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Chapitre II : Modèles classiques de l’atome

II-1. Spectre de Radiations électromagnétiques


II-2. Propriétés des ondes
II-3. Le spectre électromagnétique
II-4. Energie et photons
II-5. Spectre de l’atome d’hydrogène
II-5. Modèle de Bohr: atome d'hydrogène et hydrogénoïde
II-7. Transitions entre niveaux électroniques.
II-8. Energie d'ionisation
II-9. Insuffisances du modèle de Bohr

II-1. Spectre de Radiations électromagnétiques


Les expériences comme la diffraction de la lumière et l’interférence ont démontré
la nature ondulatoire de la lumière. Maxwell (1831-1879) décrit la lumière et tout
type de radiation électromagnétique et électrique en termes de champ magnétique et
électrique oscillant à la manière des vagues (à la même fréquence) :

−𝑢𝑛 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒


Deux champs orthogonaux :{ }se propagent
− 𝑢𝑛 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 𝑚𝑎𝑔𝑛é𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒
simultanément de façon perpendiculaire à la direction de propagation (axe z).
Caractère ondulatoire de la lumière :
Mises en évidences du phénomène : diffraction et interférence

Les phénomènes de
diffraction et
d’interférences
s’interprètent par le
caractère ondulatoire
de la lumière.

La lumière est une


onde caractérisée par
sa fréquence υ en Hz

1
- La distance séparant deux franges brillantes (ou sombres) consécutives est appelée
interfranges, elle est liée à la longueur d’onde.

- Le phénomène d’interférences existe aussi pour les ondes mécaniques.

II-2. Propriétés des ondes


Une onde est la propagation d'une perturbation produisant sur son passage une
variation réversible des propriétésphysiques locales. Elle transporte del'énergie sans
transporter de matière.
Les ondes électromagnétiques qui se propagent présentent une période :

1.Temporelle :

2.Spatiale :

λ:longueur d’onde: c’est la distance séparant deux sommets ou deux creux.

Le sommet correspond à l’amplitude maximale, le creux correspond à une


amplitude minimale et le nœud correspond à une amplitude nulle.

T : période : c’est la période des oscillations.

Vitesse de propagation : V=T

La fréquence : le nombre d’oscillations complètes en une seconde.

En combinant la fréquence et la vitesse de propagation on obtient : V= 

Pour la lumière : V = c → c = avec c = 2,998.108 m/s

2
II-3. Le spectre électromagnétique
Représente la répartition des ondes électromagnétiques en fonction de leur
longueur d'onde, de leur fréquence ou bien encore de leur énergie (figure ci-dessous).

Spectre électromagnétique en fonction de la longueur d'onde et de la fréquence

II-4. Energie et photons

Tout matériau chauffé a tendance à émettre de la lumière, par exemple


l'élément d'une cuisinière, le filament de métal d'une ampoule électrique ou le Soleil,
par exemple.

A la fin des années 1800, les scientifiques observent également le phénomène


en chauffant des substances dans leurs laboratoires, mais ignorent comment
l'expliquer. Ils savent néanmoins décomposer la lumière émise par un gaz en un
spectre dont les raies sont caractéristiques des éléments chimiques qu'il contient.

Expérience de Planck :
Le rayonnement est quantifié, l’énergie est émise en forme de quanta, et sa
valeur est un multiple entier de h(ces quantas sont baptisés photons…)

𝒄
E = h .= h .
𝝀
E:représente l'énergie,h: la constante de Planck (h=6,622.10-34J.s-1), la fréquence
du rayonnement,c:la vitesse de la lumière (c = 3.108 m/s ), λ:la longueur d'onde de la
radiation émise.

Hypothèse de Planck
Planck émet l’hypothèse qu’un oscillateur peut absorber ou Émettre de
l’énergie par quantités discrètes appelées quanta, chaque quantum d’énergie étant
fonction de la fréquence
𝒄
ΔE = n.h.ν = n.h.
𝝀
h est un petit nombre qui permet de rendre l’augmentationde l’énergie infiniment
petiteh= 6.62 x 10-34J s (constante de Planck)n = 1, 2, 3 ...

II-5. Spectre de l’atome d’hydrogène


Les spectres atomiques sont de deux types :absorption et émission.

3
Spectre d’absorption : la lumière traverse un échantillon dans son état
fondamental et on observe à l’issu de cette traversée un spectre d’absorption.
Spectre d’émission : on excite la matière qui émit pour retourner à son état
stable, une lumière.
Lorsque la source de rayonnement estde la lumière blanche, comme la lumière
solaire ou celle provenant de solidesincandescents (ampoules au tungstène), la
dispersion par le prisme forme unspectre continu.
Spectre continu

Lorsque le rayonnement résulte de décharges électriques dans un tube


contenant de l’hydrogène gazeux sous basse pression, les molécules H2 absorbent de
l’énergie et un certain nombre de liaisons H-H se cassent et les atomes H sont alors
excités (niveau d’énergie élevé) et libèrent ainsi de l’énergie sous forme lumineuse
quand ils passent à leur état fondamental. Ces différentes lumières émises par les
différents atomes H excités forment, la dispersion engendre un spectre discontinu ou
spectre de raies
Spectre discontinu

4
Spectres d’émission de l’hydrogène (a), l’hélium (b) et spectre d’absorption de
l’hélium (c).

Quatre raies d’émission dans le visible sont observées dans le spectre


d’émission de l’hydrogène.

La longueur d'onde des raies émises vérifie la relation suivante : Relation de


1 1 1
RYDBERG ῡ = = RH ( 2 − 2 )
𝜆 𝑛1 𝑛2

RH =10967776(en m–1) est la constante de RYDBERG (R)

est le nombre d’onde de l’onde émise ( = 1/) 

 la longueur d’onde, n1 et n2sont des entiers tels que n2> 2 et n2>n1

Serie n1 n2 1ere raie Raie limite


Lyman 1 2,3,4….∞ 2→1 ∞→1
Balmer 2 3,4,5.….∞ 3→2 ∞→2
Paschen 3 4,5,6.….∞ 4→3 ∞→3
Brackett 4 5,6,7..….∞ 5→4 ∞→4
pfund 5 6,7,8..….∞ 6→5 ∞→5

Pour une série donnée : n2 = n1 + x, avec x le numéro de la raie


Exemple :
La 1ere raie de la série Balmer (n1=2) est défini par la transition : 3 → 2 (3=2+1)
La 2eme raie de la série Lyman (n1=1) est défini par la transition : 3 → 1 (3=1+2)
La 4eme raie de la série Pfund (n1=5) est défini par la transition : 9 → 5 (9=5+4)

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II-6. MODELE DE BOHR

Modèle planétaire: Noyau positif


entouré d’électrons négatifs en
mouvement autour de ce noyau de sorte
qu’une force centrifuge s’oppose à
l’attraction électrostatique entre le noyau
et les électrons.

Les postulats de BOHR :

• L'électron ne rayonne aucune énergie lorsqu’il se trouve sur une orbite stable (ou
stationnaire)
• Le moment cinétique Le de l'électron sur l’orbite est un multiple de h/2π

(quantification du moment cinétique) : Le= mvr = n. = n.ћ avec n : est un entier
2𝜋
• Lorsqu'un électron change d’orbite, il émet ou absorbe de l'énergie : ∆E = h.ν
Les expériences d’absorption ou d’émission
de la lumière par un gaz atomique montrent
que la lumière n’est absorbée/émise qu’a
certaines fréquences discrètes.
Cet ensemble de fréquences constituent le
spectre de l’atome et joue le rôle de sa carte
d’identité.
L’électron de masse m, décrit à une vitesse uniforme v une circonférence de rayon r,
est soumis à deux forces égales :
Force d’attraction = force centrifuge d’où Fatt = Fcent
1 𝑒2
- Force d’attraction coulombienne : F1= .
4𝜋𝜀𝑜 𝑟 2
-12 2 -1 -2
𝜀𝑜 = 8,85.10 c N m (𝜀𝑜 : Primitive du vide)
m.v 2
- Force centrifuge F2 F2= m a = (a: accélération)
r
1 𝑒2 m.v 2 𝟏 𝒆𝟐
- A l’équilibre on a F1=F2  . 2= r= . 𝟐 (Eq1)
4𝜋𝜀𝑜 𝑟 r 𝟒𝝅𝜺𝒐 𝒎𝒗
Energie totale = Energie potentielle + Energie cinétique
∞ ∞ 1 𝑒2 𝟏 𝒆𝟐
Energie potentielle : Ep =-W= ∫𝑟 𝐹𝑎𝑡𝑡 . 𝑑𝑟 = -∫𝑟 . 2
. 𝑑𝑟 = - .
4.𝜋.𝜀𝑜 𝑟 𝟒.𝝅.𝜺𝒐 𝒓
1 1
avec ∫ 2 . dx = -
𝑥 𝑥
W : le travail qu’il faut fournir pour éloigner l’électron du noyau jusqu’à l’ionisation
de l’atome (éloigner l’électron à l’infini)
1 1 1 e2
Energie cinétique : Ec = mv = 2
. en utilisant l’équation I
2 2 4. . o r

6
1 𝑒2
ET = EC + EP= - . (Eq2)
8.𝜋.𝜀𝑜 𝑟
𝑒2 𝟏
ET = - . avec 𝜀𝑜 = 8,85.10-12 c2N-1m-2
8𝜋𝜀𝑜 𝒓

En conclusion, l’énergie totale de l’électron varie de façon continue avec r!!!

Cherchons l’expression du rayon r et de l’énergie totale ET selon Bohr :

1) L’électron ne peut se situer que sur certaines orbites bien précises ou permises, de
telle sorte que son énergie reste constante.
2) Lorsque l’électron absorbe ou émet de l’énergie, il change d’orbite ou de niveau
d’énergie.

- Orbites permises <=> orbites stationnaires <=>2 πr = n λ (n = 1, 2, 3...)

- Louis de Broglie : A toute particule en mouvement (de masse m et de vitesse v) on


𝐡
associe une radiation de longueur d’onde : λ = (Eq3)
𝐦𝐯
𝐡 𝐧.𝐡
On a alors : 2 πr = n λ = n ; soit v =
𝐦𝐯 𝟐.𝛑.𝐦.𝐫

En remplaçant v par sa valeur dans (Eq1), on obtient :


 oh2
- Le rayon des orbites : rn = n2 (Eq4)  Pour n = 1, qui définit la 1ere
 .m.e 2

orbite de l’atome de Bohr, de plus basse énergie (état fondamental), r1 = a0=5,3.10-11


m ; r1= 0,53 Å (avec h = 6,62.10-34J.s ; m = 9,1.10-31 Kg ; e = 1,602.10-19 C).
Le rayon et l’énergie totale dépendent de la valeur de n. Elles sont quantifiées
(dérive du mot quantité)

- L’énergie correspondante à l’Eq 2, en introduisant l’Eq 4 du rayon des


1 𝜋.𝑚.𝑒 4 𝟏
orbites : En = - et en introduisant k = après avoir multiplier l’équation
𝑛2 8.𝜀𝑜2 .ℎ2 𝟒.𝝅.𝜺𝒐
𝟐𝝅𝟐
de En par le rapport , on obtient :
𝟐𝝅𝟐

1 𝜋.𝑚.𝑒 4 𝟐𝝅 2𝜋 2 .𝑚2 .𝑒 4 𝟏 𝟏 𝟐.𝒌𝟐 .𝝅𝟐 .𝒎𝟐 .𝒆𝟒 𝟏


En = - 2 . =- 2. et k = ⇒ En = - .
𝑛2 8.𝜀𝑜2 .ℎ 𝟐𝝅 2𝜋 2 .8.𝜀𝑜2 .ℎ 𝒏𝟐 𝟒.𝝅.𝜺𝒐 𝒉𝟐 𝒏𝟐

𝟐.𝒌𝟐 .𝝅𝟐 .𝒎𝟐 .𝒆𝟒


Avec = constante = 2,18.10-18 J,
𝒉𝟐
𝟏
Donc l’énergie en eV sera : En = - 13,6. 𝟐 (avec 1 eV = 1,6.10-19 J)
𝒏
NB :

𝜺𝒐 𝒉𝟐 𝑛2 𝑛2
rn = 𝒏𝟐 ou rn = ao . = 0,529. en Ao
𝝅.𝒎.𝒆𝟐 .𝒁 𝑍 𝑍

𝒎.𝒁𝟐 .𝒆𝟒 𝟏 𝒁𝟐 𝒁𝟐
E(n) = - . ou En = E1. = -𝟏𝟑, 𝟔. (eV)
8.𝜀𝑜2 .ℎ2 𝒏𝟐 𝒏 𝟐 𝒏𝟐

7
𝟏 𝒎.𝒁𝟐 .𝒆𝟒 1 1 1 1
ῡ= = .( − ). Z2 = Z2.RH ( − )
𝝀 8.𝜀𝑜2 .ℎ3 𝑐 𝑛12 𝑛22 𝑛12 𝑛22

𝐙.𝐞𝟐 𝟏 𝐙 𝐙
V(n) = - . ou V(n) = -Vo . = - 2,19.106 . (m/s)
𝟐𝐡𝛆𝐨 𝐧 𝐧 𝐧

II-7. Transitions entre niveaux électroniques.


D’après la seconde hypothèse de Bohr, un électron change d’orbite ni à une
c
orbite nf , avec un échange d’un quantum d’énergie :Δhν = h

1 m.e 4 1
Or, pour l’atome H : En = - = -13,6 (en eV)
n 2 8. o2 .h 2 n2
L’écart d’énergie entre deux niveaux ni et nf s’écrit :
 
Δhν = E f  Ei   2 2  (en eV)
1

 n f  ni 
c 6,62.1034 ( J .s ).3.108 m / s 
Δhν = h = (en Joule)
  m 

19,86.1026 12,41.10 7 12400


ΔeV  ≈ Avec 1eV= 1,602.10-19J et 1A = 10-10m
 m .1,6.1016   A.10 10   A
 1 1 
Avec :ΔeV 
12400
λ (A) ≈  
𝐸(𝑒𝑉)
 nf
2
ni2 

II-8. Energie d'ionisation


C'est l'énergie nécessaire pour amener l'électron de son état fondamental vers
l'infinie.
H +hνLim→ H+ + 1e-

Ionisation de l'atome d'hydrogène (n2 = ∞) à partir de son état fondamental (n1 = 1)


∆E = hνLim= E∞ - E1 = 13,6 eV avec νLim : fréquence limite et E∞ = 0

Ionisation : perte -e
8
Transition : 1 → ∞
∆E = E∞ - E1 = 0 – E1 = - E1H > 0 avec E1H = -13,6 eV

II-9. Généralisation aux ions hydrogénoïdes :


II-9.1. Hydrogénoïde
Un hydrogénoïde est un ion qui possède qu’un seul électron.

Exemple :
+1
2He ,3Li+2, 4Be+3 ou de manière générale : zX+(z-1)

On rappelle que pour l’hydrogénoïde, la force d’attraction est :


𝑞𝑒 .𝑞𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢 𝑒.𝑍.𝑒 𝑘.𝑒 2
|𝐹𝑎𝑡𝑡 | = k.| | = k. =Z.
𝑟2 𝑟2 𝑟2

Pour l’ion hydrogénoïde on ajoute le terme Z dans l’expression et devant le


produit ke2. Ainsi, on trouve :

𝒏𝟐 𝐸𝑜 𝒁𝟐
r n = ao . = en Ao et ET(n) =- 2
= -𝟏𝟑, 𝟔. (eV)
𝒁 𝑛 𝒏𝟐

II-9.2. Longueur d’onde des raies du spectre d’émission d’un ion hydrogénoïde

La formule de Rydberg-Ritz peut être élargie pour un ionqui possède un électron.


𝟏 𝟏 𝟏
ῡ = = RH .Z2( − ) avec Z : numéro atomique de l’ion hydrogénoïde
𝝀 𝒏𝟐𝟏 𝒏𝟐𝟐

RHydrogenoide= RH .Z2

Attention :Les noms des séries : Lyman, Balmer,… sont valable juste pour
l’hydrogène. Dans le cas d’un ion hydrogénoïde on parlera plutôt de série 1,2,3 ….etc

II-10. Insuffisances du modèlede Bohr

- Le modèle de Bohr reproduit bien les spectres de raies des espèces atomiques à
un seul électron mais échoue pour les atomes et ions polyélectroniques.
- Le modèle n'explique pas l'origine de la quantification de l'énergie des atomes.
En fait, il la présuppose!
- Le modèle est celui d'un électron en mouvement accéléré (la vitesse de
l'électron est constante en module mais change de direction). Toutes les
observations dans le domaine des propriétés des charges électriques montrent
qu'une telle charge en mouvement accéléré devrait émettre de l'énergie sous
forme d'ondes électromagnétiques. Si l'électron de l'atome était vraiment une
charge ponctuelle en rotation autour du noyau, l'atome devrait émettre de la
lumière jusqu'à ce que l'électron tombe finalement dans le noyau!
9
La mécanique quantique va se substituer à la mécanique classique en définissant
l’électron par son énergie et sa probabilité de présence en un point de l’espace.

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