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D’ElEctrocinétiquE
Volume Horaire : 36 h CT : 24 h TD : 12 h
Parcours : MPSI
Etablissement : CPGE/EPO
Dr Drissa BORO
Chargés de cours : Enseignant-Chercheur à l’Ecole
Polytechnique de Ouagadougou
Nbre d’évaluation : 2
INTRODUCTION
A la fin du chapitre précédent, nous avons étudié les régimes transitoires des circuits du premier ordre RC et
RL dont on a résolu les équations différentielles pour trouver les expressions des tensions et intensités. Dans ce
chapitre, nous allons ici étudier dans le même esprit le régime transitoire du circuit RLC série qui comme nous
allons le voir donne naissance à des oscillations électriques. Le circuit RLC étant du deuxième ordre, ce sera
aussi le cas de son équation différentielle. Elle fera alors apparaître la notion de régimes : selon l’amortissement
du circuit par effet Joule, le régime transitoire est différent.
d 2u du
LC + RC +u=e
dt 2 dt
d 2u R du u e
2
+ + =
dt L dt LC LC
Cette équation différentielle est une équation du second ordre à coefficients constants et second membre non
nul, le circuit RLC série est appelé circuit du second ordre.
d 2u du
LC + RC +u =0
dt 2 dt
d 2u R du u
2
+ + =0 (3.3)
dt L dt LC
L’équation caractéristique de l’équation (3.3) s’écrit :
R 1
r2 + r+ =0 (3.4)
L LC
Cette dernière équation est appelée polynôme caractéristique de l’équation différentielle (3.3). Trouver les
solutions de ce polynôme permet de trouver les solutions de l’équation différentielle. Ce polynôme admet deux
solutions, éventuellement confondues. Pour la résolution de l’équation différentielle, nous allons utiliser des
variables dites "réduites".
R C
=
2 L (3.8)
2-1.4 Facteur de qualité
Pour caractériser un circuit, on utilise souvent une autre grandeur appelée facteur de qualité. Elle est reliée à
toutes les grandeurs dont on vient de parler :
1 L 0 1
Q= = = (3.9)
2 R RC0
En utilisant ces variables réduites, on peut donc écrire le polynôme caractéristique en r de deux manières
différentes :
• En fonction de ( , 0 )
R 1 2R 1
r2 + r+ = 0 r2 + r+ = 0 r 2 + 2 r + 02 = 0
L LC 2L LC
r 2 + 2r + 02 = 0
• En fonction de ( , 0 )
R 1 2 R0 1 1
r2 + r+ = 0 r2 + r+ = 0 r 2 + 2 0 r + =0
L LC 2 L0 LC 0 LC
1 1
= 1 2Q 1 Q
2Q 2
• Racines du polynôme
i(t = 0 ) = r1 A1 + r2 A2 = 0 A2 = −
r1 A1
r2
fortement amorti. Il n’y a pas d’oscillations électriques car l’amortissement est trop fort : le régime est dit
apériodique.
• Expression et allure de la tension et de l’intensité dans le circuit.
En utilisant la relation i (t ) = C
du
, on trouve l’expression de l’intensité :
dt
i(t ) =
r2 r1 EC
exp(r1t ) − exp(r2t )
r2 − r1
(3.15)
Figure 3.2 Tension aux bornes du condensateur et intensité dans le circuit en régime apériodique
libre du circuit R LC série
( ) ( )
Si = 4 2 − 02 = 402 2 − 1 = 0 ,alors = 0 ; =
R
2
C
L
=1 R = 2
L
C
1 1
= = 1 2Q = 1 Q = .
2Q 2
L
La valeur de la résistance pour laquelle ce discriminant est nul est appelée résistance critique R = 2 .
C
du
On exprime le courant : i = C
dt
i(t ) = −C ( A1t + A2 )exp(− t ) + A1C exp(− t ) = C exp(− t )A1 − ( A1t + A2 )
La condition de continuité donne :
( ) ( )
Si = 4 2 − 02 = 402 2 − 1 0 , alors 0 ; = R
2
C
L
1 R 2
L
C
1 1
= 1 2Q 1 Q
2Q 2
L
1 R 2 Q 1 2
C
• Racines du polynôme caractéristique :
Le polynôme caractéristique admet deux racines complexes conjuguées, on a :
r 2 + 2r + 02 = 0 ou r 2 + 20r + 02 = 0
( )
= 4 2 − 02 = 402 2 − 1 ( )
( ) ( )
= 4 j 2 02 − 2 = 4 j 202 1 − 2 = 4 j 2 2 , avec 2 = 02 (1 − 2 )
du
On calcule l’intensité du courant i = C :
dt
i(t ) = C exp(− t )− A1 sin(t ) + A2 cos(t ) − A1 cos(t ) − A2 sin(t )
Deuxième condition :
i(t = 0) = A2 − A1 = 0 , soit A2 = E
• Expression et allure de la tension aux bornes du condensateur
u (t ) = E cos (t ) + sin (t ) exp (− t )
(3.20)
Cette solution se découpe en deux parties :
– une partie oscillante à la pulsation ω ;
– une amplitude décroissante de manière exponentielle.
• Expression et allure de l’intensité dans le circuit
On a :
2 + 2
i(t ) = −CE sin (t )exp (− t )
(3.21)
d 2u du
LC + RC +u = E
dt 2 dt (3.23)
On retrouve ulibre (t ) dans l’un des trois cas précédents avec ses constantes. Mais la détermination des constantes
de la solution homogène doit être effectuée en tenant compte de la solution particulière. Ainsi :
– on écrira la solution de l’équation homogène avec ces constantes ;
– on lui ajoutera la solution particulière ;
– et en dernier lieu, on déterminera les constantes avec les conditions initiales.
u ( t ) = A1 exp ( rt
1 ) + A2 exp ( r2t ) + E (3.13)
u ( t = 0 ) = 0 A1 + A2 + E = 0
i ( t = 0 ) = 0 r1 A1 + r2 A2 = 0
La résolution du système de deux équations à deux inconnues fournit :
r2 r1
A1 = E et A2 = E
r1 − r2 r1 − r2
du ( t )
i (t ) = C
dt
b. Régime critique
La solution de l’équation différentielle (3.3) du régime forcé correspondant à la charge du condensateur s’écrit
donc :
u ( t ) = ( A1t + A2 ) exp ( −t ) + E (3.13)
u ( t = 0 ) = 0 A2 + E = 0
i ( t = 0 ) = 0 A1 − A2 = 0
La résolution du système de deux équations à deux inconnues fournit :
A2 = − E et A1 = − E
du ( t )
i (t ) = C
dt
i ( t ) = CE 2te−t
i (t ) = CE
( 2
+ 2 )
e − t sin (t )
D’après les conditions initiales, on a :
u ( t = 0 ) = 0
du ( t = 0 )
i ( t = 0 ) = =0
dt
u ( t = 0 ) = 0 A1 + E = 0
i ( t = 0 ) = 0 − A1 − A2 = 0
La résolution du système de deux équations à deux inconnues fournit :
A1 = − E et A2 = E
La tension u aux bornes du condensateur vaut :
u ( t ) = E 1 − e − t cos (t ) + sin (t )
3. ASPECTS ENERGETIQUES
Comme pour les circuits du premier ordre, on reprend l’équation différentielle pour réaliser l’étude énergétique.
On l’écrit :
Ldi q
+ Ri + = e
dt C
Li 2 q 2
d + + Ri 2 dt = eidt
2 2C
Li 2 q 2 Li 2
• d + , correspond à la variation d’énergie entre t et t +dt composée en énergie magnétique de
2 2C 2
q2
la bobine et énergie électrostatique du condensateur.
2C
Cette énergie est stockée ou cédée lors du passage d’un courant dans le circuit. Le bilan énergétique montre que
l’énergie apportée par le générateur est en partie dissipée par effet Joule dans la résistance et en partie stockée
dans la bobine et dans le condensateur. Ces derniers peuvent à leur tour céder cette énergie quand il n’y a plus
de générateur, cette énergie cédée est alors dissipée dans la résistance.