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Université Cheikh Anta Diop de Dakar

FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIE ET D’ODONTOLOGIE


Cours : U.E : MED1.2.1: PHYSIQUE – BIOPHYSIQUE/E.C : MED1.2.1.1 : Physique
Année universitaire 2022-23
(Chargé du cours: Dr I. G. Faye/F.S.T./UCAD)

3ème Partie : Optique et Phénomènes ondulatoires

Plan du cours : Chapitre 4 : PHENOMENES ONDULATOIRES ET OPTIQUE


A) PHENOMENES ONDULATOIRES – Nature de la lumière

Introduction : Objet de l’Optique

4.1 Notion d’onde


4.2 Grandeurs caractéristiques d’une onde
4.3 Ondes sonores
4.4 Ondes électromagnétiques (OEM) et lumière - Spectre d’OEM
4.5 Indices de réfraction de milieux

B) OPTIQUE GEOMETRIQUE
4.6 Faisceaux et rayons lumineux
4.7 Milieux de propagation
4.8 Dioptres et systèmes optiques
4.9 Lois de l’optique géométrique : réflexion, réfraction, retour inverse, relations de
conjugaison
4.10 Relation de conjugaison
4.11 Les lentilles minces
Chapitre 4 : PHENOMENES ONDULATOIRES ET OPTIQUE

A) PHENOMENES ONDULATOIRES

4.1 Notion d’onde


a) Définition
Une onde est une déformation d’un milieu qui se propage.
b) Exemples d’ondes mécaniques

Déformation qui se propage le long d’une corde tendue


Rides à la surface de l’eau

haut-parleur
Propagation du son dans l’air

c) Propriétés caractéristiques d’une onde


 La réflexion :
retour vers le milieu d’origine en rencontrant un  La réfraction :
obstacle changement de direction de propagation en
passant un obstacle

 Interférences (Exemples : son/eau):


Superpositions constructives alternativement destructives de deux
 Diffraction (Ex: eau) ondes
élargissement subi en passant
par un orifice de petite taille
e) Cas de la lumière

 Réfraction
 reflexion
* Interférences
 Diffraction
La lumière est un phénomène qui se propage et qui possède les propriétés caractéristiques des ondes
connues ; elle possède donc une nature ondulatoire : c’est une onde.

Remarques:

La lumière n’est pas matérielle ; elle n’est pas constituée de corps matériels ; mais elle se propage aussi
bien dans certains milieux matériels (transparents) que dans le vide.

D’autres expériences (effet photoélectrique) ont permis de prouver (Einstein) que la lumière est constituée
de particules (photons) et qu’elle possède donc aussi une nature corpusculaire.

D’où la dualité onde-corpuscule dans la nature de la lumière.

4.2 Grandeurs caractéristiques et représentation mathématique d’une onde


La propagation de l’onde dans un milieu donné est un phénomène périodique ; une onde est donc
généralement caractérisée par la donnée de :
 sa période (T) (ou période temporelle): le plus petit intervalle de temps pendant lequel le
phénomène se répète identique à lui-même ; unité S.I. : la seconde (s);
 sa fréquence (N, ou f ou 𝝂): le nombre de fois que le phénomène se répète pendant une unité de
temps (par seconde) ; unité S.I. : le hertz (Hz) ;
1
Remarque : N et T sont des inverses: N = T ;

 sa longueur d’onde (λ) (ou période spatiale) : distance parcourue par l’onde pendant une période ;
unité S.I. : le mètre (m) ;
 sa célérité (c) : vitesse de propagation dans le milieu; unité S.I. : le mètre par seconde (m/s) ;
Remarque : Dans un milieu homogène, la célérité de l’onde est constante et 𝛌 = 𝐜𝐓 ;
2𝜋
 sa pulsation : 𝝎 = = 2𝜋𝑁 ; unité S.I.: le radian par seconde (rad/s).
𝑇
Par conséquence, on peut représenter mathématiquement
une onde par une fonction scalaire du temps :
𝒖(𝒕) = 𝑼𝟎 . 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕 − 𝝋)
Dans cette relation, on appelle :
 u : l’élongation de l’onde ;
 𝑼𝟎 : l’ amplitude de l’onde : la valeur maximale de u(t) ;
 et 𝝋 sa phase initiale.

4.3 Cas du son : onde sonore


4.3.1 Définition

L’onde sonore est constituée d’une alternance de compression et de détente qui se propage dans l’air ou un
milieu compressible quelconque. On l’appelle aussi onde acoustique

4.3.2 Ondes sonores longitudinales/transversales;

Les ondes sonores peuvent se propager sous forme d’ondes longitudinales dans les fluides : milieux gazeux ou
liquides. Dans ce cas, elles résultent des écarts de la valeur la pression localement par rapport à sa valeur à
l’équilibre. Ce qui crée une alternance de zones de surpression et de dépression. On les appelle aussi ondes de
compression.

haut-parleur

Propagation du son dans l’air


La courbe sinusoïdale représente les variations de la pression (ou de la densité) dans l’espace.
Dans les solides, les ondes sonores peuvent se propager aussi bien sous forme longitudinale que sous forme
transversale.
4.3.3 Equation de propagation d’une onde sonore non amortie

C’est la relation vérifiée par les grandeurs caractéristiques du milieu, modifiées par la propagation de l’onde (Ex :
pression, masse volumique …), dans le cas où l’onde n’est pas amortie (milieu non-absorbant):

𝛛𝟐 𝒑 𝟏 𝛛𝟐 𝐩
− =𝟎
𝛛𝐱 𝟐 𝐯 𝟐 𝛛𝐭 𝟐
Ici : 𝑝 = P − P0 : c’est la surpression ou pression acoustique au point d’abscisse x considéré ; P et P0
représentent respectivement la pression instantanée et la pression d’équilibre au même point.

L’équation de propagation est obtenue en appliquant la loi fondamentale de la dynamique des fluides

Remarque : Cette équation est celle de propagation d’une onde unidimensionnelle (suivant x). Pour une onde
bidimensionnelle (de surface) ou tridimensionnelle (sphérique), la forme de l’équation ne change pas ; on
∂2 𝑝 ∂2 𝑝
ajoutera les termes relatifs aux variations suivant y et z éventuellement ( et ).
∂y2 ∂z2

𝜔
Les solutions de cette équation sont de la forme : 𝐩(𝐱, 𝐭) = 𝒑𝟎 . 𝒔𝒊𝒏(𝝎𝒕 − 𝒌𝒙), avec 𝑘 =
𝑣

Les sons aigus correspondent aux plus grandes fréquences ; les sons graves aux plus faibles fréquences.

Exercice 4.1: Vérifier que 𝑝(𝑥, 𝑡) satisfait à l’équation de propagation.


4.3.4 Célérité du son
La vitesse de propagation 𝑣, ou célérité d’une onde sonore dépend des propriétés thermodynamiques et de la
nature du milieu.

Dans un fluide de coefficient de compressibilité Κ et de masse volumique 𝜌, la célérité du son obéit à la loi :
1
𝑣=
√Κ𝜌

Pour l’air, assimilé ici à un gaz parfait, on considère que la propagation de l’onde se fait sans échange de chaleur
(processus adiabatique) entre le fluide et l’extérieur, et que l’air subit une transformation réversible.

𝑃 𝑛𝑅𝑇
Dans ce cas, on montre que : 𝑣 = √𝛾 (loi de Newton-Laplace) avec 𝑃 = = 𝜌𝑀𝑅𝑇 (équation d’état);
𝜌 𝑉
𝜸𝑹𝑻
d’où : 𝒗=√ 𝑴
𝐶
où : 𝛾 = 𝐶𝑃 est le rapport des capacités thermiques (à pression/à volume constants) ; 𝑃 la pression et
𝑉

𝜌 la masse volumique.
Remarque : Dans un milieu homogène, la célérité est constante. Mais elle dépend de la température.
𝑀 = 29 𝑔. 𝑚𝑜𝑙 −1
Exemple : Pour l’air {𝑅 = 8.314 𝐽/𝑚𝑜𝑙. 𝐾 ; on obtient cs  330 m/s, à T0  273 K
𝐶 7
𝛾 = 𝐶𝑝 = 5 = 1.4
𝑣

Exercice 4.2:
Calculer la célérité du son dans une eau pure dont le coefficient de compressibilité est de : 4,65.10 - 10 S.I.

4.3.5 Aspect énergétique

L’énergie transportée par une onde sonore existe sous forme cinétique, de vibration des particules, et
potentielle de compression des couches d’air.
 Puissance sonore
Par définition, la puissance instantanée associée au mouvement d’une particule fluide (de l’air) est le produit de
la force effective subie par sa vitesse.

 Intensité sonore – Niveau sonore


L’intensité sonore moyenne est la puissance moyenne par unité de surface ; elle s’exprime en W/m2.
Remarques :
 L’intensité sonore moyenne dépend de l’état de vibration de la source sonore ainsi que de la nature
du milieu.
 L’oreille humaine normale perçoit les sons à partir d’une intensité seuil, (le son le plus faible
perceptible par l’oreille normale) appelé le seuil d’audibilité qui est pris comme la référence, on a :
𝑰𝒔𝒆𝒖𝒊𝒍 = 𝑰𝒓é𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆 = 𝟏𝟎−𝟏𝟐 𝑾/𝒎𝟐

On l’utilise pour définir le niveau sonore β d’un son d’intensité I:


𝑰
𝜷 = 𝟏𝟎 × 𝒍𝒐𝒈𝟏𝟎 ( ) ; en décibels (dB)
𝑰𝟎
Quelques ordres de grandeurs typiques de niveaux sonores:
silence   20 d B ambiance bruyante   70d B
conversation   60d B bruits pénibles   100d B
bruits courants   50d B douleur   120d B
troubles de l’oreille   130d B
Exercice 4.3:

Calculer l’intensité sonore minimale qui peut provoquer une douleur à l’oreille humaine normale.

Exercice 4.4:

a) Quel est le niveau sonore total d’un ensemble de N instruments à musique identiques qui produisent chacun un son
d’intensité I.

b) Le comparer au niveau sonore d’un seul de ces instruments.

4.4 Ondes électromagnétiques (OEM) et lumière – Spectre d’OEM


4.4.1 Observations :
Certaines catégories d’ondes ne sont pas visibles à l’œil humain, mais elles le sont pour certains animaux
ou elles sont détectables par certains instruments.
De plus, et elles possèdent les mêmes propriétés ondulatoires que la lumière.
On en déduit que la lumière appartient à une famille plus vaste d’ondes non matérielles : les ondes
électromagnétiques. Elles sont différentes par leurs longueurs d’onde ou fréquences.
La lumière est une onde électromagnétique de longueur d’onde 𝜆 ∈ [~400 𝑛𝑚; ~800 𝑛𝑚]
4.4.2 Définition :

On appelle O.E.M., tout phénomène qui se propage à la vitesse de la lumière (𝒄 ~ 3.108 m/s).

L’ensemble des OEM s’appelle le spectre des O.E.M :

- Relations entre les grandeurs caractéristiques d’une OEM :


𝒄
L’énergie des photons qui les constituent s’exprime : 𝑬 = 𝒉𝝂 = 𝒉
𝝀
−34
𝒉 : constante de Planck (~ 6,6. 10 𝐽. 𝑠) ; 𝝂: fréquence
4.4.3 Expressions :
La lumière étant une onde électromagnétique, elle est constituée symboliquement par le couple de

champs électrique et magnétique (𝐸⃗ ; 𝐵


⃗ ) ; chacune des composantes de ce champ peut être représentée

généralement par une fonction qui dépend du temps et de la position 𝑟 du point de l’espace considéré :

⃗ . 𝑟)
𝐸⃗ (𝒕, 𝑟) = 𝐸⃗𝟎 . 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕 − 𝝋) = 𝐸⃗𝟎 . 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕 − 𝑘

⃗ s’appelle le vecteur d’onde ; il exprime la direction et le sens de propagation de l’onde ;


𝑘

2𝜋
sa norme 𝑘 = .
𝛌

⃗ constituent le front d’onde.


L’ensemble des points de l’espace situés sur une surface orthogonale à 𝑘
⃗ est constant dans l’espace, le front d’onde est plan, et l’onde est dite onde plane.
Si 𝑘

- Types de lumières :
 lumière monochromatique : constituée d’une couleur ou radiation
 lumière polychromatique : constituée de plusieurs couleurs ou radiations

Les lumières émises par les corps naturels et les lampes sont généralement polychromatiques.
Le laser s’approche d’une lumière monochromatique.
Exercice 4.5
1°) Déterminer en S.I., puis en angströms, la longueur d’onde de l’une des radiations du sodium de
fréquence 5,2.1014 Hz.
2°) Est-elle visible ? La situer dans le spectre.
3°) Calculer l’énergie d’un photon de cette radiation en S.I ? et en eV.

4.4.4 Indice de réfraction de milieux


La lumière se propage avec une vitesse différente selon le milieu ; dans le vide cette célérité est
maximale : 𝑐0 ≅ 3. 108 𝑚. 𝑠 −1 = 300 000 𝑘𝑚. 𝑠 −1
Dans tout autre milieu, la célérité y est inférieure à 𝑐0 .
L’indice de réfraction : caractérise la célérité (c) de la lumière dans un milieu :
𝒄(𝒗𝒊𝒅𝒆)
𝒏(𝒎𝒊𝒍𝒊𝒆𝒖) = 𝒄(𝒎𝒊𝒍𝒊𝒆𝒖) ; > 1
B) OPTIQUE GEOMETRIQUE
Introduction : Objet de l’Optique

L’optique étudie :

 le comportement et les propriétés de la lumière,


 les interactions entre la lumière et la matière
 et le fonctionnement des instruments qui utilisent la lumière ou qui la détectent.
4.5 NOTIONS DE FAISCEAUX ET DE RAYONS LUMINEUX
4.5.1 Propagation rectiligne

Forme de l’ombre des objets portée sur écran → propagation rectiligne → rayons lumineux
4.5.2 Faisceaux lumineux : parallèle/convergents/divergents

Faisceaux : - incident PARALLELE Faisceau émergent DIVERGENT


- émergent CONVERGENT (lentille divergente)
(lentille convergente)

4.6 TYPES DE MILIEUX DE PROPAGATION


- Types de milieux :
 Transparent : laisse passer la lumière sans diffusion ni absorption notable : propagation en
ligne droite;
 Opaque : empêche le passage de la lumière par diffusion et/ou par absorption;
 Translucide : laisse passer la lumière mais avec diffusion dans toutes les directions ;
possibilité de déviation d’un rayon lumineux
 Filtre : laisse passer certaines couleurs ou radiations qui constituent la lumière
- Objet de l’optique géométrique : étude de la propagation de la lumière dans les milieux
transparents sans tenir compte de la nature.
4.7 DIOPTRES ET SYSTEMES OPTIQUES
- Un dioptre :
 Définition : surface de séparation de deux milieux transparents (d’indices de réfraction
différents)
Exemples :

l’interface eau-air interface air-verre


 Types de dioptres : plans (plan d’eau en équilibre) ou sphériques (interface air- lentille)
 Caractéristiques d’un dioptre :
̅̅̅̅
** son rayon de courbure : 𝑅̅ =𝑆𝐶
grandeur algébrique de la distance entre le sommet
et le centre du dioptre.
Son signe dépend de l’orientation de l’axe optique
Exemple : Ici : 𝑅̅ = 7,8 mm
La courbure est l’inverse du rayon de courbure

** sa vergence (ou convergence ou puissance) : caractérise la focalisation de la lumière ou


la capacité à faire converger (ou diverger) les rayons par le dioptre.
𝒏𝟐 −𝒏𝟏
𝑽= ̅̅̅̅
(en dioptries: 𝜹)
𝑺𝑪

Si V > 0, le dioptre est convergent ; dans le cas contraire il est divergent.


Exercice 4.6:
Déterminons la vergence du dioptre schématisé ci-dessus. Les valeurs sans unité représentent les
indices de réfraction des deux milieux. (Réponse : 47,4 𝜹)
Remarque : Pour un dioptre plan, la vergence est nulle (système afocal)
- Systèmes optiques : ensembles de dioptres et des milieux transparents qui les séparent.
 Exemples de systèmes optiques :

 Lame à face parallèle  Prisme


 Lentilles : ensembles de deux dioptres dont l’un au moins est sphérique
Lentilles convergentes : à bord mince (1,2 et 3)
Lentilles divergentes : à bord épais (4, 5 et 6)
 les miroirs : surfaces réfléchissantes ; Exemple : métal poli
Autres systèmes optiques usuels : l’œil, le microscope optique, les lunettes astronomiques, etc.
Cas particulier de l’œil : on y trouve 3 milieux transparents d’indice de réfraction différents avec 3
dioptres.

4.8 LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE


- Phénomènes de réflexion et de réfraction
 Exemple : voir dans la figure ci-dessus de la lame à faces parallèles
 Point d’incidence (E) : point de contact du rayon incident avec le dioptre
 Plan d’incidence : celui défini par le rayon incident et la normale (droite perpendiculaire) au
point d’incidence.
 Réflexion : renvoi de la lumière par un dioptre vers son milieu d’origine
 Réfraction : déviation de la lumière en traversant un dioptre
- Principe du retour inverse de la lumière :
Le trajet de la lumière est indépendant du sens de parcours
- Lois de Snell-Descartes
 Lois de la réflexion :
Exemple : Dans la figure ci-dessous distinguons les rayons incident, réfléchi et
réfracté respectivement; la normale ; les angles d’incidence et de réflexion ; le plan
d’incidence : celui de la figure.

** 1ère loi : Le rayon réfléchi est contenu dans le plan d’incidence


** 2nde loi : l’angle d’incidence et l’angle de réflexion ont la même mesure
 Lois de la réfraction :
Exemple:
Dans la figure ci-dessous, distinguons les trois types de rayons ; les angles d’incidence (i1) et
de réflexion (r) respectivement. L’angle i2 est l’angle de réfraction.

** 1ère loi : le rayon réfracté est contenu dans le plan d’incidence.


** 2nde loi : Pour chaque lumière monochromatique, les sinus des angles d’incidence et de
réfraction sont liés par la relation :
Remarque :

On montre aisément que si 𝑛1 > 𝑛2 (1er milieu plus réfringent que 2nd milieu) alors 𝑖2 > 𝑖1 ; vice versa.

4.9 RELATION DE CONJUGAISON


- Elle relie les positions des points objet (A) et image (A’) et la vergence du dioptre.
Elle peut permettre donc de déterminer la position de l’image connaissant celle de l’objet et
vice versa.
- Expression générale : Cas d’un dioptre sphérique
𝒏𝟐 𝒏𝟏 𝒏𝟐 − 𝒏𝟏
− = (= 𝑽)
̅̅̅̅̅
𝑺𝑨′ 𝑺𝑨 ̅̅̅̅ ̅̅̅̅
𝑺𝑪
𝑺𝑨, ̅̅̅̅̅
̅̅̅̅ ̅̅̅̅ expriment les positions (algébriques) respectives de A, A’ et C par rapport à S.
𝑺𝑨′ et 𝑺𝑪
- Foyers objet/image d’un dioptre :
 Foyer objet (F) : point conjugué du point image réelle situé à l’infini.
 Foyer image (F’): point conjugué du point objet réel situé à l’infini.
Leurs positions se déduisent de la relation de conjugaison :
𝒏𝟐 𝒏𝟏
foyer image : 𝒇′ = ̅̅̅̅̅
𝑺𝑭′ = 𝒏 ̅̅̅̅ ;
𝑺𝑪 ̅̅̅̅ =
foyer objet : 𝒇 = 𝑺𝑭 ̅̅̅̅
𝑺𝑪
𝟐 −𝒏𝟏 𝒏 𝟏 −𝒏𝟐

- Autres cas : ils se déduisent de celui du dioptre sphérique :


 Pour le dioptre plan : on pose 𝑺𝑪 ̅̅̅̅ ↦ ∞
 Pour le miroir (surface réfléchissante) : on pose formellement : 𝒏𝟐 = −𝒏𝟏
4.10 LES LENTILLES MINCES
4.10.1 Caractéristiques: centre, foyers, distances focales, vergence
Nous considérons les systèmes optiques placés dans l’air (na ≈ 1)
 Les sommets des deux dioptres sont si proches qu’on les
considère quasi confondus en un seul point 0: le centre de la
lentille mince O
C2 S1 S2 C1

 Relation de conjugaison pour les lentilles minces:


𝟏 𝟏 𝟏
− =
𝒑′ 𝒑 𝒇′
𝑂𝐴; 𝑝′ = ̅̅̅̅̅
avec : 𝑝 = ̅̅̅̅ 𝑂𝐴′ : positions respectives de l’objet (A) et de l’image (A’);
′ ̅̅̅̅̅
et 𝑓 = 𝑂𝐹′ : position du foyer image = distance focale image.
Remarque :
** pour une LCV : 𝒇 < 𝟎; et 𝒇′ > 𝟎: par rapport au sens de propagation des
rayons lumineux, le foyer objet se situe en avant de la lentille ; le foyer image derrière la
lentille ;
** pour une LDV, c’est le contraire :
 Vergence : en considérant les deux dioptres quasi accolés, on peut écrire :
1 1 1
𝑉 = 𝑉1 + 𝑉2 = (𝑛 − 1) ( − ) =
̅̅̅
𝑅1 ̅̅̅𝑅2 𝑓′
𝟏
𝑽=
𝒇′
Remarques: ** Les deux foyers (objet et image), conjugués respectifs des points situés à
l’infini, sont symétriques par rapport à O : ̅̅̅̅
𝑂𝐹 = −𝑂𝐹̅̅̅̅̅′ .

** pour une LCV : 𝑽 > 𝟎; pour une LDV : 𝑽 < 𝟎

4.10.2 Règles de construction de l’image d’un point

- Illustrations des règles pour les deux types de lentilles symbolisées:

Cas d’une LCV Cas d’une LDV

- Enoncés :
 Tout rayon incident parallèle à l’axe optique émerge de la lentille telle que son support
passe par le foyer image
 Tout rayon incident dont le support passe par le foyer objet émerge parallèlement à l’axe
optique
 Un rayon qui passe par le centre optique n’est pas dévié.
- Application à la construction de l’image (A2B2) d’un objet (A1B1) donnée par les deux lentilles

a) b)
1er cas : objet réel placé en avant du foyer objet (LCV)/ foyer image (LDV)

c) d)
2nd cas : objet réel placé entre le foyer objet (LCV)/ foyer image (LDV) et la lentille

N.B : Nature, taille, position et orientation (sens) de l’image dépendent de la position de l’objet.

4.10.3 Caractéristiques de l’image d’un objet: grandeur ou taille, nature, sens, position

- La position et la nature de l’image peuvent être déduites de la relation de conjugaison


La lentille (CV ou DV) scinde l’espace en deux sous-espaces: celui (situé en avant de la lentille) des
objets réels (EOR) et images virtuelles d’une part ; d’autre part, celui des objets virtuels (EOV) et
des images réelles (derrière)

EOR = EIV EOV = EIR

Lentille

- la taille et le sens de l’image peuvent être déduits du grandissement linéaire défini (dans le cas
général où les milieux extrêmes sont différents et d’indices de réfraction respectifs n1 et
n2) par :

𝑨𝟐 𝑩𝟐
𝜸=
𝑨𝟏 𝑩𝟏
C’est la relation la plus générale.
Cas particuliers: On démontre aussi (nous l’admettons ici) que :
𝑛 𝑆𝐴
 pour un dioptre sphérique: 𝜸 = 𝑛1 𝑆𝐴2;
2 1
𝑂𝐴2
 pour une lentille mince: 𝜸 = 𝑂𝐴 , où O est le centre optique
1

Dans notre cas (dans l’air) n1 = n2 = 1.


Remarques : ** Si 𝜸 > 𝟎 : image droite (même sens que l’objet) ; sinon, elle est dite renversée
** Si |𝜸| > 𝟏 : image plus grande que l’objet.

Exercice 4.7:
On considère dans la figure b) ci-dessus que la LDV a une vergence de -10 𝛿 et que SA1 = 20 cm.
1. Déterminons par le calcul les distances focales objet et image de la lentille ainsi que la position et la
nature (réelle ou virtuelle) de l’image A2B2.
2. Déterminons par le calcul la taille et le sens de l’image sachant que l’objet a une taille de 2 cm.
3. Construisons l’image du même objet, placé cette fois à 5 cm en avant de la lentille ; puis déterminons
graphiquement les caractéristiques de l’image.

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