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COURS DE CLIMATISATION (Dr B. Dieng)


I. Rappels
I.1 Loi de Dalton
Elle indique que la pression totale P est la somme des pressions partielles des constituants
P = P1+P2+P3+………Pn
Application : la pression atmosphérique totale est la somme des pressions partielles des
pressions partielles de la vapeur d’eau et de l’air sec.
I.3 Pression de saturation
Pour une température donnée, c’est la pression pour la quelle le fluide est à l’état diphasique,
par exemple liquide et vapeur. Cette pression est donc fonction de la température. Une loi
analytique de cette équation est donnée par :

LnPS t   A 
B.t
C t
Pour l’eau les constantes sont : A = 2,7877 ; B = 7,625 ; C 241
L’extérieur par infiltration inverse et il n’y a donc pas gain de chaleur. Les calculs de gains
doivent être faits seulement dans le cas de locaux en dépression.
I.4. Chaleur sensible
On appelle chaleur sensible celle qui est échangée par un corps avec son environnement
lorsque sa température varie. Le corps absorbe de la chaleur quand sa température augmente
et en cède quand sa température diminue. La quantité de chaleur échangée est :
Q = mcΔT
Le constant c qui caractérise la nature du corps est appelée chaleur spécifique ou chaleur
massique exprimée en cal /g/°C ou (dans SI) J/kg/K.
Le tableau ci-dessous donne les chaleurs spécifiques de quelques corps.
CORPS Cp (cal/g /°C)
Air (sec) 0,24
eau 1
glace 0,48
Vapeur d’eau 0,46
Remarque :
La chaleur spécifique des gaz diffère selon que les échanges de chaleur ont lieu à pression
constante ou à volume constant. Dans la pratique des calculs de conditionnement d’air les
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échanges ont lieu dans l’atmosphère à pression constante. La chaleur échangée celle
correspondent à la pression constante.
Q = mcpΔT
I.5 Chaleur latente
Lorsque de l’eau ou de la glace est chauffée dans l’atmosphère, il y a changement de phase.
La glace fond à température constante 0°C et l’eau s’évapore à température constante 100°C.
Pendant toute la phase de changement d’eau de la glace en eau ou de l’eau en vapeur, la
chaleur latente (le processus est parfaitement réversible. La chaleur échangée se calcule par la
formule :
Q = mL
L : est la chaleur latente de changement de phase d’état en cat/g
m est la masse de glace fondue ou d’eau évaporée
A pression constante (76 cmHg) les chaleurs latentes de fusion de la glace et d’évaporation de
l’eau sont :
Lf = 80 cal/g chaleur latente de fusion de la glace
Lev = 596 cal/g chaleur latente d’évaporation de l’eau.
EXO : Comparer les trois chaleurs nécessaires pou faire fondre 1 kg de glace à 0°C,
réchauffer l’eau résultante à 100°C et l’évaporer enfin à 100°C et à 1 atm.
I.6 Enthalpie
L’enthalpie est une propriété des substances qui mesure la quantité de chaleur qu’elles
contiennent (en toute rigueur à pression constante). Elle est particulièrement commode pour le
calcul des quantités de chaleur nécessaires à la réalisation de certains processus thermiques.
L’enthalpie ne peut être définie qu’à partir d’une valeur de référence. Dans la résolution de
problèmes de conditionnement d’air, on prend :
H = 0 cal pour l’air sec à 0°C
H = 0 cal pour l’eau pur à 0°C.
EXO : Quelle est l’enthalpie de 1 kg d’air sec à 70°C et calculer l’enthalpie de 1 kg de
vapeur à 70°C.
II. Apports calorifiques dans les locaux
Pour bien situer le problème des apports calorifiques dans les locaux, on considère l’exemple
suivant d’un bateau comportant une voie d’eau. Il faut vider continuellement le bateau à l’aide
des pompes installées à bord, pour maintenir le bateau à flot. Le débit de l’ensemble des
pompes (ou leur puissance) doit être suffisamment élevée pour retirer l’eau aussi vite qu’elle
ne pénètre.
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II.1. Cahier des charges pour le calcul d’un bilan thermique de climatisation
Avant de commencer le calcul du bilan thermique, l’ingénieur devra connaître tous les
facteurs qui pourront affecter son évaluation. Des relevés précis, détaillés, complets sont à la
base même du bilan.
C’est à partir de la connaissance de ces éléments et si le bilan a été étudié avec soin, que l’on
pourra déterminer l’installation la plus économique et la plus rassurante, compte tenu des
résultats à obtenir. La prise en compte de ces différents paramètres permet d’éviter d’utiliser
les coefficients de sécurité lors de l’évaluation des bilans qui sont à l’origine du
surdimensionnement des équipements de climatisation.
Nous citons ci-dessous les principaux éléments à prendre en considération.
◊ Orientation du local : situation des locaux à conditionner par rapport aux :
- Points cardinaux, géographique (latitude, longitude), climatiques,
- Immeubles voisins produisant de l’ombre,
- Surface réfléchissante : eau, sable, parking, etc.
◊ Plans d’architecture, les détails montrant la structure interne de l’immeuble, les croquis à
main levée font partie d’un bon relevé,
◊ Dimensions du local : longueur, largeur, hauteur sous plafond,
◊ Matériaux de construction : nature des matériaux, épaisseur des murs, toits, plafonds,
plancher et cloisons, et leur emplacement,
◊ Couleurs des matériaux : couleurs des murs et du toit,
◊ Conditions extérieures au local : locaux adjacents conditionnés ou non, température des
locaux non conditionnés, plancher sur sol ou sur vide sanitaire, ensoleillement maximum du
local, condition extérieure de base,
◊ Conditions à maintenir à l’intérieur du local (température et humidité relative),
◊ Destination des locaux : bureau, hôpital, boutique, magasin, atelier…,
◊ Fenêtres : dimensions et emplacements, encadrement bois ou métal, type de vitrage, type de
store, dimension des auvents et saillies,
◊ Portes : emplacement, type, dimension, fréquence des ouvertures,
◊ Occupants : activités et nombres, durée d’occupation du local,
◊ Eclairage : type, puissance et durée d’allumage,
◊ Appareils ménagers, moteurs : emplacement, puissance nominale ; durée de fonctionnement
et coefficient de simultanéité,
◊ Emplacement de l’équipement et réseau de distribution (tracé des canalisations d’eau et des
gaines d’air).
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II.2 Base de données climatiques


En général, dans les pays chauds on distingue à quelques nuances près deux types de climat :
le climat tropical sec et tropical humide. Ces deux types de climat conduisent, en gros, à deux
problèmes de climatisation différents, le premier demandant surtout un refroidissement de
l’air, le deuxième une déshumidification avec rafraîchissement.
II.2.a Mois de base (info METEO)
L’évaluation du bilan thermique est basée sur l’estimation des gains externes et internes
pendant le mois le plus chaud appelé mois de base.
Par exemple : Douala et Abidjan c’est le mois de février ; Dakar en octobre, Ouagadougou et
Bamako c’est en Avril
II.2.b conditions extérieures de base (info METEO)
Le bilan thermique de conditionnement d’air doit être défini dans les conditions dites
extérieures de base. Elles correspondent à des températures sèches et humides simultanées ou
humidité relative qui pourront être dépassées pendant quelques heures par an pour le mois le
plus chaud.

II.2.c Conditions intérieures de base


Ce sont les conditions normales recommandées pour les applications courantes en vue du
confort thermique dans les bâtiments climatisés (voir courbe de zone de confort).
Des études expérimentales entreprises en climat tropical humide et sec portant sur des
individus légèrement vêtus exerçant une activité sédentaire dans les conditions ambiantes de
leurs bureaux climatisés, ont permis de déterminer une gamme de température propre au bien
être des habitants de ces pays.
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A la suite de cette étude, il a été défini des conditions ambiantes acceptables à l'expérience par
au moins 80% des occupants selon la norme ASHRAE 55-81. Ces résultats expérimentaux
nous permettent également de proposer une large plage de température à imposer dans les
salles climatisées en fonction des besoins d’économie sur la climatisation. Le tableau suivant
donne la zone de confort thermique pour le Cameroun et la Côte d’Ivoire.

II.2.d Propriétés thermophysiques des matériaux locaux de construction


Le tableau suivant présente les propriétés thermophysiques des matériaux locaux utilisés dans
la construction des bâtiments dans les pays échantillons en climat tropical
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II. 3. Calculs du bilan thermique


Le calcul du bilan thermique de climatisation ou de conditionnement d’air permet de
déterminer la puissance de l’installation qui pourra répondre aux critères demandés. Ce calcul
s’effectuera à partir des gains réels, c’est à dire au moment où les apports calorifiques
atteignent leur maximum dans le local. On distinguera :
◊ Les gains internes : ce sont les dégagements de chaleur sensibles ou latents ayant leurs
sources à l’intérieur du local (occupants, éclairage et autres équipements),
◊ Les gains externes : ce sont les apports de chaleur sensible dus à l’ensoleillement et à la
conduction à travers les parois extérieures et les toits.
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Pour pouvoir estimer ces gains avec une précision suffisante, il est indispensable de connaître
tous les éléments qui auront une influence sur le bilan tel qu’exprimé dans le cahier de charge.
II.3.1 Méthodes pour déterminer les bilans
Le calcul précis d’un bilan thermique de climatisation est long et compliqué, car les charges
extérieures telles que l’insolation et la transmission varient tout au long d’une journée ; pour
cela, nous devrions effectuer les calculs heure par heure pour rechercher le maximum
d’apports cumulés. La prise en compte de l’inertie du bâtiment atténue la valeur du maximum,
mais introduit une difficulté supplémentaire. Dans le cas d’un bâtiment non isolé, pour un
même type de mur, l’inertie augmente avec l’épaisseur, alors que le coefficient global
d’échange (k) diminue en réduisant la consommation énergétique du bâtiment. Dans le cas
d’un bâtiment isolé, l’inertie est faible, le k aussi ; mais l’épaisseur n’influence pas.
Lorsque l’installation à climatiser a une taille importante et que cela nécessite de garantir des
conditions de fonctionnement précises, le calcul du bilan doit être confié à un bureau d’étude
spécialisé qui effectuera les calculs soit sous forme manuelle, soit à l’aide d’un programme de
calculs informatisés tenant compte bien sûr des conditions climatiques de base locales.
Dans le cas de locaux d’importance réduite, et pour des applications de climatisation de
confort, on peut faire appel à des méthodes simplifiées qui permettent de présélectionner et
donc de chiffrer une installation de climatisation.
II. 3.2 Méthode simplifiée de calcul
A. Bases de calcul
Le point de départ est le choix des conditions atmosphériques (température et humidité de
l’air définies) où l’équipement de climatisation sera installé. Dans le cadre des économies
d’énergie en climatisation, il convient d’effectuer ce calcul pour le mois, le jour de l’année et
aux heures pour lesquelles ces charges représentent les moyennes maximales.
B. Calcul des apports calorifiques
Nous présentons ci-dessous une méthode simplifiée de calcul permettant de déterminer les
apports calorifiques dans un local
B.1. Apport de chaleur par transmission à travers les parois extérieures (murs, toit,
plafond et plancher) et les vitrages
a. Par les murs
Q = K . S . Δθ (1)
• K = coefficient de transmission thermique de la paroi ou du vitrage considéré en W/m²°C
(tableau 1.9)
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• S = surface de la paroi ou de la fenêtre considérée (surface totale de la baie correspondant à


la réservation dans le mur) (m²)
• Δθ = différence de température entre les deux faces de la paroi considérée [°C]
L’expression du coefficient global d’échange donné par les tableaux en annexe 1 correspond à
la valeur de K indiquée par l’expression ci-après :
1 1 e 1
  i 
H hint i i hint
Où hint et hext sont respectivement les coefficients de convection interne et externe au mur et ei
et λi respectivement les épaisseurs et conductivités thermiques des matériaux qui composent
le mur. L’écart de température à utiliser dans le calcul de la chaleur échangée est celui entre
l’air externe et l’air interne du local.
Les valeurs de he et hi [W/m² °C] sont données dans le tableau suivant

EXO : Un mur de 10m de long sur 3,5m de hauteur a deux fenêtres de 1,5m2 chacune et une
porte de 2,20m sur 1,5m. Une température de 25°C est imposée à l’intérieur du local pendant
que la température extérieure est de 40°C.
Calculer les gains calorifiques de ce mur construit en brique plein de béton sans enduite et
d’épaisseur de 20cm.
b. Gains de chaleur par les vitres
Les gains de chaleur par unité de surface à travers une vitre simple sont en général supérieurs
à tous les autres gains. Les valeurs des coefficients d’échange globaux sont données par
l’annexe 1. Le calcul de la surface d’une fenêtre se fait en considérant tout le cadre de la
fenêtre (ou de la baie vitrée). On peut dans beaucoup de cas assimiler les matériaux en bois
mince ou métalliques des portes et des fenêtres non vitrées à une vitre et faire le calcul avec
un coefficient global moyen pour tout ensemble par la formule
Q = K . S . Δθ
EXO : Une paroi externe d’habitation comporte deux fenêtres et une porte à cadres
métalliques. Les dimensions des fenêtres sont de 1,2m sur 1m et celles de la porte de 2,4m sur
1,2m. Le bâtiment est climatisé de manière à maintenir une température de 22°C à l’intérieur
pendant que la température externe est de 37°C. Calculer les gains de chaleur par les
ouvertures de ce bâtiment.
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c. Gains de chaleur par le plancher


Dans le cas d’un plancher au-dessus d’une salle contiguë non climatisée. Le calcul se fait
comme celui du mur vertical séparant deux locaux contigus. L’écart de température Δθ est
inférieur à 3°C à celui entre la salle et l’extérieur.
EXO : Le plancher d’un local climatisé est en dalle de béton de gravillon plein de 15cm
d’épaisseur. Le local est situé au-dessus d’une salle de 15m2 non climatisé à usage
domestique. La température externe est de 37°C et la température de consigne de
climatisation est de 25°C. Calculer les apports calorifiques par le plancher de ce local.
d. Gains calorifiques à travers les plafonds et toitures
Lorsque le local à climatiser est placé en dessous d’une salle non climatisée, le calcul de
l’écart de température qui intervient dans la détermination du flux se fait de la même façon
que dans le cas du plafond ci-dessus. La température de la salle de dessus est estimée à 3°C en
dessous de la température extérieure. Le calcul du coefficient d’échange global d’échange se
fait en tenant compte de toutes les structures qui composent le toit et (ou) le plafond.

EXO : Un local climatisé de 20m2 a un plafond de 15cm d’épaisseur de béton de gravillon


plein avec enduit inférieur en plâtre sous comble ventilé. Calculer son apport calorifique par
conduction avec l’air externe lorsque le local est à 30°C et l’air à 40°C. La toiture est en tôle
galvanisée ondulée sans doublage extérieur.
Refaire le calcul pour un comble non ventilé

e. Gains calorifiques dus aux personnes


Les personnes physiques présentes dans un local provoquent au même titre que les murs et les
fenêtres un échauffement de ce local. Le tableau ci-dessous donne à titre indicatif la puissance
calorifique moyenne développée par un individu en fonction de son activité (annexe II).
f. Moteurs et équipements électriques
Les équipements électriques placés dans un local contribuent également de façon très sensible
à l’échauffement de ce local. Les gains calorifiques des équipements électriques sont
généralement donnés en fonction de la puissance Pn des appareils en Watts. Les gains en
kcal/h sont donnés par la formule :
Q =0,860* Pn* M
Le coefficient M permet de tenir compte d’un dégagement calorifique moyen différent de la
puissance nominale.
Pour les puissances de quelques appareils voir annexe III
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g. Gains par infiltration


Les mouvements d’air externe font que l’air chaud de l’extérieur s’infiltre régulièrement à
l’intérieur des locaux. L’infiltration se fait par les cadres des fenêtres et portes et par toutes
autre ouvertures pratiquées dans les murs. Cet air externe apporte à la fois des gains sensibles
et les gains latents.
Ces infiltrations n’existent que lorsque le local est en dépression (débit d’air repris supérieur
au débit d’air soufflé)
Les tableaux de l’annexe VI permettent le calcul des infiltrations par les portes et les fenêtres.
Ces tableaux ont été obtenus pour des vitesses de vent de 12 km /h perpendiculairement à la
paroi sous le vent. Lorsque les caractéristiques du vent sont différentes il faut faire une règle
de trois pour une vitesse de vent différente de 12 km /h et multiplier les valeurs obtenues par
0,6 pour un vent oblique par rapport à la façade exposée.
Qs = 0,29qv T kcal /h
Qs = 710 qv x kcal /h
Qs = 1,18 qv h kcal /h
Où qv est le débit volumique d’infiltration en m3 /h

EXO : un local climatisé comporte deux fenêtres à clapets de type C de 1,2m2 chacune et une
porte fermée de 2,4m2 toutes exposées perpendiculairement à un vent de 18 km /h et toutes
maintenues fermées en permanence. Le local est maintenu à 25°C avec une humidité de 50%
et les conditions extérieures sont de 35°C de température sèche et 24°C de température
humide. Calculer les gains latents et sensibles par infiltration en utilisant ses formules.

B.2. Gains calorifiques dus aux apports solaires


C’est en général le plus important des gains solaires qui constituent les apports calorifiques
d’un local. Les gains solaires varient avec la période de l’année, de la journée et selon les
lieux géographiques. On peut arriver à une détermination précise des apports solaires grâce à
un calcul détaillé. Cependant, pour les cas pratiques et de façon générale pour les calculs de
charges climatiques des bâtiments, des méthodes simples et suffisamment fiables ont été
mises au point.
a. Détermination des gains solaires par les murs et les toitures.
L’apport périodique de chaleur du au soleil introduit un régime transitoire dans le calcul des
apports calorifiques. En régime périodique, le moment où l’apport d’énergie est réalisé sur la
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face externe d’une paroi diffère du moment où cette chaleur arrive sur la face interne. On dit
qu’il y a déphasage. Le déphasage peut être de 1, 2 ou 3 heures selon la constitution du mur.
De la même façon l’amplitude de la chaleur subit un amortissement dépendant de la nature
des matériaux qui composent le mur.
Pour simplifier les calculs, on introduit un écart de température fictive Tf du à
l’ensoleillement. Cet écart permet le calcul simple des apports solaires arrivant dans un local à
travers une paroi d’échange. On pose :
Q = H S Tf
Dans la formule considérée H et S sont respectivement le coefficient global d’échange et la
surface de la paroi. La formule est applicable aussi bien pour une paroi verticale que pour un
toit ou tout autre paroi ensoleillée.
Le 1er tableau de l’annexe VII donne les ΔTf pour différents paramètres que passerons en
revue.
Ce 1er tableau donne un ΔTf pour une altitude 40° Nord ou Sud et pour les mois de janvier et
juillet. Pour tout autre mois ou altitude le calcul peut être effectué en apportant des corrections
à ses valeurs. Les tableaux suivants permettent de faire les corrections appropriées.
Nous proposons ci-dessous de passer en revue les différents paramètres à prendre en compte
dans la détermination de l’écart de température fictif.
1er paramètre
La correction de latitude et du mois de l’année est donnée par le 2ème tableau de l’annexe VII.
Le coefficient de correction Fe permet de corriger l’écart de température présenté par le 1er
tableau.
2ème paramètre
Le 2ème paramètre est la masse par unité de surface du mur. Ce paramètre caractérise l’inertie
thermique de l’enveloppe de la maison.
Le premier tableau de l’annexe VII prend en compte cette correction en donnant le ΔTf en
fonction de la masse par unité de surface du bâtiment.
3ème Paramètre
La teinte du mur qui reçoit le rayonnement solaire conditionne la surchauffe du local à cause
de l’absorption plus ou moins grande du rayonnement solaire suivant la couleur des parois.
Les ΔTf indiquées par les tableaux précédents ont été obtenues pour des murs de teinte
sombre. Dans tous les autres cas de teinte une correction doit être apportée aux valeurs
indiquée comme suit. L’écart de température ΔTf doit être minoré par multiplication par le
facteur Fa ci-dessous.
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Fa = 0,55 pour les parois de teinte claire (bleu, gris, vert clair, rose, blanc, ivoire, métaux polis
ou réfléchissant)
Fa = 0,77 pour les teintes moyennes (bleu, rouge vif, jaune gris …)
Fa = 0,85 pour les teintes moyennes vieillissantes (revêtements plastiques)
Fa = 0,9 à 1 teinte foncée et rugueuse (façade en pierres)
4ème Paramètre
L’écart de température entre intérieur et extérieur du local a elle aussi une influence sur le
transfert de la chaleur apportée par le soleil. Les écarts ∆Tf, indiquée ont été obtenus pour les
conditions suivantes :
Si Text est température extérieure maximale journalière,
text est la température extérieure minimale journalière,
Tint est la température intérieure au bâtiment
alors (Text – text) doit être de 11°C
et alors (Text – Tint) de 8°C.
Lorsque ces conditions ne sont pas respectées une correction doit être apportée aux valeurs de
∆Tf. Le 3ème tableau de l’annexe VII donne les corrections à apporter aux ∆Tf.

Exo : Calculer les gains de chaleur dus au rayonnement solaire à 14h au mois de Mars à
Thiès pour une maison traditionnelle parallélépipédique en terre de 6m de long sur 4m de
large et 2.5m de hauteur. On considérera que les murs de cette maison de teinte sombre ont
une masse surfacique compri entre 75 et 300 Kg/m2 avec un coefficient d’échange global de
2kcal/m2/K. La maison est orientée en longueur suivant la direction Est-Ouest.

Les températures extérieures maximales et minimales sont de 39°C et 31°C à cette heure de la
journée et la température intérieure est de 26°C.
b. Détermination des gains solaires par les parois vitrées
Le calcul des apports de chaleur par les parois vitrées est différent de celui des parois
opaques. On considère que le flux solaire absorbé par le local est fonction de :
-l’orientation de la vitre (sud,est)
-la teinte de la vitre
-la latitude du lieu
-l’heure de la journée
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Les tableaux de l’annexe VIII donnent pour des latitudes de0 à 30° et pour chaque mois de
l’année et heure de la journée les apports calorifiques d’un simple vitrage sans protection
solaire.
1er paramètre de correction des valeurs des valeurs des tableaux
Lorsque le cadre des fenêtres est métallique, il faut multiplier les valeurs indiquées par le
facteur 1,17 pour tenir compte de l’apport du cadre très bon conducteur thermique.

2ème facteur correctif


Facteur d’altitude et de nébulosité. Il est en général compris entre 0,9 et 1,2. Pour les grandes
villes africaines moyennement brumeuses ou poussiéreuses on pourra prendre une valeur de
1,1.
3ème facteur correctif
Lorsque le point d rosée est différent de 20°C, il faut corriger la valeur du flux de chaleur
indiquée de 6% pour chaque tranche d’écart de température de rosée de 5°C .La température
de rosée est donnée par la connaissance de deux variables quelconques de l’air humide. Par
exemple la température sèche et l’humidité relative.
4ème facteur correctif
Selon la nature de la vitre et sa protection anti-solaire, il faut corriger les valeurs du flux
solaire par les valeurs indiquées ci-dessous.
VITRAGE FACTEUR DE CORRECTION
Vitre teinte en teinte claire 0,3
En teinte moyenne 0,4
En teinte sombre 0,5
Vitre teintée (dans la masse ou à la surface
externe) Marron 0,7
Rouge sombre 0,5 5
Bleu de Prusse 0,6
Vert sombre 0,35
Gris –vert 0,45
Opalescent clair 0,43
Opalescent moyen 0,4
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5ème facteur correctif


Les apports réels (sous entendu à l’air de la salle)par ensoleillement des vitrages sont
inférieurs aux apports effectifs en raison de l’inertie thermique du bâtiment. Le raisonnement
à la base de cette différence est le même que celui fait dans le cas des apports calorifiques par
l’éclairage .Elle est due au déphasage entre les apports instantanés et la haleur réellement
absorbée par l’air du milieu ambiant.
III Climatisation
C’est un système qui utilise une installation frigorifique composée de quatre éléments
principaux : un compresseur, un condenseur, un détendeur et un évaporateur. Cet ensemble
est relié par un réseau de tuyauterie adéquat [8, 15, 16].

Figure I.7 : Installation de climatisation


III. 1 Zone de confort thermique
La résolution de ce problème passe nécessairement par la connaissance des conditions
climatiques adéquate à la vie humaine c’est-à-dire la zone de confort thermique.
Le confort thermique dépend essentiellement de deux paramètres : la température sèche et
l’humidité relative de l’air. D’autres paramètres interviennent tels que la vitesse de l’air,
l’activité de l’individu, l’habillement, le rayonnement des murs environnant etc. A partir des
deux paramètres température et humidité on peut définir une zone moyenne de confort
thermique comme celle indiquée par la figure due à Giovanni [8, 26].
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Figure I.20 : zone de confort thermique


Les limites adoptées pour définir les zones ci-dessus sont naturellement subjectives puisque
dépendant de la culture et de la provenance géographique des individus. Une zone de confort
ne peut pas avoir la même étendue ni le même emplacement pour un sahélien et pour un
sibérien par exemple.
Ainsi en tout point situé dans le diagramme de l’air humide, ce point peut être déplacé pour
satisfaire les conditions de confort thermique. Dans les zones sahéliennes ou nous nous
situons on peut utiliser les échangeurs de chaleur à plaque et à tube combinais à deux fluides :
un fluide froid (eau) et le fluide chaud (air du local à traiter) pour le traitement de l’air.
III.2 Modes de climatisation
III.1. La climatisation individuelle « windows » ou « split »
La climatisation individuelle est utilisée dans les édifices non ventilés et non climatisés. Il
dessert normalement un espace fermé de petite dimension qui autrement ne pourrait être
climatisé. La climatisation individuelle est surtout utilisé pour régler un problème local et elle
est composée de deux types : un système dit fenêtre compact composé du compresseur, du
condenseur, du détendeur et de l’évaporateur qui sont dans un seul bloc (« Windows » et
armoire de climatisation) et un autre système dont le compresseur et le condenseur sont
séparés des autres éléments, cas des splits [14, 20, 21].
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Les deux utilisent un même système de réfrigération directe pour refroidir l’air venant de la
pièce. Dans certains cas, ils permettent aussi de chauffer, soit par électricité soit par pompe à
chaleur. Ces appareils permettent un apport d’air extérieur arbitraire, lorsqu’il fonctionne en
mode évacuation. Le contrôle de la température s’effectue à l’aide d’un thermostat électrique
incorporé dans l’appareil.
Le ventilateur à vitesse variable permet d’ajuster le degré de refroidissement et de
déshumidification de l’air.
L’air est projeté directement dans la pièce à 1 ou 1,5 m devant l’appareil sur l’évaporateur et
le fluide qui transite à travers ce dernier absorbe la chaleur latente de la pièce pour s’évaporer.
Un filtre à poussière permet de retirer une partie des poussières.
Les types Windows offrent des capacités variantes entre 7000 btu/h et 26000 btu/h. alors que
les types splits peuvent aller jusqu’à 40000 btu/h.
L’avancer de la technologie à permis la construction de nouveaux types appeler multi-splits
qui est composé d’un groupe de condensation à air avec plusieurs unités intérieurs mural,
console ou en cassette.
La performance de ces différents appareils se mesure par leurs coefficients de performance
(COP), qui n’est rien d’autre que le rapport entre la puissance produite à l’évaporateur sur
celle consommée en électricité. Aujourd’hui ces COP varient de 2 à 2, 5 pour les Windows et
de 2.5 à 4 pour les splits.
Avantages :
 Installation facile et rapide
 Résout un problème localisé d’inconfort
 Peu coûteux
 Silencieux pour les splits car le compresseur est placé dans l’unité extérieur.
Inconvénients :
 Bruyant
 Espérance de vie courte
 Mauvaise distribution d’air
 Coût d’entretien élevé (perte de réfrigérant)
 Filtre à air de piètre qualité
 Consommation excessive d’énergie électrique.
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III.2. La climatisation centralisée


Les installations de climatisation centralisée ont pour fonction de maintenir à un niveau constant la température
et l’humidité de l’air dans des limites données.
En règle générale, elles contiennent des dispositifs pour les quatre méthodes thermodynamiques de traitement de
l’air : chauffer, refroidir, humidifier, déshumidifier
Nous distinguons plusieurs types : le système tout air, le système mixte air- eau et le système
tout eau [3, 5, 22, 23].
La figure suivante montre le principe de fonctionnement d’une installation de centrale de
climatisation.

Figure I.9 : Schéma technique du conditionnement d’air


Le circuit de base comprend une batterie froide placée dans un caisson de traitement d’air.
L’air traité est aspiré, refoulé par le ventilateur de soufflage et distribué dans les locaux où il
est réchauffé par diverses sources calorifiques. L’air ainsi utilisé est ensuite aspiré par le
ventilateur de reprise pour être envoyé dans la conduite de recyclage et d’extraction ou
conduite de reprise. Une fraction de l’air repris va être réutilisé dans la chambre de mélange
avec de l’air neuf pour alimenter la batterie de traitement. Cette batterie est un échangeur de
chaleur entre deux fluides : fluide frigorigène ou eau glacée avec l’air à refroidir.
Il faut noter cependant qu’il existe des systèmes avec une gaine.

Figure I.10 : Système tout air mono-gaine


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Application :
L’installation de climatisation à une zone est destinée à de grands locaux tels que les cinémas,
les théâtres, les salles, l’informatique ou les zones intérieures de bâtiments de grands bureaux.
Les installations à plusieurs zones permettent par contre une adaptation individuelle aux
conditions climatiques dans plusieurs locaux ou zones de bâtiments. L’air est prétraité
centralement et traité localement ensuite. On distingue des systèmes avec des batteries
chaudes terminales qui peuvent être installées dans la centrale sur la sortie de la gaine de zone
en amont des locaux correspondants.
Outre les batteries chaudes terminales, les zones peuvent être également équipées de batteries
froides ou d’une humidification supplémentaire.

Figure I.11 : Système à débit d’air variable


Application :
Surtout pour les bâtiments ayant une grande charge frigorifique tels que les grands magasins,
les banques ou les immeubles de bureaux.

Figure I.12 : Système tout air à gaine double


Exemples d’application :
Immeubles de bureaux, hôtels, zones externes de grands bureaux, immeubles de laboratoires.
19

Figure I.13 : Système air eau


Exemples d’applications :
Bâtiments comportant de nombreux locaux avec beaucoup de zones externes tels que les
immeubles de bureaux, les hôtels de luxe, les bâtiments avec une séparation flexible des
locaux.

Figure I.14 : Système à eau glacée


20

Avantages :
 Chaque appareil peut être arrêté si le local n’est pas occupé. De plus, le ventilateur
permet un réchauffage ou un refroidissement accéléré.
 Economique et présente un rendement énergétique très élevé.
 Frais d’installation faibles
 Encombrement réduit
Inconvénients :
 Les dépenses de maintenance sont plus lourdes ;
 Entretien coûteux et fastidieux dû aux appareils dispersés
 Humidification et déshumidification aléatoires ;
 Bruit assourdissant à l’usure des composantes ;
 Batteries de refroidissement à drainer pour l’évacuation des condensats.
Application
Bâtiments comportant de nombreuses pièces dont le taux d’occupation varie, par exemple les
hôtels.

FIGURE I.15 Schéma de principe d’une installation VRV :

Avantages :
 Diminution du coût d’exploitation ;
 Confort thermique maximal ;
 Indépendance de fonctionnement des unités intérieures ;
21

 Technologie de raccord facilitant la maintenance.


Inconvénients :
 Problème de tenue de la régulation électrique dans le temps ;
 Très onéreux
Symboles pour les schémas de principe
Critère de choix des systèmes de climatisation par la puissance
En climatisation on distingue deux quantités différentes : la puissance électrique installée et la
puissance frigorifique. En choisissant un appareil de X kWr, on sélectionne un climatiseur
dont l’évaporateur est capable de retirer X kWh de chaleur au local en une heure de
fonctionnement. X kWr constitue sa puissance frigorifique. Pour ce faire, le compresseur a
absorbé une puissance électrique plus faible. C’est donc cette puissance qui est facturée au
consommateur. La puissance installée est la puissance consommée par le climatiseur
(puissance du compresseur et des auxiliaires tels les ventilateurs et appareils de régulation).
Climatiseur individuel à détente directe - Gamme résidentielle
Il existe deux types de climatiseurs individuels à détente directe : les windows et les split
system. Les windows, ou climatiseurs fenêtre sont des appareils monoblocs, tandis que les
splits sont des appareils l’extérieur. Leur puissance électrique nominale va de 0,75 à 2,2 kW,
et donc développent une puissance frigorifique effective de 1,8 (2) à 7 kW. Dans la plupart
des cas, la puissance est donnée en CV en raison de la consommation électrique du
compresseur. Cependant, les appareils sont de moins en moins énergivores, étant à présent
équipés de compresseurs rotatifs. Pour une bonne approximation, nous pouvons considérer les
correspondances suivantes :
1 kWr = 3 412,14 BTU/H
1 CV = 8 000 BTU/H
Le coefficient de performance est en général supérieur à 2,3 pour les climatiseurs fenêtre et à
2,6 pour les splits. Les débits moyens de soufflage s’échelonnent entre 300 et 1000 m3/h.
Armoire de climatisation
En général, la puissance frigorifique des armoires de climatisation s’échelonne entre 4 et 140
kW et le débit d’air moyen de soufflage varie de 1.000 à 20.000 m3/h. Suivant le type de
local, il est possible de choisir une armoire équipée d’un réglage de l’humidité notamment
pour les salles techniques (informatique, salles d’opération…). Les armoires à détente directe
peuvent être en monobloc ou en split ; le fluide circulant dans l’évaporateur est un fluide
frigorigène. Elles peuvent être aussi utilisée avec de l’eau glacée, dans ce cas, il s’agit
d’armoires à eau glacée.
22

Le coefficient de performance est en général supérieur à 2,5 pour les armoires à détente
directe à refroidissement par air et à 3,5 pour les armoires à refroidissement à eau.
La puissance frigorifique nominale est déterminée à partir des conditions de bases extérieures
et intérieures (voir tableau 1.4 et tableau 1.5 du chapitre 1) :
◊ Température sèche et humide de l’air extérieur,
◊ Température sèche et humidité relative de l’air intérieur.
La température de condensation permet de sélectionner plus précisément l’appareil.
La puissance frigorifique totale fournie par l’appareil augmente :
◊ Quand la température du bulbe humide th diminue,
◊ Quand la température de condensation tc diminue,
◊ Quand le débit d’air V augmente.
La puissance frigorifique totale se décompose en une partie chaleur sensible et une partie
chaleur latente. A la puissance nominale, le rapport de la chaleur sensible à la puissance
frigorifique totale se situe entre 0,75 et 0,85. Ce rapport de la chaleur est d’autant plus faible
que l’air est humide. En refroidissement sec (chaleur latente nulle), il est égale à 1.
3.1.3 Climatisation centrale
♦ Centrale de toiture (unizone) ou roof-top
La puissance frigorifique des centrales de toiture (unizones) varie de 7 à 120 kW. Le débit de
soufflage varie de 1 500 à 20 000 m3/h.
♦ Centrale multizones
La puissance frigorifique va de 35 à 460 kW et le débit d’air maximal de soufflage est de
100.000 m3/h.
Le nombre de zones que l’on peut desservir est compris entre 6 et 20 zones selon les
constructeurs.
♦ Recommandations
La puissance frigorifique nécessaire totale de locaux indépendants permet d’écarter quelques
équipements :
◊ Pour une puissance frigorifique ≤ 2,5 kW, on sélectionnera les Windows ou même les "split
system",
◊ Pour une puissance frigorifique > 2,5 kW et < 75 kW, le choix se porte vers les "split
system" ou l’armoire de climatisation,
◊ Pour une puissance frigorifique supérieure à 75 kW, on s'oriente vers l’armoire de
climatisation ou la centrale de climatisation.
23

Il est préférable de choisir un appareil ayant une puissance juste inférieure plutôt que celui qui
a une puissance supérieure lorsque la puissance des appareils présents sur le marché ne
correspond pas à la puissance frigorifique calculée.
Le coefficient de sécurité ne devra pas dépasser 5 % de la puissance calculée.
En Afrique, le choix est porté le plus souvent sur les climatiseurs individuels à détente directe
surtout en raison du coût plus faible à l’investissement, de la simplicité de la technologie tant
pour la pose et mise en service que pour la maintenance. Les principaux inconvénients sont au
niveau de l’incidence sur l’architecture du bâtiment et la non maîtrise de la qualité de l’air
intérieur : quantité d’air neuf, taux de filtration, niveau d’humidité…
Le choix d’un système centralisé est recommandé dans les cas suivants :
◊ Charge calorifique importante à compenser dans le respect de l’architecture du bâtiment,
◊ Amélioration du confort du local par une meilleure gestion de la température et de
l’hygrométrie, éventuellement par la réduction du niveau sonore dans les locaux à climatiser,
et aussi par la qualité de l’air intérieur,
◊ Amélioration de l’efficacité énergétique avec en même temps une réduction des coûts
d’exploitation pour le futur ; ceci est possible lors de la conception du bâtiment en prévoyant
un investissement pour un système adapté au type d’exploitation du bâtiment,
◊ Application technique spécialisée : industrielle, médicale…
◊ Meilleure gestion de la régulation,
◊ Facilité d’installation à la conception, coût de maintenance moins élevé en main d’oeuvre et
flexibilité du design.
Le choix du type de système centralisé est fonction du type de bâtiment. D’une manière
générale, il existe 5 types de bâtiments : résidentiel, petit-tertiaire, grand-tertiaire, hôtellerie /
santé, centre commercial.
Dans les bâtiments résidentiels où le système de facturation des frais généraux ne comprend
pas la climatisation, le système idéal préconisé est le confort-zone. Il s’agit d’un système à
débit d’air et température variable pouvant couvrir jusqu’à 8…12 zones indépendantes.
Chaque zone est contrôlable individuellement grâce à une sonde d’ambiance et son registre à
commande électronique. Les besoins de chaque zone sont traités par le cerveau du système
qui positionne à son tour l’unité de production en mode chauffage ou refroidissement. Le
mode chauffage n’est pas utilisé en général dans les pays africains. Cette gestion centralisée
permet de bénéficier de la non-simultanéité des charges dans le bâtiment pour la puissance
frigorifique totale de l’unité. Les précautions suivantes sont à prendre :
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◊ Déterminer le zonage en fonction de la proximité des locaux et de la répartition des charges


thermiques,
◊ Equilibrer le réseau en prévoyant un débit d’air sensiblement égal par zone,
◊ Eviter les surfaces par système supérieur à 500 m2.
La centrale de traitement d’air peut-être placée à l’intérieur du bâtiment ou à l’extérieur. Elle
peut être en toiture (rooftop), en split ou en monobloc ou éventuellement par une centrale de
traitement d’air à eau glacée. La puissance frigorifique peut aller jusqu’à 460 KW. Le débit
d’air maximal est de 100 000 m3/h.
En petit tertiaire, le système multi-zone est aussi recommandé.
Il est indispensable de prévoir un faux plafond ou des corniches ou fausses poutres pour le
passage des gaines. Une hauteur minimum de 400 mm est recommandée. Cependant, ce faux
plafond peut-être limité aux seuls dégagements en fonction de l’architecture des bâtiments.

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