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DETERMINATION DES CONDITIONS DE SOUFFLAGE

D’UNE CTA UNIZONE A DEBIT CONSTANT

1. Principe
Afin de déterminer les différents éléments qui composent la CTA UNIZONE à débit
constant ainsi que leurs puissances respectives, on a besoin de connaître l'évolution
que doit subir l'air dans la centrale de traitement d'air (cas été et hiver).

Ceci implique la connaissance des caractéristiques thermodynamiques de l'air (dans


ces 2 cas de figure: été et hiver):

- en entrée (air neuf ou point de mélange)


- en sortie (soufflage afin de maintenir les conditions intérieures souhaitées
malgré les charges)

Pour connaître ces caractéristiques, il faut au préalable déterminer le débit massique


d'air soufflé (qui sera constant en été comme en hiver). Ce débit dépend bien
évidemment du bilan thermique du local (calcul des charges été et hiver).

2. Schéma de principe (bilan thermique d'un local)

Soit Ho : dégagement de chaleur total dans le local en kW :

H0=Hsens+Hlat

Ho, Hsens, Hlat > 0 ; s’il s’agit d’apports

Ho, Hsens, Hlat < 0 ; s’il s’agit de déperditions


Le bilan énergétique du local s’écrit :

𝑚̇𝑎𝑠 ℎ𝑠 + 𝐻0 = 𝑚̇𝑎𝑠 ℎ𝑖 (1)


𝐻0
 𝑚̇𝑎𝑠 = (2)
ℎ𝑖 −ℎ𝑠

Le bilan massique de vapeur du local s’écrit :

𝑚̇𝑎𝑠 𝑟𝑠 + 𝑀0 = 𝑚̇𝑎𝑠 𝑟𝑖 (3)

Avec Mo : dégagement d’humidité dans le local en kg e/s.

𝐻𝑙𝑎𝑡
𝑀0 =
𝐿𝑣

𝐿𝑣 : chaleur latente de vaporisation en kJ/kge


𝑀0
(3)  𝑚̇𝑎𝑠 = (4)
𝑟𝑖 −𝑟𝑠

Donc pour pouvoir déterminer les caractéristiques du point de soufflage, il suffit de


connaitre le débit de soufflage et vice-versa.

3. Les charges à prendre en compte


Lors d’une phase de dimensionnement, on doit toujours se placer dans les conditions
les plus défavorables (afin de ne pas manquer de puissance lors de situations climatiques extrêmes).

• En hiver
Il ne faudra pas tenir compte des apports internes (sensibles et/ou latents) car ceux-ci tendront à
diminuer les puissances à installer.
En effet, l'air doit être généralement réchauffé et humidifié en hiver de sorte que les apports internes
combattent les déperditions. Mais si ceux-ci diminuent (occupation anormalement basse ou processus
en panne), alors la puissance viendrait à manquer si on en avait tenu compte dans le dimensionnement
des différents éléments nécessaires (principalement batterie chaude et humidificateur).

Conclusion: dans le cas hiver on ne tient compte que des charges externes (déperditions).
• En été
L'air à traiter doit généralement subir un refroidissement et une déshumidification.

Les apports internes (sensibles et latents) entraînent une augmentation des puissances à installer de
sorte qu'il faut en tenir compte afin de pouvoir satisfaire les conditions climatiques intérieures lorsque
les charges sont maximales.

Conclusion: en été, on tient compte à la fois des apports externes et internes.


Rappel : À noter que dans les 2 cas (été et hiver) le calcul des charges externes devra être effectué
pour les conditions extérieures de base !
4. CALCUL DES DEBITS
Il existe 2 possibilités pour déterminer le débit de soufflage d'une CTA (à débit constant).

 Soit un taux de brassage est imposé par le cahier des charges


 Soit on choisit un écart de soufflage (différence de température entre l'air du local à
climatiser et l'air soufflé)

a. Débit d'après le taux de brassage


Le taux de brassage est le nombre de volume du local brassé ou renouvelé par heure (Vol/h).
𝑸𝑽
𝝉= (vol/h)
𝑽

QV : débit de soufflage en m3/h


V : volume du local en m3

Exemple : si le local à climatiser a un volume de 1000 m3. Un taux de brassage de 8 vol/h est un chiffre
habituel pour assurer une climatisation correct c.a.d que la CTA doit souffler un débit de 8000 m3/h.
On en déduit ensuite le débit massique à partir du volume spécifique de l'air ambiant.
On détermine ensuite hs et rs à partir des équations  et  :
𝐻0 𝑀0
ℎ𝑠 = ℎ𝑖 − et 𝑟𝑠 = 𝑟𝑖 −
𝑚̇𝑎𝑠 𝑚̇𝑎𝑠

b. Débit d'après l'écart de soufflage


Afin de ne pas créer de gêne pour les occupant, il existe des limites pour les écarts de soufflages s
tels que:
s < 10°C en été
s < 15°C en hiver

Ainsi d'après le bilan thermique du local, on peut alors déterminer le débit massique d'air soufflé.
En effet afin de maintenir constantes les conditions du local (rappel: dans le cas le plus défavorable
au niveau du dimensionnement), on doit avoir:

Pfournie par l'air + Charges =0

Rappel : Ce bilan doit être vérifié en chaleur sensible et latente (ou charges totale et hydrique)

C'est à partir de l'équation ci-dessus appliquée à l'énergie sensible que l'on détermine le débit d'air soufflé.

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