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LECON 3 : Les capteurs et dipôles commandées

Généralités
Dans de nombreux domaines (industrie, recherche scientifique, services, loisirs ...), on a besoin de
contrôler de nombreux paramètres physiques (température, force, position, vitesse, luminosité, ...). Le
capteur est l'élément indispensable à la mesure de ces grandeurs physiques.
I- les capteurs
1- Définitions
Capteur : Un capteur est un organe de prélèvement d'information qui élabore à partir d'une grandeur
physique, une autre grandeur physique de nature différente (très souvent électrique). Cette grandeur
représentative de la grandeur prélevée est utilisable à des fins de mesure

Etendue de mesure : Valeurs extrêmes pouvant être mesurée par le capteur.


Résolution : Plus petite variation de grandeur mesurable par le capteur.
Sensibilité : Variation du signal de sortie par rapport à la variation du signal d'entrée.
Exemple : Le capteur de température LM35 a une sensibilité de 10mV / °C.
Précision : Aptitude du capteur à donner une mesure proche de la valeur vraie.
Rapidité : Temps de réaction du capteur. La rapidité est liée à la bande passante.
2- LES DIFFÉRENTES FAMILLES DE CAPTEURS
Si l'on s'intéresse aux phénomènes physiques mis en jeux dans les capteurs, on peut classer ces
derniers en deux catégories :
 Capteurs actifs : Fonctionnant en générateur, un capteur actif est généralement fondé dans son
principe sur un effet physique qui assure la conversion en énergie électrique de la forme d'énergie
propre à la grandeur physique à prélever, énergie thermique, mécanique ou de rayonnement.
 Capteurs passifs : Il s'agit généralement d'impédance dont l'un des paramètres déterminants est
sensible à la grandeur mesurée.

3- Etude de quelques capteurs


3-1) Capteurs de température
a) Thermomètre à thermocouple
On constate que si la température T2 est différente de
T1 alors il apparaît une tension U aux bornes des deux
fils soumis à la température T1.

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Le phénomène inverse est aussi vrai : si on applique une tension, alors il y aura un échauffement ou
un refroidissement au point de liaison des deux conducteurs ( modules à effet Peltier ).
Application : Mesure des hautes températures (900 → 1300°C ).
b) Thermistance
Une thermistance est un composant dont la résistance varie en fonction de la température.
En première approximation, la relation entre résistance et température est la suivante :

3-2) CAPTEURS de lumière


a) Photorésistance
Une photorésistance est une résistance dont la valeur varie en fonction du flux lumineux qu'elle
reçoit.
Exemple : Obscurité → R0 = 20 MΩ ( 0 lux )
Lumière naturelle → R1 = 100 kΩ ( 500 lux )
Lumière intense → R2 = 100 Ω ( 10000 lux ).
Il faut donc approcher et éloigner une source lumineuse pour observer la variation de la
caractéristique.
Exemple : On réalise le montage fig 1 :

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Avantages : - bonne sensibilité ; faible coût et robustesse.
Inconvénients : - temps de réponse élevé ; bande passante étroite ; sensible à la chaleur.
Utilisation : détection des changements obscurité-lumière ( éclairage public )
b) Les photodiodes
Une photodiode est une diode dont la jonction PN peut être soumise à un éclairement lumineux.
Courbe : Le graphe I = f(U) pour une photodiode dépend de l'éclairement ( Lux ) de la jonction
PN.

On constate que lorsque la diode est éclairée, elle peut se comporter en générateur ( I = 0 ⇒ U ≈
0,7V pour 1000lux ). On a donc affaire à une photopile (effet photovoltaïque).
Avantages : bonne sensibilité ; faible temps de réponse (bande passante élevée).
Inconvénients : coût plus élevé qu'une photorésistance ; nécessite un circuit de polarisation précis.
Utilisations : Transmission de données

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3-3) CAPTEURS DE TEMPÉRATURE
a) Thermomètre à thermocouple
On constate que si la température T2 est
différente de T1 alors il apparaît une tension U
aux bornes des deux fils soumis à la
température T1. Le phénomène inverse est
aussi vrai : si on applique une tension, alors il
y aura un échauffement ou un refroidissement
au point de liaison des deux conducteurs.
Application : Mesure des hautes températures (
900 → 1300°C ).

b)Thermistance

Une thermistance est un composant dont la résistance varie en fonction de la température. En


première approximation, la relation entre résistance et température est la suivante : Rθ est la
résistance à la température θ.
Rθ = R0 (1 + a θ ),

- R0 est la résistance à la température 0°C,


- a est le coefficient de température.
Remarque : si a > 0 alors on a une thermistance CTP ( R croit quand θ croit ) et si a < 0 alors on
a une thermistance CTN ( R décroit quand θ croit ).

Utilisation : On insère la thermistance dans un pont de jauge. On obtient ainsi une tension V en
sortie du pont V = k ( θ - θ0 ). Si on prend θ0 = 0°C , on obtient V = k.θ .
On peut aussi alimenter la thermistance avec un générateur de courant. La tension à ses bornes
sera donc proportionnelle à la résistance.
Remarque : La principale caractéristique d'une CTN ou d'une CTP est sa valeur (Ω) à la
température de 25°C. Le plus souvent, le marquage du composant est un nombre à 3 chiffres, les
2 premiers chiffres figurent la valeur, le 3ème chiffre le multiplicateur en puissance de 10.
Exemple :

4- Capteur de pression
Pour mieux comprendre le capteur de pression, il faut remonter au capteur de force.

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Définition : Lorsqu'un corps (gaz, liquide ou solide ) exerce une force F sur une paroi S (surface); on
peut définir la pression P exercée par ce corps avec la relation cidessous :

On rappelle que 1 kg = 9,81 N.


Unités : 1 bar = 105 Pa = 100 000 N / m2 ≈ 10 000 kg / m2 ≈ 1 kg / cm2

Pour obtenir un capteur de pression, le capteur de force est inséré dans la paroi d'une enceinte où
règne une pression P. Une face du capteur est soumise à la force F (pression P) et l'autre face est
soumise à la force F0 (pression extérieure P0).

On a F = P.S ; F0 = P0.S et uS = k.(F+F0) ( capteur de force, k = constante ).


Donc uS = k.S ( P + P0 ) = k' ( P + P0 ) ⇒ uS = k' ( P + P0 ) .
Il s'agit ici d'un capteur de pression qui mesure la somme de la pression extérieure P0 et de la
pression de l'enceinte P.
II- les dipôles commandés
II-1- Dipôle commandé électriquement
a) Les relais électromagnétiques
Un relais électromagnétique, dans son principe de commutation, s’apparente à un interrupteur

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mécanique dont la manœuvre serait non pas effectuée manuellement, mais en faisant circuler
un courant dans le circuit d’excitation du relais. Ce circuit est constitué par une bobine appelée
bobine d’excitation ou bobine de commande.

Figure 1-1 Constitution d'un relais électromagnétique


La mise en action du relais par sa bobine de commande demande une puissance électrique faible.
Elle provoque l’ouverture ou la fermeture d’un circuit dans lequel circule un courant élevé, et par là
même elle peut commander une puissance beaucoup plus grande que la puissance d’excitation.
NB : les contacts d’un relais sont toujours représentés en position de repos.
Principe de fonctionnement.
Le passage d’un courant de quelques dizaines de milliampères dans le circuit d’excitation suffit pour
commander un relais. Lorsque le relais est commandé, le contact initialement en position repos
passe en position travail et reste dans cette position tant qu’un courant circule dans le circuit
d’excitation. Lorsque le courant dans le circuit d’excitation disparaît, le contact revient en position
repos.
Caractéristiques d’un relais électromagnétique.
Coté commande (bobine) :
- Tension nominale d’alimentation (Un) : valeur de la tension d’alimentation de la bobine pour
un
fonctionnement optimal.
- Résistance de la bobine d’excitation (Rbob) : Ce paramètre caractérise la résistance
électrique du
circuit d’excitation du relais.
- Courant nominal (In) : valeur du courant circulant dans la bobine pour un fonctionnement
optimal
(In = Un / Rbob)
- Tension d’enclenchement du relais : valeur minimale de la tension d’alimentation de la
bobine
permettant le passage des interrupteurs en position de travail.
- Tension de déclenchement du relais : valeur maximale de la tension d’alimentation de la
bobine
permettant le retour des interrupteurs en position de repos.
Coté interrupteurs commandés :

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- Nature des contacts : On peut trouver plusieurs contacts dans un relais. Ces contacts peuvent
être à
ouverture (normalement fermé), à fermeture (normalement ouvert), inverseur ou temporisés.
- Intensité maximale du courant pouvant traverser les contacts
- Pouvoir de coupure : puissance maximale que l’interrupteur peut supporter
- Tension de service : tension aux bornes de l’interrupteur quand celui-ci est ouvert
- Nombre maximum de manœuvres possibles
- Résistances de contact des interrupteurs
- Temps de déclenchement ou d’enclenchement

b) Dipôles passifs non linéaires : les diodes


b1. Diode à jonction : il ne laisse passer le courant électrique que dans un seul sens dit
dens passant (de l’anode vers la cathode).

Ce composant électronique a l’aspect d’un petit cylindre marqué d’un anneau indiquant
la cathode K.
 Caractéristique intensité-tension d’une diode :

Dans le sens direct la diode conduit à partir de la tension seuil (Us=0,6V). Dans le sens inverse la
diode ne conduit pas. C’est un dipôle passif non linéaire non symétrique.
Application des diodes à jonction :
De la forme de la caractéristique d’une diode, nous pouvons déduire de nombres applications
importances entres autres :
- Redresseur de courant alternatif :
Associés en série dans un circuit alimenté par un générateur de courant alternatif, une diode ne
laisse passer le courant que dans un sens (une seule alternance). En associant plusieurs diodes, on
réalise « un pont à diode » qui permet de redresser les deux « alternances » d’un courant alternatif.
En complétant le circuit avec un condensateur (autre composant électronique) on peut obtenir un
courant pratiquement continu.

- Protection de certains circuits :


Certains circuits intégrés (composants électroniques élaborés) ne peuvent être traversés par un
courant que dans un sens, un courant intense inverse les détruirait. Une diode est alors branchée
pour bloquer un éventuel courant inverse et protéger le circuit intégré
b2. Diode Zener :

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la diode conduit dans le sens direct comme la diode à jonction sauf que dans le sens indirect
la diode conduit .
Symbole :

Caractéristiques intensité-tension d’une diode Zener :

La diode Zener est un composant non linéaire dissymétrique à seuil de tension.


Applications :
- Régulateur de tension : La diode Zener est traversée par un courant inverse la tension à ses
bornes UAK reste pratiquement constante égale à URZ et de même si le générateur G provoque des
fluctuations de l’intensité IR du courant inverse. Cette tension UAK constante pourra être utilisée pour
faire fonctionner un dispositif qui nécessite une tension stable.
- Protection : Si aux bornes d’un dispositif électronique la tension ne doit pas dépasser une tension
maximale UM, il suffit de choisir une diode Zener de tension URZ = UM que l’on placera en parallèle
aux bornes du dispositif.
b3. Diodes électroluminescentes (DEL) :
Symbole :

Ce sont des diodes semblables à des diodes à jonctions mais le matériau qui les constitue émet de la
lumière lorsqu’elles sont traversées par un courant dans le sens direct.
Applications :
Ce type diode est utilisé dans de nombreux appareils : les calculatrices et les montres digitales par
exemple
c) VRD ou varistance :
La varistance ou VRD est un résistor dont la résistance dépend de la tension. Le sigle VRD provient
de l’expression anglaise « voltage dépend résistor ». La varistance, ou varistor, est un abrégé
de Variable resistor. À ne pas confondre la varistance avec la thermistance NTC (negative
temperature coefficient).
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Une varistance est un élément qui protège contre les surtensions possibles d'un réseau
électrique ou d'une alimentation. Le rôle des varistances est donc de protéger contre les
surtensions. Quelles sont les caractéristiques d'une varistance ?

Symbole de la varistance :
Le symbole s'appuie sur une résistance (dipôle) à laquelle est ajoutée une ligne brisée à 2 segments
qui évoque la non linéarité de la courbe I/U d'une varistance.

Caractéristique électrique de la varistance


La caractéristique d'une varistance peut être résumée par la relation :

La valeur de α (alpha) traduit la non linéarité de la varistance. Plus α (alpha) est grand, et plus la courbe
I/U sera anguleuse : il existe une tension de seuil à laquelle la varistance passe de l'état bloqué à l'état
passant. Le temps de réponse peut être de l'ordre de 25ns, ce qui rend les varistances très
performantes pour supprimer les surtensions transitoires. Typiquement, α (alpha) est compris entre 30
et 40.

Caractéristique intensité-tension d’une VRD :

La caractéristique obtenue est symétrique, non linéaire.


Beaucoup de varistances sont constituées d'oxyde de zinc mélangé à d'autres oxydes métalliques,
ce qui constitue une céramique dont la résistance varie énormément avec la tension : c'est l'effet
varistance !
Ainsi donc, La varistance se comporte comme une diode zener symétrique qui écrête les surtensions
au-delà d'une tension de seuil. Le seuil de courant supporté par une varistance est très supérieures à
celui des diodes zener.

d) Les transistors
Un transistor est un dispositif électronique à base de semi-conducteur et comportant trois électrodes.
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Un transistor comporte trois connexions : L’émetteur (E), la base (B) et le collecteur (C). Un transistor
est constitué de 2 diodes montées en sens inverse. Selon le sens de montage de ces diodes on
obtient 2 types de transistors :
- Le transistor PNP :
- Le transistor NPN

Polarisation d’un transistor


Règles
Deux sources d'alimentation sont nécessaires pour assurer un fonctionnement correct du transistor.
Elles sont souvent notées :
• VBB : alimentation du circuit Base
• VCC : alimentation du circuit Collecteur
Remarque : L'alimentation VBB est parfois réalisée à partir de VCC
Caractéristiques d’un transistor :
Les constructeurs donnent en général les valeurs ci-dessous à ne pas dépasser afin d'éviter la
détérioration du transistor :
• VCE0 ou VMAX : tension collecteur/émetteur maxi (à VBB = 0V)
• VBE0 : tension base/émetteur maxi
• IC max : courant maxi dans le collecteur
• P : puissance maxi que peut dissiper le transistor (avec P = VCE.IC)
Principe
C’est un petit courant dans la base (Ib) qui permet le passage d'un courant beaucoup plus fort du
collecteur vers l'émetteur (Ic). Le courant de base est multiplié par un coefficient β :
Ic = β.Ib

Dans le cas présent le courant dans le moteur est égal à 200 fois le courant de base. Ce coefficient β
(gain en courant du transistor) est souvent noté Hfe dans les catalogues constructeurs. Il est parfois
aussi appelé coefficient d'amplification statique en courant.
En règle générale β varie de 30 à 300 avec pour valeur courante :
• Transistors dit "petit signaux" : 100 < β < 300
• Transistors dit de "puissance" : 30 < β < 100

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