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INSTRUMENTS DE MESURES METEOROLOGIQUES

Notes de cours Instruments météorologiques

EAMAC/2013 M.DIOP

Cours Instruments de mesure météorologiques Moctar DIOP EAMAC 2013


FORMATION EN INSTRUMENTS A L’EAMAC

LA MÉTROLOGIE POUR LA MÉTÉOROLOGIE

Formation initiale
 Introduction générale
La météorologie se fonde sur des séries de mesures effectuées à l’aide d’instruments et de systèmes de
plus en plus élaborées.
Les mesures exécutées à l’aide des instruments et de systèmes d’instruments reposent sur l’application de
principes physiques(l’expansion thermique du mercure n’est d’autre que la déformation volumique en
fonction de la température qu’on retrouve dans les corps liquides, solides : bilame, résistances).

Ainsi l’outil qui sert à mesurer l’instrument a fondamentalement une propriété physique qui subit des
mutations des déformations, en fonction de celles de la variable météorologique. L’élément sensible de
l’instrument ou capteur, qui est en contact direct avec à la variable à mesurer, livre un signal perceptible
dans un processus de mesure expliqué par un principe théorique( l’expérience de Torricelli, les loi de
NEWTON,LAPLACE etc…, les effets thermoélectroniques : SEEBECK, JOSEPHSON, THOMSON,
PELTIER.
Du baromètre à mercure capteur liquide au baromètre numérique capacitif ou piézo-résistif
( capteur à contrainte), c’est l’effet du poids d’une colonne d’air, masse d’air, sur le capteur le mercure ou
Le condensateur et la base théorique est la Loi de NEWTON.

Les instruments de mesures qui matérialisent les différentes méthodes de mesure qui sont issues des
principes de mesure.
D’un même principe de mesure, la base théorique, on conçoit plusieurs méthodes ou instruments selon les
apports technologiques.
En formation initiale TM , le cours doit axer sur ce schéma, avec un volume horaire 80 h .
En formation initiale TSM, le cours doit axer sur ce schéma, avec un volume horaire 70 h

Objectif de fin de module


A la fin du module l’apprenant doit être apte à utiliser les instruments et systèmes
d’instruments afin que le mesurage des variables météorologiques mesurées donnent
des valeurs vraies ou très proches des valeurs vraies de la variable concernée.

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Conditions :
Comportement : Décrire les éléments de base de la métrologie pour la
Météorologie = « Mesures météorologiques »

Normes : Conformément aux spécifications et normes de l’OMM ,l’OACI, ISO etc.….

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Instruments de mesure des variables
Météorologiques

Plan du cours
1° Notions de Métrologie (science de la mesure)
 Les abris météorologiques
 Grandeurs et Unités de mesure ;
 Mesures directes, Mesures indirectes
 Diagramme d’un instrument de mesure
 Comportement dynamique d’un instrument de mesure
 Particularité de la mesure d’une variable météorologique
(Représentativité, station météorologique).

2° Mesures
Mesures des variables météorologiques – pour chaque mesure variable

Il faut :
2-1 : Définir la variable
2.2 : Unités et grandeurs de mesure
2.3 : Les différents principes de mesure( Nb : ne pas confondre Principe de mesure et méthodes de
mesure- La méthode est plus connue c’est elle qui détermine l’action de mesure et que la base de la
mesure c’est le principe- Plusieurs méthodes du fait des apports technologiques peuvent issues du même
principe).
Les méthodes de mesure issues des différents principes.
2.4 : Sources et causes d’erreurs pour chaque méthode de mesure et Comment y remédier ou
comment minimiser les erreurs irréversibles.

3° Les instruments qui mesurent ces variables ci dessous à étudier :


-Les températures en surface
-La pression atmosphérique en surface
- L’humidité atmosphérique relative en surface
-L’évaporation atmosphérique
-La vitesse et la direction du vent en surface
-Les précipitations liquides
-L’insolation
L’insolation
-Les rayonnements solaires
-Les visibilités
visibilités
-La hauteur de la base des nuages HBN

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 Les Abris météorologiques
La préférence est longtemps allée à un abri ouvert, qui a l’avantage d’assurer un accès facile aux capteurs et une
meilleure ventilation mais qui protège moins le capteur des rayonnements solaire réfléchis et infrarouge émis par
le sol.
A partir des années 1920-1930, les stations météorologiques de mesure ont utilisé des abris de type Stevenson,
du nom de son concepteur, l'ingénieur écossais Thomas Stevenson (1818-1887). Ils accueillaient un
psychromètre, un thermographe, un hygrographe et des thermomètres mini-maxi.
Actuellement, les stations de Météo-France sont équipées d’abris miniatures ou
« modèle réduit » comme sur les photographies ci-dessous. Des grands abris de type
Stevenson sont encore utilisés par certaines stations mais de façon plus restreinte.
Actuellement, les stations de Météo-France sont équipées d’abris miniatures ou « modèle réduit » comme sur
les photographies ci-dessous. Des grands abris de type Stevenson sont encore utilisés par certaines stations mais
de façon plus restreinte.
 Différents abris
Il existe différents types d’abris : l’abri Stevenson, l’abri miniature, l’abri à ventilation
artificielle .
L’abri Stevenson est le plus utilisé dans nos pays ,les instruments de mesure installés y sont installés.
Les observateurs vont faire des relevés des valeurs des paramètres météorologiques directement à l’abri.
Avec les progrès technologiques, les capteurs ont une taille plus réduite et l’acquisition des mesures se fait de
manière numérique. Il a donc été créé des abris de plus petite taille : les abris « modèle réduit » et miniatures à
coupelles. Afin d’approcher de la vraie température de l’air et de minimiser les erreurs de mesures dues à l’abri,
des abris à ventilation artificielle ont été développés. Ils ne sont pas encore utilisés dans le cadre opérationnel
car ils sont plus coûteux, nécessitent de l’énergie et engendreraient une rupture dans les séries climatologiques.
 Intérêt de l’abri
Lors de la mesure de la température et de l’humidité, les capteurs doivent être protégés des rayonnements
solaire et terrestre qui entraînent des variations de température. De plus, ils doivent être à l’abri des
précipitations, engendrant des variations d’humidité, et de la pollution. L’abri a donc été inventé afin de
répondre à ce besoin, mais pour cela, il doit remplir des conditions particulières.
Il doit être suffisamment ventilé pour que l’air se situant à l’intérieur de l’abri
représente l’atmosphère environnante, dont on veut mesurer les caractéristiques. La ventilation est assurée par
des persiennes, dont la forme protège les capteurs du rayonnement. Chaque abri est constitué d’une cheminée
qui permet l’évacuation de l’air par le haut de l’abri, par mouvements de convection.
Il doit protéger au mieux les capteurs qui se trouvent à l’intérieur des rayonnements
solaire (direct et réfléchi par le sol) et terrestre et ce, dans toutes les directions. Cela explique les formes des
doubles persiennes et du plancher à claire-voie adoptés pour les abris de type Stevenson .
L’abri miniature à coupelles est également équipé d’un système de doubles parois protégeant le capteur du
rayonnement direct. Mais ces doubles persiennes ou doubles parois réduisent la ventilation au cœur de l’abri.
Des mesures ont montré une réduction de 90% de la ventilation à l’intérieur des abris utilisés actuellement
par Météo-France. Pour limiter l’absorption de rayonnement solaire, l’abri météorologique est peint en blanc.
Les caractéristiques du matériau (faible capacité calorifique, faible conductivité
thermique, coloration en blanc, état de surface) et la conception de l’abri permettent d’assurer ces trois fonctions
essentielles : ventilation, protection contre les rayonnements solaires et terrestres et contre les précipitations.

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 Structure de l’abri
Les abris « modèle réduit » comportent des parois à doubles persiennes,
un fond constitué de lames en chicanes et un double toit ; l’ensemble est peint en blanc. Les pieds métalliques
renforcés par des entretoises réduisent l’action du vent sur l’abri et suppriment les vibrations néfastes aux
(ex)enregistreurs et aux thermomètres à minimum et maximum. Les dimensions intérieures de l’abri sont choisies
pour que l’appareillage puisse y être installé sans qu’aucun élément sensible ne soit à moins de 10 cm de toute
paroi.
L’abri miniature est constitué quant à lui, d’un assemblage de 10 coupelles et d’une
toiture en matière plastique, monté sur une hampe en support métallique.
Dans les régions fortement ventées, des haubans sont nécessaires pour assurer la
stabilité de l’ensemble.
Le schéma suivant montre une coupe verticale d’un abri Stevenson. On peut ainsi
remarquer le principe des persiennes et du plancher à claire-voie ainsi que l’emplacement de la cheminée.
 Emplacement de l’abri météorologique et contraintes dues à l’environnement
De manière idéale, l’abri météorologique doit être installé dans un lieu représentatif de la zone géographique
concernée, sans obstacle et recouvert d’une végétation basse. En effet, la présence de sources de chaleur
(bâtiments, parking, étendues d’eau), la présence d’ombres portées (dues à des arbres par exemple) et le dénivelé
du sol peuvent perturber la mesure en créant des rayonnements parasites. Compte tenu de l’environnement
d’implantation de l’abri, différentes classes ont été définies pour chaque paramètre mesuré.
L’abri doit être installé de manière à ce que les capteurs placés à l’intérieur soient à
une hauteur de 1,5 m au-dessus du sol.
A noter que les abris s’échauffent par fort rayonnement et faible ventilation.
 Incertitude et « efficacité » d’un abri
L’échauffement lié au rayonnement solaire peut atteindre 0,7°C pour les abris couramment utilisés, lorsque la
ventilation est nulle. Cet échauffement peut atteindre 2°C pour des abris peu performants. La différence de
température moyenne mesurée entre différents types d’abris est généralement inférieure à 0.1 ou 0.2°C.
 Maintenance/Entretien
Action de maintenance Périodicité Matériel
1) Dès que l’abri est marqué par des tâches verdâtres indiquant la présence de mousse ou de saletés de
quelque origine que ce soit, nettoyer l’abri avec une éponge et de l’eau savonneuse. Eviter l’utilisation de
solvants pouvant avoir une action corrosive. Dans l’idéal, les instruments de mesure doivent être enlevés de
l’abri pendant son nettoyage.
Un lavage à grande eau est conseillé tous les ans et nécessite d’enlever les instruments au préalable. Attendre le
séchage de l’abri avant d’y remettre les instruments. Réaliser ce nettoyage entre l’heure où la température est
minimale et l’heure où elle est maximale afin de ne perdre aucune donnée quotidienne car les valeurs des
températures minimale et maximale de la journée sont extraites des mesures effectuées par la sonde de
température.
2) Tondre régulièrement le gazon, en dessous et autour de l’abri. La hauteur de l’herbe ne doit pas
dépasser 5 à 8 cm, mesure choisie arbitrairement qui permet d’avoir un environnement de mesure constant
dans le temps ; un gazon trop haut apporterait plus d’humidité et fausserait donc la mesure.
3) Repeindre l’abri et son pied métallique environ tous les deux ans. La peinture
recouvrant les surfaces extérieures de l’abri est une peinture spéciale pour plastique, dont la couleur ne
s’altère pas. Si la nécessité de repeindre l’extérieur de l’abri se présentait, se munir de la peinture
adéquate en contactant le Centre de la Météorologie le plus proche.
4) Vérifier régulièrement le nivellement de l’abri.

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 Présentation de l’abri synoptique

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 Notion de métrologie=science
métrologie=science de la mesure.
1∎ Capteur de mesure, particularités par rapport à la variable mesurée =

2∎ Principe de mesure d’un capteur =

3∎ Méthode de mesure =

4∎ Diagramme d’un instrument de mesure = les 3 blocs fonctionnels

Elément sensible Convertisseur Affichage

6∎ Etalonnage : C’est l’ensemble des opérations établissant, dans des


conditions spécifiées, les relations entre les valeurs indiquées par un instrument de mesure (de travail), et les
valeurs connues correspondantes d’une grandeur mesurée.
↬ But /objectifs visés : Ramener l’instrument de mesure à donner une valeur qui s’approche de la
valeur vraie de la variable mesurée.
↬ Moyens : l’ Etalon, l’Instrument de travail à étalonner et l’ environnement.
↬ Finalités / produits : une correction instrumentale ci systématique et incontournable.
Calibrage : (≠ d’étalonnage mais le même mot en Anglais=calibration) : Positionnement matériel des repères
(éventuellement de certains repères principaux seulement) d’un appareil de mesure en fonction des valeurs
correspondantes de la grandeur mesurée.

7∎ Comportement dynamique d’un instrument de mesure=


Fidélité : Un capteur est dit fidèle si le signal qu’il délivre ne varie pas pour une série de mesures
concernant la même valeur de la grandeur d’entrée. Autre définition : Aptitude d’un instrument de mesure
à donner dans des mêmes conditions d’utilisation définies, des réponses très voisines lors de l’application
répétée d’un même signal d’entrée.
Mobilité : Aptitude à réagir aux petites variations d’un signal d’entrée.
Linéarité : Un capteur est dit linéaire s’il présente la même sensibilité sur toute l’étendue de sa plage d’emploi.
Sensibilité : ce paramètre caractérise l’aptitude du capteur à détecter la plus petite valeur de la variation de la
grandeur à mesurer.
Précision : la précision d’un capteur est caractérisée par l’incertitude absolue obtenue sur la grandeur électrique
obtenue en sortie du capteur. Elle s’exprime en fraction de la grandeur physique mesurée.
Exactitude : Aptitude d’un instrument de mesure à donner dans des mêmes conditions d’utilisation définies, des
réponses très voisines de la valeur vraie de la variable à mesurer.

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 Variable 1-
MESURE DES TEMPERATURES
1. Les différentes unités de température
1.1 Les échelles de température
2. Thermomètres à dilatation
2.1 Présentation
2.2 Thermomètres
Thermomètres à dilatation de liquide
2.2.1 Description
2.2.2 Loi de variation
2.2.3 Liquides thermométriques
2.3 Thermomètres à dilatation de solide
2.5.1 Principe
2.5.2 Bilame
2.5.3 Pyromètre linéaire
3. Thermomètres électriques
électriques
3.1 Présentation
3.2 Thermomètres à résistance et à thermistance
thermistance
3.2.1 Thermomètres à résistance
3.2.2 Thermomètres
Thermomètres à thermistance
3.2.3 Montage de mesure
3.2.4 Influence de la mesure sur la température
3.3 Thermocouples
3.3.1 Principes
3.3.2 Application
3.3.3 Les
Les différents types de thermocouples
3.3.4 Câbles de compensation
3.3.5 Méthodes de mesure
3.3.6 Comparaison

Définitions et Unités de mesure : 1-Définitions : La température est une notion intuitive qui prend naissance
dans la sensation de chaud et de froid. Cette notion subjective est inséparable de la notion de transfert
d’énergie.
L'atmosphère
L'atmosphère terrestre est un système
système thermodynamique
minutieusement ajusté et qui s'autogère depuis quelques milliards
d'années. L'énergie qui produit et entretient les phénomènes
atmosphériques est issue du Soleil. Cette énergie est notamment
transmise sous forme électromagnétique et essentiellement sous forme
de chaleur.
Le Soleil constitue notre unique source d'énergie sans laquelle la
majorité des organismes vivant sur Terre seraient voués à une morte
certaine en l'espace de quelques années. Seuls subsisteraient les
organismes les plus simples et extrêmophiles.
1- L'énergie rayonnée par les autres corps célestes est négligeable; toutes les planètes et leurs satellites ne font
que réfléchir la lumière qu'ils reçoivent du Soleil. Seul Jupiter et dans une moindre mesure Saturne émettent

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plus d'énergie qu'ils n'en reçoivent tandis que Vénus, couverte par une épaisse atmosphère toxique réfléchit
le plus de lumière.
2- Le transfert de chaleur de l'intérieur de la Terre vers la surface est pratiquement nulle (exception fais sur les
points chauds volcaniques), les roches basaltiques constituant l'écorce terrestre étant mauvaises conductrices
de la chaleur. Le seul rayonnement énergétique provient donc du Soleil. Mais étant donné les dimensions
de la Terre et sa distance au Soleil, nous ne recevons qu'un demi-milliardième de toute l'énergie qu'il
rayonne dans l'espace.
3- Conversion d'unités
Conversion interactive Celsius-Fahrenheit
Formules de conversions
°F en °C : C = (F - 32) x 5/9
°C en °F : F = 9/5 x C + 32
K en °C : C = K - 273,15
°C en K : K = C + 273,15

Thermomètre capacitif pour la mesure de faibles variations, à très haute température.

Un thermomètre permettant de mesurer les petites variations de


température à une température de plus de 300°C
Ce thermomètre est constitué de trois parties métalliques coaxiales.
Le cylindre intérieur, qui est plein, est introduit dans un tube, lui-même placé dans un autre tube qui sert de
boîtier extérieur. Le cylindre intérieur et le cylindre intermédiaire sont les deux armatures d’une capacité dont la
valeur est mesurée de manière continue par un oscillateur électronique. Les cylindres sont séparés par un fil
d’amiante afin de minimiser la distance entre eux tout en évitant le risque de contact électrique. Lorsque la
température est supérieure à 150°C, les circuits électroniques seront placés à une distance suffisante dans une
zone protégée. La grande surface des armatures et la très faible distance qui les sépare, permettent de disposer
d’une capacité de plusieurs nanofarads et ainsi d’ignore r les capacités parasites des câbles entre le capteur et son
interface, qui sont négligeables. Le système est mis dans le sol. Le cylindre extérieur suit les variations de
température ambiante tout en protégeant le thermomètre des effets du milieu environnant (par exemple, les
mouvements du sol). Le tube intérieur étant constitué d’une grande quantité de matière, il présente une inertie
thermique très supérieure au tube
intermédiaire. La différence de temps de réponse des diamètres des cylindres intermédiaire et
intérieur modifie par conséquent la capacité.

La capacité électrique entre les deux armatures sera une fonction de la différence de température (Tinterm –
Tcenter).

THERMOMETRES A LIQUIDE

Principe

La dilatation des liquides est utilisée dans les thermomètres


thermomètres à enveloppe de verre pour la
lecture directe de la température ou les thermomètres à enveloppe métallique pour la transmission à
distance de l'information et son enregistrement. Il existe trois types de thermomètres à lecture
directe :
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température
température instantanée (mercure, alcool ou toluène);
température maximum (mercure);
température minimum (alcool ou toluène).

Le mercure est le liquide thermométrique le plus employé car il présente comme avantage de pouvoir être
obtenu avec une très grande pureté, d'être pratiquement inaltérable et de ne pas mouiller le verre. Son seul
inconvénient est son point de solidification relativement élevé (- (-38,8°C) mais en revanche, il a un point
d’ébullition (vaporisation) élevé (356,9°C). Pour les mesures
mesures des basses températures il est remplacé par l'alcool
éthylique ou le toluène qui ont des points de solidification beaucoup plus bas (-
(-117,3 et -95,1°C respectivement)
mais des points d'ébullition peu élevés (78,5°C pour l'alcool éthylique et 110,5°C pour
pour le toluène). Par ailleurs,
ces liquides sont moins stables chimiquement (lente décomposition sous l'effet de la lumière solaire) que le
mercure.

Dans tous les thermomètres, le liquide thermométrique contenu dans un réservoir s'élève dans une colonne
capillaire en fonction de la température. Cela est possible car les liquides ont un coefficient de dilatation
volumique qui est nettement supérieur à celui du verre (mercure : 1,81 10-4; alcool : 10,6 10-4; toluène 9,16 10-4;
verres durs : 0,25 10-4; Pyrex : 0,1 10-4). A l'opposé du réservoir, le tube capillaire débouche dans
une petite ampoule de sécurité qui permet au thermomètre de résister sans dommage à des températures
supérieures à celles pour lesquelles il a été construit.

Thermomètre à minimum et maximum

Le thermomètre à maximum est destiné à l'indication de la plus haute température obtenue pendant une
période déterminée. Un système employé est un rétrécissement du tube à faible distance du bulbe.
Lorsque la température
température augmente, le mercure se dilate et est forcé de traverser l'étranglement. Mais
lorsque la température diminue, le mercure se contracte, le filet de mercure se casse à l'étranglement.
Ainsi la colonne reste sur place et indique la plus haute température atteinte.

Le thermomètre à minimum indique la température la plus basse obtenue pendant une

période donnée. Un système employé est le thermomètre à alcool, ayant un petit index

immergé dans l'alcool du tube capillaire. Lorsque la température diminue, l'index est

repoussé vers le réservoir (bulbe) par le ménisque concave de l'alcool. Mais si l'alcool

se dilate sous une poussée de température, il coule sur les côtés de l'index laissant celui-
celui-ci

sur place, indiquant ainsi la plus basse température.

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Thermomètres :
ordinaire, maxi., mini.

thermomètre ordinaire

T maxi.
étranglement

thermomètre à maximum

index T mini.

thermomètre à minimum

29/10/2007 Moctar DIOP Instructeur/Responsable 34


Maintenance Equipements Météo-EAMAC-
ASECNA

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Thermomètres à dilation de solide
Les bilames sont des instruments d'estimation de la température.

Il s'agit de deux lames de métaux ou d'alliages différents, souples, soudés ou collés l'un contre l'autre, dans le sens
de la longueur. Ces deux plaques de métal soudées par laminage à froid, sont très souvent de l'invar et du nickel
ayant un coefficient de dilatation différent. Leur dilatation étant différente, l'objet se déforme avec la montée en
température.

Le bilame a été inventé par l'horloger anglais John Harrison.

Le premier thermostat bilame a été réalisé par Bonnemain en 1777

Mesures des températures : caractéristi


caractéristiques des différentes méthodes
1-Thermomètre à dilatation d’un liquide.
liquide.
P : principe de base

R : réalisations

C : caractéristiques

A : avantages

I : inconvénients

P variation de volume du liquide dans le contenant (enveloppe)


R bulbe et liquide : mercure, alcool, toluène, pentane ; transmission par tube capillaire ; lecture sur tige.
C (-200 à + de 600°C ) ; précision 1% EEchelle
chelle de Mesure
A simple ; peu coûteux ; adaptable en régulation ; sensible
I fragile ; étendue de mesure restreinte ; corrections à réaliser

Remarque : il existe des thermomètres qui utilisent : P = f(q) et dont l'enveloppe

se déforme (tube de Bourdon) ==> précision 2% EM.


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2-Thermomètre à dilatation de gaz.
P : principe de base

R : réalisations

C : caractéristiques

A : avantages

I : inconvénients

P P = f(T) (Thermo manomètres)

R bulbes contenant N2 sous pression élevée ; affichage sur manomètre ; liaison par capillaire

C (- 100, + 600°C) ; précision 2% échelle de mesure (EM)


simple ; peu coûteux (achat, entretien) ; échelle linéaire ; précision et sensibilité "convenables" dans
A l'industrie
corrections à apporter pour la liaison par capillaire ; encombrement : grande dimension du bulbe ( f
I ~15 cm)

3-Thermomètre à dilatation d’un solide.


solide.
P : principe de base

R : réalisations

C : caractéristiques

A : avantages

I : inconvénients

* Thermomètre métallique

P Rq = Ro(1 + a q ) ; variation linéaire avec q


C [- 200, 400°C] pour Pt ; moins pour Cu et Ni ; précision 0,5 à 1% EM
A bonne sensibilité ; faible encombrement ; linéarité
courant d'alimentation ==> auto échauffement ; i < 10mA ; mesures différentielles difficiles ; prix
I
assez élevé ; attention éviter les déformations de la sonde

* Thermomètre à bilame

P la déformation de 2 lames collées


R deux feuilles de métal collées (droites, parallèles, spirale) ; extrémité mobile
C maximum 500°C ; généralement [- [-50, 150] ; précision 1 à 3% EM.
A simple ; pas cher ; robuste ; linéaire ==>thermostat
I sensible à la surchauffe (déformation irréversible)
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4-Thermomètre à résistance.
P : principe de base

R : réalisations

C : caractéristiques

A : avantages

I : inconvénients

*Thermosondes= à résistances pures


P R = f(q)
mesure de la tension aux bornes d'une résistance parcourue par un courant de quelque mA ; mesure au pont de Wheatstone ou par comparaison de
R
fem

* Thermomètre à thermistance
P RT = A exp( B / T)
[-60, 400°C] pour oxyde de Ni, Mn ; Exceptionnellement ==> 1 100°C (Zn, Sn) ; domaine privilégié [-
[-60, 100°C] ; précision ± 1% EM (qq 10K) ou ± 0,1
C
K
grande sensibilité ; on peut déceler facilement qq10-2 K ; encombrement réduit (~ thermocouples) ; pas de Pb de résistance des fils de jonction
jonction (RT =
A
qq103W)
I fidélité assez médiocre (> 100° et pour cycles thermiques) ; (assez) mauvaise interchangeabilité ; non linéaire

Remarque : intérêt essentiel ==> mesure de faible variation de température.


température.

* Thermomètre à Germanium ou Carbone : mesure


mesure de basses températures.

C intervalles [0,1 - 300 K] ; étendues de mesure qqK ; Germanium "étalon" ; précision 1,5 % EM.
A bonne sensibilité ; faible dimension ; mesures simples pour les basses températures
I non linéaire ; absence de relation fiable R = f(T) ; peu fidèle pour C (meilleure pour Ge) ; interchangeabilité mauvaise

5-Thermomètre à couples thermoélectriques.


thermoélectriques.
P : principe de base

R : réalisations

C : caractéristiques

A : avantages

I : inconvénients

P f.e.m. thermoélectrique e = f(q)


capteur = zone de soudure ; métaux ou alliages homogènes de grande pureté ;
R
la f.e.m. doit être mesurable ; transmission par fil ==> tension ; câbles de compensation ;
affichage/lecture mV ou potentiomètre
intervalles de mesure variés [-
[-200, …, 2 400°C]
400°C] ; précision : fonction des précautions prises ; au
C
mieux : 0,1K ; en labo 1 % EM
facilité de montage et de remplacement (interchangeabilité) ; sensibilité bonne (si on "multiplie" les
A
soudures) ; mesures ponctuelles ; mesures différentielles faciles
I nécessité d'une soudure de référence ou de compensation de soudure froide ; influence des
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gradients de température sur les fils qui ne sont pas toujours homogènes (variation des coefficients
avec la température)

6-Thermomètre à rayonnement (pyromètres


- (pyromètres).
es).
P : principe de base

R : réalisations

C : caractéristiques

A : avantages

I : inconvénients

P M ou Ml fonctions de T ; par mesure ou comparaison on remonte à T


• détermination de MT (pour toutes les l) ==> pyromètre à radiation totale (PRT)
• détermination de MT pour une partie seulement du spectre (pyromètre à récepteur sélectif
PRS) ( cellule photo sensible)
R • détermination de LlT pour une longueur d'onde,
d'onde, par comparaison avec celle d'un filament
calibré (PDF)
• détermination du rapport de deux émittances monochromatiques (couleurs) (P2C)

> 800 à 1 000°C pour PDF et P2C ; > ambiante ==> PRT, PRS ; précision PDF : 2 % EM ; qq10K
C
sont courants
A mesure sans contact ; simple ; automatisation possible pour PRT, PRS, P2C
étalonnage délicat ; correction d'émissivité e et possibilité d'erreurs "énormes" (qq 10 K) à cause de e ;
I dérive des récepteurs photosensibles (PRS)

7-capteurs capacitifs.
capacitifs.
P : principe de base

R : réalisations

C : caractéristiques

A : avantages

I : inconvénients

P La capacité électrique entre les deux armatures sera une fonction de la différence de température
Ce thermomètre est constitué de trois parties métalliques coaxiales.
Le cylindre intérieur, qui est plein, est introduit dans un tube, lui-
lui-même placé dans un autre tube qui sert de
R boîtier extérieur. Le cylindre intérieur et le cylindre intermédiaire sont les deux armatures d’une capacité
dont la valeur est mesurée de manière continue par un oscillateur électronique. Les cylindres sont séparés par
un fil d’amiante afin de minimiser la distance entre eux tout en évitant le risque de contact électrique.
La différence de temps de réponse des diamètres des cylindres intermédiaire et
C
intérieur modifie par conséquent la capacité.
Ce thermomètre permettant de mesurer les petites variations de
A
température à une température de plus de 300°C.
I
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Variable 2-
2-

MESURE DE L’HUMIDITÉ
ATMOSPHÉRIQUE RELATIVE.
1--Principe basé sur le s variations de dimensions d’un capteur organique hygroscopique EX
hygromètre à mèches de cheveux.

Un certain nombre de matières organiques comportant de longues chaînes moléculaires ont la propriété

d'adsorber (adsorption : pénétration superficielle d'un gaz ou d'un liquide dans un solide ou dans un autre
liquide) des molécules d'eau et de s'allonger ou de se rétracter avec l'humidité de l'air. C'est le cas des cheveux
humains dont la longueur augmente de 2 à 2,5% lorsque l'humidité relative de l'air passe de 0 à 100%.

Quel que soit le type de cheveu, il existe une relation relativement constante avec l'humidité de l'air.

Pour limiter les variations possibles d'un cheveu à l'autre (de l'ordre de 15%), ils sont généralement regroupés

en faisceaux. Un hygromètre classique fonctionne sur le principe d'une double mèche de cheveux tendue
verticalement. L'allongement du capteur est amplifié par un double jeu de leviers. Le signal reçu est enregistré
graphiquement sur le papier recouvrant le tambour.

L'allongement des cheveux n'est pas linéaire mais peut être ajusté par une courbe logarithmique.
D'autres matières peuvent être utilisées comme le Nylon, le coton ou le péritoine de bœuf ou de porc.

Les hygromètres à capteur organique présentent de nombreux inconvénients du point de vue métrologique et
leur utilisation tient surtout à leur simplicité et leur faible coût. Leur précision est limitée (± 5%) et
l'étalonnage doit être répété fréquemment.
Causes et sources d’erreurs :

2-Principe basé sur la méthode thermodynamique. Formule de REGNAULT Les ensembles


psychrométriques ou psychromètre.
psychromètre

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Le psychromètre est un instrument formé par l'association de deux thermomètres dont l'un est entouré d'une
mousseline mouillée en permanence et l'autre est sec. Si l'air est saturé d'humidité, les deux thermomètres
indiquent la même température, mais par temps sec, le thermomètre mouillé indique une température plus

faible (l'évaporation de l'eau de la mousseline absorbe de l'énergie et fait baisser la température).

Avant lecture, un petit ventilateur intégré est enclenché afin d'aérer les deux thermomètres. Il est alors possible
d'élaborer des équations psychrométriques et de déduire le taux d'humidité de l'air par interpolation avec une
courbe de saturation.

L'équation du psychromètre
s'écrit :

ea = tension de vapeur d'eau de l'air


TH = température du thermomètre humide
Ta = température du thermomètre sec
e(TH) = tension de vapeur saturante à la température du thermomètre humide

= coefficient psychrométrique ( = 66 Pa/K)

Cette équation n'est pas rigoureuse car elle ne tient pas compte de la ventilation qui influe pourtant sur le
coefficient psychrométrique.

Il existe trois grands types de psychromètres.

-à ventilation naturelle (sous abri) :

La vitesse de ventilation n'est pas contrôlée. Ce sont les moins précis et les tables psychrométriques établies

pour ce type d'appareils se basent le plus souvent sur une vitesse du vent de 1,5 m/s-.

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-psychromètres frondes à ventilation manuelle : crécelle

La ventilation des réservoirs des thermomètres est assurée par la rotation du psychromètre. Ces appareils servent

à des mesures ponctuelles et sont peu précis.

-psychromètres à aspiration ventilation mécanique entretenue


C'est le seul psychromètre pour lequel on puisse utiliser la valeur
théorique g = 66 Pa/K.
Les bulbes de deux thermomètres sont placés dans deux doubles
tuyères qui se poursuivent par des tubulures coudées et qui
débouchent dans un tube central relié au bloc d'aspiration dans la
partie supérieure du psychromètre. Celui-ci comporte une turbine
mue par un moteur qui assure une vitesse de ventilation au niveau
des bulbes de l'ordre de 3,6 m/s.

Causes et sources d’erreurs :


3--Principe basé sur les propriétés d’un condensateur :hygromètres
capacitifs

Schéma de principe d'un hygromètre capacitif (A) et réalisation pratique du


capteur (B)

Dans son principe, un hygromètre capacitif est constitué par une lame de polymère hygroscopique sur laquelle
sont déposées deux électrodes métalliques poreuses, l'ensemble constituant un condensateur.
Lorsque le polymère adsorbe les molécules d'eau, son volume augmente et la distance entre les électrodes

s'accroît, ce qui se traduit par une variation de capacité du condensateur. Le signal mesuré correspond aux
variations de fréquence du capteur.
Ces hygromètres ont une réponse linéaire à ± 1% entre 0% et 80% d'humidité relative. Au-delà; la linéarité

est moins bonne et l'écart peut atteindre ± 3% au voisinage de la saturation.

Loi de comportement du condensateur


Capacité électrique et Décharge d'un condensateur.

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Symbole d'un condensateur non polarisé dans un circuit.

On définit la capacité par la relation :

où :

• Q est la charge stockée sur sa borne positive et s'exprime en coulombs ;


• U est la tension aux bornes du composant ;
• C est la capacité électrique du condensateur.

Expression algébrique de la loi de comportement du condensateur :

Qk étant la charge de la borne k et Vk son potentiel électrique (k = 1 ou 2). La borne au potentiel le plus élevé
(borne positive) est donc chargée positivement. La charge « totale » d'un condensateur
condensateu Qt = Q1 + Q2 est donc
nulle. Procédant par influence électrostatique, le courant « pénétrant » par une borne ressort à l'identique par
l'autre borne, bien que les armatures soient séparées par un isolant.

Si l'on oriente la branche de circuit contenant le


l condensateur dans le sens : borne 1 → borne 2, fixant ainsi le
sens positif du courant i, on définit alors algébriquement la tension u dans le sens opposé (convention
( récepteur)

Il devient alors possible de définir algébriquement une relation entre le courant circulant dans la branche et la
dérivée temporelle de la tension :

La valeur de la tension aux bornes du condensateur en régime transitoire en fonction du temps pour un système du
premier ordre est définie par la relation suivante:

, est la tension initiale et est la tension en régime permanent

et est la constante de temps qui équivaut à

dans un circuit ayant un condensateur en série avec une résistance. En connaissant les valeurs de tension initiales et
finales, on peut en déduire le temps .

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Le mot condensateur peut désigner spécifiquement un composant électrique ou électronique conçu
pour pouvoir emmagasiner une charge électrique importante sous un faible volume ; il constitue
ainsi un véritable accumulateur d'énergie.
• Un condensateur est constitué fondamentalement de deux conducteurs électriques, ou « armatures », très
proches
es l'un de l'autre, mais séparés par un isolant, ou « diélectrique ».

La charge électrique emmagasinée par un condensateur est proportionnelle à la tension appliquée entre ses deux
armatures. Aussi, un tel composant est-ilil principalement caractérisé par sa capacité,, rapport entre sa charge et la
tension.

La capacité électrique
électrique d'un condensateur se détermine essentiellement en fonction de la géométrie
des armatures et de la nature du ou des isolants ; la formule simplifiée suivante est souvent utilisée
pour estimer sa valeur :

avec S : surface des armatures en regard, e distance entre les armatures et ε la permittivité du diélectrique.

• L'unité de base de capacité électrique,


électrique le farad représente une capacité très élevée, rarement atteinte (à
l'exception des supercondensateurs) ; ainsi, de très petits condensateurs peuvent avoir des capacités de
l'ordre du picofarad.
• Une des caractéristiques des condensateurs est leur tension de service limite, qui dépend de la nature et de
l'épaisseur de l'isolant entrant dans leur constitution. Cet isolant présente une certaine rigidité diélectrique,
c'est-à-dire une tension au-delà de laquelle il peut apparaître un violent courant de claquage qui entraîne
une destruction du composant (sauf pour certains d'entre eux, dont l'isolant est dit auto-cicatrisant).

La recherche de la plus forte capacité pour les plus faibles volumes et coût de fabrication conduit à réduire autant
que possible l'épaisseur d'isolant entre les deux armatures ; comme la tension de claquage diminue également dans
da
la même proportion, il y a souvent avantage à retenir les meilleurs isolants.

Causes et sources d’erreurs

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4- hygromètres à condensation
La mesure de la température de rosée permet de connaître l'humidité absolue de l'air. Pour atteindre ce point de
rosée, il suffit de refroidir progressivement une surface plane et lisse jusqu'à ce qu'un film d'eau se condense.

La température de surface est alors très proche de celle du point de rosée.


Un hygromètre à condensation comporte un petit miroir refroidi.
refroidi. Il est éclairé par une diode électroluminescente
et lorsqu'il n'est pas recouvert de buée, le faisceau de lumière incident est réfléchi vers le boîtier de l'hygromètre.

Lorsque de la buée apparaît, le miroir diffuse la lumière qui impressionne alors


alors un détecteur (phototransistor).

Ce détecteur est relié au circuit de régulation de la température et commande alors le réchauffement du miroir.

La rosée disparaît et entraîne de nouveau la commande de refroidissement et ainsi de suite.


Grâce à un système
ème de régulation approprié, il est possible de maintenir un dépôt constant de condensation sur

le miroir et il suffit alors d'enregistrer sa température à l'aide d'un microcapteur thermique, délivrant un signal
électrique.

Ces hygromètres fonctionnent généralement pour une gamme de température allant de -80°C à +100°C avec

une incertitude qui peut être réduite à ± 0,2°C. Les seuls inconvénients de l'instrument sont son prix élevé et sa
complexité.

Point de rosée
Td=Tr dew point

• Tr, point de rosée en °C


• T, température en °C
• H, humidité relative en %.

Le point de rosée ou température de rosée est la température la plus basse à laquelle une masse d'air peut être
soumise, à pression et humidité constantes, sans qu'il se produise une formation d'eau1 par saturation.
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La notion de point de rosée est une notion de base importante dans le fonctionnement des sécheurs frigorifiques
d'air comprimé et de la condensation atmosphérique créant les hydrométéores.

• Il est une donnée déterminante dans l'isolation


l' thermique du bâtiment qui permettra de savoir à quel
endroit l'humidité ambiante d'une pièce se condensera, en traversant les couches successives d'un mur
extérieur isolé, et dans lequel chaque couche affiche un gradient de température particulier, dégressif vers
l'extérieur. Le cas échéant, l'humidité peut se condenser dans le matériau isolant et en cas de température
négative, geler, provoquant la destruction de celui-ci.
celui

Définition et Principe

Le point de rosée est une donnée thermodynamique caractérisant l’humidité dans un gaz. gaz. Le point de rosée de l’air
est la température à laquelle la pression partielle de vapeur d'eau est égale à sa pression de vapeur saturante2. Il
s'agit donc de la température à laquelle il faut refroidir
refroidir un volume d'air, à pression et humidité constantes, pour
qu'il devienne saturé.
saturé

L'air contient toujours une certaine proportion de vapeur d'eau. La pression partielle exercée par cette vapeur est
égale ou inférieure à une valeur maximale qui dépend de la température ambiante2. Si l’air humide est
progressivement refroidi à pression constante, la pression de vapeur d'eau ne change pas mais la valeur maximale
diminue jusqu'à ce que les deux deviennent égales. La température de rosée correspond à la saturation de l'air et
tout refroidissement subséquent conduit à l’apparition d’eau sous phase liquide2. C'est le phénomène de
condensation,, qui survient lorsque le point de rosée est atteint et que des sites de nucléation sont disponibles, qui
crée les nuages, la brume et la rosée en météorologie.
météorologie. La condensation atteint de la même manière les parois des
bâtiments . Ce phénomène est le principe moyen de mesure mis en œuvre dans
3
dans les hygromètres à condensation,
encore appelés hygromètres à point de rosée.

Lorsque la température est inférieure au point de congélation,, l'air peut devenir saturé par rapport à l'eau et
donner des gouttelettes surfondues,, ou saturé par rapport à la glace et donner de lala gelée blanche. Dans ce second
cas, la température de saturation est appelée point de givrage.. Ce dernier est plus chaud que le point de rosée à ces
températures car la pression de vapeur saturante par rapport à la glace est plus basse que par rapport à l'eau
liquide. Ceci mène la vapeur d'eau à se déposer plus généralement sous forme solide
solid que liquide sous le point de
condensation .4

Calcul

Formule de Heinrich Gustav Magnus


Magnus-
gnus-Tetens5

Domaine de validité :

• T, température mesurée : 0 °C < T < 60 °C


• RH, humidité relative : 0,01 (1 %) < RH < 1,00 (100 %)
• Tr, point de rosée : 0 °C < Tr < 50 °C

avec :
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• a = 17,27 et b=237,7 [°C].

Autre formule

• Tr, point de rosée en °C


• T, température en °C
• H, humidité relative en %.

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 Variable 3-
3-
MESURE DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE
La mesure de la pression s’effectue à l’aide d’un baromètre. Il s’agit d’un
instrument permettant de repérer la pression de l’atmosphère dans laquelle il se trouve et
ses variations temporelles.

Historique du baromètre

Le premier baromètre a été inventé par Torricelli en 1644. Voulant


mesurer les variations du poids de l’air, Torricelli remplit de mercure un tube de verre
d’un mètre de long, fermé à une extrémité. Il le retourne et le plonge dans une cuvette
remplie de mercure. Il constate alors que le niveau de mercure dans le tube s’abaisse,
laissant un espace de vide au dessus de lui. Il vient de découvrir la pression
atmosphérique, comme il l’écrit dans une lettre : « Nous vivons submergés au fond
d’un océan d’air élémentaire, dont on sait par des expériences incontestables qu’il a un
poids. ».

Figure 1 : Principe de l’expérience de Toricelli,


En 1647, Descartes ajoute une échelle graduée au tube de Torricelli. Le 19 septembre
1648, Pascal et son beau-frère Florin Périer réalisent l’expérience décisive qui confirme
les variations de la pression atmosphérique avec l’altitude. Ils mesurent en effet la hauteur
de mercure dans un tube de Torricelli à Clermont Ferrand et au sommet du Puy de
Dôme et constatent la baisse de pression avec l’altitude. Pascal réalisera la même
expérience à Paris, en haut et en bas de la tour Saint-Jacques. Ce scientifique est également
l’inventeur du baromètre à siphon qu’il décrit dans son Traité de la pesanteur de la masse
de l’air.
Au cours du XVIIème siècle, de nombreux scientifiques travaillent à
perfectionner le baromètre : ils cherchent à amplifier la variation du niveau de mercure
dans le tube lors de la variation de la pression.
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Descartes, Hooke puis Huygens conçoivent des baromètres à deux liquides, un
volume d’eau surmontant la colonne de mercure. Des tubes aux formes diverses (coudés,
en équerre) sont également élaborés.

En 1663, Robert Hooke construit le baromètre à cadran, premier instrument de


mesure à cadran indicateur. D’autres baromètres sont ensuite construits dans l’optique de
les transporter en mer ou en montagne.

A partir de la seconde moitié du XVIIIème siècle, physiciens et constructeurs


œuvrent à mettre au point un instrument transportable, précis et fidèle.

En 1843, l’ingénieur Lucien Vidie construit le premier baromètre anéroïde.


Le principe de mesure est basé sur la déformation d’une capsule anéroïde, membrane
métallique élastique dont une face est en contact avec le vide et l’autre avec l’air
atmosphérique. La capsule est déformable mais l’écrasement est empêché par la forme de
la capsule agissant comme un ressort.
Sur la figure ci-dessous, une capsule anéroïde est représentée à droite ; son
schéma a été dessiné à gauche. La pression atmosphérique exerce une pression Patm sur
l’enveloppe métallique de la capsule ; cela crée une pression FP s’appliquant sur
l’enveloppe et qui est fonction de la surface de la capsule. En réponse à cette pression et
en vertu du principe de l’action/réaction, le « ressort » exerce sur la capsule une force R
de même direction et norme que FP mais de sens opposé. On déduit la variation
de pression ∆Fp de la variation d’écartement ∆e. Le coefficient C représente la
sensibilité du capteur et varie en fonction de l’élasticité du métal utilisé, de la géométrie
de la capsule, entre autres.

Figure 2 : Schéma de fonctionnement d’une capsule


anéroïde,

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Sur ce principe, des barographes, aussi appelés baromètres enregistreurs, sont
inventés.
Ils sont composés de plusieurs capsules de Vidie empilées et reliées à un stylet qui
inscrit les variations au cours du temps de la pression atmosphérique sur un cylindre
enregistreur. Avec ces instruments, la mesure quantitative de la pression n’est pas très
bonne mais sa variation temporelle est facilement visible.
Avec l’avancée de la science, l’électronique s’est rajoutée au système des capsules de
Vidie pour mesurer la pression. Deux armatures formant un condensateur à épaisseur
variable ont été rajoutées à l’intérieur d’une enveloppe (du type capsule de Vidie). Ainsi,
une variation de pression fait varier l’écartement entre les deux armatures et on obtient
donc une variation de capacité, transformée en variation de fréquence (grandeur
mesurée) dans un circuit oscillant (circuit RC).

Figure 3 : Schéma d’une capsule de Vidie,

inition de la pressi
Définit ssion

La pression est une grandeur dérivée du système international. Elle est définie
comme le quotient d’une force par une surface.
Par définition, on a la relation P =F où P s’exprime en Pa, F en N et S en m².
:
S
La pression atmosphérique mesurée en météorologie correspond à la somme de deux
pressions distinctes : Patm = Phydrostatique + Phydrodynamique
La pression hydrostatique correspond au poids de la colonne d’air s’exerçant sur une
surface déterminée et s’étendant jusqu’au sommet de l’atmosphère. Elle décroît avec
l’altitude : environ –1 hPa tous les 8 à 10 mètres entre 0 et 3000 mètres d’altitude puis
on observe une diminution plus faible.
La pression hydrodynamique est la pression créée par un fluide en mouvement. Elle
est
1
définie par la relation Phydrodyn = × ρ × v 2 avec P en Pa, ρ en kg/m3 et en m²/s².
2
: amique v2

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A nos latitudes, la valeur de la pression atmosphérique oscille entre 950 et
1050 hPa.

Le pascal

La pression peut s’exprimer selon plusieurs unités.


1 hPa = 10² Pa.

BAROMÈTRE À MERCURE

À quoi sert-il?

Cet instrument permet de déterminer la pression atmosphérique.

Comment est-il fait?

Le baromètre est composé d'un tube de verre contenant du mercure et dont l'extrémité
ouverte (en bas) repose dans un bassin rempli de mercure. Une échelle graduée
permettant de lire la pression se trouve sur le tube de verre.

Comment fonctionne-t-il? Le principe physique du


fonctionnement du baromètre est l'équilibre des forces. La
colonne de mercure contenue dans le tube cherche à
descendre sous l'effet de son poids. Cependant, l'air
environnant pousse sur le mercure dans le bassin. La
colonne de mercure cesse de bouger lorsque ces deux
forces de poussée sont égales. Lorsque la pression de l'air
environnant augmente, elle pousse sur le mercure dans le
bassin et fait remonter une certaine quantité de mercure
dans le tube de verre. De façon contraire, une baisse du
mercure dans le tube sera causée par une diminution de la
pression atmosphérique. En observant la hauteur de la
colonne de mercure dans le tube, nous disposons donc
d'une mesure de la pression de l'air.

Unités de mesure

Hectopascals (hPa) ou millimètres de mercure (mm Hg).

760 mm Hg = 1013 mb = 1013 hPa

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Informations supplémentaires

C'est en 1644 que l'Italien Torricelli a l'idée de remplir un tube de verre de mercure, de
le boucher avec un doigt et de le retourner dans un bassin rempli de mercure.
Et alors?
Et alors, Torricelli observe que le mercure ne s'écoule pas dans le bassin, et qu'il en reste
toujours environ 76 cm dans le tube, et ce, quelle que soit la hauteur du tube. Il en déduit
alors que c'est l'air qui fait pression sur le bassin et empêche le tube de se vider. C'est-à-
dire que la pression de l'air contrebalance le poids du mercure. Voilà comment Torricelli
inventa le baromètre à mercure. Torricelli était l'élève de Galilée.

E=En 1647 DESCARTES ajoute une échelle graduée au tube de TORRICELLI.


En 1648 PASCAL et son beau frère FLORIN PERIER suite une expérience
confirme que la pression atmosphérique varie avec l’altitude. Les pressions les plus
fortes sont enregistrées par temps froid. Le record appartient à la Sibérie où on a noté
une pression de 1083,8 hPa le 31 décembre 1968.

Le baromètre "TONNELOT" ou
également appelé "A ECHELLE COMPENSEE" se
distingue du baromètre FORTIN par la
compensation de l'échelle graduée de mesure
déduite de la variation de hauteur de mercure
de la cuve. C'est un appareil de station.

Les éléments constitutifs de cet appareil sont :


1° La cuvette munie d’une vis de pistonnage.
2° Le tube barométrique protégé par une
gaine graduée (échelle en hectopascal) en laiton
et muni :
a) d’un curseur solidaire d’un vernier et
mobile par l’intermédiaire d’une vis moletée.
b) d’un thermomètre à mercure pour la
réduction à 0°C (table)

Mesure de la pression atmosphérique entre 790 et 1070 hPa


(580 à 810 mmHg) / résolution de lecture ±0.05 hPa
Dimensions seules : h=950 / masse 2.6 kg.
Dimensions en coffret bois : L=1130 / l=h=125 / masse 4.9
kg.
Dimensions de la planchette support : L=1060 / l=115 / e=22 /
masse 3.0 kg
Tube barométrique en verre de diamètre intérieur 7,2mm.
Thermomètre droit gradué sur tige de –10 à +50°C, divisé tous
les degrés et chiffré tous les 10°C
Echelle en hPa, vernier au 1/20; échelle exacte à 0°C et g =

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980,665 cm/s²
P0003 Baromètre à mercure Tonnelot livré avec boîte de
transport et planchette de fixation.

Cet accessoire permet d'affiner la lecture de la


pression atmosphérique et le positionnement
de la pointe d'ivoire (dans le cas des
baromètres Fortin F2 et F3). A alimenter en
220VAC 50Hz.
Eclairage baromètre Fortin : 2 opalines (cuve
+ colonne) fixées par lames ressort sur
support planchette.
Eclairage baromètre Tonnelot : 1 opaline
(colonne)

Baromètres enregistreurs : Barographes de station

Les capsules anéroïdes (ouou capsules de Vidie) fonctionnent suivant ce principe : ce sont
de petites capsules étanches en forme de disque à parois minces, dans lesquelles le vide a
été fait afin de mesurer la pression atmosphérique ; cette mesure s'effectue là aussi par
l'intermédiaire d'un ressort de retenue qui s'allonge ou se contracte en fonction des
déformations élastiques imposées à la capsule par les variations de la pression.

Les baromètres anéroïdes courants recourent à un système mécanique d'amplification des


mouvements de déformation d'une capsule, ou bien de plusieurs capsules empilées :
commodes et robustes, de tels appareils conviennent non seulement à l'enregistrement en
continu des variations de la pression — ils jouent alors un rôle de baromètres
enregistreurs ou barographes .

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Baromètres numériques des stations automatiques
Les baromètres numériques actuels, tout en se fondant sur le même principe, font appel à
des phénomènes physiques spécifiques — variations de la fréquence propre d'un quartz,
variations de capacité du condensateur formé par les faces de la capsule,
capsule etc. — pour
convertir de manière très précise les déformations de capsules (ou de minicapsules) en
signaux électriques.

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Variable 4-
MESURE DE L’EVAPORATION

1- Définitions :
L’évaporation est la perte d’eau sur une surface libre à la température inférieure à la
température d’ébullition. C’est le phénomène physique par lequel l’eau d’une surface
humide et libre passe dans l’atmosphère sous forme de vapeur à une température
inférieure à la température d’ébullition.
L’évaporation par une surface humide et sur les surfaces d’eau libres dépend des
facteurs suivants :
-l’énergie calorifique disponible (rayonnement solaire et terrestre)
-le gradient de tension de vapeur entre la surface évaporante et l’environnement
-la vitesse du vent au niveau de la surface de l’eau
-les dimensions de la surface évaporante
-les variations de la pression atmosphérique
-l’état de la surface évaporante

2-Principes de mesure

2- 1 Atmomètres (Evaporomètre PICHE)

Le principe consistant à mesurer la perte en eau sur une surface poreuse


mouillée jusqu’ à saturation.

Causes et sources d’erreurs de l’ Evaporomètre PICHE

-Erreur d’égouttement due à une mauvaise application de l’agrafe ou à une


détérioration suite à une mauvaise manipulation ou à l’altération par vieillissement
de la rondelle buvard.
-Porosité de la rondelle non assurée par la réutilisation de la rondelle. Une
rondelle par jour pour être sur du maintien de porosité.

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-Salinité de l’eau (mauvaise qualité de l’eau ou une coloration accidentelle)
-erreur de lecture (procédure, parallaxe, graduation illisible).

• Surface de papier humide: évaporomètre PICHE. Le plus connu en France est


l’évaporomètre Piche Il est constitué par un tube cylindrique en verre de 25 cm de
long et 1.5 cm de diamètre. Ce tube gradué est fermé à sa partie supérieure, tandis
que son ouverture inférieure est obturée par une feuille circulaire de papier filtre
normalisé de 30 mm de diamètre, maintenue par un ressort. L’appareil ayant été
rempli d’eau distillée, celle-ci est évaporée progressivement par la feuille de papier
filtre; la diminution du niveau de l’eau dans le tube permet de calculer le taux
d’évaporation (en mm par 24 heures par exemple), le processus d’évaporation est
ici lié essentiellement au déficit hygrométrique de l’air, et l’appareil ne prend peut
être pas assez en compte l’influence de l’insolation.
• Cet appareil installé sous abri est utilisé dans de nombreuses stations. Le rapport
entre les évaporations annuelles mesurées en un même site sur le bac flottant d’une
part et avec un évaporomètre Piche d’autre part, est très variable, et généralement
compris entre 0.45 et 0.60.

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2-2 Bacs à évaporation CLASSE A

Le principe est basé sur la mesure d’une perte en eau par variation de niveau
d’eau sur une surface horizontale libre avec ventilation naturelle= bacs ou bassins
.

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Bac circulaire de d cm de profondeur rempli iamètre 1.21 m et 25.5 jusqu’a 5 cm
de son bord sup- Placé sur une hauteur de 3 à 5 cm au dessus du sol sur une
plateforme en bois appelée caillebotis ou claie dont les poutrelles sont orientées
dans le sens des vents dominants pour assurer une bonne ventilation naturelle . A
l’intérieur du bac orienté Coté Nord se trouve un petit cylindre de 30 cm de
hauteur appelé puits tranquillisant soudé sur le fond. Le puits tranquillisant a pour
rôle de loger la jauge à crochet( micromètre) et d’assurer surtout la tranquillisation
du niveau d’eau. La mesure directe de l’évaporation se fait généralement au moyen du
bac d'évaporation qui est un contenant de section cylindrique ou carrée dont les
variations du niveau d’eau, mesurées à des intervalles de temps fixes (jour, semaine,
décade), sont un reflet de l’intensité de l’évaporation.

L’avantage principal des bacs est leur économie et leur facilité d’installation; leur
inconvénient est la difficulté d’évaluer les effets du rayonnement direct et le transfert de
chaleur à travers les parois.

3- Causes et sources d’erreurs des Bacs à évaporation CLASSE A

-Mauvaise installation (verticalité, horizontalité surface plane….)


-variation de la coloration des parois et du fond par rouille ou dépôt de
sédiments)
-Utilisation comme boisson de l’eau du bac par les oiseaux ou insectes ou
autres
-Pluie inhabituelle pouvant occasionner un sur remplissage
-Variation non linéaire et brutale de la température de l’eau
-fuite d’eau non détectée
-trous du puits tranquillisant obstrués.
-Mauvaise ventilation du bac
-Environnement hostile hauteur obstacle etc.

3- variables météo mesurées concomitamment avec l’évaporation mesurée


avec le Bac classe A.

-Parcours du vent avec l’anémomètre totalisateur unités en km

-Température à la surface de l’eau avec un thermomètre flottant.

-Quantité de précipitations avec un pluviomètre totalisateur

-Insolation et rayonnement avec les solarimètres.

4. Le bac Colorado

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. Il se présente sous la forme d’un parallélépipède, dont la section droite est un carré de
0.914 m de coté; sa profondeur est de 0.462 m; il est enterré dans le sol de manière que
ses arêtes supérieures soient à 0.10 m au dessus de la surface de celui-ci. Le plan d’eau
dans le bac est maintenu à peu près au niveau du sol.

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 Variable 5

MESURE DU VENT EN SURFACE:


1-Définitions

2-Unités de mesures

3-les différentes méthodes de mesure

3-1 Estimation par l’échelle BEAUFORT


3-2 Estimation en mouillant le doigt
3-3 La manche à air

C’est un dispositif destiné à indiquer non seulement la direction du vent,


vent mais aussi
— contrairement à la girouette
girouette — une estimation de sa vitesse.
vitesse

Elle est constituée d'un mât, auquel est attaché un manchon conique en tissu, fermé à son
extrémité, composé de cinq anneaux alternant trois rouges et deux blancs.

Chacune de ces bandes de couleur, lorsque gonflée par les vents, correspond à environ 5
nœuds (environ 9 km/h) ; le manchon est donc à l'horizontale lorsque le vent souffle à
plus de 25 nœuds (environ 45 km/h). Cela donne une estimation relativement précise de
la vitesse du vent.

Ce dispositif, très simple, est situé à proximité de la piste des aérodromes. En effet, un
avion décolle et atterrit face au vent ; la plupart des avions ne peuvent pas décoller ou
atterrir lorsque le « vent de travers » est trop important. La manche à air reste utilisée sur
les petits aérodromes ; sur un aérodrome contrôlé, les données météorologiques sont
transmises par radio et les paramètres sont mesurés avec précision.

3-4 Anémomètre à plaque

Le plus simple des anémomètres de ce type consiste en une plaque carrée ou circulaire
maintenue en face du vent par une girouette. On mesure la force exercée par le vent sur la
plaque. Les instruments de ce type sont très précis pour les vents faibles ou lors de
variations lentes de celui-
celui-ci.

3-5 L'anémomètre à coupelle a été inventé par John Thomas Romney Robinson.Robinson.
Il se compose de 3 demi-
demi-coquilles (de la taille d'une balle de baseball) disposées sur des
bras horizontaux disposés à 120 degrés et montées sur un axe vertical équipé d'un

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dispositif de comptage de tours ; la vitesse de rotation de l'anémomètre est
proportionnelle à la vitesse du vent.

En effet, on mesure la vitesse du vent par la formule suivante :

: Rayon moyen des bras [m]

: Vitesse de rotation en radian par seconde

: Régime de rotation en tour par seconde

Exemple: r = 4 cm = 0.04 m V = 0.04 x 2 x 3.1415 x N = 0.25 N V =


0.25 N

Pour l'anémomètre standard (diamètre desdes coupelles de 6 centimètres), une vitesse de


rotation d'un tour par seconde correspond à un vent soufflant à une vitesse de 1 m/s,
soit 3,6 km/h.. Ce type d'anémomètre est capable de mesurer des vitesses de vent
comprises entre 0 et près de 200 km/h. Des vitesses supérieures entraîneraient des
contraintes que les coupelles ne pourraient pas supporter. Mais des vents d'une telle
violence ne se rencontrent que dans les tornades ou les cyclones.

Lorsque le vent souffle, il rencontre alternativement une coupelle creuse puis bombée.
Selon les lois de l'aérodynamique, un creux oppose plus de résistance qu'une forme
bombée au passage de l'aire. Cette différence provoque la rotation de l'anémomètre.
l'anémomètre

Less deux grands mérites de cet anémomètre sont sa simplicité et pratiquement l'absence
d'une limitation dans la gamme de vitesses mesurables ; mais s'il est utilisé sans
équipement d'enregistrement de données électroniques, une rafale courte mais violente
n'est
est pas enregistrée. Malheureusement, quand Robinson a présenté son anémomètre, il a
déclaré que la taille des coupelles et la longueur des bras n'avaient pas d'influence sur le
résultat de la mesure. Cette affirmation était apparemment confirmée par quelques
quelq
expériences indépendantes. Il s'est avérée plus tard que le rapport entre la vitesse du vent
et la dimension des coupelles (le facteur) n'est pas constante et dépend en grande partie
de la dimension de coupelles et de la longueur des bras. Il en découle
découle que les valeurs
citées dans les publications officielles du 19 siècle comportent des erreurs allant jus qu'à
e

60%.

L'anémomètre à main : principe basé sur la variation de la rotation angulaire des


coupelles en fonction du vent. L’anémomètre électromagnétique à main qui sert à
mesurer comme secours en cas de panne des équipements est le plus simple des
anémomètres électriques. L’appareil est constitué d’un moulinet J-T T-R Robinson à
coupelles hémisphériques qui provoque
provoque la rotation d’un aimant disposé face à
un disque en aluminium qu’il tend à entraîner par effet des courants de Foucault.

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EAMAC à jour 21-01-2013
2013- M.DIOP Page 39
Les anémomètres comment ça fonctionne?
La plupart des anémomètres comprennent un système électronique à l’intérieur qui
calcule le nombre de tours que les coupelles font pendant un temps précis : un
compteur fréquence - métrique .Un générateur d’impulsions solidaire au moulinet
crée des signaux dont la fréquence varie linéairement avec la vitesse du vent. Les
signaux sont intégrés par un transducteur qui délivre à sa sortie une tension
proportionnelle à leur fréquence.
La vitesse du vent, qui est convertie par l’électronique interne, apparaît alors sur l’écran
et ou sur un enregistreur. Plus le vent est fort, plus les coupelles tournent rapidement.
On peut calculer la vitesse du vent de façon mécanique, sans utiliser un circuit
électrique (Ex : de l’anémomètre à plaque).

Courants de Foucault : On appelle courants de Foucault les courants électriques créés


dans une masse conductrice, soit par la variation au cours du temps d'un champ
magnétique extérieur traversant ce milieu (le flux du champ à travers le milieu), soit par
un déplacement de cette masse dans un champ magnétique constant. Ils sont une
conséquence de l'induction magnétique. Ce phénomène a été découvert par le physicien
français Léon Foucault en 1851.

Principe : Le champ magnétique variable au cours du temps est responsable de


l'apparition d'une force électromotrice à l'intérieur du milieu conducteur. Cette force
électromotrice induit des courants dans la masse. Ces courants ont deux effets :

-ils provoquent un échauffement par effet Joule de la masse conductrice ;

-ils créent un champ magnétique qui s'oppose à la cause de la variation du champ


extérieur (loi
loi de Lenz
Lenz).
nz). Lorsque la variation de flux est due à un déplacement
du milieu devant un champ magnétique constant, les courants de Foucault sont
responsables de l' apparition de forces de Laplace qui s'opposent au déplacement,
d'où l'effet de freinage observé.

Voir la Loi FARADAY - LENZ

3-6 Anémomètres à hélice

Ressemblant à de petits avions, ils sont couplés à une girouette et s'orientent dans la
direction du vent. L'hélice, qui mesure la vitesse du vent, tourne autour d'un axe
horizontal.

Parmi les types d'anémomètres moins courants, on trouve des anémomètres constitués de
deux hélices tournant autour de deux axes fixes, horizontaux et perpendiculaires. On
calcule la force et la direction du vent en corrélant les vitesses de rotation des deux hélices
aussi pour les éoliennes.
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3-7-l'anémomètre à thermistance : principe basé sur la variation de la résistance
d’un semi-conducteur alimenté par un courant ( une thermistance c’est résistance
variable en fonction de la température) en fonction du vent.

3-8- Anémomètre à ultra-


ultra-son ou à sonique

Il existe aussi des anémomètres à ultrasons. La mesure du vent est basée sur la mesure de
la durée de déplacement d'une onde ultrasonore. Deux couples de transducteurs
ultrasoniques sont alternativement émetteurs et récepteurs d'un train d'onde ultrasonique.

Les temps de transits aller et retour sont mesurés et on en déduit, par différence, la
vitesse du vent le long de l'axe formé par les deux transducteurs. L'intérêt de ce type
d'anémomètre est de ne pas avoir de pièces en mouvement
mouvement et de pouvoir mesurer un
vent turbulent.

3-9 Anémomètre à tube

L'anémomètre de Lind consiste simplement en un tube en U contenant un liquide


avec une extrémité pliée horizontalement pour faire face au vent.

Le vent soufflant dans l'ouverture du tube provoque une pression qui peut se transmettre
à n'importe quel instrument. Le tube peut être guidé par une girouette.

Pratiquement, le système peut être sensible à n'importe quel vent qui peut faire tourner
la girouette. Son avantage est qu'il peut être installé à des endroits d'accès difficile comme
en haut d'un poteau avec le dispositif d'enregistrement à son pied.

Il peut être installé sans avoir besoin d'entretien durant des années.

3-10 Anémomètre à tube de Pitot Avionique BADIN ou tube de


PRANDTL

Le tube de Pilot doit son nom au physicien français Henri Pilot (1695-1771) qui fut le
premier en 1732 à proposer une “machine pour mesurer la vitesse des eaux courantes et
le sillage des vaisseaux”. Le concept est repris et amélioré par Henry Darcy puis par
Ludwig Prandtl qui pense à utiliser le tube dans une canalisation pour mesurer les
vitesses locales d'écoulement des fluides. En aéronautique du point de vue technologique,
il est le successeur du système Etévé. Le tube de Pilot est un élément constitutif du
système anémo barométrique.

Il est constitué de deux tubes coudés concentriques dont les orifices, en communication
avec le fluide dont on veut mesurer la vitesse, sont disposés de façon particulière. L'un,
placé orthogonalement, a une vitesse relative v égale à la vitesse du fluide et une pression
statique ps égale à la pression ambiante. L'autre, placé dans le sens de l'écoulement, a
une vitesse relative nulle et une pression totale pt, somme de la pression dynamique et de
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la pression statique. La différence entre ces pressions donne la vitesse air de laquelle on
peut déduire la vitesse sol, ces deux paramètres étant des informations primordiales
primordiales pour
le pilote qui en a besoin pour calculer son déplacement dans l'espace (navigation) et la
consommation de son véhicule (aéronef)

Il suffit alors d'appliquer le théorème de Bernoulli en négligeant le terme z pour


avoir une relation directe entre la vitesse et la pression dynamique pt -ps que l'on mesure
avec un capteur de pression ou un simple manomètre.

V²/2 + Ps/P = 0 + Pt/P d'où V² = 2(Pt - Ps)/P Ps : pression statique Pt :


pression totale P : masse du volume V : vitesse

3-11-
11- Anémomètre à fil chaud On chauffe un fil métallique en y faisant traverser un
courant électrique. La résistance électrique augmente avec la température. Le fil est
refroidi par le vent. Plus le vent souffle fort, plus le fil est refroidi et plus la résistance
électrique diminue.

3-12 Anémomètre à effet Doppler L’ EFFET DOPPLER est le décalage de


fréquence d'une onde acoustique ou électromagnétique entre la mesure à l'émission et la
mesure à la réception lorsque la distance entre l'émetteur et le récepteur varie au cours du
temps. Si on désigne de façon générale ce phénomène physique sous le nom d'effet effet
Doppler,
Doppler on réserve le terme d’effet
effet Doppler-
Doppler-Fizeau aux ondes lumineuses.

Cet effet fut présenté par Christian Doppler en 1842 dans l'article Über das farbige
Licht der Doppelsterne und einige andere Gestirne des Himmels, confirmé sur les sons
par le chercheur néerlandais Christoph Hendrik Diederik Buys Ballot (en utilisant des
musiciens jouant une note calibrée sur un train de la ligne Utrecht-Amsterdam), et fut
également proposé par Hippolyte Fizeau pour les ondes électromagnétiques en 1848.
L'effet Doppler se manifeste par exemple pour les ondes sonores dans la perception de la
hauteur du son d'un moteur de voiture, ou de la sirène d'un véhicule d'urgence. Le son est
différent selon que l'on est dans le véhicule (l'émetteur est immobile par rapport au
récepteur), que le véhicule se rapproche du récepteur (le son devient plus aigu) ou qu'il
s'éloigne (le son devient plus grave). Reconstitution du passage d'une voiture

Cet effet est utilisé pour mesurer une vitesse, par exemple celle d'une voiture, ou bien
celle du sang lorsqu'on réalise des examens médicaux (notamment les échographies en
obstétrique ou en cardiologie). Il est d'une grande importance en astronomie car il
permet de déterminer directement la vitesse d'approche ou d'éloignement des objets
célestes (étoiles, galaxies, nuages de gaz, etc.). Indiquons toutefois que le décalage vers le
rouge cosmologique, qui traduit la fuite apparente des galaxies et constitue une preuve de
l'expansion de l'espace, est d'une autre nature : il n'est pas justiciable d'un traitement
Doppler car il est dû (de façon imagée) à un étirement de l'espace produisant lui-même
un étirement des longueurs d'onde (la longueur d'onde d'un rayonnement suivant
fidèlement la taille de l'Univers).

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 Variable 6
MESURE DES PRECIPITATIONS LIQUIDES

1-Définitions et Unités de mesure :


Du point de vue hydrométéorologique les précipitations sont les apports d'eau
parvenant au sol sous forme liquide (pluie ou rosée) ou solide (neige ou grêle) en
provenance directe ou indirecte de la condensation de la vapeur d'eau
atmosphérique. Elles constituent
cons l'unique alimentation
En tant qu'activité métrologique, la pluviométrie consiste toujours à mesurer une
hauteur de précipitations pendant un intervalle de temps, c'est à dire qu'elle ne
permet d'atteindre qu'une intensité moyenne des précipitationss au cours de
l'intervalle de temps considéré. On a cependant coutume d'exprimer les
précipitations journalières, mensuelles ou annuelles en termes absolus (mm),
réservant généralement l'expression en intensité (mm/h) à des intervalles de temps
plus courts.

L'usage a également consacré la pluviométrie comme l'étude de la répartition et du


régime des précipitations.
Le terme pluviosité (de Martonne,1909), peu usité, désigne le caractère plus ou
moins pluvieux d'une période ou d'une région. On désigne parfois
parfo comme la
pluviosité d'une année donnée en un lieu donné le rapport des précipitations de
cette année à la moyenne interannuelle des précipitations de ce lieu.
Le premier pluviomètre connu date de 1441 et a été trouvé en Corée. Il était en
bronze.
Un réseau
eau de mesures des précipitations couvrait alors toute la Corée et les
résultats étaient
collectés pour le roi Sejo de Corée.
En 1639, Benedetto Castelli (1577-1644)
(1577 1644) effectue sa première mesure de
Précipitations, souhaitant connaître l’apport en eau d’un épisode pluvieux pour le
lac de
Trasimène. Il met un peu d’eau dans un récipient en verre cylindrique et repère le
niveau
correspondant ; il expose ensuite le récipient à la pluie et marque toutes les heures
d’un repère le niveau atteint par l’eau.
En 1663,
63, l’Anglais Christopher Wren (1632-1723)
(1632 1723) construit le premier
météographe.
Cet appareil enregistre plusieurs paramètres météorologiques tels que la
température de l’air, la direction du vent et les précipitations. Son pluviomètre

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EAMAC à jour 21-01-2013
2013- M.DIOP Page 43
était constitué d’un entonnoir récepteur et de trois compartiments qui récupèrent
chaque heure à tour de rôle les
précipitations. Dans le même temps, Wren présente le principe des augets à
basculement, dont le mécanisme est encore présent dans les pluviomètres actuels.
Le pluviomètre à augets est repris par Hooke en 1670, dans une invention
complexe mesurant divers paramètres météorologiques.
Au fil des années, les mesures de pluie se généralisent et les pluviomètres se
perfectionnent, bien que les principes de construction n’aient pas beaucoup
évolué depuis les premiers. Seules la forme et la dimension du cône de réception
(et du récipient de stockage quand celui-ci est distinct) ont changé selon les pays
et les époques. En France, l’association météorologique créée par Le Verrier
diffuse le pluviomètre « Association ».
Divers pluviomètres enregistreurs ont été inventés : les pluviomètres à augets
basculants connus dès le XVIIème Siècle, les pluviomètres enregistreurs à
flotteurs, utilisés à partir du XIXème siècle et les pluviomètres à balance.

Les quantités de précipitations doivent exprimées en mm les lectures


étant faites à 0.1 mm prés.

L'unité de mesure des précipitations est le millimètre :1 mm = 1 litre d'eau / m2 =10


m3 / ha

2-Différentes
Différentes méthodes de mesure des précipitations :

2-1 Le pluviomètre à lecture directe,


directe, c’est un récipient fixé sur un support, et dont
l'ouverture placée horizontalement et limitée par un bord effilé détermine très
précisément une surface réceptrice (généralement 400 cm2). La hauteur d'eau de pluie
recueillie par cet appareil est mesurée manuellement à des intervalles de temps réguliers
(en général 24 heures), les résultats étant exprimés en dixièmes de millimètres (un
millimètre de pluie est l'équivalent d'un litre par mètre carré).

On utilise une éprouvette graduée jusqu’à 8.2 mm.

Pluviomètre type association conique à lecture directe type SPIEA( syndicat


professionnel des industries des engrais azotés) . Captation des précipitations sur
400cm2, contenance 100mm avec éprouvette de lecture graduée au dixième de mm de 0
à 8,2mm.

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L’ éprouvette en plastique doit être installée dans le sceau et ceci a pour
avantages :

-de réduire l’évaporation du fait de la double paroi,

-de réduire la surface évaporante de l’eau recueillie,

-de supprimer les erreurs de mouillage dues au transvasement.

Pluviomètre conique à lecture directe type totalisateur.

Captation des précipitations sur 400cm2, contenance 190mm pour le modèle 7.6L
et 270mm pour le modèle 10.8L.

Utilisation conseillée en région tropicale ou montagneuse car le zinc qui constitue le


pluviomètre résiste bien au vieillissement (UV et choc thermique)

Pluviomètre totalisateur 7.6 L avec éprouvette

Pluviomètre totalisateur 10.8 L avec éprouvette.

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2-2 Les pluviomètres enregistreurs

Il existe de très nombreux modèles, permettent de mesurer la hauteur des précipitations


sur des intervalles de temps, réguliers ou non, beaucoup plus courts et font appel à un
dispositif enregistreur graphique ou digital.

2-2-1 Pluviomètre enregistreur à auget basculeur genre 303X de PECIS


MACANIQUE

Il s'agit d'un pluviomètre enregistreur constitué par deux augets de section


triangulaire, accolés par l'un de leur côté. Ils peuvent tourner autour d'un
axe horizontal. Les augets possèdent deux positions de repos symétriques. Lorsqu'il
pleut, l'auget se remplit progressivement et à cause de sa section triangulaire, le
centre de gravité de l'ensemble mobile se déplace et entraîne le basculement
en position basse et l'auget se vide, remplacé par un autre. L’auget bascule pour
une masse d’eau de 20 grammes (soit une hauteur de 0,2 mm) dans le cas d’une bague de
1000 cm² de surface. Les pluviomètres enregistreurs actuels comportent deux augets de
petite taille dont la contenance est équivalente à 0,1 0,2 ou 0,5 mm d’eau. La
quantité de précipitations est mesurée par le nombre de basculements effectués par les
augets, détecté par un système mécanique ou optique.

Incertitude, sensibilité du capteur

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La résolution de la mesure correspond à un basculement. Elle
dépend de la surface de collecte et de la masse nominale de basculement de l’auget, pour
une surface de 1000 cm² et une masse de 20 g, elle est de 0,2 mm de hauteur d’eau.

L’appareil est réglé pour minimiser l’erreur aux faibles intensités de précipitations ;

l'exactitude de mesure, hors erreurs de captation, est de + ou - 4% pour les faibles


intensités les plus courantes. Avec des intensités très fortes (> 150 mm/h), l'erreur
maximale peut atteindre - 10% (erreur négative car la mesure est toujours sous estimée).
Elle est corrigée numériquement par les systèmes d’acquisition récents.

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Précipitations

•Cône de captation

Collecteur et jar

entonnoir

Durite d’évacuation

Pluviomètre à augets, Pluviomètre à augets,


Zone de captation = 1000 cm2 Zone de captation : 400 cm2
auget = 20g auget = 8g
Résolution = 0,2 Kg/m² (0,2mm) Résolution = 0,2 Kg/m² (0,2mm)

2-2-1-1 Pluviomètres enregistreurs à auget basculeur avec compteur d’impulsions :


Comme dans la station automatique AURIA. Ce sont des enregistreurs d'évènements
.Les impulsions sont enregistrées par une station d’acquisition automatique
etl’enregistrement continu permet de déterminer les hauteurs d’eau et l’intensité
desprécipitations. Ces pluviomètres sont destinés à êtres connecté à une station
automatique disposant d'une entrée analogique TOR. Un contact de type ampoule
à mercure (relais REED ou contact opto-électronique en option) équipe l'appareil.
Pluviomètre 3029 résolution 0,1mm cône 400cm² sortie contact électrode-goutte de
mercure.

Autre cas ou Les augets entraînent un petit aimant qui à chaque


basculement passe en face d'un interrupteur à lames souples et ferme un contact, ce
qui enregistre le mouvement sur le papier du tambour ou déclenche un compteur.

Précipitations

cône

1
rotation pour
une masse d’eau
> 20 g (8g)
2
Temps d’écoulement
2
≅ 0,4 seconde

2-2-1-2 Pluviomètres enregistreurs à comptage mécanique ( à came sous forme


de cœur) avec enregistrement sur
sur graphe:

C’est le type le plus utilisé dans nos stations.

Du constructeur PRECIS MECANIQUE IL EXISTE TROIS TYPES :

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R30301 Pluviomètre 3031 résolution 0,1mm cône 1000cm²

R30302 Pluviomètre 3030 résolution 0,2mm cône 1000cm²

R30305 Pluviomètre 3032 résolution 0,5mm cône 400cm²

Le pluviographe se distingue du pluviomètre en ce sens que la précipitation, au lieu de


s'écouler directement dans un récipient collecteur, passe d'abord dans un dispositif
particulier (réservoir à flotteur, augets, etc.) qui permet l'enregistrement automatique de
la hauteur instantanée de précipitation. L'enregistrement est permanent et continu,
et permet de déterminer non seulement la hauteur de précipitation, mais aussi sa
répartition dans le temps donc son intensité.

Les pluviographes fournissent des diagrammes ( journaliers ou hebdomadaires) de


hauteurs de précipitations cumulées en fonction du temps.

Autre cas ou Les augets entraînent un petit aimant qui à chaque


basculement passe en face d'un interrupteur à lames souples et ferme un contact, ce
qui enregistre le mouvement sur le papier du tambour ou déclenche un compteur.

2-2-1-3 Les pluviographes à siphon

Ils utilisent le principe du flotteur pour l'enregistrement de la hauteur d'eau. Ces


appareils sont basés sur la translation verticale d’un flotteur dans une colonne de mesure.
La pluie est captée par l’intermédiaire d’un collecteur calibré et est stockée dans la
colonne de mesure. La capacité de ce type de capteur est illimitée car lorsque la colonne
est pleine d’eau, un siphon vide automatiquement l’eau. Ce capteur n’a aucune pièce en
mouvement excepté le flotteur de mesure qui est relié à un enregistreur à tambour, mais
présente, entre autres, l’inconvénient de ne pas enregistrer la pluie pendant le siphonage
de la colonne d’eau.

2-2-1- 4 Le pluviographe à pesée mesure le poids de la précipitation qui est enregistré


en continu.

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Les quantités d’eau sont pesées. Avec une balance électronique on un
échantillon poids connu et la quantité d’eau à mesurer est comparée
électroniquement avec l’échantillon poids connu.
Avantages : mesure même les traces avec discernement.
Inconvénients : mesure le vent ou les brindilles de feuille.

2-3- Causes d’erreurs en mesures avec les pluviomètres :

Les erreurs instrumentales sont multiples ; elles ont presque toutes pour conséquence de
sous-estimer les quantités précipitées. On distingue :

• Erreurs dues aux grandeurs d’influences :--comme le vent et la température,


• Les erreurs de captation (5 à 80 %) : pluie inclinée, fortes pentes, turbulences du
vent autour du pluviomètre.
• Les erreurs de l'instrument (environ 0,5 %) : déformation de l'appareil de mesure
(par exemple déformation du papier enregistreur).
• Les erreurs dues aux rejaillissements (environ 1%).

-Les pertes par mouillage (environ 0,5 %) : déficit équivalent à l'eau qui humecte
les parois intérieures du pluviomètre.- Les caractéristiques et à l’état du cône de
réception (mouillage),

• Les erreurs dues à l'évaporation dans le récipient (environ 1%).


• Les erreurs propres aux pluviographes : en cas de fortes pluies, la vidange du
système à siphon, et respectivement la vitesse de basculement des augets peuvent
être trop lentes. Des pertes d'eau au moment du basculement des augets peuvent
aussi avoir lieu et au transducteur (erreur de sur remplissage, mauvais
basculements des augets,
• Erreur due au dégouttement des arbres
• Erreur du au temps de basculement des augets( cas le cas des
pluviographes à comptage mécanique avec les butées qui s’enfoncent dans
le temps), débordement, résolution temporelle
• Erreur d’installation distance requise par rapport aux obstacles,
verticalité et horizontalité du capteur. :

Les erreurs d'observation sont en principe systématiques mais ne sont pas trop graves du
moment que l'on ne change pas d'observateur (possibilité de corrections).

• Les erreurs de positionnement de l'appareil (on peut avoir une bonne mesure mais
de quelque chose de "faux").
• Les erreurs de représentativité spatiale ou d'échantillonnage sont difficiles à
estimer, car nous ne savons pas dans quelle mesure les quantités recueillies
ponctuellement sont représentatives du volume total d'eau précipitée sur

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l'ensemble du bassin. Le manque de précision des ces appareils de mesure
classiques, ainsi que leur coût en entretien ont motivé des chercheurs à développer
de nouveaux systèmes basés sur une technologie de pointe.

2-4- Le radar météorologique :

Principe de la détection RADAR : Le radar pluviométrique procède par


observation des échos provoqués par la réflexion du faisceau radar sur les gouttes de
pluie.

Il est ainsi possible d'évaluer en temps réel l'intensité de l'averse et sa distribution spatiale
et de prévoir la quantité de pluie sur la surface concernée. Le radar utilise la réflexion
par les hydrométéores (en particulier les gouttes de pluie) d'ondes électromagnétiques
dont les longueurs d'onde vont de 5 à 10 cm et permet d'atteindre, à un instant donné,
une carte des réflexivités très liée à celle de l'intensité des précipitations.

Le radar pluviométrique procède par observation des échos provoqués par la


réflexion du faisceau radar sur les gouttes de pluie. Il est ainsi possible d'évaluer en
temps réel l'intensité de l'averse et sa distribution spatiale et de prévoir la
quantité de pluie sur la surface concernée.

Le radar (Radio Detection And Ranging ) est devenu un instrument d'investigation et


de mesure indispensable en physique de l'atmosphère. La mesure des précipitations est
rendue possible par la forte influence que les hydrométéores exercent sur la
propagation des ondes électromagnétiques de faible longueur d'onde. Le radar permet
ainsi de localiser et de suivre le déplacement des nuages. Certains radars peuvent estimer
l'intensité de la précipitation, avec cependant quelques difficultés dues à la calibration.

L'avantage essentiel du radar, par rapport à un réseau classique de pluviographes, réside


dans sa capacité d'acquérir, depuis un seul point, de l'information sur l'état des systèmes
précipitant intéressant une vaste région (--> 105 km2). La portée d'un radar oscille entre
200 et 300 km.

De nombreuses sources d'erreur affectent toutefois la qualité des estimations de


précipitation par radar. Un des points sensibles est la nécessité de trouver une relation
moyenne pour la transformation des réflectivités des cibles en intensité des précipitations.
Malgré l'incertitude des résultats, le radar est un des seuls instruments permettant la
mesure en temps réel sur l'ensemble d'un bassin versant et il est, par conséquent, très utile
pour la prévision en temps réel. Il permet une bonne représentation des phénomènes dans
un rayon d'environ 100 km.

2-5- Les Détecteurs de précipitations Avec une résistance (grille= plaque) qui
varie en fonction des précipitations.

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2-6- Par Télédection :

Un important effort de recherche est enfin mené pour estimer les précipitations à partir
d'images satellitaires (visible, infrarouge, micro-ondes). Ces différentes mesures sont
intimement liées à une échelle de temps et/ou d'espace et leurs résultats ne sont pas
immédiatement comparables en raison de l'intermittence et de la variabilité des champs
précipitant et c'est plutôt de leur combinaison qu'il faut attendre une amélioration de
l'estimation des précipitations à toutes les échelles intéressant l'hydrologie.

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 Variable 7
MESURE DE L’INSOLATION ET
DU RAYONNEMENT SOLAIRE.


1-
DEFINITIONS : L’Insolation c’est la durée de l’ensoleillement elle est
très liée au rayonnement du soleil et à
Énergie solaire l’éclairement de la voute céleste.

L'énergie solaire est l'énergie émise par le soleil sous forme


d'ondes électromagnétiques (principalement entre 0,3 et 3
micromètres) ou toute autre énergie obtenue par captage du
rayonnement solaire.

L'éclairement énergétique ou irradiance est le flux de


rayonnement électromagnétique, par unité de surface,
incident sur un plan donné. L'éclairement énergétique est
exprimé généralement en watts par mètre carré (W/m2).

L'angle d'incidence est l'angle que fait un rayon incident


avec la normale à la surface au point d'incidence. Cet angle
détermine l'importance du rayonnement direct intercepté par
la paroi.
L'angle d'inclinaison pour une surface captatrice est l'angle
que fait cette surface avec le plan horizontal.

La constante solaire se dit de l'éclairement énergétique d'une


surface normale aux rayons solaires, située à la limite de
l'atmosphère. Cette valeur est fixée à 1.353 W/m2.
Le rayonnement solaire dirigé vers la Terre est en partie
absorbé par l'atmosphère et en partie renvoyé dans l'espace.
Rayonnement solaire

Le spectre solaire est la distribution spectrale (en fonction

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de la longueur d'onde ou de la fréquence) du rayonnement
électromagnétique émis par le soleil, depuis les
rayonnements radio jusqu'aux rayons X.
Le rayonnement ultraviolet est un rayonnement
électromagnétique de longueur d'onde plus courte que le
visible (<380 nanomètres) et plus longue que les rayons X.
Le rayonnement visible est un rayonnement
électromagnétique stimulant le nerf optique humain, de
longueur d’ondes comprises approximativement entre 380
nm et 780 nm.
Le rayonnement infrarouge est un rayonnement
électromagnétique de longueur d'onde comprise entre 780
nm et 1 mm.

Le rayonnement solaire global est le rayonnement émis par


le soleil incident sur une surface donnée.
Le rayonnement direct est le rayonnement solaire incident
sur un plan donné, et provenant d'un petit angle solide
centré sur le disque solaire.
Le rayonnement diffus est le rayonnement solaire global à
l'exception du rayonnement direct. Il comprend la plus
grande partie du rayonnement diffusé par l'atmosphère ainsi
qu'une partie du rayonnement réfléchi par le sol, suivant
l'inclinaison de la surface réceptrice.

La longueur d'onde électromagnétique définit le


rayonnement et découle directement de la théorie
ondulatoire de la lumière. Elle est égale au rapport de la
vitesse de la lumière (300.000 km/s dans le vide) à la
fréquence déterminant le rayonnement envisagé; elle
s'exprime généralement en microns.

UNITE DE MESURE : La durée d'insolation est


mesurée à l'aide d'héliographes en dixièmes d'heures. On
distingue les héliographes classiques et automatiques.

2-Instruments de
mesure

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L'héliographe Campbell-Stokes

Il se compose essentiellement d'une sphère de verre de 0,10


m de diamètre fixée concentriquement sur un support de
forme circulaire. Celui-ci est muni de trois paires de rainures
dans lesquelles une bande de carton spécial peut être passée.
Elles permettent d'installer la bande de carton à différents
niveaux en fonction de la saison.

Lorsque le soleil brille, son image se forme sur la bande


de carton qui est carbonisée à cet emplacement. Comme la
Terre tourne, il n'y a pas besoin de mécanique : la lumière
qui passe par une fente se déplace régulièrement et quand
il n' y a pas de soleil, la feuille reste vierge.
Les bandes sont graduées en heures et le dépouillement
des données consiste à mesurer la longueur des traces et à
les convertir en temps.
La hauteur du Soleil et la durée du jour variant au
cours de l'année,
les cartons utilisés seront adaptés selon les différentes
saisons et placés différemment sur le support. Trois
paramètres sont pris en compte :
- la graduation des cartons est inversée par rapport à la
course du Soleil

- la longueur des cartons varie en fonction de la durée


du jour (plus long en été)
- l'emplacement et la forme du carton sur le support
varient en fonction des saisons.

Une graduation des molettes permette de régler l'inclinaison


du support en fonction de la latitude du point où est installé

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l'héliographe.

Ce type de mesure est relativement imprécis car la


combustion du carton est possible à différents degrés et loin
d'être toujours évidente à discerner.

L'héliographe automatique
Il permet l'enregistrement de la durée d'insolation dans les
stations météorologiques automatiques. Il existe deux types
d'héliographes automatiques.

Les instruments statiques comportent deux cellules


photovoltaïques dont l'une reçoit le rayonnement solaire
global et l'autre uniquement le rayonnement diffus grâce à
un écran. Lorsque le soleil est présent, l'ensemble des deux
cellules délivre un signal de déséquilibre à partir d'un seuil
donné.

Les héliographes dynamiques possèdent un élément tournant


qui permet d'analyser le contraste existant entre la luminance
du ciel et celle du soleil.

Un radiomètre est un instrument de mesure du


rayonnement.
Les solarigraphes utilisent les couples thermo électriques
formés par la superposition de thermocouples montés en
série pour produire un courant électrique proportionnel au
rayonnement reçu.

Le pyranomètre

Avec les pyranomètres qui sont des radiomètres ont


mesure les rayonnements et aussi la durée de
l’ensoleillement ou insolation.

En effet le seuil énergétique , nécessaire pour que les

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traces de brulure apparaissent sur les bandes en carton
de l’héliographe CAMPBELL, est situé entre 70 et
280 watts par mètres carrés.

Le seuil de référence d’insolation correspond à 120


watts par mètre carré.

Ainsi avec un pyranomètre dés qu’ on détecte 120


watts par mètre carré on mesure l ’insolation.

Les pyranomètres sont des instruments permettant de


mesurer le rayonnement d'origine solaire qui parvient sur
une surface horizontale pour un domaine spectral allant de
0.3 à 3 µm à l'aide de thermopiles. Il existe deux grands
types de thermopiles utilisées dans ces pyranomètres :

Les thermopiles à échanges thermiques "verticaux" qui


mesurent l'écart thermique entre une surface réceptrice noire
et le boîtier du pyranomètre.
Les thermopiles à échanges thermiques "horizontaux" qui
mesurent l'écart thermique entre une surface noire et une
surface blanche situées dans le même plan et exposées au
soleil.

Dans le premier cas, lorsque la pile reçoit un flux de


rayonnement, un gradient thermique apparaît à sa surface
entre soudures paires et impaires car ces dernières sont
prévues pour ne pas pouvoir évacuer la chaleur qu'elles

COURS INSTRUMENTS (MESURES METEOROLOGIQUES) EAMAC-mise à jour 21-01-2013- M.DIOP Page 58


captent autrement que vers les soudures paires. De ce fait,
elles sont systématiquement plus chaudes que celles-ci et une
force électromagnétique proportionnelle au flux énergétique
reçu apparaît aux bornes de la thermopile.

Les pyranomètres à thermopiles à échanges "horizontaux"


sont constitués par une thermopile plane de type "noir et
blanc". Lorsque le capteur est éclairé, un écart thermique
apparaît entre parties blanches et noires . Un pont
thermique permet d'évacuer la chaleur captée par les surfaces
noires vers le boîtier et d'obtenir en sortie une force
électromagnétique proportionnelle au flux reçu.

Il existe également des pyranomètres linéaires pour l'analyse


des climats lumineux sous couvert végétal.

Un pyranomètre est un radiomètre pour la mesure du


rayonnement dans un plan, le rayonnement incident étant
issu de l'ensemble de l'hémisphère situé au-dessus de
l'instrument.
Un pyrhéliomètre est un radiomètre muni d'un collimateur,
pour la mesure du rayonnement solaire direct sous incidence
normale.
Un héliographe est un instrument enregistrant la durée
pendant laquelle le rayonnement solaire est d'une intensité
suffisante pour produire des ombres distinctes.

3- SOURCES D’ERREURS
 3-1 Défaut de concentricité entre la sphère et le support de
l’héliographe CAPMBELL

 3-2 Défauts d’installation : horizontalité et verticalité pour l’héliographe


et pour le pyranomètre. Et l’environnement obstacles etc. ….

 3-3 Erreur de calage de la latitude pour l’héliographe CAPMBELL



 3-4 - Dépôt de saleté sur la sphère de ’héliographe CAPMBELL et
de la coupole du pyranomètre.

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 3-5 Erreurs de lecture et mauvaise manipulation du diagramme de
l’héliographe CAPMBELL.

 3-6 Dépôt de l’Humidité par condensation dans la coupole du


pyranomètre c est pourquoi on dispose d’un déshydratant le sylicagel.

 3-7 Fissures au niveau de la sphère de l’héliographe CAPMBELL
 et au niveau de la coupelle du pyranomètre.

 3-8 Modification des propriétés du corps noir de l’élément sensible


du pyranomètre.

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 Variable 8

MESURE DES VISIBLITES =


visibilimètres, luminancmètres

1- Définitions de la visibilité

La visibilité météorologique (VIMET) correspond à la visibilité horizontale


déterminée visuellement à partir d’objets sélectionnés selon leurs
caractéristiques
Géométriques et photométriques et dont la distance au point d’observation
est connue.

En 1957, l’OMM a recommandé d’utiliser la POM comme mesure de l’état


optique de l’atmosphère.
La Portée Optique Météorologique POM , est la longueur du trajet
que doit effectuer dans l’atmosphère un faisceau de rayons lumineux
parallèles, émanant d’une lampe à incandescence, à une température de
couleur de 2 700 K, pour que l’intensité du flux lumineux soit réduite à
0.05 fois as valeur originale, le flux lumineux étant évalué au moyen
de la fonction photopique de la commission internationale de
l’éclairage CIE.
De nos jours, les estimations visuelles de la visibilité donnent une
bonne approximation de la valeur réelle de la POM.
La VIMET est définie comme la plus grande distance à la
quelle un objet noir , de dimensions appropriées , situé au voisinage du
sol peut être vu et identifié lorsqu’il est observé sur un fond diffusant.
De nuit la visibilité météorologique peut être définie de façon identique
avec une intensité proche de celle du jour ou comme la plus grande
distance à al quelle des sources lumineuses d’intensité modérés
peuvent être vues.
La PORTEE VISUELLE DE PISTE (PVP ou RVR ) est
définie comme la plus grande distance à la quelle un pilote
d’aéronef , placé à l’axe de la piste, peut voir les marques ou les feux
qui délimitent la piste ou la balisent. Elle définit les conditions

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d’exploitation d’un aérodrome pratiquant des approches de précision.
Elle est calculée à partir du Pouvoir Transmissif de l’Atmosphère,
de la Luminance de fond et de l’Intensité de balisage de la piste.
Le Pouvoir Transmissif de l’Atmosphère PTA caractérise le trouble
atmosphérique. Il se définit par le rapport du flux lumineux reçu par
le récepteur du transmissomètre et le flux lumineux émis.
Le coefficient d’extinction de l’atmosphère , noté , est la
proportion de flux lumineux qu’un faisceau de rayons lumineux
parallèles emmenant d’une d’ une source à incandescence à une
température de couleur de 2700 k perd en parcourant dans l’atmosphère
une longueur égale à l’unité de distance.
La visibilité balise VIBAL Elle est estimée par un observateur
placé en bout de piste comptant le nombre de feux de piste visibles.
L’équidistance des feux étant connue 60 m en général pour les pistes
équipées en catégories 2 ou 3.
VIMET JOUR = POM
VIBAL = POM = PVP
TRANSMISSOMETRE OU DIFFUSOMETRE POM
TRANSMISSOMETRE OU DIFFUSOMETRE + LUMINANCEMETRE PVP
LIDAR POM
2-Méthodes et Instruments de mesure
2-1 Le transmissomètre est un capteur permettant la mesure du
pouvoir transmissif de l'atmosphère. Il permet à lui seul de déterminer la
visibilité par contraste (application météorologique) et constitue un
élément essentiel d'une chaîne de mesure de visibilité du type Lynx.
(Application aéronautique: calcul de la portée visuelle de piste').

Un transmissomètre est instrument de mesure de visibilité.


Il délivre la valeur du Pouvoir Transmissif de l’Atmosphère (PTA). En
combinant ce paramètre à l’intensité lumineuse de l’atmosphère et à
l’intensité des lampes de balisage (pour l’éclairage des pistes), le
transmissomètre permet de calculer la Portée Visuelle de Piste
(RVR).

2-2 Les diffusomètres :

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La détermination de la distance de visibilité repose sur le principe
de la diffusion de la Lumière par les particules en suspension dans
l’atmosphère dans un volume restreint d’atmosphère (20 litres environ à 2
mètres au-dessus du sol). Cette diffusion est proportionnelle à la
densité de particules en suspension et la visibilité est inversement
proportionnelle à l’intensité du signal diffusé reçu.

2-3-Principales sources d’erreur de mesure


Le calcul de la distance de visibilité ne prend pas en compte les éventuelles
salissures.
Ainsi, si un phénomène augmente le flux reçu (cas d’une toile d’araignée dans
le volume d’analyse par exemple), la POM calculée possède une visibilité
plus faible que la visibilité réelle.

Les salissures sur les blocs optiques engendrent, quant à elles, une visibilité
plus élevée que celle attendue. En effet, de par son principe de
fonctionnement, la POM est inversement proportionnelle au signal diffusé
reçu.
La mesure peut également être perturbée par la présence de certains aérosols.

3- Lidar pour la mesure des visibilités horizontales et obliques et


de la hauteur de la base des nuages(HBN) et l’étude des constituants
de l’atmosphère et la détection de la force et de la direction du vent par
effet Doppler.

Si les radars ordinaires sont capables de détecter les objets solides ou du


moins réfléchissant les ondes électromagnétiques présents dans
l'atmosphère, on peut également utiliser cette technologie pour étudier les
constituants même de l'atmosphère, à savoir les aérosols, les visibilités, le
vent par effet Doppler et la hauteur de la base des nuages.
Le Lidar, acronyme de Light Detection And Ranging fonctionne de la
même façon qu'un radar (RAdio Detection And Ranging) ou qu'un sodar
(Sound...) à la seule différence qu'il utilise un faisceau laser pour sonder
l'atmosphère. On l'appelle parfois le radar laser.
En balayant l'atmosphère, le faisceau laser est dispersé par les molécules et
les particules en suspension dans l'air. La lumière réfléchie est collectée par
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un télescope équipé d'une sonde photoélectrique qui permet de digitaliser le
signal et de le transmettre à un ordinateur pour traitement. Le signal est
enregistré à mesure que le faisceau laser émis par le Lidar balaye
l'atmosphère en fonction du temps. De cette manière il est possible
d'évaluer l'altitude des aérosols, y compris d'observer des couches de brume
ou de cirrus.

Fonctionnement du Lidar :
Son fonctionnement est le même que celui du radar, la différence étant le
domaine spectral dans lequel il travaille et le type de faisceau utilisé : alors
que le radar fonctionne dans le domaine des ondes radio, le lidar couvre en
particulier le domaine du visible, et également les domaines ultraviolet
(UV) et infrarouge (IR), d'autre part, le lidar utilise un faisceau laser, tandis
que le radar utilise un faisceau électromagnétique classique, non polarisé.
Un lidar se compose d'un système laser chargé d'émettre l'onde lumineuse,
d'un télescope qui récoltera l'onde rétrodiffusée par les particules
rencontrées, et d'une chaîne de traitement qui quantifiera le signal reçu.
Le Lidar utilise un laser et un récepteur optique. Un système de contrôle
transmet un faisceau laser constitué d'une impulsion courte mais intense de
lumière cohérente. Le faisceau est élargi pour éviter qu'il ne diverge et est
ensuite dirigé dans l'atmosphère. A mesure qu'il se propage il est dispersé
par les molécules atmosphériques, en particulier par l'azote et les aérosols
(gouttes d'eau et de glace, ozone, poussières, sel, etc.).
La lumière réfléchie est captée par le miroir du télescope et collectée soit
par un détecteur CCD ou une sonde optoélectronique. Le signal est ensuite
filtré pour éliminer les signaux ne provenant pas du laser (lumières d'un
avion, etc.) et de tout signal parasite pouvant saturer le détecteur. Le filtrage
peut être électronique ou assuré par un obturateur mécanique.
La quantité de lumière est enregistrée en fonction du temps. Les signaux
subissent ensuite un traitement numérique et sont analysés puis stockés sur
ordinateur. Chaque fois qu'un faisceau quitte l'atmosphère, une nouvelle
impulsion est transmise et le cycle recommence.
Équation Lidar

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L'expression de la distribution verticale du signal lidar rétrodiffusé est
donnée par l'équation suivante (Collins and Russel, 1976) pour un faisceau
laser de longueur d'onde donnée :

K est une constante instrumentale, prenant en compte les éléments


optiques et électroniques qui composent la chaîne de traitement de l'énergie
lumineuse rétrodiffusée ;
F0 représente l'énergie initiale du faisceau
fai (en J.s − 1);

A est l'aire du récepteur en m2; α(z) représente le coefficient d'extinction


total (absorption+atténuation) à l'altitude z en m − 1;

β(z) représente le coefficient de rétrodiffusion à l'altitude z en m − 1sr − 1.


P a la dimension d'une puissance ( J. s − 1 ou W ).

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EAMAC à jour 21-01-2013
2013- M.DIOP Page 65
 Variable 9
MESURE HAUTEUR BASE DES NUAGES HBN
Pour rappel, on peut évaluer la hauteur de la base d'un cumulus en cours de
formation grâce à la formule
d' Espy :H = 122 (T - Td)
avec H en mètres, T la température de l'air en °C, Td la température
érature du point de rosée
en °C

Nous devons distinguer l'observation de la quantité de nuages (la nébulosité) et


l'estimation de la base des nuages (plafond).
La quantité de nuages est observée visuellement et enregistrée en nombre de
huitièmes (octa) de ciel couvert par chaque couche nuageuse et par l'ensemble des
nuages. Il existe également des méthodes électroniques : la caméra CCD qui permet de
déterminer lala nébulosité totale du ciel par différence de contraste et le Lidar qui
permet de déterminer la nébulosité de toutes les couches nuageuses, y compris celles
invisibles à l'oeil nu (cirrus très fins, etc)
Hormis l'estimation qui s'effectue visuellement, la hauteur de la base des nuages peut
être déterminée par au moins quatre instruments :
1- Le ballon-
ballon-plafond
Ce procédé consiste à mesurer le temps mis par un ballon, de vitesse ascensionnelle
connue (1 m/sec), pour s'élever du sol jusqu'à la base des nuages. Cette utilisation
n'est bien sûr possible que par temps calme ou si les précipitations sont très faibles et à
peine mesurables.
2-Le phare à nuage
Un phare à faisceau vertical est installé à environ 300 m (distance d)
d de
l'observateur. L'intersection du faisceau lumineux et de la base des nuages se marque,
de nuit, par une tache lumineuse très nette. La mesure de l'élévation (angle ρ) de cette
tache lumineuse permet de calculer la hauteur de la base des nuages selon la formule : h
= d. tg a.
3-Le ceilomètre
ceilomètre
Le ceilomètre, anglicisme construit à partir du mot anglais ceiling signifiant plafond,
parfois appelé télémètre de nuages,
nuages consiste en un projecteur émettant verticalement un
faisceau de lumière modulée. A 300 ou 400 m de l'émetteur se trouve un détecteur qui
balaye le faisceau de l'émetteur de l'horizontale jusqu'à la verticale. Ce détecteur
consiste en une cellule photoélectrique sensible à la lumière du faisceau réfléchie par la
base des nuages.
Cette cellule envoie une impulsion à un enregistreur
enregistreur chaque fois que le détecteur est
dirigé vers le point de rencontre du faisceau lumineux et de la base des nuages.

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L'angle d'élévation du détecteur est transformé par triangulation en hauteur et
enregistré électroniquement.
Certains ceilomètres affichent le contact avec le nuage de manière visuelle sur un
écran cathodique gradué en centaines de pieds.
Avantage sur le phare à nuage, le ceilomètre fonctionne aussi bien de jour comme de
nuit, la cellule photoélectrique utilisée n'étant sensible qu'à la seule lumière de
l'émetteur.
Dans les appareils modernes l'éclairage est assuré par un laser et grâce à des logiciels
très puissants, ces instruments sont capables d'estimer le plafond jusqu'à 12000 pieds
(4 km d'altitude).
Seule limitation, le ceilomètre
ceilomètre est sensible à la présence des aérosols,
aérosols telle que la
poussière, les fortes pluies ou les flocons de neige. Dans ces conditions et malgré
certains réglages toutes les altitudes s'illuminent en même temps et l'appareil perd
souvent son utilité. Cela était vrai avec les ceilomètres optiques construits après-guerre.
Aujourd'hui la plupart des modèles utilisent une longueur d'onde relativement
courte (souvent laser proche infrarouge) et disposent d'un système de contrôle
électronique. A partir de l'énergie lumineuse retournée par ces particules vers le
ceilomètre, plusieurs paramètres atmosphériques peuvent être calculés.
calculés L'un d'entre eux
est le coefficient d'extinction atmosphérique qui se rapproche de la visibilité.
visibilité Le
ceilomètre devient ainsi un instrument très précieux y compris à des fins expérimentales
ou pour des applications opérationnelles. Il est souvent utilisé sur les aéroports.
aéroports
4-Le ceilomètre-
ceilomètre-lidar
Le ceilomètre-lidar est encore plus complet que le ceilomètre laser car il permet de
déterminer le profil complet de l'atmosphère jusqu'à 50000 pieds soit plus de 12 km
d'altitude et de visualiser les cirrus les plus fins comme les zones de cisaillement ou les
verga en altitude. Je vous propose également de consulter le chapitre que j'ai consacré
aux applications de cet instrument pour plus de détails.

LIDAR pour la mesure des


visibilités, de la hauteur de la base des
nuages(HBN), l’étude des constituants de
l’atmosphère et la détection de la force et de
la direction du vent par effet Doppler.
Si les radars ordinaires sont capables de
détecter les objets solides ou du moins
réfléchissant les ondes
électromagnétiques présents dans
l'atmosphère, on peut également utiliser LIDAR
cette technologie pour étudier les
constituants même de l'atmosphère, à

COURS INSTRUMENTS (MESURES METEOROLOGIQUES) EAMAC-mise à jour 21-01-2013- M.DIOP Page 67


savoir les aérosols, les visibilités, le vent
par effet Doppler et la hauteur de la
base des nuages.
le Lidar, acronyme de Light Detection And Ranging
fonctionne de la même façon qu'un radar (RAdio
Detection And Ranging) ou qu'un sodar (SOund...) à
la seule différence qu'il utilise un faisceau laser pour
sonder l'atmosphère. On l'appelle parfois le radar
laser.
En balayant l'atmosphère, le faisceau laser est dispersé par les molécules et les particules
en suspension dans l'air. La lumière réfléchie est collectée par un télescope équipé d'une
sonde photoélectrique qui permet de digitaliser le signal et de le transmettre à un ordinateur
pour traitement. Le signal est enregistré à mesure que le faisceau laser émis par le Lidar
balaye l'atmosphère en fonction du temps. De cette manière il est possible d'évaluer
l'altitude des aérosols, y compris d'observer des couches de brume ou de cirrus qui
demeurent invisibles à l'oeil nu en raison de leur faible densité.

FONCTIONNEMENT DU LIDAR
Son fonctionnement est le même que celui du radar, la différence étant le domaine
spectral dans lequel il travaille et le type de faisceau utilisé : alors que le radar fonctionne
dans le domaine des ondes radio, le lidar couvre en particulier le domaine du visible, et
également les domaines ultraviolet (UV) et infrarouge (IR), d'autre part, le lidar utilise un
faisceau laser, tandis que le radar utilise un faisceau électromagnétique classique, non
polarisé. Un lidar se compose d'un système laser chargé d'émettre l'onde lumineuse,
d'un télescope qui récoltera l'onde rétrodiffusée par les particules rencontrées, et
d'une chaîne de traitement qui quantifiera le signal reçu.

Dans les grandes lignes le Lidar utilise un laser et un récepteur optique. Un système
de contrôle transmet un faisceau laser constitué d'une impulsion courte mais intense de
lumière cohérente. Le faisceau est élargi pour éviter qu'il ne diverge et est ensuite dirigé
dans l'atmosphère.

A mesure qu'il se propage il est dispersé par les molécules atmosphériques, en particulier
par l'azote et les aérosols (gouttes d'eau et de glace, ozone, poussières, sel, etc).

La lumière réfléchie est captée par le miroir du télescope et collectée soit par un
détecteur CCD ou une sonde optoélectronique. Le signal est ensuite filtré pour
éliminer les signaux ne provenant pas du laser (lumières d'un avion, etc) et de tout
signal parasite pouvant saturer le détecteur. Le filtrage peut être électronique ou
assuré par un obturateur mécanique.
La quantité de lumière est enregistrée en fonction du temps. Les signaux subissent
ensuite un traitement numérique et sont analysés puis stockés sur ordinateur. Chaque fois
qu'un faisceau quitte l'atmosphère, une nouvelle impulsion est transmise et le cycle
recommence.

ÉQUATION LIDAR
L'expression de la distribution verticale du signal lidar rétrodiffusé est donnée par
l'équation suivante (Collis and Russel, 1976) pour un faisceau laser de longueur d'onde

COURS INSTRUMENTS (MESURES METEOROLOGIQUES) EAMAC-mise à jour 21-01-2013- M.DIOP Page 68


donnée :

K est une constante instrumentale, prenant en compte les éléments optiques et


électroniques qui composent la chaîne de traitement de l'énergie lumineuse rétrodiffusée ;

F0 représente l'énergie initiale du faisceau (en J.s − 1);


A est l'aire du récepteur en m2; α(z) représente le coefficient d'extinction total
−1
(absorption+atténuation) à l'altitude z en m ;

β(z) représente le coefficient de rétrodiffusion à l'altitude z en m − 1sr − 1.


P a la dimension d'une puissance (J. s − 1 ou W).

Remarque
La méthode la plus efficace pour observer les nuages (genre, base, sommet) demeure
l'avion.
l'avion. Les météorologistes ont toujours la possibilité de demander aux pilotes en
circuit au-dessus
dessus de l'aéroport ou de l'aérodrome un compte-rendu
compte rendu d'observation
(PIREP, etc.).
etc.).

COURS INSTRUMENTS (MESURES METEOROLOGIQUES) EAMAC-mise


EAMAC à jour 21-01-2013
2013- M.DIOP Page 69

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