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Généralité

I- Nature de la lumière
L’optique est l’étude de la lumière.

La lumière représente une onde ; décrite par une onde transversale de fréquence ν.

La vibration de cette onde est représentée par deux aspects :


1- Aspect corpusculaire :
Vibration des corpuscules ; appelés photons.
La propagation de l’onde lumineuse est accompagnée par le transport d’une énergie
proportionnelle à la fréquence de radiation de l’onde ; E = h ν.
2- Aspect ondulatoire :
L’onde lumineuse est une onde électromagnétique ; composée de deux ondes de même
fréquence ν :
Onde électrique ; variation de sinusoïdal de champ électrique ; E = Eo sin (ω t + φ)
Onde magnétique ; variation de sinusoïdal de champ magnétique ; B = Bo sin (ω t + φ’)
La direction de propagation de l’onde résultante est orthogonale aux variations des champs
électrique et magnétique.

E
Eo

BO
B

1- Propriétés de l’onde lumineuse :

Micro-ondes Infrarouge Visible Ultraviolet RX ν


La longueur d’onde de l’onde lumineuse correspond au spectre de gamme [400 nm –700 nm].

L’onde électromagnétique est caractérisée par une fréquence ν, liée à la vitesse de


2𝜋
propagation de la lumière par la relation : V= ν = λν
K

où K est le module du vecteur d’onde : K = | ⃗⃗K|

λ est la longueur d’onde de l’onde


la vitesse dépend de l’onde et de la structure du milieu.

La vitesse de propagation de l’onde est liée aux paramètres µ et ε ; respectivement la


perméabilité magnétique et la permittivité électrique par la relation :

1
V² =
µ ε
µ et ε sont les caractéristiques des champs : magnétique ⃗B et électrique ⃗E ;

Pour le milieu vide, la vitesse de propagation de la lumière est : Vo ≃ 3 108 m/s

1
Vo² =
µo εo
2- L’équation d’onde :

L’équation de l’onde lumineuse de fréquence ν est exprimée par la relation :


x
Χ(x,t) = Χo cos (ω t – K x ) = Χo cos (2 π ν (t – ))
V

t 𝐫𝐮 ⃗
Χ(r,t) = Χo cos (ω t – ⃗K r ) = Χo cos (2 π ( T – ))
λ
⃗ : vecteur unitaire
u
r : vecteur position de l’onde à l’instant t

ω = T est la pulsation de l’onde

⃗K : le vecteur d’onde de module K = | ⃗⃗K| = 2 π ν = 2π


= ω
V λ V
Dans l’équation de l’onde, la phase en un point M(x,y,z) est définie par :

φ(x,y,z) = 𝐊 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐊
⃗⃗ .𝐎𝐌 ⃗⃗ . 𝐫
3- Application :
Soient un ensemble de points M(x,y,z) ; (une surface) dont la phase est constante :
φ(x,y,z) = φo = constante

φ(x,y,z) = ⃗K r = ⃗K ro = Cte
⃗K r = ⃗K ro ⃗K (r - ro ) = 0 ⃗K ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OMo ) = 0 ⃗K ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MoM = 0
⃗ r = Cte ;
Le vecteur d’onde est orthogonal à la surface d’équation : φ(x,y,z) = K
surface d’onde.
Le vecteur d’onde est normal aux surfaces d’onde : équiphases
⃗ = Kn
K ⃗ ⃗ : vecteur unitaire normal à la surface d’onde)
(n
⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐊 𝐠𝐫𝐚𝐝 φ

II- Propagation de la lumière :


La lumière se propage dans des milieux transparents.
Chaque milieu présente une résistance optique à l’onde lumineuse.
La propagation de l’onde lumineuse est influencée lors du passage d’un milieu transparent à
un autre de structure différente.
La vitesse de propagation est variable dans un milieu non homogène, elle dépend de la
structure du milieu de propagation.
1- Indice de réfraction :
A chaque milieu transparent est associée la constante n : indice de réfraction, défini par le
𝐕𝐨
rapport des vitesses : n =
𝐕
Ex. La lumière se propage à la vitesse :

Vo ≃ 3 108 m/s dans le vide n=1

V = 2,997 108 m/s dans l’air n≃1

V = 2,24 108 m/s dans l’eau n ≃ 1,33

V = 1,97 108 m/s dans r le verre n ≃ 1,52

La vitesse de propagation est aussi fonction de la nature de la lumière ; dépend de la


fréquence de l’onde lumineuse.

𝐕𝐨 𝛌𝐨/𝐓 𝛌𝐨
n= = = λo = n λ = Constante
𝐕 𝛌/𝐓 𝛌
L’indice de réfraction dépend de la nature de l’onde et du milieu transparent de propagation :

n = n (r) = n(x,y,z) et n = n (ν)


Ex.
1,5214 𝛌 = 4861
n (verre) =
1,5127 𝛌 = 6560

Cas de milieu homogène et isotrope ; n = cte


L’indice de réfraction relatif du milieu 2 par rapport au milieu 1 est donné par le rapport :
𝐧𝟐 𝐧𝟐 𝐕𝐨 𝐕𝟏
n2/1 = = =
𝐧𝟏 𝐕𝐨 𝐧𝟏 𝐕𝟐

2- Chemin optique :
A et B deux points du trajet d’un rayon lumineux :
Dans un milieu homogène : n constant ;
la longueur du trajet optique entre A et B définie le chemin optique :
B B 𝐕𝐨 tB
(AB) = ∫A 𝐧 𝐝𝓵 = ∫A 𝐝𝓵 = ∫tA 𝐕𝐨 𝐝𝐭 = 𝐕𝐨 Δt = Lo
𝐕
Lo est la distance parcourue par la lumière dans le vide.
Le chemin optique entre deux points A et B d’un milieu homogène est la distance traversée
par la lumière dans le vide à la même durée de passage de A à B.
𝐝𝓵 𝐋𝐨
Dans le vide : Δt = ∫ 𝐝𝐭 = ∫ =
𝐕𝐨 𝐕𝐨
B 𝐝𝓵 𝐧
Dans le milieu d’indice de réfraction n : Δt = ∫ 𝐝𝐭 = ∫A =∫ 𝐝𝓵
𝐕 𝐕𝐨
B
Lo = ∫A 𝐧 𝐝𝓵

Dans un milieu non homogène : n variable

Soit le rayon lumineux qui parcourt une succession des milieux d’indices : n1, n2, n3, …

A. n1 n2 n3 … nk .B

B
le chemin optique : (AB) = ∫A 𝐧 𝐝𝓵 = ⅀∫ 𝐧𝐢 𝐝𝓵 = ⅀ Li

dont Li est le chemin optique relatif à chaque milieu transparent d’indice de réfraction ni .
3- Principe de Fermat:
Soient A et B deux points d’un trajet lumineux, dans un milieu transparent.

A B

A B

( Surface réfléchissante )

Enoncé du principe de Fermat :


Entre deux points A et B d’un milieu homogène ou non, le trajet réel traversé par la lumière
correspond au chemin optique stationnaire.
(AB) est stationnaire (AB) présente des extremums :

d(AB)
(xo) = 0
dx
Le principe de Fermat exprime que le chemin optique traversé par la lumière est le trajet le
plus rapide à parcourir.
D’où la propagation rectiligne de la lumière dans les milieux homogènes et isotropes.

4- Application du principe de Fermat:


- Soit un rayon lumineux incident sur un miroir, au point d’incidence I.
On note î l’angle d’incidence compris entre ce rayon passant par le point P1(x1,y1) et la
normale au miroir au point I.
Le rayon réfléchi sur le miroir correspondant au rayon incident, dont la direction traversant le
point P2(x2,y2) et la normale forme l’angle de réflexion r .

y
n

P1 P2

⃗⃗⃗⃗
î r 𝑢2
⃗⃗⃗T x
I ⃗⃗⃗⃗
𝑢1
O x
D’après le principe de Fermat, le chemin optique est stationnaire ; (P1P2) = constante
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑢1
(P1P2) = n P1I + n IP2 = P1I ⃗⃗⃗⃗ + IP2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑢2
⃗⃗⃗⃗ = Cste (cas : n = 1)

(P1P2) = ( ⃗⃗⃗⃗
OI - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OP1 ) ⃗⃗⃗⃗
𝑢1 + ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OP2 - ⃗⃗⃗⃗
OI ) ⃗⃗⃗⃗
𝑢2 = Cste
⃗⃗⃗⃗ - dOP1
d (P1P2) = ( dOI ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) ⃗⃗⃗⃗
𝑢1 + ( ⃗⃗⃗⃗
OI - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OP1 ) d𝑢1⃗⃗⃗⃗ + (dOP2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ - dOI
⃗⃗⃗⃗ ) ⃗⃗⃗⃗
𝑢2 + ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OP2 - ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
OI ) d𝑢2
⃗⃗⃗⃗ - 0 ) 𝑢1
0 = ( dOI ⃗⃗⃗⃗ + ( OI
⃗⃗⃗⃗ - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OP1 ) d𝑢1⃗⃗⃗⃗ + (0 - dOI
⃗⃗⃗⃗ ) 𝑢2
⃗⃗⃗⃗ + ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OP2 - ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
OI ) d𝑢2
(P1 et P2 étant deux points fixes)
⃗⃗⃗⃗ 𝑢1
0 = dOI ⃗⃗⃗⃗ + P1I
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ d𝑢1
⃗⃗⃗⃗ - dOI
⃗⃗⃗⃗ 𝑢2
⃗⃗⃗⃗ + IP2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ d𝑢2
⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
0 = dOI ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝑢1 - dOI 𝑢2
⃗⃗⃗⃗ ( ⃗⃗⃗⃗
0 = dOI 𝑢1 - ⃗⃗⃗⃗
𝑢2 )
⃗⃗⃗⃗ est orthogonale à 𝑢1
dOI ⃗⃗⃗⃗ - 𝑢2
⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗
𝑢1 - ⃗⃗⃗⃗
𝑢2 = α ⃗N
⃗ ; α est un scalaire et ⃗N
⃗ : vecteur unitaire normal au miroir

d’où la première loi de réflexion de la lumière;


le rayon incident et le rayon réfléchi forment un plan normal à la surface réfléchissante.
⃗⃗⃗⃗ - 𝑢2
A partir de la relation : 𝑢1 ⃗⃗⃗⃗ = α N
⃗⃗

⃗⃗⃗⃗ - ⃗⃗⃗⃗
(𝑢1 𝑢2) ⃗T = α ⃗N
⃗ ⃗T avec ⃗T: vecteur unitaire tangent au miroir
⃗⃗⃗⃗ - 𝑢2
(𝑢1 ⃗⃗⃗⃗ ) T
⃗ =0 ⃗⃗ est normal à T
puisque N ⃗

⃗⃗⃗⃗
𝑢1 ⃗⃗⃗T - ⃗⃗⃗⃗
𝑢2 ⃗⃗⃗T = 0
𝜋 𝜋
cos( 2 – î ) - cos( 2 – r ) = 0 sin î = sin r î=r

d’où la deuxième loi de réflexion de la lumière ;


l’angle d’incidence et l’angle de réflexion sont égaux.

- Soit le rayon lumineux incident sur la paroi qui sépare les deux milieux transparents
d’indices de réfractions différents n1 et n2.
Ce rayon traverse le point P1(x1,y1) dans le milieu 1 d’indice n1, subit une déviation au point
d’incidence I, puis se propage dans le milieu 2 d’indice de réfraction n2.
On note î l’angle d’incidence compris entre le rayon incident et la normale au point I.
Le rayon réfracté dont la direction traversant le point P2(x2,y2) et la normale forme l’angle de
réfraction r.
Cas: n1 < n2 n1 n2
⃗⃗⃗T ⃗⃗⃗⃗
𝑢2
P2
⃗⃗⃗N r
î I

⃗⃗⃗⃗
𝑢1
P1

P1(x1,y1) et P2(x2,y2) deux points fixes dans l’espace.


D’après le principe de Fermat, le chemin optique est stationnaire ; (P1P2) = constante

(P1P2) = n1 P1I + n2 IP2 = Cste

(P1P2) = n1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
P1I ⃗⃗⃗⃗
𝑢1 + n2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
IP2 ⃗⃗⃗⃗
𝑢2
⃗⃗⃗⃗
𝑢1 et ⃗⃗⃗⃗
𝑢2 sont deux vecteurs unitaires de direction respectivement la propagation de rayon
incident et de rayon réfracté correspondant.

(P1P2) = n1 ( ⃗⃗⃗⃗
OI - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OP1 ) ⃗⃗⃗⃗
𝑢1 + n2 ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OP2 - ⃗⃗⃗⃗
OI ) ⃗⃗⃗⃗
𝑢2 = Cste
⃗⃗⃗⃗ - dOP1
d (P1P2) = n1 (dOI ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) 𝑢1
⃗⃗⃗⃗ + n1 (OI
⃗⃗⃗⃗ - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OP1) d𝑢1 ⃗⃗⃗⃗ + n2 (dOP2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ - dOI
⃗⃗⃗⃗ ) 𝑢2
⃗⃗⃗⃗ + n2 (OP2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ - ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
OI) d𝑢2
⃗⃗⃗⃗ - 0 ) ⃗⃗⃗⃗
0 = n1 ( dOI 𝑢1 + n1 ( ⃗⃗⃗⃗
OI - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OP1 ) d𝑢1⃗⃗⃗⃗ + n2 (0 - dOI
⃗⃗⃗⃗ ) ⃗⃗⃗⃗
𝑢2 + n2 ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OP2 - ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
OI ) d𝑢2
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
0 = n1 dOI 𝑢1 + n1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
P1I d𝑢1⃗⃗⃗⃗ - n2 dOI
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝑢2 + n2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
IP2 d𝑢2⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗ 𝑢1
0 = n1 dOI ⃗⃗⃗⃗ - n2 dOI
⃗⃗⃗⃗ 𝑢2
⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗ (n1 ⃗⃗⃗⃗


0 = dOI 𝑢1 - n2 ⃗⃗⃗⃗
𝑢2 )
⃗⃗⃗⃗ est orthogonale à n1 ⃗⃗⃗⃗
dOI 𝑢1 - n2 ⃗⃗⃗⃗
𝑢2
⃗⃗⃗⃗ - n2 𝑢2
n1 𝑢1 ⃗⃗⃗⃗ = α N
⃗⃗ ; α est un scalaire et N
⃗⃗ : vecteur unitaire normal au

dioptre, d’où la première loi de réfraction de la lumière;


le rayon incident et le rayon réfléchi forment un plan normal au dioptre.

A partir de la relation : n1 ⃗⃗⃗⃗


𝑢1 - n2 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
𝑢2 = α N
⃗⃗⃗⃗ - n2 𝑢2
(n1𝑢1 ⃗⃗⃗⃗ ) T
⃗ =αN
⃗⃗ T
⃗ ⃗ : vecteur unitaire tangent au dioptre
avec T

n1⃗⃗⃗⃗
𝑢1 ⃗T- n2 ⃗⃗⃗⃗
𝑢2 ⃗T = 0
𝜋 𝜋
n1 cos( 2 – î ) - n2 cos( 2 – r ) = 0

n1 sin î - n2 sin r = 0 n1 sin î = n2 sin r


Lois de Snell- Descartes

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