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Introduction à l’hydrologie

Ecole Supérieure Polytechnique de la Jeunesse


Année 2014-2015
Chapitre VI: Etudes des écoulements

 Hydrométrie
 Courbes de tarage
 Courbes de tarissement
I. Hydrométrie
1/2. Généralités
Définitions
branche de la météorologie qui concerne la mesure du débit et des hauteurs d’eau
de surface, superficielles ou souterraines
Actuellement il n’existe aucune technique qui permet de mesurer directement le
débit en fonction du temps.

Comment procéder:
Enregistrer en un point donné (station hydrométrique) la hauteur d’eau en fonction
du temps: cet enregistrement H(t) est appelé Limnigramme
A des instants t= t1, t2, t3….. On pratique des mesures instantanées de débits Qt1, Qt2,
Qtn, ces mesures correspondent à des hauteurs d’eau synchrones Ht1, Ht2, Ht3, …., Htn
Les différents jaugeages (Qti, Hti) permettent d’établir la relation « hauteur – débit »
appelée courbe de tarage: Q(H)
En combinant la courbe de tarage et le limnigramme on obtient l’évolution du débit
en fonction du temps Q(t) appelé hydrogramme
I. Hydrométrie
2/2. Généralités
Définitions
 côte de la surface de l’eau libre h(m)
→On dispose des mesures de la hauteur d’eau dans le temps (s)
Q est l e débit du cours d’eau
→Inconnue : évolution du débit en fonction du temps Q(t)
I. Hydrométrie
1/18. Les différentes méthodes de Jaugeage
 Réservoirs étalonnés
Cette technique consiste simplement à mesurer à mesurer le temps nécessaire
(t en s) pour remplir un récipient de volume V (m3).
On obtient le débit Q (m3/s) par la relation suivante

V
Q
t
I. Hydrométrie
2/18. Les différentes méthodes de Jaugeage
 Réservoirs
Réservoirs triangulaires dont la relation hauteur d’eau – débit théorique est :

Q  a  hb

En général on utilise : Q  1.32  tg  h 2.47
2
 h (en m) est la hauteur de la surface liquide amont ou charge de la piézomètrie fictive
Réaliser quelques jaugeages de contrôle enfin de déterminer les valeurs de a et b
 station qui intéresse les cours d’eau où on est prêt à réaliser quelques investissements

 Jaugeage au Flotteur
Les flotteurs servent à la détermination des vitesses en surface: flotteurs naturels (arbres,...)
ou artificiels (bouteilles lestées...), ou en profondeur, vitesses moyenne sur une verticale
Mesure de la vitesse superficielle (ordre de grandeur)
Vmoy  0.8 Vsurf
I. Hydrométrie
3/18. Les différentes méthodes de Jaugeage
 Exploration du champ de vitesse
Généralités
 Soit une section droite d’un cours d’eau le débit dans cette section se définit comme
le flux de vecteur vitesse à travers S
 Mesurer V(x,y) en l’échantillonnant suivant plusieurs valeurs de x et de y
 On se fixe différentes valeurs de x, x1, x2, x3,……, xi xn et sur chaque abscisse xi on
échantillonne à différentes profondeurs yi1, yi2, yi3, …. La vitesse V(xi, yij)
 Cette jaugeage est appelée Jaugeage point par point

Q   V dS
S

RD f ( x )
Q   .  V ( x, y ).dy.dx
RG 0
I. Hydrométrie
4/18. Les différentes méthodes de Jaugeage
 Exploration du champ de vitesse
Mesures des hauteurs d’eau
Limnimètre : lecture directe et ponctuelle
Limnigraphe : enregistrement en continue
I. Hydrométrie
5/18. Les différentes méthodes de Jaugeage
 Exploration du champ de vitesse
Mesures des hauteurs d’eau
Thalimède : ce sont des data logger qui mesurent et enregistrent en continue du
niveau des eaux de surface et aussi souterraines.
Les mesures sont téléchargées directement et exploitables immédiatement
I. Hydrométrie
 Exploration du champ de vitesse 7/18. Les différentes méthodes de Jaugeage
Mesures des vitesses : le moulinet

a)

Mesure des débits du cours


d’eau du Kou au moulinet

b)

a) Différents types d’hélices aux diamètres


différents b) hélice montée sur une perche
I. Hydrométrie
6/18. Les différentes méthodes de Jaugeage
 Exploration du champ de vitesse
Mesures des vitesses
 les hélices
 Le paramètre à mesurer est la composante normale à la section de la vitesse d’eau. Si on
introduit cette hélice dans l’écoulement, la vitesse longitudinale de l’écoulement va
provoquer la rotation de l’hélice. La relation entre vitesse de rotation n (tours/seconde) et
vitesse de l’eau (V en m/s) ne dépend que du pas de l’hélice.
 Elle est donnée par :

n  0.59 V  0.2345n  0.017


Hélice de 2.5cm n  0.59 V  0.2515n  0.007
I. Hydrométrie
 Exploration du champ de vitesse 9/18. Les différentes méthodes de Jaugeage
Mesures des vitesses : le moulinet

a) Jaugeage en « bottes »
 Cours d’eau peu profond (h<1m),
 V<1m/s

b) Jaugeage depuis une passerelle


 Cours d’eau profond (~3m)
 et de plus fortes vitesses
I. Hydrométrie
 Exploration du champ de vitesse 10/18. Les différentes méthodes de Jaugeage
Mesures des vitesses : le moulinet

c) Jaugeage sur un pont


 Profondeur très grande
 Vitesses trop fortes

d) Jaugeage avec trailles électriques


 Absence de pont et cours d’eau non navigable
 Saumon suspendu par son câble électro porteur à un charriot se déplaçant le long d’un câble
porteur
 Le treuil est double muni d’un compteur de déplacement horizontal et vertical
 Jaugeage par temps de crue
 Manœuvre longue et équipement couteux
I. Hydrométrie
 Exploration du champ de vitesse 11/18. Les différentes méthodes de Jaugeage
Mesures des vitesses : le moulinet

e) Jaugeage au moulinet à l’aide d’un bateau


 Cas des rivières assez large
 Le bateau perturbe la vitesse du courant d’eau
I. Hydrométrie
12/18. Les différentes méthodes de Jaugeage
 Exploration du champ de vitesse
Calcul de la vitesse
 La vitesse de l’hélice (V en m/s) est donnée par la formule ci dessous
 Dans la formule ci-dessous, a et b sont des constantes de calibrage fournies par le
fournisseur/constructeur

V  an  b
Calcul des débits
 Le débit est donnée par la somme des débits élémentaires à travers la section
d’écoulement S
 Le calcul de la vitesse moyenne de l'écoulement sur l'ensemble de la section S de
longueur L se fait par intégration des vitesses vi définies en chacun des points de la
section de profondeur pi (variant pour chaque verticale de 0 à une profondeur maximale
P) et d'abscisse xi (variant pour chaque verticale de 0 à L) :

Q  S V
p x
Q   VdS    v  dp  dx
i
0 0
I. Hydrométrie
13/18. Les différentes méthodes de Jaugeage

 Exploration du champ de vitesse


Calcul de la vitesse
 Méthode des isotaches
I. Hydrométrie
14/18. Les différentes méthodes de Jaugeage

 Exploration du champ de vitesse


Calcul de la vitesse
 Méthode des paraboles
I. Hydrométrie
15/18. Les différentes méthodes de Jaugeage

 Jaugeage par dilution chimique

Dans quel cas emploi t’on cette méthode ?


 Cas des torrents, rivières en forte pente,
 Ecoulement turbulent
 Absence de section de jaugeage stable

Principe
 Injecter dans la rivière une solution traçante (C1) qui peut être saline ou
fluorescente ….
 En supposant qu’il y’a mélange parfait au bout d’un temps t, prélevée la solution
diluée (C2) à l’aval du point d’injection.
 Cette dilution est notamment fonction du débit, supposé constant le long du
tronçon, concerné pendant la durée de la mesure.
I. Hydrométrie
 Jaugeage par dilution chimique 16/18. Les différentes méthodes de Jaugeage
Formule de calcul de Q
 La formule du débit Q est donnée par :

C1
Q k
C2

 Q : débit du cours d'eau [l/s] ;


 C1 : concentration de la solution injectée dans le cours
d'eau [g/l] ;
 C2 : concentration de la solution restante dans des
échantillons prélevés à l'aval du point d'injection dans
le cours d'eau [g/l] ;
 k : coefficient caractéristique du procédé et du
matériel utilisé.
 C1 / C2 représente la dilution
I. Hydrométrie
17/18. Les différentes méthodes de Jaugeage
 Jaugeage par dilution chimique
Jaugeage à débit constant
• Injecté dans le cours d’eau (débit Q), une solution traçante à une concentration C1 et à un
débit constant q
• En aval du point d’injection, mesuré la concentration du traceur dans le cours d’eau: C2.
• Après un certains temps, C2 devient constant et le débit du cours d’eau est alors donné par:

C2  C1
Q  q
C0  C2
 Q : débit du cours d'eau [l/s] ;
 C1 : concentration de la solution injectée dans le cours d'eau [g/l] ;
 C2 : concentration de la solution restante dans des échantillons prélevés à l'aval du point
d'injection dans le cours d'eau [g/l] ;
 C0: bruit de fond en [g/l]
(q, c1)
c2

(Q, c0) (Q + q, c2)

Point d’injection Point


d’échantillonnage
I. Hydrométrie
 Jaugeage par dilution chimique 18/18. Les différentes méthodes de Jaugeage
Jaugeage par intégration
 Injecter en un point du cours d'eau un traceur de volume V et de concentration C1.
 Sur un parcours long le mélange parfait est réel alors prélever des échantillons pendant la durée T de
passage du nuage de traceur.
 Les prélèvements sont effectués en plusieurs points de la section d'échantillonnage de façon à fournir
une valeur moyenne C2 fonction du temps et du point de prélèvement
 L'intégration au cours du temps des valeurs de concentration C2 (t ) donne une valeur moyenne.
 Dans l'hypothèse de la conservation de la masse du traceur, on peut exprimer le débit comme suit :

T M V  C1
V  C1   Q  C2 dt Q 
T  C2
T
0
 C (t )dt
0
2

 Q : débit du cours d'eau [l/s ou m3/s] ;


 M : masse de traceur injecté [g] ; M = V . C1 ;
 V : volume de la solution lâchée dans le cours d'eau [l ou m3] ;
 C1 : concentration de la solution lâchée dans le cours d'eau [g/l] ;
 C2: concentration moyenne du traceur dans les échantillons, obtenue par intégration [g/l] ;
 C2(t) : concentration de l'échantillon prélevé au temps t [g/l];
 T : durée du prélèvement [s].
II. Courbe de tarage
1/2. Formulation
 Etablissement de la courbe de tarage
 Elle est établie à partir des différents jaugeages effectués
 son expression générale est donnée par

Q  a H n

 Q débit en m3/s
 a et n sont des constantes si le lit est très
stable et le profil en travers régulier.

→Formule applicable dans les sections de


jaugeages à profil transversal très régulier

Différents types de courbes de tarage (Tiré de C Jaccon)


II. Courbe de tarage
2/2. Remarques et précautions

 Remarques
 Les courbes de tarage peuvent variées en fonction de :
 La période de jaugeage : basses ou hautes eaux
 La section de contrôle ou de jaugeage

 Précautions
 Répéter les jaugeages
 Conserver l’historique des jaugeages sur la courbe de tarage choisie
qui rend plus compte du couple (Q, H)
II. Courbe de tarage

 Théorie 1/1. Exemple : bilan d’eau à l’échelle de la rivière Kou: théorie

Bilan d’eau dans une rivière Lerner (1997 )

S
Qv  Qup   Qin   Qout  Qdown   Ea  Qprel
t

 Période : Novembre – Avril


 Hypothèses :
 Qout et Qin : nulles
 Mesures 5h - 7h : Ea nulle
 Mesures avant les prélèvements
 ∆S/ ∆t nulle dans le temps
 Equation simplifiée:

Qv  Qup  Qdown

 Qv > 0 Recharge des eaux souterraines par la rivière


 Qv<0 Décharge des eaux souterraines dans la rivière
II. Courbe de tarage
1/1. Exemple : bilan d’eau à l’échelle de la rivière Kou: théorie

S
Qv  Qup   Qin   Qout  Qdown   Ea  QPr el
t
 Période : Novembre – Avril
 Hypothèses :
 Qout et Qin : nulles ---- Mesures 5h - 7h : Ea nulle ----- Mesures avant les prélèvements ----
∆S/ ∆t nulle dans le temps -----Equation simplifiée:

Qv  Qup  Qdown
II. Courbe de tarage
1/4. Etablissement de courbes de tarage de la rivière Kou

 Mise en œuvre
 09 Tronçons sur le Kou
 Données ESO (2010 -2012) - GEeau de 2010

 Interprétation des résultats


 Etude statistique
 Elaboration de courbes de tarage
 Calcul des débits
 Relevé échelles limnimétriques (7h et 17h)
 Mesures en continue avec les sondes
II. Courbe de tarage
2/4. Etablissement de courbes de tarage de la
rivière Kou

Courbe de tarage du Kou (Sauret 2013)


II. Courbe de tarage
3/4. Etablissement de courbes de
tarage de la rivière Kou

Courbe de tarage du Kou (Sauret 2013)


II. Courbe de tarage
4/4. Etablissement de courbes de tarage de la
rivière Kou

 Calcul de Q en fonction de H
 Equation de régression de la courbe de tarage
 Hauteur d’eau mesurée par les sondes et lue à
l’échelle

 Constat
 Chute de H et Q au démarrage des pompages
06h30 – 14h
 Augmentation de H et Q à l’arrêt des pompages
14h – 0h
 Stabilisation de H et Q de 0h à 6h30

Evolution journalière des débits du Kou à la


station de Sossogona 05 (Sauret 2013)
III. Courbe de tarissement
1/3. Définitions
 Rappel
 On appelle tarissement simple, tout tarissement de nappe, de source et de cours
d’eau qui se déroule en conditions semblables à la décharge en régime non
influencé (dû à l’apport de pluie par exemple en régime de tarissement) d’une
nappe captive ou libre, profonde ou phréatique.

Caractéristiques de
l’hydrogramme de crue
III. Courbe de tarissement
2/3. Calcul de la vidange

 Formule de vidange ou du tarissement de la nappe, ou du cours d’eau,….


 Le débit de vidange Q ou tarissement est donné par la formule de Maillet

t
Q  Q0e
 Q est le débit d’étiage au temps t (m3/s)
 Q0 le débit initial (m3/s) au temps t0
 t le temps en s
 α est appelé coefficient de récession

α est calculé à partir du diagramme (t, logQ)


III. Courbe de tarissement
3/3. Réserve et variation de réserve à l’instant t

 La réserve à un instant t
 Elle est donnée par l’intégration de la vidange Q sur l’intervalle [t,  ].
 Dans le cas particulier d’une loi décroissante exponentielle (t=0), on obtient

 
V   Q(t )dt   Q0 e dt  t Q0

e t 
0 
Q0

t t

 La variation de la réserve Δres


 Elle est donnée par l’intégration entre deux instants t1 et t2
 La formule est donnée par

Q0  Q1
 Re s 

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