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3ème chapitre (Suite): Technologie des Capteurs

Les capteurs actifs* :


Fonctionnant en générateur, un capteur actif est généralement fondé dans
son principe sur un effet physique qui assure la conversion en énergie
électrique de la forme d’énergie propre au mesurande.

Grandeur physique Grandeur électrique de


d’entrée sortie S
CAPTEUR
Mesurande : m U(mV),I(mA),Q(C)
Actif

Effet thermoélectrique (Seebeck): Thomas Johann Seebeck (1770-


1831) est le premier à avoir mis en évidence le fait que dans un circuit
fermé constitué de deux conducteurs de nature différente (un métal A et
un métal B), il circule un courant lorsqu'on maintient entre les deux
jonctions une différence de température. Ce courant est dû à l'apparition
d'une force électromotrice (fém) directement liée à la différence entre les
températures T1 et T2 des deux jonctions.

 Application :

Capteur de température (thermocouple) : détermination à partir de


la mesure de V d’une température inconnue T1 lorsque Tcj (0 ◦C par
exemple) est connue
En général, la f.e.m. est de la forme :

� = � �1 −�2 + �(�21 − �22 )

Effet piézoélectrique : L’application d’une force et plus généralement


d’une contrainte mécanique à certains matériaux dits piézoélectriques, le
quartz par exemple, entraîne une déformation qui suscite l’apparition de
charges électriques égales et de signes contraires sur les faces opposées.
 Application :
 Capteur de force

La tension VS de sortie sera proportionnelle à la force :


�� = �. � + � = 2�. � Avec k constante

 Capteur de pression

Lorsqu'un corps (gaz, liquide ou solide) exerce


une force F sur une paroi S (surface); on peut définir la pression
P exercée par ce corps avec la relation ci-dessous :
F
P=
S
Le capteur de force est inséré dans la paroi d’une enceinte ou
règne une pression P à mesurer. Une face du capteur est soumise
à la force F (pression P à mesurer) et l’autre face est soumise à la
force F0 (pression extérieure P0 )
�� = �. � + �0 = � �. � + �0
 Capteur d’accélération

La variation de la vitesse d’un véhicule donne une accélération a


qui induit une force exercée par la masse sur le capteur. On a donc

F=ma

�� = 2 � � = 2 � � �

Effet Hall :
Un matériau, généralement semi-conducteur et sous forme de
plaquette, est parcouru par un courant I et soumis à une induction B faisant un
angle θ avec le courant. Il apparaît, dans une direction perpendiculaire à l’induction
et au courant une tension UH qui a pour expression :

�� = �� � � sin (�)

où KH dépend du matériau et des


dimensions de la plaquette.

 Application : un aimant lié à l’objet dont on veut connaître la position


détermine les valeurs de B et θ au niveau de la plaquette : la tension UH , qui
par ce biais est fonction de la position de l’objet en assure donc une traduction
électrique

Remarque : les capteurs basés sur l’effet Hall peuvent être classés
parmi les capteurs actifs puisque l’information est liée à une f.é.m. ;
ce ne sont cependant pas des convertisseurs d’énergie car c’est la
source du courant I et non le mesurande qui délivre l’énergie liée au
signal.

Chapitre 4 : Chaîne de mesure et


conditionnement

Chaîne de mesure : La chaîne de mesure est constituée de l’ensemble


des dispositifs, y compris le capteur, rendant possible, dans les meilleures
conditions, la détermination précise de la valeur du mesurande.

Les standards dans la transmission des signaux


 Transmission des signaux analogiques :
Les standards industriels les plus utilisés pour représenter une
échelle de mesure analogique sont pour les signaux électriques:
o 0 à 1V;
o 0 à 5V;
o 1 à 5V;
o 4 à 20mA;
 Transmission des signaux numériques :
Pour transmettre des signaux sur une grande distance, nous
utilisons fréquemment des circuits de conversion numérique. Les
principaux avantages sont:
o une très grande immunité au bruit;
o la vitesse de communication;
o la validation du signal par code d’erreur;
o la possibilité de relier en réseau; la facilité de
l’adressage et le multiplexage du signal….
Le système de codification le plus populaire est le standard
BCD (« binary coded decimal »).
Conditionnement du signal du capteur :
Dans une chaine de mesure, le conditionneur intervient entre le capteur et
l'interface. C’est un circuit électronique qui traite le signal issu du capteur en vue
de le conditionner pour un traitement et une transmission éventuelle.

 Ainsi si la grandeur électrique relevée à la sortie du capteur est


une résistance ou une intensité, le conditionneur la transforme en
tension électrique, grandeur électrique plus facilement exploitable
 Si les signaux électriques issus des capteurs sont de faibles
amplitudes, le conditionneur doit les amplifier pour les adapter à
la chaine de transmission
 linéarisation du signal délivré par le capteur ;
 filtrage afin de réduire les tensions parasite
 conversion analogique-numérique en vue de la transmission du
signal

Les conditionneurs

Conditionneurs de capteurs actifs

o Le capteur est une source de courant


L’étage de conditionnement est constitué par un convertisseur
courant tension. Le courant de sortie du capteur est converti en courant
par l’AOP (amplificateur opérationnel). La tension en sortie du capteur
étant faible (AOP parfait), il en résulte qu’aucun courant ne circule dans
les éléments en parallèle du générateur de courant
o Le capteur est une source de charge
Comme dans le cas de l’étage de conditionnement à capteur
équivalent à une source de courant, l’influence de l’impédance en
parallèle du générateur de courant est rendue négligeable par un
AOP imposant une tension quasi nulle sur son entrée. La résistance
du montage précédent est remplacée par une capacité. Les charges
délivrées par le capteur appariassent sous forme de courant i sont
transférées dans la capacité C de la contre réaction de l’AOP.

Conditionnement des capteurs passifs


On associe la variation d’impédance du capteur à une source
de tension ou une source de courant et la grandeur exploitée est la
tension de sortie

o Polarisation des capteurs par une tension

 Montage potentiométrique
La relation donnant la tension de sortie Vm en fonction de la
résistance du capteur n’est pas une relation linéaire.

��
�� =
�� + �
Avec : Rc résistance du capteur
 Montage en pont de Wheastone
Le montage est présenté ci dessous. L’élément sensible (qui
remplace Rc de la Figure précédente délivre une variation de
résistance en fonction de la grandeur à mesurer .

∆�� = �� − ��

� 1+�
�� = �
�+� 1+�

�� = �
2�
� 1+� � � � 1+� � � �
∆�� = � − = � − =
� 2+� 2 2� 1+ 2 4 1+�
2 2

Cette expression montre que l’évolution de ∆Vm en fonction


de α n’est pas linéaire. Dans le cas ou α est faible, l’expression se
simplifie en relation linéaire donnée par

∆�� = �
4
 Montage en pont à deux éléments sensibles (montage push
pull)
Quand on associe deux éléments sensibles selon la Figure ce
dessous, l’évolution de Vab en fonction de α est linéaire. On obtient :


∆�� = �
2
 Montage en pont complet

Ce montage, comparé aux précédents, est préférable puisqu’il


délivre une tension plus importante.

∆�� =
�� .

o Polarisation des capteurs par un courant


Une polarisation par un courant est préférable à une
polarisation par une tension quand on cherche à s’affranchir de la
résistance des contacts ou de la résistance de la liaison (connexion
de la partie électronique au capteur).

2+� �� �
∆�� = �� − �� = �� =
2+

2
4 1+�
4

L’erreur de linéarité est deux


fois plus faible que pour le même
montage en polarisation en tension.


∆�� = ��
2

∆�� = ���
o Correction des dérives thermiques
Dans bien des cas, les capteurs résistifs dérivent en
température. Cela se traduit par une variation de la tension de repos
et par une variation de la sensibilité en fonction de la température.

Considérons le capteur de déformation réalisé avec des


jauges de contraintes destiné à mesurer la déformation d’un objet.
On le polarise par tension dans un montage en pont complet
Afin d’éliminer la déformation due à la température ambiante
on utilise dans le pont au lieu de résistances fixes R des jauge placés
de sorte à subir des déformations opposés

∆�= ∆��é��������� + ∆�����é������

Réglage de l'offset
Pour des raisons de facilité d’exploitation on s’efforce de
réaliser un circuit de conditionnement, en sorte qu’il établisse une
relation linéaire entre les variations ΔVm de la grandeur de sortie et
celles Δ de la grandeur d’entrée ∆Vm = S. ∆ .
En réalité à cause des dérives(   i ) entre les résistances du
circuit de conditionnement, il subsiste toujours une tension de dérive
Vm0
∆Vm = �� − �� = �. ∆ ± Vm0

Pour éliminer la tension de dérive Vm0 , on branche dans le


point A ou le point B du pont une tension opposée (-Vm0). Ceci est
réalisé en utilisant un potentiomètre P d'équilibrage avec une
résistance de sensibilité Rs.

R1 R 3 +e
RS C
Vm
E A B
Vs
R 2
R(1+) Vp -e

Potentiomètre P

Vm0 = Vp − Vs

−e < Vp <+ e
Fin du Cour

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