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Université Amadou Mahtar MBOW

ECOLE SUPERIEURE DES MINES DE LA GEOLOGIE ET DE L’ENVIRONNEMENT (ESMGE)


Hydraulique et Assainissement

Cours d’hydraulique à Surface Libre

Dr Mamadou BOP
Tel: 77 578 19 13
Email: bop.mamadou@esp.sn
mamadou1.bop@ucad.edu.sn
pape4121@yahoo.fr
Introduction Générale
L’hydraulique est l’étude des écoulements des liquides, plus particulièrement l’eau.
Cette eau s’écoule à travers des ouvrages communément appelés: Ouvrages d’Adduction

Il s’agit soit de conduite en charge, soit de canal à surface libre

Le choix entre une Adduction à Surface Libre ou en charge dépend des considérations suivantes :

Hydrauliques (débit, charges amonts et aval),

Topographiques (Tracé en Plan et Profils en Long et en Travers),

Géotechniques (Nature et Résistance des Terrains à traversés)


et enfin Economique (Coûts).

L’Adduction peut être gravitaire, pompée ou mixte.


▪ Dans une adduction gravitaire, le point de captage (ou réservoir amont) se situe à une altitude
supérieure à celle du réservoir aval.

• Dans une adduction pompée, la situation est inversée (réservoir aval plus haut que le réservoir amont).

• Dans le cas des adductions mixtes, le réservoir amont d’une adduction gravitaire peut être alimenté
par de l’eau refoulée par une station de pompage; cette eau est ensuite évacuée vers le réservoir bas.

Les adductions gravitaires se font soit par conduites à surface libre (Aqueducs, Canaux,...)
soit par des conduites en charge.
Pour un même débit, l’écoulement se fait avec des pertes de charges plus importantes dans une conduite
forcée que dans une conduite à surface libre à faible pente de même diamètre, quand le plan d’eau
correspond au passage du débit maximal.
Ainsi, si la pente disponible est très faible et, surtout, s’il s’agit d’un débit important à transiter,
l’adduction à surface libre apparaît, a priori, comme étant la solution la plus indiquée.

Le Tracé en plan et le profil en long doivent être choisis de sorte à minimiser les coûts de construction et
d’exploitation des adductions et à respecter les contraintes hydrauliques des installations (pressions et
vitesses max et min par exemple).
Programme

Introduction Générale

Chapitre I : Hydrodynamique Des Ecoulements À Surface Libre

Chapitre II : Ecoulement Uniforme

Chapitre IV : Ecoulements Graduellement variés

Chapitre IV : Ecoulement Brusquement Variés : Ressaut Hydraulique


OBJECTIFS DE COURS
Comprendre et maîtriser les lois essentielles régissant la dynamique des écoulements a
Surface Libre
■ Equation de continuité
■ Equation des quantités de mouvement
■ Equation de l’énergie
Etre capable de résoudre les problèmes typiques en HSL au régime permanent et uniforme
Calcul de section, débit, vitesse, pente, rugosité, tirant d’eau,…
■ Maitriser les concepts régissant l’énergie des écoulements
Energie hydraulique et spécifique
■ Connaître le régime permanent non uniforme
Caractérisation des écoulements variés, notion de section de contrôle
REFERENCES

■ Biaou, Chabi Angelbert. 2009. Cours d'Hydraulique à Surface Libre. Ouagadougou : 2iE, 2009.

■ Carlier, Michel. 1972. Hydraulique Générale et Appliquée. Paris : Eyrolles, 1972.

■ Class, Holger et Walter, Lena. 2011. Environmental Fluid Mechanics ‐ Part I : Hydromechanics. Stuttgart : Universität Stuttgart, 2011.

■ Dufresne, Matthieu et Vazquez, José. 2013. Hydraulique pour le technicien et l'Ingénieur. Strasbourg : ENGEES, 2013.

■ Graf, Walter et Mustafa, Altinakar. 1998. Hydraulique Fluviale. Lausanne : Presses Polytechniques Romandes, 1998.

■ Idel'Cik. 1969. Memento de pertes de charges. Paris : Eyrolles, 1969.

■ Lencastre, A. 1996. Hydraulique Générale. Paris : Eyrolles, 1996.

■ Mar, Amadou Lamine. 2004. Cours d'Hydraulique ‐ T2: Ecoulements à Surface Libre. s.l. : Groupe des Ecoles IER‐ETSHER, 2004.

■ Mounirou, Adjadi Lawani. 2014. Essentiel d'Hydraulique Générale. Ouagadougou : 2iE, 2014.

■ Te Chow, Ven. 1959. Open Channel Hydraulics. s.l. : McGraw‐Hill, 1959.


Chapitre I : HYDRODYNAMIQUE DES ECOULEMENTS À SURFACE LIBRE

I. GENERALITES
1) Définition des écoulements à surface libre

■ Ecoulements semblables aux écoulements en charge


(lois de conservations identiques)

■ Particularité : existence d’une surface libre :


surface de contact entre l’écoulement et l’air libre,
à pression atmosphérique

➢ Débit d’écoulement défini par la pente

➢ Mais pas par le gradient de pression (comme


dans le cas des écoulements en charge)
2) Domaines d’application
cours d’eau: rivières, fleuves, etc.;
Hydraulique routier

canaux de navigation,
d’irrigation, etc.;

systèmes d’évacuation: réseaux


d’assainissement pluvial Production d’énergie

canaux de navigation,
d’irrigation, etc.;
3) Classification des écoulements à surface libre
Paramètres (H𝑦drauliques): débit Q (ou vitesse U) et hauteur (ou tirant) d’eau h

H𝑦pothèses : Ecoulement 1D (unidimensionnel (exple: suivant x ) et conservatif

𝒉 = 𝒇 𝒙, 𝒕
Variables : temps t et position x 𝑖𝑒 ቊ
𝑸 = 𝒇 𝒙, 𝒕 𝑜𝑢 𝑼 = 𝒇(𝒙, 𝒕)
a) Classification des écoulements suivant le temps
𝑑ℎ 𝑑𝑄
❖ Permanent : = 0 (𝑜𝑢 = 0) Q (ou h) constant dans le temps à une section de référence
𝑑𝑡 𝑑𝑡

Donc U (Q) et h ne dépendent pas du temps :

U = f (x) Ou h = f (x)
𝑑ℎ 𝑑𝑄
❖ Non Permanent : ≠ 0 (𝑜𝑢 ≠ 0) Q (ou h) Varie dans le temps à une section de référence
𝑑𝑡 𝑑𝑡

Dans la pratique, l’écoulement dans les canaux est rarement permanent.

Un écoulement est considéré comme permanent lorsque les variations temporelles sont lentes
b) Classification des écoulements suivant la position (l’espace)
𝑑ℎ
=0
❖ Uniforme (et conservatif) : 𝑑𝑥 Q = Cste et h = Cste
𝑑𝑄 𝑑𝑈
=0( = 0)
𝑑𝑥 𝑑𝑥
𝑑ℎ
❖ Varié 𝑄 = 𝐶𝑠𝑡𝑒 𝑒𝑡 ≠0 Eclmnent.Varié
𝑑𝑥
EGV
⟹ 𝒉 = 𝒇(𝒙) EBV

Selon la variation de h en fonction de x, on peut avoir deux types d’écoulements:


➢ Ecoulements Graduellement Variés (EGV)
Le mouvement est graduellement varié lorsque la profondeur ainsi que les autres paramètres varient
lentement d’une section à une autre.
➢ Ecoulements Brutalement (Brusquement) Variés (EBV)
Le mouvement est rapidement varié lorsque les paramètres caractérisant l’écoulement changent
brusquement, parfois avec discontinuité.

Cela se manifeste au voisinage d’une singularité: seuil, rétrécissement, ressaut hydraulique, chute brusque
3) Forme géométrique

Un canal constitue un élément du réseau de transport d’eau à surface libre.

L’étude de ces écoulements fait intervenir les élément géométriques de ce canal


On peut rencontrer plusieurs formes de canal
a) Paramètres géométriques et hydrauliques d’un canal naturel
Soit le canal (naturel) de la figure suivante:
On appelle section transversale d’un canal, une section plane, normale à la direction générale de l’écoulement

B: la largeur au miroir, ou largeur mouillée (largeur la surface libre)

Sm : Surface mouillée (aire occupée


par l’eau dans la section transversale) ;
Pm: Périmètre mouillée (longueur
du contact transversal eau – paroi).
h : le tirant d’eau est la distance entre la surface libre et le fond du canal
𝑺𝒎
Le rayon hydraulique est donné par le rapport de la surface mouillée au périmètre mouillé: 𝑹𝑯 =
𝑷𝒎
La profondeur hydraulique est donné par le rapport de la surface mouillée à la largeur au miroir: 𝑺𝒎
𝑫𝒉 =
𝒅𝒛 𝑩
La pente du canal (pente du fond) J est donnée par : 𝑱𝒇 = − = 𝒔𝒊𝒏 𝜶
f
b) Paramètres géométriques et hydrauliques d’un canal artificiel
Pour le cas d’un canal (artificiel) de la figure suivante:
■ Largeur au radier : b
■ Fruit de berges : m
■ Largeur en miroir (en gueule) :𝑩(𝒉)
■ Section mouillée :𝑺(𝒉)
■ Périmètre mouillé : 𝑷(𝒉)
𝑺(𝒉)
■ Rayon hydraulique : 𝑹𝑯 (𝒉) =
𝑷(𝒉)
𝑺(𝒉)
■ Profondeur hydraulique:𝑫𝑯 (𝒉) =
𝑩(𝒉)
■ Pente de fond :𝑱𝒇 = 𝐭𝐚𝐧 𝜼 ≈ 𝜼 ∆
𝑱𝒇 = = 𝒕𝒂𝒏𝜼
𝒅

■ la revanche r : c'est la distance verticale entre le plan d'eau et les berges.


Elle peut varier de 0,lO m pour les petits canaux à 1,5 m pour les grands canaux.
On peut utiliser la formule de LACEY pour son dimensionnement : 𝒓 = 𝟎, 𝟐𝟎 + 𝟎, 𝟏𝟓 𝑸𝟏∕𝟑
où Q est le débit du canal en m3/s et r la revanche en m.
01. GENERALITES
Eléments géométriques de formes paramétrées (tiré de Mar, 2004)

17.04.16 12
01. GENERALITES
Paramètres géométriques et hydrauliques

■ Largeur au radier :
■ Fruit de berges :
■ Tirant d’eau :
■ Largeur en miroir (en gueule) :
■ Section mouillée :
■ Périmètre mouillé :
■ Rayon hydraulique : /
■ Diamètre hydraulique : 4
■ Profondeur hydraulique : /
■ Profondeur du centre de gravité :
■ Pente de fond : tan
17.04.16 11
II - EQUATION DE CONTINUITE
Principe de conservation de masse
■ Equation de continuité : équation fondamentale de la mécanique des fluides
« la variation de la masse fluide contenue dans un volume donné pendant un certain temps est égal à
la somme des masses fluides qui y entrent, diminuée de celles qui en sortent »
Soit un volume de contrôle défini comme suit:

La variation de volume pendant le temps 𝑑𝑡 est :


𝝏𝑸
𝑽𝒆 − 𝑽𝒔 = 𝑸 𝒅𝒕 − 𝑸 + 𝒅𝒙 𝒅𝒕 = − 𝝏𝑸 𝒅𝒙 𝒅𝒕
𝝏𝒙 𝝏𝒙

𝝏𝒉
Entraîne la variation de la surface libre dans la même durée : 𝑩 𝒅𝒙𝒅𝒕
𝝏𝒕
𝝏𝑸 𝝏𝒉 𝝏𝑸 𝝏𝒉 𝝏𝑸 𝝏𝒉

En égalisant les expressions: 𝒅𝒙𝒅𝒕 = 𝑩 𝒅𝒙𝒅𝒕 ⟹ ( + 𝑩 )𝒅𝒙𝒅𝒕 = 𝟎⟹ ( +𝑩 )=𝟎
𝝏𝒙 𝝏𝒕 𝝏𝒙 𝝏𝒕 𝝏𝒙 𝝏𝒕
𝜕ℎ 𝝏𝑸
et en faisant l’hypothèse d’un régime permanent (ie = 0): ⟹ = 𝟎 ⟹ 𝑸 = 𝑪𝒔𝒕e
𝜕𝑡 𝝏𝒙
𝑄 = US
III- VITESSE D’ECOULEMENT
1)Dimensionnalité et directionnalité de l’écoulement
L’eau étant un fluide, son écoulement peut s’effectuer dans toutes les directions, ainsi on a:
Ecoulement tridirectionnel : U(x,y,z) Dans un canal limité suivant une direction h, on peut
considérer que : Ecoulement bidirectionnel : U(x,z)

En considérant une vitesse uniforme en une section de l’écoulement: Ecoulement Unidirectionnel U(x)

Les calculs en hydraulique supposent le plus souvent


un écoulement unidirectionnel et unidimensionnel!
2) Répartition de vitesse dans la section d’écoulement
La vitesse n’est pas constante dans la section du fait des forces de frottement (rugosité)
La vitesse est maximale à approximativement 25% en dessous de la surface libre.
Les vitesses locales ne sont jamais distribuées uniformément dans la section.
Cette répartition est représentée par des courbes isodromes (égales vitesses) dont les formes
dépendent du type de canal:
3) Vitesse moyenne en section de canal
𝑄
■ La vitesse moyenne en canal : 𝑈=
𝑆
■ Cependant, la distribution de vitesse n’est pas uniforme dans la section.
Equation en 2D Equation en 1D


1 1
𝑈 = ඵ 𝑉 𝑑𝑠 𝑈 = න 𝑉 𝑑ℎ
𝑆 ℎ
section mouillée
𝑆 vitesse 0
■ Quelques relations empiriques existent :

■ U = 0,82 Vmax (Prony)

■ U≈ V0,4 (cf. Graf, 1996) Gaspard de Pronh


vitesse qui correspond a 40% en dessous de la surface libre
(1755‐1839)
4) Vitesses limites
La conception des canaux à ciel ouvert est parfois régie par des contraintes de vitesse
La vitesse d’écoulement doit assurer des fonctions particulières :
✓ Auto-curage (ou auto-entretien)
✓ Préservation de la stabilité structurale (érosion) du canal
En conséquence, la vitesse moyenne d’écoulement U ne doit être ni trop faible, ni trop élevée
a) Vitesse minimale
Afin d’éviter les dépôts des matériaux en suspension, on choisit une vitesse moyenne supérieure à
une vitesse minimale donnée par la formule de Kennedy (1963) :
𝟎,𝟔𝟒
e= 0,4 : limon et sable fin
𝑼𝒎𝒊𝒏 = 𝒆 𝒉 e dépendant des parois:ቐ e= 0,55 : sable fin
e= 0,9 : sable grossier et gravier
Alternativement, on peut adopter une forme de canal pour les faibles débits
b) Vitesse maximale
Elle est définie pour préserver la stabilité du canal contre l’érosion par affouillements

Elle est définie sur la base de deux approches : Sur la base du matériau formant le lit du chenal
l’approche par la contrainte tractrice

Soit la contrainte tractrice 𝜏 = 𝜌 𝑔𝑅𝐻 𝐼. On définit alors:

𝜏𝑀 = 𝐾𝑀 𝜏 au fond
′ ′
𝜏𝑀 = 𝐾𝑀 𝜏 sur les parois

On adoptera des conditions d’écoulement telles que les contraintes maximales τM et τ′M soient
inférieures à une contrainte critique τoc de déstructuration du matériau du canal
c) Valeurs indicatives
Vitesses minimales : on admet 0,25 m/s pour les limons fins et 0,5 m/s pour les sables

Vitesses maximales définies suivant la nature des parois


❖ Diagramme de Hjulström (1935)

Diagramme définissant l’état d’un grain, en fonction de sa taille et


de la vitesse de l’écoulement.

Si le matériau en place formant le canal a une granulométrie connue,


Umax et Umin peuvent être choisis sur la base du diagramme de Hjulström
Henning Filip Hjulström
(1902‐1982)
IV. REGIMES D’ECOULEMENT
Une première classification est basée sur la comparaison de la valeur relative des forces agissant
sur ces écoulements (la gravité, l’inertie et la viscosité)
1/ Effet des forces de viscosité (Nombre Reynolds)
Il traduit l’importance des forces d’inertie par rapport à la force de viscosité
et est exprimée à travers le nombre de Reynolds:
𝑭𝑰 𝝆 𝑼𝟐 𝑳𝟐 𝝆 𝑼𝑳 𝑼𝑹𝑯
𝑹𝒆 = 𝜼 = = = Osborne Reynolds
𝑭 𝜼𝑼𝑳 𝜼 𝝂 (1842 – 1912)
Permet de classifier l’écoulement en trois régimes:

Re < 500: l’écoulement est dit laminaire


l’influence des forces visqueuses sur l’écoulement est prépondérante
Re > 1000: L’écoulement est dit turbulent (pour la plus part des canaux artificiels ou naturels)
les forces d’inertie sont prédominantes par rapport aux forces visqueuses
500 < Re < 1000: l’écoulement est dit transitoire
2/ Effet des forces de gravité(Nombre de Froude)
traduit l’importance des forces d’inertie par rapport à la force de gravité

William Froude
(1810 – 1879)
Nombre adimensionnel exprimant le rapport entre la vitesse moyenne U et la vitesse de propagation
C des petites ondes gravitaires (1861)
𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒 𝑑′ 𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑈 𝑈
𝐹𝑟 = = =
𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑔𝑟𝑎𝑣𝑖𝑡é 𝑐 𝑔 𝐷𝐻
𝑔: 𝑎𝑐𝑐é𝑙é𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑒𝑠𝑒𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟
ቐ𝐷ℎ : 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑜𝑛𝑑𝑒𝑢𝑟 ℎ𝑦𝑑𝑟𝑎𝑢𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒
𝑐: 𝑐é𝑙é𝑟𝑖𝑡é

■ Permet de distinguer trois régimes d’écoulement :


Si Fr > 1 : le régime d’écoulement est dit torrentiel

une perturbation à l’amont se propage à l’aval rapidement et peut provoquer des chocs, des
instabilités
Les conditions en aval n’influent pas ces écoulements

Si Fr < 1 : l’écoulement est dit fluvial


Toutes les perturbations en aval influencent alors l’écoulement en amont.

Si Fr = 1 : l’écoulement est dit critique


comme c’est le cas lors du passage d’un régime torrentiel à fluvial ou l’inverse

Les perturbations sont alors pratiquement stationnaires


V. PRESSION
1) Répartition de pression
En tout point d’un fluide, la pression absolue est : 𝑃 = 𝑃0 + 𝜌𝑔𝑧

En un point M dans un écoulement, la pression effective est : 𝑃𝑀 = 𝜌𝑔𝑧𝑀

En admettant que la pente de fond est faible (𝜂 <≈ 10 %, cos 𝜂 ≈ 1), il devient que 𝑧𝑀 ≈ ℎ𝑀 , d’où:

𝑃𝑀 = 𝜌𝑔𝑧𝑀 = 𝜌𝑔ℎ𝑀 𝑐𝑜𝑠𝜂 ≈ 𝜌𝑔ℎ𝑀


2) Répartition de pression : cas des courants courbes
Dans le cas d’un écoulement se produisant sur un fond courbe, une accélération centrifuge de
masse U2/r est introduite, induisant une force d’inertie supplémentaire : la distribution de
pression n’est plus hydrostatique

■ L’accélération ± 𝑈 2 Τ𝑟 est positive sur fond concave (+) et négative sur fond convexe (-).
𝑃𝑓 1 𝑈2
L’expression de la pression sur le fond 𝑃𝑓 est : =𝑧 ± ℎ
𝜌𝑔 𝑔 𝑟
Sur fond convexe,
Sur fond concave

la pression sur le Fond est abaissée


la pression sur le fond est augmentée. 𝑃𝑓 1 𝑈2
= ℎ 𝑐𝑜𝑠𝛼 − ℎ
𝑃𝑓 1 𝑈2 𝜌𝑔 𝑔 𝑟
= ℎ 𝑐𝑜𝑠𝛼 + ℎ
𝜌𝑔 𝑔 𝑟
et peut devenir inférieure à Patm, entrainement un
Cela accentue l’érosion du fond de la convexité
décollement du fond.
VI. ENERGIE HYDRAULIQUE
𝑃𝑀 𝑉𝑀2
La charge hydraulique en un point M : 𝐻𝑀 = + 𝑧𝑀 +
𝜌𝑔 2𝑔
1 𝑃𝑀 𝑉𝑀2
La charge moyenne dans la section devient alors : 𝐻 = ඵ + 𝑧𝑀 + 𝑑𝑄
𝑄 𝜌𝑔 2𝑔
𝑃 𝑈2
= +𝑧+𝛼
𝜌𝑔 2𝑔
1
Avec : 𝛼=
𝑈 3𝑆
‫ 𝑉 ׭‬3 dS

𝛼 est le coefficient de Coriolis, de valeur comprise entre 1,03 et 1,36 suivant la rugosité des parois

(Chow, 1959).
On retient généralement la valeur de 1.

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