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République du Burundi

Ministère de l’Education, de l’Enseignement Supérieur


et de la Recherche Scientifique

SECTION SCIENCES
PHYSIQUE

PREMIERE ANNEE POST-FONDAMENTALE

guide de l’enseignant

Edition 2016
Ont contribue a la redaction de ce manuel

Supervision générale
- Directeur Général des Bureaux pédagogiques : BAJINYURA Chantal
- Directeur du BEPEPF : GASHAKA Joël
- BIEF : ROEGIERS Xavier

Conception et modélisation, Conseillers pédagogiques au BEPEPF

- BARANSHARITSE Hilaire
- BIGIRIMANA Astère
- NGENDAKURIYO Isaac
- NZIGAMASABO Jérôme

Expertise pédagogique, fond et validation (BIEF-Louvain La Neuve)

- MALU Raïssa

2
table des matieres

NOTE AUX LECTEURS ET AUTEURS D’OUVRAGES 4


INTRODUCTION generale 5
COMPETENCE terminale 6

palier 1

COMPETENCE DU PALIER 1 8
RESSOURCES PRINCIPALES ABORDEES AU PALIER I 8
PLANIFICATIOn DETAILLEE 9
developpement des principales ressources 18
situations d’integration 87

palier 2

COMPETENCE DU PALIER 2 100


RESSOURCES PRINCIPALES ABORDEES AU PALIER 2 100
PLANIFICATIOn DETAILLEE 101
developpement des principales ressources 109
situations d’integration 152

palier 3

COMPETENCE DU PALIER 3 162


RESSOURCES PRINCIPALES ABORDEES AU PALIER 3 162
PLANIFICATIOn DETAILLEE 163
developpement des principales ressources 172
situations d’integration 229

references bibliographiques 237

3
NOTE AUX LECTEURS ET AUTEURS D’OUVRAGES
Pour la révision en cours de ses programmes d’enseignement au post-fondamental,
le Burundi a opté pour un renouvellement des guides d’enseignement au bout des
trois-quatre ans de généralisation de la réforme pour ce niveau d’enseignement.
La conception des outils pédagogiques utilisés dans cette phase s’est, dans cette
logique, faite sur le principe de construire sur l’existant dans le cheminement d’un
processus de changement progressif des guides d’enseignement et manuels en
usage dans les établissements scolaires du pays.
Ainsi, pour assurer cette phase transitoire, les illustrations, les schémas, les extraits
de textes et autres supports nécessaires ont été tirés des ouvrages disponibles
dans la plupart des établissements scolaires dont le Burundi disposait d’un droit
d’usage pour les avoir soit achetés, soit acquis par donation légale.

4
INTRODUCTION GENERALe
La physique est la science qui tente de comprendre, de modéliser voire d’expliquer
les phénomènes physiques du monde (de l’univers). Elle correspond à l’étude du
monde extérieur, des lois de sa variation et de son évolution. La modélisation
des systèmes laisse de côté les processus chimiques et biologiques. La physique
développe des représentations du monde vérifiables, applicables et appliquées
dans un domaine de définition donné. La physique produit donc plusieurs lectures
du monde, chacune n’étant considérée comme vraie que jusqu’à un certain point.

L’enseignement des sciences physiques doit contribuer à développer chez l’élève


des « attitudes » ainsi que des « capacités » générales (pratiquer une démarche
scientifique, comprendre qu’un effet peut avoir plusieurs causes, etc.) pour la
poursuite de la formation ainsi que pour son insertion professionnelle dans la
société. Ces attitudes et ces capacités visées, doivent progressivement être acquises
par l’élève dans les différents niveaux de formation. Pour y arriver, l’enseignant doit
garder à l’esprit qu’elles constituent des axes permanents de son enseignement.

Entre autres attitudes (transversales), on peut citer :


• Le sens de l’observation ;
• La curiosité, l’imagination raisonnée, la créativité, l’ouverture d’esprit ;
• L’ouverture à la communication, au dialogue et au débat argumenté ;
• Le goût de chercher et de raisonner ;
• La rigueur et la précision ;
• L’esprit critique vis-à-vis de l’information disponible ;
• Le respect de soi et des autres ;
• L’intérêt pour les progrès scientifiques et techniques, pour la vie publique et
les grands enjeux de la société ;
• Le respect des règles élémentaires de sécurité ;
• La responsabilité face à l’environnement.

L’enseignement des sciences physiques doit contribuer à la formation d’un citoyen


averti et capable de poursuivre des études universitaires.
L’enseignement des sciences physiques tient compte également des liens
d’interdisciplinarité avec les autres disciplines telles que la chimie, les mathématiques,
les TICE, etc... et l’environnement en est une discipline transversale.
De son côté, l’enseignant devra privilégier les démarches pédagogiques mettant
en avant l’activité de l’élève lui-même, individuellement ou en groupes. Il
5
devra également diversifier les modes d’évaluation : type et forme (évaluation
expérimentale, écrite ou orale, individuelle ou collective, avec ou sans TICE).
Dans la dynamique d’une intégration effective des acquis, il faudrait mettre en
perspective les connaissances et compétences scientifiques dans un cadre plus
large que celui de la seule discipline physique. Ces acquis doivent être construits,
exploités et mobilisés tant dans cette discipline que dans les disciplines connexes,
ainsi que dans des situations de la vie quotidienne ou de l’environnement immédiat
de l’élève. Les thèmes de convergence contribuent largement à la réalisation de
ces objectifs.
Les travaux pratiques au laboratoire pour la mise en évidence de concepts
importants de la Physique ainsi que les visites effectuées dans le milieu environnant
constituent des facteurs importants pour une démonstration d’un réalisme des
sciences physiques vis-à-vis de l’évolution des Sciences et de la Technologie.

Pour chaque année et par palier, les compétences sont formulées, les situations
d’intégration sont prévues pour les élèves, les ressources principales sont
développées puis réparties par semaines. Egalement des activités d’apprentissage
sont identifiées ainsi que les supports y relatifs.

COMPETENCE TERMINALE
Au terme du troisième palier, l’élève de la première année post fondamentale devra
pouvoir analyser, interpréter et résoudre des situations-problèmes significatives
mettant en jeu les notions de statique des solides, de changements d’états, de la
calorimétrie, de l’hydrostatique, de cosmologie, de l’environnement, de l’humidité,
vapeur et viscosité, ainsi que des lois de l’optique géométrique.

6
PALIER 1
COMPETENCE DU PALIER 1
Au terme du premier palier, l’élève de la première année post fondamentale devra
pouvoir analyser, interpréter et résoudre des situations-problèmes significatives
mettant en jeu les notions de statique des solides, les frottements et les lois de
l’optique géométrique.

RESSOURCES PRINCIPALES ABORDEES AU PALIER I


• Les incertitudes de mesures en physique
• L’équilibre des corps
• La force de gravitation
• Les forces de frottement
• Les lois de l’optique géométrique

Points d’attention

Imaginez des séquences de mise en situation contextualisées qui créent des liens
entre les apprenants et leurs environnements réels (économique, familial, loisirs,
…). En cas de doute, un exemple vous est proposé à la page 87.

8
PLANIFICATIONS DETAILLEES
SEMAINE 1
Les incertitudes de mesure en physique
RESSOURCES ABORDEES CLES D’APPRENTISSAGE
• Définir la physique et son objet ; • Insister sur la succession temporaire des
• Différentier les différentes parties de la différentes parties de la Physique ;
physique ; • Insister sur la part de la physique dans
• Préciser la part de la physique dans le le développement technologique,
développement technologique ; relation avec les autres sciences et
• Identifier et déterminer la relation de l’environnement ;
la physique avec les autres sciences et • Montrer la nécessité des compétences
l’environnement ; en sciences fondamentales dans
• Appliquer une unité du système l’étude et la mise en œuvre des
international à chaque mesure ; nouvelles solutions de protection de
• Distinguer l’incertitude absolue de l’environnement ;
l’incertitude relative ; • Utilisation des procédures
• Arrondir, sans calcul, un résultat. expérimentales : les résultats des
• Reconnaître une série de résultats mesures sont toujours entachés
« proches » ; d’erreurs ;
• Estimer la « qualité » d’un résultat ; • Insister sur la notion du Système
• Utiliser l’écriture scientifique pour écrire international d’unités ;
un résultat . • Attirer l’attention des élèves sur
l’utilisation des appareils de mesure
et sur les erreurs qu’ils peuvent
commettre ;
• Montrer la raison d’être de l’incertitude
absolue et de l’incertitude relative.
EXEMPLES D’ACTIVITES D’ENSEIGNEMENT - APPRENTISSAGE
1. A l’aide d’une latte graduée, chaque élève mesure la largeur d’une feuille de papier
de son cahier et donne le résultat. L’enseignant part des résultats des élèves pour
faire constater qu’une mesure en physique s’accompagne d’une incertitude ;
2. En rapport avec la déforestation, l’enseignant demande aux élèves de rédiger en
quelques lignes la part de la cuisson des aliments avec du bois de chauffage ou du
charbon et quelles en sont les solutions palliatives qui respectent l’environnement
(voir Support n°1) ;
3. L’enseignant demande aux élèves d’effectuer plusieurs mesures des grandeurs
physiques ciblées en utilisant différents appareils de mesure disponibles à l’école ;
4. Etant donné une mesure, les élèves sont amenés à écrire correctement, à un dixième,
à un centième,…, près le résultat de la mesure.

9
SEMAINE 2
Les lois de l’optique géométrique
RESSOURCES ABORDEES CLES D’APPRENTISSAGE
• Expliquer la propagation de la lumière ; • Il est important que ce soit l’élève qui
• Modéliser le rayon lumineux ; vérifie lui- même les lois de l’optique
• définir la réflexion de la lumière par un géométrique ;
miroir plan ; • Amener les élèves sur une route
• Appliquer les lois de la réflexion de la goudronnée pour observer les mirages
lumière ; ou l’arc-en-ciel ensemble avec les élèves
• Modéliser la formation d’image d’un et interpréter les phénomènes pour en
objet (la virtualité et la réalité des comprendre la formation ;
images) par un miroir plan ; • Insister sur le comportement de la
• Déterminer la nature et la position de lumière lorsqu’elle rencontre une
l’image d’un objet par un miroir plan ; surface plane et polie ;
• Définir et interpréter le champ et la • Un métal fortement poli peut servir de
rotation d’un miroir plan ; miroir plan ;
• Délimiter le champ d’un miroir plan ; • Noter l’importance de la position de
• Déterminer l’angle de rotation d’un l’œil de l’observateur et la dimension du
miroir plan. miroir ;
• Interdisciplinarité mathématique-
physique : comparaison entre l’angle au
centre et l’angle inscrit qui intercepte le
même arc du cercle.
EXEMPLES D’ACTIVITES D’ENSEIGNEMENT - APPRENTISSAGE
1. En groupes de deux élèves d’un même banc, les élèves inventorient, quatre sources
de lumière et quatre récepteurs de lumière ;
2. L’enseignant demande aux élèves de modéliser un rayon lumineux et cela à l’aide
d’une lampe torche et d’un écran troué ;
3. L’enseignant demande aux élèves de réaliser, individuellement, une démonstration
expérimentale sur la réflexion de la lumière à l’aide d’un miroir plan (l’enseignant
demande à l’avance à chacun des élèves d’apporter son miroir) ;
4. Les élèves sont amenés à observer une image d’une source de lumière ou d’un
objet éclairé à l’aide d’une chambre noire construite à domicile et à donner les
caractéristiques de l’image (voir Support n°2) ;
5. L’enseignant demande aux élèves de construire l’image d’un objet donnée par un
miroir plan (miroir acheté dans une boutique ou rétroviseur d’un vélo) ;
6. L’enseignant demande aux élèves de réaliser l’expérience dite des deux bougies à
l’aide du matériel suivant : une vitre en verre d’environ 20 cm x 30 cm avec son
support vertical ; deux bougies identiques, un briquet ou des allumettes, un plateau
tournant (non indispensable) ;
7. Chaque élève avec un miroir plan dans sa main et à l’aide d’un schéma, délimite le
champ du miroir plan.

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SEMAINE 3
Equilibre des corps
RESSOURCES ABORDEES CLES D’APPRENTISSAGE
• Différentier la masse et le poids d’un • Bref aperçu sur les notions de masse, de
corps ; poids et de force et insister sur leur lien ;
• Calculer la masse volumique, le poids et • Se servir d’un graphique pour visualiser
la densité d’un corps en se servant des la proportionnalité poids /masse ;
expressions mathématiques ; • Laisser l’élève trouver lui- même le
• Enoncer le principe de l’action et de la principe d’action et de réaction après les
réaction ; expériences ;
• Déterminer les conditions d’équilibre • Privilégier l’interprétation physique du
d’un solide soumis à 2 forces parallèles principe d’action réaction aux dépens du
de même droite d’action ; simple énoncé ;
• Donner les caractéristiques de la • La résultante des forces est une notion
résultante de 2 forces ; incontournable ;
• Appliquer le principe de l’action • Insister sur les conditions d’équilibre ;
–réaction pour déterminer la réaction • Se servir des notions de trigonométrie
d’un support (cas d’un plan horizontal, en rapport avec les nombres
cas d’un plan incliné) ; trigonométriques.
• Appliquer le principe de l’action –
réaction pour déterminer l’équilibre
d’un solide suspendu à un fil ou à un
ressort.
EXEMPLES D’ACTIVITES D’ENSEIGNEMENT - APPRENTISSAGE
1. Les élèves mesurent respectivement la masse et le poids des objets donnés (un
caillou, un livre, un morceau de bois préalablement préparé, …) en utilisant une
balance et un dynamomètre et établissent, dans un tableau la relation entre le poids
et la masse ;
2. L’enseignant demande aux élèves de matérialiser la verticalité du poids en utilisant
un fil à plomb (un petit caillou, un stylo, un compas, etc., suspendu sur un fil à
coudre) ;
3. L’enseignant demande aux élèves de représenter sur un schéma les forces en
présence à la surface de contact entre les roues d’une voiture au repos et le sol (en
l’absence de la voiture, se servir d’un vélo d’un camarade de classe) ;
4. Les élèves, individuellement ou en groupes, établissent une liste des exemples de la
vie courante faisant intervenir le principe d’action-réaction ;
5. L’enseignant demande aux élèves de, sur base d’un schéma, faire l’inventaire des
forces intervenant dans l’équilibre d’un solide soumis à deux forces (cas d’un livre
posé sur une planche inclinée par exemple) ;
6. L’enseignant demande aux élèves d’engager une discussion en groupes, au sujet des
applications de la vie courante relatives à l’équilibre d’un solide soumis à deux forces
et d’en déterminer les conditions d’équilibre (voir Support n° 3) ;
7. Les élèves étudient l’équilibre d’un solide suspendu, en se servant des blocs de livres
ou des morceaux de planches ou de cailloux suspendus .
11
SEMAINE 4
Equilibre des corps (suite 1)
RESSOURCES ABORDEES CLES D’APPRENTISSAGE
• Appliquer le principe de l’action – • Insister sur le triangle de forces ;
réaction dans le cas de l’équilibre d’un
• Faire découvrir expérimentalement et
solide soumis à 3 forces non parallèles ;
schématiquement par les élèves les
• Appliquer le principe de l’action – conditions d’équilibre d’un solide soumis
réaction dans le cas de l’équilibre d’un à 3 forces ;
solide mobile autour d’un axe fixe ;
• Insister sur le caractère vectoriel et
• Exprimer le moment d’une force par algébrique des moments des forces ;
rapport à un axe fixe et déterminer son
• Faire découvrir par les élèves
signe ;
l’importance du bras de levier ;
• Déterminer le moment du couple de
• Insister sur la direction et le sens du
torsion et constante de torsion d’un fil ;
moment d’une force par rapport à un
• Expliquer la notion de couple de forces axe ;
et de moment de couples de forces .
• Faire découvrir expérimentalement par
les élèves les conditions d’équilibre d’un
solide en rotation ;
• S’arrêter sur le fait que la condition
d’équilibre est nécessaire, mais pas
suffisante.
EXEMPLES D’ACTIVITES D’ENSEIGNEMENT- APPRENTISSAGE
1. Demander aux élèves de déterminer la résultante des forces agissant sur un corps
donné soumis à 3 forces non parallèles, en utilisant le polygone de forces ;
2. Les élèves, par groupes de 3 et sous la supervision de l’enseignant, réalisent
l’équilibre d’un anneau par l’intermédiaire des dynamomètres et des ficelles et les
intensités des forces mises en jeu sur les dynamomètres ;
3. Par petits groupes d’élèves, à partir des observations du matériel se trouvant en
classe (porte, fenêtre, lamelles, une page d’un livre qu’on tourne, etc.), identifier
leurs axes de rotation. En déduire l’effet de la force exercée sur le solide mobile
autour d’un axe fixe. Chaque groupe présente sa production ;
4. L’enseignant demande aux élèves de présenter des situations concrètes données
faisant intervenir le couple de torsion et les moments des forces (voir Support n°4).

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SEMAINE 5
Equilibre des corps (suite 2)
RESSOURCES ABORDEES CLES D’APPRENTISSAGE
• Appliquer la condition d’équilibre d’un • Faire découvrir expérimentalement par
solide mobile autour d’un axe fixe ; les élèves ; les conditions d’équilibre
• Interpréter l’équilibre d’un solide mobile d’un solide en rotation ;
autour d’un axe; • S’arrêter sur le fait que la condition
• Etablir la condition d’équilibre d’un d’équilibre est nécessaire, mais pas
solide dans le cas de plusieurs forces ; suffisante ;
• Décrire la balance et son • Insister sur le volet pratique de ces
fonctionnement ; applications.
• Equilibrer la balance par simple pesée
ou par doubles pesées (de Gauss ou de
BORDA) ;
• Vérifier les qualités d’une balance.
EXEMPLES D’ACTIVITES D’ENSEIGNEMENT- APPRENTISSAGE
1. Dans des groupes et sur base du support n°5, les élèves établissent les conditions
d’équilibre d’un solide soumis à deux ou à trois forces (voir Support n°5). L’enseignant
reste disponible pour orienter les productions des élèves;
2. L’enseignant demande aux élèves d’exécuter une démonstration pour vérifier les
trois formes d’équilibres (instable, stable et indifférent) en se servant d’une latte
graduée.
(voir Support n° 6);
3. Les élèves simulent une balance Roberval en tenant en équilibre, sur leur doigt, un
stylo à bille ou une latte graduée puis ils identifient le point d’application, l’axe et
le fléau ;
4. L’enseignant demande aux élèves de déterminer les masses des corps donnés en
utilisant la balance Roberval. Grouper les élèves selon les types de pesées (simple
pesée, double pesée selon Borda, double pesée selon Gauss).

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SEMAINE 6
Les lois de l’optique géométrique (suite 1)
RESSOURCES ABORDEES CLES D’APPRENTISSAGE
• Définir la réfraction de la lumière ; • Utiliser le phénomène du bâton brisé
• Etablir les lois de la réfraction ; pour mettre en évidence la réfraction de
• Enoncer les lois de la réfraction (les lois la lumière;
de DESCARTES); • Insister sur l’indice de réfraction d’un
• Définir l’indice absolu et l’indice relatif ; milieu par rapport à l’air ;
• Distinguer les types d’indice de • Utiliser la notion de trigonométrie pour
réfraction ; interpréter les résultats et énoncer la loi
• Calculer l’indice de réfraction ; de la réfraction ;
• Différencier les types de réfraction ; • Utiliser le prisme à réflexion totale pour
• Utiliser les lois de DESCARTES ; rendre plus compréhensible les trois
• Distinguer la réfraction limite de la notions ;
réflexion totale • Noter l’importance du milieu
• Expérimenter la réfraction limite et la transparent ;
réflexion totale ; • S’appuyer sur la notion de trigonométrie
• Interpréter les phénomènes de fontaines pour interpréter les résultats.
lumineuses et de mirages ;
• Interpréter le fonctionnement de la fibre
optique et d’endoscopie médical.
EXEMPLES D’ACTIVITES D’ENSEIGNEMENT - APPRENTISSAGE
1. Les élèves mettent en évidence le phénomène de réfraction de la lumière à partir de
la surface de l’eau propre contenue dans un bassin amené par un élève sur demande
de l’enseignant (le phénomène du bâton brisé) ou de la surface d’un verre à vitre ;
(voir Support n°7) ;

2. Suite à une expérience, l’enseignant demande aux élèves d’utiliser les rapporteurs
pour mesurer les angles d’incidence et de réfraction de la lumière.
sin i1
A partir du rapport ,
sin i2
ils déduisent l’indice de réfraction (cette activité est recommandée pour un TP) ;

3. L’enseignant demande aux élèves de discuter (en groupes) de leurs constats en


rapport avec les observations faites du ciel (le jour et la nuit) pendant la période qui
précède la leçon.

Il leur demande ensuite de les présenter en plénière. Les réponses données par les élèves
permettent à l’enseignant d’introduire la notion de dispersion de la lumière solaire.

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SEMAINE 7
Les lois de l’optique géométrique (suite 2)
RESSOURCES ABORDEES CLES D’APPRENTISSAGE
• Définir un dioptre plan ; • L’épaisseur de la lame et son indice
• Construire l’Image d’un objet donnée jouent un rôle prépondérant dans la
par un dioptre plan ; formation des images ;
• Définir les lames à faces parallèles ; • Laisser les élèves trouver eux-mêmes les
• Donner les caractéristiques des lames à formules du prisme en appliquant les
faces parallèles ; lois de la réflexion et de la réfraction ;
• Construire l’image d’un objet (réel • Insister sur la variation de l’indice du
ponctuel, virtuel ponctuel ou étendu prisme en fonction des couleurs ;
parallèle à la surface de séparation) par • Faire un dispositif expérimental mettant
une lame à faces parallèles ; en évidence la décomposition et la
• Définir un prisme ; recomposition de la lumière blanche.
• Etudier le prisme en lumière
monochromatique ;
• Définir le spectre de la lumière blanche ;
• Recomposer la lumière blanche :
 par l’anneau (disque) de Newton,
 par une lentille convergente.
• Interpréter le phénomène de l’arc-en-
ciel.
EXEMPLES D’ACTIVITES D’ENSEIGNEMENT - APPRENTISSAGE
1. Partant du schéma de la construction d’une image virtuelle d’un objet réel ponctuel
par un dioptre plan et sur base du support proposé, l’enseignant demande aux élèves
os n
d’établir la relation 2 = 2 (voir Support n° 8) ;
os1 n1
2. L’enseignant demande, à partir de la figure illustrant la marche d’un rayon lumineux
et du support n°9, d’établir les formules du prisme (l’enseignant est prié de rester
auprès des élèves pendant la réalisation de cette activité) (Voir Support n°9) ;
3. Un disque troué en son centre muni des hélices et découpé dans un carton peut tourner
autour d’un axe passant par le centre soit grâce au vent, soit grâce au mouvement
lui imposé par la main. L’enseignant demande aux élèves de mettre en évidence
la recomposition de la lumière à partir d’un dispositif préparé individuellement, à
l’avance (l’anneau de NEWTON) (voir Support n°10) ;
4. Le phénomène d’arc-en-ciel est déjà connu par tous les élèves. L’enseignant demande
aux élèves d’interpréter, par groupes, le phénomène d’Arc-en-ciel observé de temps
en temps sur la voûte céleste.

15
SEMAINE 8
Les forces de gravitation et les forces de frottement
RESSOURCES ABORDEES CLES D’APPRENTISSAGE
• Interpréter le mouvement des corps • La loi de Newton permet d’interpréter le
célestes ; mouvement des astres ;
• Expliquer la loi de l’attraction • Insister sur le système solaire et les
universelle ; forces de gravitation entre les planètes ;
• Exprimer le vecteur champ de • Donner la loi de la gravitation universelle
gravitation créé par une masse • Les frottements s’exercent dans tous
ponctuelle en un point ; les déplacements et souvent à l’insu de
• Exprimer mathématiquement le champ l’observateur ;
de pesanteur ; • Préciser aussi que les frottements
• Expliquer les facteurs de variation de peuvent être négligés pour simplifier
l’intensité de la pesanteur ; l’étude et les calculs ;
• Distinguer une planète d’un satellite ; • Signaler que l’invention de la roue a
• Présenter correctement les objets permis de réduire le frottement entre
célestes en fonction des unités l’objet à déplacer et le sol.
cosmiques ;
• Inventorier les forces de frottements
omniprésentes ;
• Reconnaitre le risque de destruction à
partir de l’une ou l’autre manifestation
du frottement ;
• Calculer la force pressante entre les
solides.
EXEMPLES D’ACTIVITES D’ENSEIGNEMENT- APPRENTISSAGE
1. Il est demandé aux élèves de prouver, par calcul, la variation de l’intensité de la
pesanteur sur base du document leur proposé (voir Support n°11);
2. Partant de deux aimants disposés en présence l’un de l’autre qui interagissent avec
influence de la distance qui les sépare, l’enseignant demande aux élèves de trouver
le lien avec l’interaction des corps célestes de notre galaxie ;
3. L’enseignant demande aux élèves groupés à deux ou à 4 de partir des observations
de la vie courante ,pour indiquer les cas où interviennent les forces de frottement ;
4. Demander aux élèves de vérifier la présence des frottements :
• en posant une boîte sur une table ;
• puis en la faisant glisser ;
• en exerçant, enfin, une force motrice au moyen d’un dynamomètre accroché à
la boîte par l’intermédiaire d’un fil.

16
SEMAINE 9
Les forces de frottement
RESSOURCES ABORDEES CLES D’APPRENTISSAGE
• Définir le frottement sec dynamique ; • Partir d’un exemple cité par les élèves
• Enoncer la loi du frottement sec pour montrer les différentes sortes de
dynamique ; frottements ;
• Prendre des mesures de sécurité selon • La rugosité des surfaces en contact et
que le véhicule se trouve dans un virage le poids du corps ont une influence
relevé ou non relevé ; importante sur la force de frottement ;
• Adapter la vitesse de marche au type • L’adhérence entre les surfaces en contact
de virage de la piste à parcourir ; joue un rôle important dans ce genre de
• Définir le frottement sec statique ; frottement ;
• Enoncer la loi du frottement sec • Insister sur les structures très irrégulières
statique ; des surfaces apparentes lisses ;
• Exploiter les coefficients de frottements • Insister sur l’équipement des axes en
dans le calcul des forces de frottement ; rotation de roulement à billes pour éviter
• Expliquer qualitativement le frottement. des désagréments.

EXEMPLES D’ACTIVITES D’ENSEIGNEMENT - APPRENTISSAGE


1. L’enseignant fait découvrir aux élèves la variation de la force de frottement :
• en faisant varier la surface de contact, d’un côté ;
• en lubrifiant la surface de contact, de l’autre.
2. L’enseignant demande aux élèves d’interpréter pourquoi on met de l’huile :
• dans un moteur avant de le démarrer ;
• sur la chaîne du vélo ;
• sur la pointe d’un clou avant de l’enfoncer dans une planche longtemps asséchée ; etc.
3. En groupes, les élèves dégagent l’importance des forces de frottement dans la vie
courante et présentent les productions. Sur base des observations des camarades,
ils améliorent leur production initiale. L’enseignant demande aux élèves d’énumérer,
dans un tableau, les avantages et les inconvénients des frottements.

SEMAINE 10
Semaine d’intégration

17
DEVELOPPEMENT DES PRINCIPALES RESSOURCES
Semaine 1
LES INCERTITUDES DE MESURES EN PHYSIQUE

1. INTRODUCTION : Définition et objet de la physique


1.1. Rappels
Avant tout, il est important de préciser qu’au niveau de l’enseignement fondamental,
les élèves n’ont pas appris de la physique mais ont vu des éléments de la physique
dans le cours de « sciences et technologies ». Des questions sont alors posées :
a. Qu’est-ce que la physique ?
b. Comment sont exprimées les grandeurs physiques ?
c. Comment écrire les résultats reflétant la précision scientifique ?
d. Quel est le rôle des chiffres significatifs ?
e. Par quels moyens exprime-t-on la position d’un corps ?
f. Quelles sont les parties de la physique ?
g. En physique, qu’est- ce que les notions, les modèles et les théories ?
L’enseignant vérifiera que les notions élémentaires ci-haut citées sont maîtrisées
avant de débuter avec les notions d’incertitude de mesures. En effet, la physique
décrit la composition et le comportement de la matière et ses interactions au
niveau le plus fondamental à l’aide notamment des notions, de lois, de principes,
de modèles et de théories.
1.2. Les différentes parties de la physique
On distingue la physique classique de la physique moderne. La première qui s’est
développée entre 1600 et 1900 comprend la mécanique classique qui étudie le
mouvement des points matériels et des fluides, la thermodynamique qui étudie la
température, les transferts de chaleur et les propriétés des ensembles constitués
de nombreuses particules, l’électromagnétisme qui est l’étude de l’électricité, du
magnétisme, des ondes électromagnétiques et de l’optique.
La physique moderne quant à elle est née au début du XXème siècle et est formée par :
- La relativité restreinte : c’est la théorie du comportement des objets animés de
grandes vitesses .
- La mécanique quantique : c’est la théorie du monde submicroscopique de l’atome.
- La relativité générale : cette théorie met en relation la force de gravité et les
propriétés géométriques de l’espace.
L’enseignant devra aussi donner des précisions au sujet des termes : notions de
lois, de principes, de modèles et de théories. Il devra en outre montrer la part de
la physique dans le développement technologique et la relation entre la physique
et les autres sciences d’une part et l’environnement d’autre part.

18
1.3. La part de la physique dans le développement technologique
L’histoire de l’humanité montre que la pensée technique s’est développée bien
avant les théories physiques, et à plus forte raison mathématisées. La roue et le
levier, le travail des matériaux, en particulier la métallurgie, ont pu être réalisés
sans ce qu’on appelle la physique. C’est par l’effort de rationalité des penseurs
grecs puis arabes et, par la suite, le perfectionnement des mathématiques, que
la physique a pu révéler sa profondeur conceptuelle. Les théories physiques ont
alors souvent permis le perfectionnement d’outils et de machines, ainsi que de leur
utilisation. Il faut attendre le XIXe siècle pour que des théories donnent naissance
à des techniques qui n’auraient pas pu voir le jour sans elles. Le cas du Laser est
exemplaire : son invention repose fondamentalement sur la compréhension par
la mécanique quantique des ondes lumineuses, de la linéarité de ses équations.
On peut évidemment citer les barrages hydro-électriques, les centrales nucléaires,
le lancement des satellites et des projectiles, la construction des automobiles
et tracteurs, le GPS (Global Positioning System, en français Système Mondial de
Positionnement (littéralement) ou Géo-positionnement par satellite)1 les outils
informatiques,… pour ne citer que ceux-là ; comme créations techniques dépendant
entièrement de la physique.

1.4. La relation de la physique avec les autres sciences

Comme toute science, la physique a pour but de connaître les phénomènes de


la nature, de les expliquer et de les prévoir. Dans de nombreux domaines, elle se
superpose à d’autres sciences comme la chimie, la géologie, l’astronomie,… si bien
qu’il est impossible de définir une frontière nette et précise.
 La physique et les mathématiques
La physique utilise un langage mathématique c.à.d. que les phénomènes qu’elle
décrit s’expriment sous forme d’équations et de chiffres. Pour cette raison on
l’appelle une science qualitative. L’expression d’un phénomène par le symbolisme
consiste à rechercher des relations mathématiques entre les diverses observables
(la longueur d’un objet, sa vitesse, sa position, sa température) de telles sortes que
connaissant certaines d’entre elles on puisse déterminer les autres et ainsi prévoir
le phénomène au cas où celui-ci se reproduirait.
Etienne Clein, physicien au Commissariat à l’Energie Atomique et docteur en
philosophie des sciences (2000) s’est posé des questions sur l’efficacité des
mathématiques en physique lors d’une conférence tenue à l’ENSTA1, le jeudi 23
novembre 2000. La question centrale est la suivante : « comment se fait–il que
les mathématiques réputées abstraites « marchent » aussi bien en physique
considérée comme la science du concret par excellence ?

Cette question est formulée de mille manières dont Clein nous en propose trois :

1 Wikipédia
19
• La première est celle de Kepler qui pose la question en même temps qu’il y
répond : « Que peut saisir l’esprit humain à part les nombres et les grandeurs ?
Sa réponse : L’esprit du physicien découpe dans le réel seulement ce qu’il peut
ensuite saisir par des lois mathématiques.
• La deuxième formulation nous vient d’Einstein : « comment est–il possible que
la mathématique, qui est un produit de la pensée humaine et est indépendante
de toute expérience, puisse s’adapter d’une si admirable manière aux objets
de la réalité ? »

• La troisième formulation, si directe est celle que proposa Gilles Chatelet,


mathématicien philosophe : « Comment est –il possible que la mathématique,
qui dans les sciences est à la fois la bonne à tout faire et la reine des sciences, soit
utile à cette « cuisinière malpropre et performante » qu’est la physique ? »

Clein synthétise toutes ces formulations en une seule et même question qui est
la suivante : Comment un ensemble de symboles abstraits, articulés par un jeu de
règles précises, issus très souvent d’une activité purement intellectuelle, peut-il
posséder de toutes capacités d’adaptation au monde empirique, c’est-à-dire au
monde des résultats expérimentaux ?
 La physique et les autres sciences
Beaucoup de scientifiques affirment que la physique est la science qui utilise les
mathématiques par rapport aux autres, suivie de la chimie. On pourrait dire que
les mathématiques sont le langage de la physique. Cependant, la physique est plus
concrète que les mathématiques : elle n’a donc pas le même degré de rigueur
« Elle utilise l’expérience, l’empirisme, les incertitudes, les erreurs de la mesure »
en dépit de tout ça elle reste une des sciences les plus exactes.

La physique partage la même démarche scientifique avec les autres sciences


(biologie, chimie), laquelle se résume comme suit : OHERIC (Observation,
Hypothèses, Expérimentation, Résultats, Interprétation et Conclusion).
La physique entretient des relations tellement privilégiées qu’à un certain moment
on parle de discipline combinée physique–chimie. Cela peut s’expliquer facilement
en évoquant la notion de matière qui intéresse les physiciens et les chimistes à
partir de la façon dont celle –ci se manifeste à nous.
• La matière occupe un certain volume de l’espace, volume qui nous est dès lors
inaccessible. Nous nous en rendons compte lorsque nous heurtons un objet.
Pour déplacer un objet matériel, on fait intervenir la notion de forces et cela
s’accompagne d’une certaine dépense d’énergie.
Les objets ont une masse et les forces qui s’opposent à leur déplacement sont des
forces d’inertie.

20
• La matière se manifeste à nous sous d’innombrables formes. Historiquement,
c’est Démocrite, philosophe grec (460-370 av. J. C.) qui, le premier, a annoncé
que la matière était formée d’atomes (littéralement qui ne peut être divisée).
Les progrès de la chimie sont venus préciser cette hypothèse (Dalton et
Avogadro). Aujourd’hui on sait que les corps purs sont constitués de molécules
toutes semblables, elles-mêmes constituées d’atomes, éléments.
La première classification systématique des éléments (il en existe 92 éléments
naturels et une quinzaine d’éléments artificiels), a été faite sur base des propriétés
physico-chimiques par le russe Mendeleïev (1834-1887). Plus tard, il a fallu se
rendre à l’évidence que les atomes n’étaient pas indivisibles comme le pensait
Démocrite mais qu’ils étaient constitués de particules plus petites, les électrons
(Thomson, 1897) entourant un noyau (Rutherford, 1912) pour enfin découvrir que
les noyaux sont faits de protons et de neutrons (Chadwick, 1932) qui à leur tour
sont faits de quarks (Gell-Mann, 1960).

 La physique et les travaux de l’ingénieur


La physique a une place dans les études d’Ingénieur. En effet, une grande partie
de l’activité de l’intégration consiste à inventer, construire, produire, entretenir
des dispositifs incorporant une foule de connaissances technologiques (machines,
instruments de mesure, capteurs, cartes électroniques,…). Pour connaitre
les produits techniques actuels et a fortiori d’en concevoir de nouveaux, une
connaissance des sciences de base (dont la physique) s’impose.

De plus, la physique contribue à former la rigueur du raisonnement et de la


formulation des résultats, elle développe également l’aptitude à changer de point
de vue, à proposer et à évaluer diverses solutions ce qui est un avantage lorsqu’on
doit relever de nouveaux défis.
Pour modéliser et simuler le comportement d’un nouveau dispositif, il est
indispensable de connaître les phénomènes physiques élémentaires tels que
les lois du mouvement, la propagation de la chaleur, la conduction électrique, la
dynamique des fluides, …).

1.5. La physique et l’environnement : exemple du recyclage des déchets


Le mot environnement est courant et peut être nous-mêmes l’avons utilisé. L’on
pourrait se poser la question de savoir quel sens nous lui avons donné. Les questions
environnementales sont au cœur de l’actualité. L’environnement est un savoir
aujourd’hui partagé par plusieurs disciplines telles que l’histoire, la géographie, la
physique, les sciences et vie de la terre, la chimie, l’économie. Selon la discipline, le
mot environnement prend un autre sens. En physique et en chimie, on apprend le
respect mutuel et l’acceptation de toutes les différences qui sont des compétences
sociales et civiques.

21
Plus concrètement, selon l’Académie de Strasbourg, il s’agit de :
• L’apprentissage de la sécurité, la sauvegarde de la santé, le respect de
l’environnement,… pour comprendre et intervenir ultérieurement de façon
éclairée, dans les choix politiques, sociaux, voire d’éthique.
 comment le courant électrique peut-il sauver une vie ? (défibrillateur) ?
 l’utilisation des biocarburants pose-t-elle des problèmes de respect des
besoins alimentaires des populations ?
 débrancher les appareils plutôt que de les laisser en veille : pourquoi est-ce
de l’éco-citoyenneté ?

 comment le code de la route respecte-t-il le handicap lié au daltonisme ?


 dans quels cas les lumières invisibles sont-elles utiles (UV, création de
vitamine D, de mélanine, utilisation des RX en médecine, …) ?
 effet de serre : quels risques pour ma santé ? ; etc.
• Communiquer, faire valoir son point de vue, argumenter, … dans le respect des autres
 veiller à ce que chacun ait un temps de parole et cela dans le respect de
chaque intervenant.
• Observer des règles élémentaires de sécurité et le respect des consignes ;
 présenter le respect des consignes et des règles de sécurité comme un
respect de soi, de son intégrité physique ainsi que de celle des autres.
• Se respecter et respecter les autres.
 veiller à ce que le rôle de chacun dans des groupes mixtes soit équivalent ;
 utiliser des livres, fiches de TP, documents donnant les mêmes rôles aux
garçons et aux filles.

Mme Torregrosa (en 2005), donne un bref historique de l’environnement.


Utilisé en vieux français au XIV ème siècle désigne un contour, une enceinte, les
environs d’un lieu. Il est donc synonyme de nature et désigne l’ensemble des
conditions naturelles dans lesquelles les êtres vivants évoluent. Dans les années
1960-70, l’usage du mot environnement s’intensifie à un moment où les sciences
doivent répondre à la société qui veut comprendre le fonctionnement du monde qui
l’entoure et le dominer. Ce mot supplante celui de nature qui s’est cantonné dans
la sphère culturelle et artistique. Progressivement, l’environnement est enrichi par
la dimension culturelle et sociologique et on arriva à définir de l’environnement

22
comme l’ensemble des conditions naturelles (physiques, biologiques et chimiques)
et culturelles (sociologiques) dans lesquelles les organismes vivants se développent
(dictionnaire le Petit Robert).
Le tri et le recyclage des déchets sont essentiels à la protection de l’environnement
car ils limitent la pollution et évitent le gaspillage des matières premières.
Par recyclage, on entend la récupération des matériaux usagers, transformés pour
donner de nouveaux produits finis à leur tour commercialisables.
L’encyclopédie scientifique en ligne Techno-Sciences (http://www.techno-science.net)
définit le recyclage comme «un procédé de traitement des déchets industriels et
des déchets ménagers qui permet de réintroduire, dans le cycle de production d’un
produit, des matériaux qui le composent».
Par valorisation, on entend la récupération du produit usagé ou d’une partie de
celui-ci en vue d’en réutiliser la matière (recyclage) ou la capacité calorifique pour
un nouvel usage (valorisation énergétique).
Les avantages du recyclage selon Carlos de Los Lianos2 sont nombreux. On donne
ici quelques exemples :
• Donner une seconde vie à l’emballage trié ;
• Utiliser des matériaux recyclés pour fabriquer de nouveaux objets permet de
préserver les ressources naturelles et d’économiser l’énergie nécessaire à les
extraire et à les transformer ;
• Le recyclage représente une vraie industrie et des emplois. Pour le recyclage
des emballages, on peut citer les métiers techniques comme les ingénieurs,
les scientifiques, les chimistes qui travaillent sur les matériaux, les métiers
de l’information qui consistent à sensibiliser les personnes au tri, les métiers
du commerce qui concernent la vente de la matière issue du recyclage des
emballages ;
• Les techniques de tri ont beaucoup évolué. Du triage manuel on est arrivé au
principe du tri qui utilise les propriétés magnétiques des métaux en passant
par les machines destinées à trier les fruits puis par le détecteur optique (qui
permet de trier les emballages par couleur et par type de matériau) et le
criblage (qui utilise un gros rouleau à trou pour éjecter les petits emballages et
laisser passer les autres).
Les municipalités, surtout dans les pays développés, ont compris l’intérêt
d’encourager le tri sélectif pour les raisons suivantes :
• d’une part c’est une partie de déchets « ultimes » qu’elles n’ont pas à gérer,
• d’autre part la vente des matériaux est une source de revenus qui permet de
2 Carlos de Los Lianos est le Directeur du département « Recyclage » chez Eco-Emballages, une
société investie d’une mission d’intérêt général : installer sur tout le territoire la collecte sélec-
tive, le tri, le recyclage et la valorisation énergétique des emballages ménagers, en France.
23
financer en partie les installations. Les citoyens sont également intéressés à la
réduction des déchets, puisqu’ils financent leur gestion.
• le recyclage est enfin considéré comme une source non négligeable de création
d’emplois, notamment en lien avec la réinsertion sociale. Ainsi les autorités
nationales et municipales encouragent la collecte des recyclables, tout en
incitant les citoyens à produire moins de déchets.
Le chemin du recyclage
Le recyclage des déchets selon Laura CHAMARANDE et Sophie JOLIVET dans « Le
recyclage aujourd’hui », se fait en suivant les quatre étapes suivantes :
1) Tri des déchets
A domicile, chaque citoyen trie ses déchets. En général les immeubles sont dotés
de bacs communs, souvent placés dans le local à poubelles ; et certains pavillons
ou maisons disposent de sacs transparents, ou d’autres sacs à remplir à mettre sur
le trottoir une fois par semaine le jour de la collecte des déchets (jour défini par la
municipalité).
2) Gestion de la ville
Ensuite, c’est la ville qui s’occupe de la gestion de ces déchets. Des camions-bennes
passent dans la ville pour la collecte. C’est ainsi que les déchets ménagers partent
vers les centres de tri des différentes municipalités.
3) Centre de tri
Au centre de tri, tous les emballages ainsi récoltés sont « triés à la source ». Certaines
matières indésirables seront refusées et d’autres seront éliminées lors de la chaîne
de tri, ou alors devront emprunter une autre voie que celle du centre (elles seront
par exemple envoyées dans une installation de stockage ou à l’incinération).
4) Usines de recyclage
Enfin, le centre de tri envoie chaque matériau séparé à des filières de collectes
spécialisées ; ou encore vers des sociétés de réinsertion des déchets.
Types de recyclages et de valorisation :
• La valorisation des déchets des magasins ;
• Le recyclage et valorisation des eaux et des déchets ;
• La valorisation des déchets organiques par méthanisation3 et compostages
en régions chaudes ;
• Le recyclage des métaux;
• Le recyclage du papier; etc.

3 La méthanisation, ou digestion anaérobie, est une fermentation en absence totale d’oxygène.


La dégradation des matières organiques entraîne la formation d’un gaz, le biogaz, qui est riche
en méthane(CH4) le biogaz peut être utilisé directement comme combustible ou carburant. Le
résidu final de la méthanisation, appelé méthanisât ou digestat peut être utilisé directement
comme fertilisant ou encore composté pour améliorer ses propriétés.
24
En conclusion
Tentons donc dès à présent de préserver notre planète en recyclant nos déchets,
afin d’éviter, dans les années à venir, cette augmentation démesurée des déchets.
En effet, le recyclage apparaît comme une solution d’avenir, notamment parce qu’il
favorise la préservation des ressources naturelles. On peut également réduire les
déchets d’emballages en consommant autrement par exemple :

• en utilisant des écorecharges (lessives par ex.). Eviter les produits avec des
suremballages inutiles ;
• en préférant les produits réutilisables ;
• en donnant les équipements, vêtements et jouets aux associations caritatives
qui leur offrent une seconde vie. Utiliser des produits d’occasion.
2. LES MESURES EN PHYSIQUE
2.1 Généralités
En physique, on est amené à établir des lois qui régissent les phénomènes étudiés.
Pour cela, à l’aide des appareils de mesures appropriés, on doit faire les mesures
des grandeurs, ce qui veut dire comparer la grandeur à une grandeur de même
espèce prise comme unité.
2.2. Système international d’unités
Pour cela, on a besoin de développer le système international d’unités pour les
grandeurs les plus utilisées tout en distinguant les unités fondamentales des unités
dérivées, ainsi que les multiples et sous-multiples des unités et leurs symboles.

Pour passer d’une unité à une autre ou pour écrire scientifiquement un résultat
d’une mesure ou d’un calcul, on fait recours aux puissances de 10. Il sera donc
important d’introduire les facteurs multiplicateurs correspondant aux préfixes pour
les multiples (déca, hecto, kilo, méga, giga, téra,…) et pour les sous-multiples (déci,
centi, milli, micro, nano, pico,…). Le tableau ci-dessous donne quelques puissances
de 10.
Puissance de dix4 :
10n 10-15 10-12 10-9 10-6 10-3 10-2 10-1 10 102 103 106 109 1012 1015
Abréviation F p N μ m c d da h k M G T P
Préfixe Femto pico nano micro milli centi déci déca hecto kilo méga giga téra péta

Exemples :
1 nanomètre : 1 nm = 10-9m
1 méga-watt : 1 MW =106 W
1 milli-micro coulomb : 1 mμC = 10-3 . 10-6C = 10-9C
4 Collection DULAURANS DURUPTHY, 2015, Physique Chimie 1re S, Espagne, hachette, p.I
25
2.3. Les erreurs d’une mesure
Comme toute mesure suppose l’usage d’un appareil par un expérimentateur, des
erreurs de mesure peuvent être introduites qu’elles soient systématiques (c.à.d.
dues à un défaut de l’appareil) ou accidentelles (c.à.d. dues essentiellement à
l’expérimentateur).
Un résultat physique est différent d’un résultat mathématique. En effet, à cause
des erreurs de mesure telles que vues précédemment, on ne peut jamais connaître
exactement le résultat d’une mesure mais on peut déterminer l’intervalle dans lequel
se situe cette valeur. Pour cela, on doit savoir calculer l’incertitude sur la mesure.

2.4. Incertitudes
L’incertitude peut être absolue ou relative. On peut également calculer l’incertitude
sur le résultat d’une opération (somme, différence, produit et quotient).
Une incertitude absolue sur une mesure est la valeur maximale dont on peut se
tromper par excès ou par défaut sur le résultat de la mesure et est exprimée dans
la même unité que la grandeur mesurée.
Une incertitude relative est le rapport de l’incertitude absolue au résultat de la
mesure. Le résultat d’une mesure doit comporter la valeur mesurée et l’incertitude
absolue ou l’incertitude relative
En ce qui concerne la présentation du résultat d’une mesure, il doit comporter la
valeur mesurée et l’incertitude absolue ou l’incertitude relative.
Exemple : la mesure d’une longueur a donné 12,4 cm à 1 mm près.

On écrira : l = 12,4 ± 0,1 cm.


Cela signifie que la longueur est comprise entre 12,3 cm et 12,5 cm.
• On aurait pu écrire l = 12,4 cm à 0,8 %
0,1
=῀ 0,008 = 0,8 %
12,4
La précision du résultat d’un calcul fait à partir de données approchées ne doit
pas être supérieure à celle des données. Le résultat doit être donné avec le même
nombre de chiffres significatifs que la moins précise des données.

26
SUPPORT ENSEIGNANT : incertitudes et mesures
Introduction
Toutes les sciences, et particulièrement les sciences physiques reposent sur la
confrontation entre des résultats d’expériences supposées représentatives et
de théories censées décrire objectivement la réalité du monde. En effet, il n’est
pas possible de mesurer une grandeur physique, chimique, biologique... qui
soit totalement exempte d’erreur ou d’incertitude. L’expérimentateur est obligé
d’effectuer des jugements sur la qualité des déterminations expérimentales
afin de pouvoir présenter ses résultats avec bon sens. Tout résultat présente un
intérêt à condition qu’il soit exprimé avec ses limites d’incertitude. On parlera
d’ « erreur » lorsqu’un processus de mesure est mal maîtrisé et «d’incertitude»
lorsque l’évaluation de la fiabilité est immédiate et intuitive.

Erreur absolue
Soient xe la valeur exacte, x la valeur mesurée.
On écrit x-xe = δx l’erreur absolue. On distingue deux types d’erreur absolue :
• L’erreur absolue par défaut si x est inférieur à xe c’est-à-dire si x-xe< 0 ;
• L’erreur absolue par excès si x est supérieure à xe c’est-à-dire si x-xe>0.
Les causes principales de l’erreur absolue sont :
• L’appareil de mesure (précision /finesse de la graduation) ;
• L’observateur : erreur de parallaxe (mauvaise position de l’oeil) pendant la
lecture.
L’erreur absolue n’est pas connue puisque xe est inconnue. On se contente alors
de rechercher une limite supérieure à cette erreur afin de délimiter un intervalle
de confiance dans lequel se trouve la vraie valeur de la grandeur recherchée. La
valeur maximum possible de l’erreur absolue δx est appelée incertitude absolue.

Incertitudes
a) Incertitude absolue
Définition
On appelle incertitude absolue Δx sur une mesure, la valeur maximale que peut
atteindre l’erreur absolue δx.

Ecriture d’un résultat


Pour exprimer la longueur d’une feuille de papier A4, on écrit :
L = 29,7cm,
L = (29,7 ± à 0,1) cm
La vraie longueur est située dans l’intervalle compris entre les valeurs limites 29,6
cm et 29,8 cm
27
29,6 cm ≤ L ≤ 29,8 cm
29,6cm 29,7cm 29,8 cm

En physique, une mesure d’une grandeur s’accompagne d’une erreur inévitable,


par ailleurs inconnue, qu’on majore, ce qui devient l’incertitude absolue. C’est une
erreur qui n’est pas une faute car on ne peut pas la supprimer mais simplement
la réduire. Comment ? Par l’emploi d’instruments plus précis et en plaçant
correctement son œil devant le tiret ou le niveau indiqué. Pour une balance à
cadran du boutiquier, le départ est souvent discutable, tout dépend de la position
qu’on occupe, à droite ou à gauche par rapport au zéro de la balance.

Le commerçant est très averti et sait où se placer (à gauche). Il en est de même


lorsqu’il mesure la quantité voulue (par exemple 3 kg).

Comme entre l’aiguille et le tiret indiqué sur l’échelle du cadran il y a une distance
(l’aiguille ne se frotte pas contre le cadran, cela créerait des forces de frottement
ce qui rendrait plus incorrecte la mesure), on lit souvent la projection de l’aiguille
sur le cadran ; l’oeil, l’aiguille et le cadran sont alignés.

Ecriture correcte du résultat


On prendra l’habitude d’utiliser la notation scientifique qui consiste à écrire tout
nombre sous la forme (1 ≤ a ≤ 10, n )
Exemple 1 : Soit la mesure L=29,7=
a=2,97 (3 chiffres significatifs)
Exemple 2 :

a= (3 chiffres significatifs).
Chiffres significatifs
Les chiffres significatifs sont ceux qui permettent d’écrire a.
a=2,97 (3 chiffres significatifs) ;

28
a= (3 chiffres significatifs), les 3 premiers zéros ne sont pas des chiffres
significatifs.
Autrement, les chiffres significatifs sont les chiffres garantis exacts sauf le dernier
sur lequel porte l’incertitude. Le dernier chiffre significatif est celui qui porte sur
l’incertitude.
Exemples :

Les deux derniers chiffres (1 et 5) sont illusoires.


Convention
Quand l’incertitude n’est pas donnée exclusivement, on admet qu’elle est d’une
unité sur le dernier chiffre significatif.
Ainsi donc, L = 29,7 cm donne L = (29,7 ± 0,1) cm

Conséquence
Il faut distinguer le résultat mathématique du résultat physique

En mathématiques, En physique,
ces résultats sont équivalents ces résultats sont distincts

La mesure a été faite à 1 cm près

La mesure a été faite à 0,1 cm près

La mesure a été faite à 0,01 cm près

La mesure a été faite à 0,001 cm près

Les deux zéros ne sont pas significatifs

29
N.B. : L’incertitude absolue sur une mesure droite ne comportera qu’un chiffre
significatif. C’est un ordre de grandeur.

b) Incertitude relative
Définition
L’incertitude relative sur une mesure d’une grandeur x est le quotient de l’incertitude
absolue Δx par la valeur approchée x de la grandeur.

Incertitude relative

C’est un nombre sans unités mais il s’exprime en % ou en pour mille. L’incertitude


relative caractérise la précision de la mesure.
Exemples :
et

La mesure est plus précise que la deuxième mesure, , car l’incertitude relative
( est plus petite que la deuxième ( .

Calcul des incertitudes


On calcule les incertitudes relatives sur une somme, une différence ; un produit et
un quotient.

30
Somme Différence Produit Quotient

L’incertitude relative sur un produit


ou un quotient de deux grandeurs
incertaines est égale à la somme
des incertitudes relatives sur ces
grandeurs.
L’incertitude absolue sur une somme L’incertitude absolue sur un produit
ou une différence de deux grandeurs ou un quotient de deux grandeurs
incertaines est la somme des incertaines est le produit de la somme
incertitudes absolues sur ces grandeurs des incertitudes relatives sur ces
mesures. grandeurs par la valeur mesurée.

N.B : On peut démontrer ces formules. Nous le faisons pour la somme et le produit.
On fera de façon similaire pour les opérations restantes tout en précisant que pour
la différence on a :
y max = (x1)max –( x2)min et ymin=( x1)min – (x2)max.

Incertitude sur une somme :


Valeur maximale =

Valeur minimale =

On conclut que :

Incertitude sur un produit :


Valeur maximale :

31
Valeur minimale :

On conclut que

Incertitude sur une puissance


Exemple : calculer l’incertitude sur la grandeur suivante : x = r2
On considère la puissance comme un produit de facteurs identique
x = r2= r.r

= 2.

32
Incertitudes relatives sur certaines grandeurs (surfaces, volumes, pression)
Grandeur (Volume,
Figure/Solide Incertitude relative
surface, pression)

Parallélépipède rectangle

Triangle

Cylindre

Pression

33
SEMAINE 2
LES LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE
1 .PROPAGATION DE LA LUMIERE

1.1. Rappels
A l’école fondamentale, les élèves ont appris les notions élémentaires d’optique
(propagation de la lumière, les miroirs, les lentilles). Il est nécessaire de faire un bref
rappel de ces notions pour donner de la place aux nouvelles notions. On sollicitera,
à ce niveau l’intervention des élèves afin de remuer les acquis antérieurs. Là où cela
est possible (où les conditions matérielles le permettent), les élèves travailleront en
groupe et leurs productions seront présentées en plénière devant les autres élèves.
Les notions de sources directes et corps éclairés, de source ponctuelle et source
étendue, de récepteur de lumière (l’oeil est le principal), de milieu de propagation
(transparent, opaque et translucide), de mode et vitesse de propagation dans l’air
ou dans le vide, de rayons et faisceaux lumineux sont au rendez-vous.
1.2.Rayon et faisceau lumineux
On appelle rayon lumineux tout trajet rectiligne suivi par la lumière.
Un faisceau lumineux est un ensemble de rayons lumineux. Selon la disposition
des rayons on distingue : les faisceaux convergents, les faisceaux divergents, les
faisceaux cylindriques ou parallèles.
Le phénomène de diffraction est courant puisque la lumière est diffractée traversant
des ouvertures de petites dimensions est renvoyée dans toutes les directions.
Pour les applications de la propagation rectiligne de la lumière, il est préférable de
passer par des expériences.
• Le principe de la visée :
• L’ombre et pénombre ;
• Le diamètre apparent d’un objet ;
• La chambre noire : à l’aide d’un carton comme boite et d’un papier
translucide ;
• Les éclipses : la disposition des objets (Terre-Lune-Soleil) est la seule qui
différencie les types d’éclipses (solaire ou lunaire). Le phénomène des
éclipses est un phénomène périodique mal interprété dans la pratique
des Burundais et il est rare. Vu la faible surface traversée par la bande
de centralité, les éclipses visibles sur un territoire d’un pays sont peu
nombreuses et si on se limite à une ville où une région, elles deviennent
exceptionnelles.

34
Pour qu’une éclipse de soleil se produise, il faut que ces trois astres soient alignés
(la Lune s’intercale entre la Terre et le Soleil). Cet alignement se produit très
rarement car l’orbite de la Lune est légèrement inclinée par rapport au plan dans
lequel la Terre tourne autour du Soleil.

Exercices
(1). Un poteau vertical a pour hauteur 3 m. A un certain moment, son ombre sur le
sol plat et horizontal a pour longueur 1,2 m. Au même moment, un palmier a
une ombre sur le sol horizontal de 10,5 m. Les rayons lumineux du Soleil sont
pratiquement parallèles entre eux. Calculer la hauteur du palmier.
(2). La profondeur d’une chambre noire est 20 cm. Quelle sera la hauteur de l’image
d’un arbre de 6 m de haut situé à 20 m de la face avant de cette chambre ?
(3). Quelle est la profondeur d’une chambre noire qui donne d’un objet de 5 m de
haut, situé à 25 m de la face avant, une image de 10 cm de hauteur ?

2. LOI DE LA REFLEXION ET MIROIRS PLANS


2.1. Réflexion de la lumière par un miroir plan
Le phénomène de réflexion de la lumière est bien connu par beaucoup de gens, pas
nécessairement en classe mais dans la vie courante à travers ses applications. En
effet, le miroir (une glace) ou une surface métallique plane et polie sont des objets
pour lesquels la lumière qui les rencontre manifeste un certain comportement.

Le phénomène de la réflexion s’observe facilement quand on envoie de la lumière


sur ces surfaces planes et qu’on remarque qu’elle dévie dans une direction bien
déterminée. Il suffit de poser un rapporteur sur la figure pour observer que l’angle
entre la normale et le rayon incident est égal à l’angle formé par la normale et le
rayon réfléchi. D’où l’énoncé des lois de la réflexion également appelées lois de
Descartes.
2.2. Lois de la réflexion
• Le rayon réfléchi est contenu dans le plan d’incidence

• L’angle d’incidence est égal à l’angle de réflexion


N.B. : Il est important de définir préalablement les notions de :
• Rayon incident
• Rayon réfléchi
• La normale à la surface réfléchissante
• angle d’incidence
• angle de réflexion
• plan d’incidence
• Loi du retour inverse de la lumière

Lorsqu’on inverse le sens de propagation de la lumière, le trajet suivi ne change

35
pas. D’où la loi du retour inverse de la lumière définie comme suit : « le trajet suivi
par la lumière n’est pas modifié quand le sens de propagation est inversé ».
2.3. Formation d’image par un miroir plan

Le miroir plan est défini comme surface réfléchissante (Exemples : une vitre bien
plane, la surface d’un liquide au repos, une plaque de métal poli).
Après diverses définitions (point objet, point image, point objet réel, point image
virtuelle) l’on pourrait construire l’image d’un objet réel (exemple des deux
bougies), puis l’image d’un objet virtuel.

2.4. Image donnée par un miroir plan.


• Un miroir plan donne d’un objet réel une image virtuelle, symétrique de
l’objet par rapport au plan du miroir.
• Un miroir plan donne d’un objet virtuel une image réelle, symétrique de
l’objet par rapport au plan du miroir.

Exercice résolu
Deux miroirs identiques font entre eux un angle de 90°. Les surfaces réfléchissantes
sont en regard.
1. Construire l’image d’un point lumineux S situé entre les deux miroirs.
2. Etudier le cas particulier où S est situé dans le plan bissecteur du dièdre
formé par les deux miroirs.
3. Soit l’angle des deux miroirs. Trouver, dans le cas où est un sous-multiple
de 360°, la relation entre le nombre d’images et l’angle .

Correction de l’exercice :
1. Construction de l’image de S.

est un rectangle.

Soit l’image de à travers le miroir . Par définition, est symétrique de par

36
rapport au plan du miroir .
Soit l’image de à travers le miroir . est symétrique de par rapport au
plan du miroir . Soit l’image de à travers le miroir . est
symétrique de par rapport au plan du miroir .
L’image de à travers est confondu avec .
Dans la figure ci-dessus, le triangle étant isocèle, . De même,
, car le triangle est isocèle. De même encore, , car le
triangle est isocèle.
Finalement, . Les points sont situés sur la
circonférence d’un cercle de rayon .
Ce système donne de trois images. Les points et ses trois images sont
situés au sommet d’un rectangle.

2. Si le point est situé dans le plan bissecteur du dièdre formé par les deux
miroirs, la figure obtenue est un carré.

est un carré.

3. Cas général

Considérons deux miroirs qui font entre eux un angle sous-multiple de 360°. Nous
avons déjà montre à la consigne 1 que les différentes images d’un objet , situé entre
deux miroirs dont les surfaces réfléchissantes sont en regard, sont situées sur la
circonférence d’un cercle de rayon , étant l’intersection des deux miroirs.
On peut donc diviser le cercle de rayon en secteurs égaux, tels que la somme

37
des angles de ces secteurs soit égale à 360°. Donc .
Chaque secteur en dehors de celui qui contient l’objet a une image de . Le nombre

N d’images est donc égal au nombre de secteurs moins un,

. Donc .

On vérifie que si : il y a trois images (cfr la figure de la


consigne 1).

Exercice non résolu

Un observateur de 1,80 m de hauteur se trouve devant une glace .son œil se trouve
à 1,70 m du sol. En se servant de la définition du champ d’un miroir, calculer :
1° La distance au sol du bord inférieur du miroir pour que l’observateur voit juste
ses pieds.
2° La hauteur minimale de la glace pour qu’il se voit en entier.
2.5. Champ et rotation d’un miroir plan

2.5.1. Le champ d’un miroir plan


Le champ d’un miroir plan pour une position donnée de l’œil de l’observateur est
la portion d’espace vue par réflexion dans ce miroir.
2.5.2. Angle de rotation d’un miroir plan
Lorsqu’on tourne un miroir plan M d’un angle Ω autour d’un axe Δ contenu dans
son plan, en maintenant le point objet S fixe, l’image du point objet fixe tourne
d’un angle 2 Ω autour du même axe dans le même sens.
Les explications de ce phénomène se basent sur une expérience schématisée par
la figure ci-dessous.

38
Soit un miroir plan qui donne d’un point objet une image . Que devient
lorsqu’on fait tourner le miroir plan d’un angle autour d’un axe contenu dans
son plan, en maintenant le point objet fixe ?
Dans la position (1), le miroir donne de une image symétrique de par
rapport à son plan. .
Dans la position (2), le miroir donne de une image symétrique de par
rapport à son plan. .
Finalement, .
Les points sont situés sur la circonférence d’un cercle de centre et de
rayon .
L’angle est égal à l’angle des deux miroirs (angles à côtés
perpendiculaires).
L’angle intercepte le même arc de cercle S1 S2 que l’angle inscrit .
L’angle au centre est le double de l’angle inscrit
 Lorsqu’on fait tourner un miroir d’un angle autour d’un axe situé dans
son plan, l’image d’un point objet fixe tourne d’un angle autour du
même axe dans le même sens.

39
SEMAINE 3
EQUILIBRE DES CORPS

1. Rappels de la Statique des solides (notions de force, masse, poids et


masse volumique)
L’équilibre des corps soumis à deux forces est le début du développement de la
statique, partie de la physique qui étudie l’équilibre des corps.

A l’école fondamentale, les élèves ont appris les grandeurs physiques comme la
force, la masse, le volume, le poids, etc. Il serait plus juste de commencer par des
rappels de ces notions. Il est également important de mettre en évidence la relation
entre le poids et la masse, les notions de masse volumique, de poids volumique
ou de densité.
1.1. Notion de force
On appelle force :
• Toute cause capable de maintenir un corps au repos ou de le déformer
(définition statique) ;
• Toute cause capable de provoquer ou de modifier le mouvement d’un corps
(définition dynamique).
Une force quelconque possède 4 éléments caractéristiques (un point d’application,
une direction ou droite d’action, un sens et une intensité)
L’unité SI est le newton (N) ; l’intensité d’une force peut donc se mesurer avec un
dynamomètre.
1.2. Masse et poids d’un corps

La masse d’un corps est une grandeur scalaire liée à la quantité de matière que
renferme ce corps. On la mesure à l’aide d’une balance. L’unité SI de masse est le
kilogramme (kg).

Le poids est une grandeur vectorielle qui s’exerce en tout point du champ de
pesanteur sur une masse quelconque m et est proportionnel à cette masse et au
vecteur champ de pesanteur

au point considéré. Donc .

2. PRINCIPE DE L’ACTION ET DE LA REACTION

2.1 Les interactions


L’action-réaction suppose des interactions de contact (exemple de solide suspendu
un ressort qui s’allonge mais ne tombe pas) ou des interactions à distance (exemple
40
de deux pendules électrostatiques chargées qui s’attirent ou se repoussent selon
leurs charges respectives). Dans les deux cas, le premier corps exerce une action
sur le deuxième corps qui à son tour réagit en exerçant une action sur le premier
corps. A ce niveau, il est recommandé de se servir des schémas pour matérialiser
le phénomène décrits.
2.2. Enoncé du principe
« Lorsqu’un corps A exerce sur un corps B une action, le corps B exerce sur le
corps A, une réaction, et réciproquement. Les forces caractérisant l’action et la
réaction sont des forces directement opposées ». Ainsi, on a la relation vectorielle

3.CONDITIONS D’EQUILIBRE D’UN SOLIDE SOUMIS A DEUX FORCES

3.1. Forces parallèles de même droite d’action


Montrer à travers une expérience que pour qu’un solide soit en équilibre sous
l’action de deux forces, deux conditions doivent être remplies :

• La somme des 2 vecteurs forces est nulle (ajouter l’expression


mathématique).

• Les deux forces ont même droite d’action.

Deux forces opposées, de même intensité, appliquées au même point réalisent


l’équilibre de ce point ; on dit qu’elles ont une résultante nulle.

3.2. La résultante de deux forces


→ →
La résultante des deux forces F1 et F2 concourantes en O est définie en direction,
sens, grandeur, par la diagonale issue de O du parallélogramme de côtés OF1 et OF2 .

On écrit :

N.B : En cas de plusieurs forces concourantes, la résultante générale s’obtient en


recourant au polygone des forces.
Exercice
Un objet de masse est posé d’abord sur un plan horizontal, puis sur un plan
incliné de 20° sur le plan horizontal. L’objet est encore en équilibre.
Pour chacun des équilibres :
(1). Faire un schéma clair mettant en évidence les forces appliquées à l’objet.
41
(2). Déterminer l’intensité de la réaction du plan sur lequel l’objet est posé et l’angle
que fait cette réaction avec la normale au plan. On donne

4. APPLICATIONS
4.1. Equilibre d’un solide posé sur un plan (réaction d’un support)
Le plan est horizontal (cas d’une boule, d’une brique).
Le plan est incliné. Ce cas est à expliquer profondément en tenant compte de la
nature (lisse ou rugueux) et de l’angle que fait le plan avec l’horizontal (cet angle
doit être assez petit).
4.2. Equilibre d’un solide suspendu à un fil ou à un ressort (notion de tension)

Le solide est suspendu à un fil à l’aide d’un crochet : il est préférable d’étudier le
phénomène en trois phases en décomposant le système solide (S), fil (f), crochet
(C) en trois parties et faire chaque fois l’inventaire des forces appliquées à chaque
partie. Le solide est suspendu à un ressort.
N.B : On remarque , ici, l’omniprésence de la pesanteur et de la tension du fil.

42
SEMAINE 4
EQUILIBRE DES CORPS

4.3. Equilibre d’un solide soumis à trois forces non parallèles

Sur le même modèle que précédemment dans le cas de deux forces, aboutir aux
conditions d’équilibre pour un corps soumis à trois forces.

 La somme des 3 vecteurs - forces est nulle (ajouter l’expression


mathématique) et elles sont coplanaires ;

 Les droites d’action de ces 3 forces sont concourantes.


Remarque :

1) Préciser aux élèves que ces conditions ainsi que celles équivalentes pour le cas
de 2 forces sont des conditions nécessaires mais pas suffisantes. On verra en
effet, au cours des années à venir, ces conditions suffisantes avec l’étude du
principe d’inertie.

2) Montrer qu’il est facile d’étudier ce cas à partir des acquis de « l’équilibre du
solide soumis à deux forces », en faisant remarquer que la troisième force n’est
que la résultante des deux autres en intensité, de sens opposés et que donc ce
sont des forces opposées. Il faudra faire recours à la méthode de construction
d’un vecteur-somme par les deux méthodes (celle du parallélogramme et celle
du triangle).

Pour le cas de l’application sur le plan incliné, on veillera à se servir d’un schéma
bien fait qui indique l’angle que fait le plan incliné avec l’horizontale. Les triangles
rectangles sont semblables. A part le poids et la réaction du plan, l’équilibre est

établi avec la force , parallèle à la ligne de grande pente.


La condition d’équilibre est , où α est l’angle que fait le plan incliné
avec l’horizontal. Cette condition résulte de la démonstration ci-dessous.

Soit un solide ( ) pouvant glisser sans frottement sur un plan incliné. Pour le
maintenir en équilibre, il faut lui appliquer une force , parallèle à la ligne de plus
grande pente comme le montre la figure suivante :

43
En faisant le bilan des forces extérieures appliquées au solide qui constitue le
système étudié :
- Son poids appliqué au centre de gravité ;
- La réaction du plan , normale au plan puisqu’il n’y a pas de frottements ;
- La force .
étant en équilibre, la double condition suivante doit être satisfaite:

• ;
• Les droites d’action sont concourantes ;

En projetant l’égalité vectorielle sur un axe parallèle à la ligne de plus grande


pente, on obtient :
, soit
, est appelé « pente » du plan incliné.

 Remarques :
D’après le principe de l’inertie, cette force est aussi celle qui permet de déplacer le
solide d’un mouvement rectiligne uniforme sur le plan incliné.

, donc . Pour soulever un objet d’une certaine hauteur, il est donc


plus facile d’utiliser un plan incliné que de soulever directement l’objet. Le plan
incliné est une machine simple.

On peut généraliser la condition d’équilibre avec n forces .


Mathématiquement, la condition nécessaire pour qu’un corps soumis à n forces
extérieures soit en équilibre est :

44
N.B. : Pour réussir la résolution des exercices, il vaudrait mieux suivre les conseils
suivants :
 Bien délimiter le système étudié ;
 Faire l’inventaire des forces extérieures ;
 Ecrire la condition d’équilibre pour le cas concerné.

Exercice résolu

Un solide (S) de masse est suspendu à un anneau (A) par l’intermédiaire d’un fil
EH. L’anneau est relié à un crochet (C) par l’intermédiaire d’un fil OB.

A l’aide d’un fil accroché en D à l’anneau, on exerce une force horizontale. On


négligera la masse des fils et de l’anneau. A l’équilibre, le fil OB fait un angle avec
la verticale.

Déterminer :
1. L’intensité de la tension du fil OB ;
2. L’intensité de la force
3. L’intensité de la réaction du crochet.
Application numérique : 450 ; = 850 g ;

Correction de l’exercice

 Considérons d’abord le solide (S)


Il est soumis à deux forces :

- Son poids , appliqué en son centre de gravité G ;

- La tension du fil EH, appliquée en H.

S est en équilibre. Donc : ont même droite d’action.

Donc

45
La masse du fil EH étant négligeable, la tension du fil est la même en tous ses points
 Etudions maintenant l’équilibre de l’anneau (A)

Il est soumis à trois forces

- La tension … du fil EH, appliquée en E ;


- La tension … du fil OB, appliquée en B ;

- La force appliquée en D. L’anneau est en équilibre sous l’action de


ces trois forces. Celles-ci sont donc concourantes et l’on a :

avec

 Construisons la dynamique des forces

Dans ce cas précis, on connaît le poids et les angles que font


les forces entre-elles.

A partir d’un point M, on trace un représentant de : . Toujours à partir de

M, on trace la droite d’action de qui fait un angle α avec la direction de . A

partir de M1, on trace la droite d’action de , perpendiculaire à la direction de


46
On détermine ainsi , représentant de , et représentant de .
L’examen de la figure nous donne immédiatement :

Application numérique

et

 Etudions enfin l’équilibre du crochet (C)

La masse du fil OB étant négligeable, la tension est la même en tous ses points.

La réaction du crochet est opposée à la tension du fil OB.

, donc :
Application numérique :

 Remarque :
On aurait pu projeter l’égalité vectorielle sur deux axes et au lieu de
tracer le dynamique des forces :

47
En projetant sur : soit (1).
En projetant sur : soit (2).

De (1) et (2), on tire : et

Exercice non résolu

Fier de son succès de son certificat (C.A.E.P.F) au concours d’entrée en 1èreannée


post-fondamental, Joseph fait encadrer son certificat et l’accroche dans sa chambre
à l’aide d’une ficelle fixée en A et en B au cadre et reposant sur un crochet en C. CA
= CB.
1. La longueur de la ficelle est 32 cm ; la distance AB égale 22,4 cm.
Déterminer l’angle que fait le brin de fil avec la verticale.

2. Quelle relation doit-il exister entre , poids du certificat encadré, et ,


tensions des deux brins de fil, pour que le cadre soit en équilibre ?
3. Calculer et , si la masse du certificat encadré vaut 700 g.
4. Déterminer la réaction du crochet.
On donne :
4.4. Equilibre d’un solide mobile autour d’un axe fixe
Cette leçon est intéressante pour les élèves puisqu’elle permet de partir des
observations en classe. Il s’agit, ici, de considérer le mouvement de la porte de la
classe autour d’un axe matérialisé par la ligne de ses gonds. Il faut insister sur le
bon choix d’une force qui est de nature à provoquer un effet de rotation sur un
solide mobile autour d’un axe fixe. Ainsi, on constate que si on veut provoquer un
effet de rotation, on évitera d’exercer une force :
 Rencontrant l’axe de rotation ;
 Parallèle à l’axe de rotation.
Les autres cas de forces peuvent provoquer un mouvement de rotation. Mais au
cours de cette étude, nous nous limiterons au cas où la force est perpendiculaire à
l’axe, c.à.d. une force située dans un plan perpendiculaire à l’axe.
48
On développera dans ce point le moment d’une force par rapport à un axe, le
couple de force, la condition d’équilibre.

4.4.1. Moment d’une force d’un solide mobile autour d’un axe fixe, la généralisation
de cette condition ainsi que les applications.

Le moment d’une force par rapport à un axe fixe fait intervenir deux grandeurs :

la force et la distance entre la droite d’action de la force et l’axe et s’exprime en


newton-mètre (N.m).

En tant que grandeur algébrique, le signe du moment d’une force d’un solide mobile
autour d’un axe fixe dépend du sens positif arbitrairement choisi (généralement le
sens trigonométrique).

Le moment d’une force autour d’un axe est compté positivement si cette force
tend à faire tourner le solide dans le sens positif arbitrairement choisi.

Il est compté négativement si cette force tend à faire tourner le solide dans
l’autre sens.

Fig. 10- tend à faire tourner le solide S dans le sens contraire du sens négatif

4.4.2. Couple de deux forces

Définition
Un couple, par définition, est un système de deux forces parallèles, de sens
contraires, de même intensité et n’ayant pas la même droite d’action. Des exemples
de la vie courante comme le volant d’une voiture, un tire-bouchon, les pédales
d’une bicyclette,… peuvent servir pour la compréhension de cette notion de couple
de force.

49
4.4.3. Moment d’un couple
De même que pour le couple d’une force, le moment du couple de force est une
grandeur algébrique. Ce moment est égal au produit de l’intensité F de l’une des
forces par la distance (d) des droites d’action des deux forces. Le moment du couple
des forces et s’exprime par
Démontrons –le sur base de la figure suivante :

avec

4.4.4. Couple de torsion

On parle de couple de torsion lorsqu’on fait subir la torsion à un fil d’un angle
appelé angle de torsion. Le couple de torsion est donc le produit de la constante
de torsion par l’angle de torsion. Il s’exprime comme suit :

50
SEMAINE 5
EQUILIBRE DES CORPS
4.5. La condition d’équilibre d’un solide mobile autour d’un axe fixe
Elle est connue sous le nom de théorème des moments, et est obtenue en faisant
la somme des moments, par rapport à l’axe de toutes les forces extérieures (les
forces ayant un effet de rotation c.à.d. orthogonales à l’axe, le poids du solide et

la réaction de l’axe (Δ). On fera remarquer que les moments de et de toutes


appliquées en G, sont nuls. On a finalement la condition d’équilibre à partir de la

figure suivante :

La figure précédente montre une plaque de centre de gravité G, mobile autour


d’un axe horizontal (Δ), passant par G.
Inventorions toutes les forces appliquées sur la plaque en équilibre.

• Son poids dont le moment par rapport à (Δ) est nul puisque rencontre l’axe ;

• La réaction de l’axe qui, elle aussi pour la même raison , a un moment nul
par rapport à (Δ) ;

• Les forces , qui, seules, ont un effet de rotation .

Evaluons la somme des moments , par rapport à (Δ) des forces extérieures appliquées
au solide. Pour cela , nous tiendrons compte les observations précédentes et le
sens positif arbitrairement choisi.

51
Les mesures montrent que :

On énonce ainsi le théorème des moments :


Lorsqu’un solide mobile autour d’un axe fixe est en équilibre sous l’action de forces
orthogonales à l’axe, la somme algébrique des moments par rapport à l’axe de
toutes les forces est nulle.

Remarque :
La condition précédente est nécessaire mais pas suffisante. En effet , un solide mobile
autour d’un axe et soumis à à des forces dont la somme algébrique des moments par
rapport à l’axe est nulle peut aussi être en mouvement de rotation uniforme.

Exercice résolu
Une échelle de masse est appuyée contre un mur vertical avec lequel elle fait un
angle . Son centre de gravité G est situé au milieu de AB. On supposera que les
frottements sont négligeables au niveau du mur et que les contacts se font en un
point. Etudier l’équilibre de l’échelle et déterminer la réaction du mur et celle du
sol horizontal. Application numérique : et .

Correction de l’exercice
L’échelle est soumise à trois forces :
- Son poids , appliqué en , vertical ;
- La réaction du mur en , , perpendiculaire au mur puisque le contact au
niveau du mur se fait sans frottement ;
- La réaction du sol en B, , dont on ignore la direction.

L’échelle est en équilibre. Donc :

52
Ces trois forces sont concourantes.

Pour trouver la direction de , il suffit donc de joindre au point de concours


des directions de et de .
Déterminons les caractéristiques de .

On considère un axe passant par et perpendiculaire au plan de la figure et on

applique la deuxième condition d’équilibre : .

Cela signifie que .

Donc , si est la longueur de l’échelle.

Soit
Application numérique :

Les caractéristiques de la réaction du mur en A sont donc :


- Direction : perpendiculaire au mur ;
- Sens : voir le schéma ;
- Point d’application : A ;

53
- Intensité :
Pour trouver les caractéristiques de , on trace la dynamique des forces
.

Le théorème de Pythagore permet d’écrire :

Soit :

Application numérique :

étant l’angle que fait avec la verticale, nous avons :


Application numérique :

Les caractéristiques de la réaction du sol en B sont donc :

- Direction : fait un angle de 10,3° avec la verticale ; elle est inclinée du


côté du mur ;

- Sens : vers le haut ;

- Point d’application : B ;

- Intensité : .

Exercice non résolu


( est un axe perpendiculaire au plan de la figure dans lequel se trouvent les forces

, .
Calculer les moments de ces trois forces par rapport à ( , sachant que ,
, .

OA = 5 cm, OB = 10 cm, OC =30 cm.

54
4.6. Généralisation : Les conditions d’équilibre d’un solide
Il est important de préciser que ces conditions d’équilibre d’un mobile autour
d’un axe sont nécessaires mais pas suffisantes. Nous admettons également que le
résultat précédent peut se généraliser à tout système (déformable ou indéformable)
soumis à l’action d’un nombre quelconque de forces. Ainsi ce système, dans un
repère terrestre, lorsqu’il est en équilibre,

 La somme de toutes les forces extérieures est nulle

 La somme algébrique des moments des forces extérieures par rapport à un


axe ( ) est nulle : .

4.7. Applications
L’équilibre d’un solide mobile autour d’un axe fixe possède plusieurs applications,
à savoir :

1. Le cas de l’équilibre d’un solide mobile autour d’un axe et soumis à la seule
action de son poids avec l’axe passant ou non par le centre de gravité. Le cas
des forces parallèles permet de revenir sur les différents types d’équilibre
(stable, instable et indifférent).

2. Le cas des leviers constitue un cas particulier des forces parallèles. Ce


phénomène permet en outre d’expliquer le principe de fonctionnement de
la balance.

3. Le cas de l’équilibre de quelques machines simples comme la poulie fixe,


le treuil, les leviers. On montrera que la poulie simple présente l’avantage
de pouvoir changer la direction des forces même si leurs intensités sont les

mêmes. Pour le treuil, le rapport (où R est le rayon du cylindre et la


longueur de la manivelle) inférieur à 1(un) présente un avantage tandis que
pour le levier l’avantage se fait remarquer si le bras du levier relatif à la force
motrice est de loin supérieur au bras relatif à la force résistante.

Remarque :
1) La majorité des exercices, pour leur résolution nécessitent la schématisation
ainsi que la présentation des variables.
2) Il faut également suivre la démarche de résolution des exercices c.à.d :
 bien délimiter le système étudié ;
 faire l’inventaire des forces extérieures ;

55
 écrire les conditions d’équilibre pour le cas concerné.

et .

Dans la logique de renforcer les capacités des élèves, on retournera sur la balance,
pas seulement la description, le fonctionnement et mais les différents types de
pesées. On rappellera également les qualités d’une bonne balance.

Balance
 Description d’une balance
La balance est un instrument qui sert à mesurer la masse des objets. L’organe
essentiel d’une balance est le fléau, pièce rigide portant trois couteaux.

Le couteau central est formé d’un petit prisme en acier dont une arête est tournée
vers le bas. Le fléau peut osciller librement autour d’un axe passant par l’arête du
prisme. Les deux couteaux latéraux sont situés à égale distance du couteau central.
Chaque couteau latéral est formé d’un prisme en acier dont l’arête est tournée
vers le haut. Les deux plateaux de la balance sont suspendus par l’intermédiaire
d’un étrier aux couteaux latéraux. Les plateaux étant vides, la balance prend une
position d’équilibre stable ; l’aiguille vient se placer devant une division du
cadran gradué : cette division repère « la position d’équilibre ».

 Fonctionnement
La balance est un exemple de solide en rotation autour d’un axe. L’équilibre est
donc réalisé lorsque la somme algébrique des moments des forces appliquées est
nulle.
56
 Les pesées
Il existe deux types de pesées :
• La simple pesée
Soit à mesurer la masse d’un objet . L’objet est placé dans l’un des
plateaux de la balance.

On réalise l’équilibre en plaçant dans l’autre plateau des masses marquées


dont la somme est . On écrit ensuite le théorème des moments appliqué au
fléau en rotation autour de O.

Cette opération permet de constater l’égalité des deux masses .

mg . OA – xg . OB = 0
Si OA = OB, alors :
x= m

• La double pesée
- La double pesée de BORDA

N.B : Lors des deux équilibres, la masse T qui constitue la tare n’est plus touchée.

57
Le remplacement de la somme des masses (X +m1) par la masse m2 conserve
l’équilibre, donc :
X m2 – m1

- La double pesée de GAUSS

On écrit pour chaque équilibre le théorème des moments :


x.g.OA = m1.g.OB et m2.g.OA = x. g.OB

De ces deux équilibres, on déduit une relation entre x, m1 et m2 : x = m1 = m2


 Les qualités d’une balance

 La justesse

Une balance est juste si, des masses égales étant placées dans chacun des plateaux,
elle conserve la même position d’équilibre qu’à vide.

N.B : Pratiquement, il n’existe pas de balance rigoureusement juste.

58
 La fidélité

Une balance est fidèle si, les mêmes corps étant placés à plusieurs reprises sur les
mêmes plateaux, elle reprend toujours la même position d’équilibre.

N.B : La fidélité est une qualité indispensable ; une balance non fidèle est
inutilisable.

 La sensibilité

Une balance est sensible à 1mg, 2 mg,… ou 1cg si, un équilibre étant réalisé,
une masse de 1mg, 2mg,… ou 1cg est la plus petite masse qui, placée sur un des
plateaux, modifie la position de l’aiguille de façon appréciable.

N.B : Soit par exemple 1cg la masse la plus faible qui, ajoutée sans heurt, entraîne
un déplacement visible de l’aiguille : on dit que la balance est sensible au
centigramme.

59
SEMAINE 6
LES LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE (suite)

3. LA REFRACTION DE LA LUMIERE
3.1. Généralités
Lorsqu’on envoie un faisceau lumineux cylindrique sur la surface de l’eau contenu
dans une cuve, on constate que le faisceau incident donne naissance à deux
faisceaux :
- un faisceau réfléchi ;
- un faisceau réfracté qui pénètre dans l’eau ; on peut remarquer que ce faisceau
dévie de sa trajectoire initiale en pénétrant dans l’eau.

3.2. Les lois de la réfraction

3.2.1. Définitions
On appelle réfraction le brusque changement que subit la lumière quand elle
traverse la surface de séparation de deux milieux transparents.
3.2.2. Les lois de la réfraction
a. Dispositif expérimental
Nous pouvons schématiser le dispositif par la figure ci-après :

Schéma
Schémade
de la réfraction
la réfraction delumière
de la :
la lumière :

SI est le rayon incident ;


IR est le rayon réfracté ;
IN est la normale à la surface de séparation ;
I est le point d’incidence ;
i1 est l’angle d’incidence ;
i2 est l’angle de réfraction.
Le plan défini par le rayon incident SI et la normale IN est le plan d’incidence
60
b. Les faits observés
On constate au cours de l’expérience que le rayon incident SI et le rayon réfracté IR
sont dans le même plan : le plan d’incidence. Ici c’est le plan du rapporteur.
Le rayon réfracté IR se rapproche de la normale. Autrement dit l’angle i2 est inférieur
à l’angle i1.
En faisant varier l’angle d’incidence, on constate que l’angle de réfraction varie
dans le même sens et que le rapport du sinus de l’angle d’incidence au sinus de
l’angle de réfraction est constant, ainsi on peut le constater avec le tableau des
valeurs ci-après :

i1 0° 10° 20° 30° 40° 50° 60° 70° 80° 90°


i2 0° 7,5° 15° 22° 29° 35° 40° 30′ 45° 48° 49°

1,33 1,32 1,33 1,34 1,33 1,33 1,33 1,32 1,32

c. Les lois de la réfraction


Les résultats précédents conduisent à l’énoncé des lois de la réfraction ou lois de
Descartes

- Le rayon réfracté est contenu dans le plan d’incidence

- Pour deux milieux transparents donnés, le rapport du sinus de l’angle


d’incidence au sinus de l’angle de réfraction est constant.

3.3. La notion d’indice de réfraction

La valeur constante du rapport dépend des deux milieux dans lesquels se


propage la lumière. Elle est appelée indice de réfraction du second milieu par
rapport au premier

Dans l’exemple précédent, i1 52°, i2 et . C’est l’indice de


réfraction de l’eau par rapport à l’air.

61
Remarque :
Si le rayon incident est voisin de la normale (angle d’incidence inférieur ou égal
à 9°), on peut confondre avec respectivement exprimés en
radians.
; la relation devient . C’est la
formule de Kepler. Kepler Johannes (27 décembre 1571-15 novembre 1630) est un
mathématicien, astronome et astrologue allemand.

figurant dans le rapport ( ), ils peuvent être exprimés en n’importe


quelles unités.
3.3.1. L’indice absolu

L’indice absolu N d’un milieu est défini par rapport au vide. Il peut se noter
, ce qui signifie indice du milieu 2 par rapport au vide.

Il est donné par la relation : ,


C est la célérité de propagation de la lumière dans le vide (C )
V est la vitesse de la lumière dans le milieu considéré.
La célérité de la lumière est pratiquement la même dans l’air et dans le vide. (Dans
l’air elle est très légèrement inférieure à la célérité dans le vide).
Ainsi, l’indice d’un milieu par rapport à l’air est pratiquement égal à son indice absolu.

Valeurs d’indices absolus de quelques substances

Solides N Liquides N Gaz N


Verre ordinaire 1, 50 Eau 1,33 Air 1,000292
Cristal 1,70 Alcool 1,35 Gaz carbonique 1,00045
Plexiglas 1,49 Benzène 1,50 Hydrogène 1,00014
Diamant 2,42 Sulfure de carbone 1,63
Ces gaz sont pris dans les
Tétrachlorure de conditions normales
Corindon 1,76 1,46
carbone

3.3.2. L’indice relatif

L’indice relatif du milieu 2 par rapport au milieu 1 est le rapport étant


l’indice absolu du milieu 2, et , l’indice absolu du milieu 1
62
Ainsi

En effet, , si sont les célérités de la lumière dans les milieux 1 et 2,

3.3.3. Une autre expression de la loi de réfraction

Lorsque la lumière passe d’un milieu d’indice absolu à un milieu d’indice absolu
, la deuxième loi de la réfraction s’écrit :

Cette loi symétrique illustre bien la loi du retour inverse de la lumière.


3.4. Conséquence de la deuxième loi de la réfraction

3.4.1. La réfraction limite

Considérons un rayon lumineux qui passe d’un milieu d’indice de réfraction à un


milieu d’indice de réfraction tel que . Dans ce cas, on dit que le second
milieu est plus réfringent que le premier. La relation peut

s’écrire . Le rapport étant inférieur à 1, l’angle est inférieur


à . Autrement dit, le rayon réfracté se rapproche de la normale. La formule

montre que si augmente, augmente aussi. La plus grande


valeur que puisse avoir l’angle d’incidence est 90°. A cette valeur particulière
de l’angle d’incidence correspond le plus grand angle qu’on appelle angle de
réfraction limite et que l’on note λ

Ainsi, λ, or sin donc λ

63
Figure : La réfraction limite
3.4.2. La réflexion totale

On suppose que la lumière passe du milieu d’indice au milieu d’indice avec


. D’après la loi du retour inverse de la lumière pour un angle d’incidence

, l’angle de réfraction sera tel que et .

Le rapport étant supérieur à 1, . Donc .


On peut conclure que, lorsque la lumière passe d’un milieu à un milieu moins
réfringent, le rayon réfracté s’écarte de la normale.

Figure : La réflexion totale

64
Lorsque le rayon émergent IR est rasant, i1= 90° ; nous avons le plus grand angle
de réfraction.
L’angle d’incidence correspondant i0 est un angle limite. Pour tout angle d’incidence
i supérieur à i0, le rayon réfracté IR ne pénètre plus dans le second milieu. Il se
réfléchit à la surface de séparation des deux milieux exactement comme s’il y avait
là un miroir argenté. On dit qu’il y a réflexion totale.
3.0.3. Les applications de la réflexion totale
• Un prisme à réflexion totale
Un prisme à réflexion totale est un prisme droit en verre dont la section droite est
un triangle rectangle isocèle.
Un pinceau lumineux cylindrique arrivant normalement sur l’une des petites faces
AB atteint la face BC (hypoténuse) avec une incidence égal à 45°, donc supérieur à
l’angle de réfraction limite du système air-verre (λ Il y a réflexion totale en
I , le rayon émergent est perpendiculaire à la face AC et sort du prisme sans être
dévié.

Si un faisceau cylindrique tombe perpendiculairement à la face hypoténuse BC,


il subit deux réflexions totales sur les faces AB et AC et sort parallèlement à sa
direction d’entrée. Un prisme à réflexion totale est utilisé dans de nombreux
instruments d’optique : jumelles à prisme, périscope,…

Figure : Un prisme à réflexion totale

65
• Les fontaines lumineuses

Le rayon lumineux subit la réflexion totale en chacun des points I1, I2,etc. comme
l’indique la figure ci-dessous. Il chemine à l’intérieur de la veine liquide qui se
trouve ainsi illuminée.

• Explication du phénomène de mirage


L’indice de réfraction du gaz varie lorsque sa température augmente. Lorsqu’il fait
très chaud, les couches d’air ont donc un indice de réfraction croissant à partir
du sol. Pour un observateur placé en O (figure ci-dessous) un rayon issu de A suit
alors un chemin courbe et peut même subir, près du sol surchauffé (région B), une
réflexion totale. L’observateur en O voit de A une image A’ symétrique et renversée,
comme s’il y avait en B une surface réfléchissante, l’eau d’un lac par exemple.

66
• Fibres optiques et endoscopie

Les fibres optiques sont de minces fibres de verre ou de plastique, de 10 à 50


d’épaisseur. Un rayon qui pénètre avec un angle approprié par une extrémité
de la fibre subit une série de réflexions totales internes et il est donc acheminé le
long de la fibre sans perte notable sur les parois.

Un faisceau de fibres très serrées, dont les positions relatives sont maintenues
constantes constituent ainsi un outil d’observation particulièrement utile en
médecine. Un tel faisceau cohérent peut en effet servir à examiner des organes
internes, comme l’estomac, sans avoir à pratiquer l’opération chirurgicale
importante (endoscopie). Les fibres optiques sont également de plus en plus
utilisées pour remplacer les câbles des réseaux téléphoniques terrestres.

Exercices

1. Un pêcheur qui déciderait de pêcher le poisson au fusil atteindrait-il la cible


s’il ajustait son tir sur le poisson tel qu’il l’a vu ? Justifie la réponse.

2. Un cube de verre d’indice et de plan de section principale ABCD est


surmonté d’une cuve contenant un liquide d’indice . Un rayon
tombant sur la face BC se réfracte en sur le dioptre . Le rayon
réfracté tombant sur la face peut soit subir une nouvelle réfraction,
soit être totalement réfléchi.
a. A partir de quelle valeur observe-t-on le phénomène de réflexion
totale ?
b. A cette valeur correspond un angle d’incidence ? Exprimer en
fonction de et .
c. Démontrer que ce dispositif permet, connaissant et , de calculer .
Exprimer en fonction de et . Utiliser : .

67
3. Dans une expérience sur la réfraction, la lumière passe de l’air dans un
milieu d’indice absolu . In désignant par et respectivement l’angle
d’incidence et l’angle de réfraction, on a obtenu le tableau de mesures ci-
dessous.

0° 10° 20° 30° 40° 50° 60° 70° 80° 90°


0° 7,5° 15° 22° 29° 35° 40,5° 45° 48° 49°

68
SEMAINE 7
LES LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE

4. LES DIOPTRES PLANS

4.1. Définition

Un dioptre plan est un ensemble de deux milieux transparents et homogènes


d’indices de réfraction différents, séparés par une surface plane (eau-air, air-verre).

4.2. Image d’un objet par un dioptre plan

La construction de l’image d’un objet par un dioptre plan se base sur les lois de la réfraction.
Ainsi donc, un bassin plein d’eau semble moins profond que quand il est vide.

représentent respectivement l’indice de réfraction du milieu le moins


réfringent et l’indice de réfraction du milieu le plus réfringent.

est un objet réel ponctuel. Le rayon , normal au dioptre, traverse sans être
dévié. Le rayon , peu incliné (loi de l’angle de réfraction limite), est réfracté en I.
Pour l’observateur, il semble provenir de la direction . Le point , l’intersection
des rayons et est l’image virtuelle du point .

Considérons les triangles rectangles et : , .

D’où :

69
En faisant le rapport membre à membre, il vient :

Le point n’est défini que si le rapport est constant.

Cette condition est remplie lorsque, l’observateur se trouvant très proche de la


verticale de , les angles et sont faibles. On dit alors :

La deuxième loi de la réfraction devient alors, selon la loi de

Kepler sur les petits angles : (3).

Des relations (1), (2) et (3), on tire , par transitivité de l’égalité des nombres :

De ce qui précède, nous retenons que :

• Un dioptre plan donne d’un point objet réel une image virtuelle ;

• La position de l’image est définie par la relation

L’on conduira également aux conclusions suivantes :

• un dioptre plan donne d’un objet réel parallèle à la surface de séparation


une image virtuelle égale à l’objet.
• un dioptre plan donne d’un objet virtuel une image réelle.

70
5.LES LAMES A FACES PARALLELES
5.1. Définition
Une lame à faces parallèles est un milieu transparent limité par deux faces planes
et parallèles.

5.2. Marche d’un rayon lumineux à travers une lame à faces parallèles
On étudie le cas d’une lame à faces parallèles dont les deux faces sont en contact
avec un même milieu, par exemple, une lame de verre dans l’air comme le montre
la figure.

En appliquant les lois de la réfraction aux points et :


(1)
(2)
Les angles et sont égaux (angles alternes-internes), on tire de (1) et (2) : .
Le rayon émergent est parallèle au rayon incident .
On conclut que :

Lorsqu’un rayon lumineux qui traverse sous une incidence oblique une lame à
faces parallèles dont les faces sont en contact avec le même milieu, il subit une
translation : le rayon émergent est parallèle au rayon incident.

71
5.3. Image donnée par une lame à faces parallèles
On suppose que les conditions d’obtention de bonnes images par les deux dioptres
sont réalisées.
Soit S un point objet réel émettant un rayon comme le montre la figure ci-dessus.
Dans la lame, le rayon semble provenir de , l’image virtuelle de donnée par le
dioptre air/verre. Ce rayon fait jouer à , le rôle d’objet réel pour le deuxième
dioptre (verre/air), qui en donne une image virtuelle .
est l’image de donnée par la lame à faces parallèles (voir figure ci-dessous).

Calculons la distance image-objet

Pour le premier dioptre, on a : (1), étant l’indice du verre.


est l’image virtuelle de à travers le deuxième dioptre (verre/air).

Soit (2).
La relation (1) s’écrit : .
A travers le schéma, on remarque que : étant
l’épaisseur de la lame.

De même : et
Le déplacement est égal à , d’où :

72
On conclut que :

Si S2 est l’image d’un point objet réel S donnée par la lame à faces parallèles, on
peut calculer la distance image-objet par la formule : , n étant
l’indice du verre et e l’épaisseur du verre. L’indice de réfraction de l’air est 1.

Le rapprochement apparent d’un objet à travers la lame à faces parallèles est


indépendant de la position de l’objet. Il ne dépend que de l’épaisseur de la lame et
de son indice de réfraction. Dans le cas d’un objet virtuel, l’image est plus éloignée
de la lame que de l’objet. Le déplacement de l’image par rapport à l’objet se fait
dans tous les cas dans le sens de la lumière.

N.B. : L‘image, dans tous les cas, est égale à l’objet et une lame à faces parallèles de
faible épaisseur ne modifie pas le trajet d’un faisceau quelconque. Il donne
une image sensiblement superposée à l’objet.
Exercices
1. Un poisson se trouve dans l’eau à 60 cm de la surface libre.
a. A quelle distance apparente se trouve le poisson pour l’oeil d’un
observateur situé à 1,60 m de la surface de l’eau ?

b. A quelle distance se trouve l’oeil de l’observateur pour le poisson ? l’oeil


de l’observateur et celui du poisson sont supposés être sur la même
verticale. Indice de l’eau :

2. Etablir la formule donnant la translation que subit le support d’un rayon


lumineux qui frappe sous une incidence une lame à faces parallèles
d’épaisseur et d’indice .
Calcule cette translation pour .

73
6. LE PRISME
6.1. Définitions
Un prisme, en optique, est un milieu transparent limité par deux plans non
parallèles ; appelés faces du prisme. L’intersection des faces est l’arête du prisme.
On appelle section principale toute section perpendiculaire à l’arête.
L’angle formé par les deux faces est appelé angle du prisme

6.2. Etude du prisme en lumière monochromatique


Dans l’étude du prisme, nous utiliserons une lumière non décomposable par le
prisme (lumière monochromatique). Le recours aux lois de la réfraction ainsi que
les notions d’angles dans un triangle, on aboutit aux formules suivantes appelées
formules du prisme :

Où : i est l’angle d’incidence sur la première face du prisme ;


r est l’angle de réflexion sur la première face du prisme ;
n est l’indice du prisme ;
r’ est l’angle d’incidence sur la deuxième face ;
A est l’angle du prisme ;
D est la déviation subie par le rayon lumineux à la traversée du prisme ;
i’ est l’angle sous lequel le rayon émerge.
Notons que dans le cas d’un prisme de petit angle utilisé sous faible incidence, les
formules du prisme deviennent :

L’étude expérimentale de la déviation montre que cette dernière dépend de l’angle


du prisme, de l’angle d’incidence et de l’indice du prisme. La déviation augmente
avec l’angle du prisme, elle augmente avec l’indice du prisme et puis lorsque l’angle
d’incidence varie, la déviation passe par un minimum lorsque : .
6.3. Dispersion de la lumière blanche par un prisme

74
La lumière blanche est formée d’une infinité de lumières monochromatiques
allant du violet au rouge et présentant toutes les couleurs de l’arc-en-ciel dont
les principales sont : violet, indigo, bleu, vert, jaune, orangé, rouge. A chacune
correspond un indice de réfraction. Cet indice augmente du rouge au violet. En
remplaçant l’écran sur lequel on recevait les images par une lentille, nous obtenons
une plage blanche, signe de reconstitution de la lumière blanche.

Exercices
1. Un prisme d’angle et d’indice reçoit un rayon lumineux sous une
incidence de 30°. Calculer l’angle d’émergence et la déviation .
2. Quel doit être l’angle d’incidence pour qu’un rayon lumineux sorte d’un prisme
( en faisant un angle de avec la face de sortie ? Calcule la
déviation.
3. Un prisme dont la section principale est un triangle équilatéral est posé sur un
miroir plan.
a) Tracer la marche d’un rayon lumineux traversant le prisme et se
réfléchissant sur le miroir ;
b) Montrer que, dans le cas du minimum de déviation, le rayon réfléchi sur
le miroir est parallèle au rayon qui tombe sur le prisme ;
c) La condition de la deuxième question étant réalisée, on constate que le
rayon réfléchi fait un angle de 18° avec le miroir. En déduire l’indice du
prisme .
6.4. La recomposition de la lumière blanche par l’anneau de Newton
Un anneau (disque) de Newton est un disque composé de secteurs aux couleurs
de l’arc-en-ciel. Une fois en rotation rapide, le disque semble gris. Du fait de la
persistance rétinienne, le disque semble alors blanc à l’oeil.

75
SEMAINE 8
LES FORCES DE GRAVITATION et LES FORCES DE FROTTEMENT

1. LES FORCES DE GRAVITATION : Loi de l’attraction universelle


L’univers est composé de corps célestes comme les astres. Ces astres gravitent les
uns autour des autres, tout en s’attirant mutuellement. C’est pourquoi on parle
d’attraction universelle ou gravitation universelle : l’action qu’un astre exerce sur
l’autre et réciproquement. La loi de Newton, qui fut énoncée pour la première fois
au XVIIème siècle, exprime l’intensité égale des forces d’attraction en fonction des
masses des corps et de la distance entre eux :
avec = 6,67 x (u.SI.), la constante de gravitation
universelle.

On développera alors des exemples d’applications de la loi de Newton quand les


masses ne sont pas ponctuelles d’un côté et quand, de l’autre côté, les forces sont
très faibles comme le calcul de l’attraction universelle d’un proton et d’un électron,
la force d’attraction universelle entre la planète Lune et une personne se trouvant
sur la Terre.

Le champ de gravitation
D’après la définition, on dit qu’ « il existe un champ de gravitation en un point de
l’espace si une masse placée en ce point est soumise à une force de gravitation ».

Pour déterminer le vecteur champ de gravitation créé par une masse mA


ponctuelle en un point A, on partira de l’expression vectorielle de l’attraction
universelle puis on isolera :

et

2. CAS PARTICULIER : Le champ de pesanteur

Le champ de pesanteur apparaît comme un cas particulier du champ de gravitation


universelle.

On retiendra que le vecteur champ de pesanteur créé par la Terre de masse MT au


point A, est :

, ce qui montre que le support de passe par le centre de la Terre.

76
On montrera également que l’intensité de la pesanteur varie :

• avec l’altitude (g diminue avec l’altitude) :

• avec la latitude (aux pôles où R est plus faible qu’à l’équateur, g augmente)

Exercice non résolu

Calculer le rapport existant entre le poids d’un homme, de masse = 80 kg, à la


surface de Jupiter et le poids du même homme sur Mars. On donne : pour Jupiter :
M1 = 1,9. 1027 kg, R1 = 7,2.107 m ; pour Mars : M2 = 6,4. 1023 kg, R2 = 3,4.106 m.

Exercice résolu
La planète Terre est une sphère de diamètre D = 12.800 km. La lune est un satellite
de la Terre de masse ML = 7,34.1022 kg et de rayon RL = 16,97.105 m.
1. Calculer la masse de la Terre, sachant que l’intensité de la pesanteur au
voisinage du sol est
2. Quelle est l’intensité du champ de gravitation à la surface de la Terre ?
3. Quel serait le poids d’un homme de masse = 75 kg à la surface de la Lune ?

Correction de l’exercice :

1. On a établi que l’intensité de pesanteur à l’altitude h est

Pour , niveau de la mer, . De cette relation, on tire .

Application numérique : .

2. L’intensité de pesanteur au voisinage de la Lune est donnée par la relation

Application numérique : .

77
3. Le poids d’un homme de masse .
.

Remarque : la faible valeur de l’intensité de la pesanteur sur la Lune explique la démarche


« titubante » des astronautes quand ils se déplacent à la surface de la Lune.

3. LES FORCES DE FROTTEMENT


3.1. Les frottements
3.1.1. Forces omniprésentes
La force de frottement est une force qui s’oppose au mouvement des objets et qui
les ralentit s’ils sont en mouvement. Ces forces s’exercent lors de presque tous les
déplacements, beaucoup de fois à l’insu de l’utilisateur. Selon que les frottements
sont occasionnés par le déplacement d’un solide sur un solide ou d’un solide dans
un fluide comme l’air ou l’eau, on parle de frottements secs ou de frottements
visqueux.

Dans certains cas comme pour le freinage, on a besoin des forces de frottements
et on les développe. Dans d’autres cas comme dans le déplacement des solides sur
le sol, on fait tout pour les minimiser. Ainsi donc certains frottements sont utiles,
parfois ils sont à éviter. Précisément, pour réduire le frottement entre l’objet à
déplacer et le sol, l’invention de la roue figure parmi les progrès les plus importants
de l’humanité.

Pour pouvoir calculer la force de frottement, on doit utiliser un facteur déterminant


qui est le coefficient de frottement (μ).

3.1.2. Manifestations des frottements


Dans notre vie de tous les jours nous sommes en contact avec des frottements
qui se manifestent à nous sous diverses façons : par usure, par le bruit, par
l’échauffement, par les vibrations et par les odeurs.

• L’usure
L’usure est la perte progressive des matériaux due à l’interaction des surfaces en
mouvement. Elle est mesurée par le taux d’usure spécifique Ws d’un matériau. De
nombreux phénomènes participent à l’usure d’un matériau. Ainsi on a :
 l’usure par abrasion
C’est une coupure provoquée par des irrégularités sur la surface. Les surfaces
présentent des sillons de profondeur variable, parallèles au déplacement. Cette
forme de dégradation est généralement combattue mais aussi utilisée pour
l’usinage : des taux d’usure importants sont recherchés et obtenus avec des outils
78
abrasifs en rectification, l’affûtage, etc. L’abrasion coûte très cher (à peu près le
tiers des pertes économiques dues à l’usure).
 l’usure par fatigue
C’est une rupture du matériau due à des contraintes répétées exercée par des
irrégularités sur la surface .l’usure par fatigue est lente et habituellement masquée
par l’abrasion ou l’adhésion. Une longue phase de vieillissement précède les
accidents visibles. Une pièce peut être atteinte irrémédiablement tout en gardant
jusqu’au dernier moment une apparence intacte.
 l’usure par adhérence
Le matériau d’une pièce est transféré et solidement soudé sur l’autre. Les pièces
peuvent être immobilisées par un grippage dont la forme n’est reconnaissable
qu’au début, avant que les surfaces ne soient complètement défigurées.
L’usure est un ensemble complexe de phénomènes difficiles à interpréter. Elle a
pour conséquence une émission des débris avec perte de masse, de cote, de forme,
le tout s’accompagnant de transformations physiques et chimiques des surfaces.
Par exemple l’usure entraîne des transformations du pneu et la perte de matière
se remarque à travers la taille des sillons.
L’usure est généralement combattue à cause de ses effets négatifs mais elle
présente aussi des aspects favorables comme par exemples l’affûtage des outils, la
finition d’une surface par rectification, l’écriture de la craie sur le tableau ou d’un
crayon sur le papier.
La plupart du temps, l’usure globale d’un mécanisme est due à plusieurs processus
agissant simultanément. A l’opposé par contre, certaines formes d’usures s’excluent
mutuellement : l’usure des dents se fait par carries ou par abrasion mais jamais les
zones cariées ne sont jamais abrasées.

• Le bruit
Dans de nombreuses applications où une pièce glisse, le bruit émis est indésirable
et on cherche à le réduire. Difficile à définir, on accepte tout de même que le bruit
est de deux types : le bruit mécanique et le grincement.
 Le bruit mécanique n’est pas lié aux frottements mais aux chocs qui se
produisent entre les chocs. On le réduit par une meilleure conception
des pièces ou en utilisant des matériaux plus souples dotés d’un meilleur
pouvoir d’amortissement.
 Le grincement, lui, est dû au frottement et est lié au coefficient de
frottement. En règle générale, si le coefficient de frottement dynamique est
plus élevé que le coefficient de frottement statique, le mouvement entre
les deux surfaces peut être discontinu (on parle d’effet de broutement ou
du stick-slip).

79
• L’échauffement
Lors du frottement, il y a perte d’énergie mécanique sous forme de chaleur qui
est généralement irrécupérable et parfois très difficile à évacuer. On doit en tenir
compte lors de la conception des freins d’un train à grande vitesse ou de ceux
d’un avion de ligne. Les aspects thermiques peuvent avoir des conséquences
inattendues comme la provocation une usure plus rapide des pièces voir leur
déformation, transformation chimique des matériaux de l’outil.

• Les vibrations
Lors du frottement, des vibrations se créent causant ainsi un bruit ou des sons
musicaux par exemple, le grincement de la porte est du aux vibrations qui sont
créées lors de l’ouverture de celle-ci.
• Les odeurs.
Parfois lors des frottements, des odeurs sont dégagées. On le remarque
particulièrement lorsqu’on perce ou chauffe une pièce de plastique.

3.1.3. Force pressante entre solides


Un objet posé sur un support exerce sur ce dernier une force pressante : elle est
perpendiculaire à la surface de contact. Cette force est opposée à la résistance
qu’exerce le support sur l’objet. Tant que la surface de contact est horizontale, elle
est aussi égale au poids de l’objet.
Dans notre cas, nous nous penchons pour le moment sur les frottements secs qui
sont de deux types :
• Frottements secs dynamiques : il y a mouvement entre les deux solides en
contact ;
• Frottements secs statiques : les solides en présence restent au repos l’un
par rapport à l’autre.

80
SEMAINE 9
LES FORCES DE FROTTEMENT
3.2. Frottement sec dynamique

3.2.1. Définition et loi


La force de frottement sec dynamique est une force provoquée par le glissement
d’un solide appuyé contre un autre. Elle obéit à la loi : où :
R est l’intensité de la résistance que le support exerce sur le mobile (uSI : 1N) ;
est le coefficient de frottement dynamique, il ne dépend que de la nature des
surfaces en frottement (sans unité) ;
est l’intensité de la force de frottement dynamique (uSI : 1N)

Exemple : lorsqu’on tente de faire glisser un bloc sur la table (en MRU), on peut
faire l’inventaire des forces :
 la force de frottement que subit le bloc
 la résistance exercée par la table sur le bloc
 le poids (
 la force motrice
On fera remarquer que le poids équilibre la résistance, la force motrice équilibre la
force de frottement. On évoquera les différents paramètres qui peuvent influencer
la force de frottement (la vitesse du mouvement, l’aire de la surface de contact,
la force pressante exercée par le bloc sur la table dont l’intensité est égale à celle
du poids, la rugosité des surfaces en contact (la texture de la table et du bloc). Ces
explications seront plus compréhensibles à partir du moment où on le fait à l’aide
d’un schéma basé sur un cas concret de la vie courante).
Exercice : On incline progressivement une planche lisse sur laquelle est posé un
objet (boîte d’allumettes). Au-delà d’une certaine pente, il se met en mouvement
et sa vitesse augmente sans cesse. En diminuant légèrement la pente, on trouve
une inclinaison particulière où l’objet une fois lancé, poursuit son mouvement à
vitesse constante. Cherche une explication à ce phénomène.

3.2.2. Sécurités des véhicules dans les virages

a. Introduction
Pratiquement, les mobiles peuvent effectuer des mouvements de rotation :
voitures dans les virages, coureurs cyclistes sur piste, athlètes de demi-fond sur
piste d’athlétisme. Ces virages se situent parfois dans un plan horizontal, d’autres
sont relevés.
81
b. Virages non relevés
Sur une route horizontale, une voiture aborde un virage à une certaine vitesse, que
nous allons supposer constante en grandeur. Comment pouvons-nous expliquer
que la voiture puisse tourner ?

Voici les forces qui agissent sur la voiture :


- La force d’attraction terrestre dirigée verticalement vers le bas :
- La résultante des forces de résistance exercées par la route sur chacune des
roues du véhicule : r

N.B : En réalité ces forces sont exercées sur les quatre roues.
Ces deux forces verticales et de sens opposé ont la même intensité. La résultante
est donc nulle et ne peut être responsable du virage de la voiture.
La seule force, dirigée vers l’intérieur et responsable du virage du véhicule, est la
force de frottement f crée par le contact entre la route et les différents pneus.
Encore faut-il que cette force soit suffisamment intense.

Quels sont les facteurs susceptibles d’influencer cette force de frottement ? Il s’agit
du poids de la voiture et de l’adhérence entre les pneus et la route. L’adhérence
entre les pneus et le sol dépend pour ce qui est des pneus :
 de la nature de la « gomme », dure ou tendre
 du profil et de la profondeur des rainures

et pour ce qui est de la route :


 du type de revêtement (béton, asphalte, pavés….) ;
 des circonstances atmosphériques (sol sec, mouillé, ….).

82
N.B. :
1) Nous admettrons que la valeur maximale de la force de frottement Ff est donnée
par la relation :

où μ désigne le coefficient d’adhérence entre la route et les pneus (par exemple μ = 0,8)
et m.g désigne le poids du véhicule.

2) Si la vitesse du véhicule dans le virage est trop élevée compte tenu de l’adhérence,
l’intensité de la force de frottement n’est plus suffisante pour maintenir le
véhicule sur sa trajectoire circulaire et celui-ci part suivant une courbe de rayon
plus grand que celui de la route ; d’où le dérapage.

c. Virages relevés
Certains virages de nos routes sont légèrement relevés. Le relèvement facilite la
trajectoire des mobiles. En effet, nous pouvons négocier un virage relevé même en
l’absence de force de frottement.

Pour la meilleure compréhension, représentons (en l’absence de frottement) les


forces agissant sur le véhicule se trouvant dans le virage légèrement incliné d’un
angle aigu .

Ces forces sont :


- la force de pesanteur agissant sur le véhicule :
83
- la force résistante totale du support du sol sur la voiture ; cette force est
perpendiculaire au plan du sol : R

Contrairement à la situation précédente, les deux forces ne se compensent pas.


Leur résultante est orientée vers le centre de courbure du virage : elle est dite force
centripète ; elle permet le changement de direction du véhicule.

3.3. Frottement sec statique


Définition et loi
La force de frottement sec statique est une force provoquée par l’adhérence d’un
solide appuyé contre un autre. Elle obéit à la loi : où :
R est l’intensité de la résistance que le support exerce sur le mobile (u.SI : 1 N) ;
est le coefficient de frottement statique maximal, il ne dépend que de la
nature des surfaces en frottement (sans unité) ;
est l’intensité de la force de frottement statique (u.SI : 1 N).
3.4.Quelques coefficients de frottement

Matériaux en contact Matériaux en contact


Verre sur verre 0,40 0,94 Acier sur bois 0,20 0,40
Pneu sur asphalte 0,65 0,75 Pneu sur verglas 0,05 0,10
Acier sur acier 0,57 0,74 Téflon sur téflon 0,04 0,04
Frein sur métal 0,50 0,75 Acier sur glace 0,014 0,027

Exercice :
Une gomme d’une masse de 20 g posée sur une planche inclinée commence à
glisser quand celle-ci forme un angle de 40° avec l’horizontale.
a) Représente la situation, et le vecteur poids de la gomme après avoir choisi une
échelle.
b) Détermine les vecteurs force de frottement statique et résistance de la planche
et représente-les également.
c) Détermine enfin le coefficient de frottement statique de la gomme sur la
planche.

3.5. Explication qualitative des frottements


Au niveau microscopique, les structures des surfaces apparemment lisses sont
irrégulières. Même si une surface paraît lisse, en passant la main sur elle il n’en est
plus de même au niveau microscopique. Posées l’une sur l’autre, les deux surfaces
s’emboîtent en de nombreux endroits, ce qui induit le frottement.
84
3.6. Frottement de roulement

3.6.1. Rôle des billes de roulement

Les billes permettent de réduire considérablement les frottements. En effet, un


objet en roulement subit une légère force de frottement. Cette légèreté de force
provient notamment du léger aplatissement des surfaces en contact (surface
sphérique).

3.6.2. Loi du frottement de roulement

La force de frottement de roulement obéit à la loi suivante : où


représente le coefficient de frottement de roulement, qui ne dépend que de la
nature des surfaces en contact (sans une unité). Il est important de présenter aux
élèves les coefficients de roulement.

Matériaux en contact Matériaux en contact


Pneu sur sable 0,30 Pneu à faible résistance 0,006 à 0,010s
sur route lisse
Pneu sur asphalte 0,030 à 0,035 Roue de tram sur rail 0,005
Pneu sur pierre lisse 0,020 Roue en acier renforcé sur 0,0002 à 0,0010
rail

Exercice :
Des études ont montré que, par tonne de véhicule, la force de frottement de
roulement globale était de l’ordre de 300 N pour une automobile, 80 à 150 N pour
un poids lourd et de 17 à 30 N pour un véhicule sur rail. Ces valeurs intègrent tous
les frottements de roulement (roue/route, essieux/support, joints d’étanchéité,
…).
a) Evalue si ces valeurs sont compatibles avec les valeurs de la table des
coefficients de roulement ci-avant.

b) Réfléchis aux conséquences et tires-en une conclusion pour le transport de


marchandises ou de personnes.
3.7. Les frottements : tantôt utiles, tantôt à éviter.
Sans vraiment nous en rendre compte, nous utilisons tous les jours les frottements.

On donnera quelques exemples de frottement utiles :


• Frottement sec statique (la marche) ;
• Frottement sec dynamique (les freins des véhicules) ;
et des frottements à éviter :

85
• Frottement sec dynamique (entre les pièces en mouvement). Un des
moyens pour éviter ce désagrément (usure et perte d’énergie) est
d’équiper les axes en rotation de roulement à bille. On utilise également
des lubrifiants qui sont généralement des liquides (huiles, graisses…)
venant s’intercaler entre les pièces en mouvement.

Exercice :
Voici quelques situations où on essaye de modifier le frottement en agissant sur un
paramètre du dispositif. Détermine ce paramètre, ainsi que le but recherché.
a) Un automobiliste jette du sable sous ses roues par verglas (un dépôt de glaces
ou de neiges) ;
b) Un déménageur glisse des paillassons sous les pieds des meubles à déplacer ;
c) Le papa fait descendre son enfant de la luge qu’il tire ;
d) Le meuble que l’on couche avant de le faire glisser ;
e) Le mécanicien qui graisse les engrenages ;
f) Le parachutiste qui écarte bras et jambes durant la chute libre ;
g) Le joueur qui dose convenablement les entraînements sportifs ;
h) Un pneu trop peu gonflé (pression faible) augmente sa zone d’usure.

86
SITUATIONS D’INTEGRATION
1. SITUATION D’INTEGRATION 1 : Fête de bonne année en famille

SS PHYS A1 P1 C1 S1

Un week-end du mois de décembre, une famille organise une soirée familiale


à laquelle elle convie une famille voisine du même quartier. Au moment des
préparatifs, le chef de ménage se rend dans un supermarché du quartier pour y
faire des achats. Au retour à la maison, une légère pluie tombe et mouille la route
macadamisée qui mène à son domicile. Lorsqu’il aborde un virage non relevé, son
véhicule risque de déraper ; mais fort heureusement, il s’en sort malgré tout. Arrivé
dans le jardin de sa parcelle où allait se dérouler la fête, il trouve ses enfants et
ceux de ses invités en train de se divertir par divers jeux : Balançoire, Tir à la corde,
Natation, Cyclisme sur le trottoir. Thierry, un enfant âgé de 16 ans, est intrigué par
les événements et veut en savoir plus. En outre, il veut aussi comprendre comment
fonctionne la balançoire, le tir à la corde, la natation et le cyclisme.

Consigne : Afin d’aider Thierry à comprendre les faits observés, sur base des
notions apprises en classe, sers-toi des documents ci-dessous,
pendant 45 minutes :

1. Interprète scientifiquement le déroulement des jeux ;

2. Décris et interprète le phénomène de dérapage dans un virage non relevé ;

3. Sur base d’un schéma, justifie l’apparence, au fond de la piscine, des lampes
se trouvant sur les murs des maisons d’habitation, et dis pourquoi les lampes
semblent être rapprochées de la surface de la piscine.

87
SUPPORTS :

Document 1 : Actions réciproques Document 2 : Frottements

Document 3 : Equilibre d’un corps soumis Document 4 : lame à faces parallèles


à trois forces

Eléments de réponses
Consigne 1 : Interprétation scientifique du déroulement des jeux :
 Balançoire
La balançoire est caractérisée par le fait qu’on exerce une force pour pousser
l’enfant se trouvant sur la balançoire. Les frottements de la corde sur le pilier et
la résistance de l’air (frottements visqueux) ralentissent le mouvement jusqu’à
s’arrêter à un certain moment.

 Tir à la corde :
Le jeu de tir à la corde fait intervenir constamment 2 forces exercées par
intermédiaire des bras sur la corde : la corde est tenue par au moins un enfant
à chacune de ces deux extrémités. La corde devient le siège de 2 forces de
même direction mais de sens contraires.

Deux cas peuvent arriver :


- Si les deux enfants (deux équipes) exercent deux forces de même intensité, les
deux enfants (deux équipes) restent immobiles ;
- Si l’un des enfants (une des équipes) exerce une force supérieure à celle de
l’autre, il y a déplacement de l’enfant (l’équipe) exerçant la force de faible
intensité vers l’enfant (l’équipe) dont la force est la plus intense.
88
 Natation :
La natation consiste en un déplacement dans l’eau en exerçant la force (force
musculaire) sur l’eau (force de résistance de l’eau) par un battement continu des
bras et des jambes à travers l’eau.

 Cyclisme :
Le vélo avance à cause du couple de force que le cycliste exerce sur les deux
pédales. Une fois que le cycliste cesse de pédaler, le vélo ralentit jusqu’à s’arrêter
suite aux frottements dus au roulement des billes, à la résistance de l’air et au
contact des pneus avec le sol.

Consigne 2 : Description et interprétation du phénomène de dérapage dans un


virage non relevé :

Dans un virage non relevé, la force de frottement ne suffit pas pour maintenir le
véhicule sur la route, mais le véhicule suit un trajet ayant une courbe de rayon plus
grand que celui de la route, d’où le dérapage.

Consigne 3 : Justification de l’apparence des lampes visibles au fond de la piscine


et pourquoi les lampes semblent être rapprochées de la surface de
la piscine

Il y a réflexion et réfraction des rayons lumineux par la surface de l’eau (dioptre


plan) car l’eau est plus réfringente que l’air (l’indice de réfraction de l’eau est
supérieur à celui de l’air) (le schéma est recommandé).

Schéma
L1 et L’1 sont respectivement image réelle de la lampe L et image apparente telle
que vue par l’observateur.
Les lampes semblent être rapprochées de la surface de la piscine car tout point
situé dans l’eau paraît plus proche de l’observateur placé hors de l’eau qu’il ne l’est
en réalité.
89
Grille de correction et barème de notation

Critères minima :
: Utilisation
: Interprétation correcte Présentation
correcte des outils de la
de la situation correcte de la
Consignes discipline
copie
Interprète Balançoire Balançoire
physiquement le
déroulement des Force /1pt frottements; /1pt
jeux. Tir à la corde : Utilisation d’une
corde :
deux forces en
présence ; /1pt Equilibre des
Natation : forces; /1pt
Natation :
Déplacement et forces
en présences dans l’eau ; Identification
/1pt correcte des forces; Production
Cyclisme : /1pt sans ratures
/0,25pt
Force exercée sur la Cyclisme :
pédale /1pt
Couples de forces
et frottements/1pt Raisonnement
Décris et sans surcharge
interprète le Le véhicule suit un La force de (pas d’éléments
phénomène de trajet ayant une courbe frottement ne suffit superflus)
dérapage dans un de rayon plus grand que pas pour maintenir le /0,25pt
virage non relevé. celui de la route, d’où le véhicule sur la route
dérapage. ; /1 pt /1pt
Justifie
l’apparence des la surface libre de la réfraction de la
lampes visibles piscine a les propriétés lumière ; /1pt
au fond de la d’un miroir plan ; /1 pt
piscine et dis dioptre plan ; /1pt
pourquoi la Tout objet se trouvant
lampe semble dans l’eau paraît être Image d’un objet
être rapprochée plus près de la surface donnée par un dioptre
de la surface de supérieure de l’eau qu’il plan /1pt
la piscine. ne l’est en réalité /1pt
Indice de réfraction
/1pt

Schéma correct
/2pts
Total par critère /7 pts /11 pts /0,5 pt
Total par situation /18,5 Pts

90
2. SITUATION D’INTEGRATION 2 :
Miroir de surveillance des élèves à l’extérieur de la classe

SS PHYS A1 P1 C1 S2

Dans un coin d’une cour de récréation d’une école secondaire à régime d’internat
est placé un miroir ajustable et rotatif ; et dans un autre, un robinet d’eau. Une
plage d’heures (de 14 heures à 16 heures) est réservée au sport. Pendant cette
tranche d’heures, les élèves s’adonnent à différents jeux et se déplacent d’une
façon désordonnée :
• Ballons de baudruche (IBIPURIZO) gonflés, se meuvent dans des directions
différentes ;
• Cerfs –volants attachés à des fils et qui s’élèvent dans l’air ;
Vers la fin des jeux, les élèves se lavent au robinet et après ; certains d’entre eux
se regardent dans le miroir afin de poursuivre l’étude de 16h30 minutes en étant
propres.
Yvette, élève de la première année post fondamentale, assiste aux divers jeux et
s’interroge sur les principes qui régissent les 2 jeux ci-haut mentionnés. En outre,
elle focalise son attention sur Aline, élève de la Terminale, d’une taille de 1,80m
dont les yeux se situent à 1,70 m du sol. Curieusement, elle constate des faits
étonnants :
• Lorsque Aline lève la main droite, Yvette voit la main gauche d’Aline levée à
travers le miroir;
• Lorsque Aline ajuste convenablement le miroir, elle parvient à observer ses
pieds ;
• En tournant le miroir, l’image d’Aline tourne plus vite que le miroir.

Consigne : Afin d’aider Yvette à comprendre toutes ces observations ; sers-toi des
documents ci-dessous et des ressources vues en classe, pendant une
période de 45 minutes :
1. Donne le principe de fonctionnement des deux jeux ;
2. A l’aide d’un schéma, justifie les faits observés sur Aline au cours des
mouvements de ses bras ; et interprète le fait qu’Aline parvient à se voir de
la tête aux pieds ;
3. Justifie pourquoi l’image tourne plus vite que le miroir (le schéma est
recommandé).

91
SUPPORTS :

Document 1 : corps suspend Document 2 : arc-en-ciel

Eléments de réponses

Consigne 1 :

• Ballon de baudruche :
Si un ballon de baudruche est gonflé avec de l’air, une fois lâché, il monte suite à la
Poussée d’Archimède supérieure au poids du ballon gonflé.

• Cerfs-volants :
Supposons que le cerf-volant peut être considéré comme un point sur lequel

s’exercent trois forces (tension dans le fil , le poids du cerf-volant ainsi que la

force du vent. Comme le cerf-volant est en équilibre, le polygone formé par les
trois vecteurs-forces est fermé (le schéma est recommandé).
N .B : La masse du fil est négligeable.

92
Consigne 2 :
a) Lorsqu’on observe une image dans un miroir, on constate que, en levant la main
droite, l’image semble lever la main gauche : un miroir plan donne d’un objet
réel, par réflexion, une image virtuelle qui, en général, n’est pas superposable à
l’objet ; mais symétrique de l’objet par rapport au plan du miroir.

N.B : Si le miroir est de faible épaisseur et dont la surface est bien plane et régulière,
l’image a les mêmes dimensions que l’objet.

Le champ d’un miroir plan pour une position donnée de l’oeil de l’observateur est
la portion d’espace vue par réflexion dans ce miroir. Il dépend à la fois :
 de la position de l’oeil de l’observateur par rapport au miroir ;
 des dimensions du miroir.

D’après la loi du retour inverse de la lumière, tout point-objet situé dans le champ
d’un miroir plan est vu par réflexion par l’observateur.
b) L’homme en question, de hauteur h, doit voir son image à travers le miroir, des
pieds au sommet de son crâne.

Les rayons extrêmes lui permettant de se voir s’observent au niveau de la tête


et des pieds.

Leurs intersections avec le miroir sont en A et B, la partie utile du miroir est


donc AB.

Grâce au théorème de Thalès, il est facile de montrer que AB = b/2.

Un miroir de hauteur égale à la moitié de la taille d’une personne est suffisant pour
qu’elle puisse se voir de la tête aux pieds.
93
Consigne 3 :
• Interdisciplinarité (Maths-Physique) : Dans un cercle de centre O et de rayon
R, l’angle au centre est le double de l’angle inscrit interceptant le même arc
S1S2.

Dès lors, lorsqu’on fait tourner un miroir d’un angle Ω autour d’un axe situé dans
son plan, l’image d’un point objet fixe tourne d’un angle 2 Ω autour du même axe
et dans le même sens.

94
Grille de correction et barème de notation
Critères Minima :
: Interprétation : Utilisation correcte des Présentation
correcte de la situation outils de la discipline correcte de la
Consignes copie
Donne le Ballons de Ballons de baudruche :
principe de baudruche : Poussée d’Archimède
fonctionnement le ballon de dans les gaz supérieure au
des trois jeux baudruche est gonflé poids du ballon /1 pt
avec de l’air. Une fois
lâché, il monte. Cerf-volant :
/1 pt Equilibre d’un corps
soumis à trois forces (poids
Cerf-volant : du cerf-volant, tension du fil,
la force du vent force du vent ; /1 pt
s’exerçant sur le cerf- Polygone des forces,
volant que tiennent les /1 pt
élèves. /1 pt Productions
Justifie les sans ratures
faits observés Image donnée par Réflexion de la lumière ; /0,25 pt
sur Aline au un miroir plan /0,5 pt
cours des /1 pt Image virtuelle :
mouvements symétrique de l’objet réel ; Raisonnement
de ses bras et Une étendue /0,5 pt sans surcharges
interprète le limitée d’espace vue Un miroir plan donne inutiles
fait qu’Aline par réflexion dans un d’un objet réel une image /0,25 pt
parvient à se miroir virtuelle qui, en général,
voir de la tête /1 pt n’est pas superposable à
aux pieds. l’objet ; /0,5 pt
Le champ d’un miroir
plan ; /0,5 pt
La loi du retour inverse
de la lumière et schéma
/1 pt
Interdisciplinarité
Physique-maths : théorème
de Thalès
( ) /1 pt
Justifie Dans un cercle, l’angle
pourquoi Rotation d’un au centre est le double de
l’image tourne miroir l’angle inscrit /0,5
plus vite que le pt
miroir. /1 pt L’image tourne d’un
angle double de celui
de la rotation du miroir.
/0,5 pt
schéma /2 pts
Total par critère /5 pts / 10 pts / 0,5 pts
Total par situation /15,5 pts

95
3. SITUATION D’INTEGRATION 3 : Un miroir plan pour la surveillance du malade

SS PHYS A1 P1 C1 S3

Claude est un élève de 16 ans, natif de la commune GIHOGAZI en province de


KARUSI et fréquentant le lycée communal de GIHOGAZI. Au chemin de l’école,
il croise des gens qui transportent un malade sur un brancard ; chose qui lui est
familière, mais l’un d’entre eux possède en ces mains un miroir plan. Il s’interroge
sur l’importance du miroir avec un malade sur leurs épaules.

Consigne : Afin d’aider Claude à comprendre toutes ces observations ; sers-toi


des documents ci-dessous et les notions vues en classe, pendant une
période de 45 minutes :
1. Sur base d’un schéma, donne à Claude, une interprétation correcte de
l’équilibre du brancard sur les épaules des quatre personnes.
2. Justifie, à l’aide des concepts vus au cours, l’utilité du miroir plan vis-à-vis
du malade et des gens qui le transportent.
SUPPORTS :

Document 1 : Document 2 :
Equilibre d’un solide (S) soumis à Test du miroir avec un chien
trois forces

Source : Les auteurs Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/


commons/e/e9/NICO_looks_at_himself.jpg

96
Eléments de réponses
Consigne 1 : Sur base d’un schéma, donne à Claude, une interprétation correcte
de l’équilibre du brancard sur les épaules des quatre personnes.

Chacun des quatre hommes exerce une force de sorte que la somme équilibre le
poids du malade. Les quatre forces sont dirigées vers le haut, tandis que le poids
est dirigé vers le bas.

Schéma :

Condition d’équilibre :

Consigne 2 : Justifie à l’aide des concepts vus au cours, l’utilité du miroir plan vis-
à-vis du malade et des gens qui le transportent.

En appliquant la réflexion, l’image du malade est visible dans le miroir, à condition


qu’une des quatre personnes soulève son bras pour regarder le malade. Le malade
et le brancard se retrouvent donc dans le champ du miroir.

97
Grille de correction et barème de notation

Critères Minima
:
: Utilisation
:Interprétation correcte Présentation
correcte des outils de
de la situation correcte de la
la discipline
Consignes copie
1. Sur base
d’un schéma, : Chacun des quatre : Les quatre forces :
donne, à hommes exerce une force sont dirigées vers le Production
Claude, une de sorte que la somme haut, tandis que le sans ratures
interprétation équilibre le poids du poids est dirigé vers /0,25pt
correcte de malade. /1pt le bas. /1 pt
l’équilibre du
brancard sur : Poids du malade :
les épaules /0,5 pt Raisonnement
des quatre sans
personnes. : surcharge (pas
Condition d’éléments
d’équilibre : /1 pt superflus)
/0,25pt
: Schéma : /2 pts

2. Justifie à l’aide
des concepts : En appliquant la : Réflexion/ 1pt
vus au cours, réflexion, l’image du
l’utilité du malade est visible dans le : Image donnée
miroir plan miroir, à condition qu’une par un miroir plan :
vis-à-vis du des quatre personnes /1 pt
malade et des soulève son bras pour
gens qui le regarder le malade. Le : Schéma /2 pts
transportent. malade et le brancard
doivent se retrouver dans
le champ du miroir.
/2pts
Total par critère /3 pts /8 pts /0,5 pt
Total par situation /11,5 Pts

98
PALIER 2
COMPETENCE DU PALIER 2
Au terme du deuxième palier, l’élève de la 1ère année de l’enseignement post
fondamental devra, sur base de supports (textes écris, schémas /photos illustratifs)
pouvoir analyser, interpréter et résoudre des situations-problèmes significatives
mettant en jeu les notions de travail, énergie, puissance et les lois de l’optique
géométrique.

RESSOURCES PRINCIPALES ABORDEES AU PALIER 2

1. Travail d’une force


2. Energie
3. Lois de l’optique géométrique
4. Puissance

100
PLANIFICATION DETAILLEE
SEMAINE 1
TRAVAIL D’UNE FORCE
Les ressources à développer Les clés de l’apprentissage
• Définir le travail et donner quelques • Préciser que le travail élastique est le
exemples de la vie courante ; travail de la force motrice qui a causé la
• Donner l’expression du travail d’une déformation
force constante et son unité ; • Faire remarquer que le travail
• Evaluer chaque fois le travail moteur à et la quantité de chaleur vue à
fournir par rapport au travail résistant l’enseignement fondamental s’exprime
(cas du corps à soulever ou cas de dans la même unité
l’étirement du ressort …);
• Montrer l’intérêt pratique du travail du
• Généraliser la formule du travail d’une poids d’un corps;
force au cas où :
 le travail de la force est non parallèle • Interpréter le travail d’une force agissant
au déplacement ; sur un solide en rotation.
 le travail de la force s’oppose au
déplacement ;
• Faire une distinction entre la notion de
travail du point de vue du physicien et le
travail musculaire lié à la fatigue
Exemples d’activités d’enseignement-apprentissage

• L’enseignant demande à deux élèves de soulever chacun une brique l’un verticalement,
l’autre la déplace horizontalement. Il demande ensuite s’il y a travail ou pas dans les
deux cas. Le commentaire et l’appréciation sont partagés avec toute la classe ;
• Il est demandé aux élèves d’identifier plusieurs situations de la vie quotidienne où
interviennent les notions de travail moteur et de travail résistant (tirer la corde sur
laquelle est attachée une chèvre, faire monter un seau de terre d’un trou qui servira
d’une toilette, hisser le drapeau, etc.) ;
• L’enseignant demande de concrétiser les deux types de travail (moteur – résistant)
en faisant monter et descendre un solide accroché à un fil à l’aide d’une poulie.
Comme la poulie sera étudiée ultérieurement, on évitera, ici, d’en expliquer son
fonctionnement ;
• A l’aide d’un arc et flèches ou d’une catapulte fabriqués par les élèves eux-mêmes,
l’enseignant leur demande d’illustrer une démonstration du travail d’étirement
(Support n°1) ;
• L’enseignant demande aux élèves d’ouvrir de plusieurs façons une bouteille de
boisson (sans oublier d’utiliser le papier plié en 16). Il récolte ensuite leurs avis en ce
qui est de l’intervention de la notion de travail ;
• Lors d’une visite d’une centrale hydroélectrique (s’il y en a dans les environs),
l’enseignant fait découvrir le travail réel effectué par l’eau du barrage ; les élèves
déterminent de quel type de travail il s’agit ;
• L’enseignant fait expliquer par ses élèves que la force exercée par le vent sur les
voiles du voilier n’a pas la même orientation que le déplacement, même si le travail
de cette force reste moteur (Support n °2).
101
SEMAINE 2
TRAVAIL D’UNE FORCE
Les ressources à développer Les clés de l’apprentissage

• Définir une machine simple ; • Signaler la conservation du travail dans


le cas des machines simples ;
• Se fabriquer une machine simple (un
treuil, une poulie, un levier,…) d’usage • Utiliser les outils familiers aux élèves
courant ; pour montrer l’importance des
machines simples (ciseaux, pince
• Distinguer les types de machines simples coupante, arrache-clous, brouettes,
• Equilibrer des machines simples ; pignon et plateau sur le vélo, etc.) ;

• Calculer le rendement d’une machine • Signaler que nos parents se sont


simple ; beaucoup servis et se servent encore
des machines simples.
• Appliquer les machines simples dans la
réalisation d’un travail ;
• Prendre l’habitude d’utiliser une machine
simple pour se faciliter la tâche (déplacer
des objets lourds, …) ;
• Effectuer un choix judicieux d’une
machine simple adaptée à un contexte.
Exemples d’activités d’enseignement-apprentissage

• Sur base d’une liste d’outils ou des matériels physiques amenés par les élèves sur
demande préalable de l’enseignant, ce dernier leur demande de discuter en groupes
de leur utilité au cours de leur usage (Support n°3).
• Sur base d’un protocole, à partir des objets de récupération (cordes, morceaux de bois,
planches, etc.), l’enseignant supervise l’activité de fabrication des machines simples.
(Support n °4)
• L’enseignant organise des sorties ou visites de chantiers de construction pour se
rendre compte de l’utilisation des différentes machines simples dans la vie courante
et les élèves prennent notes. De retour, ils échangent, en groupes et présentent leurs
productions.
• L’enseignant fait interpréter les gestes posés lors de la réparation d’un pont détruit
(emporté par une pluie diluvienne, …) telle que la remise des troncs d’arbres en les
déplaçant par leviers ou en les faisant glisser sur d’autres ;
• Faire expliquer les raisons du recours à l’augmentation de la longueur de la clé lors du
desserrage d’un boulon sur un véhicule ou un vélo;

102
SEMAINE 3
LES LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE
Les ressources à développer Les clés de l’apprentissage

• Opérer la classification de lentilles • Insister sur la propriété du centre


d’après leur nature optique ;
• Préciser les conditions d’obtention • Fournir des précisions sur la
d’images nettes (conditions de Gauss) terminologie « lentille mince »
• Déterminer où se trouve : • Insister sur les conditions d’obtention
 Les foyers principaux (image et objet) d’une image nette qui sont valables pour
 La distance focale n’importe quelle lentille;
 Les foyers secondaires et les plans • Donner l’importance de l’axe principal ;
focaux • Différentier le foyer réel du foyer
• Calculer la distance focale d’une lentille virtuel ;
quelconque ;
• Préciser la différence entre l’axe
• Déterminer les caractéristiques d’une principal et l’axe secondaire ;
lentille mince;
• Insister sur l’exploitation de la marche
• Construire schématiquement une image
du rayon lumineux ;
d’un objet localisé et celle d’un objet à
l’infini ; • Utiliser la notion d’homothéties vue en
• Déterminer le diamètre apparent d’un mathématiques.
objet ;
• Etablir les formules des lentilles minces ;
• Utiliser la formule de position (ou de
conjugaison) ;
• Etablir et utiliser la formule du
grandissement ;
Exemples d’activités d’enseignement-apprentissage

• Sur base du kit complet d’optique (si l’école en dispose, sinon des lentilles se trouvant
dans des instruments d’optique comme un appareil photographique, un microscope ;
une lunette d’approche à l’aide de laquelle on observe les objets éloignés, etc.); faire
identifier les lentilles minces convergentes et les lentilles divergentes. Les élèves
toucheront avec leur doigt en faisant le mouvement du centre aux bords en se servant
d’un papier mouchoir ou d’un morceau de papier hygiénique ou d’une serviette pour
éviter d’en modifier leurs propriétés par frottement ;
• L’enseignant fait réaliser l’expérience avec une bougie pour obtenir de cette dernière,
sur un écran, une image renversée. Cette activité permet de réaliser les conditions
de Gauss. Elle permet également de préciser la position des foyers principaux et
secondaires et des plans focaux, de la distance focale. (Support n° 5) ;
• L’enseignant demande aux élèves, en utilisant comme source de lumière une lampe
torche, de visualiser les foyers, le plans focaux et la distance focale des lentilles.

103
SEMAINE 4
LES LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE - ENERGIE
Les ressources à développer Les clés de l’apprentissage

• Trouver les directions prises par les • Insister sur la marche des rayons
rayons lumineux à la sortie de chaque fondamentaux ;
type de lentille ;
• Souligner la relation entre le travail et
• Eviter de regarder le soleil, l’arc l’énergie ;
électrique lors d’une soudure ou toute • Parler des différentes manifestations
autre lumière éblouissante à l’oeil nu ou énergétiques en terme de capacité pour
avec une lentille ; un système de produire un effet ;
• Distinguer l’énergie cinétique de • Insister sur le fait que la description
l’énergie potentielle ; énergétique d’un phénomène ne
constitue pas une explication de ce qui
• Interpreter l’énergie d’agitation se passe (les détails seront réservés à la
microscopique ; classe terminale).
• Avoir l’habitude d’éviter d’entrer en • Utiliser l’interprétation de la chaîne de
collision avec un corps possédant une transformation d’énergie ;
grande énergie cinétique ;
• Insister sur la différence entre transfert
• Convertir les unités en les autres ; d’énergie et travail ;
• Démontrer la transformation de • Insister sur la conservation de l’énergie
l’énergie potentielle en énergie malgré la transformation ;
cinétique et généraliser le principe de la
conservation de l’énergie.
Exemples d’activités d’enseignement-apprentissage

• Faire tracer le chemin suivi par un rayon lumineux à travers 2 ou 3 lentilles


successives ;
• L’enseignant demande à l’élève de décrire les travaux nécessitant de l’énergie dans
son ménage et de préciser le type d’énergie utilisée ;
• L’enseignant fait relever les différentes utilisations de l’énergie sous le thème «
l’énergie et la société » dans les cas de l’automobile, de l’ordinateur, de la télévision,
du téléphone, de l’aviation, de l’industrialisation en général, etc. Faire échanger les
résultats, en groupes puis en plénière ;
• Guider les élèves, lors d’une visite des industries/usines des environs et dans les
installations de la REGIDESO, pour se rendre compte de la production et /ou de la
consommation d’énergie ;
• L’enseignant demande aux élèves de relever les avantages et les inconvénients des
transformations multiples de l’énergie .

104
SEMAINE 5
ENERGIE
Les ressources à développer Les clés de l’apprentissage

• Définir l’énergie ; • Partir des visites des sites où sont


• Distinguer les sources d’énergie érigées des sources d’énergie
renouvelables des sources d’énergie non disponibles dans l’environnement
renouvelables scolaire
• Distinguer les formes d’énergie ; • Utiliser la chaîne énergétique de
transformation de l’énergie ;
• Différentier les sources des formes
d’énergie. • Partir des modes de transfert de
l’énergie les plus courants ;
• Identifier les sources d’énergie extraites
du sous-sol ;
• Prendre des précautions d’employer
souvent les sources d’énergie
renouvelables à la place des sources
énergies fossiles ;
• Prendre l’habitude de ne pas s’exposer
longtemps au soleil
• Rester vigilant lorsque les enfants sont
près d’une source de chaleur (feu) ;
• Secourir une personne en danger de
brûlure en temps utile
• Tenir compte de la dilatation des
matériaux dans les travaux de
construction ;
• Différentier les différents modes de
transfert d’énergie (par travail, par
chaleur, par rayonnement et par
convection) ;

Exemples d’activités d’enseignement-apprentissage

• L’enseignant demande aux élèves d’établir, en groupe, un inventaire des sources


d’énergie utilisées au Burundi ;
• L’enseignant fait dégager la différence entre l’essence, le pétrole et le mazout sur
base des informations recueillies auprès des stations de distribution du carburant ;
• Pour chaque source d’énergie (extraite du sous-sol ou renouvelable), l’enseignant
demande aux élèves d’indiquer un(les) avantage(s) et un(les) inconvénient(s).
(Support n° 6)
• Sur base du support n°7, montre les avantages et les inconvénients de la dilatation
des matériaux.
105
SEMAINE 6
LES LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE- ENERGIE
Les ressources à développer Les clés de l’apprentissage

• Définir une chaîne énergétique • Utiliser la transformation énergétique au


sein du corps humain ;
• Estimer d’abord le rendement d’une
chaîne énergétique avant de l’utiliser ; • Insister sur l’exploitation de la marche
du rayon lumineux ;
• Viser toujours le maximum de
rendement lors d’une conversion • Utiliser la notion d’homothéties vue en
énergétique ; mathématiques.
• Acquérir le comportement d’acheter les
combustibles (ex. le charbon) à grand
pouvoir énergétique ;
• Construire l’image d’un objet se trouvant
à l’infini ;
• Trouver la position de l’image,
connaissant la position de l’objet pour
une lentille à bords minces donnée ;
• Trouver la grandeur de l’image,
connaissant la grandeur de l’objet.
Exemples d’activités d’enseignement-apprentissage

• L’enseignant demande aux élèves de brûler un papier à l’aide d’une lentille. Pour plus de
réussite de cette expérience, on vérifiera préalablement les conditions d’éclairement
du soleil. De plus, viser une zone sombre obtenue grâce à l’encre d’un stylo noir (voir
support n°8)
• L’enseignant demande de tracer des rayons lumineux passant par les foyers principaux
et de vérifier la symétrie entre les deux foyers principaux par rapport au centre
optique ;
• Faire exécuter en groupes, la construction d’images par des lentilles et en déterminer
les caractéristiques (Nature, sens et position de l’image par rapport à la lentille et à
l’objet).
• Faire déterminer si les verres d’une paire de lunettes sont convergents ou divergents
• Faire établir la formule de position ou de conjugaison, à partir du support n°9

106
SEMAINE 7
ENERGIE –PUISSANCE
Les ressources à développer Les ressources à développer

• Organiser une bonne gestion des • Se servir des factures d’électricité, des
ressources énergétiques dans son conseils d’économie d’énergie ou des
ménage ; emballages alimentaires pour se rendre
compte que l’énergie est mesurable,
• Interpréter les transformations de conservable et épuisable ;
l’énergie en termes de conservation et
de dégradation ; • Insister sur les critères
environnementaux ;
• Estimer les avantages et les
inconvénients des diverses sources • Evoquer l’idée de la réserve mondiale
d’énergies ; des énergies ;
• Expliquer comment et pourquoi • Préciser les conditions de stockage de
économiser l’énergie ; l’énergie ;
• Choisir les critères de choix d’un moyen • Utiliser les puissances nominales de
de transport donné ; quelques objets usuels dans les ménages
(fer à repasser, poste récepteur,
• Enumérer les inconvénients des moteurs
thermiques ; ampoules, etc.) pour visualiser la
puissance ;
• Proposer au moins 2 pistes (de réflexion)
pour éviter le gaspillage énergétique ;
• Définir la puissance ;
• Evaluer la puissance d’une machine
avant de l’utiliser ;
• Distinguer la puissance moyenne de la
puissance instantanée ;
• Exprimer, en unités SI ou en ses
multiples, la puissance d’une force
donnée.
Exemples d’activités d’enseignement-apprentissage

• Décrire les chaînes de transformation d’énergie pour la voiture à essence ;


• Donner les enjeux des chaînes de transformation d’énergie;
• Discuter les critères de choix d’un moyen de transport pour un burundais à revenu
moyen;
• Relever les inconvénients des moteurs à essence /mazout.

107
SEMAINE 8
Intégration

108
DEVELOPPEMENT DES PRINCIPALES RESSOURCES

SEMAINE 1
TRAVAIL D’UNE FORCE

1. TRAVAIL D’UNE FORCE

1.1. Notion de travail

La notion de travail d’une force fait intervenir deux facteurs à savoir le facteur
force et le facteur déplacement.

a) Définition.

Le travail d’une force constante au cours d’un déplacement rectiligne de son


point d’application est égal au produit scalaire des vecteurs force et déplacement.
Il s’exprime par la formule suivante :

(1)

b) Exemple

Le travail effectué sur un traîneau par la corde dépend de la force exercée sur la corde,
du déplacement du traîneau et de l’angle entre le traîneau et le déplacement.
c) Unités du travail d’une force

109
L’unité du travail dans le système internationale est le joule (J) avec F en newton
(N), AA’ en mètre (m)

Si F=1 N, AA’=1 m alors,


donne W=1 J.
Ainsi donc, on définit le joule comme étant le travail d’une force de 1N dont le
point d’application se déplace de 1m dans sa propre direction.
Le travail s’exprime également dans les multiples du joule comme le kilojoule
(1 kJ= 103 J)

d) Conséquence

En posant = , on a les trois cas suivants :

Cos Le travail est dit moteur

Cos Le travail est nul

Cos Le travail est dit résistant

110
1.2. Cas particulier du travail d’une force

a) Travail du poids (moteur - résistant)

Le centre d’inertie d’un objet va d’un point A à un point A’ en suivant le trajet (t).

Le poids de l’objet reste constant durant tout le déplacement.


Le travail du poids ne dépend pas du chemin suivi mais de la différence d’altitude
entre A et A’.
• Si l’altitude du point A’ est supérieure à celle du point A, le travail du poids est
résistant. A ce moment, le point d’application se déplace du bas vers le haut.
• Si l’altitude du point A’ est inférieure à celle du point A, le travail est moteur. A
ce moment, le point d’application se déplace du haut vers le bas.

Le travail du poids s’exprime comme suit :


• Travail moteur :
• Travail résistant :

b) Travail d’étirement d’un ressort

Un ressort de constante de raideur k est attaché à un mur. On fait respectivement


les trois actions suivantes :

• On tire sur le ressort : la force résistante le ramène à la position initiale ;


• On garde le ressort dans sa position d’équilibre : la force résistante est nulle ;
• On comprime le ressort : la force résistante tend à le ramener à la position
initiale.
111
Fig. - Le ressort fournit un travail

Relation entre la force exercée par un ressort idéal et son allongement :

(loi de Hooke) avec

Le travail effectué par le ressort lors d’un déplacement de à est exprimé par :

Remarque : La démonstration de cette formule sera vue dans les classes supérieures.

1.3. Généralisation de la notion de travail

 Travail d’une force constante effectuant un déplacement quelconque de son


point d’application

La figure ci-dessus montre que le point d’application de va de A à A’ en suivant


un trajet quelconque. Décomposons le trajet en portions Aa1, a1a2, …, anA’, assez
petites pour qu’elles puissent être considérées comme rectilignes. Le travail de
pour le déplacement AA’ est la somme des travaux élémentaires (« les
112
petits travaux ») de la force pour chacun des petits déplacements. Les travaux
élémentaires peuvent être calculés avec la formule (1), comme au paragraphe 1.1
On a :

On conclut que le travail de la force ne dépend donc pas du chemin suivi entre A
et A’, mais seulement du point de départ et du point d’arrivée.

 Travail d’une force (qui s’oppose) par rapport au déplacement

Le signe du travail d’une force dépend de l’orientation de la force par rapport au


déplacement.
• Quand et ont un même sens, le travail est positif et est appelé travail
moteur
• Quand et ont des sens opposés, le travail est négatif et est appelé
travail résistant

1.4. Travail et fatigue

Le mot « travail » en physique n’a pas le sens général qu’on lui donne dans le langage
courant où la notion de travail est liée à celle de fatigue. Plus concrètement, de
nombreuses forces qu’on exerce tous les jours n’apportent pas de l’énergie à l’objet
qui les subit. Par exemple quand on porte un sac de ciment sans en modifier ni la
hauteur ni la vitesse de déplacement ; on exerce sur le sac une force orientée vers
le haut, équilibrant son poids, alors que le mouvement est horizontal. Le travail
de la force qu’on exerce sur le sac de ciment est donc nul, puisque cette force n’a
pas de composante parallèle au déplacement.

Pourquoi on se fatigue alors ? En fait, les fibres musculaires sont continuellement


sollicitées et sont l’objet de petites contractions et décontractions successives.
L’énergie musculaire qu’on perd alors est entièrement dissipée sous forme
d’énergie thermique.

En conclusion, ce n’est pas parce que l’on se fatigue qu’on fournit un « travail » au
sens physique.
113
SEMAINE 2
TRAVAIL D’UNE FORCE

2. MACHINES SIMPLES

a) Définition et utilité

On appelle « machine simple »un dispositif mécanique élémentaire permettant de


transformer une force de module et de direction déterminés en une force dont le
module et/ou la direction sont différents.

Une machine simple est un appareil construit par l’homme permettant d’effectuer
une tâche précise bien plus rapidement et efficacement que l’homme 1

b) Types
Généralement, les machines simples sont classées en huit types : poulie ; treuil ;
levier ; coin ; plan incliné ; vis ; engrenage ; roue.

c) Equilibre des machines simples

De ces huit types, nous allons étudier l’équilibre des trois premières machines

1 http://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/machine%20simple

114
- La poulie fixe
La poulie de rayon R est un système mobile autour d’un axe (∆) horizontal passant
par son centre. Nous supposerons que la rotation se fait sans frottement.

Les forces extérieures appliquées à la poulie sont :


• Son poids ; force résistante
• Les tensions et des deux brins de fils ;
• La réaction de l’axe

A l’équilibre nous avons : , soit

Comme et rencontrent l’axe, leurs moments par rapport à l’axe sont nuls.

Il vient donc

, donc , soit

On détermine la réaction de l’axe en posant soit + + =

115
Remarques
• La force qui équilibre est aussi celle qui permet de monter la charge d’un
mouvement rectiligne uniforme.

• La poulie permet de monter la charge plus facilement bien que . Le seul


avantage de la poulie fixe est de modifier la direction des forces et de faciliter
les manoeuvres.
• On utilise des poulies mobiles ou des poulies mobiles et fixes assemblées pour
avoir plus d’avantages.

- Le treuil
Un treuil est formé d’un cylindre (C) ou tambour, tournant autour d’un axe (∆). Sur
le cylindre s’enroule un câble dont une extrémité est fixée au cylindre et l’autre
supporte l’objet à soulever. Le cylindre est entraîné dans sa rotation par une
manivelle (M) qui peut être actionnée à la main ou à l’aide d’un moteur ; le treuil
est un système mobile autour d’un axe (∆).

Le poids du treuil et la réaction de l’axe rencontrant l’axe, les seules forces


ayant un effet de rotation sont :
• La tension du fil (
• La force motrice , que nous supposons orthogonale à l’axe et perpendiculaire
au bras de la manivelle.

Le théorème des moments permet d’écrire à l’équilibre :

où :

Il vient :
116
Comme ,l’intensité de la force est inférieure à celle du poids de
l’objet à soulever. De plus, la manoeuvre est plus facile que si l’on soulevait
directement la charge.

- Les leviers
Un levier est un solide très rigide mobile autour d’un point appelé point d’appui.
Il existe plusieurs sortes de leviers. Pour soulever un objet très lourd, un bloc de
pierre par exemple, on utilise une barre AB mobile autour du point O. OA et OB
sont appelés les bras du levier (voir figure ci-contre).

La condition d’équilibre du levier, système mobile autour d’un axe horizontal


(∆) passant par O :
,

L’intensité de la force motrice est donc :

Si et sont verticales ;

117
d) Applications : Conservation du travail dans les machines simples

- Poulie fixe

Soit à soulever un corps (C) à l’aide d’une poulie. La force à exercera la même
intensité que celle du poids du corps (C) ( ).

Evaluons les travaux de ces forces :

; le point d’application de se déplace de à :


on a un travail moteur
; le point d’application de se déplace de
à : on a un travail résistant. Or et , on conclut donc que
, il y a conservation du travail.

118
- Le treuil
Si l’on veut soulever un corps (C) à l’aide d’un treuil, la force à exercer a comme
intensité

Considérons une rotation de la manivelle d’un angle α et évaluons les travaux des
forces
(car ). Le point d’application de
se déplace de K à K’
. Le point d’application de
se déplace de H . De plus lorsque la manivelle tourne d’un angle , le cylindre
tourne du même angle. On a ; Il y a conservation du travail

119
- Les leviers

Considérons une rotation d’un angle qui amène B en B’ et A en A’, comme indiqué
sur la figure ci-dessous :

Evaluons les travaux des forces :

Or . Donc

Il y a conservation du travail

a) Rendement d’une machine simple

Dans ce qui précède ; les machines simples ont été considérées comme étant
parfaites c’est-à-dire sans frottement.

Cependant, les frottements ne pouvant pas être totalement supprimés, le travail


moteur doit toujours être supérieur au travail résistant .

On est amené à définir le rendement d’une machine par le le rapport :

étant supérieur à , ce rendement est toujours inférieur à 1

120
SEMAINE 3
LES LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE

7. LES LENTILLES SPHERIQUES MINCES

7.1. Définition et classification

7.1.1. Définition

Une lentille sphérique (ou simplement une lentille) est un milieu transparent limité
par deux calottes sphériques ou une calotte sphérique et un plan (Fig. 1)

Fig. 1- Deux exemples de lentilles

Les rayons des sphères sont les rayons de courbure de la lentille. Dans le cas où
une face est plane (fig.1b) le rayon de courbure est infini.

La droite qui passe par les centres C1 et C2 des sphères (fig.1a) ou qui passe par le
centre C de la sphère et qui est perpendiculaire à la face plane (fig.1b) est appelé
axe principal de la lentille.

L’épaisseur de la lentille est toujours comptée sur l’axe principal.

D est le diamètre d’ouverture.

On appelle centre optique O le point de l’axe principal appartenant à la lentille tel


que tout rayon lumineux passant par ce point sort de la lentille sans être dévié.
Une lentille est dite mince si son épaisseur est faible par rapport aux rayons de
courbure de ses faces.
121
7.1.2. Classification

Les différentes formes de lentilles utilisées peuvent être classées en deux


catégories. Les lentilles à bords minces (fig. 2) dont la représentation symbolique
est donnée par la figure 2(d) transforment un faisceau incident parallèle en faisceau
convergent. Ce sont les lentilles convergentes.

(a) (b) (c) (d)


Lentille Lentille Ménisque Symbole d’une
biconvexe plan convexe convergent lentille convergente
Fig.2 – Les lentilles à bords minces

Les lentilles à bord épais (fig.3) dont la représentation symbolique est donnée par
la figure 3d transforment un faisceau incident parallèle en faisceau divergent. Ce
sont des lentilles divergentes.

(a) (b) (c) (d)


Lentille Lentille plan Ménisque Symbole d’une
biconcave concave divergent lentille divergente
Fig.3 – Les lentilles à bords épais

122
7.2. Les conditions d’obtention d’images nettes (condition de Gauss)

Si nous plaçons une bougie au voisinage de l’axe principal d’une lentille convergente
et assez loin de celle-ci, nous obtenons une image renversée sur un écran. Cette
image est beaucoup plus nette si nous diaphragmons la lentille (le diaphragme est
une simple plaque opaque percée d’un trou rond). Elle devient moins nette si nous
écartons la bougie de l’axe principal.

Ces observations conduisent à énoncer les conditions d’utilisation d’une lentille


appelées « conditions de Gauss » et valables pour toutes les lentilles :

Conditions de Gauss :
• L’objet doit être situé dans le plan de front (plan perpendiculaire à l’axe
principal) ;

• Il doit envoyer sur la lentille des rayons peu inclinés sur l’axe principal ; d’où la
nécessité de diaphragmer la lentille.

7.3. Les foyers et les plans focaux

7.3.1. Le foyer principal image

Le foyer principal image s’obtient en envoyant sur la lentille un faisceau parallèle.


Deux cas se présentent :

• Si la lentille est convergente, le faisceau converge en un point F’ de l’axe


principal. C’est le foyer principal image et il est réel (Fig. 4) ;

• Si par contre la lentille est divergente, le faisceau diverge en semblant provenir


d’un point F’ de l’axe principal. Le point F’ est le foyer principal image et il est
virtuel (Fig. 6).

Le foyer principal objet est symétrique du foyer principal image.

7.3.2. Le foyer principal objet

Ici également, on distingue deux cas :


• la lentille est convergente : On déplace une source ponctuelle sur l’axe
principal jusqu’à obtenir un faisceau émergent parallèle. La source est alors
placée en F, appelé foyer principal objet de la lentille et il est réel (Fig. 5).
• la lentille est divergente : on part d’un faisceau convergent en un point de
l’axe principal de la lentille. On déplace la lentille jusqu’à trouver le point F
de l’axe principal tel que le faisceau émergent soit parallèle. Le point F est
le foyer principal objet et il est virtuel (Fig.7).
123
Ce qui précède peut être synthétisé dans le tableau ci-après :

Foyer Foyer
Type de
principal principal Figure correspondante
lentille
image objet
La lentille est Le foyer
convergente principal
image F’ est
réel

Fig.4
La lentille est Le foyer
convergente principal objet
F est réel

Fig.5
La lentille est Le foyer
divergente principal
image F’ est
virtuel

Fig.6
La lentille est Le foyer
divergente principal objet
F est virtuel

Fig.7

Remarque :
Pour chaque lentille, F et F’ sont symétriques par rapport au centre optique O.

124
7.3.3. La distance focale

Si on oriente l’axe principal dans le sens propagation de la lumière, le centre


optique étant pris comme origine, la mesure algébrique est appelé distance
focale de la lentille. Comme par convention, on oriente l’axe principal dans le sens
de la propagation de la lumière. Le centre optique est pris comme origine, on a

De cette manière, la distance focale est :


• Positive pour une lentille convergente ;
• Négative pour une lentille divergente ;

7.0.4. Les foyers secondaires et les plans focaux

Les foyers secondaires et les plans focaux sont obtenus en envoyant sur une lentille
un faisceau parallèle, mais non parallèle à l’axe principal.

• Pour une lentille convergente, le faisceau converge en un point , situé


dans le plan de front passant par F’ et appelé plan focal image. (Fig. 8).

• Pour une lentille divergente ; le faisceau diverge en semblant provenir d’un


point du plan focal image. Ce point est appelé foyer secondaire image
(Fig.9).

On trouve la position de en traçant le rayon incident passant par O et appartenant


au faisceau. Ce rayon, qui n’est pas dévié rencontre le plan focal objet en . C’est
le support de ce rayon qu’on appelle axe secondaire de la lentille.

On définit de la même manière le plan focal objet d’une lentille comme étant le plan
de front passant par le foyer objet. Ce plan contient les foyers secondaires objets.

• Tout faisceau incident passant par un foyer secondaire est transformé par
la lentille en un faisceau parallèle, mais non parallèle à l’axe principal ;

• Le faisceau émergent est parallèle à l’axe secondaire passant par le foyer


secondaire concerné (Fig. 10 et Fig. 11).

125
Dans ce tableau, voici la synthèse :

Type de Foyers secondaires


Figure correspondante
lentille (image/ objet)
La lentille est
convergente

Fig.8 Le foyer secondaire image


La lentille est est situé dans le plan
divergente focal image

Fig.9
La lentille est
convergente

Le foyer secondaire objet


Fig.10 est situé dans le plan
focal objet
La lentille est
divergente

Fig. 11

126
En conclusion :

• Les foyers secondaires (objets ou images) sont situés dans les plans focaux
(objets ou images).
• Tout faisceau incident parallèle (non parallèle à l’axe) émerge de la lentille
en formant un faisceau constitué de rayons dont les supports passent par le
foyer secondaire image situé à l’intersection du plan focal image et de l’axe
secondaire parallèle au faisceau incident.
• Tout faisceau incident formé de rayons dont les supports passent par un
foyer secondaire objet est transformé par la lentille en un faisceau parallèle
à l’axe secondaire passant par le foyer secondaire concerné.
• Les plans focaux sont réels dans le cas d’une lentille convergente, virtuels
dans le cas d’une lentille divergente.

127
SEMAINE 4
LES LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE -ENERGIE

7. LES LENTILLES SPHERIQUES MINCES (suite)

7.4. La marche d’un rayon lumineux à travers une lentille

Si on veut trouver la direction prise par un rayon lumineux SI à la sortie d’une lentille,
une méthode consiste à tracer l’axe secondaire parallèle à SI. Cet axe coupe le plan
focal image en . Pour obtenir le rayon émergent, il suffit de joindre I et .
(Fig. 12)

Remarques :
• On pourrait obtenir le rayon émergent en procédant autrement (Fig. 13):
on trace le rayon passant par F et parallèle à SI qui émerge de la lentille
parallèlement à l’axe principal.
• Pour trouver l’image d’un point A situé sur l’axe principal, il suffit de tracer
la marche d’un rayon quelconque issu de A. Son image A’ est à l’intersection
du rayon émergent avec l’axe principal.

Lentille convergente Lentille divergente

Fig. 12– Marche d’un rayon lumineux (première méthode)

Fig. 13 - Marche d’un rayon lumineux (deuxième méthode)


128
SEMAINE 4
ENERGIE

1. L’ENERGIE
L’énergie (du grec force en action) est ce qui permet d’agir : sans elle , rien ne se
passe, pas de mouvement, pas de lumière, pas de vie !

Au sens physique, l’énergie caractérise la capacité à modifier un état, à produire un


travail entraînant du mouvement, de la lumière, de la chaleur.

1.1. Les systèmes et l’énergie

Un système est constitué par l’objet ou l’ensemble des objets que l’on a choisi
d’étudier. Le reste de l’univers est l’extérieur2 . D’une façon générale, on dit qu’un
système possède de l’énergie quand il peut fournir du travail au milieu extérieur. Le
travail apparaît donc comme un mode de transfert d’énergie. L’énergie se mesure
dans la même unité que le travail.

Unité d’énergie

L’unité S.I est le joule (J)


Multiples: kilojoule (1 kJ=1000 J) ;
mégajoule (1 MJ=1000000 J) ;
A l’échelle des constituants de l’atome, on utilise l’électron-volt (symbole eV

1.2. L’énergie mécanique

Que ce soit à l’échelle macroscopique, un système possède de l’énergie mécanique


qui se présente sous forme d’énergie cinétique et d’énergie potentielle. Même à
l’échelle microscopique, la matière possède son énergie interne (cinétique et de
l’énergie potentielle).
2 Prunet R., 1996, Physique Instrumentale, Premières, 1, Dunod, p.7

129
1.2.1. L’énergie cinétique

a. Définition

On appelle énergie cinétique, l’énergie qu’un corps possède à cause de sa vitesse.


C’est donc l’énergie d’un corps associée à son état de mouvement par rapport à un
référentiel donné.

Exemple : L’énergie que possède une automobile animée d’une grande vitesse est
une énergie cinétique; elle est due au mouvement.

b. Expression de l’énergie cinétique d’un corps en mouvement de translation

L’énergie cinétique est proportionnelle à la masse du corps et au carré de sa vitesse.

Elle s’écrit : , avec Ec en joules (J), m en kilogrammes (kg), V en mètre


par seconde (m/s).

1.2.2. L’énergie Potentielle

Quelques types d’énergie potentielle

a. Energie potentielle de pesanteur

L’énergie potentielle de pesanteur d’un objet est l’énergie que possède cet objet
du fait de sa position par rapport à un état de référence.

b. Energie potentielle élastique d’un arc ou d’un ressort tendu

C’est l’énergie qui se manifeste lorsqu’ils se détendent. Cette énergie peut


être communiquée à une bille et la mettre en mouvement (transfert d’énergie
potentielle en énergie cinétique)

cEnergie potentielle électrique

C’est l’énergie qui se manifeste lorsque deux supports de même charge ou de


charges différentes sont en présence.
130
On définit l’énergie potentielle d’un système comme étant l’énergie associée aux
positions relatives des différentes parties de ce système en interactions entre elles.
Elle est liée à une interaction qui a le potentiel (d’où le nom) de se transformer en
énergie cinétique.

1.3. L’énergie d’agitation microscopique

L’énergie d’agitation microscopique d’un corps est l’énergie qui s’y trouve
emmagasinée, en raison de sa température, sous forme d’énergie cinétique
microscopique. Cette énergie augmente lorsque la température du corps
augmente.

1.4. Les énergies chimiques et nucléaires

a. Energie chimique :
Dans une automobile, la réaction chimique de combustion du carburant permet
le fonctionnement du moteur: le système (carburant+dioxygène) se comporte
comme un réservoir d’énergie chimique. Au cours d’une réaction chimique, les
liaisons entre les atomes des réactifs sont modifiées pour donner naissance aux
produits de la réaction: l’énergie chimique du système, emmagasinée au niveau
des liaisons chimiques varie dans ce cas.

b. Energie nucléaire

Au cœur d’un réacteur nucléaire, certains noyaux atomiques disparaissent tandis


que d’autres se forment. Ces réactions nucléaires mettent en œuvre de l’énergie
emmagasinée par les noyaux au niveau des liaisons entre nucléons ou énergie
nucléaire. L’énergie nucléaire varie au cours des réactions nucléaires.

1.5. La conservation de l’énergie

1.5.1. Les transferts énergétiques

Lorsque deux systèmes S1 et S2 interagissent de telle façon que leurs énergies


subissent des variations de signes contraires, on dit qu’il y a transfert de l’énergie

131
de l’un des systèmes vers l’autre. On dit que le transfert est effectivement reçu par
le système dont l’énergie augmentent, et effectivement fourni (ou cédée) par le
système dont l’énergie cinétique diminue.

1.5.2. Principe de conservation de l’énergie


Système isolé
Un système est « énergétiquement isolé » lorsque les transferts énergétiques entre
ce système et l’extérieur sont nuls ou négligeables.

Enoncé du principe
L’analyse de l’évolution des systèmes en ce qui concerne l’énergie repose sur le
principe suivant que nous admettons sans démonstration : « l’énergie d’un système
énergétiquement isolé se conserve au cours du temps »

Variations d’énergie et transfert


Il faut considérer le système S d’énergie E recevant effectivement le transfert
énergétique : transfert reçu (Tr), d’une part, fournissant effectivement le transfert
énergétique transfert fourni (Tf ), d’autre part, et n’étant engagé dans aucun autre
transfert d’énergie.

1.5.3. Convertisseurs et réservoirs d’énergie


Partons d’un exemple : un ventilateur qui fonctionne grâce au courant électrique
du secteur reçoit un travail électrique. Ce ventilateur met l’air en mouvement et
lui communique l’énergie cinétique. Il convertit le travail électrique qu’il reçoit en
travail mécanique : le ventilateur est donc un convertisseur d’énergie.
Un réservoir d’énergie est un système S qui :

• reçoit un transfert énergétique d’un système S1 pour emmagasiner une


forme d’énergie.
• consomme une forme d’énergie qui s’y trouve emmagasinée pour fournir
un transfert à un système utilisateur S2.

132
SEMAINE 5
ENERGIE

1.6. Les sources d’énergie

1.6.1. Définition

C’est l’ensemble des réserves naturelles d’une forme d’énergie donnée.

1.6.2. Les sources d’énergie extraites du sous-sol :

- Ce sont les sources dites « fossiles » constituées de combustibles carbonés


extraits du sous-sol (pétrole, charbon, tourbe, lignite anthracite, hydrocarbure
gazeux, etc.)

- C’est la source nucléaire constitué par les réserves de métal d’uranium (U), utilisé
dans les centrales thermiques nucléaires pour produire l’énergie lors de réaction
de « fission ». Il faut noter que l’énergie nucléaire se trouve emmagasinée sous
un volume très faible, exemple: une pastille3 de 10 g de dioxyde d’uranium peut
produire autant d’énergie électrique que 140 kg de pétrole.

1.6.3. Les sources d’énergie renouvelables

Une énergie renouvelable est une source d’énergie qui se renouvelle assez
rapidement pour être considérée comme inépuisable à l’échelle de l’homme.

a. Les sources hydrauliques

• Les lacs et les cours d’eau

Les usines hydroélectrique de haute ou moyenne chute produisent de l’énergie


électrique grâce aux réservoirs de barrage édifiés en montagne; l’énergie se trouve
emmagasinée par ces derniers sous formes d’énergie potentielle de pesanteur
(Terre -eau de retenue).

• Les marées

Dans certains pays situés près des mers, les installations marémotrices utilisent
l’énergie cinétique de l’eau de mer pour produire de l’énergie électrique.

3 Dans le domaine de l’énergie nucléaire, une pastille est un cylindre d’oxydes d’uranium ou
d’oxyde d’uranium et de plutonium d’environ 0,8 cm de diamètre et d’une dizaine de gram-
mes, constituant l’élément de base du combustible nucléaire utilisé dans les réacteurs à eau
légère (réacteurs à eau sous pression ou réacteurs à eau bouillante).(Wikipedia)
133
b. La biomasse
L’énergie chimique emmagasinée dans les plantes au cours de la photosynthèse
peut être utilisée lors de la combustion du bois, de l’éthanol, du « diester », etc. La
source est constituée par culture. On utilise également la combustion de différents
déchets.

c. La source solaire

L’énergie rayonnée par le soleil a pour origine les réactions nucléaires qui se
produisent en son sein. Il existe deux modes d’utilisation de l’énergie solaire :
• mode thermique: dans ce mode, le rayonnement est concentré par un
ensemble de miroirs sur une chaudière. L’énergie est ensuite convertie en
énergie électrique.
• mode photovoltaïque: L’énergie du rayonnement solaire est directement
convertie en énergie électrique dans les cellules photovoltaïques.

d. La Source éolienne

Dans un aérogénérateur (c’est un générateur qui produit du courant électrique à


partir de l’énergie cinétique du vent), le vent met en rotation une hélice couplée à
un alternateur afin de produire l’énergie électrique.

La limitation de la consommation de carburant et l’utilisation d’énergies propres ;


sont indispensables pour préserver l’environnement de la terre et la santé de
ses habitants. Nous présentons dans le tableau ci-dessous, les avantages et / ou
inconvénients de quelques types d’énergies.

Type
Exemples Agent Avantage/Inconvénient
d’énergie
Electrique Les batteries, L’eau • Energie infinie,
Les barrages • Pas de pollution,
hydro- électriques • Excellent rendement
• Impact sur le paysage
Fossile Essence, mazout Essence,… • Energie infinie,
• Zéro pollution,
• Faible rendement,
• Coût élevé des panneaux.
Musculaire Soulever un corps Le corps • Energie limitée ;
(humain) • Pas de pollution.
134
Nucléaire Les éléments • Ressource quasi infinie,
chimiques • Quantité d’énergie produite ;
• Dangerosité du nucléaire ;
• Combustible radio actif ;
• Production de déchets
radioactifs qui le restent pendant
des milliers d’années.
Eolien Production Vent • Energie infinie,
d’électricité par • Pas de pollution ;
les centrales • Rendement moyen ;
éoliennes • Impact sur le paysage.
Solaire Cellules Les rayons • Pas d’impact sur le paysage
photovoltaïques solaires • Energie infinie

1.7. Transfert d’énergie


1.7.1. Transfert par le travail

a) Le travail mécanique

Exemple : L’effort d’un tireur à l’arc qui bande ce dernier consomme de l’énergie
chimique stockée dans ses muscles ; la déformation de l’arc confère à celui-ci une
énergie potentielle élastique : il y a transfert d’une partie de l’énergie chimique de
l’archer vers l’arc. Les forces exercées par ses mains sur l’arc assurent ce transfert :
elles effectuent un travail mécanique.

Le travail mécanique est un transfert d’énergie réalisé par les forces et dont l’effet
est de modifier la forme de l’objet et/ou sa position par rapport à un référentiel
donnée, et/ou sa position par rapport à ce référentiel.

b) le travail électrique

Exemple: une pile électrique est reliée à une lampe par des fils conducteurs. De
l’énergie chimique est consommée dans une pile. Un courant électrique prend
naissance et circule dans la lampe. Il assure un transfert d’énergie de la pile vers
la lampe. Les forces électriques qui s’exercent sur les électrons de conduction
fournissent un travail électrique au système utilisateur (lampe).

Le travail électrique est un transfert d’énergie assurée par le courant électrique.


Le travail électrique se note Wé.
L’unité S.I du travail (ou énergie) électrique est le joule (J).
Autre unité utilisée: le kilowattheure (1Kwh =3 600000 J = 3,6. 106 J).
135
1.7.2. Transfert par la chaleur

a) Les deux manifestations de la chaleur

1°) Variation de la température

Si on place une tasse de thé (à 80°C par exemple) sur la table, la température du
thé diminue jusqu’à atteindre la température de la pièce, puis n’évoluent plus :
le thé refroidit. Lorsque le thé refroidit, son énergie d’agitation microscopique
diminue. Une partie de cette énergie est transférée à l’air ambiant. Cette forme de
transfert d’énergie est appelée chaleur. Lorsque deux systèmes échangeant de la
chaleur atteignent la même température, le transfert cesse: on parle de l’équilibre
thermique.

2°) Changement d’état

La chaleur se manifeste aussi lorsqu’un corps (glace par exemple) passe de l’état
solide à l’état liquide. Dans ce cas, la chaleur ne se manifeste pas par la variation de
température. Une fois que tout le solide est passé de l’état solide à l’état liquide,
la température peut à nouveau augmenter. Le changement d’état physique se fait
à température constante.

b) Chaleur et température

Soit deux systèmes en contact S1 et S2 de températures respectives θ1 et θ2 (θ1 θ2).


On appelle chaleur, le transfert d’une partie de l’énergie d’agitation microscopique
de S1 vers S2, résultant de leur différence de température.

N.B :
• La température d’un corps recevant de la chaleur n’augmente pas
nécessairement.
• Un système dont la température croît ne reçoit pas nécessairement de la
chaleur. (Exemple: un fil tordu plusieurs fois au même endroit devient brûlant;
il ne reçoit pas de la chaleur mais du travail mécanique).

c) Expression de la chaleur reçue

La chaleur Q , conventionnellement reçue par un système homogène ne subissant


pas de changement d’état, est donnée par la relation :
où :
Q est la chaleur conventionnellement reçue en joules (J), m est la masse du corps
136
en kilogrammes (kg), θi est la température initiale (en °K), θf est la température
finale (en °K) et c est la capacité thermique (en J/kg/°K).

Si le système subit un changement d’état, la chaleur Q conventionnellement reçue


par le corps est donnée par la relation : où : Q est la chaleur (J), m est
la masse changeant d’état (en kg) et , la chaleur latente massique (en J/kg).

d) La conduction thermique

1° Expérience

Des bouchons ou des graines sont collés à la bougie le long d’une barre métallique.
Si on chauffe à la flamme de la bougie l’extrémité libre de la barre, les bouchons se
décollent les uns après les autres. Les plus proches de l’extrémité chauffée tombent
les premiers, mettant ainsi en évidence l’élévation progressive de la température
d’une extrémité à l’autre de la barre. On dit que la barre métallique conduit la
chaleur ou que le métal est conducteur thermique.

2° Définition

La conduction thermique est un transfert d’énergie d’agitation microscopique au


sein même d’un milieu, des régions où règne la température la plus élevée vers les
régions de température plus basses.

3° Bons et mauvais conducteurs thermiques

Des tiges constituées des matériaux différents sont fixés verticalement sur un même
récipient. Des index sont collés à la vaseline sur ces tiges. Versons de l’eau chaude
dans le récipient. Les index chutent à des instants différents, ce qui met en évidence
les différences de « conductivités thermiques » entre les matériaux utilisés.

Les métaux, bons conducteurs de l’électricité, sont aussi de bons conducteurs


thermiques. Les deux propriétés sont dues à la présence d’électrons de conductions
dans la matière. Les isolants électriques solides ou liquides sont aussi de mauvais
conducteurs thermiques, c’est la même chose pour les gaz.

1.7.3. Transfert par rayonnement et par convection


a. Transfert par rayonnement
La température d’un objet exposé au soleil augmente par absorption du
rayonnement solaire. Le transfert énergétique correspondant, du soleil à l’objet,
est qualifié de transfert par rayonnement.
137
L’eau d’un verre placé dans un four à micro-onde est portée à ébullition au bout
de quelques instants, une onde électromagnétique de fréquence 2,46 x 109 Hz,
produite par un générateur approprié est absorbée par l’eau dont elle provoque
l’échauffement et l’ébullition.

Remarque : la notion de fréquence sera abordée en classe terminale

Définition

Le transfert énergétique par rayonnement d’un système S1 à un système S2 résulte


de la production par S1, de la propagation puis de l’absorption par S2 d’ondes de
même nature que les ondes lumineuses, les ondes électromagnétiques. On note
Wray le transfert par rayonnement.

b. Transfert par convection

Si on chauffe l’eau contenue dans un tube coudé, celle-ci se met en mouvement.


On appelle mouvements de convection ces mouvements, provoqués indirectement
au sein d’un fluide par les différences de température entre des points. Dans son
mouvement, le fluide transporte son énergie d’agitation microscopique. C’est le
transfert par convection.

On définit alors le transfert énergétique par convection au sein d’un fluide comme
transport, lors de mouvement de convection de ce fluide, de son énergie d’agitation
microscopique.

Le mouvement de convection s’observe aisément dans de l’eau qui bout.

Applications

• Les mouvements de convections dans l’atmosphère permettent à un


parachutiste de s’élever dans l’air.

• Le chauffage d’une pièce par un radiateur est assuré par le mouvement de


convection de l’air.

138
SEMAINE 6
ENERGIE

1.8. Les chaînes énergétiques

a. Définition de la chaîne énergétique

Une chaîne énergétique est une suite de convertisseurs ou de réservoirs d’énergie


permettant de transformer un type d’énergie donné en un autre type d’énergie
mise en réserve, ou en un transfert utilisable.

Exemple d’une chaîne énergétique : de l’usine hydroélectrique à l’usine


électrochimique.

- L’eau du barrage constitue avec la Terre un réservoir d’énergie potentielle


de pesanteur ;
- Une partie de l’énergie mécanique du système (Terre+eau) est convertie
en travail électrique par des turbines et des alternateurs de l’usine
hydroélectrique ;
- Les transformateurs puis les redresseurs de l’usine électrochimique
convertissent une partie du travail électrique qu’ils reçoivent des alternateurs
en travail électrique fourni aux cuves à électrolyse : ils transforment une
tension alternative en une tension continue nécessaire à l’électrolyse.
- Une partie du travail électrique reçue par les cuves est emmagasinée sous
forme d’énergie chimique lors de la production d’aluminium

139
b. Rendement d’une chaîne énergétique

Définition du rendement

Le rendement η d’un convertisseur est défini par l’expression

Pour un convertisseur ou un réservoir qui fonctionne de la même façon en


permanence, son rendement est le même quelque soit la durée de fonctionnement
considérée. En divisant dans l’expression précédente le numérateur et le
dénominateur par la durée de fonctionnement, on obtient l’expression du
rendement en fonction des puissances transférées (ou consommées ou de
stockage), on a :

Au cours d’une conversion d’énergie, il y a toujours une perte.

Le rendement d’un convertisseur peut s’exprimer à partir des travaux (transferts


d’énergie) ou des puissances.

L’essentiel à retenir :
Principaux transferts énergétiques (J) Un transfert d’énergie par la chaleur est associé à :
- Travail mécanique Wm ; - Une variation de température :
- Travail électrique Wé ;
- chaleur Q ;
- Un changement d’état à température
- Rayonnement Wray ;
constante
- Convection.

Le rendement d’un convertisseur est ( )

140
SEMAINE 6
LES LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE (suite)

LES LENTILLES SPHERIQUES MINCES (suite 1)

7.5. Construction de l’image d’un objet

Soit à construire l’image A’B’ donnée par une lentille d’objet AB situé dans un plan
de front. A est sur l’axe principal.

L’image A’B’ est aussi dans un plan de front. A’ est sur l’axe principal. Il suffit donc
de construire B’.A’ est la projection orthogonale de B’ sur l’axe principal. Pour
déterminer B’, il suffit de tracer deux rayons. On pourra choisir parmi les trois
suivants :
• un rayon issu de B, parallèle à l’axe principal, émerge de la lentille en passant
par le foyer image F’ ;
• un rayon issu de B, passant par le centre optique O, traverse la lentille sans
être dévié ;
• un rayon issu de B, passant par le foyer objet F, émerge de la lentille
parallèlement à l’axe principal.

Voici la procédure pour construire la marche d’un faisceau lumineux issu d’un
point objet :
• D’abord, tracer deux rayons d’un faisceau divergent ayant pour le sommet
le point considéré, jusqu’à leur rencontre avec la lentille ;
• Ensuite, joindre les deux points de rencontre à l’image du point ;
• Enfin, hachurer les parties réelles du faisceau (voir exercice résolu à la fin
de cette partie en rapport avec les lentilles minces).

Selon le type de lentille, la nature et /ou la position de l’objet, on détermine la


nature, la position et/ou la grandeur de l’image comme le montre le tableau ci-
dessous.

141
Caractéristiques de
Nature et /
Type de l’image : nature,
position de Figure correspondante
lentille position et/ou grandeur
l’objet de l’image
Lentille L’objet (réel) Fig. 14 L’image est :
convergente est situé au- • Réelle
delà de F • Renversée
• Plus grande ou plus
petite que l’objet
suivant la position de
l’objet (ici, plus petite)

Lentille L’objet (réel) Fig. 15 L’image est :


convergente est situé • virtuelle
entre F et O • Droite
• Plus grande que l’objet

Lentille L’objet est Fig. 16 L’image est :


convergente virtuel • réelle
• droite
• plus petite que l’objet

Lentille L’objet est Fig. 17 L’image est :


divergente réel • virtuelle
• Droite
• Plus petite que l’objet

Lentille L’objet Fig. 18 L’image est :


divergente (virtuel) est • réelle
situé entre F • Droite
et O • Plus grande que l’objet

Lentille L’objet Fig. 19 L’image est :


divergente (virtuel) est • virtuelle
situé au- • Renversée
delà de F • Plus grande ou plus
petite que l’objet
suivant la position de
l’objet (ici, plus grande)
142
 Cas d’un objet à l’infini

Un objet est considéré comme étant à l’infini lorsqu’il est très éloigné de la lentille.
Chaque point de l’objet envoie sur la lentille un faisceau cylindrique. L’image de
l’objet se forme donc dans le plan focal image (voir fig. 20)

Fig. 20 – Image d’un objet à l’infini et diamètre


apparent

Un point d’un objet, pour être vu, doit envoyer au moins un pinceau lumineux vers
la pupille. L’ensemble des rayons issus de l’objet, et entrant dans l’oeil, est enfermé
dans un cône dont le sommet est la pupille et la base la partie visée de l’objet.

L’image A’B’ est renversée. Elle a pour grandeur A’B’= OF’.tg . Si α est petit et
exprimé en radians), l’expression précédente devientA’B OF’.

L’angle α est appelé diamètre apparent de l’objet.

7.6. Les formules des lentilles minces

7.6.1. La formule de position ou de conjugaison

A l’aide de trois rayons particuliers, on construit l’image A’B’ d’un AB et on obtient


la formule suivante :

OA est la distance objet


Où OA’ est la distance image
OF’ est la distance focale

143
Démontrons cette formule en nous servant de la figure ci-dessous

Une lentille convergente donne d’un objet AB une image A’B’. La construction de
A’B’ a été faite à l’aide des 3 rayons particuliers (fig. ci-dessus)

Orientons l’axe principal (x’Ox) dans le sens de propagation de la lumière.


Considérons également l’axe y’Oy. Les triangles MOF’ et MNB sont homothétiques
de même que les triangles ONF et MNB. Nous pouvons écrire :

Or, . Donc

Nous pouvons également écrire (les triangles ONF et MNB sont homothétiques) :

Or et . Donc

En divisant membre à membre les relations et , il vient :

D’où la formule

144
Cette relation, établie dans un cas particulier, s’applique quelles que soient la
nature de la lentille , la position et la nature de l’objet.
Si l’objet est réel, A est à gauche de la lentille, donc . Si l’objet est virtuel,

. De même, si l’image est réel, . Si elle est virtuelle, .

dans le cas d’une lentille convergente et dans le cas d’une lentille


divergente.

7.6.2. La formule de grandissement

Le grandissement d’une lentille est le rapport , grandeur de l’image sur grandeur


de l’objet.

En appliquant les notions de mathématiques relatives au théorème de Thalès et de


similitudes, on obtient l’expression suivante :

• Si le grandissement est positif, l’image a le même sens que l’objet. On dit qu’elle
est droite ;

• Si le grandissement est négatif, l’image et l’objet ont des sens contraires. On dit
que l’image est renversée.

145
SEMAINE 7
ENERGIE –PUISSANCE

1.9. La gestion des ressources énergétiques

L’énergie thermique intervient très souvent dans les transformations d’énergie.


Malgré le principe de conservation de l’énergie, on remarque que toutes les
énergies ne sont pas économiquement équivalentes. A travers les exemples
suivants, on découvre ce que devient l’énergie thermique dont il est question
dans la chaîne de transformation d’énergie. On découvre également le risque
énergétique d’épuisement, une série de nuisances lors de la circulation routière,
les critères de choix.

1.9.1. Le devenir de l’énergie thermique

• Le transport ferroviaire
La poussée du moteur d’un train qui voyage sur un terrain horizontal a comme
unique but de compenser les forces de frottement (de l’air traversé par le train,
des axes des roues dans leur logement, du contact des roues avec le rail) qui
augmentent l’énergie thermique des matériaux. Cette énergie est économiquement
perdue mais elle ne l’est pas au sens physique du terme. L’énergie thermique est
difficilement récupérable pour la transformer en une autre source d’énergie.

• Le freinage des automobiles


Une automobile qui roule à une vitesse quelconque (ex :100 km/h) possède une
énergie cinétique. Lorsqu’elle freine pour finalement s’arrêter, les plaquettes de
freins frottant sur les disques s’échauffent. Il n’est pas possible de conserver cette
énergie thermique pour la transformer plus tard en énergie mécanique. Cette
transformation se ferait avec un rendement économique médiocre car il faut une
machinerie complexe. La chaleur apparue par freinage va se communiquer par
conduction aux matériaux environnants et pour retrouver la vitesse de 100km/h,
il lui (l’automobile) faudra à nouveau consommer l’énergie chimique de son
carburant.

• Le chauffage des habitations


La plupart des moyens de chauffage utilisent une énergie chimique (fioul, gaz) ou
de l’énergie électrique. Toutes ces énergies sont transformées en chaleur :

 dans les chaudières (pour le fioul et le gaz) ou

 dans les radiateurs électriques (pour l’électricité).

146
L’isolation thermique d’une maison n’étant jamais parfaite et il est à certains
moments nécessaire d’ouvrir les fenêtres. De cette manière, cette énergie
thermique est bien sûr économiquement perdue mais ne l’est pas physiquement.

• Les machines thermiques


On sait que ces machines ne transforment qu’une partie de l’énergie calorifique (la
chaleur) en travail mécanique, le reste de la chaleur étant cédée à la source froide.
Cette dernière énergie thermique est économiquement perdue si elle est envoyée
vers l’eau d’un fleuve ou vers l’atmosphère. Toutefois, des efforts sont faits pour
valoriser cette énergie en l’utilisant par exemple pour le chauffage de quartiers
urbains ou de serres qui seraient relativement proches des centrales.

N.B. : La notion de serre sera approfondie en classe terminale.

1.9.2. Epuisement des ressources, énergies renouvelables

L’énergie est à la base de toutes les activités humaines. Nous en avons besoin
pour nous nourrir, nous déplacer, nous chauffer, nous distraire, faire fonctionner
les industries et les commerces. La consommation d’énergie augmente partout
mais surtout dans les pays en voie de développement qui en ont besoin pour
s’industrialiser, augmenter leur niveau de vie et entretenir leur population
croissante.

On estime que, sur le rythme actuel de consommation, les énergies s’épuiseraient


comme suit :

Type et Source Energies fossiles Autre énergie


d’énergie Pétrole Le gaz naturel Le charbon l’uranium

Date d’épuisement 2042 2050 2030 Il s’épuise au fur et à


(dans 30 ans, mesure
depuis 2012)

L’humanité se tournera vers les énergies renouvelables quasi toutes dérivées du


soleil soit directement sous forme de lumière et de chaleur, soit indirectement
via les cycles incessants de l’eau, du vent ou de la biomasse du monde végétal. En
dépit de son exploitation difficile, il existe une autre énergie non renouvelable : la
géothermie. Elle consiste en l’exploitation de la chaleur du sous-sol terrestre. La mise
en œuvre de cette énergie n’est réalisable que dans certaines zones volcaniques;
les projets de forage de l’eau à de grandes profondeurs étant techniquement et
économiquement non rentables.

147
1.9.3. La circulation routière

Depuis que HENRY FORD (en 1908) eut recours à la production d’automobile à la
chaîne, le parc automobile n’a cessé de croître : la voiture est devenue le moyen
de transport le plus utilisé dans les sociétés économiquement avancées. A côté de
leur décor, une série de nuisances sont occasionnées par ces engins à moteur. Il
s’agit notamment :
• Les moteurs sont bruyants. On peut atténuer ce bruit par le pot
d’échappement qui réduit considérablement le niveau sonore ;
• Les gaz d’échappement sont toujours chauds : il s’agit d’une fuite d’énergie
qu’a fournie la combustion ;
• Les gaz d’échappement sont nocifs et ont un impact sur l’environnement.
En effet, la combustion des produits pétroliers dans les moteurs thermiques
génèrent des produits secondaires en petite quantité, tous réputés toxiques :
le monoxyde de carbone (NO), les oxydes d’azote (NOx), et les hydrocarbures
imbrulés (HC). Ces gaz produits peuvent être éliminés en grande partie par
un pot d’échappement catalytique fonctionnant correctement. Le recours
à la voiture électrique a été une des voies de solution. L’énergie chimique
d’une source d’énergie (c’est une pile =un accumulateur) se transforme en
énergie de mouvement, au moyen d’un moteur électrique. Cela présente
deux avantages : il n’y a plus de passage par l’énergie thermique dans la
chaîne de transformations d’énergies, le niveau sonore est très réduit et il
y a absence de tout gaz d’échappement et pour ces deux dernières raisons
précède, on l’appelle la voiture propre.

Malheureusement là aussi, des inconvénients persistent : la durée de recharge


de l’accumulateur, le niveau de puissance, l’énergie qui permet de charger
l’accumulateur provient d’une centrale électrique pouvant à son tour être alimentée
en produits pétroliers.

Les moteurs thermiques ont beaucoup d’inconvénients. On reproche généralement


aux moteurs à essence et autres moteurs thermiques d’être bruyants, de consommer
une énergie non renouvelable et par-dessus tout de polluer l’atmosphère. Mais on
ne peut pas la supprimer. N’est-elle donc pas un mal nécessaire ?

1.9.4. Les moyens de transports : critères de choix

Toutes les personnes ont besoin quotidiennement de se déplacer. Quels critères


devraient-ils guider le choix de l’un ou l’autre moyen de transport parmi une série
qui est à notre disposition ? Parlons des cinq critères ci-dessous :
• Le critère énergétique : pour ce critère, il est question de prendre en
considération la chaîne de transformation d’énergies à partir d’une énergie

148
primaire donnée (combustibles fossiles, uranium, hydroélectricité).
Les travaux de Vautelet (2001) ont montré que le coût énergétique par
passager sur 100 km parcourus est plus faible pour le train à grande vitesse
(TGV) comparativement aux deux autres moyens de transport (la voiture à
essence et l’avion airbus);
• Le critère financier : il s’agit d’un critère très prégnant, au point de vu
individu. Il faudrait comptabiliser, pour le prix d’un voyage en automobile
outre la consommation de carburant, l’amortissement de l’achat du véhicule,
les taxes, les frais d’assurance et d’entretien, le coût collectif variable en
rapport avec l’entretien des routes, des voies ferrées et des aéroports.
• Le critère de sécurité : tout mode de déplacement (à pied, à vélo, en auto,
en train, en avion) comporte un certain risque qu’il est difficile d’évaluer de
manière objective. Les enquêtes montrent que les accidents de train ou de
l’avion sont rares, par contre la route tue tous les jours des populations ;
• Critère de confort : les longs déplacements quotidiens vers le lieu de
travail accroissent la fatigue. Ainsi, on voit que des navretteurs préfèrent le
train par rapport à l’automobile malgré qu’elle permette une plus grande
flexibilité dans les trajets et les horaires. De même, malgré la nuisance zéro
en terme de coût financier, un trajet à vélo est souvent délaissé au profit
de l’automobile.
• Les critères d’environnement : les gaz d’échappement des voitures à moteur
thermique sont reconnus comme une cause majeure de dégradation de la
qualité de l’air. Les voies de transport sont aussi perçues comme des atteintes
au paysage et à la tranquillité. C’est pourquoi on voit des populations locales
s’opposer à une nouvelle autoroute, à un nouveau tracé de TGV ou encore
à l’aménagement d’un nouvel aéroport.

Pour conclure, on voit que le choix d’un moyen de transport devrait tenir compte
d’un large ensemble de critères parfois non quantifiables. De plus, la politique des
gouvernements a une part dans les choix que vont opérer les individus.

1.9.5. Pistes de réflexion pour éviter le gaspillage énergétique.

Ce sujet est destiné à faire objet d’une discussion détendue et fouillée entre
les élèves. C’est un exercice d’entraînement et de raisonnement logique où les
interventions des élèves seront exploitées et soutenues par l’enseignant. Il est hors
de question d’en faire une évaluation sommative (interrogation ou examen).

149
2. LA PUISSANCE

Lorsqu’on considère le travail effectué dans un temps plus ou moins long, on


introduit la notion de puissance.

Unités de puissance

L’unité SI de puissance est le watt (W). Un watt est la puissance d’une force qui
effectue un travail de 1 joule pendant une seconde. A part le watt, on utilise
souvent ses multiples comme :

 le kilowatt (kW) : 1 kW= 103 W ;


 le mégawatt(MW) : 1 MW= 106 W ;
 le gigawatt (GW) : 1 GW = 109 W.

Signalons que dans l’industrie, on utilise encore le cheval (ch) : 1 ch ≈ ¾ kW

On distingue deux types de puissance : la puissance moyenne et la puissance


instantanée.

• Par définition, la puissance moyenne est donc le quotient du travail effectué par
la force par le temps mis pour l’effectuer. Elle s’exprime comme suit :

• La puissance instantanée, quant à elle, est la puissance effectuée à un instant


t bien déterminé et non dans un intervalle de temps. On peut considérer deux
cas : le solide est en mouvement de translation ou le solide est en rotation
autour d’un axe.

• Si le solide est en mouvement de translation, on exprime la puissance


instantanée comme suit : où :

 F est l’intensité de la force appliquée en un point A d’un solide (elle


s’exprime en N)
 P est la puissance (en W) à l’instant t donné
 la vitesse (en m/s) du point A à un instant donné

• Si le solide est en mouvement de rotation autour d’un axe , on exprime la


puissance instantanée comme suit : où :
P est la puissance (en W) à l’instant t donné
150
est le moment de la force appliquée en un point A d’un solide (il
s’exprime en N.m) est la vitesse du solide à l’instant t (il s’exprime en rad par
sec)

Deux cas peuvent se présenter :


Situation Conclusion
Premier La force est Le solide est en mouvement La puissance instantanée de
cas constante rectiligne uniforme (v = la force est constante et donc
constante) égale à la puissance moyenne
Deuxième Le moment Le mouvement du solide est La puissance instantanée de
cas de la force un mouvement de rotation la force est constante et donc
est constant uniforme égale à la puissance moyenne
Les deux conclusions se démontrent facilement comme suit :

et

On donnera l’ordre de grandeur de quelques puissances comme la puissance de


l’homme, du moteur, de la voiture, …

Ordre de grandeurs de quelques puissances (nominales)

Appareil Puissance Appareil Puissance


Calculatrice 0,1 mW Lave-linge 2,5 kW
Lampe basse
30 W Homme De 10 W à 1 kW
consommation
TV LCD 150 W Moteur de voiture De 20à 60 kW
Perceuse 600 W Cuisinière électrique 6,5 kW.
Le barrage hydroélectrique de
Fer à repasser 1000 W 18 MW
Rwegura en plein fonctionnement
Fusée Ariane De 6,5.106 kW

SEMAINE 8
INTEGRATION

151
SITUATIONS D’INTEGRATION

SS PHYS A1 P2 C2 S1

SITUATION D’INTEGRATION 1

a. Situation : Feu de camp.


Un groupe de jeunes installe leur camp près de la KIBIRA de TEZA. Ainsi, pour éviter
le désagrément de l’humidité, les campeurs doivent construire une terrasse à une
hauteur de 3 mètres : cette terrasse est équipée d’un plancher et d’une balustrade
(garde-corps ou garde-escalier). Ils dorment sur la terrasse sous 4 tentes de 50 kg
chacune. Avant le campement, les tentes sont entassées à 50 m de la terrasse. Les
campeurs se partagent les tâches : Bertrand (âgé de 20 ans) et Alice (âgée de 15
ans) se proposent de tirer les tentes vers la terrasse. Bertrand, tire maladroitement
la tente sous un angle par rapport à l’horizontal, supérieur à celui qu’utilise Alice. Il
est étonné car Alice semble avoir plus de facilité à tirer la tente que lui, alors qu’il
est le plus grand. Pendant le montage ou dressage des tentes, un des campeurs est
dans une situation indélicate: une tente lui tombe dessus. Il est étonné par le fait
que la tente semble être plus pesante. A la fin de la construction, il leur faut allumer
le feu de camp ; ils disposent tout de même des objets de secours suivants : un kit
d’optique (des lentilles convergentes et divergentes, des miroirs, des prismes, une
lampe de projection, une source lumineuse, des filtres,...).

CONSIGNE :

En tant qu’élève de la 1ère année du post-fondamental, te servant des documents


ci-dessous et des concepts vus au cours, pendant 45minutes :

1. Fais une proposition aux campeurs sur la meilleure manière de parvenir à


déplacer les tentes du sol à cette hauteur sans fournir beaucoup d’efforts,
montre-le sur un schéma ;

2. Justifie l’étonnement de Bertrand et interprète l’indélicatesse de la situation


dans laquelle se trouve le campeur imprudent ;

3. Montre comment parvenir à allumer le feu de camp à partir du seul matériel


disponible.

152
SUPPORTS :

Document 2 : Document 3 : Déplacement


Document 1 :
Concentration des rayons d’un charriot

b. Eléments de réponses
Consigne 1 :
Il faut utiliser les machines simples qui sont des dispositifs permettant de réduire
l’intensité la force à exercer pour déplacer des objets et d’en modifier si besoin son
orientation.

Pour le cas présent, il faut monter soit une ou plusieurs poulies sur un dispositif
dont le schéma est le suivant :

153
Consigne 2 :
a) Le travail d’une force motrice constante non parallèle au déplacement s’obtient en
multipliant l’intensité de la composante de cette force parallèle au déplacement
(composante utile) par la longueur du déplacement. Or cette composante tient
compte de l’angle entre la direction de la force et le déplacement. Plus cet angle
est grand, plus le cosinus diminue.
W=F.l. cos θ

b) L’énergie totale du système (tente-sol) peut se répartir entre différents types


d’énergie .Lors de la chute de la tente, son énergie potentielle (liée à sa hauteur)
se transforme en énergie cinétique (liée à sa vitesse). Le campeur subit un choc
lié à l’énergie mécanique totale du système tente-sol (somme de l’énergie
potentielle et de l’énergie cinétique).

Consigne 3 :

Il expose la lentille convergente sous la lumière solaire. Le faisceau converge au


point où les campeurs doivent allumer le feu.

154
c. Grille de correction et barème de notation

Critères minima
Utilisation
Interprétation correcte correcte des outils de Présentation
de la situation la discipline ; correcte de la
Consignes copie ;
1. Propose aux
ouvriers un Commodité lors Utilisation d’un
dispositif d’acheminement du assemblage de poulies
permettant matériel et les produits au (palan, moufles) +
d’acheminer 3ème étage /1,5 Pts Schéma /2 Pts
le matériel et
les produits Justification
au troisième du choix : Effet
étage sans démultiplicateur
devoir gravir (l’effort dépensé est
les escaliers, sensiblement inférieur
justifie ton
à la charge à soulever)
choix ;
/1 Pt
Production
2. En l’absence du sans ratures
préparateur, Observation d’un objet Lentille divergente : /0,25pt
montre aux à travers les différentes l’image de l’objet
ouvriers lentilles ou distinction apparaît plus petite
comment par la forme des /0,5Pt Raisonnement
procéder lentilles/1,5Pts Lentille sans surcharge
pour réussir convergente : l’image (éléments
à ranger les de l’objet apparaît plus superflus)
lentilles par grande 0,5 Pt /0,25pt
catégorie, Présence des deux
justifie ta constructions /1,5 Pts
proposition par
des schémas
appropriés;
3. Interprète
scientifiquement Augmentation de Agitation
les sensations température (donc moléculaire /1,5 Pt
de chaleur par d’énergie interne = énergie
l’ouvrier ; Thermique) sans source de L’énergie cinétique
chaleur microscopique du
/2 Pts mercure / 2Pts
Total par critère /5 pts /9 pts /0,5 pts
Total par situation /14,5 Pts

155
SITUATION D’INTEGRATION 2

SS PHYS A1 P2 C2 S2

a. Situation : Réhabilitation d’une salle de laboratoire


Deux ouvriers sont engagés par le Lycée de la CONSCIENCE pour déplacer le matériel
et produits de laboratoire du rez-de-chaussée au troisième étage de l’immeuble
à l’occasion de la réhabilitation du local abritant le laboratoire : les travaux sont
exécutés en l’absence d’un préparateur. Parmi le matériel, il y a des lentilles, les
unes concaves, les autres convexes. Elles sont indiscernables à première vue et
sont pêle-mêle. Il y a également une verrerie dont les tubes à essai vides et d’autres
contenant du mercure. Pendant le déplacement des tubes à essai, un des ouvriers
sent une montée de la température des tubes à essai contenant du mercure, alors
qu’il n’y a aucun apport de chaleur, ce qui l’intrigue.

CONSIGNE :

En utilisant les ressources apprises en Mécanique et en Optique, sur base des


documents ci-dessous, pendant une période de 45 minutes :

1. Propose aux ouvriers un dispositif permettant d’acheminer le matériel et


les produits au troisième étage sans devoir gravir les escaliers, justifie ton
choix avec un schéma à l’appui ;

2. En l’absence du préparateur, montre aux ouvriers comment procéder pour


réussir à ranger les lentilles par catégorie, justifie ta proposition par des
schémas appropriés;

3. Interprète scientifiquement les sensations de chaleur par l’ouvrier ;

156
SUPPORTS :

Document 1 : Document 3 :
Document 2 :
Miroir concave et miroir convexe Les différentes formes d’énergie

b. Eléments de réponses
Consigne 1 :
Il faut utiliser les machines simples qui sont des dispositifs permettant de réduire
l’intensité la force à exercer pour déplacer des objets et d’en modifier si besoin son
orientation. Pour le cas présent, il faut monter soit une ou plusieurs poulies sur un
dispositif.

157
Consigne 2 :

a) Distinction par la forme

Lentille convergente: épaisse au Lentille divergente


centre et mince aux bords

b) Lecture d’un texte :


• A travers une lentille divergente, le texte apparaît plus petit et net
• A travers une lentille convergente, le texte apparaît plus grand

c) Obtention de l’image

• Lentille convergente ; F’ foyer-image • Lentille divergente ; F’ foyer-image


• Objet situé entre F et O, objet réel • Objet réel au-delà de F’
• Image : • Image :
 Virtuelle  Virtuelle
 Droite  Droite
 Plus grande que l’objet  Plus petite que l’objet

158
Consigne 3 :
Pendant le déplacement des tubes à essai, l’agitation moléculaire augmente
à cause des chocs entre les molécules d’une part et entre les molécules et les
parois du tube d’autre part. Il s’ensuit une augmentation de température. L’énergie
cinétique microscopique du mercure augmente suite à cette agitation moléculaire.
D’où sensation de chaleur.

N.B. : Le résultat dont il est question ici (l’augmentation de température qui


entraîne la sensation de chaleur) n’est pas facilement perceptible. Il faudrait
secouer fortement le tube contenant du mercure. Comme le mercure est
toxique, on évitera le contact avec le corps humain.

159
c. Grille de correction et barème de notation

Critères minima
Utilisation
Interprétation correcte Présentation
correcte des outils de
de la situation correcte de la
la discipline ;
Consignes copie ;
4. Propose aux Commodité lors Utilisation d’un
ouvriers un Production
d’acheminement du assemblage de poulies sans ratures
dispositif matériel et les produits au (palan, moufles) +
permettant /0,25pt
3ème étage /1,5 Pts Schéma /2 Pts
d’acheminer
le matériel et Justification
les produits Raisonnement
du choix : Effet sans surcharge
au troisième démultiplicateur
étage sans (éléments
(l’effort dépensé est superflus)
devoir gravir sensiblement inférieur
les escaliers, /0,25pt
à la charge à soulever)
justifie ton /1 Pt
choix ;

5. En l’absence du Observation d’un objet Lentille divergente :


préparateur, à travers les différentes l’image de l’objet
montre aux lentilles ou distinction apparaît plus petite
ouvriers par la forme des /0,5Pt
comment lentilles/1,5Pts Lentille
procéder pour convergente : l’image
réussir à ranger de l’objet apparaît plus
les lentilles grande 0,5 Pt
par catégorie, Présence des deux
justifie ta constructions /1,5 Pts
proposition par
des schémas
appropriés;
6. Interprète Augmentation de Agitation
scientifiquement température (donc moléculaire /1,5 Pt
les sensations d’énergie interne = énergie
de chaleur par Thermique) sans source de L’énergie cinétique
l’ouvrier ; chaleur microscopique du
/2 Pts mercure / 2Pts
Total par critère /5 pts /9 pts /0,5 pts
Total par situation /14,5 Pts

160
PALIER 3
COMPETENCE DU PALIER 3
Au terme du troisième palier, l’élève de la 1èreannée de l’enseignement post
fondamental devra, sur base de supports (textes écris, schémas /photos illustratifs)
pouvoir analyser, interpréter et résoudre des situations-problèmes significatives
mettant en jeu les notions de l’hydrostatique, des états de la matière et calorimétrie,
de cosmologie, de l’environnement ainsi que des lois de l’optique géométrique.

RESSOURCES PRINCIPALES ABORDEES AU PALIER 3


1. Hydrostatique ;
2. Calorimétrie ;
3. Physique et environnement ;
4. Lois de l’optique géométrique ;
5. Eléments de cosmologie.

162
PLANIFICATION DETAILLEE

SEMAINE 1
HYDROSTATIQUE
Ressources à développer Les clés de l’apprentissage

• Définir la pression ; • Procéder par un questionnement du


• Utiliser le principe de l’hydrostatique ; modèle :
• Exploiter les applications du principe de  Pourquoi aiguiser les couteaux ?
l’hydrostatique ;  Pourquoi le pêcheur est toujours
• Utiliser le théorème de Pascal et ses accompagné d’un garçon qui vide
applications ; continuellement l’eau de la pirogue ?
• Interpréter la pression systolique et la  Pourquoi des corps flottent dans les
pression diastolique ; liquides ou dans l’air ?
• Interpréter la poussée d’Archimède et  Etc.
utiliser ses applications ;
• Définir la pression atmosphérique ; • Existence du vide ;
• Exploiter les unités usuelles dans le • Faire prendre conscience de la pression
domaine de la pression atmosphérique ; atmosphérique
• Adapter un comportement conséquent
vis-à-vis de la pression atmosphérique ;
Exemples d’activités d’enseignement -apprentissage
• L’enseignant fait mesurer la pression au sein d’un liquide à l’aide d’un manomètre à
liquide (capsule manométrique + tube en U fabriquée par soi-même (Support n°1).
• L’enseignant fait vérifier (si les conditions le permettent) le paradoxe hydrostatique
(voir le crève-tonneau de Pascal) en remplaçant le tonneau T par un flacon de NIDO ou
en plastique et en utilisant un tuyau (PVC ou galvanisé) (Support n°2)
• Faire réaliser un dispositif expérimental qui met en jeu le principe des vases
communicants ;
• L’enseignant fait mesurer la tension artérielle à l’aide du stéthoscope trouvé dans un
centre de santé avoisinant l’école.
• Faire réaliser un modèle d’une presse hydraulique à l’aide de deux seringues de sections
différentes et d’un tube en plastique servant de canalisation pour mettre en évidence
le principe de Pascal. (Support n°3)
• L’enseignant fait réaliser l’expérience mettant en en évidence la poussée d’Archimède et
ses applications : abandonner dans un verre d’eau des corps de nature différente et
« tenter » une explication aux faits observés (les uns tombent au fond du récipient, les
autres flottent). (Support n°4)

Matériel : des œufs en bon état et pourris, un morceau de bois sec, des cailloux, un
sachet rempli de la même eau colorée,…
N.B. :
1) l’enseignant pourra faire mesurer le poids des mêmes corps suspendus à un
dynamomètre dans l’air puis dans l’eau et comparer.
163
2) Faire faire le test des œufs qui sont bons (frais) ou pourris

Conclure qu’un bon œuf coule. Un œuf pourri flotte. Ce phénomène s’explique par le fait
qu’il se forme une chambre à air à l’intérieur de l’oeuf qui s’agrandit au fur et à mesure
des jours.

• Faire réaliser des démonstrations du principe d’Archimède dans l’air en utilisant les
ballons de baudruche (ibipurizo) ;
• Faire lire la pression atmosphérique sur un baromètre, s’il y en a ;
• Faire mener une réflexion, en groupes d’élèves, sur la déclaration de TORRICELLI :
« Nous vivons immergés au fond d’un océan d’air ». Chaque élève doit d’abord produire,
sur papier, quelques idées puis les défendre.
• Faire réaliser l’activité démonstrative de l’existence de pression atmosphérique
(Support n° 5)
 avec le verre renversé, rempli d’eau et couvert de papier ;

 avec un bidon métallique vide (mais contenant de l’air) qu’on chauffe puis qu’on
refroidit subitement et qui se contracte en faisant du bruit (des cracs !)

 avec deux verres à vitres de mêmes dimensions collées l’un sur l’autre : il n’est pas
aisé de les séparer !

Demander de mettre par écrit les différentes observations et conclusions quitte à en


présenter en plénière ; les autres élèves complètent.

164
SEMAINE 2
HYDROSTATIQUE
Ressources à développer Les clés de l’apprentissage

• Définir la tension de surface, tension • Partir sur des observations de la vie


d’adhésion et viscosité ; courante en rapport avec les ménisques,
une bulle de savon, la sève qui est
• Déterminer les conséquences de
un liquide, les mousses obtenues en
l’existence de la tension de surface ;
ajoutant de l’eau à un détersif ;
• Distinguer la tension de la viscosité ;
• Evoquer l’utilisation des chalumeaux,
• Distinguer les effets de la viscosité des comptes gouttes, pour visualiser
de ceux de la tension superficielle et l’existence de la tension de surface et de
d’adhésion; la viscosité.
• Interpréter les phénomènes de
capillarité ;
Exemples d’activités d’enseignement-apprentissage

• Faire réaliser les 3 expériences (un groupe d’élèves par expérience):


 Un verre d’eau rempli à ras bord auquel l’on ajoute des gouttes d’eau à l’aide
d’une pipette : la surface libre du liquide monte progressivement au-dessus du
bord du verre
 Quelques objets légers, secs et plats (épingles, attaches trombones) sont déposés
directement sur la surface libre de l’eau contenue dans un verre: ces objets ne
s’enfoncent pas dans l’eau bien que leur densité soit supérieure à celle de l’eau.
 On laisse tomber une goutte d’eau savonneuse au centre d’une grande
assiette contenant de l’eau dont la surface est saupoudrée de manière visible :
instantanément, la goutte semble exploser au contact de l’eau, la poudre est
repoussée vers les bords de l’assiette.
Il fait tirer des conclusions (Support n °6)
• L’enseignant fait observer et interpréter les conséquences de la tension superficielle :
bulle de savon, contact entre un liquide et un solide, ménisques, ascension
capillaire ;
• Faire observer et interpréter l’écoulement des liquides de natures différentes : de
l’eau, de l’huile, du miel, de l’alcool, de l’essence et comparer la vitesse d’écoulement ;
( Support n°7)
• Sur base du support suivant, faire expliquer le principe de la capillarité chez la plupart
des végétaux (Support n °8)
165
SEMAINE 3
LES LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE
Ressources à développer Les clés de l’apprentissage

• Définir la vergence d’une lentille • Interprétation du théorème de


• Exprimer : vergence ;
 la vergence d’une lentille mince • Faire recours à une prescription médicale
 la vergence d’un système de lentilles par un ophtalmologue pour montrer
accolées l’utilisation de la notion de vergence.
• Mesurer les vergences des lentilles • Insister sur le fait que le terme vergence
• Résoudre des exercices en rapport avec s’applique aux deux types de lentilles
les lentilles minces
Exemples d’activités d’enseignement-apprentissage

• Faire établir la formule de vergence pour le système de deux lentilles minces accolées.
(Support n°9) et la généraliser pour n lentilles minces.

166
SEMAINE 4
ETAT DE LA MATIERE ET CALORIMETRIE
Ressources à développer Les clés de l’apprentissage

• Interpréter les différentes échelles de • Interprétation cinétique de la


température ; température ;
• Amener à pouvoir estimer la • Principe des mesures
température d’un corps ; calorimétriques ;
• Exploiter l’unité de la capacité • Se servir de la courbe de comportement
thermique ; de la température de fusion/
solidification pour les corps purs et les
• Distinguer les différents états de la mélanges ;
matière ;
• Différentier l’évaporation de la
• Différentier les phénomènes de vaporisation ; la condensation de la
changement d’états ; liquéfaction ;
• Représenter schématiquement le • Attacher une grande importance sur la
diagramme de changement d’états fabrication de l’oxygène ;
physiques ;
• Présenter le phénomène comme une
• Déterminer les conditions de fusion et de vaporisation sous atmosphère ;
solidification
• Se servir de la courbe de comportement
• Calculer la chaleur latente de fusion de la température d’ébullition pour les
ou de solidification : formulation corps purs et les mélanges ;
mathématique ;
• Variation de cette température pour les
• Définir la vaporisation et la liquéfaction ; mélanges ;
• Déterminer les conditions de • Applications pratiques (autocuiseurs) ;
vaporisation et de liquéfaction dans le • Eclaircir la notion de chaleur latente de
vide ; vaporisation.
• Distinguer vapeur sèche de vapeur
saturante ;
• Calculer la pression de vapeur saturante ;
• Indiquer l’influence de la température
et de la nature du gaz : formulation
mathématique ;Pouvoir exploiter les
applications à quelques liquéfactions
industrielles et à leur intérêt :
hélium et azote (obtention de basses
températures), butane et air (stockage
sous un volume réduit) ; fabrication de
l’oxygène ;
167
• Définir l’ébullition ;
• Calculer la variation de la température
d’ébullition avec l’altitude ;
• Pouvoir réaliser la cuisson des aliments
sous pression
• Prendre des précautions en rapport avec
les effets de la dilatation des matériaux ;
• Faire réaliser des expériences de mise
en évidence des phénomènes de la
dilatation.

 Chez les liquides


 Chez les solides
 Chez les gaz

Exemples d’activités d’enseignement–apprentissage

• Faire réaliser les équilibres thermiques entre deux corps (Support n°10) ;
• Faire convertir les unitésde mesure pour une échelle en une autre ;
• Etablir les formules permettant de passer des °R aux °c, des °K aux °F, des °K aux
°Rk,… (Echelles des températures);
• A partir du support n° 11, faire expliquer les changements d’états physiques des
corps ;
• L’enseignant demande aux élèves d’interpréter la disparition de la grêle (urubura)
après la pluie ;
• Demander, si possible, d’effectuer alternativement la cuisson à l’eau bouillante, la
cuisson à la vapeur et la cuisson sous pression puis apprécier les avantages de chaque
type de cuisson ;
• L’enseignant fait prouver que le liquide contenu dans un briquet est un gaz liquéfié
sous pression de vapeur saturante ;
• Faire réaliser des expériences de vérification des températures d’ébullition de l’eau, de
l’huile, du lait. (Support n°12).

168
SEMAINE 5
LA PHYSIQUE ET L’ENVIRONNEMENT
Ressources à developer Les clés de l’apprentissage

• Déterminer les conséquences du • Insister sur les applications de la vie


rayonnement solaire ; courante et l’origine du gaz à effet de
serre ;
• Exploiter le phénomène de « l’Effet de
serre » ; • Rappeler les 3 états de l’eau (solide -
liquide - gaz) ;
• Amener à pouvoir protéger la couche
d’ozone ; • Eviter de passer beaucoup de temps sur
la pollution électromagnétique car elle
• Pouvoir et se tenir loin de la pollution sera vue en détail ultérieurement.
électromagnétique ;
• Définir la vapeur et l’humidité;
• Distinguer l’humidité relative et humidité
absolue ;
• Utiliser correctement un hygromètre ;
• Amener à pouvoir évaluer les bienfaits
et les méfaits de l’humidité dans les
ménages ;
• Pouvoir éviter les causes d’humidité dans
les constructions ;
• Mesurer le degré de l’humidité dans les
ménages ;
• Diagnostiquer un problème d’humidité
Exemples d’activités d’enseignement–apprentissage

• Faire fabriquer un dispositif mettant en évidence l’effet de serre ;


• Demander aux élèves de produire des exposés, en groupes, au sujet des conséquences
du rayonnement solaire sur l’agriculture ;
• Organiser des débats sur la désertification, la gestion des énergies, la pollution, …,
leurs conséquences ainsi les solutions proposées pour y remédier (Support n°13)
• Demander d’identifier les facteurs favorisant l’humidité dans les ménages et les
moyens d’y remédier ;
• Effectuer des visites sur des chantiers pour constater comment on protège les
constructions contre l’humidité.
169
SEMAINE 6
LES LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE
Ressources à développer Les clés de l’apprentissage

• Décrire l’oeil (point de vue d’un • Faire analyser les verres des lunettes
physicien) ; que portent les élèves et déterminer
• Définir l’accommodation et les les différentes catégories de lunettes
défauts de l’oeil ; (ou les problèmes des yeux des
• Déterminer le pouvoir séparateur : élèves de la classe) ;
application au « piqué » d’une • Privilégier l’usage pratique de la
image ; lunette astronomique ;
• Distinguer les différents défauts de
l’oeil ; • Insister sur les différentes parties
• Pouvoir protéger soigneusement d’un projecteur de diapositives.
l’oeil ;
• Déterminer les caractéristiques
communes des instruments
d’optique ;
• Utiliser la loupe dans des conditions
optimales.
• Distinguer les grandes parties d’un
microscope
• Se servir d’un microscope ;
• décrire une lunette astronomique ;
• Expliquer le fonctionnement d’un
projecteur de diapositives.
Exemples d’activités d’enseignement – apprentissage

• Faire fabriquer un œil réduit normal à l’aide du matériel disponible dans le kit complet
d’optique et proposer les corrections des anomalies y relatives. Donner des explications
fondées (Support n°14) ;
• L’enseignant demande de justifier le rôle des lentilles divergentes pour les myopes ?
• L’enseignant demande de manipuler les instruments d’optique disponibles à l’école et
interpréter leur fonctionnement ;
• Faire fabriquer, en groupe, chacun des instruments d’optique proposé, avec un matériel
d’optique ;
• A partir du microscope de laboratoire, demander aux élèves d’expliquer le
fonctionnement du microscope médical trouvé à l’hôpital/centre de santé le plus
proche.
170
SEMAINE 7
LES LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE - ELEMENTS DE COSMOLOGIE
Ressources à développer Les clés de l’apprentissage

• Distinguer les parties essentielles d’un • Insister sur la technique de la


appareil photographique ; photographie ;
• Faire comprendre la technique de la
photographie ; • Insister sur les ordres de grandeur de
• Identifier les différents types d’appareils deux infiniments, petit et grand ;
photographiques ;
• Distinguer l’infiniment petit et • Insister sur les portées et les intensités
l’infiniment grand ; des quatre interactions fondamentales.
• Exploiter l’unité de longueur et l’échelle
cosmique ;
• Interpréter les distances cosmiques : la
vision dans le passé ;
• Expliquer la constitution du soleil ;
• Avoir une théorie du BIG BANG ;
• Distinguer les quatre interactions
fondamentales (la force de gravitation,
la force électromagnétique, les forces
nucléaires forte et faible, portée,
intensité des forces fondamentales)
• Donner les caractéristiques des corps
célestes : planète, étoile, satellite.
Exemplesd’activitésd’enseignement-apprentissage

• Faire réaliser la mise au point (utiliser les téléphones mobiles à défaut des appareils
photographiques) ;
• Organiser des visites dans les laboratoires de lavage des photos, là où cela est possible ;
• L’enseignant fait interpréter le zoom d’un appareil photographique (Support n°15)
• Organiser des travaux en groupes pour préparer des exposés en rapport avec les
éléments de l’univers ;
• L’enseignant demande aux élèves de rédiger un texte court sur « Comment retrouver
quelques étoiles dans le ciel » ?
• Distinguer à l’oeil nu une planète, un satellite parmi les étoiles (à faire pendant la nuit
ou à l’aube).

SEMAINE 8
Intégration
171
DEVELOPPEMENT DES PRINCIPALES RESSOURCES

SEMAINE 1
HYDROSTATIQUE

1. HYDROSTATIQUE

1.1. Rappels

Le concept de pression dans un fluide éveille beaucoup d’interrogations chez les


élèves.
• Le gaz (puisqu’on ne le voit pas, ni on ne le ressent pas) se comporte-t-il
comme le liquide ou comme le solide ?
• La pression hydrostatique ne s’exerce-t -elle pas vers le bas ?
• La pression au sein d’un fluide est–elle la même que celle qui s’exerce sur
les parois ?

Cette notion de pression dans les fluides, également appelée pression hydrostatique,
a été vue au fondamental. Il serait toutefois utile de rappeler sa définition et les
paramètres de variation pour finalement aboutir au principe fondamental de
l’hydrostatique. Le mieux est de partir d’une situation concrète de la vie courante
où intervient la pression par les fluides.

On appelle pression hydrostatique la pression qui règne au sein d’un liquide en


équilibre et qui est due à son propre poids.1

Un liquide en équilibre exerce une force pressante sur toute portion de surface en
contact avec ce liquide. Nous constatons également que la pression hydrostatique :
• Augmente progressivement avec la profondeur ;
• Est la même en tout point d’un même plan horizontal → principe fondamental
de l’hydrostatique. Cela suppose que la pression hydrostatique en un point
varie avec la profondeur à laquelle se trouve le point ;
• est indépendante de l’orientation de la surface pressée → principe de
Pascal.

1 http://enseignement.catholique.be/fesec/secteurs/sciences/?p=2765, consulté le 18 juin 2016


172
1.2. Le principe fondamental de l’hydrostatique

Le principe fondamental de l’hydrostatique précise comment varie la pression en


fonction de la profondeur et de la nature du liquide. Suggéré par des observations,
un tel principe ne se démontre pas. Les conséquences qui en découlent par voie
de raisonnement logique, et que l’expérience vérifie chaque jour, établissent sa
validité.

Considérons un liquide homogène en équilibre dans un récipient comme le


montre la figure ci-contre

Enoncé du principe

Principe fondamental de l’hydrostatique

La différence de pression en deux points A et B d’un liquide en équilibre


est numériquement égal au poids d’une colonne de ce liquide, de section
unité et de hauteur égale à la distance des plans horizontaux contenant A et
B.

Remarque importante :

Le principe fondamental de l’Hydrostatique donne seulement la différence de deux


pressions. Si on envisage un point M à l’intérieur d’un liquide au repos et un autre
point S à la surface libre, nous pouvons écrire : où ρ est la masse
volumique du liquide et h la dénivellation entre les deux points et PS est la pression
atmosphérique.

La pression réelle en M peut donc être calculée en ajoutant à la pression


atmosphérique le terme ρ g h appelé pression due au fluide.

Applications :

N.B. : L’étude de ces applications du principe fondamental de l’hydrostatique a


été faite dans le cycle 4 de l’enseignement fondamental. Il serait important que
173
l’enseignant se rassure du niveau de compréhension atteint par ses élèves. C’est
pour le moment une occasion d’asseoir ces notions.

a) Récipient contenant un seul liquide : les vases communicants

On considère deux points A et B à la surface libre d’un liquide.

. Donc Or Donc ,
puisque

A et B sont dans le même plan horizontal.

Dans les vases communicants les surfaces libres sont dans un même plan
horizontal.

Exemple d’applications du principe des vases communicants :

• la distribution d’eau dans les villes

b) Le principe du siphon

Le principe du siphon est utilisée pour transvaser un liquide d’un récipient dans
un autre où le liquide est plus bas (fig. ci-dessus). Si on applique le principe
fondamental de l’hydrostatique, on a :
174
Or .
D’où la relation
Comme , cela entraîne . Donc . La pression en M est
supérieure à la pression en N. Ainsi le liquide s’écoule de M vers N, car l’équilibre
est impossible.

c) La capillarité

L’eau monte dans les tubes d’autant plus hauts qu’ils sont étroits (loi de Jurin). Le
mercure descend dans le tube : il a plus “d’affinité” pour l’air que pour le verre. De
plus, la surface de l’eau dans les deux tubes forme un ménisque concave alors que
celle du mercure dans le tube forme un ménisque convexe.

La capillarité est le phénomène d’interaction qui se produit aux interfaces entre


deux liquides non miscibles, entre un liquide et l’air ou entre un liquide et une
surface (un solide).

d) La surface de séparation de deux liquides non miscibles

Lorsqu’on place deux liquides non miscibles dans le même récipient, on constate
que :
• le plus dense va au fond et le moins dense reste en surface.
• la surface de séparation est dans un plan horizontal
Pour le montrer, on considère cette surface quelconque et on prend deux points A
et B appartenant à cette surface (fig. ci-dessus).
175
Dans le liquide de masse volumique ; . (1)

Dans le liquide de masse volumique ; . (2)

L’égalité des premiers membres de (1) et (2) implique l’égalité des deuxièmes
membres ; soit . .

On a . Comme , on a finalement .
Si , A et B sont au même niveau. La surface contenant A, B et un autre point
(C par exemple) est plane et horizontale.

La surface de séparation de deux liquides non miscibles est horizontale.

Conséquence :
On verse successivement deux liquides A et B non miscibles dans un tube en U (par
exemple de l’alcool et de l’eau). Les deux liquides prennent la configuration de la
figure ci-contre.
Soit un point M1 situé à la surface de séparation des deux liquides. Prenons un
point M2 situé dans le même plan horizontal, mais dans l’autre branche. Les points
M1 et M2 étant dans le même plan horizontal et dans le même liquide, on a :

.
.

On a donc :

176
Les hauteurs des surfaces libres des deux liquides au - dessus de la surface de
séparation sont inversement proportionnelles aux masses volumiques de ces li-
quides.

1.3. Le théorème de Pascal et ses applications

Le principe de PASCAL (« une modification de la pression en un point A d’un liquide


se transmet intégralement en tout point B du liquide ») a des multiples applications
(des machines et des vérins hydrauliques équipant les compacteurs d’ordure,
les élévateurs, les robots, les tracteurs les trains d’atterrissage des avions, les
ascenseurs, les freins à disques des véhicules).

Soient deux points quelconques A et B d’un liquide. D’après le principe fondamental


de l’hydrostatique
Par un moyen approprié, on fait varier la pression en A de . La pression en
B varie de , tel que conserve la même
valeur, car le liquide est pratiquement incompressible.
En comparant les relations et , il vient immédiatement .

Enoncé du théorème de Pascal

Un liquide transmet intégralement et en tous ses points toute variation de pres-


sion en un quelconque de ses points.

On peut faire une vérification expérimentale :

Un flacon entièrement rempli d’eau est fermé par deux bouchons. Si on frappe un
coup de marteau sur le bouchon A, le bouchon B saute instantanément.

177
Une application : La presse hydraulique

Illustration du du principe de la presse hydraulique

Une vase contenant un liquide est formée de deux parties cylindriques de


sections différentes S et s fermées par des pistons. Si on exerce une force
perpendiculairement au petit piston, il s’en suit un accroissement au point
f
du liquide : ΔP = s

D’après le théorème de Pascal, le point B subira la même augmentation de


pression. Le grand piston sera donc repoussé avec la force dont l’intensité est

, soit .

La force sera multipliée par le rapport .


Le dispositif décrit constitue un levier hydraulique. La force est utilisée pour
comprimer les matériaux entre un plateau fixe et un plateau mobile lié au grand
piston.

1.4. La pression systolique et la pression diastolique


178
Un mot sur la pression sanguine s’avère indispensable : en effet, quand un
médecin mesure la tension, il va en fait mesurer la pression du sang dans deux
circonstances ; en déterminant tout d’abord la pression systolique (c.-à-d. lorsque
le cœur se contracte et envoie brusquement le sang dans les artères) et ensuite
la pression diastolique (correspondant à la pression dans les artères lorsque le
cœur est au « repos »). Ainsi, une tension de 12/8 signifie que p.systo. vaut 12
cm de Hg tandis que p.diasto. vaut 8 cm. Toutes ces valeurs sont des pressions
manométriques, c.-à-d. qu’elles expriment des différences par rapport à la
pression atmosphérique.

1.5. La poussée d’Archimède et ses applications

Autrefois connu sous le nom de Principe d’Archimède, l’énoncé suivant « Tout corps
solide complètement plongé dans un liquide en équilibre subit de la part de ce
liquide un ensemble de forces pressantes dont la résultante est définie par les 4
éléments suivants :

• Direction : verticale ;

• Sens : vers le haut ;

• Intensité : égale au poids du liquide déplacé ;

• Point d’application : le centre de gravité du liquide déplacé (nommé


« centre de poussée ») peut être considéré comme établi avec précision
par l’expérience ; il doit alors être appelé loi.

Il peut aussi être démontré par un raisonnement purement logique ; il devient


alors théorème. La poussée d’Archimède a de nombreuses applications : nous
désignerons sous le nom général de corps flottants des solides qui, plongés
entièrement ou partiellement dans des fluides (liquides, gaz) au repos reçoivent
de la part de ceux-ci des forces provoquant un allégement apparent.
Exemples : bateaux, scaphandriers, ballons,…

1.6. La pression atmosphérique

La mesure des pressions et plus particulièrement de la pression atmosphérique,


choisie comme exemple, peut se ramener à la mesure de la hauteur d’une colonne
du liquide, généralement du mercure (cfr. l’expérience de TORRICELLI).

179
L’expérience de TORRICELLI

On remplit complètement de mercure un tube en verre de quelques millimètres


de rayon et d’un mètre de longueur, fermé à une extrémité. On bouche le tube
avec le pouce et on le retourne dans une cuve contenant du mercure. Lorsqu’on
enlève le doigt, le mercure descend pour se fixer au-dessus du niveau du mercure
dans la cuvette. Cette hauteur H est toujours la même quelles que soient la forme
et l’inclinaison du tube.

Pour interpréter ces faits, considérons les points A et B situés à la surface du


mercure, respectivement à l’extérieur et à l’intérieur du tube dans un même plan
horizontal. La pression pA est égale à la pression pB.
Par ailleurs, la relation fondamentale de l’hydrostatique appliquée aux points B et
C s’écrit :
. Or et l’espace situé au-dessus du mercure dans le tube
est vide.

Finalement, pression atmosphérique.

En conclusion l’expérience de Torricelli permet de mesurer la pression


atmosphérique.
Par exemple : la pression atmosphérique est de 745 mm (74,5 cm) de mercure
signifie que la pression atmosphérique est équilibrée, au niveau horizontal du Hg
dans la cuvette d’un tube de Torricelli, par une colonne de Hg de 745mm de hauteur
située dans le tube. Ce langage est commode, mais présente un inconvénient : il
suppose que le poids volumique (ϖ) de Hg est connu et invariable. Or ϖ dépend
en particulier de la température. Si on veut être précis, il est indispensable de
définir une température de référence, à laquelle on rapportera le poids volumique
du mercure. On choisit la température de 0°C. Le mercure à 0°C, à l’altitude zéro et
à la latitude 45°, est dit mercure normal. Sa masse volumique est ρ= 13595 kg/m3
et son poids volumique est ϖ = 13595 x 9, 81 N/m3.
180
On a convenu d’appeler « pression atmosphérique normale » la pression qui
équilibre une colonne de mercure normal de 76 cm de hauteur. Sa valeur H 0 en
unités S.I. est :

H0 =13595 x 9,81x 0,76 N/m2=1,013 x 105 N/m2. Cette pression est souvent utilisée
comme unité pratique ; on l’appelle l’atmosphère (atm).

Voici la correspondance de l’atmosphère avec les autres unités :


1 bar=105 N/m2; 1atm=1,013 bar=1013 mb.
1 atm=76 cm de mercure normal=1,013 x 105 N/m2

N.B : Les appareils destinés à la mesure pratique de la pression atmosphérique


s’appellent des baromètres (baromètres à mercure et baromètres
métalliques).

181
SEMAINE 2
HYDROSTATIQUE

2. TENSION DE SURFACE ET VISCOSITE

2.1. Notion de tension de surface

Lors de notre étude antérieure des liquides au repos, nous avons constaté des
manifestations curieuses et étonnantes : il s’agit des phénomènes dus à la tension
superficielle et à la viscosité. Voici quelques observations qui vont nous montrer
ce dont il s’agit :
• Le niveau libre de l’eau dans un tube à essai n’est pas cette surface plane et
horizontale. Comment expliquer le ménisque ?
• Une bulle de savon n’est rien d’autre qu’une mince couche de liquide. Pourquoi
cette forme sphérique ?
• La sève est un liquide (solution aqueuse de composés minéraux essentiellement).
Comment peut-elle monter à des dizaines de mètres, dans les arbres sans le
secours de la moindre pompe ?
La réponse à ces différentes questions est dans l’existence de phénomènes dus à la
tension superficielle des liquides.
• Lorsqu’on déplace la main dans l’eau, on sent une forte résistance. Il en est de
même dans l’air dès que l’on avance un peu vite.
• Le long d’une canalisation, même horizontale, la pression d’un liquide va en
diminuant, à tel point que le « principe des vases communicants »peut se
trouver infirmé en apparence.
Le fait nouveau, qui est à l’origine de l’apparition de ces phénomènes est le
mouvement du fluide. La cause des « anomalies » est la viscosité.
Les conséquences de l’existence de la tension superficielle sont innombrables ; on
n’en citera que trois seulement :
• Bulles de savon : conséquence souvent très jolie, parfois gênante, parce qu’à
l’origine de mousses indésirables, les bulles ne s’expliquent pas si l’on ignore
les propriétés de surface des fluides.
• Contact entre un liquide et un solide : lorsqu’on dépose une goutte de liquide
sur un solide, par exemple une plaque plane et horizontale, plusieurs cas se
présentent : la goutte peut s’étaler largement, ou bien rester sous forme aplatie,
ou vraiment bombée. La théorie de ce phénomène est délicate. Nous allons
seulement préciser la terminologie et donner quelques idées générales.
182
 La plupart des liquides, au contact d’un solide (verre par exemple)
parfaitement propre, s’étalent très largement en une couche d’épaisseur
très faible. On dit que le liquide mouille parfaitement le solide. C’est le cas
de l’eau en particulier.
 Lorsque le verre n’est pas propre, le liquide mouille imparfaitement le
solide : il existe un angle ϴ de raccordement du liquide et du solide. Cet
angle peut prendre diverses valeurs en fonction de la propreté du solide et
de la nature du liquide.
 Un cas extrême est celui que présente le mercure, mais aussi l’eau sur du
verre très gras : l’angle ϴ dépasse π/2. On dit que le liquide ne mouille pas
le solide.

• Ascension dans les tubes capillaires : lorsqu’on plonge un tube ouvert


dans un liquide, celui-ci, au lieu d’être du même niveau dans le tube et à
l’extérieur, « monte » dans le tube d’une certaine hauteur. Il y a, en outre, en
général, un ménisque.

L’étude de la tension superficielle est menée à bon escient en réalisant les trois
expériences trop faciles :
• Un verre d’eau est rempli à ras le bord : d’une manière assez étonnante, au
fur et à mesure que l’on ajoute des gouttes d’eau, la surface libre du liquide
monte progressivement au-dessus du bord du verre. Ce phénomène a bien
sûr une limite, et à un certain moment, la pellicule d’eau se rompt et le verre
déborde.
• On dépose directement sur la surface de l’eau quelques objets légers, secs et
plats (épingles, attaches trombones) : ces objets ne s’enfoncent pas dans l’eau.
Mieux : la surface libre de l’eau les supporte en se déformant comme si elle
était constituée d’une membrane élastique.
• On verse de l’eau dans une grande assiette et on saupoudre sa surface libre
de n’importe quelle poudre visible. On laisse ensuite tomber une goutte d’eau
savonneuse en son centre. Instantanément, la goutte semble exploser au
contact de l’eau : la poudre est repoussée vers les bords de l’assiette.

Conclusion :
Comme toute membrane, la surface de l’eau peut être caractérisée par une
force de tension appelée tension superficielle ou tension de surface. Au niveau
microscopique, cette tension s’explique par les forces inter moléculaires attractives :
en effet, lorsqu’on tente de déformer légèrement la surface de l’eau, ces forces
tendent à lui faire reprendre sa forme initiale.

183
Calcul de la tension superficielle.

La figure suivante montre une tige de fer en équilibre en contact avec la surface
d’un liquide.
Lorsque la tige AB est en équilibre, s’exercent sur elle deux forces ou systèmes de
forces : le poids et la résultante des forces de tension artificielle (Fig. 1-a).

Fig. 1-a. Tige de fer en équilibre, sur la Fig. 1-b. La force est la résultante de deux
surface d’un liquide. → →
forces de surface égales ( F = 2 f )

La mesure de (en prenant des précautions) permet de déterminer car .


Mais si on veut maintenant en venir à une analyse plus fine, on doit noter qu’en
fait on n’a pas ici une interface, mais deux comme le montre la figure (Fig. 1-b).

La force est en réalité la résultante de deux forces de surface , égales en raison de


→ →
symétrie ( F = 2 f ). On en déduit que la force est proportionnelle à la longueur
AB.

Toutes choses identiques par ailleurs (forme, nature, etc.) la force dépend de la
nature du liquide.

Finalement, et par définition :

La tension superficielle d’un liquide, , est mesurée par le quotient de la norme

de la force par la longueur sur laquelle elle s’exerce. Soit : , avec en


Newtons (N), en mètres (m) et en Newtons par mètres ( ).

Le tableau suivant reprend les valeurs de cette grandeur pour quelques liquides,
au contact de l’air, et à 20°C. La tension superficielle dépend de la température :
ainsi pour l’eau, elle vaut à 80°C.

184
Liquide pur* ) Liquide pur* )

Eau Ethanol
Huile végétale Mercure
Benzène * est très sensible à la présence d’impuretés.

Activités d’application :
Si l’on graisse légèrement une fine aiguille en acier et
si on la dépose délicatement à la surface de l’eau d’un
récipient, elle flotte en général comme sur la figure 2,
ce qui est paradoxal, puisque sa masse volumique vaut
environ 8 fois celle de l’eau.

Montre que cela s’explique, qualitativement, par


l’existence de forces de capillarité. Étaye le raisonnement
par un calcul rapide.

CORRECTION
Si l’on fait l’expérience, on note que la surface de l’eau est déprimée au voisinage de
l’aiguille. Sans qu’on puisse ici détailler l’analyse du phénomène, on imagine bien
que les forces de tension artificielle, telles que la figure ci-dessus l’a montré, aient
une résultante verticale, dirigée vers le haut, contre balançant le poids de l’aiguille.
On montre que ces deux forces et le poids sont du même ordre de grandeur.
• Pour l’aiguille, le poids est , avec, pour le volume, avec d =
le rayon de la surface . Prenons
Il vient :

.
• Les forces de tension superficielles sont de l’ordre de :

ou .

Comme elles sont inclinées sur la verticale, leur composante active est inférieure
à la valeur trouvée ; mais comme, par ailleurs, il y a deux forces telles que
à
considérer, on peut conclure que les ordres de grandeur sont bien comparables
185
et que l’équilibre est possible. Notons tout de même que lorsque le diamètre de
l’aiguille croît, augmente alors que reste constante : seules de fines aiguilles
peuvent ainsi bloquer.
N.B : Voici deux des applications de la tension de surface dans la vie courante :
• lorsqu’on veut enfiler un fil à coudre dans une aiguille, il arrive peut-être de
mouiller le bout. A ce moment les différentes fibres qui composent le fil se
resserrent sous l’effet de la tension superficielle.
• l’eau ruisselle sur certains textiles appelés imperméables grâce à la tension
superficielle.

2.2. Notion de tension d’adhésion

On distingue la tension de surface de la tension d’adhésion. Lorsqu’on considère


l’interface liquide–solide, on parle de la tension d’adhésion qui concerne toutes
les surfaces de contact entre les solides et les liquides. Elle s’explique, au niveau
microscopique, par les forces de cohésion inter moléculaires s’exerçant entre
molécules voisines de liquide et solide. La tension d’adhésion s’atténue assez vite
lorsque la température augmente et dépend fortement du type de liquide et du
type de solide.
Exemples :
• On laisse l’eau tomber d’une pipette sous forme de gouttes. «Une nouvelle
goutte ne tombe de la pipette que lorsque elle a atteint une certaine
grosseur, comme si l’eau restait légèrement collée à la paroi de la pipette ».
Ce n’est qu’au moment où son poids parvient à compenser cette force
d’attraction que la goutte se détache»2.
• Au contact du bord du verre rempli d’eau jusqu’à 1 cm du bord l’eau
remonte légèrement le long de la paroi du verre, si le verre est bien propre
et dégraissée.

La capillarité est considérée comme une importante application de la tension


d’adhésion. La capillarité est la propriété des liquides, au contact des tubes fins
(voir très fins comme un cheveu donc les capillaires) de remonter naturellement,
malgré la force de gravité, le long de ces tubes plongés dans ces liquides et plus le
tube est fin, plus forte est la montée.
2 Collection Physique, 2013, Physique 4ème, Sciences de base et Sciences générales, Bruxelles,
De Boeck, p.109
186
2.3. Notion de viscosité

Dès qu’un fluide (liquide, gaz) se déplace (dans un tube ou une canalisation), des
phénomènes nouveaux par rapport aux lois de l’hydrostatique se produisent. Ces
phénomènes sont dus à la viscosité des liquides et chacun d’entre nous sait ce
dont il s’agit : certains fluides (la confiture, huile, le miel) sont plus visqueux que
d’autres (l’eau, l’éthanol). Certains le sont très peu (les gaz).

Expérience
Une expérience, que chacun peut faire, permet de mieux
cerner le phénomène de viscosité. On prend un verre
d’eau. On dépose en surface, comme le montre la figure
ci- contre, des objets légers (liège, graines, etc.).
Si on fait tourner le verre sur lui-même (autour de son axe),
les objets restent sensiblement immobiles (par rapport à
la table ou à l’observateur) : l’eau n’est pas entraînée par
le verre, elle est peu visqueuse. On recommence la même
expérience avec de l’huile : les petits objets sont entraînés
par le mouvement du verre : l’huile est visqueuse.

Remarques :
• Nous épargnons les élèves de la définition de la viscosité car elle sollicite des
notions plus complexes comparativement au niveau de l’élève de la première
année du post fondamental.

• Pour les liquides, la viscosité diminue lorsque la température augmente. Dans


le cas des gaz, au contraire, on assiste à une croissance de la viscosité avec la
température.

• Le tableau suivant montre que la viscosité est très variable d’un liquide à un
autre, moins variable et plus faible, pour les gaz. On propose quelques valeurs
de viscosité pour les gaz et les liquides relativement familiers.

Liquide Gaz
Benzène Dihydrogène
Eau Dioxyde de carbone
Ethanol Dioxygène
Mercure
Acide sulfurique concentré
187
SEMAINE 3
LES LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE

LES LENTILLES SPHERIQUES MINCES (suite 2)

7.7. La vergence

7.7.1. Définition
La vergence C d’une lentille mince est l’inverse de sa distance focale. Si la distance
focale est exprimée en mètres, la vergence est exprimée en dioptries ( ) avec la
formule suivante :

avec

On définit la dioptrie comme étant la convergence d’une lentille dont la distance


focale est de 1 mètre. C est positif pour une lentille convergente tandis qu’elle est
négative pour une lentille divergente.
Expérimentalement, la notion de convergence s’exprime comme sur la figure
suivante :

Le faisceau est d’autant plus convergent que la


distance focale de la lentille (convergente) est plus

petite, ou si on préfère, que est plus grand.

Fig. 21- La lentille L2 est plus convergente que L1

188
Remarque :
La notion de convergence est initialement utilisée pour les lentilles convergentes.
Pour les lentilles divergentes qui transforment un rayon cylindrique en un faisceau
divergent, on devrait parler de « divergence ». Leur convergence devrait donc être
comptée négativement comme leur distance focale. Ainsi, le mot vergence devrait
être employé pour désigner l’inverse de la distance focale quelle que soit la nature
de cette lentille.

7.7.2. Expression de la vergence d’une lentille

On peut montrer que la vergence d’une lentille mince est donnée


par l’expression :

Dans laquelle
Les rayons , exprimés en mètres, sont comptés :

• Positivement pour une face convexe ;


• Négativement pour une face concave.

Remarque :
Pour reconnaître aisément si une face est convexe ou concave, on se place en
avant de cette face :

• Si elle est bombée, la face est convexe

• Si elle est creuse, la face est concave

7.7.3. La vergence d’un système de lentilles accolées

Si on place les unes contre les autres plusieurs lentilles minces, de façon que leurs
axes principaux soient confondus, on considère que leurs centres optiques sont
confondus.
Trouvons la vergence de la lentille unique équivalente au système.

Soit un objet . La première lentille en donne une image


189
(1)

L’image sert d’objet pour la seconde lentille, qui en donne une image .

Donc : (2)

L’image sert d’objet pour la troisième lentille, qui en donne une image .

Donc : (3)
Et ainsi de suite …
En additionnant membre à membre les relations (1),(2),(3) précédentes,
on trouve

Une lentille unique aurait donné de l’objet AB une image ,


telle que :

On voit donc que


Ce résultat est connu sous le nom de théorème des vergences.

Théorème des vergences


Plusieurs lentilles minces accolées équivalentes à une lentille unique dont la
vergence est égale à la somme algébrique des vergences de chaque lentille.

 Remarque
Il est important de constater que le raisonnement précédent n’a pas fait intervenir
la nature de la lentille. Le résultat ainsi obtenu est général.
7.7.4. La mesure des vergences

Pour les différentes méthodes de mesure des vergences, on se référera aux


exercices ci-dessous :

190
Activités d’application

 Exercice résolu

Un objet AB de 1 cm de hauteur est placé en avant d’une lentille , à 1 m de son


centre optique, perpendiculairement à l’axe principal. A est sur l’axe principal.
1. Calculer la vergence et la distance focale de la lentille, sachant que c’est un
ménisque convergent de rayons de courbure 12,5 cm et 25 cm et que l’indice
de réfraction de la substance composant la lentille est 1,5.
2. Trouver graphiquement et par le calcul la position, la nature et la grandeur
de l’image donnée par la lentille de l’objet AB. Tracer la marche d’un
faisceau lumineux issu de B.

3. On place à 70 cm en arrière de une lentille de vergence . Déterminer


la position, la nature et la grandeur de l’image de dans le système des
deux lentilles. Tracer la marche d’un faisceau lumineux issu de à travers le
système sans construire au préalable l’image de .

Correction

1. Observons un ménisque convergent. C’est la face concave qui a le plus grand


rayon de courbure. 25 cm est donc le rayon de la face concave. Il sera compté
négativement.

La vergence de la lentille est donnée par la relation :

avec

Application numérique :

C’est une lentille convergente de distance focale


191
2. On trouve l’image en traçant deux rayons, par exemple :
• Un rayon parallèle à l’axe, qui sort en passant par ;
• Un rayon passant par le centre optique, qui n’est pas dévié.
est la projection orthogonale de sur l’axe. La construction est faite à l’échelle ½
pour les dimensions de l’objet et de l’image et à l’échelle 1/20 pour les distances.

Elle montre que l’image est réelle, renversée située à 100 cm de la lentille et de
hauteur 1 cm.

Sa position est donnée par la relation :

Application numérique :

Avec , on a : .

. se trouve en arrière de la lentille. L’image est donc réelle, située à


100 cm de la lentille.

La formule de grandissement : nous permet de trouver la grandeur de


l’image :

Application numérique : .

: l’image est donc renversée et de hauteur 1 cm.

192
 Remarques
• La méthode graphique de détermination des images est peu précise. Elle
demande beaucoup de soins.
• La position de l’objet est ici particulière. L’objet se trouve au double de la
distance focale ( ). Dans ce cas, l’image se trouve aussi au
double de la distance focale ( ) et l’image a même hauteur
que l’objet.
Le faisceau lumineux hachuré est représenté sur la figure précédente.

3. , image de dans la lentille , sert d’objet pour la lentille qui en


donne une image . Si est le centre optique de la lentille , on a :

Application numérique :

.
.

.
L’image définitive est donc réelle et située à 120 cm de .

.
L’image est donc renversée par rapport à l’objet et de hauteur 4 cm.

 Remarque
On pourra vérifier le résultat à l’aide d’une construction graphique, mais on notera
la rapidité du calcul algébrique.

 Marche d’un faisceau.

193
On trace un rayon quelconque issu de A et tombant sur , puis l’axe secondaire
parallèle à ce rayon. coupe le plan focal image de en . C’est par que
passe le rayon émergeant de .

Ce rayon tombe sur . On trace l’axe secondaire qui lui est parallèle et coupe le
plan focal image de en . Le rayon émergeant de passe par .

On trace ensuite un second rayon par la même méthode. (ici, on a pris un rayon
symétrique du premier par rapport à l’axe horizontal).

 Autres exercices

N.B. : L’enseignant est libre de choisir des exercices autres que ceux-ci
lui proposés

1. Reproduire les schémas suivants et les compléter :

• En construisant les images de l’objet AB ;

• En traçant la marche d’un faisceau issu de A.

B 194
B
F’ F

F A F’

2. On se propose de déterminer la distance focale f d’une lentille convergente L.

a) On dispose d’un objet lumineux AB et d’un écran d’observation séparés par une
distance fixe D. En déplaçant entre eux la lentille L, on constate qu’il y a deux
positions O1et O2 de la lentille pour lesquelles on a, de l’objet AB, une image
nette sur l’écran. Exprimer la distance focale f de la lentille en fonction de D et
d (distante de O1O2 ) Calculer numériquement f si D = 1,50 m et d = 64,8 cm
b) Pour vérifier le résultat précédent, on réalise l’expérience suivante : on envoie
sur L un faisceau lumineux divergent issu d’une source ponctuelle situé sur
l’axe principal de la lentille à 61 cm de celles –ci. Le faisceau lumineux sortant
de L traverse ensuite une lentille divergente L’, de vergence C’= - 5 dioptries,
situé à 45 cm de L. Les axes principaux des deux lentilles sont confondus. On
constate que le rayon sortant de L’ est un faisceau parallèle. En déduire la
distance focale f de la lentille L.
3. Une lentille mince, de centre optique O, donne d’un objet réel, constitué par une
flèche lumineuse de longueur AB = 3 cm, normal à l’axe principal de la lentille,
une image A’B’ sur un écran E. A et A’ sont sur l’axe. OA = 40 cm, O A’ = 160 cm.
• Quelle est la nature de la lentille ? Calculer sa distance focale et sa vergence.
• Quelles sont les valeurs du grandissement et de la longueur A’B’ de l’image ?
• Connaissez-vous une autre façon de déterminer la vergence d’une lentille
qui utilise le même montage que précédemment et qui ne fait intervenir que
le déplacement de la lentille, l’objet AB et l’écran E restant fixe ? Expliquez
en quoi consiste cette méthode.
195
4. Une lentille L1, biconvexe, de vergence 5 dioptries, a deux faces de même
rayons de courbure R.
• L’indice du verre étant n = 1,5, calculer R
• Un objet fixe est également placé à 5 m d’un écran également fixe. Quelles
sont les deux positions que peut occuper la lentille L1 pour former sur l’écran
une image nette de l’objet ? indiquer dans chaque cas le grandissement.
• On accole à L1un autre lentille mince L2. Le système obtenu a pour vergence
+ 15 dioptries. Quelle est la distance focale de L2?
• A 40 cm en avant de la lentille L1 et perpendiculairement à son axe principal,
on place un objet AB. A quelle distance de L1 faut-il placer une seconde
lentille L2 pour que le système donne de AB une image A’B’ de même sens
et deux fois beaucoup plus grande ? Faire le schéma précis du système avec
la construction graphique de ‘image à l’échelle 1/10
• Les lentilles L1 et L2 sont maintenant distante de30 cm. L2 est à gauche de
L1. Leurs axes principaux coïncident. L’objet AB est perpendiculaire à l’axe,
A étant au foyer objet de L2, à gauche de cette lentille.
o Déterminer la position et la grandeur de l’image AB donnée par le
système.
o Faire le schéma précis du système avec la construction graphique de
l’image à l’échelle.
5. Une lentille biconvexe L1, dont les faces ont le même rayon de courbure R = 5
cm, est faite de verre d’indice 1,5.
• Calculer la vergence et la distance focale de cette lentille
• L1 donne d’un objet réel, situé à 10 cm de son centre optique, une image
réelle située à 20 cm de l’objet. Vérifier les résultats de la question
précédente.
• On accole à L1 une lentille divergente L2 de vergence – 20 dioptries. Tracer
la marche à travers le système des deux lentilles d’un faisceau lumineux
parallèle à leur axe principal
• On utilise L1, seule, pour observer des objets très petits. L’oeil de
l’observateur, placé au foyer principal image, observe, en fait, l’image de
l’objet dans la lentille.
 Déterminer la position, la nature et la grandeur de l’image A’B’ d’un
objet réel AB, perpendiculaire à l’axe principal, de hauteur 1 mm, situé à
4 cm de la lentille A . Quelle distance l’image se trouve-t-elle de l’oeil ?
196
 Construire l’image de l’objet AB dans la lentille et faire apparaître sur le
schéma, l’angle α’ sous lequel l’observateur voit A’B’. (Echelles : 1 cm
2 cm.) pour la grandeur de l’objet 1 cm 2 mm).
 Comparer α’ à l’angle α sous lequel l’observateur verrait à l’oeil nu
l’objet placé à 25 cm de l’oeil. Quel avantage présente l’utilisation de la
lentille ?

197
SEMAINE 4
ETATS DE LA MATIERE ET CALORIMETRIE

0. INTRODUCTION

- Le rappel des deux principes de la calorimétrie est d’une importance capitale :


• Principe des échanges ;
• Principe des transformations inverses.

- Pour la mise en œuvre de la méthode de mélanges, deux difficultés peuvent survenir :


• Pendant le transfert de la chaleur, une partie de celle-ci risque d’être
détournée de sa destination, à moins que le mélange du corps qui cède
(ou reçoit) et de l’eau qui reçoit (ou cède) ne soit effectué dans un
appareil parfaitement isolé de l’extérieur, qu’on appelle calorimètre.
• A l’intérieur du calorimètre, l’eau est obligatoirement contenue dans
un récipient, le vase calorimétrique, qui participe lui aussi aux échanges
calorimétriques.

-Lorsqu’on aborde la Vaporisation dans le vide dans un tube barométrique, on fait


une distinction entre vapeur sèche et vapeur saturante ; on précise que les vapeurs
sèches obéissent aux lois des gaz parfaits et que la vapeur saturante a une pression
maximale qu’elle peut supporter. La pression maximale de vapeur dépend de la
nature du corps pur (eau, alcool, éther, etc.) et augmente avec la température
(on trace les courbes de vaporisation de l’eau : la courbe partage le plan pression
maximale de vapeur –température en deux régions. La région située au -dessus de
la courbe est le domaine de l’eau liquide et la région située au-dessous de la courbe
est le domaine de la vapeur non saturante). On fait remarquer que, par exemple :
pour l’eau, la courbe ne dépasse pas la température de 365°C correspondant à la
pression de 22,2 MPa respectivement température critique et pression critique
de l’eau. La liquéfaction étant le passage de l’état gazeux à l’état liquide, l’unique
condition pour qu’une vapeur puisse se liquéfier est donc qu’elle soit saturante.

- On terminera l’étude de la vaporisation en précisant les applications industrielles


de la vapeur saturante (dioxyde de carbone, butane, propane, dioxyde de soufre) et
la liquéfaction industrielle d’un gaz amené à l’état de vapeur saturante par détente
brusque provoquant son refroidissement (hélium, air, hydrogène azote etc.)

- L’ébullition étant une vaporisation rapide d’un liquide ; elle se produit au sein même
du liquide et à une température bien déterminée. La température d’ébullition d’un
liquide est tributaire de la pression (de l’altitude) à laquelle il est soumis.

198
N.B : L’influence de la pression sur la température d’ébullition de l’eau est mise à
profit dans les applications suivantes : l’autoclave et l’évaporateur.

1. LE THERMOMETRE

1.1. Définition
Un thermomètre est un instrument qui permet de repérer la température d’un corps.
1.2. Le principe du thermomètre à dilatation apparente de liquide

On plonge un ballon successivement dans de l’eau


froide, de l’eau tiède, puis de l’eau chaude, en
ayant soin, chaque fois, d’attendre que l’équilibre
thermique soit. Dans chaque cas, le niveau du
liquide dans le tube se stabilise dans une position
qu’on peut repérer. (Figure ci-contre).

A : Niveau de l’eau colorée quand le ballon est


plongé dans de l’eau chaude
B : Niveau de l’eau colorée quand le ballon est
plongé dans l’eau tiède
C : Niveau de l’eau colorée quand le ballon est
plongé dans de l’eau froide
A chaque température correspond un niveau bien déterminé du liquide dans le
tube surmontant le ballon.

1.3. Les repères thermométriques. L’échelle centésimale

Le thermomètre doit faire correspondre, à chaque température, un nombre. Il faut


donc réaliser une échelle de température. Pour cela, nous devons choisir deux repères
fondamentaux qui sont les points fixes de l’échelle : le point 0 et le point 100.

Par convention, on prend comme point 0 le repère D0 qui correspond au niveau


du liquide du tube surmontant le ballon lorsque celui-ci est plongé dans la glace
fondante. On appelle point 100 le repère D100 qui correspond au niveau du liquide
lorsque le ballon est placé dans la vapeur qui surmonte l’eau en ébullition sous
pression atmosphérique normale.
L’intervalle D0D100 sera divisé en 100 parties égales. Cette échelle est donc
centésimale. On l’appelle « échelle Celsius ». Chaque partie porte le nom de
« degré Celsius (°C) ».

Remarque importante : On peut seulement repérer une température, le point fixe


0 ayant été choisi arbitrairement. En revanche, on peut mesurer une variation de
température.
199
1.4. Les autres échelles

1.4.1. L’échelle Kelvin (ou absolue)

Cette échelle est l’échelle légale de température. C’est une échelle centésimale qui
ne comporte pas de températures négatives. L’unité est le kelvin (K).
Entre la température t (en °C) et la température T (en K) existe la relation :
.

1.4.2. L’échelle Fahrenheit


Utilisée dans les pays anglo-saxons, l’échelle Fahrenheit n’est pas une échelle
centésimale. A 0°C correspond 32°F, à 100°C correspond 212°F.

 Remarque

L’échelle Rankine est l’échelle absolue qui se rapporte à l’échelle Fahrenheit.

1.5. Le thermomètre à mercure

Le thermomètre à mercure est basé sur la dilatation du mercure contenu dans une
enveloppe en verre. L’appareil est constitué par un réservoir surmonté d’une tige
de verre creusée d’un tube très fin (tube capillaire). Le réservoir en verre mince
contient du mercure (environ 1 cm3). Ce thermomètre peut servir entre des limites
assez étendues. Il est également gradué de 0 à 100.

1.6. Autres thermomètres usuels

On citera, à titre d’exemples :


• Les thermomètres à alcool, utilisés pour repérer des températures basses
(jusqu’à -70°C), le mercure se solidifiant à -39°C ;
• Les thermomètres à toluène ou à pentane qui permettent de meilleures
performances dans le domaine des basses températures que le thermomètre
à alcool (jusqu’à -90°C pour le toluène et -220°C pour le pentane) ;
• Les thermomètres médicaux ;
• Les thermomètres enregistreurs, d’usage courant en météorologie ;
• Les thermomètres à maxima et minima ;
• Les thermomètres à bilame, dont le principe est fondé sur la dilatation des
solides ;
• Les thermomètres électriques (à résistance ou à couple).
200
Convertir les échelles en d’autres en se servant de ce qui suit :

L’échelle centésimale L’échelle Kelvin L’échelle L’échelle


(ou échelle Celcius) (ou absolue) Fahrenheit Rankine

Gradué de 0 à 100. . 0°C correspond Echelle absolue


à 32°F, 100°C qui se rapporte
correspond à 212°F. à l’échelle
Fahrenheit.

1.
201
2. LA DILATATION DES SOLIDES ET DES LIQUIDES
2.1. LA DILATATION DES SOLIDES
a) La dilatation linéaire
Une élévation de température d’une barre
métallique provoque un accroissement de sa
longueur. On dit qu’elle subit une dilatation
linéaire.

Avec un dilatomètre à cadran, on peut


mettre en évidence l’allongement d’une tige
métallique par chauffage. La tige, fixée en
A, repose sur un support S. Par chauffage,
on provoque l’allongement de la tige qui se
matérialise par une déviation de l’aiguille oa.
Après refroidissement, l’aiguille reprend sa
position initiale.

L’aiguille (ou la flèche ou l’index) est intimement liée à une tige/lame qui est placée
devant l’extrémité B de la tige AB et forment un angle droit avec la tige, l’ensemble
tourne autour d’un axe passant par o.

 Conclusions

Des expériences précises montrent que la dilatation linéaire est :


- Proportionnelle à l’élévation de température ;

- Proportionnelle à la longueur initiale.

Le coefficient de dilatation linéaire


Soit une tige de longueur à 0°C. A la température , sa longueur devient .
L’allongement , est proportionnel à et à . Si on appelle le coefficient de
proportionnalité. On peut écrire :

est appelé coefficient de dilatation linéaire. Il est indépendant des unités choisies
pour la longueur. Il dépend de la nature du corps.

Il est égal à l’allongement que subit l’unité de longueur de ce solide, pris à 0°C,
pour une élévation de température de 1°C.
202
Quelques coefficients de dilatation linéaire.

Nature du solide Coefficient de dilatation


Fer
Cuivre
Aluminium
Laiton
Verre ordinaire

De la relation : , on tire .
est appelé : binôme de dilatation linéaire.

b) La dilatation volumique

L’expérience de l’anneau de Gravesande montre qu’un solide, chauffé uniformément,


se dilate dans toutes les directions. Il conserve donc sa forme première (Par exemple,
une sphère reste une sphère, un cube reste un cube . . .). Ce résultat est prévisible
puisque chaque dimension du solide suit la loi de dilatation linéaire, c’est-à-dire qu’elle
est multipliée par le binôme de dilatation linéaire : . Les solides creux se
dilatent de la même façon que les solides pleins.

Les solides considérés sont homogènes et isotropes (ils possèdent les mêmes
propriétés dans toutes les directions).
Soit un solide occupant un volume à 0°C. A la température , son volume devient
. L’augmentation de volume est :
- Proportionnelle à l’élévation de température ;
- Proportionnelle au volume initial.
Le coefficient de proportionnalité est appelé coefficient de dilatation volumique
(ou cubique).

est égal à l’augmentation de volume que subit l’unité de volume de ce solide,


pris à 0°C, pour une élévation de température de 1°C.

203
De la relation , où on tire où est appelé binôme
de dilatation volumique. On démontre facilement que .

La variation de la masse volumique avec la température


Considérons un solide de masse m et de masse volumique à 0°C,

Exprimons .

A la température , la masse volumique avec .

On a donc : , soit

La masse volumique d’un solide diminue quand la température augmente.


c) Applications

Les applications sont nombreuses. On peut citer :


- Les ampèremètres thermiques ;

- La pose des rails des chemins de fer : on laisse toujours un intervalle de


quelques millimètres entre deux rails de chemin de fer au moment de la
pose, en prévision des variations de longueurs ;

- Le rivetage à chaud qui permet au forgeron de serrer fortement deux pièces.

2.2. LA DILATATION DES LIQUIDES

a) La dilatation apparente et la dilatation absolue

L’étude d’un liquide est toujours compliquée par le fait qu’il est contenu dans un
récipient. En effet, au cours du chauffage, le récipient, directement en contact
avec le système de chauffage, se dilate avant le liquide. L’augmentation de volume
constatée par la suite est due à la dilatation du récipient et à celle du liquide. C’est
la dilatation apparente du liquide.

La dilatation réelle du liquide appelée dilatation absolue ne peut être déterminée


que si on connaît la dilatation cubique du récipient qui contient le liquide.
C’est la dilatation absolue qui est caractéristique du liquide.
204
b) Le coefficient et le binôme de dilatation absolue

Le coefficient de dilatation absolue d’un liquide se définit comme le coefficient de


dilatation cubique des solides : c’est l’augmentation de volume que subit l’unité
de volume de ce liquide, pris à 0°C, pour une élévation de température de 1°C.

Soit

De la relation , on tire où est appelé binôme


de la dilatation absolue.

c) La variation de la masse volumique du liquide avec la température

Comme pour les solides, la masse volumique d’un liquide diminue avec la

température suivant la relation

d) Le comportement anormal de l’eau

Si on chauffe une masse d’eau de 0°C à la température , entre 0°C et 4°C, le volume
diminue lorsque la température augmente. L’eau présente donc un maximum de
masse volumique à 4°C.

e) Applications

Parmi les applications de la dilatation des liquides, on peut citer :


- Les thermomètres à dilatation apparente de liquide ;
- Les courants de convection ;
- Les corrections de température dans les baromètres à mercure.
Remarque
Les liquides se dilatent plus que les solides. Très souvent, on pourra négliger la
dilatation du récipient.

205
3. LA DILATATION D’UN GAZ A PRESSION CONSTANTE

Des expériences très simples de dilatation des gaz peuvent être réalisées. Par
exemple, le volume d’air enfermé dans un ballon tenu dans les mains pour chauffer
augmente. La pression étant maintenue constant, on cherche la relation existant
entre le volume et la température d’une masse donnée de gaz ; la transformation
subie par le gaz est appelée isobare et obéit aux lois de Gay-Lussac. Dans ce cas, la
variation de volume est fonction de la température t et du volume initial.

On définit ainsi la dilatation d’un gaz à pression constant α : .

Des études expérimentales précises effectuées sur de nombreux gaz ont permis
d’énoncer la loi de gay Lussac, physicien français (1778-1850), selon lequel le
coefficient de dilatation d’un gaz à pression constantes est indépendant de la
nature du gaz, de la température, de la pression.

Il vaut

De la relation , on tire où est appelé binôme


de la dilatation.

4. CALORIMETRIE
4.1. Le principe des échanges de chaleur

Considérons un récipient fermé dont les parois sont constituées d’isolants


thermiques. Les échanges de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur sont donc
pratiquement nuls. Un tel récipient est appelé enceinte adiabatique (une
transformation est dite adiabatique si elle est effectuée sans qu’aucun transfert
thermique n’intervienne entre le système étudié et le milieu extérieur.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Adiabatique).

On place à l’intérieur de l’enceinte deux corps C1 et C2 à des températures différentes.


Ces corps échanges leur chaleur jusqu’à ce qu’ils soient en équilibre thermique.

On appelle Q1 et Q2 les quantités de chaleur échangées par C1 et C2. Q1 et Q2 sont


des grandeurs algébriques : on convient de compter positivement la quantité de
chaleur reçue par un système et négativement la quantité de chaleur perdue.

Comme il n’y a aucun échange d’énergie avec l’extérieur, la quantité de chaleur


perdue par l’un des corps est nécessairement gagnée par l’autre.
On a donc :
206
Le résultat précédent peut être généralisé comme suit :

Principe des échanges de chaleur : Lorsque plusieurs corps sont en contact dans
une enceinte adiabatique, la somme algébrique des quantités de chaleur échan-
gées pour atteindre l’équilibre thermique est nulle.

4.2. Chaleur massique-capacité thermique-Calorimètre

a. La chaleur massique

La chaleur massique est appelée également la capacité thermique massique. On


sait couramment que la quantité de chaleur à fournir à un corps de masse m pour
élever sa température de est proportionnelle à m et à . Le coefficient de
proportionnalité dépend de la nature du corps. On l’appelle chaleur massique ou
capacité thermique massique de la substance constituant le corps.

 Définition
La chaleur massique d’un corps homogène est la quantité de chaleur qu’il faut
fournir à un kilogramme de ce corps pour élever sa température d’un Kelvin.

Dans le système international d’unités, la chaleur massique s’exprime en joules par


kilogramme et par Kelvin ( ).

Le tableau de quelques chaleurs massiques Le tableau de quelques chaleurs massiques

Chaleur massique Chaleur massique


Substances Substances
( ). ( ).
Plomb 1 300 Eau 4 190
Liquides

Cuivre 380 Alcool 2 400


Solides

Fer 470 Pétrole 2 100


Aluminium 900
Pétrole 210

 Remarque
La quantité de chaleur cédée par un corps dont la température s’abaisse de est
égale, en valeur absolue, à celle reçue pour élever la température de .

207
b. La capacité thermique ou calorifique

Dans l’expression déjà connue , on pose . est appelé


capacité thermique ou calorifique du corps considéré. Dans le système international
d’unités, s’exprime en joules par kelvin ( ou en joules par degré Celsius
( .

c. Les calorimètres

L’enceinte adiabatique utilisée pour la mesure des quantités de chaleur est appelée
calorimètre. Les calorimètres sont construits de façon à éviter au maximum les
fuites de chaleur. Les calorimètres généralement utilisés au laboratoire sont de
deux types : calorimètre de Berthelot ou calorimètre de Dewar-d’Arsonval comme
le montre les figures suivantes.

http://musee.louislegrand.org, consulté le 26 juin 2016

Les bouteilles commercialisées sous le nom de « bouteilles thermos » et utilisées


couramment pour conserver les boissons chaudes (ou froides sous pression) sont
conçues sur le principe du calorimètre Dewar.

A part le couvercle du calorimètre de Dewar, ses parois de verre à l’intérieur


desquelles il y a du vide (contre les fuites par conduction) sont argentées (contre
les fuites par rayonnement).

208
4.3. Les mesures calorimétriques

On peut mesurer ou mieux calculer la capacité thermique ou calorifique d’un


thermomètre ainsi que la chaleur massique d’un solide.
Lorsque le calorimètre participe aux échanges thermiques, on doit tenir compte,
dans les mesures calorimétriques, de sa capacité thermique ;

• Soit un calorimètre de capacité thermique K contenant une masse m1d’eau à


une température et de chaleur massique c. Ajoutons de l’eau de masse m2
à la température de . Considérons que température

A l’équilibre thermique, la température du mélange est .

La quantité de chaleur Q1reçue par les parties du système qui s’échauffent


(calorimètre+ masse m1 d’eau à ) est donnée par :

La quantité de chaleur perdue Q2 par la partie qui se refroidit (la masse m2 d’eau
à ) est :

Comme la somme , on a :

, d’où

• Soit maintenant un calorimètre de capacité K contenant une masse m2de


liquide à une température et de chaleur massique c2. Plongeons dans le
calorimètre un solide de masse m1, de chaleur massique (inconnue) à la
température .Prenons .

On choisira un solide et un liquide tels qu’ils ne produisent pas des réactions


chimiques lorsqu’ils sont en contacts.

209
A l’équilibre thermique( :

, c.à.d. , on obtient :

5. Interprétation des phénomènes de fusion et de solidification

Les particules (ions, atomes, molécules) qui constituent un solide sont réparties
régulièrement aux nœuds d’un réseau cristallin. Elles oscillent autour de leurs
positions moyennes qui sont bien déterminées.

Lorsqu’on chauffe un solide, l’amplitude des oscillations des particules augmente.


A la température de fusion, l’amplitude est telle que l’édifice cristallin s’écroule. On
passe donc de l’état solide (état ordonné) à l’état liquide (état désordonné).

Les phénomènes inverses se produisent lors de la solidification.

La chaleur latente de fusion

On appelle « chaleur latente de fusion » d’un corps pur ( ) la quantité de chaleur à


fournir à l’unité de masse de ce corps pris à sa température de fusion pour l’amener
entièrement à l’état liquide à la même température et sous la même pression.

Dans le système international d’unités, la chaleur latente de fusion s’exprime en


joules par kilogramme ( ).

Expression de la quantité de chaleur nécessaire pour faire fondre une masse


donnée m d’un solide pris à sa température de fusion.

D’après la définition ci-dessus, on peut écrire :

210
6. La vaporisation et la liquéfaction

6.1. La vaporisation dans le vide

a) La vapeur sèche et la vapeur saturante

Soient deux tubes barométriques A et B. on


introduit, au moyen d’une seringue à aiguille
recourbée, deux gouttes d’éther (Chimie, liqueur
spiritueuse très volatile qu’on obtient par la
distillation d’un acide mêlé avec de l’alcool) dans
le tube B comme le montre la figure suivante

L’éther monte dans le tube et se vaporise


instantanément, alors que le niveau du mercure
s’abaisse d’une hauteur h. Comme la totalité
du liquide a disparu, la vapeur est dite sèche.
La différence de pression h dans les deux tubes
constitue la pression de la vapeur mesurée en
hauteur de la colonne de mercure.

Si on continue à injecter de l’éther dans le


tube B, à un moment, l’éther ne se vaporise
plus. Il reste à l’état liquide au-dessus du
mercure. Le mercure ne descend plus dans
le tube. La vapeur, en contact avec le liquide,
est de la vapeur saturante.

b) La pression de vapeur saturante


Ce qui a été dit ci-dessus montre que lorsque la vapeur est devenue saturante, le
mercure ne descend plus dans le tube. La dénivellation h a atteint sa valeur maximale
, plus grande que pour n’importe quelle valeur sèche est indépendante de la
quantité d’éther liquide en présence.

211
Au cours de l’expérience, la pression a augmenté jusqu’à ce que la vapeur devienne
saturante. On a alors atteint la pression maximale de vapeur ou pression de vapeur
saturante.
Cette pression est indépendante des masses de liquide et de vapeur en présence.
Elle dépend de la nature du liquide et, pour un liquide donné, de la température.

6.2. La vaporisation dans l’air en atmosphère illimitée

Cette vaporisation peut se faire de deux manières : l’évaporation et l’ébullition.

a) L’évaporation

C’est la vaporisation lente d’un liquide par sa surface de contact avec


l’atmosphère.

La vitesse d’évaporation est d’autant plus grande que :


- la surface de contact avec l’atmosphère est plus grande ;
- la température est grande ;
- la pression de vapeur d’eau dans l’atmosphère est plus éloignée de sa
valeur maximale.

Dans la vie courante, la ménagère sait bien que pour faire sécher ses linges, c’est-
à-dire faire évaporer l’eau qu’ils contiennent, elle doit l’étendre suffisamment. Les
lignes sèchent bien plus vite à la saison sèche que pendant la saison pluvieuse,
même s’ils sont tendus à l’intérieur d’une maison.

b) L’ébullition

La première loi d’ébullition

En chauffant de l’eau de robinet ou de la source (rusengo) dans un ballon ou une


casserole (Isafuriya) à la pression atmosphérique, à un certain moment, des bulles
apparaissent : ce sont des gaz dissous qui s’échappent. Puis, l’eau « chante ».
Enfin, des bulles apparaissent au sein du liquide : c’est l’ébullition. En mesurant la
température avec un thermomètre : la température reste constante pendant toute
la durée de l’ébullition.

Des expériences similaires réalisées avec d’autres corps purs liquides ont conduit à
l’énoncé de la première loi de l’ébullition :
212
Première loi
Sous une pression déterminée, l’ébullition d’un corps pur commence toujours à la
même température. Cette température reste constante pendant toute la durée
de l’ébullition.

La deuxième loi de l’ébullition

Un récipient plein d’eau est placé sous la cloche d’une machine à faire le vide
comme sur la figure.

Lorsque la pression atteint 3 cm de mercure, l’eau se


met à bouillir à 30°C.

La température d’ébullition dépend donc de la pression


que supporte le liquide. Des mesures précises ont
conduit à énoncer la deuxième loi de l’ébullition

Deuxième loi
La température d’ébullition d’un corps pur est celle pour laquelle la pression
maximale de vapeur est égale à celle que supporte le liquide.

 Remarque
Pour trouver la température d’ébullition d’un liquide à une pression donnée, il
suffit de se reporter à la courbe de vaporisation de ce liquide.

c) La chaleur latente de vaporisation

C’est la quantité de chaleur qu’il faut fournir à l’unité de masse d’un corps pur liquide,
pris à la température de vaporisation, sous une pression donnée, pour l’amener
entièrement à l’état de vapeur, à la même température et sous la même pression.

Pour vaporiser un liquide de masse m, pris à la température de vaporisation, il faut


donc la quantité de chaleur : .

dépend de la nature du liquide et de la température.


Dans le système international d’unités, les chaleurs latentes sont exprimées en
joules par kilogramme ( ).
La chaleur latente de vaporisation de l’eau à 100°C est .
213
6.3. La liquéfaction des gaz

Lorsqu’on refroidit un gaz, on obtient un liquide. On peut obtenir le même résultat


en comprimant, à une température constante, un gaz quelconque.

Un liquide s’obtient donc de deux façons :


- Soit en abaissant la température à pression constante ;
- Soit en augmentant la pression à température constante.

Cependant, ces deux procédés ne sont pas applicables à tous les gaz. Pour liquéfier
un gaz, on le porte à une température très basse, appelée sa température critique,
puis on procède à une compression isotherme.

Au point critique, les propriétés physiques du liquide et de sa vapeur saturante


tendent vers une même valeur limite.

214
SEMAINE 5
LA PHYSIQUE ET L’ENVIRONNEMENT

LA PHYSIQUE ET L’ENVIRONNEMENT

1. Le rayonnement solaire

La Terre est l’un des corps du système solaire. L’énergie solaire reçue par la Terre
conditionne les températures qui règnent à sa surface et les mouvements de ses
enveloppes fluides. Des échanges permanents existent entre ces enveloppes et
les font évoluer au cours des temps géologiques. L’activité humaine est un facteur
important de cette évolution.

L’environnement global de la planète Terre dépend de l’énergie reçue du soleil :


• L’énergie solaire reçue par la Terre est inégalement répartie ;
• La température et la structure de l’atmosphère résultent de l’interaction
entre sa composition et les rayonnements reçus et émis par la Terre ; en effet,
l’atmosphère terrestre est une enveloppe gazeuse dont la composition chimique
varie avec l’altitude. La troposphère (couche la plus basse) est le siège des
phénomènes météorologiques tandis que la stratosphère est caractérisée par
la présence d’ozone(O3). L’ozone absorbe une grande partie du rayonnement
ultraviolet, cela permet la vie sur les continents.
• La surface de la terre qui reçoit le rayonnement solaire, réémet un rayonnement
sous forme d’infrarouges : cela explique que la température diminue quand
l’altitude augmente dans la troposphère. L’absorption du rayonnement
infrarouge par certains gaz, dits gaz à effet de serre (G.E.S.) provoque un
réchauffement de la troposphère, et partant la température terrestre est ainsi
augmentée : c’est l’effet de serre. Les gaz responsables de cet effet de serre
sont les suivants :
 la vapeur d’eau (0 à 1% en volume ;
 le dioxyde de carbone(CO2)( 0,035% c-à-d 350 ppmv : particules par million
en volume
 le méthane(CH4 )(1,7 ppm soit 1700 ppbv : particules par billion en volume)
 l’hémioxyde d’azote(N2O )(0,31 ppmv)
 les chlorofluocarbonés (CFC)(0,7ppbv)

215
La réduction des émissions de gaz à effet de serre, principalement le dioxyde de
carbone appelé également « gaz carbonique » ou CO2, responsable à 80% de l’effet
de serre imputable aux pays industrialisés, est aujourd’hui un enjeu planétaire
souligné par les accords de KYOTO (au Japon, en 1997). Le but était de trouver des
solutions au réchauffement climatique. On admet que les usines qui rejettent une
grande partie des gaz sont responsables de ce réchauffement. Un accord a été signé
portant sur la réduction de ces gaz à effet de serre. Depuis, 193 pays se sont engagés
à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre entre 2008 et 2012, par rapport au
niveau de 1990. Un accord international a vu le jour : le protocole de Kyoto.

Certains pays (quine sont pas prêts à changer leurs habitudes comme les USA,
pourtant un des pays les plus polluants au monde) estiment que les mesures exigées
par cet accord sont trop strictes : quand un pays ne respecte pas son engagement,
il doit verser de l’argent à l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui le reverse à
des pays pauvres. D’autres, ont décidé de sortir du protocole (exemple du Canada
en 2011).

2. La pollution électromagnétique

La pollution électromagnétique n’est pas avérée : en effet, aujourd’hui le seul


effet démontré de ces ondes sur le corps humain est une légère, voire très légère,
augmentation de température de la partie du corps proche de l’émetteur du
téléphone mobile. Le danger, si danger il y a, viendrait, non pas du relais émetteur,
mais du poste tenu en main tout contre le cerveau. Actuellement, il n’y a pas de
preuves que puissent exister des effets nuisibles autres que cet échauffement.

N.B : Le rayonnement émis par le soleil et arrivant en haut de l’atmosphère s’étend


sur l’entièreté du spectre des ondes électromagnétiques (ultraviolets-visible-
infrarouges).

3. Vapeur et humidité

C’est en passant par leurs définitions, qu’on peut faire une distinction entre
humidité relative et humidité absolue :
• l’humidité relative est une mesure de la quantité de vapeur d’eau que l’air
contient en comparaison de la quantité qu’il peut contenir à une température
donnée, elle est exprimée en pourcentage ;
• l’humidité absolue est la quantité précise du poids de la vapeur d’eau contenue
dans l’air. Cette valeur est exprimée en grammes de vapeur d’eau par kilogramme
d’air sec.

216
a) L’humidité, utile mais parfois nuisible

L’humidité est essentielle car elle est une des nombreuses composantes de l’air que
nous respirons. Par contre, un air ambiant à l’intérieur d’un bâtiment avec un taux
d’humidité relative trop élevé, pourrait engendrer des problèmes de santé pour les
occupants et de nombreux problèmes aux composantes du bâtiment et du mobilier.
Le taux d’humidité relative acceptable est compris entre 30% et 55%. Les occupants
d’un bâtiment et leurs activités quotidiennes, leurs mauvaises habitudes de vie, sont
les causes les plus importantes qui contribuent à hausser le taux d’humidité relative
à l’intérieur d’un bâtiment. Voici quelques situations et phénomènes naturels qui
sont incontrôlables et d’autres qui peuvent être contrôlés :
 la respiration des occupants ;
 les activités domestiques (douche, cuissons, bains, lessives etc.) ;
 le séchage des linges dans un bâtiment ;
 les fuites d’eau accidentelles;
 etc.

b) Isolation des bâtiments et gestion de l’humidité

Dans la maison, pour le confort des habitants comme pour la durabilité des
matériaux, on doit tenir compte de la régulation de l’hygrométrie.

L’humidité de l’air est liée à la proportion d’eau sous forme de vapeur dans le
mélange gazeux air-eau.

La vapeur d’eau se condenserait à la température de 100°C à la pression


atmosphérique, si elle était seule. Or cette vapeur d’eau est mélangée avec l’air.
C’est pour cette raison que la température à laquelle elle se condense est plus petite
que la température de condensation (ou d’ébullition) normale de 100°C.La quantité
relative d’eau sous forme de vapeur contenue dans l’air ambiant définit l’humidité.

Lorsqu’il fait froid et humide, il faut chauffer l’air ambiant pour diminuer l’humidité.
A l’inverse, quand il fait chaud et humide, pour combattre l’humidité, on a intérêt à
rafraîchir l’air ambiant pourvu de prévoir un moyen de récupérer l’eau condensée.
Plus précisément, la température diminuant, elle finit par atteindre la température
de rosée, l’eau se condense débarrassant ainsi l’air de cet excédent; mais à condition
que le système récupère cette eau en un endroit fixe. Cela explique pourquoi il faut
faire circuler l’air ambiant dans un appareil où il se débarrasse de son eau: c’est
un des principes des climatiseurs, le refroidissement étant obtenu par échange
thermique avec l’extérieur chaud selon les principes de la pompe à chaleur.
217
c) Plusieurs méthodes pour mesurer l’humidité

On admet plusieurs méthodes de détermination de l’humidité.

Un hygromètre (parfois appelé « humidimètre »)


est un appareil qui sert à mesurer
l’hygrométrie (ou humidité relative de l’air)2.

Les principaux modèles d’hygromètres sont :

• L’hygromètre à cheveux
C’est l’hygromètre le plus simple. Il utilise la propriété du crin de cheval ou
du cheveu humain qui s’allonge ou se raccourcit lorsque l’hygrométrie varie.
L’allongement du cheveu est de l’ordre de 2 % lorsque l’humidité (relative) varie
de 0 à 100 %.

L’hygromètre à cheveux est peu fiable étant donné qu’il est aussi fortement
sensible à la température. Cependant ce problème est corrigible par un système
de bilame qui compense la température.

• L’hygromètre à condensation
Inventé par John Fréderic Daniell en 1827, cet appareil sert à mesurer l’humidité
dans un mélange gazeux. Il est fondé sur la mesure de la température du point de
rosée. On injecte le gaz sous un débit contrôlé et un miroir placé dans l’appareil
réfléchit un faisceau lumineux qu’il envoie à un récepteur.

• Le Psychromètre
C’est un instrument de mesure destiné à connaître des caractéristiques énergétiques
de l’air humide, dont le principe a été inventé par l’anglais William Cullen en 1777.

Dans certaines circonstances comme dans la gestion hygrométrique des locaux,


on est obligé de faire un contrôle permanent de l’hygrométrie de l’air. On peut
notamment citer les cas suivants :
• Gestion hygrométrique dans l’industrie : usine de fabrication (de charpentes
bois en lamellé-collé), fromageries, ...
• Gestion hygrométrique dans l’agriculture : culture sous serre, élevage avicole...
218
SEMAINE 6
LES LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE (suite)

2. LES INSTRUMENTS D’OPTIQUE

Certains auteurs ne placent pas l’oeil parmi les instruments d’optique. D’autres par
contre trouvent que l’œil est un instrument d’optique par excellence, et dans cette
logique, il a plusieurs ressemblances avec ces instruments.

a) L’oeil

 Description de l’oeil réduit


L’oeil a sensiblement la forme d’une
sphère de 2 cm de diamètre. Le globe
oculaire constitue un système optique
compliqué donnant d’un objet une image
réelle renversée qui doit se former sur
la rétine. Lorsque des rayons lumineux
pénètrent dans l’oeil, la plus grande partie
de la réfraction se produit au niveau de la
membrane externe, appelée cornée.

On peut simplifier ce système en le remplaçant par une lentille convergente


diaphragmée situé à 15 mm de la rétine. L’ensemble constitué par la lentille et la
partie sensible de la rétine constitue l’oeil réduit (fig. ci-dessus)

 L’accommodation

L’oeil est capable de former des images placées à diverses distances en faisant varier
la distance focale du cristallin. Ce processus, que l’on appelle accommodation,
s’effectue par contraction des muscles ciliaires, qui modifient les rayons de courbures
des deux surfaces de la lentille. En effet d’après la relation de la position

Si est constante et est variable, il faut nécessairement que varie.

Lorsque les muscles sont relâchés (l’oeil n’accommode plus) ; l’oeil voit à une
distance maximale D, le point de l’axe optique que l’oeil voit nettement sans
accommoder est appelé punctum remotum (P.R.).
219
Pour un œil normal, le punctum remotum est à l’infini.
Lorsque les muscles sont contractés au maximum (accommodation maximale),
l’oeil voit à une distance minimale d. Le point de l’axe que l’oeil voit nettement en
accommodant au maximum est appelé punctum proximum (P.P.).

En conclusion, l’accommodation est la modification de la vergence du cristallin.


Elle permet à l’oeil de voir nettement les objets situés entre son punctum remotum
(situé à la distance maximale de vision distincte) et son punctum proximum (situé
à la distance minimale de vision distincte).
 Pouvoir séparateur ou acuité visuelle :

On appelle pouvoir séparateur de l’oeil, la plus petite distance angulaire de deux


points A et B (par exemple) vus séparément. On applique le pouvoir séparateur au
piqué. Ce dernier est utilisée en photographie et au cinéma pour désigner la qualité
de détail d’une image. Cette notion concerne plus largement la capacité d’un
équipement de prise de vue à faire ressortir les détails. Le piqué est exprimé, sur
une pellicule photographique, en traits/mm. Le piqué correspond généralement
aux performances d’un ensemble pellicule/caméra/objectif.

Le piqué de l’image n’a pas de formule mathématique et avec un objectif, plus on


ferme le diaphragme, meilleur est le piqué.

 Les défauts de l’accommodation :

Un œil normal voit les objets à l’infini sans accommoder. Son punctum proximum
est situé entre 15 cm et 25 cm. Très souvent les yeux ont des défauts :

1°) La myopie

Le défaut : l’oeil myope est trop convergent ; l’image d’un objet situé à l’infini se
forme en avant de la rétine. Un œil myope ne peut pas voir nettement les objets
éloignés. Il voit sans accommoder les objets situés à la distance maximale de vision
distincte. Cette distance peut être inférieure à un mètre (1 m). En revanche, la
distance minimale de vision distincte est plus petite que l’oeil normal.

La correction : Pour corriger la myopie, il faut placer devant l’oeil une lentille
divergente. Cette lentille doit donner d’un objet à l’infini une image située au
punctum remotum de l’oeil. La distance focale de la lentille est donc, en valeur
absolue, égale à la distance maximale de vision distincte de l’oeil.

Remarque :
«La myopie n’est pas une pathologie oculaire c’est-à-dire une maladie des yeux.
C’est un défaut visuel. La myopie apparaît généralement pendant l’enfance ou
220
l’adolescence. Aussi est-il primordiale de faire vérifier tôt la vue des enfants, puis
de façon régulière : le dépistage est un allié pour la vie.

Un œil myope est un œil géométriquement trop long : on parle de myopie axile.
Une personne myope voit flou de loin, mais voit bien en vision de près (dans le
cas où il n’y a pas d’autres troubles visuels). Chez l’enfant, des signes révélateurs
méritent une attention :

 Le plissement des yeux pour regarder de loin


 Une vision de près excessivement rapprochée pour dessiner, lire, ou même
regarder la télévision »3
2°) L’hypermétropie

Le défaut : un œil hypermétrope n’est pas assez convergent : l’image d’un objet
à l’infini se forme en arrière de la rétine. L’oeil hypermétrope ne peut voir aucun
objet sans accommoder.

Correction : Pour corriger l’hypermétropie, il faut placer devant l’oeil une lentille
convergente. La distance focale de la lentille est égale à la distance de son centre
optique au punctum remotum.

3°) L’oeil presbyte


La presbytie est une diminution de la faculté d’accommodation due à la vieillesse,
les muscles commandant la courbure du cristallin perdant de leur force. Le punctum
remotum reste fixe, le punctum proximum s’éloigne.

La presbytie s’ajoute au défaut primitif de l’oeil : œil myope presbyte, œil


hypermétrope presbyte.

Un œil normal devenu presbyte doit s’adjoindre un verre convergent pour voir de
près.

Quant à l’oeil myope, la presbytie pourra lui donner à un certain moment, un


ponctum proximum d’œil normal.

4°) L’oeil astigmate (astigmatisme)


Défaut : déformation des images par exemple une bille (un objet rond) parait
allongée. Il y a altération de la cornée (plus courbée ou moins courbée qu’en cas
d’acuité normal.
3 Site internet Le guide de la vue, consulté le 20 juin 2016
221
Correction : Lunettes dont le verre cylindrique torique n’ayant pas la même puissance
pour les différents méridiens, permet à l’image de se reporter sur la rétine.

Type de défaut Sans correction Avec correction


(sans défaut visuel)
Oeil emmétrope

Oeil normal
Pas de correction à faire

(a)

Oeil myope
(avec défaut visuel)

(b) (c)
Oeil amétrope

Oeil
hypermétrope

(d) (e)
Fig. 10- les défauts de l’oeil et leur correction

L’hypermétropie se définit en dioptrie positive et la myopie se définit en dioptrie


négative

b) La loupe
La loupe est une lentille convergente de faible distance focale (de l’ordre de
quelques centimètres). Pour qu’elle donne une image virtuelle agrandie, il faut
que l’objet soit placé entre le plan focal et la lentille. La mise au point se fait en
modifiant la distance de l’objet à la loupe.

La loupe est caractérisée par sa puissance intrinsèque (Pi), cette dernière est égale
à la vergence de la loupe. La distance minimale de vision distincte d dépend de
l’observateur. Pour cataloguer les loupes du point de vue commercial, on prend
une distance d conventionnelle et puissance intrinsèque. On obtient
le grossissement commercial Gc :
où Pi est la puissance intrinsèque
222
c) Le microscope
Un microscope est composé de deux systèmes optiques convergents assimilables
à deux lentilles minces : l’objectif (sa distance focale est de quelques millimètres)
et l’oculaire (sa distance focale est de quelques centimètres). Les axes principaux
de l’objectif et de l’oculaire sont confondus. Ils constituent l’axe optique de
l’instrument. L’objectif et l’oculaire sont situés aux extrémités d’un tube appelé
statif. La mise au point du microscope se fait en déplaçant l’ensemble objectif-
oculaire par rapport à l’objet. L’intervalle optique du microscope est la distance
invariable entre le foyer image de l’objectif et le foyer objet de l’oculaire.

 La lunette astronomique
La lunette astronomique est composée de deux systèmes optiques convergents
assimilables à deux lentilles minces : l’objectif (de grande distance focale) et
l’oculaire (sa distance focale est de quelques centimètres). La mise au point
s’effectue en déplaçant l’oculaire par rapport à l’objectif. La lunette n’a pas pour
but d’observer les astres, mais plutôt de repérer leur position. Le fonctionnement
d’une lunette astronomique est très similaire à celui d’un microscope : l’objectif
produit une image réelle qui sert d’objet réel pour l’oculaire, lequel produit une
image finale virtuelle.

d) Le projecteur de diapositives.
Dans un projecteur, la diapositive constitue l’objet à projeter. Une lentille convergente
(l’objectif) permet d’obtenir sur un écran l’image agrandie de la diapositive. Pour
obtenir une image lumineuse, la diapositive doit être fortement éclairée. Cela
se fait avec une lampe et un condenseur (système de lentilles) qui concentre la
lumière sur la diapositive. Pour éviter l’échauffement de cette dernière, un verre
anti calorique est parfois intercalé sur le faisceau lumineux et un ventilateur assure
le refroidissement de l’ensemble. L’image donnée par l’objectif est renversée par
rapport à l’objet (diapositive). Donc, pour avoir une image à l’endroit, la diapositive
doit être placée à l’envers dans le panier de chargement.

223
SEMAINE 7
LES LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE

e) L’appareil photographique.

• Description :

L’appareil photographique est une boîte noire munie d’un objectif convergent qui
donne une image renversée sur la pellicule. Il comporte également :

 un diaphragme qui est un trou par lequel la lumière pénètre dans le boîtier ;

 un obturateur, qui s’ouvre pendant une durée déterminée (temps de pose).


Pour laisser entrer la lumière ; le temps de pose est réglé avec l’échelle des vitesses
d’obturation. Ainsi, sur la position 500, l’obturateur reste ouvert 1/500 s ; sur la
position 125, il reste ouvert 4 fois plus longtemps, soit 1/125 s et la quantité de
lumière entrant dans l’appareil est 4 fois plus grande.

Fig. 12 –appareil photo avec zoom Fig. 13- appareil photo professionnel avec zoom

• Techniques de la photographie :

Une photographie réussie nécessite un choix judicieux du film et des différents


réglages de l’appareil. La pellicule doit recevoir la quantité de lumière convenable,
sinon elle est surexposée ou sous-exposée. Pour cela, il est nécessaire de bien
choisir le temps de pose et l’ouverture du diaphragme. La pellicule photographique
est constituée d’une couche sensible à la lumière, déposée sur un film plastique
transparent. La couche sensible est un mélange de gélatine et de substances à
base d’argent appelées communément sels d’argent.
224
La prise d’une photographie ne dure qu’une fraction de seconde ; la pellicule reçoit
très peu de lumière. Cela suffit toutefois pour qu’il se forme aux endroits éclairés
quelques atomes d’argent ; c’est l’image latente, invisible à l’oeil nu.

Pour développer une photographie, on passe de l’image latente au négatif à l’aide


du révélateur (agissant dans l’obscurité), du bain d’arrêt du fixateur (élimination
des sels d’argent). Le tirage de l’épreuve positive se fait de la même façon, après
exposition dans l’agrandisseur.

225
SEMAINE 7
COSMOLOGIE

ELEMENTS DE COSMOLOGIE
Les cinq éléments de la cosmologie chinoise traditionnelle sont mentionnés dans
la langue selon l’ordre. Ils semblent donc pouvoir recevoir des interprétations
différentes.

• 金, jīn, « métal »
• 木, mù, « bois »
• 水, shuǐ, « eau »
• 火, huǒ, « feu »
• 土, tǔ, « terre »

Définition :
«La cosmologie est la branche de l’astrophysique qui étudie l’origine, la nature, la
structure et l’évolution de l’univers »4.

Voici une brève description de l’Univers :

*Vers l’infiniment petit : la matière que nous observons autour de nous, qu’elle
soit vivante ou inerte, est toujours constituée à partir des atomes. Chaque atome
est constitué d’un noyau, autour duquel circulent un ou plusieurs électrons. Les
atomes peuvent s’assembler pour former des molécules, elles-mêmes peuvent
s’assembler pour constituer des cellules. L’atome le plus simple est l’atome
d’hydrogène. Le rayon de son noyau est rn=1.0 x 10-15m. Son électron se situe
souvent à une distance du noyau ra=5x10-11m.

*Vers l’infiniment grand : notre système solaire est constitué d’une étoile, le
soleil, boule de gaz très chaud autour de laquelle tournent huit planètes (Mercure,
Vénus, terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune). Le soleil n’est qu’une
étoile moyenne située à 150.000.000 km (unité astronomique U.A) de la Terre
parmi un groupe contenant environ 100 milliards d’étoiles, appelée Galaxie. Notre
galaxie, la Voie Lactée, n’est qu’une parmi 100 milliards d’autres. Entre les planètes
et le Soleil, il y a essentiellement du vide (structure lacunaire de l’univers). Leurs
satellites, les astéroïdes et comètes font partie du système solaire. Contrairement
aux planètes et satellites, les étoiles scintillent.

4 Wikipédia, consulté le 27 juin 2016


226
Une unité de longueur adaptée à l’échelle cosmique est l’année lumière (a.l.).
1 a.l=ct=3.108x365,25 x24 x 3600=9,47x1015m

N.B : « Voir loin, c’est voir dans le passé »


Exemple : le 23 février 1987, les astronomes ont observé l’explosion d‘une étoile
dans le grand nuage de Magellan situé à 1,7x105a.l.de la Terre. Cet événement s’est
en réalité produit il y a 170.000 ans environ. Donc, les étoiles les plus éloignées
sont distantes de 12 milliards d’a.l. La lumière qu’elles nous envoient a donc voyagé
pendant 12 milliards d’années. On les voit comme dans un passé très lointain, au
début de l’Univers.

- En parlant de la théorie du Big Bang (théorie de l’Univers en expansion), on est


amené à imaginer que toute la matière de l’Univers était concentrée en un point
que le belge G. LEMAÎTRE appelle « l’atome primitif ». Selon cette théorie, c’est
l’espace lui-même qui grandit, se dilate, éloignant ainsi les unes des autres les
galaxies qui s’y trouvent. Cet Univers est comparable à une sphère ou, mieux, à
un ballon qui n’arrête pas de gonfler. Les galaxies sont comparables à de petites
excroissances fixées à la surface du ballon qui se gonfle : toutes s’éloignent les
unes des autres. Lorsqu’un cosmologiste affirme que l’âge de l’Univers est de 14
milliards d’années, cela signifie tout simplement que le temps lui-même existe
depuis 14 milliards d’années. Se demander ce qu’il y avait avant le Big Bang c’est
comme chercher à savoir ce qui se trouve au Nord du pôle Nord : la question
s’annule d’elle-même.

- Les quatre interactions fondamentales : les forces de l’Univers qui agissent


aussi bien sur la matière inerte que sur les êtres vivants sont innombrables. Et
pourtant, elles ne sont peut-être que les manifestations d’une seule et unique
force. A ce jour, cette force n’a toujours pas été mise à jour, mais le chemin
parcouru menant à la grande unification tant espérée est déjà considérable. Les
physiciens sont arrivés actuellement à relier toutes les forces à quatre interactions
fondamentales :
• La force de gravitation : cette force fait tomber les objets sur Terre, maintient
les planètes autour du soleil, provoque la naissance des étoiles…. Ses propriétés
ont été décrites pour la première fois par NEWTON.
• La force électromagnétique : au 17ème siècle, le français COULOMB énonce la loi
décrivant les actions entre charges électriques ;
 d’autres physiciens français, comme AMPERE précisent les interactions
entre aimants et comment les courants électriques produisent des champs
magnétiques ;

227
 plus tard, l’anglais FARADAY montre dans quelles circonstances un champ
magnétique peut provoquer un courant électrique.

Il devient évident que les phénomènes électriques et magnétiques


sont les deux facettes d’une interaction complexe, appelée interaction
électromagnétique. Les liaisons chimiques et les ondes électromagnétiques
sont des manifestations privilégiées de cette interaction.
• La force nucléaire forte, ou interaction forte : elle agit comme une glu à
l’intérieur des noyaux. Agissant au niveau des protons et des neutrons, elle
maintient ceux-ci confinés dans le noyau.
• La force nucléaire faible, ou interaction faible : est « faible » car elle très peu
intense. Elle agit tant sur les protons et neutrons que sur les électrons. Elle
est notamment responsable de la radioactivité β à cause de laquelle certains
noyaux se désintègrent spontanément.

Portée et intensité des forces fondamentales :

La force de gravitation et la force électromagnétique ont une très longue portée,


leur intensité décroissant seulement avec le carré de la distance, ce qui leur
permet de réguler le monde macroscopique. En revanche, le domaine d’influence
des forces nucléaires forte et faible est infime : seulement un dix-millième de
milliardième de centimètre (10-13)(la taille du noyau atomique) pour la force forte
et un millionième de milliardième de centimètre(10-15)pour la force faible ; ce qui
confine leur action au monde subatomique.

Ces quatre forces ne possèdent pas la même intensité. Elles sont ordonnées selon
une stricte hiérarchie. En tête, figure la force nucléaire forte. Elle est plus intense,
comme son nom l’indique. Viennent ensuite la force électromagnétique (137 fois
moins intense) et la force nucléaire faible (10000 moins intense) que la force forte.
En queue de peloton arrive la force de gravité. Elle est extrêmement faible : 1000
milliards de milliards de milliards de milliards(1039) de fois que la force forte.

228
SITUATIONS D’INTEGRATION

SS PHYS A1 P3 C3 S1

SITUATION D’INTEGRATION 1

a. Situation : Le risque d’une pêche nocturne

Une famille habite près du lac COHOHA. Elle n’a pas trouvé quoi préparer pour le
repas du soir ; et le père de famille est obligé de s’organiser avec ses deux garçons
pour aller pêcher le poisson pendant la nuit. A 19 heures du soir, c’est le moment
de l’embarquement avec tous les équipements de pêche nocturne. Assis dans la
pirogue, KAGABO le benjamin de la famille s’occupe du chargement des poissons
dans un seau ; NDIBANJE, l’ainé de la famille doit ramer pour déplacer la pirogue
dans l’eau, tandis que leur papa s’occupe de la capture du poisson. La pirogue est
équipée d’un filet de pêche et d’une lanterne pour fournir la lumière nécessaire.
Une fois en plein lac, KAGABO est étonné par le fait que sa culotte mouille par
derrière au fur et à mesure que le temps passe. Il a également peur car la pirogue
semble vouloir les renverser d’un moment à l’autre dès que le rameur change de
direction ou que survient un courant dans l’eau.

CONSIGNE :
Pour pouvoir répondre aux intrigues de KAGABO, en te servant des documents ci-
dessus et des notions apprises au cours, pendant 45 minutes :
1. Donne la nature des forces agissant sur la pirogue en position stable et localise
le point d’application de ces dernières sur base d’un schéma de la pirogue ;
2. Sur base d’un schéma, décris scientifiquement l’instabilité du système pirogue-
équipage au moment où on décharge le poisson du filet;
3. Donne une interprétation scientifique de l’humidité ressentie par Kagabo et
propose comment en éviter.

229
Supports :

Document 1 : Document 2 : Document 3 :


Equilibre d’un corps soumis à Le centre de Dispersion de la lumière
trois forces gravité

Document 4 : Problèmes d’humidité Document 5 : L’histoire du Titanic

b. Eléments de réponse
1. Donne la nature des forces agissant sur la pirogue en position stable et localise
le point d’application de ces dernières sur base d’un schéma de la pirogue ;
La stabilité d’une pirogue dépend du point d’application de la poussée d’Archimède.
Le poids du système pirogue - équipage agit en son centre de gravité (CG). La
poussée d’Archimède agit au centre de gravité du liquide déplacé. Ce point est
appelé centre de poussée (CP).

A l’état d’équilibre, CG et CP sont situés sur l’axe vertical de la pirogue.

Source3
230
2. Sur base d’un schéma, décris scientifiquement l’instabilité du système pirogue-
équipage au moment où on décharge le poisson du filet.

Lorsque la pirogue penche d’un coté, le CP se déplace par rapport au CG. Les deux
forces agissent selon des droites verticales différentes. La poussée d’Archimède
exerce donc un moment de force par rapport à CG. La ligne d’action de la poussée
d’Archimède coupe l’axe de la pirogue au point M appelée métacentre (méta en
langue grecque signifie après, au-delà de…) ; Si le CG est en dessous de M, le
moment de la poussée d’Archimède aura comme tendance à faire revenir la pirogue
à sa position d’équilibre. Si CG est au- dessus de M, le bateau sera instable.

C’est pourquoi il vaut mieux rester assis dans une embarcation légère.

Document 1 : CG est en dessous de M : le bateau est stable

Source 5:
3. Donne une interprétation scientifique de l’humidité ressentie par Kagabo
et propose comment en éviter.
• Interprétation
 Les remontées capillaires d’humidité par le plancher de la pirogue
à travers les fissures et les ouvertures dans les planchers de la
pirogue
• Proposition du moyen de l’éviter
 Enduit extérieur assuré (peinture et vernis) pour éviter les transferts
d’humidité par capillarité dans les parois de la pirogue ;
 Soigner chaque détail de la pose des planchers réalisant
l’étanchéité ;
5 Benson, 2009, Physique, 1. Mécanique, 4ème édition, Bruxelles, De Boeck, p. 446
231
c. Grille de correction et barème de notation

Critères minima
Utilisation correcte Présentation
Interprétation correcte de
des outils de la correcte de la
la situation
Consignes discipline copie
1. Donne la nature
des forces A l’état d’équilibre, le Poussée d’Archimède Production
agissant sur centre de gravité du liquide /0,5 Pt sans ratures
la pirogue en
déplacé également appelé /0,25 Pt
position stable et Poids du système
localise le point centre de poussée (CP) et le
pirogue – équipage
d’application de centre de gravité du système
ces dernières /0,5 Pt
sur base d’un pirogue – équipage (CG) sont
Raisonnement
schéma de la situés sur l’axe vertical de la Equilibre stable
pirogue. sans surcharges
pirogue. /0,5 Pt
/0,25 Pt
/1,5 Pts Schéma
/1 Pt
2. Sur base d’un
schéma, décris Lorsque la pirogue Métacentre/0,5Pt
scientifiquement penche d’un coté, le CP se
l’instabilité du déplace par rapport au CG. Moment d’une
système pirogue- Les deux forces agissent force par rapport à un
équipage au selon des droites verticales
différentes axe
moment où
on décharge le /0,5 Pts /0,5 Pt
poisson du filet.
Equilibre instable
Si le CG est en dessous /0,5 Pt
du métacentre M, le moment
de la poussée d’Archimède 2 schémas
aura comme tendance à /2 Pts
faire revenir la pirogue à sa
position d’équilibre. /0,5 Pts

Si M est en dessous du
CG, le bateau sera instable
/0,5 Pts

232
3. Donne une
interprétation Interprétation faisant L’élève reçoit 1point
scientifique appel aux remontées s’il donne une des 2
de l’humidité capillaires d’humidité par
le plancher de la pirogue interprétations possibles
ressentie
par Kagabo à travers les fissures et se trouvant dans le
et propose les ouvertures dans les corrigé
comment en planchers de la pirogue
éviter. /2 pts De même, l’élève
reçoit 1 point s’il donne
une des 4 propositions
possibles se trouvant
dans le corrigé

: L’élève utilise la
terminologie appropriée
/0 ,5pts

Total par critère /5 pts / 8,5 pts /0,5 pts


Total par situation /14 Pts

233
SS PHYS A1 P3 C3 S2

SITUATION D’INTEGRATION 2

a. Situation : Fête de jubilée de 25 ans de mariage


Immaculée, native de la commune BUGABIRA en province Kirundo, est cuisinière
chez un couple d’expatriés européens. Dans ce ménage, la cuisson se fait dans un
four, sur une cuisinière à gaz et dans une friteuse. Le couple d’expatriés convie ses
voisins à une petite fête organisée à l’occasion du jubilée de 25 ans de mariage. A
cet effet, la patronne demande de préparer le menu suivant :
• Omelette
• Frites de pomme de terre
• Saucissons
• Soupe
Curieusement, elle découvre des faits étonnants ;
• En grillant les saucissons, elle pouvait introduire la main dans le four (à 250 °C)
pendant plusieurs secondes sans se brûler, alors qu’elle serait gravement brûlée
en trempant la main dans une friteuse (à 180 °C) ne fut-ce qu’une fraction de
seconde. ;
• L’omelette a tendance à brûler au fond de la casserole, mais non la soupe.
CONSIGNE :
Pendant 45 minutes, sers-toi des documents ci-dessous et des notions vues au
cours pour donner des réponses satisfaisantes aux interrogations suivantes que
pourrait se poser le cuisinier :
1. Indique pourquoi la cuisinière peut laisser sa main dans un four alors que s’il
la trempe dans une friteuse, il serait gravement brûlé ?
2. Précise pourquoi l’omelette a tendance à brûler au fond de la casserole, mais
non la soupe.
3. Indique pourquoi on doit mettre un couvercle sur une casserole pendant la
cuisson.

234
SUPPORTS

Document 1 : Document 2 : Document 3 :


Echange Viscosité de Echange de chaleur
de chaleur l’huile de palme dans une habitation

b. Eléments de réponses

1. L’air est un mauvais conducteur de la chaleur, et dans un four le transfert de


chaleur se fait partiellement par rayonnement et partiellement par convection
d’air chaud. Par contre, l’huile comme la plupart des liquides transmet
efficacement la chaleur.

2. Une omelette est moins fluide, donc il y a moins de convection et la chaleur


a l’opportunité de s’accumuler au fond de la casserole, et brûler l’omelette.
Avec une soupe qui est beaucoup plus fluide la chaleur est dispersée plus
rapidement par convection.

3. Notre casserole d’eau en ébullition va dégager de la vapeur, qui contient une


quantité importante de la chaleur latente. La vapeur, comme tout gaz va
naturellement se disperser dans l’atmosphère ambiante, et en se condensant
va dissiper sa chaleur. (Au fait, le nuage blanc au dessus de la casserole n’est
déjà plus de la vapeur, mais de microscopiques gouttelettes d’eau flottant dans
l’air, comme dans le cas d’un nuage ou de brouillard). Le fait de garder cette
vapeur dans l’environnement de la casserole avec un couvercle va limiter la
perte de chaleur, et concentrer son utilisation sur la cuisson des aliments plutôt
que de réchauffer l’atmosphère.

235
c. Grille de correction et barème de notation

Critères minima
Utilisation correcte Présentation
Interprétation correcte de
des outils de la correcte de la
la situation
Consignes discipline copie
1.Indique pourquoi
la cuisinière peut L’air est un mauvais Transfert de chaleur Production
laisser sa main conducteur de la chaleur par : sans ratures
dans un four /0,5 Pt  Rayonnement /0,5 Pt /0,25 Pt
alors que s’il la
trempe dans Les liquides  Convection /0,5 Pt
une friteuse, il
transmettent efficacement la Raisonnement
serait gravement
brûlé ? chaleur /0,5 Pt sans surcharges
2.Précise pourquoi /0,25 Pt
l’omelette a L’omelette est moins Fluide et viscosité
tendance à fluide /0,5 Pt /1 Pt
brûler au fond de
la casserole, mais La soupe est plus fluide Transmission de la
non la soupe. /0,5 Pt chaleur par convection
/0,5 Pt
3.Indique pourquoi
on doit mettre La vapeur dans Ebullition /0,5 Pt
un couvercle sur l’environnement de la
une casserole Vapeur/0,5 Pt
casserole avec un couvercle
pendant la
cuisson. afin de limiter la perte de Chaleur latente
chaleur /1 Pt /0,5 Pt

Total par critère /3 pts /4 pts /0,5 pts


Total par situation /7,5 Pts

236
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES (Adresses des maisons d’édition)

PALIER 1
OUVRAGES

Benson, 2009, Physique, 1. Mécanique, 4ème édition, Bruxelles, De Boeck.


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Boeck.
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3) Collection DULAURANS DURUPTHY, 2015, Physique Chimie 1re S, Espagne,
hachette.
4) Collection DULAURANS DURUPTHY, 2015, Physique Chimie 1re S, Espagne,
hachette.
5) Collection DURENDEAU, 1993, Physique – Chimie 2de, Paris, Hachette Education.
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8) Ebanga M. et al, 19²93, Physique Seconde C et T, Paris, les classiques africains.
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10) Niard J. et al, 1969, Optique & Chimie, Classe de 1ère F1 et F3, baccalauréats de
techniciens ; Paris, Nathan Technique.
11) R FAUCHER et al, 1968, Physique 2A, Paris, Hatier.
12) Verbist Y. et al, 5ème tirage 2012, Physique 6ème, Sciences générales, Bruxelles, De
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2) http//www.ensta.fr/science_culture/EKlein.html?consulté en janvier 2015
3) http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e9/NICO_looks_at_himself.jpg
4) http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e9/NICO_looks_at_himself.jpg
5) http://www.apelh.free.fr/mirage/dossier.pdf
6) 6) TRAN Minh Tâm, Physique Générale, Introduction : Importance de la Physique,
mesures, unités. Internet : http://lphe.epfl.ch/~mtran/phy_gen_B/Cours/Phys_001.
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237
PALIER 2

OUVRAGES
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3) Brejard J. et al, Sciences Physiques 3è, Paris, Nathan.
4) Collection DURANDEAU, 1996, Sciences Physique 4è, Paris, Edicef.
5) Collection DURANDEAU, 1996, Sciences Physiques 3ème, Paris, Edicef.
6) Collection DURENDEAU, 1993, Physique – Chimie 2de, Paris, Hachette
Education.
7) Collection Physique, 2013, Physique 4ème, Sciences de base et Sciences
générales, Bruxelles, De Boeck.
8) Dessart, A. et al, 1978, Energie thermique et états de la matière, Bruxelles,
A. DE BOECK
9) Ebanga M. et al, 19²93, Physique Seconde C et T, Paris, les classiques
africains.
10) Ebanga M. et al, 1993, Physique, premières C-D-E, Paris, les classiques
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11) Ebanga M. et al, 1998, Physique et Chimie, premières A – B, Paris, les
classiques africains.
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Chimie, Edition MAGNARD, pp 198 –199 et pp.203-204
13) François BLAIN et al, 1981, Physique 2è, Paris, Magnard.
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16) Nouvelle collection GALILEO, 1998, Physique 1ère S, Paris, Bordas.
17) Prunet R., 1996, Physique Instrumentale, Premières, 1, Dunod.
18) R FAUCHER et al, 1968, Physique 2A, Paris, Hatier.
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WEBOGRAPHIE
1) christ.leban.free.fr/pédagogie/Cours/Pression/hydrostatique.doc
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3) http://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/machine%20simple
4) http://fr.wikihow/utiliser-un-stethoscope : mode d’emploi d’un stéthoscope,
consulté le 24/03/2015 à 15 h 00
5) http://fred.elie.free.fr
6) http://guy.chaumeton.pagesperso-orange.fr/2d09ph.htm, consulté le
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7) http://junon.univ-cezanne.fr/iutrepro/bcelectro/.../24127-Ener%209p.pdf
page : 18 – 20, consulté le 27/03/2015 à 8 h 50
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9) http://marc.morin35.free.fr
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12) http://www.clg.lurcat-sarcelles.ac-versailles.fr/OMG/pdf/Fiche_ressource_
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consulté le 26/03/2015 à 14 h 30
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20) http:/montblancsciences.free.fr/première/1ere.htm/www.
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21) http:/www.encyclopedie.dd.org
22) https://www.google.bi/search?q=le+moment+d%27une+force&biw=1058&
bih=616&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=1zoRVeORBcj3ULeVhJAD&ved=
0CAYQ_AUoAQ, consulté le 24 mars 2015
23) MELIN, S., 2003, Simples, mais très utiles, ces machines ! Site internet :
http://www.agers.cfwb.be
239
PALIER 3

Ouvrages

1) Benson, 2009, Physique, 1. Mécanique, 4ème édition, Bruxelles, De Boeck.


2) BEPES, 1986, Du matériel de Physique à faire soi-même, Bujumbura
3) Bourdon R. et al, 1982, Physique Premières S et E, Paris, Delagrave.
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6) Collection DURANDEAU, 1996, Sciences Physiques 3ème, Paris, Edicef.
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Education.
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9) Collection Physique, 2013, Physique 4ème, Sciences de base et Sciences
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15) François BLAIN et al, 1981, Physique 2è, Paris, Magnard.
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240
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27) https://www.google.bi/search?q=une+brouette+charg%C3%A9e&rlz=1C2AVN
G_enBI611BI611&biw=1058&bih=616&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=1D
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242

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