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Interférences lumineuses par division d’amplitude

Introduction
Avec les dispositifs qui ont été étudiés (Fentes d’Young, Miroirs de Fresnel, Biprisme de
Fresnel) la réalisation des phénomènes d’interférence obéit à deux impératifs :

- Le faisceau part d’un point source (sinon il n’y a pas de cohérence maximale)
- Puis, le faisceau se sépare et prend deux chemins différents pour se recombiner en
un point de l’espace (ce qui donne la zone d’interférence)

Ces interférences sont appelées des interférences à 2 ondes par division de front d’onde.

Des interférences peuvent aussi être obtenues d’une autre manière : celles obtenues par
division d’amplitude de l’onde : dans ce cas, une onde, lorsqu’elle rencontre une surface
dioptrique, se réfléchit en partie alors que l’autre partie se transmet.

Division d’amplitude de l’onde


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Interférences obtenues par réflexion ou transmission à travers un film mince
ou une lame à faces parallèles
Considérons un film mince d’épaisseur e et des ondes planes qui tombent sur le film sous un
angle d’incidence θi.

Le rayon AB est partiellement réfléchi suivant BG, partiellement réfracté suivant BC.

Le rayon BC à son tour est partiellement réfléchi en C suivant CD et partiellement transmis


suivant CH.

Le rayon CD est à nouveau partiellement réfléchi en D suivant DK qui lui-même est superposé
au rayon réfracté correspondant à FD, et partiellement transmis suivant DE qui est superposé au
rayon réfléchi correspondant à FD.

De même, le rayon réfléchi BG contient des contributions de plusieurs rayons situés à gauche.

Les rayons réfléchis ainsi que les rayons transmis sont parallèles.

Ainsi, des phénomènes d’interférences se produisent le long des rayons réfléchis et ainsi
que des rayons réfractés.

Notons que l’intensité des rayons diminue à chaque réflexion ou réfraction. Ainsi les rayons qui
interfèrent n’ont pas la même intensité.

Il s’agit ici d’interférences par division d’amplitude.

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1- Division de l’amplitude d’une onde incidente
Rappelons que pour une onde modélisée par une fonction sinusoïdale :
s = A cos(ω t − ϕ ) , l’intensité I de l’onde est égale à A2 (amplitude au carré à un
coefficient près)

On considère une onde plane, d’amplitude unité A = 1, qui tombe sur une lame mince
en faisant un angle θ petit par rapport à la normale. (Sur le dessin, nous sommes obligés
de prendre un angle θ assez grand afin de pouvoir observer la marche des rayons)

Le coefficient de réflexion d’un rayon réfléchi r: est le rapport entre l’amplitude de


l’onde réfléchie et celle de l’onde incidente

Le coefficient transmission de l’onde transmise t: le rapport entre l’amplitude de


l’onde transmise et celle de l’onde incidente

n0 − n 2 n0
r1 = et t1 =
n0 + n n0 + n

n − n0 2n
r2 = et t2 =
n0 + n n0 + n

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Entre r1, r2, t1 et t2, il existe deux relations qui sont liées à la conservation d’énergie en
l’absence d’absorption :

r2 = - r1 = r ; r2 + t 1 t 2 = 1

Ondes réfléchies : Les amplitudes réelles des ondes associées aux 4 premiers rayons
réfléchis sont :

R1 R2 R3 R4

-r t1 t2 r t1 t2 r3 t1 t2 r5

Le signe – traduit un déphasage supplémentaire de π radians.

Ondes transmises : Les ondes vehiculées par les 4 premiers rayons qui émergent de la
lame ont pour amplitudes :

T1 T2 T3 T4

t1 t2 t1 t2 r2 t1 t2 r4 t1 t2 r6

Exemple 1:

Pour une lame de verre non traitée, comme une lame de microscope

(n = 1,5 et n0 = 1) , on a : r = 0,2 t1 = 0,8 t2 = 1,2

r = 0,20 t1 t2 r = 0,192 t1 t2 r3 = 0,0076 t1 t2 r 5= 0,0003

t1 t2 = 0,96 t1 t2 r2 = 0,038 t1 t2 r4 = 0,0015 t1 t2 r 6= 0,00006

Conclusions :

- On peut se limiter à l’étude des interférences des deux premières ondes

- Comme les amplitudes des ondes réfléchies sont voisines, les franges d’interférence
par réflexion sont plus contrastées que celles par transmission

- Les phénomènes par réflexion et par transmission sont complémentaires en raison


du déphasage supplémentaire.

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Exemple 2:

Pour une lame argentée des deux côtés, les résultats sont très différentes des
précédentes :

Si r = 0,95 On a : t1 t2 = 1 – r2 = 0,01

r = 0,95 t1 t2 r = 0,0095 t1 t2 r3 = 0,0086 t1 t2 r 5= 0,0077

t1 t2 = 0,01 t1 t2 r2 = 0,009 t1 t2 r4 = 0,0081 t1 t2 r 6= 0,0073

Conclusions :

- Par réflexion, toutes les ondes excepté la première ont pratiquement la même
amplitude,

- Par transmission, toutes les ondes ont sensiblement la même amplitude ;

Ainsi, on ne peut plus limiter l’étude à deux ondes.

2- Différence de phase introduite par une lame à faces parallèles


- Entre deux rayons transmis puis entre deux rayons réfléchis.

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- Par transmission : La différence de marche entre les deux rayons transmis T1 et T2
est égale à la différence :

δ = (JKL) – JM

rappelons la notation JM (sans parenthèse) veut dire longueur du segment JM

(JM) (avec parenthèse) : c’est le chemin optique, ici, JM = n0 JM

e
Donc , (JKL) = 2 n JK = 2 n
cos r

JM = JL sin i = 2 e tgr. sin i

Or sin i = n sin r

sin 2 r
D’où JM = 2 e n tg r sin r = 2 n e
cos r

2 ne
D’où δ= (1 − sin 2 r ) = 2 ne cos r
cos r

w 2π
On en déduit la différence de phase entre T1 et T2 : ϕ = δ= δ
c λ


ϕt = (2ne cos r )
λ 6
- Par réflexion : La différence de marche entre les deux rayons réfléchis R1 et R2
est égale à :

δ = (IJK) – IH = 2 ne cos r

Pour le calcul de la différence de phase, il faut tenir compte du milieu dans lequel se produit la
réflexion : lorsque l’onde va d’un milieu – réfringent à un milieu + réfringent, il faut
ajouter une différence de phase π à la réflexion. C’est le cas de la réflexion en I et non pas
en J ou en K.

Ainsi, la différence de phase par réflexion:


ϕr = (2ne cos r ) + π
λ

En supposant que l’on néglige la variation d’intensité entre les rayons interférant,

- les maxima d’interférence (les franges brillantes) par réflexion ou par transmission

se produisent lorsque la différence de phase : ϕ = 2kπ (k entier).

- Les minima d’interférence (les franges noires) se produisent lorsque :

ϕ π
ϕ = (2k + 1) π (k entier). c’àd = (2k + 1)
2 2

Les rayons réfléchis ou transmis sont parallèles. Ils interfèrent donc à l’infini ou
dans le plan focal d’une lentille

Dans les deux cas, δ dépend de n, e, λ et de r. Comme e, n et λ sont constants, δ ne


dépend donc que de r.

Puisque sin i = n sin r , alors δ ne dépend que de i.

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3- Forme de la figure d’interférence.

Tous les points J correspondant à un même angle i sont sur un cercle et le faisceau réfléchi
(ou transmis) sont sur un cône d’angle au sommet i. Il lui correspondra donc un anneau
dans le plan focal de la lentille :

On dit qu’on a une frange d’égale inclinaison.

A chaque valeur i correspond une intensité différente, on aura donc des anneaux d’intensité
différente.

4- Observation des franges d’égale inclinaison


On éclaire une lame mince d’épaisseur constante par une source large S et on observe
les phénomènes d’interférences lumineuses par réflexion, puis par transmission. (Voir
figures suivantes)

Lorsque la source est large, les ondes qui interfèrent sont véhiculées par des rayons
émergents provenant d’un même rayon incident. Comme l’épaisseur de la lame e est
constante, ces rayons émergents sont parallèles.

Les figures d’interférence sont donc localisées à l’infini.

On peut les ramener à distance finie à l’aide d’une lentille convergente L.

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Forme des figures d’interférence

L’ensemble de points constituant une frange d’interférence est défini par les points
d’égale intensité donc d’égale différence de phase :


Soit φ = cte or ϕ = (2ne cos r ) (+ π)
λ

Puisque λ,n,e sont des constantes, et sin i = n sin r

alors, φ = cte correspond à i = cte.

L’ensemble des points du plan d’observation définis par i = cte est un anneau.

Chaque point de la source va donner une valeur de i bien déterminée, le faisceau


réfléchi ou transmis est ainsi sur un cône d’angle au sommet i ; ce qui donne , dans le
plan d’observation situé dans le plan focal de la lentille, un anneau.

En fin de compte, l’ensemble des points de la source donne des franges


d’interférence qui sont des anneaux localisés à l’infini.

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5- Applications des franges d’égales inclinaison
a) Traitement anti-reflet de surfaces : pour les verres de lunettes par exemple ou
bien le verre des lentilles, d’un objectif d’un appareil photo.

Il s’agit de déposer sur le verre d’indice N une couche mince transparent d’indice n.

Le but du traitement est :

- d’éviter les pertes de flux lumineux incident par reflexion

- et transmettre ainsi le maximum de flux jusqu’au détecteur

La méthode consiste à réaliser une interférence par réflexion totalement destructive


(pas de lumière réfléchie).

Deux conditions doivent être réalisées :

1ère condition : l’indice n du dépôt doit être tel que les facteurs de reflexion soient
égaux sur les 2 faces sous incidence normale r1 = r2

n 0 −n n −N
r1 = et r2 =
n0 + n n +N

n0 − n n − N
Donc, sous incidence normale, on doit avoir : =
n0 + n n + N

Soit (n0 − n)(n + N ) = (n0 + n)(n + N )

⇒ n 0 n + n0 N − n 2 − nN = n0 n − n0 N + n 2 − nN

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⇒ 2n 0 N = 2n 2 soit n = n0 N

Si n0 < N , l’indice du dépôt doit être nécessairement compris entre n0 et N.

Dans le cas général, n0 = 1 (air) N = 1,52 (verre Crown)

Alors, n = 1,23

Il n’existe pas de matériau dont l’indice soit aussi faible.

Les matériaux naturels qui ont un indice n s’approchant de cette valeur sont :

- Le fluorure de magnésium Mg F2 n = 1,35

- La cryolithe Al F3, 3 NaF n = 1,36

Que l’on dépose sur le verre par la méthode d’évaporation sous vide

2ème condition : L’interférence par réflexion doit être destructive c'est-à-dire les
deux ondes réfléchies sont en opposition de phase.

Autrement dit : la différence de phase doit être égale à : ϕ = (2k + 1) π (k entier).

b) Exercice 1 : On veut constituer une couche antireflet pour la radiation moyenne

du spectre λ= 0,56µm en déposant sur un verre d’indice N= 1,8 une lame mince d’épaisseur e

uniforme d’indice n.

- Quelles devraient être les valeurs de l’indice et de l’épaisseur pour que sous

l’incidence normale la lumière réfléchie soit totalement supprimée ?

- On réalise la couche avec de la cryolithe d’indice 1,35. Quelle doit être l’épaisseur

du dépôt ?

Données : λ= 0,56µm verre d’indice N= 1,8 lame d’épaisseur e d’indice n.

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En appliquant le résultat précédent : n= 1x1,8 = 1,34

La différence de marche optique entre les faisceaux est égale à δ = 2 ne cos r

Sous une incidence normale : i = 0 sin i = n sin r d’où r = 0 cos 0 = 1

D’où δ = 2 ne

Les réflexions sur les 2 faces sont ici de même nature : - réfringent à + réfringent


Par conséquent, la différence de phase ϕ = (2k + 1) π = .2ne
λ

λ
La lame sera antireflet si et seulement si : en prenant k = 0, e=
4n

Si on veut réaliser le traitement antireflet avec la lame de cryolithe (matériau d’indice le plus
voisin de 1,34) , alors l’épaisseur du dépôt devra être :

λ 0,56 °
e= = = 0,104 µm soit 1040 A
4n 4 x1,35

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Exercice 2 : On dépose une couche de sulfure de zinc d’indice N = 2,35 sur la surface d’un
verre d’indice n = 1,52.

a) Quelle doit être l’épaisseur de la couche de ZnS pour que par réflexion, sous incidence
normale, on réalise une interférence constructive ?

b) Quelle est alors l’intensité de l’onde résultante de l’interférence de ces 2 ondes ?

Calcul de l’épaisseur de la couche de ZnS.

L’interférence par réflexion est constructive. Cela veut dire que la différence de phase entre les
deux ondes est égale à 2kπ. (Les deux ondes réfléchies sont en phase)

ϕ r = 2kπ

Que vaut φr ?

En I, l’onde va d’un milieu – réfringent à un milieu + réfringent, alors il faut un déphasage de π


supplémentaire.

En J, l’onde se propage d’’un milieu + réfringent vers un milieu – réfringent, il n’y a pas de
déphasage supplémentaire.


Par conséquent, ϕr = (2 Ne cos r ) + π
λ

Puisque on est sous une incidence normale i = 0 donc r = 0 aussi

2π 4 Ne
On a : ϕ r = (2 Ne) + π = 2 k π = 2 k −1
λ λ
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La valeur minimale qui permet de réaliser une interférence constructive, donc d’obtenir des
franges bien contrastées s’obtient en faisant k = 1 :

4 Ne
=1 soit λ 0,56
λ e= = = 0,06 µm
4N 4 × 2,35

4 Ne
Une deuxième valeur possible est obtenue en faisant k=2 : =3
λ

3 λ 3 × 0,56
Soit e= = = 0,18µm
4 N 4 × 2,35

Calcul de l’intensité de l’onde résultante de l’interférence des deux ondes :

En supposant que l’onde incidente a une amplitude A, calculons d’abord l’amplitude de


chacune des ondes :

1− N
A1 = - r1 A où r1 =
1+ N

N −1 2,35 − 1
A1 = A= = 0,4 A
N +1 3,35

2 N −n 2N
A2 = t1 r2 t '1 A où t1 = r2 = t '1 =
1+ N N +n 1+ N

2 N-n 2N
D’où A2 = × × × A = 0,189 A
1+ N N + n 1+ N

L’équation de l’onde 1 : s1 = A1 cos( ω t − ϕ1 )

L’équation de l’onde 2 : s 2 = A2 cos( ω t − ϕ 2 )

ϕ 2 − ϕ1 = 2kπ les deux ondes étant en phase, avec la méthode des vecteurs de Fresnel, on
voit très bien que les deux vecteurs s’ajoutent.

s = s1 + s 2 = Ar cos( ω t − ϕ1 ) avec Ar = A1 + A2

D’où l’intensité : I = Ar2 = (A1+A2)2

I = (0,4A +0,189A)2

I = 0,36 A2

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6- Franges d’égale épaisseur
On considère une lame mince, d’indice n, ayant la forme d’un coin d’angle α petit. (de
l’ordre de ‘)

Elle est éclairée par un faisceau parallèle sous l’angle d’incidence i ≈ 0 .

(Pour des raisons de clarté, les angles dessinés sont agrandis)

Considérons seulement un rayon incident. Les rayons issus du même rayon incident et réfléchis se
coupent en P.

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i = i’+ θ donc θ = i – i’

soit θ = n sin r – n sin r’ ≈ n(r − r ' )

Dans le triangle IMJ : r=α+β

De même, dans le triangle JNK : r’ + α = β d’où r’ = β – α

Ainsi : θ ≈ n(α + β − β + α ) = 2 n α

L’ensemble des points P où viennent s’interférer les rayons réfléchis constituent les
figures d’interférences

a) La forme des figures d’interférence

Les figures d’interférence sont constituées de franges. Chaque frange est formée
par l’ensemble des points P ayant la même intensité lumineuse I.

{Les points P de même intensité lumineuse I = cte } ⇔ ϕ = Cte



Or ϕ r = (2ne cos r ) + π
λ

Comme on est telle que i = 0 = cte (incidence normale) , donc r = 0 = cte


D’où ϕr = (2ne cos 0) + π = cte
λ
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e = cte
Ce qui entraîne :

- L’ensemble des points P de la frange proviennent donc des points I de la lame


caractérisés par la même épaisseur e.

- Les points P forment donc des lignes parallèles à l’arête du coin.

- Les franges sont donc des franges rectilignes parallèles à l’arête du coin.

On les appelle : Franges d’égale épaisseur

Rappel :

• Lame mince e = cte : anneaux : franges d’égale inclinaison.

• Lame à épaisseur variable : franges rectilignes : franges d’égale


épaisseur

b) Surface de localisation des franges

Les franges sont situées dans le plan contenant les points P. il suffit donc d’évaluer
l’angle IOP = γ.

IP
Ce sont des petits angles, tgγ ≈ γ=
IO

e e e
Or IO ? tgα = d’où IO = ≈
IO tgα α

IK IK IK IK
IP ? tg θ = d’où IP = ≈ =
IP tgθ θ 2 nα

IH
IK ? IK = 2 IH or tg β = ≈β d’où IH = e β avec β = r – α
e

Finalement IH = 2 e (r-α)

2e ( r − α ) e ( r − α )
D’où IP = =
2 nα nα

IP r − α
Et l’angle IOP = γ = =
IO n

Conclusion : l’angle IOP est un angle très petit : les franges sont donc localisées
dans un plan situé au voisinage de la lame

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Or ϕr = (2ne cos 0) + π ⇔ e = cte
λ

La frange d’intensité lumineuse


constante s’identifie à la ligne
d’égale épaisseur

c) Cas du coin d’air

C’est le système réalisé par 2 lames de verre dont les faces en regard se touchent
sur une droite et forment un petit angle α.

Dans ce cas n=1 (air) ; r = i d’où :


ϕ rϕ = = 2π(2(2eecos
cosii))++ ππD’où
r λλ

Les points situés sur la lame à la même distance X de l’arête du coin correspond à une
épaisseur e = α X.

Ainsi l’ensemble des points d’égale différence de phase φ donc d’égale intensité est constitué
par des droites parallèles à l’arête du coin.

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Franges brillantes ⇔ ϕ = 2kπ


ϕr = (2α X cos i ) + π
λ

Sur l’arête, X=0 ⇔ ϕ = π Les ondes sont en opposition de phase , la frange est sombre


Franges brillantes ⇔ ϕr = (2α X cos i ) + π = 2kπ
λ


(2α X cos i ) = (2k-1)π
λ

L’interfrange est obtenu en considérant une variation de X telle que ∆φ = 2π

2π λ
(2α ∆X cos i ) = 2π ce qui donne une interfrange i = ∆X = .
λ 2α cos i

En incidence normale i = 0 cos i = 1 d’où i = λ .


d) Anneaux de Newton

Une lame d’air est réalisée à partir d’une lentille plan convexe en contact avec la face
plane d’une lame de verre.

Le système a une symétrie de révolution,

Les franges sont des anneaux de centre O


localisées sur la lame : on les appelle
Anneaux de Newton

Au point M de la lame tel que OM = ρ,


l’épaisseur de la lame d’air s’obtient :

JH ρ e
tg α = = =
IH 2 R − e ρ

Ce qui donne :
HJ = OM = ρ
e ( 2 R − e) = ρ 2

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ρ2
Comme R >> e alors 2
2 Re ≈ ρ ce qui donne e≈ L’épaisseur de la lame d’air en M
2R
s’exprime en fonction du rayon de courbure R de la lentille.

En incidence normale i=0 soit cos i=1 , la différence de phase s’écrit :

2π ρ 2
φ= + (π ) par réflexion
λ R
Au centre O, ρ = 0 donc Φ=π Ainsi, par réflexion, le centre des anneaux est sombre.

Les rayons des différents anneaux sombres sont définis par Φ = 2mπ où m est entier positif, c'est-à-
dire :

2π ρ m2
1 1

= 2π m ce qui donne ρ m = ( Rλ ) 2 m 2
λ R
Les rayons des anneaux sombres de Newton obtenus par réflexion sont proportionnels aux racines
carrés des nombres entiers consécutifs

Exemple : si R = 2m et λ = 0,6µm Calculer les rayons des 4 premiers anneaux sombres.

e) Applications :

- Les franges d’égale épaisseur constituent un moyen de contrôle optique de la planéité de


certaines surfaces transparentes en réalisant un coin d’air entre la surface à contrôler et une
surface étalon (fig 1)

- Le parallélisme des faces d’une lame constitue un moyen de mesurer l’indice d’une lame en
se servant de l’interféromètre de Michelson utilisé en coin d’air

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