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Université KASDI MERBAH Ouargla M1 instrumentation, S1

Faculté des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication Capteurs industriels


Département d'Électronique et Télécommunications

Chapitre 4: Capteurs de débit

I. Notions de base :

I.1 Vitesse :
C’est la distance parcourue par un fluide en écoulement par unité de temps. Elle est exprimée
généralement en m/s.

I.2 Débit : c’est la quantité de fluide qui s’écoule par unité du temps.

I.3 Débit volumique et le débit massique :


Le débit volumique est le volume de fluide traversant une section de passage connue par unité
de temps. Dans le système international, il est exprimé en m3/s :

Lorsque la quantité de fluide en écoulement est exprimée en masse, le débit est massique et
il est symbolisé par Qm(=Qv.ρ).

I.4 Principe de mesure des débits


En général, la mesure d’un débit est déduite de la vitesse d’écoulement du fluide à travers une
section de passage connue :
Qv = v . S
Qv : débit volumique en m3/s ;
v : vitesse du fluide en m/s ;
S : section de passage en m².

Par conséquent, les instruments destinés à la mesure d’un débit permettent de connaître la
vitesse.
I.5 Rappels sur la mécanique des fluides
I.5.1 Loi de Bernoulli
Les fluides obéissent à certaines lois et l'une d'entre elles est la loi de Bernoulli (qui date de
1738). Cette loi couvre l'aspect énergétique de l'écoulement d'un fluide. Selon Bernoulli,
l'énergie reste constante le long d'une ligne de fluide, ce que représente l'équation de
Bernoulli:
Dans cette équation chaque terme est une hauteur manométrique et les variables sont : v la
vitesse d'écoulement du fluide, g = 9,81 m/s2 l'accélération de la pesanteur, p la pression
statique, ρ la masse volumique et z la hauteur du point au dessus d'une hauteur de référence
(où z = 0). Noter que le terme ρg désigne le poids volumique.
Toutefois, dans cette équation, Bernoulli assume que :
 La viscosité est nulle ;
 Les pertes de charge sont nulles ;
 Le fluide est incompressible.
Exemple : Pour montrer comment on applique la loi de Bernoulli, considérez le réservoir de
la figure suivante. Ce réservoir contient un liquide qui se vide par gravité dans la conduite
connectée au bas de celui-ci.
En vertu de la loi de Bernoulli, l'énergie en "1" est la même
qu'en "2", ce qui correspond à l'égalité suivante :

Or, la vitesse à laquelle le niveau descend est beaucoup


plus petite que celle à laquelle le liquide circule dans la
conduite, puisque l'on peut aisément supposer que la section
du réservoir est beaucoup plus grande que celle de la conduite. Ainsi, on peut poser que v1 ≃0
m/s. La pression appliquée à la surface du réservoir en "1" est la pression atmosphérique et la
même pression atmosphérique est appliqué sur le liquide qui sort de la conduite en "2", donc
p1 = p2 = patm.
Si bien qu'après avoir simplifie et réarrangé les termes l'on peut réécrire l’équation
précédente comme suit :

Puisque la différence de hauteur entre le point "1" et le point "2" est le niveau de liquide
dans le reservoir qui est représenté par h. En isolant la vitesse d'écoulement v2, on trouve

Cette équation est la formule de Torricelli (trouvée en 1644) et le débit en conduite Q2 est :

avec A2 la surface de la conduite.


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II. Les organes déprimogènes
La mesure de la vitesse d'écoulement d'un organe déprimogène est une méthode répandue de
mesure d'un débit. Elle est basée sur la loi de Bernoulli :

En utilisant le principe de conservation de masse, le débit massique Qm est constant sur


toute la longueur de la conduite :

avec ρ la masse volumique du liquide ; v1 la vitesse du fluide dans la conduite ; v2 la vitesse du


fluide à la restriction ; A1 la surface de la conduite (de diamètre D) et A2 la surface à la
restriction (de diamètre d). Du principe de conservation de masse, on peut écrire :

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Plusieurs solutions sont possibles, on cite à titre d’exemples :

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a) Les plaques orifices :

b) Les venturis :

c) Les tuyères

III. Débitmètres électromagnétiques


Le principe est basé sur la loi d’induction électromagnétique de Faraday. Le fluide qui
traverse le débitmètre constitue un élément conducteur qui génère une tension induite par le
champ magnétique produit par deux bobines d’induction alimentées en courant alternatif.

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Cette tension est linéairement proportionnelle à la vitesse du passage du fluide, elle est
donnée par :
U = K.V.D.B
Avec :
U : tension induite (Volt)
B : champs magnétique (Torr)
D : diamètre de la conduite (m)
V : vitesse du fluide (m/s)
K : constante du capteur.

IV. Débitmètre à ultrasons :

IV.1 À temps de parcours :


Le principe est simple, deux sources ultrasoniques émettent l’une en direction amont,
l’autre en direction aval. Deux récepteurs reçoivent le signal ultrasonique de la source
correspondante.

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IV.2 À effet Doppler :
Le principe de ce débitmètre, c'est d'utiliser l'effet Doppler pour mesurer la vitesse du
débit, la même technique que les policiers utilisent pour mesurer la vitesse des véhicules
routiers. Mais, on ne peut pas mesurer directement la vitesse du fluide qui transporte le signal
ultrasonique. Il faut plutôt mesurer la vitesse d'une particule transportée par le fluide. Donc,
cette technique ne peut fonctionner avec un liquide propre. Il faut obligatoirement des

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particules en suspension, car c'est la vitesse de ces particules qui est mesurée. On assume que
les particules se déplacent à la même vitesse que le fluide.

V. Débitmètre à vortex :

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V. Débitmètre à effet Coriolis :

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VII. Débitmètres mécaniques avec traduction électrique :

VII.1 Débitmètre à turbine :

VII.2 Débitmètre à palettes :

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VIII. Débitmètre massique thermique :
La mesure de débit avec un débitmètre massique thermique est relativement simple. On
chauffe une électrode exposée au fluide dont on désire mesurer le débit (ou une section de la
conduite). La chaleur est transporte par le fluide vers un capteur de température localisé en
aval (température mesurée T2). Un capteur de température mesure la température du fluide en
amont (température mesurée T1). La différence de température T2-T1 entre les deux capteurs
permet de connaitre le débit massique du fluide. Une autre approche utilisée consiste à
chauffer une électrode à une température constante. Le déplacement du fluide refroidit cette
électrode et un asservissement de température est nécessaire pour maintenir l'électrode à
température constante. Le signal de mesure de débit est alors basé sur l'intensité du courant y
circulant chauffant l'électrode par effet Joule.

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