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Classe : LGEII CH1 : circuit à courant continu Prof : A TOURE

Semestre : S1 Méthode de résolutions des circuits à CM : 8heures


courant continu TD 12 heures

METHODE DE RESOLUTION DES


CIRCUIT A COURANT CONTINU
I. INTRODUCTION
1.1. Définitions
• Réseau : ensemble de composants électriques (générateurs, récepteurs,
résistances) formants des circuits fermés
• Noeud : point de jonction d'au moins trois conducteurs
• Branche : portion de circuit située entre deux noeuds
• Maille : circuit fermé constitué d'un nombre quelconque de branches
• Circuit électrique (ou circuit) = réseau de conducteur
Exemple

• 4 noeuds: A, B, C, D
• 6 branches : AB, AC, AD, BC, BD, CD
• 7 mailles :
 4 mailles à 3 branches (ABCA, ACDA, BDCB, ABDA) et
 3 mailles à 4 branches (ABCDA, ABDCA, ACBDA)
1.2. Méthode de résolution d'un réseau électrique
Résoudre" un circuit revient à répondre à la question suivante : Connaissant
toutes les fém., les fcem et les résistances, trouver les intensités de courant
dans chaque branche ainsi que les tensions de chaque noeuds.
On peut résoudre un réseau électrique par l'une des méthodes suivantes :
• Méthode de Kirchhoff,
• Méthode de superposition,
• Méthode de Thévenin,
• Méthode de Norton,

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• Méthode de Millman,
II. Méthodes des mailles indépendantes (ou de Kirchhoff)
2.1. Lois des noeuds
La loi des noeuds traduit simplement la non accumulation de charges en un
point du circuit.
En tout noeud d'un circuit, la somme des intensités des courants entrants est
égale à la somme des intensités des courants sortants.
Ou encore :
La somme algébrique des courants entrants (+) et sortants (-) est nulle.
 Σ±I=0 avec, + si entrant et - si sortant
2.2. Lois des mailles
La loi des mailles correspond simplement à une façon systématique d'écrire la
loi d'Ohm généralisée pour une maille donnée, avec des conventions de signe
bien précises :
1. On choisit un sens de parcours arbitraire sur la maille et des sens de courant
arbitraires pour chaque courant de branche.
2. On écrit alors l'expression de la chute de potentiel le long de la maille :
 Σ (±RI) +Σ (±E) =0
Avec
o +RI, si le courant dans R est dans le sens de parcours, et
o +E, si la borne + est la première borne rencontrée dans le sens de
parcours.
3. Après résolution les équations aux noeuds et aux mailles, on obtient des
courants de branches Ib qui sont soit positifs, soit négatifs :
• Si Ib>0, le sens du courant choisi a priori correspond au sens réel du
courant dans la branche
• Si Ib<0, le sens du courant choisi a priori correspond au sens inverse du
sens réel du courant
2.3. Technique de résolution
Soit un circuit contenant n noeuds et b branches.
• Il y a autant d'inconnues (courant de branches) que de branches : b
inconnues.
• On dispose de (n-1) équations aux noeuds indépendantes (en effet,
l'équation obtenue pour le dernier des n noeuds n'est qu'une
combinaison des équations précédentes
• Il faut donc trouver b-(n-1) équations aux mailles indépendantes pour
déterminer les b inconnus

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• Recherche des mailles indépendantes :


o Toutes les branches doivent être couvertes
o Ne pas choisir une maille qui est la superposition d'autres mailles.
2.4. Exemple d'utilisation des lois de Kirchhoff
a) Traitons l'exemple donné précédemment.
• b=6 => il y a 6 courants à déterminer, donc 6 inconnues.
• n=4 => On dispose de (n-1) =3 équations aux nœuds
• Il faudra donc trouver m=b-(n-1) =3 équations de mailles
b) Technique :
• On choisit les 3 mailles indépendantes
• On définit pour chacune d'elle un sens de parcours arbitraire
• On choisit b-m=3 courants de branches (ici i, j et k) et on prend en
compte les équations de noeuds directement sur le schéma en
déterminant les autres courants (ici : i-j, j-k et i-j+k)

Les trois équations aux mailles donnent :

La résolution matricielle (méthode de Kramer) conduit aux déterminants


suivants :
D=2586, Di=3879, Dj=-1293 et Dk=5172
D’où l'on tire les courants i, j et k et les autres courants de branches :

On peut alors calculer le potentiel de tous les noeuds.


On choisit, par exemple, de prendre le noeud C comme référence des
potentiels : VC=0V. On utilise ensuite la loi d'Ohm généralisée pour obtenir :

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Exercices d’application
1. On considère le réseau en régime permanent, représenté ci-dessous :

Déterminer littéralement l’intensité I du courant circulant dans la résistance R,


par la méthode d’analyse suivant les Lois de Kirchhoff
Application numérique
E1 =80V ; E2= 40V R1 = R2 50Ω ; r1= r2= 10Ω et R= 20Ω
2. Calculer l’intensité du courant qui traverse chaque résistance

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III. RESOLUTION PAR LA METHODE DE SUPERPOSITION


3.1. Enoncé :
Dans un réseau de résistances invariables, la superposition de plusieurs
régimes permanents est un nouveau régime permanent. L'intensité dans une
branche donnée est égale à la somme algébrique des intensités obtenues dans
cette même branche pour chaque régime.
Remarque : par "réseau de résistances invariables" il faut entendre que la
configuration du réseau reste la même et que les résistances restent les
mêmes. Par contre, les générateurs et récepteurs pourront être soit mis en
service soit court-circuités selon le régime désiré.
3.2. Principe de superposition
Soit le circuit électrique ci-contre, on se propose de déterminer le courant I qui
circule.

D’après la loi d’Ohm généralisé

Q’on peut écrire

On peut alors imaginer deux circuits indépendants tel que :


• I1 correspond au courant qui circule dans un circuit (1),
• I2 correspond au courant qui circule dans un circuit (2),

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Application numérique :

3.3. Théorème de superposition


Dans un circuit électrique linéaire comprenant plusieurs sources
indépendantes, l'intensité de courant électrique dans une branche est égale à
la somme algébrique des intensités produites dans cette branche par chacune
des sources considérées isolement, les autres sources étant court-circuités.
3.4. Application
Soit le circuit suivant, o, se propose de déterminer les intensités des courants
dans les trois branches par la méthode de superposition
Avec: R1 = 2 Ω; R2 = 5 Ω; R3 = 10 Ω E1 = 20; E2 = 70 V

Solution :
D’après le théorème de superposition, l'état initial est équivalent à la
superposition des états distincts (1) et (2):

Les courants réels I1, I2 et I3 sont donnés par

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Il faut donc calculer :

a) Calcul de I'1 ; I'2 et I'3 dans le premier cas :

b) Calcul de I"1 ; I"2 et I"3 dans le deuxième état :

c) Calcul de I1 ; I2 et I3 dans l'état réel

Remarque :
I1 est négatif, donc son vrai sens est l'inverse du sens choisi,

IV. Méthode de Thévenin


4.1. Principe de la méthode

Cette méthode est utile lorsqu'il s'agit de définir l'intensité dans seulement une
branche d'un circuit électrique.

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Considérons le cas d'un circuit formé d'un dipôle actif (pouvant être complexe
et contenir plusieurs f.e.m. et résistances), ce dipôle actif débite sur un autre
dipôle D dont on veut trouver l'intensité qui le traverse.

Le principe de la méthode consiste à :

o isoler la branche considérée contenant D


o remplacer le dipôle actif complexe par un "générateur de Thévenin"
contenant une f.e.m. ET et une résistance interne RT
o Ramener le problème à un circuit simple à une maille

Générateur de Thévenin

Caractéristique du générateur de Thevenin

4.2. Théorème de Thévenin

Il permet de définir le générateur de Thévenin équivalent d'un dipôle actif


linéaire.

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Tout dipôle actif linéaire a même caractéristique externe qu'un générateur


de Thévenin de f.e.m. notée ET et de résistance interne notée RT, telles que :

o ET : d.d.p. aux bornes du dipôle lorsqu'il est à vide,


o RT : résistance équivalente vue des bornes du dipôle lorsque toutes ses
sources sont annulées.

Isolation de la branche et remplacement du dipôle actif par un générateur de


Thevenin

4.3. Exemple d'application :

On considère le même circuit que celui défini au I.1, on rappelle :

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Calculons le courant i qui circule dans la branche AB

On considère le même circuit que celui défini au I.1, on rappelle :

- E1 = 110V,
- R1 = 0.5 Ω
- E2 = 105V,
- R2 = 0.25 Ω
- E3 = 90V,
- R3 = 0.5 Ω

On définit le générateur de Thévenin, défini en amont des points A et B en le


séparant de la branche 3 (amont de AB à vide).

ET = UAB0

Le calcul de cette tension est simple, il suffit de calculer le courant I qui circule
dans la maille (B, E1, R1, R2, E2, B).

On obtient :

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puis de calculer UAB0 = E2 + R2 .I = 106.6V et on obtient : ET = 106.6V.

La détermination de RT est évidente.

On considère le circuit où toutes les f.e.m. sont enlevées : il vient

Grâce à cette méthode, le circuit à étudier est défini par une seule maille.

On obtient :

On trouve le même résultat qu'avec la méthode de Kirchhoff

V. Méthode de Norton
5.1. Théorème de Norton

Un circuit linéaire vu de deux points A et B peut être modélisé de l'extérieur par


l'association en parallèle d'un générateur de courant idéal IN et d'une
résistance en série RN. Ce générateur est appelé générateur de Norton.

• Le courant IN correspond au courant externe qui circulerait dans un court-


circuit effectué entre A et B

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• La résistance interne RN s'obtient en supprimant tous les générateurs


(courant, tension).

Equivalence entre le générateur de Thévenin et le générateur de Norton

A tout dipôle actif, nous savons que nous pouvons faire correspondre un
générateur de tension appelé générateur de Thévenin.

Nous allons montrer qu'il est possible de remplacer ce générateur de Thévenin


par un générateur de courant appelé générateur de Norton

La caractéristique externe d'un générateur de Thévenin est : U = ET – RT. I

Divisons tous les membres de cette équation par R T , on a :

5.2. Équivalent à celui de Thévenin

Le premier terme ET/RT correspond au courant que débiterait le générateur de


Thévenin s'il était en court-circuit.

Le second U/RT correspond au courant qui traverserait RT soumise à la tension


U.

On a l'équivalence avec le circuit ci-contre où l'on note : ICC = ET / RT

La caractéristique externe I(U) de ce nouveau dipôle actif correspond à celle :

• d'un générateur de courant de valeur ICC


• d'une résistance interne (mise en parallèle) de valeur RT

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Ce générateur de courant est appelé générateur de Norton,

On a : IN = ICC et RN = RT

5.3. Générateur de Norton

On enlève la branche 3 et on court-circuite A et B

On a directement : I1 = E1 / R1 = 12 A et I2 = E2 / R2 = 1,33 A

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D'où : IN = I1 + I2 =13.33A

On supprime E1 et E2 et on calcule la résistance entre A et B

RN = R1. R2 / (R1 + R2) = 0.675 W

Ce générateur de Norton (IN, RN ) débite sur la branche constituée de E3 et R3

on a: I = IN - i soit i = U / RN = (E3 + R3 .I) / RN

d'où I. (1 + R3/RN) = IN – E3/RN

Application numérique : I=25A

Exercice 02 : soit le circuit ci-dessous

1. Méthode de Kirchhoff
a. Déterminer les valeurs littérales des courants dans chacune des
branches de ce circuit.
b. Application numérique : Retracer le circuit en portant le sens et la
valeur numérique de tous ces courants lorsque E=4,5V et R=1kΩ.
c. Calculer les potentiels des divers points : VA, VB, VC, VD, VP, en
choisissant le point M comme référence des potentiels (VM=0).
2. / Méthode de Thévenin
Seul nous intéressons le courant dans la branche AB ne contenant qu'une seule
résistance R.
a. Déterminer la valeur de la tension VTh du générateur de Thévenin
équivalent au reste du circuit.
b. En déduire immédiatement la valeur du courant dans la branche
AB du circuit initial.

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