PROJET MECANIQUE DES FLUIDES

CORBEILLE D’EXERCICES THERMODYNAMIQUE

11/05/2022

Table des matières

1 DEFINITION D’UN SYSTEME ET VOCABULAIRE ASSOCIE 2
Ouvert ou fermé 2
Variables d’état 3
Variable intensive ou extensive 3

2 TRANSFORMATIONS 4
Types de transformation 4

3 LOI DES GAZ PARFAITS 5

Exemple d’application 5

4 PREMIER PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE 7

Calculer une variation d'énergie interne 7

5 MACHINES THERMIQUES 8
Cycle de Joule 8
Cycle de Beau de Rochas 10
Cycle Diesel 12

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1 DEFINITION D’UN SYSTEME ET

VOCABULAIRE ASSOCIE

Ouvert ou fermé
Indiquez si les systèmes suivants sont ouverts, fermés ou isolés :
 Un aquarium.
 Une ampoule.
 Un thermos de café.
 Un frigo.
 Un moteur essence.
 Un moteur électrique.

Un système ouvert peut échanger de la matière et de l’énergie avec l’extérieur.

Un système fermé n’échange pas de matière avec l’extérieur mais peut échanger de l’énergie.
Un système isolé n’échange ni matière ni énergie.

 Aquarium : ouvert (l’évaporation de l’eau, l’ajout de nourriture sont des échanges de

matière).
 Ampoule : fermé (elle est fermée hermétiquement donc n’échange pas de matière mais
elle transmet de l’énergie sous forme de chaleur quand elle est alimentée).
 Thermos de café : isolé (un thermos a pour but d’empêcher les échanges de chaleur avec
l’extérieur pour maintenir la température du café constante. Bien-sûr, en réalité, un
thermos ne peut pas être parfaitement isolé et le café finira toujours par refroidir par
transfert thermique. C’est donc la durée de l’étude qui conduira à considérer le thermos
comme un système isolé ou seulement fermé).
 Frigo : fermé tant que la porte est fermée (le compartiment intérieur est hermétique mais
l’échangeur placé au fond échange de la chaleur).
 Moteur essence : ouvert (le moteur reçoit de l’air et du carburant et rejette les gaz
d’échappement. Il échange bien-sûr de l’énergie aussi, sous forme de travail mécanique
transmis aux roues de la voiture et de chaleur, notamment via le circuit de
refroidissement).
 Moteur électrique : fermé (Le moteur n’échange pas de matière avec l’extérieur mais
fournit de l’énergie sous forme de travail au niveau de son arbre. On peut aussi penser
qu’il va chauffer par effet Joule et donc échanger de la chaleur également).

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Variables d’état
On considère une bouteille fermée contenant de l’eau et des glaçons. Quels éléments dans cette
liste sont des variables d’état ?
 La température de l’eau.
 La température des glaçons.
 Le flux de chaleur entre l’eau et l’extérieur.
 Le poids de la bouteille.
 La masse de la bouteille.
 La masse des glaçons.
 Le volume de la bouteille.
 La vitesse de fonte des glaçons.
 La pression dans la bouteille.

Température, masse, volume et pression sont des variables d’état, quel que soit le système
considéré (bouteille, eau ou glaçons).

Le flux de chaleur dépend du temps donc décrit une évolution du système et non pas un état du
système.

La vitesse de fonte dépend du temps donc n’est pas une variable d’état.

Le poids est différent de la masse. Le poids correspond à une force, obtenue en multipliant la
masse par l’accélération de pesanteur qui s’exprime en m/s² et donc dépend du temps. Il ne s’agit
donc pas une variable d’état.

Variable intensive ou extensive

Quelles variables dans cette liste sont extensives ?
 Masse
 Pression
 Volume
 Température

Masse et volume sont des variables extensives (si on réunit deux systèmes identiques, leurs
valeurs doublent).
Inversement, pression et températures sont intensives (si on réunit deux systèmes identiques,
leurs valeurs restent les mêmes).

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2 TRANSFORMATIONS

Types de transformation
Quel type de transformation permet de représenter au mieux les situations suivantes :
 Je fais cuire mes légumes plus rapidement dans une cocotte-minute.
 Je chauffe un bol de lait dans le four à micro-onde.
 Lorsque je mets mon déodorant en aérosol, la paroi de la bombe devient plus froide.
 Les glaçons fondent progressivement pour refroidir ma boisson.

Cuisson dans la cocotte-minute : transformation isochore. Le volume reste constant car la cocotte
est hermétiquement fermée. Puisque 𝑉 et 𝑛 sont constants, l’augmentation de température va
générer une augmentation de pression et donc conduire à une évaporation de l’eau à une
température supérieure à 100°C. La cuisson sera donc plus rapide.

Chauffage du bol de lait : transformation isobare. Même si la température du lait augmente, sa

pression s’équilibre en permanence avec la pression de l’air présent dans le four. Et même si l’air
du four venait à se réchauffer aussi (conduisant théoriquement à une augmentation de pression),
le volume du four est suffisamment grand pour que la pression reste quasiment constante.

Déodorant : transformation adiabatique. La détente du gaz à l’intérieur de la bombe étant rapide,

le gaz n’a pas le temps d’échanger de la chaleur avec l’extérieur pour maintenir sa température à
la valeur ambiante donc sa température baisse.

Transformation des glaçons en eau : transformation isotherme. Lors du changement d’état d’un
corps, sa température reste constante. Toute l’énergie reçue de l’extérieur est utilisée pour le
changement d’état et pas pour augmenter la température.

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3 LOI DES GAZ PARFAITS

Exemple d’application
La pression d’un pneumatique est ajustée à 2 bars (pression préconisée par le constructeur) en
hiver, quand la température ambiante est de -10°C.
1. Quelle pression indiquerait un manomètre l’été à 30°C ?
2. Sachant que le conducteur est capable de ressentir les effets d’une variation de pression
de 10%, doit-il tenir compte du changement de saison pour le gonflage de ses pneus ?
Un pneu de voiture étant très rigide, on considèrera que le volume du pneu est constant.

1. On utilise la relation des gaz parfait :

𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇
𝑛 est constant car le pneu est étanche
𝑉 est considéré constant d’après l’énoncé.
𝑅 est constant par définition
Donc les seules variables qui vont évoluer sont 𝑃 et 𝑇. On notera 𝑃ℎ et 𝑇ℎ ces grandeurs en hiver
et 𝑃𝑒 et 𝑇𝑒 en été.
La relation des gaz parfaits l’hiver s’écrit donc :
𝑃ℎ 𝑉 = 𝑛𝑅𝑇ℎ
Soit :
𝑉 𝑇ℎ
=
𝑛𝑅 𝑃ℎ
Pour l’été, on a :
𝑃𝑒 𝑉 = 𝑛𝑅𝑇𝑒
Soit :
𝑉 𝑇𝑒
=
𝑛𝑅 𝑃𝑒
En combinant les deux relations obtenues, on obtient :
𝑇ℎ 𝑇𝑒
=
𝑃ℎ 𝑃𝑒
Et finalement :
𝑇𝑒
𝑃𝑒 = 𝑃ℎ
𝑇ℎ
Application numérique (attention à bien exprimer les températures en K) :
303
𝑃𝑒 = × 2 = 2,3 𝑏𝑎𝑟𝑠
263

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2. Calcul de la variation de pression entre l’hiver et l’été :

Valeur de la pression en hiver : 𝑃ℎ = 2 𝑏𝑎𝑟𝑠
Valeur de la pression en été : 𝑃𝑒 = 2,3 𝑏𝑎𝑟𝑠
La variation relative est donc :
𝑃𝑒 − 𝑃ℎ 2,3 − 2
= = 0,15
𝑃ℎ 2
La variation est de 15 %, il faut donc tenir compte du changement de saison pour le gonflage du
pneu.

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4 PREMIER PRINCIPE DE LA
THERMODYNAMIQUE

Calculer une variation d'énergie interne

On considère un système qui échange de l'énergie avec l'extérieur. On a représenté sur le schéma
ci-dessous ces transferts.

On donne :
|𝑊| = 120 𝐽
|𝑄1 | = 100 𝐽
|𝑄2 | = 200 𝐽

1. Quelles sont les causes possibles d'une variation de l'énergie interne d'un système?
2. Préciser les signes des transferts d'énergie 𝑊, 𝑄1 et 𝑄2 . Justifier la réponse.
3. Quelle est la variation de l'énergie interne du système ?

1. L’énergie interne d’un système peut varier si le système échange avec l’extérieur de l’énergie
par travail ou par transfert thermique.

2. Les flèches indiquent le sens du transfert énergétique. Par convention, les énergies reçues sont
comptées positivement et les énergies cédées négativement. On a donc :
𝑊 > 0 soit 𝑊 = 120 𝐽
𝑄1 > 0 soit 𝑄1 = 100 𝐽
𝑄2 < 0 soit 𝑄2 = −200 𝐽

3. D’après le premier principe de la thermodynamique, la variation d’énergie interne s’écrit :

Δ𝑈 = 𝑊 + 𝑄
où W et Q représentent la totalité des échanges d’énergie par travail et chaleur. Donc dans notre
cas, il faut prendre en compte les deux échanges de chaleur :
Δ𝑈 = 𝑊 + 𝑄1 + 𝑄2

Application numérique :
Δ𝑈 = 120 + 100 − 200 = 20 𝐽
L’énergie interne du système augmente de 20 J.

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5 MACHINES THERMIQUES

Cycle de Joule

On considère une machine thermique utilisant comme fluide de l’air assimilé à un gaz parfait
diatomique (𝛾 = 1,4). Cette machine fonctionne selon le cycle représenté sur la figure ci-dessous,
dit cycle de Joule. Il est composé de deux transformations adiabatiques, 12 et 34, et de deux
transformations isobares, 23 et 41.
A l’état 1, on a 𝑃1 = 105 𝑃𝑎 et 𝑇1 = 300 𝐾
A l’état 3, on a 𝑃3 = 5.105 𝑃𝑎 et 𝑇3 = 500 𝐾

1. Les évolutions 12 et 34 étant considérées réversibles, trouver une relation entre 𝑇1 ,
𝑇2 , 𝑇3 et 𝑇4 .
2. Calculer 𝑇2 et 𝑇4 .
3. Calculer pour une mole de gaz la quantité de chaleur 𝑄2→3 échangée au cours de
l’évolution 23.
4. Calculer le travail échangé par une mole de gaz au cours du cycle.
5. En déduire le rendement de ce cycle.

1. Les transformations 12 et 34 étant adiabatiques et réversibles, on peut utiliser les lois de
Laplace :
𝑃11−𝛾 𝑇1 𝛾 = 𝑃21−𝛾 𝑇2 𝛾
𝑃31−𝛾 𝑇3 𝛾 = 𝑃41−𝛾 𝑇4 𝛾
qui peuvent s’écrire :
𝑃2 1−𝛾 𝑇1 𝛾
( ) =( )
𝑃1 𝑇2
𝑃3 1−𝛾 𝑇4 𝛾
( ) =( )
𝑃4 𝑇3

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Comme 𝑃2 = 𝑃3 et 𝑃1 = 𝑃4 , on a :
𝑃2 𝑃3
=
𝑃1 𝑃4
Donc :
𝑇1 𝛾 𝑇4 𝛾
( ) =( )
𝑇2 𝑇3

2. En repartant des relations de Laplace établies pour les transformations 12 et 34, on peut
calculer 𝑇2 et 𝑇4 :
1−𝛾 −0,4
𝑃1 𝛾 1 1,4
𝑇2 = 𝑇1 ( ) = 300 × ( ) = 475 𝐾
𝑃2 5
1−𝛾
𝑃3 𝛾 −0,4
𝑇4 = 𝑇3 ( ) = 500 × 5 1,4 = 316 𝐾
𝑃4

3. La transformation 23 étant isobare, la chaleur échangée s’écrit :

𝑄2→3 = 𝑛𝐶𝑝 ∆𝑇
On ne connait pas 𝐶𝑝 mais seulement 𝛾. Il faut donc le déterminer à partir des relations suivantes :
𝐶𝑝
𝛾=
𝐶𝑣
𝐶𝑝 − 𝐶𝑣 = 𝑅
qui conduisent à :
𝛾𝑅
𝐶𝑝 =
𝛾−1
Donc :
𝛾𝑅 1,4 × 8,31
𝑄2→3 = 𝑛 (𝑇3 − 𝑇2 ) = 1 × (500 − 475) = 727 𝐽
𝛾−1 0,4

4. Plutôt que de calculer le travail échangé lors de chaque transformation et de les additionner
(ce qui serait possible mais beaucoup plus long), nous allons utiliser le premier principe appliqué
au cycle complet :
Δ𝑈 = 0 = 𝑊 + 𝑄
Donc :
𝑊 = −𝑄 = −(𝑄2→3 + 𝑄4→1 ) car les transformations 1→2 et 3→4 sont adiabatiques
Il reste donc juste à calculer 𝑄4→1 de façon analogue au calcul de 𝑄2→3 :
𝛾𝑅 1,4 × 8.31
𝑄4→1 = 𝑛 (𝑇1 − 𝑇4 ) = 1 × (300 − 316) = −465 𝐽
𝛾−1 0,4
Finalement, on obtient :
𝑊 = −(𝑄1 + 𝑄2 ) = −(727 − 465) = −262 𝐽

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5. Compte tenu du sens de parcours du cycle ou du fait que le travail échangé sur le cycle est
négatif, on peut affirmer que la machine étudiée est un moteur. Dans ce cas, l’énergie utile est le
travail fourni par le fluide tandis que l’énergie dépensée est la chaleur reçue par le fluide,
correspondant ici à 𝑄2→3 .
Le rendement du cycle est donc :
|𝑊| 262
𝑟= = = 0,36
𝑄2→3 727

Cycle de Beau de Rochas

On étudie le cycle d’un moteur essence, appelé cycle de Beau de Rochas, décrit par la figure ci-
dessous :

On néglige la phase d’admission AB et la phase d’échappement BA. On étudie donc dans cet
exercice le cycle B-C-D-E constituées des 4 phases suivantes :
 BC : compression adiabatique
 CD : combustion isochore
 DE : détente adiabatique
 EB : échappement isochore
La quantité de carburant injectée étant faible par rapport à la quantité d’air, on la négligera. Le
cycle sera donc étudié pour une mole d’air assimilé à un gaz parfait.
Données :
𝐶𝑝 (𝑎𝑖𝑟) = 29 𝐽. 𝑚𝑜𝑙 −1 . 𝐾 −1
𝛾 = 1,4
𝑉𝐵 /𝑉𝐶 = 6
𝑃𝐵 = 1 𝑏𝑎𝑟
𝑃𝐷 = 22 𝑏𝑎𝑟𝑠
𝑇𝐵 = 300𝐾
𝑇𝐷 = 1110 𝐾

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1. Déterminer les volumes aux points B et C.

2. Calculer la pression et la température au point C et au point E.
3. Exprimer en fonction des températures, les quantités de chaleur 𝑄𝐵→𝐶 , 𝑄𝐶→𝐷 , 𝑄𝐷→𝐸 et
𝑄𝐸→𝐵 échangées avec le milieu extérieur au cours de chacune des phases et faire les
applications numériques.
4. En déduire la valeur du travail échangé par l’air au cours du cycle.

1. D’après la loi des gaz parfaits, à l’état B :

𝑛𝑅𝑇𝐵 1 × 8,31 × 300
𝑉𝐵 = = = 0,025 𝑚3
𝑃𝐵 1.105
On en déduit directement :
𝑉𝐵
𝑉𝑐 = = 0,0042 𝑚3
6

2. La transformation BC est adiabatique. On suppose qu’elle est également réversible pour
utiliser les lois de Laplace :
𝑃𝐵 𝑉𝐵 𝛾 = 𝑃𝐶 𝑉𝐶 𝛾
Soit :
𝑃𝐵 𝑉𝐵 𝛾 1.105 × 0,0251,4
𝑃𝑐 = = = 12 𝑏𝑎𝑟𝑠
𝑉𝐶 𝛾 (4,2. 10−3 )1,4
La loi des gaz parfaits nous permet d’en déduire la température :
𝑃𝑐 𝑉𝑐 12.105 × 4,2.10−3
𝑇𝑐 = = = 605 𝐾
𝑛𝑅 1 × 8,31
En utilisant le même raisonnement pour la transformation DE, on obtient :
𝑃𝐷 𝑉𝐷 𝛾 22.105 ∗ (4,2. 10−3 )1,4
𝑃𝐸 = = = 1,8 𝑏𝑎𝑟𝑠
𝑉𝐸 𝛾 (0,025)1,4
𝑃𝐸 𝑉𝐸 1,8.105 × 0,025
𝑇𝐸 = = = 540 𝐾
𝑛𝑅 1 × 8,31

3. La transformation BC est adiabatique donc :

𝑄𝐵→𝐶 = 0
La transformation CD est isochore donc :
𝑊𝐶→𝐷 = 0
𝐶𝑝 29
𝑄𝐶→𝐷 = Δ𝑈𝐶→𝐷 = 𝑛𝐶𝑣 (𝑇𝐷 − 𝑇𝐶 ) = 𝑛 (𝑇𝐷 − 𝑇𝐶 ) = 1 × (1110 − 605) = 10460 𝐽
𝛾 1,4
La transformation DE est adiabatique donc :
𝑄𝐷→𝐸 = 0
La transformation EB est isochore donc :
𝐶𝑝 29
𝑄𝐸→𝐵 = Δ𝑈𝐸→𝐵 = 𝑛𝐶𝑣 (𝑇𝐵 − 𝑇𝐸 ) = 𝑛 (𝑇𝐵 − 𝑇𝐸 ) = 1 × (300 − 540) = −4971 𝐽
𝛾 1,4

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4. Plutôt que de calculer le travail échangé lors de chaque transformation et de les additionner
(ce qui serait possible mais beaucoup plus long), nous allons utiliser les valeurs de chaleur déjà
calculées et le fait que, sur un cycle, on a toujours 𝑊 = −𝑄 car Δ𝑈 = 0 :
𝑊 = −(𝑄𝐵→𝐶 + 𝑄𝐶→𝐷 + 𝑄𝐷→𝐸 + 𝑄𝐸→𝐵 ) = −(0 + 10 460 + 0 − 4971) = −5489 𝐽
On vérifie bien que le travail est négatif, ce qui signifie que, sur l’ensemble du cycle, le fluide cède
du travail à l’extérieur.

Cycle Diesel

On étudie un moteur Diesel fonctionnant selon le cycle représenté par la figure ci-dessous :

Le cycle est constitué des 4 transformations suivantes :

 AB : compression adiabatique de l’air.
 BC : injection de carburant qui s’enflamme spontanément et produit une combustion à
pression constante.
 CD : détente adiabatique réversible des gaz brûlés.
 DA : ouverture de la soupape d’échappement ramenant les gaz à la pression ambiante à
volume constant.
Théoriquement, ces étapes devraient être suivies des phases d’échappement des gaz brûlés puis
d’admission de l’air frais avant de revenir à l’état A mais ces étapes donnent lieu à des échanges
d’énergie suffisamment faibles pour être négligés.
Comme pour le cycle du moteur essence, on considère que la quantité de carburant injectée est
faible et donc le fluide subissant le cycle peut être considéré comme de l’air, assimilé à un gaz
parfait.

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Données :
𝐶𝑝 (𝑎𝑖𝑟) = 29 𝐽. 𝑚𝑜𝑙 −1 . 𝐾 −1
𝛾 = 1,4
𝑉𝑚𝑎𝑥 /𝑉𝑚𝑖𝑛 = 14
𝑉𝐴 = 550 𝑐𝑚3
𝑃𝐴 = 1 𝑏𝑎𝑟
𝑇𝐴 = 330𝐾
𝑇𝐶 = 2410 𝐾

1. Tracer le cycle dans un diagramme de Clapeyron.

2. Calculer le nombre de moles d’air dans le cylindre.
3. Calculer 𝑉𝐵 , 𝑃𝐵 , 𝑇𝐵 et 𝑉𝐶 .
4. Calculer la quantité de chaleur 𝑄𝐵𝐶 reçue par le gaz au cours de la combustion.
5. Calculer la pression et la température en fin de détente.
6. Calculer la quantité de chaleur 𝑄𝐷𝐴 échangée par le gaz au cours de la transformation DA.
7. Déduire des questions précédentes le travail fourni durant le cycle de fonctionnement.
8. Calculer le rendement du moteur.
9. Calculer la puissance d’un moteur constitué de 4 cylindres fonctionnant selon le cycle
étudié et tournant à 3000 tr/min. Exprimer le résultat obtenu en chevaux sachant que
1 𝑐ℎ = 0,75 𝑘𝑊.

1. Diagramme de Clapeyron :

2. Au point A, la pression, le volume et la température sont connues donc on peut déterminer le nombre
de moles à partir de la loi des gaz parfaits :
𝑃𝐴 𝑉𝐴 1.105 × 5,5.10−4
𝑛= = = 0,02 𝑚𝑜𝑙
𝑅𝑇𝐴 8,31 × 330
3. 𝑉𝐴 correspond à 𝑉𝑚𝑎𝑥 , et 𝑉𝐵 à 𝑉𝑚𝑖𝑛 . On peut donc déterminer 𝑉𝐵 à partir du rapport
volumétrique :
𝑉𝑚𝑎𝑥 5,5.10−4
𝑉𝐵 = 𝑉𝑚𝑖𝑛 = = = 3,93.10−5 𝑚3
14 14
La compression étant adiabatique réversible, on en déduit la pression à partir des lois de
Laplace puis la température avec la loi des gaz parfaits :

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𝑃𝐴 𝑉𝐴 𝛾 1.105 × (5,5. 10−4 )1,4

𝑃𝐵 = = = 4,02.106 𝑃𝑎
𝑉𝐵 𝛾 (3,93. 10−5 )1,4
𝑃𝐵 𝑉𝐵 4,02.106 × 3,93.10−5
𝑇𝐵 = = = 951 𝐾
𝑛𝑅 0,02 × 8,31
Au point C, la loi des gaz parfaits donne :
𝑛𝑅𝑇𝐶
𝑉𝐶 =
𝑃𝐶
Avec, la transformation BC étant isobare, 𝑃𝐶 = 𝑃𝐵 , donc :
𝑛𝑅𝑇𝐶 0,02 × 8,31 × 2410
𝑉𝐶 = = = 9,96.10−5 𝑚3
𝑃𝐵 4,02.106

4. Le premier principe de la thermodynamique permet d’écrire :

𝑄𝐵𝐶 = Δ𝑈𝐵𝐶 − 𝑊𝐵𝐶
avec :
𝐶𝑣 29
Δ𝑈𝐵𝐶 = 𝑛𝐶𝑣 (𝑇𝐶 − 𝑇𝐵 ) = 𝑛 (𝑇𝐶 − 𝑇𝐵 ) = 0,02 × (2410 − 951) = 604 𝐽
𝛾 1,4
et, la transformation BC étant isobare :
𝑊𝐵𝐶 = −𝑃𝐵 (𝑉𝐶 − 𝑉𝐵 ) = −4,02.106 × (9,96.10−5 − 3,93.10−5 ) = −242 𝐽
Donc :
𝑄𝐵𝐶 = 604 + 242 = 846 𝐽

5. La fin de la détente correspond au point D. Celle-ci étant adiabatique réversible, on utilise les
lois de Laplace :
𝑃𝐶 𝑉𝐶 𝛾 4,02.106 × (9,96. 10−5 )1,4
𝑃𝐷 = = = 3,68.105 𝑃𝑎
𝑉𝐷 𝛾 (5,5. 10−4 )1,4
Puis, avec la loi des gaz parfaits :
𝑃𝐷 𝑉𝐷 3,68.105 × 5,5. 10−4
𝑇𝐷 = = = 1216 𝐾
𝑛𝑅 0,02 × 8,31

6. La transformation DA étant isochore, il n’y a pas de travail échangé. On a donc :

𝐶𝑝 29
𝑄𝐷𝐴 = ∆𝑈𝐷𝐴 = 𝑛𝐶𝑣 (𝑇𝐴 − 𝑇𝐷 ) = 𝑛 (𝑇𝐴 − 𝑇𝐷 ) = 0,02 × (330 − 1216) = −367 𝐽
𝛾 1,4

7. Plutôt que de calculer le travail échangé lors de chaque transformation et de les additionner
(ce qui serait possible mais beaucoup plus long), nous allons utiliser les valeurs de chaleur déjà
calculées et le fait que, sur un cycle, on a toujours 𝑊 = −𝑄 car Δ𝑈 = 0 :
𝑊 = −(𝑄𝐴𝐵 + 𝑄𝐵𝐶 + 𝑄𝐶𝐴 + 𝑄𝐷𝐴 ) = −(0 + 846 + 0 − 367) = −479 𝐽

8. Pour un moteur, l’énergie utile est le travail fourni par le fluide tandis que l’énergie dépensée
est la chaleur reçue par le fluide, correspondant ici à 𝑄𝐵𝐶 .
Le rendement du cycle est donc :
|𝑊| 479
𝑟= = = 0,57
𝑄𝐵𝐶 846

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9. La puissance d’un moteur est donnée par le rapport entre le travail fourni par cycle et la durée
d’un cycle.
Le moteur Diesel, comme tous les moteurs à 4 temps, a besoin de 2 tours pour effectuer un cycle.
La durée d’un cycle est donc :
60
𝑇 =2× = 0,04 𝑠
3000
La puissance délivrée par un cylindre est donc :
|𝑊| 479
𝑃𝑐𝑦𝑙 = = = 11 975 𝑊
𝑇 0,04
Ce qui donne une puissance totale :
𝑃𝑚𝑜𝑡 = 4 × 𝑃𝑐𝑦𝑙 = 4 × 11 975 = 47 900 𝑊 = 63,9 𝑐ℎ

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