Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
LnPS t A
B.t
C t
Pour l’eau les constantes sont : A = 2,7877 ; B = 7,625 ; C 241
L’extérieur par infiltration inverse et il n’y a donc pas gain de chaleur. Les calculs de gains
doivent être faits seulement dans le cas de locaux en dépression.
I.4. Chaleur sensible
On appelle chaleur sensible celle qui est échangée par un corps avec son environnement
lorsque sa température varie. Le corps absorbe de la chaleur quand sa température augmente
et en cède quand sa température diminue. La quantité de chaleur échangée est :
Q = mcΔT
Le constant c qui caractérise la nature du corps est appelée chaleur spécifique ou chaleur
massique exprimée en cal /g/°C ou (dans SI) J/kg/K.
Le tableau ci-dessous donne les chaleurs spécifiques de quelques corps.
CORPS Cp (cal/g /°C)
Air (sec) 0,24
eau 1
glace 0,48
Vapeur d’eau 0,46
Remarque :
La chaleur spécifique des gaz diffère selon que les échanges de chaleur ont lieu à pression
constante ou à volume constant. Dans la pratique des calculs de conditionnement d’air les
2
échanges ont lieu dans l’atmosphère à pression constante. La chaleur échangée celle
correspondent à la pression constante.
Q = mcpΔT
I.5 Chaleur latente
Lorsque de l’eau ou de la glace est chauffée dans l’atmosphère, il y a changement de phase.
La glace fond à température constante 0°C et l’eau s’évapore à température constante 100°C.
Pendant toute la phase de changement d’eau de la glace en eau ou de l’eau en vapeur, la
chaleur latente (le processus est parfaitement réversible. La chaleur échangée se calcule par la
formule :
Q = mL
L : est la chaleur latente de changement de phase d’état en cat/g
m est la masse de glace fondue ou d’eau évaporée
A pression constante (76 cmHg) les chaleurs latentes de fusion de la glace et d’évaporation de
l’eau sont :
Lf = 80 cal/g chaleur latente de fusion de la glace
Lev = 596 cal/g chaleur latente d’évaporation de l’eau.
EXO : Comparer les trois chaleurs nécessaires pou faire fondre 1 kg de glace à 0°C,
réchauffer l’eau résultante à 100°C et l’évaporer enfin à 100°C et à 1 atm.
I.6 Enthalpie
L’enthalpie est une propriété des substances qui mesure la quantité de chaleur qu’elles
contiennent (en toute rigueur à pression constante). Elle est particulièrement commode pour le
calcul des quantités de chaleur nécessaires à la réalisation de certains processus thermiques.
L’enthalpie ne peut être définie qu’à partir d’une valeur de référence. Dans la résolution de
problèmes de conditionnement d’air, on prend :
H = 0 cal pour l’air sec à 0°C
H = 0 cal pour l’eau pur à 0°C.
EXO : Quelle est l’enthalpie de 1 kg d’air sec à 70°C et calculer l’enthalpie de 1 kg de
vapeur à 70°C.
II. Apports calorifiques dans les locaux
Pour bien situer le problème des apports calorifiques dans les locaux, on considère l’exemple
suivant d’un bateau comportant une voie d’eau. Il faut vider continuellement le bateau à l’aide
des pompes installées à bord, pour maintenir le bateau à flot. Le débit de l’ensemble des
pompes (ou leur puissance) doit être suffisamment élevée pour retirer l’eau aussi vite qu’elle
ne pénètre.
3
II.1. Cahier des charges pour le calcul d’un bilan thermique de climatisation
Avant de commencer le calcul du bilan thermique, l’ingénieur devra connaître tous les
facteurs qui pourront affecter son évaluation. Des relevés précis, détaillés, complets sont à la
base même du bilan.
C’est à partir de la connaissance de ces éléments et si le bilan a été étudié avec soin, que l’on
pourra déterminer l’installation la plus économique et la plus rassurante, compte tenu des
résultats à obtenir. La prise en compte de ces différents paramètres permet d’éviter d’utiliser
les coefficients de sécurité lors de l’évaluation des bilans qui sont à l’origine du
surdimensionnement des équipements de climatisation.
Nous citons ci-dessous les principaux éléments à prendre en considération.
◊ Orientation du local : situation des locaux à conditionner par rapport aux :
- Points cardinaux, géographique (latitude, longitude), climatiques,
- Immeubles voisins produisant de l’ombre,
- Surface réfléchissante : eau, sable, parking, etc.
◊ Plans d’architecture, les détails montrant la structure interne de l’immeuble, les croquis à
main levée font partie d’un bon relevé,
◊ Dimensions du local : longueur, largeur, hauteur sous plafond,
◊ Matériaux de construction : nature des matériaux, épaisseur des murs, toits, plafonds,
plancher et cloisons, et leur emplacement,
◊ Couleurs des matériaux : couleurs des murs et du toit,
◊ Conditions extérieures au local : locaux adjacents conditionnés ou non, température des
locaux non conditionnés, plancher sur sol ou sur vide sanitaire, ensoleillement maximum du
local, condition extérieure de base,
◊ Conditions à maintenir à l’intérieur du local (température et humidité relative),
◊ Destination des locaux : bureau, hôpital, boutique, magasin, atelier…,
◊ Fenêtres : dimensions et emplacements, encadrement bois ou métal, type de vitrage, type de
store, dimension des auvents et saillies,
◊ Portes : emplacement, type, dimension, fréquence des ouvertures,
◊ Occupants : activités et nombres, durée d’occupation du local,
◊ Eclairage : type, puissance et durée d’allumage,
◊ Appareils ménagers, moteurs : emplacement, puissance nominale ; durée de fonctionnement
et coefficient de simultanéité,
◊ Emplacement de l’équipement et réseau de distribution (tracé des canalisations d’eau et des
gaines d’air).
4
A la suite de cette étude, il a été défini des conditions ambiantes acceptables à l'expérience par
au moins 80% des occupants selon la norme ASHRAE 55-81. Ces résultats expérimentaux
nous permettent également de proposer une large plage de température à imposer dans les
salles climatisées en fonction des besoins d’économie sur la climatisation. Le tableau suivant
donne la zone de confort thermique pour le Cameroun et la Côte d’Ivoire.
Pour pouvoir estimer ces gains avec une précision suffisante, il est indispensable de connaître
tous les éléments qui auront une influence sur le bilan tel qu’exprimé dans le cahier de charge.
II.3.1 Méthodes pour déterminer les bilans
Le calcul précis d’un bilan thermique de climatisation est long et compliqué, car les charges
extérieures telles que l’insolation et la transmission varient tout au long d’une journée ; pour
cela, nous devrions effectuer les calculs heure par heure pour rechercher le maximum
d’apports cumulés. La prise en compte de l’inertie du bâtiment atténue la valeur du maximum,
mais introduit une difficulté supplémentaire. Dans le cas d’un bâtiment non isolé, pour un
même type de mur, l’inertie augmente avec l’épaisseur, alors que le coefficient global
d’échange (k) diminue en réduisant la consommation énergétique du bâtiment. Dans le cas
d’un bâtiment isolé, l’inertie est faible, le k aussi ; mais l’épaisseur n’influence pas.
Lorsque l’installation à climatiser a une taille importante et que cela nécessite de garantir des
conditions de fonctionnement précises, le calcul du bilan doit être confié à un bureau d’étude
spécialisé qui effectuera les calculs soit sous forme manuelle, soit à l’aide d’un programme de
calculs informatisés tenant compte bien sûr des conditions climatiques de base locales.
Dans le cas de locaux d’importance réduite, et pour des applications de climatisation de
confort, on peut faire appel à des méthodes simplifiées qui permettent de présélectionner et
donc de chiffrer une installation de climatisation.
II. 3.2 Méthode simplifiée de calcul
A. Bases de calcul
Le point de départ est le choix des conditions atmosphériques (température et humidité de
l’air définies) où l’équipement de climatisation sera installé. Dans le cadre des économies
d’énergie en climatisation, il convient d’effectuer ce calcul pour le mois, le jour de l’année et
aux heures pour lesquelles ces charges représentent les moyennes maximales.
B. Calcul des apports calorifiques
Nous présentons ci-dessous une méthode simplifiée de calcul permettant de déterminer les
apports calorifiques dans un local
B.1. Apport de chaleur par transmission à travers les parois extérieures (murs, toit,
plafond et plancher) et les vitrages
a. Par les murs
Q = K . S . Δθ (1)
• K = coefficient de transmission thermique de la paroi ou du vitrage considéré en W/m²°C
(tableau 1.9)
8
EXO : Un mur de 10m de long sur 3,5m de hauteur a deux fenêtres de 1,5m2 chacune et une
porte de 2,20m sur 1,5m. Une température de 25°C est imposée à l’intérieur du local pendant
que la température extérieure est de 40°C.
Calculer les gains calorifiques de ce mur construit en brique plein de béton sans enduite et
d’épaisseur de 20cm.
b. Gains de chaleur par les vitres
Les gains de chaleur par unité de surface à travers une vitre simple sont en général supérieurs
à tous les autres gains. Les valeurs des coefficients d’échange globaux sont données par
l’annexe 1. Le calcul de la surface d’une fenêtre se fait en considérant tout le cadre de la
fenêtre (ou de la baie vitrée). On peut dans beaucoup de cas assimiler les matériaux en bois
mince ou métalliques des portes et des fenêtres non vitrées à une vitre et faire le calcul avec
un coefficient global moyen pour tout ensemble par la formule
Q = K . S . Δθ
EXO : Une paroi externe d’habitation comporte deux fenêtres et une porte à cadres
métalliques. Les dimensions des fenêtres sont de 1,2m sur 1m et celles de la porte de 2,4m sur
1,2m. Le bâtiment est climatisé de manière à maintenir une température de 22°C à l’intérieur
pendant que la température externe est de 37°C. Calculer les gains de chaleur par les
ouvertures de ce bâtiment.
9
EXO : un local climatisé comporte deux fenêtres à clapets de type C de 1,2m2 chacune et une
porte fermée de 2,4m2 toutes exposées perpendiculairement à un vent de 18 km /h et toutes
maintenues fermées en permanence. Le local est maintenu à 25°C avec une humidité de 50%
et les conditions extérieures sont de 35°C de température sèche et 24°C de température
humide. Calculer les gains latents et sensibles par infiltration en utilisant ses formules.
face externe d’une paroi diffère du moment où cette chaleur arrive sur la face interne. On dit
qu’il y a déphasage. Le déphasage peut être de 1, 2 ou 3 heures selon la constitution du mur.
De la même façon l’amplitude de la chaleur subit un amortissement dépendant de la nature
des matériaux qui composent le mur.
Pour simplifier les calculs, on introduit un écart de température fictive Tf du à
l’ensoleillement. Cet écart permet le calcul simple des apports solaires arrivant dans un local à
travers une paroi d’échange. On pose :
Q = H S Tf
Dans la formule considérée H et S sont respectivement le coefficient global d’échange et la
surface de la paroi. La formule est applicable aussi bien pour une paroi verticale que pour un
toit ou tout autre paroi ensoleillée.
Le 1er tableau de l’annexe VII donne les ΔTf pour différents paramètres que passerons en
revue.
Ce 1er tableau donne un ΔTf pour une altitude 40° Nord ou Sud et pour les mois de janvier et
juillet. Pour tout autre mois ou altitude le calcul peut être effectué en apportant des corrections
à ses valeurs. Les tableaux suivants permettent de faire les corrections appropriées.
Nous proposons ci-dessous de passer en revue les différents paramètres à prendre en compte
dans la détermination de l’écart de température fictif.
1er paramètre
La correction de latitude et du mois de l’année est donnée par le 2ème tableau de l’annexe VII.
Le coefficient de correction Fe permet de corriger l’écart de température présenté par le 1er
tableau.
2ème paramètre
Le 2ème paramètre est la masse par unité de surface du mur. Ce paramètre caractérise l’inertie
thermique de l’enveloppe de la maison.
Le premier tableau de l’annexe VII prend en compte cette correction en donnant le ΔTf en
fonction de la masse par unité de surface du bâtiment.
3ème Paramètre
La teinte du mur qui reçoit le rayonnement solaire conditionne la surchauffe du local à cause
de l’absorption plus ou moins grande du rayonnement solaire suivant la couleur des parois.
Les ΔTf indiquées par les tableaux précédents ont été obtenues pour des murs de teinte
sombre. Dans tous les autres cas de teinte une correction doit être apportée aux valeurs
indiquée comme suit. L’écart de température ΔTf doit être minoré par multiplication par le
facteur Fa ci-dessous.
12
Fa = 0,55 pour les parois de teinte claire (bleu, gris, vert clair, rose, blanc, ivoire, métaux polis
ou réfléchissant)
Fa = 0,77 pour les teintes moyennes (bleu, rouge vif, jaune gris …)
Fa = 0,85 pour les teintes moyennes vieillissantes (revêtements plastiques)
Fa = 0,9 à 1 teinte foncée et rugueuse (façade en pierres)
4ème Paramètre
L’écart de température entre intérieur et extérieur du local a elle aussi une influence sur le
transfert de la chaleur apportée par le soleil. Les écarts ∆Tf, indiquée ont été obtenus pour les
conditions suivantes :
Si Text est température extérieure maximale journalière,
text est la température extérieure minimale journalière,
Tint est la température intérieure au bâtiment
alors (Text – text) doit être de 11°C
et alors (Text – Tint) de 8°C.
Lorsque ces conditions ne sont pas respectées une correction doit être apportée aux valeurs de
∆Tf. Le 3ème tableau de l’annexe VII donne les corrections à apporter aux ∆Tf.
Exo : Calculer les gains de chaleur dus au rayonnement solaire à 14h au mois de Mars à
Thiès pour une maison traditionnelle parallélépipédique en terre de 6m de long sur 4m de
large et 2.5m de hauteur. On considérera que les murs de cette maison de teinte sombre ont
une masse surfacique compri entre 75 et 300 Kg/m2 avec un coefficient d’échange global de
2kcal/m2/K. La maison est orientée en longueur suivant la direction Est-Ouest.
Les températures extérieures maximales et minimales sont de 39°C et 31°C à cette heure de la
journée et la température intérieure est de 26°C.
b. Détermination des gains solaires par les parois vitrées
Le calcul des apports de chaleur par les parois vitrées est différent de celui des parois
opaques. On considère que le flux solaire absorbé par le local est fonction de :
-l’orientation de la vitre (sud,est)
-la teinte de la vitre
-la latitude du lieu
-l’heure de la journée
13
Les tableaux de l’annexe VIII donnent pour des latitudes de0 à 30° et pour chaque mois de
l’année et heure de la journée les apports calorifiques d’un simple vitrage sans protection
solaire.
1er paramètre de correction des valeurs des valeurs des tableaux
Lorsque le cadre des fenêtres est métallique, il faut multiplier les valeurs indiquées par le
facteur 1,17 pour tenir compte de l’apport du cadre très bon conducteur thermique.
Les deux utilisent un même système de réfrigération directe pour refroidir l’air venant de la
pièce. Dans certains cas, ils permettent aussi de chauffer, soit par électricité soit par pompe à
chaleur. Ces appareils permettent un apport d’air extérieur arbitraire, lorsqu’il fonctionne en
mode évacuation. Le contrôle de la température s’effectue à l’aide d’un thermostat électrique
incorporé dans l’appareil.
Le ventilateur à vitesse variable permet d’ajuster le degré de refroidissement et de
déshumidification de l’air.
L’air est projeté directement dans la pièce à 1 ou 1,5 m devant l’appareil sur l’évaporateur et
le fluide qui transite à travers ce dernier absorbe la chaleur latente de la pièce pour s’évaporer.
Un filtre à poussière permet de retirer une partie des poussières.
Les types Windows offrent des capacités variantes entre 7000 btu/h et 26000 btu/h. alors que
les types splits peuvent aller jusqu’à 40000 btu/h.
L’avancer de la technologie à permis la construction de nouveaux types appeler multi-splits
qui est composé d’un groupe de condensation à air avec plusieurs unités intérieurs mural,
console ou en cassette.
La performance de ces différents appareils se mesure par leurs coefficients de performance
(COP), qui n’est rien d’autre que le rapport entre la puissance produite à l’évaporateur sur
celle consommée en électricité. Aujourd’hui ces COP varient de 2 à 2, 5 pour les Windows et
de 2.5 à 4 pour les splits.
Avantages :
Installation facile et rapide
Résout un problème localisé d’inconfort
Peu coûteux
Silencieux pour les splits car le compresseur est placé dans l’unité extérieur.
Inconvénients :
Bruyant
Espérance de vie courte
Mauvaise distribution d’air
Coût d’entretien élevé (perte de réfrigérant)
Filtre à air de piètre qualité
Consommation excessive d’énergie électrique.
17
Application :
L’installation de climatisation à une zone est destinée à de grands locaux tels que les cinémas,
les théâtres, les salles, l’informatique ou les zones intérieures de bâtiments de grands bureaux.
Les installations à plusieurs zones permettent par contre une adaptation individuelle aux
conditions climatiques dans plusieurs locaux ou zones de bâtiments. L’air est prétraité
centralement et traité localement ensuite. On distingue des systèmes avec des batteries
chaudes terminales qui peuvent être installées dans la centrale sur la sortie de la gaine de zone
en amont des locaux correspondants.
Outre les batteries chaudes terminales, les zones peuvent être également équipées de batteries
froides ou d’une humidification supplémentaire.
Avantages :
Chaque appareil peut être arrêté si le local n’est pas occupé. De plus, le ventilateur
permet un réchauffage ou un refroidissement accéléré.
Economique et présente un rendement énergétique très élevé.
Frais d’installation faibles
Encombrement réduit
Inconvénients :
Les dépenses de maintenance sont plus lourdes ;
Entretien coûteux et fastidieux dû aux appareils dispersés
Humidification et déshumidification aléatoires ;
Bruit assourdissant à l’usure des composantes ;
Batteries de refroidissement à drainer pour l’évacuation des condensats.
Application
Bâtiments comportant de nombreuses pièces dont le taux d’occupation varie, par exemple les
hôtels.
Avantages :
Diminution du coût d’exploitation ;
Confort thermique maximal ;
Indépendance de fonctionnement des unités intérieures ;
21
Le coefficient de performance est en général supérieur à 2,5 pour les armoires à détente
directe à refroidissement par air et à 3,5 pour les armoires à refroidissement à eau.
La puissance frigorifique nominale est déterminée à partir des conditions de bases extérieures
et intérieures (voir tableau 1.4 et tableau 1.5 du chapitre 1) :
◊ Température sèche et humide de l’air extérieur,
◊ Température sèche et humidité relative de l’air intérieur.
La température de condensation permet de sélectionner plus précisément l’appareil.
La puissance frigorifique totale fournie par l’appareil augmente :
◊ Quand la température du bulbe humide th diminue,
◊ Quand la température de condensation tc diminue,
◊ Quand le débit d’air V augmente.
La puissance frigorifique totale se décompose en une partie chaleur sensible et une partie
chaleur latente. A la puissance nominale, le rapport de la chaleur sensible à la puissance
frigorifique totale se situe entre 0,75 et 0,85. Ce rapport de la chaleur est d’autant plus faible
que l’air est humide. En refroidissement sec (chaleur latente nulle), il est égale à 1.
3.1.3 Climatisation centrale
♦ Centrale de toiture (unizone) ou roof-top
La puissance frigorifique des centrales de toiture (unizones) varie de 7 à 120 kW. Le débit de
soufflage varie de 1 500 à 20 000 m3/h.
♦ Centrale multizones
La puissance frigorifique va de 35 à 460 kW et le débit d’air maximal de soufflage est de
100.000 m3/h.
Le nombre de zones que l’on peut desservir est compris entre 6 et 20 zones selon les
constructeurs.
♦ Recommandations
La puissance frigorifique nécessaire totale de locaux indépendants permet d’écarter quelques
équipements :
◊ Pour une puissance frigorifique ≤ 2,5 kW, on sélectionnera les Windows ou même les "split
system",
◊ Pour une puissance frigorifique > 2,5 kW et < 75 kW, le choix se porte vers les "split
system" ou l’armoire de climatisation,
◊ Pour une puissance frigorifique supérieure à 75 kW, on s'oriente vers l’armoire de
climatisation ou la centrale de climatisation.
23
Il est préférable de choisir un appareil ayant une puissance juste inférieure plutôt que celui qui
a une puissance supérieure lorsque la puissance des appareils présents sur le marché ne
correspond pas à la puissance frigorifique calculée.
Le coefficient de sécurité ne devra pas dépasser 5 % de la puissance calculée.
En Afrique, le choix est porté le plus souvent sur les climatiseurs individuels à détente directe
surtout en raison du coût plus faible à l’investissement, de la simplicité de la technologie tant
pour la pose et mise en service que pour la maintenance. Les principaux inconvénients sont au
niveau de l’incidence sur l’architecture du bâtiment et la non maîtrise de la qualité de l’air
intérieur : quantité d’air neuf, taux de filtration, niveau d’humidité…
Le choix d’un système centralisé est recommandé dans les cas suivants :
◊ Charge calorifique importante à compenser dans le respect de l’architecture du bâtiment,
◊ Amélioration du confort du local par une meilleure gestion de la température et de
l’hygrométrie, éventuellement par la réduction du niveau sonore dans les locaux à climatiser,
et aussi par la qualité de l’air intérieur,
◊ Amélioration de l’efficacité énergétique avec en même temps une réduction des coûts
d’exploitation pour le futur ; ceci est possible lors de la conception du bâtiment en prévoyant
un investissement pour un système adapté au type d’exploitation du bâtiment,
◊ Application technique spécialisée : industrielle, médicale…
◊ Meilleure gestion de la régulation,
◊ Facilité d’installation à la conception, coût de maintenance moins élevé en main d’oeuvre et
flexibilité du design.
Le choix du type de système centralisé est fonction du type de bâtiment. D’une manière
générale, il existe 5 types de bâtiments : résidentiel, petit-tertiaire, grand-tertiaire, hôtellerie /
santé, centre commercial.
Dans les bâtiments résidentiels où le système de facturation des frais généraux ne comprend
pas la climatisation, le système idéal préconisé est le confort-zone. Il s’agit d’un système à
débit d’air et température variable pouvant couvrir jusqu’à 8…12 zones indépendantes.
Chaque zone est contrôlable individuellement grâce à une sonde d’ambiance et son registre à
commande électronique. Les besoins de chaque zone sont traités par le cerveau du système
qui positionne à son tour l’unité de production en mode chauffage ou refroidissement. Le
mode chauffage n’est pas utilisé en général dans les pays africains. Cette gestion centralisée
permet de bénéficier de la non-simultanéité des charges dans le bâtiment pour la puissance
frigorifique totale de l’unité. Les précautions suivantes sont à prendre :
24