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Chapitre I 

: INTRODUCTION A LA MESURE
I- La mesure
1. Introduction

Le but de la mesure est d’évaluer une variable physique appelée variable mesurée ou
mesurande. Ce que l’on obtient en pratique est la valeur donnée par l’instrument de mesure.
L’exactitude de la mesure se définit à partir de la différence entre la valeur donnée par l’appareil de
mesure et la valeur réelle de la grandeur mesurée.

2. Différentes unités de mesure


1.
2.
2.1. La pression
P = F/S

- F : Force en N - F : Force en daN (décanewton)


- P : Pression en Pa OU - P : Pression en bar
- S : Section en m2 - S : Section en cm2

 Système International : le pascal = 1N/m2


 Mécanique courante : le bar = 10 N/cm2 = 100 000 Pa = 100 KPa = 105 Pa
1 bar = 10200 mm H2O (eau) = 750 mm Hg (mercure)
1 bar = 1,02 Kgf/cm2 (kilo gramme force par centimètre carré)
 Anglo-Saxonne : 1 PSI (livre par pouce carré) = 6894 Pa

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2.2. La température
 Système International : le degré Kelvin [°K]

Echelle Symbole Glace fondante Ebullition de l’eau


Celsius °C 0 100
Kelvin °K 273 373
Fahrenheit °F 32 212

°C  °K : T°K = T°C + 273 ; °K °C : T°C = T°K - 273


°C  °F : T°F = (1.8 x T°C) + 32 ; °F  °C : T°C = 0.56 x (T°F – 32)

2.3. Le débit
Q = volume / temps = surface x vitesse

 Système International : [m3 / sec]


 Mécanique courante : L / min ; (Q [L/min] = S [cm2] x V [m/min] x 0.1)
2.4. Le niveau
 Système International : le mètre [m]

3. Les multiples et sous-multiples des unités

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4. Règle de Calcul
3.
4.
4.1. calcul de surface
 Surface du carré :

Surface = L² = L x L

 Surface du cercle :
Surface = 3.14 x r²

 Surface latérale d'un cylindre :


Surface = 3.14 x D X H

 Surface du losange :
Surface = (A x B)/2

 Surface du rectangle :
Surface = L x l

 Surface du trapèze :
Surface = H x (B+A)/2

 Surface du triangle :
Surface = B x H/2

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4.2. Calcul de volume

 Volume de la sphère

Volume = 4/3πR3

 Volume du cylindre

Volume = LπR2

 Volume du cube

Volume = A3

 Volume du parallélépipède

Volume = A x B x C

 Volume du cône

Volume = HπR2/3

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Chapitre II : LES CAPTEURS TRANSMETTEURS

Leçon N°1 : Les capteurs Tout Ou Rien (TOR)


Les capteurs sont des composants de la chaine d’acquisition qui prélèvent une information sur le
comportement de la partie opérative et la transforment en une information exploitable par la partie
commande.

I- Les détecteurs par contact


1. Détecteurs de position

Symbole :

Utilisation : détecteur de position, fin de course, détection de présence d’objets solides.

Avantage :

 Sécurité de fonctionnement élevée,


 Bonne fidélité sur les points d’enclenchement (jusqu’à 0,01 mm),
 Tension d’emploi élevée,
 Mise en œuvre simple.

II- Les détecteurs sans contact


1. Détecteurs inductifs

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Symbole :

Principe : Les capteurs de proximité inductifs détectent tous les métaux à une distance définie. Si un
métal se trouve dans le champ magnétique de la zone de couverture active, il y a perturbation de ce
champ. Cette variation est exploitée par un amplificateur qui délivre un signal de sortie.

Avantage :

 Pas de contact physique avec l’objet détecté,


 Pas d’usure
 Possibilité de détecter des objets fragiles, fraichement peints,
 Durée de vie indépendante du nombre d’utilisation,
 Produit entièrement encapsulé dans la résine donc étanche.

2. Détecteur capacitif

Symbole :

Principe : Les détecteurs de proximité capacitifs permettent de détecter des objets métalliques ou
isolants. L’objet est donc à proximité du capteur mais pas en contact contrairement à un détecteur
de position. La tête de mesure de ces capteurs est formée d'un conducteur cylindrique et d'une
enveloppe métallique coaxiale réalisant un condensateur de capacité fixe C1. Lorsqu'on approche un
objet, la capacité du circuit change et le signal s'atténue. C'est cette atténuation que l'on mesure.

Avantage : Se sont les mêmes avantages qu’un détecteur inductif.

Inconvénient :

 Étendue de mesure faible, de l’ordre de la dizaine de mm


 Fonctionnement non linéaire

3. Détecteur optique

Symbole :

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Principe : un capteur photoélectrique est un capteur de proximité, il se compose d’un émetteur de
lumière associé à un récepteur. La détection d’un objet se fait par coupure ou variation du faisceau
lumineux. Le signal est amplifié pour être exploité par la partie commande.

Utilisation : détection de tout objet opaque

Avantage :

 Pas de contact physique avec l’objet détecté,


 Pas d’usure, possibilité de détecter des objets fragiles, fraichement peints,
 Détection sur grande distance,
 Généralement en lumière infrarouge invisible, indépendamment des conditions
d’environnement.

Type Symbole technologie


Barrage :
 2 boitiers
 Portée : 30 m
 Pas les objets transparents
Système réflex :
 1 boitier
 Portée : 15 m
 Pas les objets transparents
et réfléchissants
Système proximité :
 1 boitier
 Portée : dépend de la
couleur de l’objet
 Pas les objets transparents

4. Les détecteurs pour vérins pneumatiques

Symbole :

Principe : appelé aussi interrupteur à lame souple, est constitué d'un boîtier à l'intérieur duquel est
placé un contact électrique métallique souple sensible aux champs magnétiques. Lorsque le champ

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est dirigé vers la face sensible du capteur le contact se ferme. Ce type de capteur est utilisé pour
contrôler la position d'un vérin.

5. Critère de choix d’un capteur

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Leçon N°2 : Mesure de pression

I. Définitions
1. Définition de la pression

La pression est une grandeur dérivée du système international. Elle est définie comme suit : P = F/S.

2. Les différentes unités de pression

3. Définitions des pressions


a) La pression absolue
C’est la pression réelle dont on tient compte dans les calculs sur les gaz.
b) La pression atmosphérique
La pression atmosphérique varie selon le lieu et les conditions atmosphériques, au niveau de
la mer, entre 98 et 104kPa. En général, elle demeure assez stable à 101kPa.
Dans la pratique courante, on utilise souvent une autre unité, appelée « bar », en raison de
sa correspondance approximative avec Patm. 1bar = 100kPa = 105 Pa.
c) La pression relative
C’est la différence entre la Pabs et la Patm. C’est la pression manomètrique, elle est la plus
utilisée, car la plupart des capteurs sont soumis à la pression atmosphérique.
4. Différentes sortes de pressions
a) Pression statique : C’est la pression du fluide au repos (P.st)
b) Pression dynamique : C’est la pression due à la vitesse du fluide
P.dyn = (V2.ρ) / 2 ; avec V : vitesse m/s et ρ : masse volumique Kg/m3
c) Pression totale : C’est la somme de la pression statique et de la pression dynamique.
P.t = P.st + P.dyn

II. Manomètres hydrostaiques


1. Manomètre à tube en U

Lorsque les pressions statiques sont faibles et que seule une indication visuelle est requise, on se sert
de manomètres visuels. La lecture se fait en mesurant la différence de niveau du liquide dans les
deux branches.

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- p : pression en pascal
- h : hauteur en mètre
P=hxρxg
- ρ : masse volumique du liquide en Kg/m3
- g : accélération due à la pesenteur en m/s2 (g=9,81 m/s2)

Exercice :

a) La colonne étant remplie d’eau (masse volumique de l’eau


1000 Kg/m3), quelle est la pression indiquée :
- En pascal
- En mmH2O
- En mbar
b) La colonne éatnt remplie de mercure (densité du mercure
13,6). Quelle est la pression indiquée :
- En pascal
- En mmH2O
- En mbar

c) Le liquide de remplissange étant de l’eau et la pression étant


de 50 mbar, quelle est la valeur h en mm

ρ subst ance
Remarque : densité substance =
ρ eau

2. Manomètre à reservoir

La lecture se fait sur le tube qui a la plus petite section.

P = (1 + s/S).h x ρ x g

- Rapport s/S = Ød2/ØD2


- s : petite section du tube 
- S : grande section du reservoir
- h en m
- ρ en Kg/m3
- g en m/s2

Exercice :
a) Le manomètre étant rempli d’eau, quelle est la
pression mesurée en mmH2O et en mbar
sachant que : ØD = 50mm, Ød = 5mm, h
= 150mm.

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3. Manomètre à tube incliné

Le tube de petite section est incliné suivant un certain angle de façon à obtenir dans ce tube un
grand déplacement du liquide pour des faibles variations de pression.

P = (1 + s/S) x h x ρ x g

= (1 + s/S) x L.sin α x ρ x g

Exercie :
Le manomètre étant remplie d’eau, quelle est la pression mesurée en pascal, en H2O et en mbar
sachant que : ØD = 50mm, Ød = 5mm, α = 30°, L = 320mm.

4. Avantages et inconvénient des manomètres à tubes


Avantage :
 Bonne précision,
 Bonne stabilté,
 Construction simple et peu couteuse.

Inconvénient :

 Encombrant et fragile,
 Ils sent sensibles à la température et aux vibrations,
 Les liquides visqueux, malpropres sont des causes d’erreurs,
 Ces appreils ne traduisent pas la pression mesurée en un siganl analogique
exploitable en régulation endustrielle.

III. Manomètres de déformation de solide


1. Le manomètre à tube de bourdon

Le fluide à mesurer passe à l’intérieur du tube. La partie finale de ce tube va se déplacer, ce


déplacement est transmis par l’intermédiaire du mouvement de l’aiguille en tant que valeur de
pression.
Les manomètres à tube de bourdon sont utilisés pour la mesure de pressions positives ou négatives
des gaz ou liquides, à condition que ceux-ci ne soient ni hautement visqueux ni cristallisant. Les
étendus de mesures s’étalent entre 0,6 bar à 4Kbar. L’incertitude de mesure varie de 0,02 à 0,2 %.

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2. Le manomètre à membrane

La membrane se déplace sous l’effet de la pression. Ce déplacement est transmis par l’intermédiaire
du mouvement de l’aiguille en tant que valeur de pression.
Les manomètres à membrane sont utilisés pour la mesure de faibles pressions des gaz ou liquides.
On peut les utiliser pour les liquides visqueux ou cristallisant. Les étendus de mesure s’étalent entre 0
et 40 bar.

3. Le manomètre à capsule

Par un trou dans le raccord le fluide à mesurer passe à l’intermédiaire de la capsule. Sous l’effet da la
pression le capsule se gonfle. Ce déplacement est transmis par l’intermédiaire du mouvement de
l’aiguille en tant que valeur de pression.
Les manomètres à capsule sont utilisés pour des faibles et très faibles pressions. Les étendues de
mesure s’étalent entre 0 et 600 mbar.

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IV. Les procédés de conversion
1. Conversion par variation de résistance

La piste résistive est placée sur la partie fixe du capteur et la mouvement mécanique à mesurer est
accouplé à un curseur qui se déplace sur celle-ci. Ainsi, la résistance entre un point fixe et la partie
mobile du potentiomètre est en fonction de la position à mesurer.

2. Conversion par variation de capacité

La différence de pression entraîne la variation de l’épaisseur


entre les conducteurs, d’où une variation de la capacité de la
cellule.

3. Conversion par effet piézo-électrique

La pression appliquée au quartz fait varier sa


fréquence de résonance.

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Leçon N°3 : Mesure de température
I. Les différentes unités de température

II. Les thermomètres à dilatation


1.
2.
1. Les thermomètres à dilatation de liquide

Il est constitué d’un réservoir surmonté d’un capillaire de section


faible (φ = 0,2 mm) se terminant par une ampoule de sécurité. Il est
réalisé en verre. Sous l’effet des variations de température, le
liquide se dilate, son niveau est repéré à l’aide d’une échelle
thermométrique gravée sur l’enveloppe.

La loi de variation du liquide en fonction de la température s’écrit : V = V0 (1 + ϴT)


Avec V= volume à la température T en °C
V0 = volume à 0°C
T = température
ϴ = coefficient variant suivant le liquide
Par exemples:

 Acétone = 1,324 x 10-3/ °C


 Benzène = 1,176 x 10-3/ °C
 Toluène = 1,028 x 10-3/ °C

2. Les thermomètres à dilatation de gaz

Sous l’effet de la température du milieu dans laquelle la sonde est placée, la pression du gaz va
varier, ce qui modifiera l’équilibre de l’extrémité du tube de bourdon. Cette variation se traduit par
un mouvement de rotation de l’index indicateur.

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3. Les thermomètres à dilatation de solide

Un bilame est formé de 2 lames ayant un coefficient de dilatation différent. Les deux lames sont
soudées ensemble. Sous l’effet de la température, le bilame se courbe. La déviation dépend de la
température.

III. Les thermomètres électriques


3.
1. les thermomètres à résistance

Le fonctionnement des thermomètres à résistance est basé sur l'influence de la température sur la
résistance électrique d'un conducteur. La mesure d'une température est donc ramenée à la mesure
d'une résistance.

Exemple : la sonde Pt 100 est une sonde platine qui a une résistance de 100 Ω à 0°C (138,5 Ω pour
100 °C) et la variation est de 0,4 Ω par degré.

2. les thermomètres à thermistance

Une thermistance est une accumulation d'oxydes métalliques, elle est sensible à l'action de la
température. Il existe deux types de thermistance, les CTN à coefficient de température négatif (la
résistance décroît quand la température augmente), et les CTP à coefficient de température positif
(la résistance croît quand la température augmente). Leur domaine d'utilisation va de -80°C à +700°C
avec une précision de 0,1 à 0,5 degré.

3. Montage de mesure
La mesure de la température se ramène donc à une mesure de résistance. La méthode la plus simple
consiste à alimenter la résistance avec un courant I et de mesurer la tension aux bornes de la
résistance (on rappelle : U = R * I).

Montage deux fils avec source de courant

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Mais, dans ce montage, la tension V dépend aussi des résistances de ligne r. Pour éviter cela, on
ajoute deux fils aux bornes de la résistance, on utilise alors une résistance avec quatre fils.

Montage quatre fils avec source de courant

On trouve donc, d’après la norme CEI 751 les schémas de connections suivants :

4. Les thermocouples

f.e.m

Point A

Température TA
Point B

Température TB
Point A : soudure chaude (jonction de mesure)

Point B : soudure froide (jonction de référence)

La f.e.m qui apparaît (UA – UB) dépend de la température (T A – TB) et des métaux utilisés. Il faut donc
connaitre la température de référence pour mesurer T A.

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Le thermocouple à un temps de réponse plus court et une température de fonctionnement (jusqu'à
2700 °C) plus élevée que les capteurs à variation de résistance. De plus, grâce à la mesure par
opposition, le thermocouple est utilisé pour les basses températures.

Le tableau suivant donne les caractéristiques simplifiées des thermocouples les plus courants :

Plage de Couleur câble de


Code littérale Couple Précision
température compensation
Nickel-Chrome
K 0°C à 1100 °C 1,5 % Violet
Nickel - Aluminium
Cuivre
T -180°C à 300°C 0,5% Bleu
Cuivre-Nickel
Fer
J 20°C à 700°C 1,5% Noir
Cuivre-Nickel
Nickel-Chrome
E 0°C à 800°C 1,5% Orange
Cuivre-Nickel
Platine – 13% Rhodium
R 0°C à 1600°C 1% Vert clair
Platine
Platine – 10% Rhodium
S 0°C à 1550°C 1% Vert
Platine

5. Les pyromètres optiques

L'intérêt de la pyrométrie optique est de permettre la détermination


d'une température sans contact avec l'objet ; c'est donc une méthode
appropriée quand les conditions expérimentales n'autorisent pas
l'utilisation de capteurs thermométriques classiques :

 Température très élevée (supérieure à 2000 °C) ;


 Mesures à grande distance ;
 Environnement très agressif ;
 Pièce en mouvement.

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Leçon N°4 : Mesure et détection de niveau
I. Généralités

Qu’est ce qu’un niveau ? C’est la distance H entre la surface libre du liquide ou produit en poudre
dans un réservoir et le fond de ce réservoir.
Les types de produits mesurés sont : liquide, en poudre (ciment) ou granuleux (blé)
Pourquoi mesurer un niveau ?
- Connaitre la quantité du produit
- Dosage d’un liquide

II. Méthodes hydrostatique


1. Le flotteur

Il se maintient à la surface du liquide, il est lié à un capteur de position qui délivre le signal électrique
correspondant au niveau.

2. Le plongeur

Rappel : P = ρ x g x H
P : pression relative
ρ : masse volumique du liquide
g : accélération de la pesanteur
H : niveau du liquide

C'est un cylindre immergé dont la hauteur est au moins égale à la hauteur maximale du liquide dans
le réservoir. Le plongeur est suspendu à un capteur dynamométrique qui se trouve soumis à une
force F (poids apparent), qui est fonction de la hauteur H du liquide.
F=P-ρxgxHxS
ρ x g x h x S : poussée d'Archimède s'exerçant sur le volume immergé du plongeur
S : aire de la section du plongeur
P : poids du plongeur

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3.Mesure de pression
 Mesure en réservoir ouvert

Un capteur de pression mesure la pression relative au


fond du réservoir

H = P / (ρ x g)

 Mesure en réservoir fermé

C’est une mesure indirecte : on ne mesure pas la


hauteur ou le déplacement mais la différence de
pression entre 2 points du réservoir.

∆P = P1 – P2 = ρ x g x H

Exercice : quel sera la pression de la mer si on plonge jusqu’à 10m de profondeur ? Sachant que la
pression au niveau de la mer et P2 = Patm ; on donne : ρeau = 1000kg/m3 et g = 10 m/s2.

III. Méthodes électriques


Ces méthodes emploi des capteurs spécifiques qui traduisent le niveau en un signal électrique.
1. Capteur conductimètrique
La sonde est formée de 2 électrodes si le
réservoir n’est pas métallique et d’une seule
électrode si le réservoir est métallique. La sonde
est alimentée par une tension alternative faible
(10V). Le courant qui circule est d’amplitude
proportionnelle à la longueur d’électrode
immergée et aussi de la conductivité du liquide.

2. Capteur capacitif
L’organe de mesure est un condensateur qui traduit les mesures de niveau en variation de capacité.
Cette variation de capacité proportionnelle au niveau est mesurée sous forme d’un courant
électrique.

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a) Réservoir contenant un liquide isolant (huile, pétrole)

Le condensateur se compose de 2 tubes


concentriques (armatures) placés dans le réservoir.
Au fur et à mesure que le niveau monte, l’air ou le
gaz formant de diélectrique est remplacé par le
liquide, ce qui fait varier la capacité. Un dispositif
électronique transforme les variations de capacité
en courant proportionnel au niveau mesuré.

b) Réservoir contenant un liquide conducteur (eau, base, acide)

Dans ce cas, l’une des armatures du condensateur est


formée par le liquide lui-même. L’autre armature est
constituée par une tige métallique placée dans le
réservoir. Cette tige est entourée d’un isolant
formant le diélectrique. Au fur et à mesure que le
niveau monte, la capacité augmente.

3. Les flotteurs électromagnétiques


er
1 cas :

Couple d’aimants de
même pôle qui ont
Groupe d’aimants à
tendance de se
l’intérieur du tube
repousser

Création d’une interférence d’ondes électromagnétique. On peut alors déterminer la distance


entre la position du flotteur par rapport au zéro définit par le constructeur du capteur.

2ème cas :

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Contact « reed »
Chaine de résistance

Aimant permanant

Le flotteur est équipé d’un aimant permanant, son déplacement fait basculer les contacts des
relais reed à la montée, ceux-ci reprennent leur position initiale à la descente. Ces contacts
électriques sont liés avec des résistances placés en série. U = RxI

Si R  U  niveau

4. Les capteurs à ondes acoustiques (ultrasonique) :

On émet à l’aide d’un émetteur piézo-électrique un train


d’onde sinusoïdale, le train d’onde franchit la distance
jusqu’au niveau du produit et l’onde se réfléchit et
retourne au récepteur ; on mesure le temps du parcours
aller-retour du train d’onde : 2.d = V.t
Ce sont des ondes matérielles qui se propagent par
vibration de la matière (gaz, liquide ou solide), on
distingue :
 Les ondes sonores : fréquence de 8Hz à 20 KHz
 Les ultra-sons : fréquence au dessus de 20 KHz
Exemple d’utilisation : le sonar : appareil de détection sous-marine ; l’échographie.

5. Les capteurs par radar

Le principe de fonctionnement est le même que celui des ondes acoustiques,


celles-ci sont remplacées par des ondes électromagnétiques.

6. Les capteurs à absorption de rayonnement gamma γ :

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La mesure est fiable, sans contact et dans des cas difficiles telles que : très haute ou basse
température, liquides très corrosifs, la pression ou élément à l’intérieur du réservoir (palettes
d’agitateur).
La source est réalisé de façon qu’elle balaie la hauteur totale du réservoir d’une part et du récepteur
d’autre part. La montée du liquide dans le réservoir réduit progressivement l’intensité du
rayonnement reçue par le récepteur donc le courant de sortie décroit.

7. Tableau récapitulatif des avantages et inconvénients des différents types de capteurs de


niveau

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Capteur Plage de fonctionnement Avantages Inconvénients

Flotteur Pression Max (bar) : 4 - Mesure directe de la hauteur du liquide - Seulement pour les liquides
électromagnétique Température Max (°C) : 100 - Indépendant du liquide - N’est pas influencé par la mousse
- Bonne précision - ne convient pas avec les produits en poudre
Par pression Pression Max (bar) : 350
- Mesure non influencé par les mousses ou ou granuleux
différentielle Température Max (°C) : 250
l’ébullition - montage complexe
Les sondes Pression Max (bar) : 50 - Utilisable dans les liquides conducteur ou non - Sonde en contact avec le produit (risque de
capacitives Température Max (°C) : 500 conducteur, produit en poudre ou granuleux corrosion, dépôts, colmatage…)
- Mesure douteuse dans les surfaces liquides
agitées, mousse épaisse (absorption d’une
- Mesure sans contact : produits corrosifs,
A ondes Pression Max (bar) : 3 partie des ondes)
visqueux, en vrac, granuleux
acoustiques Température Max (°C) : 95 - Mesure inutilisable dans des pressions
- Grande gamme d’étendue 10cm<H <60m
élevée > 5bar ou sous vide (propagation des
ondes impossibles)
Pression Max (bar) : 64 - propagation des ondes dans des grandes
Radar - Elimination d’échos parasites
Température Max (°C) : 250 pressions est possible
- mesure fiable
Rayonnement Pression Max (bar) : 100
- Indépendante des conditions du produit - Radioactivité
Gamma Température Max (°C) : 600
(pression, température, corrosion…)

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Leçon N°5 : Mesure de débit

I. Généralités
Q : débit
Formule de base : Q = S x V avec S : surface de passage
V : vitesse de circulation

Quel débit veut-on mesurer ?

1. Débit volumique (m3/s)

Qv en m3/s = vitesse [m/s] x surface [m2] Qv = v x s


Pour ce faire nous disposons de 3 possibilités :
 Mesurer le volume et le temps (compteur volumétrique)
 Mesurer la vitesse du fluide, la section étant connue
 Mesurer la surface, la vitesse étant connue

2. Débit massique (Kg/s)

Qm en Kg/s = vitesse [m/s] x surface [m2] x masse volumique [Kg/m3] Qm = v x s x ρ


On utilise des débitmètres massiques.
II. Mesure de débit volumique
1. Les compteurs volumétriques :

Le volume du fluide traversant l’appareil est compté mécaniquement par un équipage mobile ; la
mesure de la vitesse de rotation permet la mesure du débit instantané.
Débit instantané = N [tr/min] x C
C : constante déterminé par les caractéristiques du compteur et du fluide.
Les compteurs volumétriques tels que les compteurs à roues ovales et les débitmètres à turbines
sont utilisés pour tous les liquides ayant une faible viscosité. Etant donné leurs fonctionnements
mécaniques, une usure apparaît (fuite interne) ce qui justifie des étalonnages très fréquent.
2. Les débitmètres électromagnétiques :

E = B. D. v

E : force électromotrice en v


B : champ magnétique en T
D : diamètre de la conduite en m
V : vitesse en m/s

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Principe : quand un conducteur rectiligne se déplace dans un champ magnétique, un force
électromotrice est crée dans ce conducteur. La force électromotrice est mesurée par deux électrodes
au contact avec le liquide. La force électromotrice mesurée est proportionnelle à la vitesse moyenne
du liquide, donc au débit volumique de liquide.

Utilisation : convient pour les liquides chargés, pollués, corrosifs à condition que le fluide soit
conducteur. Sa précision est de ± 0,5 à 1%
Les électrodes sont en inox, l’isolant en téflon  nettoyage des électrodes, tenue de l’isolant
intérieur.

3. Les débitmètres ultrasoniques :

Principe : l’entrainement des ondes par le mouvement du liquide a pour effet de modifier les temps
de propagation entre sondes. Le déphasage entre les signaux reçus représente la vitesse moyenne du
liquide.

Le temps mis par l’onde ultrasonore pour aller de l’émetteur A vers le récepteur B est :

c : vitesse de propagation du son dans le fluide


D
T AB= Avec v : vitesse du fluide
c+ v cos α α : angle entre v et la direction définie par l’émetteur

et le récepteur

Utilisation : compatible avec tout liquide (conducteur et non conducteur), avec une très faible
influence de la température et la pression.

4. Mesure indirecte de vitesse


a) Pression dynamique

On sait que Pdyn = (V2.ρ) / 2 

D’où V =
√ 2 Pdyn
ρ
Pdyn = Ptot – P st

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b) Mesure par organe déprimogènes :

On constate qu’un étranglement fait augmenter la vitesse et diminuer la pression. Cette chute de
pression (pression différentielle p1-p2) va nous servir à mesurer le débit.
Q = √ ∆ P ×C  ;
C : constante déterminé par les caractéristiques du fluide et les dimensions de l’organe déprimogène.
Il s’agit donc d’une mesure d’une ∆p aux bornes de l’organe déprimogène tel que  : le diaphragme,
tuyère, tube de venturi.
Diaphragme
Il s'agit d'un disque percé en son centre, réalisé dans le matériau compatible avec le liquide utilisé. Le
diaphragme concentrique comprime l'écoulement du fluide, ce qui engendre une pression
différentielle de part et d'autre de celui-ci. C'est le dispositif le plus simple, le moins encombrant et le
moins coûteux.

 domaine d'utilisation : ne convient pas aux liquides contenant des impuretés solides car
celles-ci peuvent s'accumuler à la base du diaphragme. Perte de charge importante.
 diamètre de canalisation : tous diamètres disponibles
 précision : 2 à 5 %

Tube de Venturi
Il est constitué d'un tronc de cône convergent, d'un col cylindrique et d'un tronc de cône divergent.
Le dispositif offre une bonne précision, mais reste coûteux et encombrant.

 domaine d'emploi : liquide propre, gaz et vapeur

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 perte de charge : très faible par rapport à celle du diaphragme
 précision : 0,5 à 3 % selon les cas

Tuyère
Elle est considérée comme une variante du tube de VENTURI. L'orifice de la tuyère constitue un
étranglement elliptique de l'écoulement, sans section de sortie rétablissant la pression d'origine. Les
prises de pression sont situées environ ½ diamètre de la conduite en aval et 1 diamètre la conduite
en amont.

 domaine d'utilisation : pour les turbulences importantes, notamment dans les écoulements
de vapeur à haute température. Ce dispositif est inutilisable pour les boues.
 perte de charge : inférieur à celle du diaphragme
 précision : 1 à 3 %

5. Débitmètre à section variable (rotamètre) :

Le fluide, dont le débit est à mesurer, traverse un tube conique en position


verticale. Dans le tube se trouve un flotteur qui est soumis à la force
ascendante du fluide et à son poids. A chaque débit correspond donc une
position du flotteur. Ce procédé peut être utilisé pour les gaz.

 domaine d'utilisation : Il ne tolère pas de haute pression (20 bars au


maximum pour les modèles en verre).
 diamètre de canalisation : 4 à 125 mm
 précision : 2 à 10 % de l'étendue de mesure

III. mesure de débit massique


1. débitmètre à effet de coriolis

le fluide circule dans un tube vivrant, il est donc soumis a une force F = mg, le tube est mis en
vibration (a sa fréquence propre), il en découle une réaction dérigée du fluide vers le tube, Ce qui a
pour effet de tordre le tube. Cette déformation est proportionnelle à la masse du fluide parcourant le
circuit.

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2. Débitmètre masse thermique

Le principe est basé sur la mesure des transferts caloriques par le fluide lui-même. Ces dispositifs
sont constitués d'un tube métallique à paroi mince, des résistances chauffantes sont bobinées à
l'extérieur du tube, la circulation du fluide provoque un déséquilibre thermique entre l'amont et
l'aval du tube, le déséquilibre est proportionnel au débit massique.

 domaine d'utilisation : liquide propre, gaz, vapeur


 diamètre de canalisation : tous diamètres
 précision : de l'ordre de 1 %

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Leçon N°6 : Les Transmetteurs

I. Généralités
1. Le rôle du transmetteur

Le transmetteur est un dispositif qui converti le signal de sortie du capteur en un signal de mesure
standard. C’est un élément actif comportant :
- Une entrée : grandeur physique à mesurer
- Une sortie : Signal standard
- Une alimentation : source d’énergie extérieure.
Il y a deux types de transmetteurs analogiques : électrique et pneumatique.
 Transmetteur pneumatique : convertit la grandeur physique mesurée (débit, pression,
niveau, etc..) en un signal analogique de pression modulé standard, variable de 200 à 1000
millibars (mb).
 Transmetteur électrique : convertit la grandeur physique mesurée (débit, pression, niveau,
etc..) en un signal électrique normalisé courant ou tension (4-20mA, 0- 10V,…), Nous
considérons dans les différents TP l’échelle normalisée 4-20 mA.

Entrée Sortie

Transmetteur électrique Grandeur Physique Courant : 4 – 20 mA


Transmetteur pneumatique Grandeur Physique Pression : 0,2 – 1 bar

Exemple :
Caractéristiques du transmetteur :
Entrée : 0 - 10 m3/h  débit
Sortie : 4 – 20 mA

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2. Paramétrage d’un transmetteur

Le transmetteur possède en général au moins deux paramètres de réglages : le décalage de


zéro et l’étendue de mesure. Si le transmetteur possède un réglage analogique, pour
paramétrer le transmetteur il suffit :
 De régler le zéro quand la grandeur mesurée est au minimum de l’étendue de mesure
(réglage du 0%).
 De régler le gain quand la grandeur mesurée est au maximum de l’étendue de mesure
(réglage du 100%)

3. Branchement d’un transmetteur électrique

Exemple de câblage : boucle de régulation de débit

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4. Branchement d’un transmetteur pneumatique

II. La transmission pneumatique


1. Rôle et constituants d’un transmetteur électrique
Convertir l’information captée par l’élément de mesure en un signal de pression d’air modulé
standard.
Le transmetteur est composé de deux parties :
1ère partie : un système de détection
2ème partie : un système de réaction

2. Le système buse-palette (système de détection)


Un circuit est alimenté à pression constante P1 = 1,4 bar, il comprend :
- Une restriction R,
- Une buse B,
- Une palette P articulée en 0 et reliée à l’organe de mesure M.
La variation da la distance « d » en fonction de la mesure M entraîne une variation de la pression
d’air modulé P2.
Cette réaction est sensible pour un très faible déplacement (quelques dixièmes de mm). Le relation
entre « d » et P n’est pas linéaire.

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3. La linéarisation (un système de réaction)
La linéarisation est obtenue par un circuit de réaction monté en opposition avec la mesure : c'est-à-
dire par équilibre de force. A fin de permettre une réponse rapide les transmetteurs pneumatiques
sont munis d’un relais pilote.

III. La transmission électrique


1. Rôle
Convertir l’information donnée par l’élément de mesure en un signal standard exploitable par les
appareils d’une chaine de régulation.
Le signal de sortie est une intensité électrique, généralement est de 4 à 20 mA.

2. Différents types de transmetteurs électriques


On distingue essentiellement :
 Les transmetteurs à équilibre de force
 Les transmetteurs à déplacement
- Transmetteur à variation
- Transmetteur à capacité variable
- Transmetteur à jauge de contrainte

1.1. Les transmetteurs à équilibre de force


Le système de détection est constitué par un self à entrefer variable. L’élément de mesure exerce
une force proportionnelle à la valeur mesurée. La force de réaction est produite par un ensemble
électromagnétique se composant d’une bobine solidaire au levier L et placé dans le champ
magnétique d’un aimant permanent.
Le déséquilibre entre F et F’ est détecté par la bobine de détection qui engendre un courant i qui est
envoyé dans l’oscillateur-amplificateur qui lui délivre un courant I qui alimente le circuit de réaction.
Le courant de sortie I est donc proportionnel à la valeur mesurée.

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- La tension du ressort R permet le réglage du zéro
- Le réglage fin de l’étendue d’échelle est obtenu par le potentiomètre Rh

1.2. Le transmetteur à variation d’inductance

L’élément de mesure est relié à un noyau mobile d’un transformateur différentiel. Celui-ci est
généralement constitué de 3 bobinages, le primaire est alimenté en courant alternatif.

Les tensions alternatives induites dans les secondaires dont l’amplitude dépend de la position du
noyau mobile sont redressés. Le signal résultant est une tension contenue proportionnelle à la valeur
mesurée.

1.3. Le transmetteur à capacité variable


Dans le cas d’une mesure de pression différentielle, les pressions HP et BP sont appliquées sur
chaque côté de la cellule. Le déplacement proportionnel à la pression différentielle est détecté par
les plaques du condensateur situées de part et d’autre de la membrane sensible. La différence de
capacité qui apparaît ainsi est convertie en un signal de courant standard (4 - 20 mA).

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1.4. Le transmetteur à jauge de contrainte
L’élément sensible est une membrane qui comporte une jauge de contrainte (résistance variable à la
déformation). La jauge est montée en pont de Wheastston. Un courant constant alimente le pont.
La tension de déséquilibre du pont est transformée en un signal standard en courant continu par un
dispositif électronique.

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