Chapitres 1 & 2 - Electrotechnique - Licence ER

Chapitre 1 : Réseau monophasé
Grandeur périodique
Filière : Licence Energie Renouvelable
Une grandeur s est périodique de période T si sa valeur à
l’instant t est telle que s (t) = s (t+T).
Electrotechnique: - T s’exprime en secondes (s).
- Chapitre 1 : Réseau monophasé - f =1/T est la fréquence : c’est le nombre de périodes par
- Chapitre 2 : Réseau triphasé seconde. Elle s’exprime en Hertz (Hz).
N.B : Une grandeur représente une tension ou un courant.

Pr : MEKRINI ZINEB
Année universitaire 2019/2020

1 2
Chapitre 1 : Réseau monophasé Chapitre 1 : Réseau monophasé
Grandeur alternative Grandeur sinusoïdale
Une grandeur périodique est alternative si sa valeur Toute grandeur telle que :
instantanée est tantôt positive, tantôt négative. Si par période, est dite sinusoïdale.
elle ne s’annule que deux fois, la partie positive constitue u (t ) = U m cos(ωt + ϕ )
l’alternance positive et la partie négative constitue avec :
l’alternance négative. U m : amplitude.
ω : pulsation, =2πf =2π/T , [ rad⁄s]
ωt + ϕ : phase instantanée
ϕ : phase initiale [rad]
3 4
Valeur moyenne d’un signal périodique est :
Représentation vectorielle (vecteurs de Fresnel)
T
1
U moy = ∫ u (t )dt
T0 On a u(t) = U√2 sin (ωt + φu)
On associe donc à cette tension un vecteur tournant à ω
Valeur efficace d’un signal périodique: c’est la racine carrée du et on le représente à l’instant t= 0.
carré moyen. - Norme du vecteur ↔ valeur efficace
T - Angle entre vecteur et l’axe OX ↔ phase à l’origine φ
[u ²]moy 1
[u(t )]²dt
T ∫0
U= =
En sinusoïdale, la valeur efficace est égale à l’amplitude
divisée par √2.
Um
U= Exemple:
2 Représenter par leur vecteur de Fresnel ces deux tensions :
La valeur efficace est celle indiquée par les voltmètres et les u1(t)= 2√2 sin (ωt + π/4)
ampèremètres. u2(t)= 3√2 sin (ωt - π/6)
5 6
Représentation vectorielle (vecteurs de Fresnel) Représentation vectorielle (vecteurs de Fresnel)

• Notion de déphasage
Par convention on représentera les vecteurs de Fresnel à t = 0 et
Soient 2 grandeurs sinusoïdales de même pulsation ) avec comme module la valeur efficace de la grandeur considérée.
u (t ) = U m cos(ωt + ϕu )
Par exemple, pour une tension u = U√2.cos( ωt ) et un courant
i ( t ) = I m cos( ω t + ϕ i ) i = I√2.cos(
cos( ωt + ϕ ) on dessine :
L’angle φ représente le déphasage entre
u(t) et i(t).
Avec ϕ = ϕu − ϕi ϕ est le déphasage entre les
deux vecteurs ( on prendra
Si ϕ > 0 donc la tension est en avance par rapport au courant souvent les tensions comme
référence pour les
Si ϕ < 0 donc la tension est en arrière par rapport au courant déphasages ).
Siϕ =0 donc la tension est en phase par rapport au courant
Si ϕ = π donc la tension et le courant sont en opposition de 7 8
Notation et représentation complexe Notation et représentation complexe
On caractérise également les grandeurs sinusoïdales par les • Opérations sur les nombres complexe
composantes de leurs vecteurs représentatifs dans le plan
complexe
Addition: Z = Z1+Z2= (a1+a2) + j (b1+b2).
Dans le plan complexe menu du repère complexe Re et Im les Soustraction: Z = Z1- Z2= (a1- a2) + j (b1- b2).
vecteurs tension et courant s’écrivent : Multiplication : Z = Z1. Z2 = [ Z1.Z2; φ1+ φ2] avec φ1 et φ2
U = (U , ϕu ) Forme polaire arguments de Z1 et Z2.
Division : Z = Z1/Z2= [ Z1/Z2; φ1 – φ2].
U = U cos(ϕu ) + jU sin(ϕu ) = Ue jϕu Forme rectangulaire Dérivée : ( Z)’= jω Z.
U est le complexe associé à u
9 10

Propriétés des grandeurs sinusoïdales Propriétés des grandeurs sinusoïdales
• Addition/soustraction • Addition/soustraction
L'addition ( ou la soustraction ) de deux grandeurs sinusoïdales de
même pulsation, Méthode complexe
Méthode vectorielle
u1 (t ) = U1 2 cos(ωt + ϕ1 ) et u 2 ( t ) = U 2 2 cos( ω t + ϕ 2 ), est une
grandeurs sinusoïdale de même pulsation Par identification on obtient :
u (t ) = U 2 cos( ω t + ϕ ) U cos ϕ = U 1 cos ϕ 1 + U 2 cos ϕ 2
La détermination de u(t) est peu évidente à effectuer par le calcul ; U sin ϕ = U1 sin ϕ1 + U 2 sin ϕ 2
on obtient une solution bien plus rapidement par construction D’où on déduit U et φ:
graphique en utilisant les propriétés d'addition (ou de
soustraction) vectorielle : U = U1 + U2 , ou bien en utilisant les U = (U cos ϕ ) 2 + (U sin ϕ ) 2
propriétés d'addition des complexes. U sin ϕ
ϕ = arctg( )
U cosϕ
11 12
Calculer la valeur et le déphasage du courant I résultant de deux dérivés I1=10A avec un déphasage de 60° en retard par rapport à l’origine des phase

Propriétés des grandeurs sinusoïdales Exemple :
• Dérivation / Intégration
Calculer la valeur et le déphasage du courant I résultant de
La dérivation ou l'intégration d'une grandeur sinusoïdale donne deux dérivés I1=10A avec un déphasage de 60° en retard
une grandeur sinusoïdale de nature différente mais de même par rapport à l’origine des phases et I2 =6A avec un
pulsation. déphasage de 45° en avance par rapport à l’origine des
phases en utilisant la méthode de Fresnel
- Dériver revient à multiplier le module de la grandeur
considérée par ω et à la déphaser en avant de π/2 ;
du π
= ωU 2 cos(ωt + ϕ + )
dt 2
- Intégrer revient à diviser son module par ω et à la
déphaser en arrière de π/2.
U 2 π
∫ udt = cos(ωt + ϕ − )
ω 2 13 14

Rappels sur les impédances Rappels sur les impédances
• Résistance: R
L’impédance Z est le quotient de la valeur efficace de la
tension par celle du courant : • Relation fondamentale avec valeur efficaces: U=RI
• Relation fondamentale u(t)=Ri(t)
U
Z= • Déphasage:ϕ=0 U et I sont en phase
I • Impédance(Ω) Z=R U
L’impédance est le quotient des quantités complexes • Impédance complexe: Z = R
représentant la tension et le courant :
U
Z=
I
U = ZI I
15 16
• Inductance: L • Inductance: L
I L est en quadrature arrière par rapport à U L • Relation fondamentale avec valeur efficaces: U=LωI
• Relation fondamentale : u = L di
L
U • Déphasage: ϕL=+π/2 dt
I • Impédance(Ω): L Z = X L = Lω U
ZL = jLω = jXL =
• Impédance complexe: I
Avec : XL :la réactance de l’inductance (Ω)
L : Inductance en Henry (H)
ω : Pulsation en rad/s
17 18

• Capacité: C • Condensateur : C
I
• Relation fondamentale avec valeur efficaces: U C =
• Relation fondamentale : ic = C duc Cω I L est en quadrature avance par rapport à U L
• Déphasage: φc=-π/2 dt Uc
1
• Impédance(Ω): Z C = 1 −j U
• Impédance complexe: Cω Z c = X c = = = − jX c = Ic
jCω Cω I
Avec : X C :la réactance du condensateur (Ω)
C : Capacité du condensateur en Farad(F)
ω : Pulsation en rad/s
ϕ
19 20
Association des impédances Association des impédances
• Impédance en série • Impédance en parallèle
U = U1 + U 2 + U 3 + .... + U n = Z I = Z1 I + Z 2 I + ... + Z n I I = I1 + I 2 + I 3 + .... + I n 1 1

=∑
Z i Zi
Z = ∑ Zi U U U U
= + + .... +
i Z Z1 Z 2 Zn Y = ∑ Yi
Z = R + jX : Impédance équivalente
i
Y : admittance équivalente
21 Y = G + jB Avec : G : Conductance et B Susceptance 22

Exemple : Circuit R L série Exemple : Circuit R L C parallèle
23 24
Exemple : Circuit R L C série Exemple : Circuit R L C série
• Impédance
U = U R ² + (U L − U C )²
Soit un circuit RLC série auquel on applique une tension u
sinusoïdale. On suppose que Lω> 1/Cω Z = R² + ( X L − X C )²
di 1 X L − XC
tgϕ =
dt c ∫
En régime sinusoïdal, on peut écrire u = Ri + L + idt
R
En complexe : X − XC
ϕ = artg ( L )
1 R
U = RI + jLωI + I
jCω
U = RI + jX L I − jX C I = Z I
1
Z = R + j ( X L − X C ) = R + j ( Lω − )
Cω 25 26

Puissances Puissances
• Puissance instantanée • Puissance apparente
La puissance instantanée d’un récepteur alimenté sous une tension
u et traversé par un courant i est définie par : p = ui La puissance apparente S est le produit des valeurs efficaces de
• Puissance moyenne ou puissance active la tension et du courant : S = UI ( unité : le volt – ampère)
1
T
(unité : W, KW, MW, GW)
P=
T ∫ u(t )i(t )dt
0
On l’appelle aussi puissance de dimensionnement.
dimensionnement Elle sert à
déterminer la section des conducteurs d’une ligne électrique
En régime sinusoïdale : P = UI cosϕ ainsi que celle des enroulements d’un transformateur ou d’un
alternateur.
Avec ϕ = arg(U ) − arg(I )
La puissance active correspond à la puissance électrique
transportée entre les générateurs et les récepteurs. Physiquement,
elle est liée à une transformation d’énergie :
27 28
• Facteur de puissance • Relation entre P, Q et S
P En régime sinusoïdal :
En régime sinusoïdal, il est défini par : F = = cosϕ S = P² + Q²
S P = UI cos ϕ
Q
• Puissance réactive Q = UI sin ϕ tgϕ =
P
En régime sinusoïdal, elle est définie par : Q = UI sin ϕ S = UI Q
sin ϕ =
(unité : VAR, KVAR,…) VAR : Volt Ampère Réactif S
• Puissance apparente complexe
- Pour un récepteur résistif : Q = 0 On appelle puissance apparente complexe le produit :
- Pour un récepteur inductif : Q > 0 (la puissance réactive est S = UI *
consommée)
Avec : I * le complexe conjugué de I I * = Ie− jϕi
- Pour un récepteur capacitif : Q 0 (la puissance réactive est jϕ i
I le complexe associé à i ; I = Ie
fournie)
U le complexe associé à u ; U = Ue jϕu
29 30

• Puissance apparente complexe

Donc :
S = U I * = Ue jϕu Ie− jϕi = UIe j (ϕu −ϕi ) = UIe jϕ
Avec : ϕ = ϕu − ϕi
S = UIe jϕ = UI (cosϕ + j sin ϕ ) = UI cosϕ + jUI sin ϕ
S = P + jQ
P = Re(S )
Q = Im(S )
31 32
Mesure de puissance Mesure de puissance
• Principe du wattmètre • Principe du wattmètre
C’est un appareil qui mesure la valeur moyenne du produit La mesure de la puissance active absorbée par un récepteur
u(t).i(t). Pour cela il faut lui fournir deux informations : la monophasé se fait ainsi :
tension et le courant. Le wattmètre comporte 2
enroulements:
- un enroulement qui reçoit le courant et qu’il faut connecter

en série avec le récepteur ;
- un enroulement qui reçoit la tension et qu’il faut brancher
en parallèle avec le récepteur.
W = (ui) moy = UI cos ϕ = P
33 34

Conservation de la puissance active et la puissance réactive Puissances
• Théorème de Boucherot • Exemple
La puissance active totale d’un ensemble de récepteurs Soit l’installation suivante
égale à la somme des puissances actives consommées par
les récepteurs
P = ∑ Pi
La puissance réactive totale d’un ensemble de récepteurs
égale à la somme des puissances réactives consommées par
les récepteurs (faire attention au signe de chaque
puissance réactive)
Q = ∑ Qi Calculer les courants : I1, I2 , I3
Mais ce n’est pas le cas de la puissance apparente totale
S P
∑
S ≠ Si ; S = P ² + Q ² I t = t et cos ϕ = t
U St 35 36
Compensation de l’énergie réactive Compensation de l’énergie réactive
On branche en parallèle avec l’installation un condensateur de Pour diminuer le courant en ligne, on ajoute un condensateur en
capacité C donc on a I = I ' + Ic parallèle sur le récepteur.
On représente la tension et les

courants du montage dans le
plan complexe. On choisit U
comme origine des phases. Le
récepteur en rectangle est un
récepteur inductif donc ϕ '> 0 37 38
Chapitre 2 : Réseau triphasé Chapitre 2 : Réseau triphasé

Système triphasé Système triphasé
• Définition • Représentation temporelle -vectorielle – complexe
Un système triphasé est un réseau à trois grandeurs(tensions ou
courants) sinusoïdales de même fréquence et déphasées, les unes Les trois tensions entre phase et neutre sont dites simples
par rapport aux autres, d’un angle de 2π/3.
Représentation temporelle vecteurs de Fresnel grandeurs complexes
Le système est équilibré si les grandeurs sinusoïdales sont de v(t)
v1 v2 v3 V3
ˆ jϖt
v1(t) = Ve = [V;0]
même valeur efficace.
v2 (t) = Ve
ˆ(ωt −2π /3)
= [V; −2π /3]
Système triphasé direct Système triphasé indirect T/3 2T/3 T t ˆ (ωt−4π /3) = [V; −4π /3]
v3 (t) = Ve
π/3 2π/3 2π θ
V1
v1 (t) = V 2 sinωt v1 (t) = V 2 sinωt
- 2π/3
2π 2π
v2 (t ) = V 2 sin(ωt − ) v2 (t ) = V 2 sin(ωt + ) v (t ) = V 2 sin ωt
3 3 1 V2
 Vˆ
4π 4π   2π 
v3 (t) = V 2 sin(ωt − ) v3 (t) = V 2 sin(ωt + )  2
v (t ) = V 2 sin  ωt −  V1 + V2 + V3 = 0 V1 + V2 + V3 = 0
3 3   3 
  4π 
39 v3 (t ) = V 2 sin  ωt −  40
  3 
Système triphasé Système triphasé
• Opérateur de rotation « a » • Relations entre tensions simples et tensions composées
Présentation complexe d’un système triphasé :
On définit tension simple par différence de potentiel entre un
v1 (t) = V 2 sinωt
V1 = Ve = V
j0
phase et le neutre et tension composée par différence de
2π On définit le nombre a :
v2 (t ) = V 2 sin(ωt − ) −j
2π potentiel entre 2 phases
3 V2 = Ve 3
2π
v1 ( t ) = V 2 sin ω t u12 (t ) = v1 (t ) − v2 (t )
j
4π 4π a=e 3
v3 (t) = V 2 sin(ωt − ) −j
2π
3 V3 = Ve 3
v 2 (t ) = V 2 sin( ω t − ) u23 (t ) = v2 (t ) − v3 (t )
3
Propriétés de « a » Système direct Système inverse 4π
v3 (t ) = V 2 sin( ω t − ) u31(t ) = v3 (t ) − v1 (t )
3
4π
j V1 = Ve = V
j0
a² = a = e 3 V1 = Ve j 0 = V Montrez que : π
−j
2π U 12 = V 1 − V 2 = [V 3, ]
V2 = Ve = a²V
2π
π
a3 = 1 6
3
u12 (t ) = V 3 2 sin(ωt + )
j
V2 = Ve 3
= aV
4π 6 π
a4 = a
−j 4π
π U 23 = V 2 − V 3 = [V 3 ,− ]
V3 = Ve 3
= Va4 = aV V3 = Ve
j
3
= a ²V u23 (t ) = V 3 2 sin(ωt − ) 2
2
1 + a + a2 = 0 7π
7π
(V , a²V , aV) (V , aV, a²V ) 41 u31 (t ) = V 3 2 sin(ωt − ) U 31 = V 3 − V 1 = [V 3 ,− ] 42
6 6

Système triphasé Les récepteurs triphasés équilibrés
Représentation
Représentation temporelle Récepteur triphasé : c’est un récepteur constitué de trois
vectorielle de Fresnel
éléments d’impédance Z.
Equilibré : si les trois éléments sont identiques.
Courant par phase : c’est le courant qui traverse les
éléments Z du récepteur triphasé. Symbole : J
Courants en ligne : c’est le courant dans les fils du réseau
triphasé. Symbole : I
Le réseau et le récepteur peuvent se relier de deux façons
différentes : en étoile ou en triangle
43 44
Les récepteurs triphasés équilibrés Les récepteurs triphasés équilibrés
Couplage étoile : Couplage étoile :
Les tensions v1 v2 v3 entre phases et neutre sont appelées tensions
simples ou tensions de phases. On définit les tensions composées ou
tensions entre phases par :
u12 : tension entre la phase 1 et la phase 2 ; .
u23 : tension entre la phase 2 et la phase 3 ;
Comme il s’agit des mêmes impédances, de ce fait i1 + i2 + i3 = 0, u31 : tension entre la phase 3 et la phase 1.
donc iN = 0.le courant dans le fil neutre est nul. Le fil neutre n’est A tout instant, on peut écrire u12=v1-v2 soit vectoriellement U12 = V1 −V2
donc pas nécessaire. Pour un système triphasé équilibré, le fil neutre U12 est en avance de π / 6 par rapport à V1 .
ne sert à rien. π π
U12 = 3V1e 6 En module U12 = 2V1 cos
j
• Relations entre les courants :
On constate sur les schémas précédents que les courants en ligne sont 6
On trouve des relations analogues entre U23 et V2 ainsi qu’entre
égaux aux courants par phase. entre U31 et V3 . Donc entre les valeurs efficaces des tensions simples
i 1 = j1 ; i 2 = j2 ; i 3 = j3 et composées existe la relation
De plus la charge et le réseau sont équilibrés, donc : I1 = I2 = I3 = I = J
45
U = 3V 46
On retiendra pour le couplage étoile : I=J

Couplage étoile : Couplage triangle :
Montage en étoile d’un système triphasé

1 3 3 1
U12 = V1 −V2 = V − a²V = V (1− a ) = V (1− (− − j ) = 3( + j )V
2 2 2 2
U12 = 3V
On désigne généralement par I la valeur efficace des courants dans les Comme il s’agit des mêmes impédances,
fils de phases ou courants de ligne. Dans le cas d’un montage étoile, i1 + i2 + i3 = 0 et j1 + j2 + j3 = 0
chaque branche du récepteur est parcourue par le courant I. Relations entre les courants :
On désigne généralement par J la valeur efficace des courants
Conclusion : Dans le cas d’un couplage étoile, chaque branche du dans les branches ou les phases du récepteur.
récepteur est soumise à la tension simple U = 3V et traversé par le
courant de ligne I (I = J ) On voit que chaque phase du récepteur est soumise à la tension
composée U. Quant aux courants on a :
47 48
Couplage triangle : Couplage triangle :
I1 est en retard de π / 6 par rapport à J 1 .
Pour le couplage triangle, la relation entre I et J est la même que la j−
π
π
I1 = 3J1e En module I1 = 2J1 cos 6
6
relation entre V et U.
i1 = j1 − j3 I1 = J1 − J3 On trouve des relations analogues entre I 2 et J 2 ainsi qu’entre
i2 = j2 − j1 I 2 = J 2 − J1
entre I3 et J 3. Donc entre les valeurs efficaces des tensions simples
et composées existe la relation
i3 = j3 − j2 I 3 = J3 − J 2
D’où le diagramme vectoriel Conclusion : Dans le cas d’un couplage triangle, chaque branche
du récepteur est soumise à la tension composée U et traversée
par le courant de branche I = √3 J .
49 50

Equivalence étoile – triangle Couplage d’un récepteur en fonction du réseau
Un récepteur équilibré en triangle peut être remplacé par un On dispose de deux réseaux triphasés
récepteur en étoile sans que rien ne soit modifié ni aux tensions Réseau 1 : 132V/230 V
composées ni aux courants de ligne. Réseau 2 : 230V/ 400 V
Si la plaque signalétique de deux moteurs asynchrones triphasés :

Z Z Z
Z* = ∆ ∆ = ∆
3Z∆ 3 Moteur 1 : 230V/400 V 2,3A/1,3 A
Moteur 2 : 132V/230V 1,7A/1A
Trouver le type de couplage à réaliser pour chaque cas :
51 52
53 54
55 56
57 58
59 60
Exemple: Equivalence étoile – triangle
• On donne le montage en étoile représenté sur la figure 3.

Déterminer, en fonction de R, de C et de la pulsation ω, les
valeurs complexes des impédances ZA, ZB et ZC du montage
en triangle équivalent (figure 4).
R R ZC
A B A B
2C ZB ZA
C C C C
figure 3 figure 4
61 62

Puissances dans les systèmes triphasés équilibrés Puissances dans les systèmes triphasés
En triphasé quand on parle de puissance, il s’agit de puissance
relative à l’ensemble des trois phases
Quelque soit les tensions simple v1, v2,v3 et les courant de ligne
i1,i2,i3 la puissance instantanée :
p = v1i1 + v2i2 + v3i3
Si les tensions et les courants sont sinusoïdaux, la puissance active
P et la puissance réactive Q ont pour valeur
P = V1I1 cosϕ1 +V2 I 2 cosϕ2 +V3I3 cosϕ3
Q = V1I1 sinϕ1 +V2 I 2 sinϕ2 +V3I3 sinϕ3
Si de plus les tensions et les courants sont équilibrés
V1 = V2 = V3 = V , I1 = I2 = I3 = I ϕ1 = ϕ2 = ϕ3 = ϕ
P = 3P1 Q = 3Q1 63 64
Puissances dans les systèmes triphasés Puissances dans les systèmes triphasés équilibrés
Couplage étoile :
La puissance active absorbée par
chaque phase du récepteur est VI cosφ
La puissance totale absorbée est
P = 3VI cos φ
Or U = 3V donc :
Puissance active
P = 3UI cosϕ
Puissance réactive Q = 3UI sinϕ
Puissance apparente S = 3VI = 3UI
Résistance entre deux bornes R = 2r
3
Perte joule : Pj = 3Pj1 = 3rj² = RI²
2
65 66

Puissances dans les systèmes triphasés Puissances dans les systèmes triphasés équilibrés
Couplage triangle :
- La puissance active absorbée par
chaque phase du récepteur est UJ cosφ
- La puissance totale absorbée est
P = 3UJ cos φ Or
Or I = 3J donc :
Puissance active P = 3UI cosϕ On voit donc qu’en
Puissance réactive Q = 3UI sinϕ triphasé équilibré
l’expression de la
Puissance apparente S = 3VI = 3UI puissance active est
2 la même en Y qu’en
Résistance entre deux bornes R = r ∆.
33 I 3
Perte joule : Pj = 3Pj1 = 3.rj² = 3. R( )² = RI ²
2 3 2
67 68
Puissances dans les systèmes triphasés équilibrés Puissances dans les systèmes triphasés équilibrés
Mesure de la puissance en triphasé Mesure de la puissance en triphasé
Il existe plusieurs méthodes pour mesurer P et Q. Les plus - Méthode des « 2 wattmètres » :
couramment utilisées sont la méthode des « 3 wattmètres », la
méthode des « 2 wattmètres » et la méthode de « Boucherot ». Pour toute liaison triphasée, la puissance instantanée (couplage
étoile) s’écrit : p = v1i1 + v2i2 + v3i3
- Méthode des « 3 wattmètres » :
Puisque le système est équilibré iN = 0, alors i3 = – i1 – i2.

p = v1i1 + v2i2 + v3 (−i1 − i2 ) = (v1 − v3 )i1 + (v2 − v3 )i2 = u13i1 + u23i2
P = W1 + W2 + W3
P = p = u13i1 + u23i2
P = P1 + P2 = P131 + P232
Si le système est équilibré, les 3 wattmètres donnent la même ∧
indication W1=W2=W3=W et il suffit d’un seul pour mesurer la P1 = U13I1 cos(U13 , I1 )
puissance active : P = 3 W ∧
69 P2 = U23I 2 cos(U23 , I 2 ) 70

Puissances dans les systèmes triphasés équilibrés Puissances dans les systèmes triphasés équilibrés
Mesure de la puissance en triphasé Mesure de la puissance en triphasé
- Méthode des « 2 wattmètres » : - Méthode de Boucherot :
Puisque les courants et les tensions sont équilibrés et sinusoïdaux : ∧
W = W231 = U23I1 cos(U23 , I1)
∧ π
P1 = UI cos(U13 , I1) P1 =UI cos(ϕ − )
6 Si le système est équilibré en tensions et
∧
P2 = UI cos(U23 , I 2 ) π en courants alors :
P2 =UI cos(ϕ + ) ∧
π π 6 π W = UI cos(U23 , I1)
P1 + P2 = UI cos(ϕ − ) +UI cos(ϕ + ) = 2UI cosϕ. cos D’après le diagramme de Fernel Donc :
6 6 6
π Q
= 3UI cosϕ = P W = UI cos( −ϕ) = UI sinϕ =
2 3
π π π
P1 − P2 = UI cos(ϕ − ) −UI cos(ϕ + ) = 2UI sinϕ.sin Q = 3W
6 6 6
= UI sinϕ = Q / 3
Donc : Q = 3(P1 − P2 ) P = P1 + P2 71 72
Puissances dans les systèmes triphasés équilibrés Amélioration du facteur de puissance d’une installation
Mesure de la puissance en triphasé triphasée
- Méthode de Boucherot : Pour améliorer le facteur de puissance d’une installation triphasée,
on utilise une batterie de trois condensateurs couplés en triangle.
Remarque : Pour un système déséquilibré, la mesure de Q sera En effet, la capacité de chaque condensateur est 3 fois plus faible
effectuée avec 3 wattmètres selon le schéma de montage suivant: qu’en étoile, il y’a donc plus d’économie et moins d’encombrement.
On appelle cette technique "Compensation de l'énergie réactive ".

Cette compensation permet d'améliorer le facteur de puissance
(cos φ),
Avant amélioration, l’installation consomme P et Q. Son facteur de
puissance est cosφ .
Après amélioration, l’installation consomme P’ et Q’. Son facteur
de puissance est cos φ’.
W1 +W2 +W3
Q= P' = P + Pc = P + 0 = P
3 D’après le théorème de Boucherot : Q' = Q + Qc < 0
73 74

Amélioration du facteur de puissance d’une installation Amélioration du facteur de puissance d’une installation
triphasée triphasée
Avec : On a S’<S S = 3UI S ' = 3UI'
Q : Puissance réactive de l’installation seule
Qc :Puissance réactive fournie par la batterie
de condensateur Avec I : le courant appelé par le réception triphasé seul
P P I’: le courant résultante appelé par le récepteur triphasé +
Or S = P² + Q² S ' = P² + Q'²donc S’<S > cosϕ ' > cosϕ batterie de condensateur I’<I
S' S
Avec :
cos φ : facteur de puissance du récepteur Donc en compensant l’énergie réactive on diminue l’appelle de
triphasé seul courant en ligne qui entraine la diminution des pertes joules en
Cos φ’ : facteur de puissance du récepteur lignes
triphasé batterie de condensateur Pj = 3rI '² < 3rI ²
Donc compenser l’énergie réactive d’une
installation revient à améliorer son facteur de
puissance.
75 76
• Calcul de la capacité des condensateurs de compensation: • Calcul de la capacité des condensateurs de compensation:
• Couplage des condensateurs en triangle On en déduit la capacité du condensateur de
la manière suivante: La relation (1) donne :
Tension aux bornes d’un condensateur : U
Puissance réactive absorbée par un QC = -3C.ω.U2 = Q’- Q
condensateur : -3C.ω.U2 = P.tg ϕ' - P.tgϕ
QC1 = −CωU 2 3C.ω.U2 = -P.(tg ϕ’ - tgϕ)
(Signe – signifie que le condensateur 3C.ω.U2 = P.(tg ϕ - tgϕ’)
fournit de la puissance réactive). P.(tgϕ − tgϕ’)
3C.ω.U2 = P.(tg ϕ - tgϕ’) C∆ =
Puissance réactive absorbée par les trois 3ω.U 2
condensateurs:
QC = 3Qc1 = −3CωU 2
77 78

• Calcul de la capacité des condensateurs de compensation:
Couplage des condensateurs en étoile
Donc on peut choisir la puissance réactive de la batterie de En utilisant le même raisonnement que
condensateur en fonction de la puissance active de l’installation, du précédemment, on montre que la
facteur active de l’installation et du nouveau facteur de puissance capacité du condensateur est donnée par
choisi
choisi. la relation :
P.(tgϕ − tgϕ’) C = P.(tgϕ − tgϕ’)
CY = ∆
3ω.V 2 3ω.U 2
P.(tgϕ − tgϕ’)
CY = = 3C∆
ω.U 2
Le couplage en étoile est donc moins intéressant puisque la capacité
des condensateurs nécessaires est trois fois plus grande que pour le
couplage en triangle. Plus la capacité est grande, plus le condensateur
79
est volumineux et onéreux. 80
Chapitre 2 : Réseau triphasé Chapitre 3 : Circuits magnétiques
Compensation de l’énergie réactive Rappels et définitions
Il y a deux types de compenations suivant la technologie de
compensation utilisée à savoir Les matériaux magnétiques utilisés en électrotechnique se
Compensation fixe: la valeur de la puissance réactive fournie par classent en 2 familles :
la batterie de condensateur est fixe les matériaux magnétiques « doux » et les matériaux
Compensation automatique : la valeur de la puissance réactive magnétiques « durs ».
fournie par les gradins de batterie de condensateurs est variable
suivant le facteur de puissance voulu Les premiers sont facilement aimantés . On les utilise dans la
On peut aussi classer les types de compensations suivant construction des transformateurs et des machines tournantes.
l’emplacement de la batterie de condensateurs à savoir: Les seconds nécessitent un champ très élevé pour être aimantés.
Compensation individuelle : on compense chaque récepteur Mais une fois aimantés, ils y restent d’une façon permanente et
individuellement durable. On les utilise dans la réalisation d’aimants permanents.
Compensation partielle : on compense une partie de
l’installation par une seule compensation
Compensation globale : on compense toute l’insatllationpar une
seule compensation
81 82

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Chapitre 1 : Réseau monophasé

N.B : Une grandeur représente une tension ou un courant.

Année universitaire 2019/2020

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Grandeur alternative Grandeur sinusoïdale

Chapitre 1 : Réseau monophasé Chapitre 1 : Réseau monophasé

Représentation vectorielle (vecteurs de Fresnel) Représentation vectorielle (vecteurs de Fresnel)

U est le complexe associé à u

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U = U1 + U 2 + U 3 + .... + U n = Z I = Z1 I + Z 2 I + ... + Z n I I = I1 + I 2 + I 3 + .... + I n 1 1

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• Puissance apparente complexe

S = UIe jϕ = UI (cosϕ + j sin ϕ ) = UI cosϕ + jUI sin ϕ

- un enroulement qui reçoit le courant et qu’il faut connecter

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On représente la tension et les

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• On donne le montage en étoile représenté sur la figure 3.

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Puisque le système est équilibré iN = 0, alors i3 = – i1 – i2.

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