Vous êtes sur la page 1sur 8

UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES


DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
SECTION : L1BCGS
COURS DE BIOPHYSIQUE – 2ND SEMESTRE
ANNEE 2022-23

Présenter l’ensemble des notions fondamentales sur les phénomènes physiques,


nécessaires à la compréhension de la biophysique, des phénomènes physiologiques et
Objectif général
pathologiques observés dans l’organisme humain en cas d’irradiation et des phénomènes
physiques qui sont à la base des techniques les plus répandues dans le domaine biologique.
OS 1 - Maîtriser les notions essentielles de la physique des vibrations et des ondes
Étude du cas pratique dans le domaine de l’acoustique.
OS 2 -Distinguer les types de rayonnement (directement ionisant et indirectement ionisant)
- Décrire les types d’interaction de la matière avec ces rayonnements ionisants
Objectifs spécifiques de l’EC - Comprendre l’impact des rayonnements ionisants sur les milieux biologiques
- Évaluer les conséquences des désordres engendrés par les rayonnements ionisants sur les
organismes vivants
- Connaître les règles de protection de base
OS 3- Evaluer quantitativement l’énergie échangée par un rayonnement avec la matière
PLAN DU COURS DE BIOPHYSIQUE
1ère partie: INTERACTIONS RAYONNEMENTS-MATIERE

Chap 1: Notion d’onde: Ondes mécaniques – Ondes sonores

 Notion d’onde; propriétés caractéristiques


● Classifications des ondes : planes ; longitudinales ; transversales ;
stationnaires ; progressives ; planes polarisées
 Ondes sonores
● Domaines sonores: infra/ultra sons
 Equation de propagation (avec/ sans amortissement)
● Puissance sonore; Intensité sonore ; Niveau sonore; seuils caractéristiques
● Loi d’atténuation
Chap 2: Ondes électromagnétiques (OEM) - Lumière

 La lumière: Théories ondulatoire et corpusculaire


 Spectre des OEM ; Rayonnements X et gamma
● Equation de propagation d’une OEM dans le vide/ un milieu matériel
 le LASER: propriétés caractéristiques
 Types d’interactions entre ondes et matière: absorption;
 Loi d’atténuation des OEM: CDA
Chap 3: Rayonnements particulaires

 Types: rayonnements particulaires: ẞ, α,


 Effets biologiques des rayonnements:
 Rayonnements ionisants
 Irradiation/contamination
 Grandeurs caractéristiques: TLE; portée
Chap 4: Eléments de dosimétrie

 Energie transférée/énergie absorbée


 Dose absorbée/Kerma/Exposition/Fluence

2ème partie: BIOPHYSIQUE DU MILIEU INTÉRIEUR


Chap 5: Propriétés colligatives
 Tonométrie; cryoscopie; ébullioscopie: Lois de Raoult
 Phénomène d’osmose: Loi de Van’t Hoff
Chap 6: Transports membranaires
Membrane et Perméabilité
 Phénomènes de transport passif
Chapitre 1 : NOTION D’ONDE: ONDES MECANIQUES – ONDES SONORES
I) NOTION D’ONDE

I.1) Exemples d’ondes mécaniques

Déformation qui se propage le long d’une corde tendue


Rides à la surface de l’eau

I.2) Propriétés caractéristiques d’une onde

 La réflexion : retour vers le milieu d’origine


en rencontrant un obstacle

 La réfraction :
changement de direction de propagation en
passant un obstacle
 Diffraction (Ex: eau)
élargissement subi en passant par un orifice de
petite taille

 Interférences :
Superpositions
alternativement
constructives et destructives
de deux ondes

Interference constructive
(sur une corde)
Interférences à la surface de l’eau

I.3) Définition d’une onde

On appelle ONDE une déformation d’un milieu et qui se propage dans ce milieu.

Tout phénomène qui possède les 4 propriétés précédentes (réflexion, réfraction, diffraction et interférence) peut être
considéré comme une onde.

1.4) Grandeurs caractéristiques d’une onde et représentation mathématique

La propagation de l’onde dans un milieu donné est un phénomène périodique ; une onde est donc généralement
caractérisée par la donnée de :
 sa période (T) (ou période temporelle): le plus petit intervalle de temps pendant lequel le phénomène
se répète identique à lui-même ; unité S.I. : la seconde (s);
 sa fréquence (notée souvent N, ou f ou 𝝂): le nombre de fois que le phénomène se répète pendant
une unité de temps (par seconde) ; unité S.I. : le hertz (Hz) ;
1
Remarque : N et T sont des inverses: N = ;
T

 sa longueur d’onde (λ) (ou période spatiale) : distance parcourue par l’onde pendant une période ;
unité S.I. : le mètre (m) ;
 sa célérité (c) : vitesse de propagation dans le milieu; unité S.I. : le mètre par seconde (m/s) ;
Remarques : Dans un milieu homogène, la célérité de l’onde est constante et 𝛌 = 𝐜𝐓 ;
La célérité de l’onde est distincte de la vitesse des points qui se déplacent peu ou vibrent.
2𝜋
 sa pulsation (ou fréquence angulaire): 𝝎 = 𝑇
= 2𝜋𝑁 ; unité S.I.: le radian par seconde (rad/s).

Par conséquent, on peut représenter mathématiquement une onde


par une fonction sinusoïdale du temps et de l’espace:
Exemple : 𝒖(𝒙, 𝒕) = 𝑼𝟎 . 𝒔𝒊𝒏(𝝎𝒕 ± 𝒌𝒙 + 𝝋𝟎 )
pour une onde à une dimension spatiale (unidirectionnelle).
Dans cette relation, on appelle :

 u : l’élongation de l’onde au point M d’abscisse x sur la direction de propagation, à la date t;


 𝑼𝟎 : l’amplitude de l’onde : la valeur maximale de u(t) ;
et 𝝋𝟎 sa phase initiale à l’origine O du repère.
Le signe ± permet d’exprimer le sens de propagation de l’onde sur l’axe (Ox)
𝟐𝝅 𝝎 ⃗ indiquant la direction et le sens de propagation de l’onde.
𝒌= 𝛌
= 𝒄 : module du vecteur d’onde 𝒌

Plus simplement, on peut exprimer : 𝒖(𝒕) = 𝑼𝟎 . 𝒔𝒊𝒏(𝝎𝒕 + 𝝋) en un point donné (x fixé).


De même, si on fixe t, on a : 𝒖(𝒙) = 𝑼𝟎 . 𝒔𝒊𝒏(𝒌𝒙 + 𝝋′)
Points particuliers: Les points d’élongation maximale sont les crêtes ;
ceux d’élongation minimale, les creux ; et ceux d’élongation nulle sont
les nœuds.

A une date donnée, deux crêtes quelconques sont toutes en phase (∆𝜑 = 2𝑘 ′ 𝜋, 𝑘 ′ ∈ ℤ ); de même que deux creux
et deux nœuds. Crêtes et creux sont en opposition de phase.

Remarque : Il existe aussi des ondes à 2 dimensions d’espace (ondes de surface ; Ex : rides de l’eau) et d’autres à 3
dimensions d’espace (se propageant dans toutes les directions autour d’une source quasi ponctuelle ; Ex : ondes
sonores)

I.5) Classification des ondes :

a) Ondes transversales ;
La déformation subie par le milieu de propagation est perpendiculaire
à la direction de propagation
Exemple: onde d’une corde tendue
b) Ondes longitudinales ;
La déformation du milieu de propagation se produit dans la direction
de propagation de l’onde.
Exemple: onde d’un long ressort hélicoïdal comprimé localement et
lâché
II) ONDES SONORES

II.1 Définition

L’onde sonore est constituée d’une alternance de compression et de détente qui se propage dans l’air ou un
milieu compressible quelconque. On l’appelle aussi onde acoustique

II.2 Ondes sonores longitudinales/transversales;

Les ondes sonores peuvent se propager sous forme d’ondes longitudinales dans les fluides (milieux gazeux ou
liquides). Dans ce cas, elles résultent des écarts de la valeur de la pression localement par rapport à sa valeur à
l’équilibre. Ce qui crée une alternance de zones de surpression et de dépression. On les appelle aussi ondes de
compression.

haut-parleur

Propagation du son dans l’air


La courbe sinusoïdale représente les variations de la pression (ou de la densité) dans l’espace.
Dans les solides, les ondes sonores peuvent se propager aussi bien sous forme longitudinale que sous forme
transversale.
II.3 Equation de propagation d’une onde sonore non amortie

C’est la relation vérifiée par les grandeurs caractéristiques du milieu (Ex : pression, masse volumique …)
modifiées par la propagation de l’onde.

Dans le cas où l’onde n’est pas amortie (milieu non-absorbant), en appliquant la loi fondamentale de la
dynamique des fluides, on obtient:

𝛛𝟐 𝒑 𝟏 𝛛𝟐 𝐩
− =𝟎
𝛛𝐱 𝟐 𝐯 𝟐 𝛛𝐭 𝟐

Ici : 𝒑 = 𝐏 − 𝐏𝟎 : c’est la surpression ou pression acoustique au point d’abscisse x considéré ; P et P0


représentent respectivement la pression instantanée et la pression d’équilibre au même point.

N.B : La surpression (pression acoustique) est algébrique : elle est positive si au point M(x) 𝐏 > 𝐏𝟎 ; vice versa.

Remarque : Cette équation est celle de propagation d’une onde unidimensionnelle (suivant x). Pour une onde
bidimensionnelle (de surface) ou tridimensionnelle (sphérique), la forme de l’équation ne change pas ; on
∂2 𝑝 ∂2 𝑝
ajoutera les termes relatifs aux variations suivant y et z éventuellement ( et ).
∂y2 ∂z2

𝝎
Les solutions de cette équation sont de la forme : 𝐩(𝐱, 𝐭) = 𝒑𝟎 . 𝒔𝒊𝒏(𝝎𝒕 − 𝒌𝒙), avec 𝒌 =
𝒗

Les sons aigus correspondent aux plus grandes fréquences ; les sons graves aux plus faibles fréquences.

Exercice 1:
𝜔
Vérifier que 𝑝(𝑥, 𝑡) = 𝑝0 . 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡 − 𝑘𝑥), avec 𝑘 = satisfait à l’équation de propagation.
𝑣
II.4 Célérité du son:

La vitesse de propagation 𝑣, ou célérité d’une onde sonore dépend des propriétés thermodynamiques et de la
nature du milieu.

Dans un fluide de coefficient de compressibilité Κ et de masse volumique 𝜌, la célérité du son obéit à la loi :

𝟏
𝒗=
√𝚱𝝆

Pour un gaz parfait, on considère que la propagation de l’onde se fait sans échange de chaleur (processus
adiabatique) entre le fluide et l’extérieur, et qu’il subit une transformation réversible.

𝑃 𝑛𝑅𝑇
Dans ce cas, on montre que : 𝑣 = √𝛾 𝜌 (loi de Newton-Laplace) avec 𝑃 = 𝑉
= 𝜌𝑀𝑅𝑇 (équation d’état);
𝜸𝑹𝑻
d’où : 𝒗=√
𝑴
𝐶
où : 𝛾 = 𝐶𝑃 est le rapport des capacités thermiques (à pression/à volume constants) ; 𝑃 la pression et
𝑉

𝜌 la masse volumique.
Remarque : Dans un milieu homogène, la célérité est constante. Mais elle dépend de la température.
𝑀 = 29 𝑔. 𝑚𝑜𝑙 −1
Exemple : Pour l’air assimilé à un gaz parfait : {𝑅 = 8.314 𝐽/𝑚𝑜𝑙. 𝐾 ; on obtient cs  330 m/s, à T0  273 K
𝐶 7
𝛾 = 𝐶𝑝 = 5 = 1.4
𝑣

Exercice 2 :
Calculer la célérité du son dans une eau pure dont le coefficient de compressibilité est de : 4,65.10 - 10 S.I.

II.5 Aspect énergétique – Niveau sonore

L’énergie transportée par une onde sonore existe sous forme cinétique, de vibration des particules, et
potentielle de compression des couches d’air.
 Puissance instantanée et puissance moyenne
Par définition, la puissance instantanée associée au mouvement d’une particule fluide (de l’air) est le produit de
la force effective subie par sa vitesse.

On montre que la puissance rayonnée à travers une surface du fluide de mesure (d’aire) A, entourant un point
𝜆
M(x) à t, est donnée par : 𝒫(𝑥, 𝑡) = 𝜌(𝜔𝑆0 )2 𝐴 𝑐𝑜𝑠 2 (𝜔𝑡 − 𝑘𝑥)
𝑇

Ici, S0 est l’amplitude du déplacement de la particule fluide considérée ; ρ la masse volumique du fluide.
1 𝑇 1
On en déduit la puissance moyenne : 𝒫𝑚𝑜𝑦 = 〈𝒫(𝑥, 𝑡)〉 = 𝑇 ∫0 𝒫(𝑥, 𝑡)𝑑𝑡 = 2 𝜌(𝜔𝑆0 )2 𝐴𝑐𝑆

où cs est la célérité du son.

 Intensité sonore – Niveau sonore - Sonomètre


L’intensité sonore moyenne est la puissance moyenne par unité de surface.

Pmoy 1
I moy    . cs . .S0  ;
2
I mo y s’exprime en Watt/m2.
A 2
Remarques :

 L’intensité sonore moyenne dépend de l’état de vibration de la source sonore à travers  et S 0 mais
aussi de la nature du milieu  et cs .
 L’oreille humaine normale perçoit les sons à partir d’une intensité seuil, appelée le seuil d’audibilité
qui est pris comme la référence, on a :
I seuil  I ref .  1012W / m2
On l’utilise pour définir le niveau sonore β d’un son d’intensité I:
𝑰
𝜷 = 𝟏𝟎 × 𝒍𝒐𝒈𝟏𝟎 (𝑰 ) ; en décibels (dB)
𝟎

Spectre des ondes sonores avec seuils d’audibilité de certains êtres vivants :

whales = baleines ; bats = chauves-souris ; humains : entre 20 Hz et 20 kHz ;

 infrasons : sons inaudibles (pour l’homme) de fréquences inférieures à 20 Hz ;


 ultrasons : sons inaudibles (pour l’homme) de fréquences supérieures à 20 kHZ.

Quelques ordres de grandeurs typiques de niveaux sonores:

silence   20 d B bruits pénibles   100 d B


conversation   60 d B douleur   120 d B
ambiance bruyante   70 d B troubles de l’oreille   130 d B

Autre spectre avec applications

Exercice 3 :

1°) Calculer l’intensité sonore minimale qui peut provoquer une douleur à l’oreille humaine normale.

2°) Quel est le niveau sonore total d’un ensemble de N instruments à musique identiques qui produisent chacun un
son d’intensité I. Le comparer au niveau sonore d’un seul de ces instruments.

Vous aimerez peut-être aussi