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Université d’Oran 1 Ahmed Ben Bella Première Année LMD-SM et ST

Faculté des Sciences Exactes et Appliquées

TRAVAUX PRATIQUES DE PHYSIQUE


Electricité

CAL 10kHz CAL 1kHz LEVEL µs


NIVEAU 50 20 10 5
INTENS ms 0.1 2
0.2 1
0.5
1
0.5
! EXT
2
5
DECL TV EXT YB
10
FOC 20
50
ON 0.1 0.2
MARCHE AUTO NOR INT YA s
YA XY DUAL ADD YB

V 0.2 V 0.5 0.2


0.5 0.1 0.1
1 TEST 1
50 50
-YB
2 20 2 20
5 5
10 10
10 5 X 10 5
20
! 20
1MΩ
!
mV 1MΩ mV
35pF TEST 35pF

voie A ou
base de temps
luminosité focalisation voie A ou
voie B

chauffage

masse écran
haute tension
- 2000 V (ou terre)

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MANIPULATIONS

TP 01 : Etude d’un circuit RLC Série

TP 02 : Lois de Kirchhoff : loi des nœuds et loi des mailles

TP 03 : Mesure de Résistances : Pont de Wheatstone

TP 04 : Mesure de Résistances : Montage amont et montage aval

TP 05 : Charge et Décharge d’un condensateur

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TP 01 : Etude d’un circuit RLC en Série

I. But de la manipulation
Il s’agit de déterminer la fréquence de résonance d’un circuit RLC série en utilisant
l’oscilloscope, et de déterminer l’inductance L d’une bobine ainsi que sa résistance
interne R L .

II. Etude théorique i(t) A


YA
Soit le circuit RLC de la figure 1
Sur la voie Y A de l’oscilloscope, il va apparaître la
C
tension u AD ( A relié à l’entrée Y A et D à la uAD uAB

masse) ; c’est la tension aux bornes du circuit ~ (L,RL)


RLC. La voie YB permet d’observer les variations GBF
B
de la tension uBD ( B relié à l’entrée YB et D à la YB
masse) et le signal de la voie YB est proportionnel R uBD

à l’intensité i (t ) du courant.
Si on applique la loi des mailles on obtient : Fig1. D
u = u AD = u AB + uBD (1)
En appelant q la charge du condensateur, la relation (1) s’écrit :
q di
u( t ) = + L + ( R + RL )i (2)
C dt
q di
Avec : u AB = + L + RLi et uBD = Ri (3)
C dt
dq
Or le courant i peut s’exprimer en fonction de la charge q : i = ⇒ q = ∫ i (t )dt (4)
dt
1 di
D’où la forme définitive de l’équation (2) : u( t ) =
C ∫ i( t )dt + L + ( R + RL )i
dt
(5)

Puisque les fonctions i (t ) et u( t ) sont de même fréquence, mais déphasées, posons :


i( t ) = I max cos ωt et u( t ) = U max cos( ωt + φ ) (6)
L’angle φ désigne l’avance de la phase u( t ) par rapport à i (t ) ( φ peut être positif
ou négatif).
La solution de l’équation (5) sans 2ème membre correspond au régime transitoire.
dq di
Prenant : q( t ) = Q0 sin ωt ⇒ = ωQ0 cos ωt = I max cos ωt ⇒ = −ω² Q0 sin ωt (7)
dt dt
en régime permanant, la solution de l’équation (5) est régie par :
Q
U max cos( ωt + φ ) = 0 sin ωt − Lω ² Q0 sin ωt + ( R + RL )ωQ0 cos ωt (8)
C
I
Donc : max − LωI max = −U max sin φ et ( R + RL )I max = U max cos φ (9)

1
Lω −
On déduit alors : I max =
U max
et tgφ = Cω (10)
 1 2
1/ 2
R + R
( R + RL ) + ( Cω − Lω ) 
2 L

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La construction de Fresnel pour le circuit RLC est


présentée sur la figure 2. Elle nous permet de 1 /Cω

déterminer l’angle φ et l’impédance Z :
1/ 2
U  1 
Z = max = ( R + RL )2 + ( − Lω ) 2  (11) Z (Lω-1/Cω )
I max  Cω 
φ
Le circuit est en résonnance quand la tension (R+RL)
appliquée et le courant résultant sont en phase.
1 Fig2.
Le déphasage φ = 0 entraine L ω − =0

1
Donc ω = ω0 = ou LCω02 = 1 (12)
LC
A cette fréquence le module de l’impédance est minimum : Z = R + RL (13)
U max
et l’amplitude du courant est maximale : I max,0 = (14)
R + RL
ω0 1
On en déduit la fréquence de résonance du circuit : f0 = = (15)
2π 2π LC
A partir de la courbe de résonance, on peut déterminer la bande passante en
fréquence.
I I
Sachant que I eff = max,0 on a pour ω1 et ω2 la tension : U eff = ZI eff = Z max,0 (16)
2 2
R
La largeur de la bande passante à 3dB est égal à : ∆ω = ω2 − ω1 = (17)
L
L’acuité de la résonnance est, en général, caractérisée par le facteur de qualité,
ω L
c’est le coefficient de surtension du circuit : Q = 0 = ω0 (18)
∆ω0 R
III. Manipulation
Réaliser le montage RLC de la figure 1. On établit aux bornes de ce circuit une
tension alternative sinusoïdale de fréquence f et de valeur maximale U AD ,max = 1V .
Faite varier la fréquence en s’assurant à chaque fois que la tension de sortie du
GBF reste constante et est égale à 1V sur l’écran de l’oscilloscope. Relever la
tension U BD ,max aux bornes de la résistance R et compléter le tableau suivant :

f (Hz ) 100 200 300 400 500 600 800 1250


Echelle temps
(ms / div)
U BD ,max ( V )
Echelle tension
YB (ms / div)
I max ( mA )

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1) En utilisant la courbe de Lissajous, retrouver expérimentalement la


fréquence de résonnance f 0 du circuit ainsi que l’incertitude sur cette
mesure.
2) Déduire l’inductance de la bobine ( L ± ∆L) sachant que la capacité du
condensateur est égal à C = ( 10 ± 0 ,5 )µF .
3) Déterminer la tension ( U BD ,0 ± ∆U BD ,0 ) aux bornes de la résistance à la
résonance.
4) Déduire ainsi la valeur de la résistance interne RL de la bobine sachant que
la résistance R = 10Ω .
5) Tracer le graphe I max = F ( f ) et en déduire les fréquences de coupure
f 1 et f 2 . Déterminer la bande passante ∆f .
6) Calculer le facteur de qualité Q du circuit.

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TP 02 : Les lois de Kirchhoff : loi des nœuds et loi des mailles

I. But de la manipulation
Le but de cette manipulation est de vérifier les deux lois de Kirchhoff : loi des
nœuds et loi des mailles.

II. Rappels théoriques


On appelle :
 Réseau circuit complexe, comportant plusieurs branches.
 Nœud : tout point où aboutissement plus de deux conducteurs reliant les
éléments entre eux.
 Branche : ensemble des éléments situés entre deux nœuds consécutifs.
 Maille : contour fermé, formé d’une suite de branche.
Pour étudier un réseau, on commence par orienter chaque branche dans un sens
arbitraire, que l’on matérialise sur le dessin par une flèche.

 Principe de conservation de l’électricité : loi des nœuds


La somme des intensités qui arrivent à un nœud est égale à la somme des intensités
des courants qui en partent.
N

∑I i =0 ⇒ ∑I entrant = ∑ I sortrant (1)


i =1

Avec I entrant > 0 si le courant arrive au nœud et I sorant < 0 s’il repart.

 Loi d’Ohm en circuit fermé : loi des mailles


En parcourant une maille dans un sens quelconque, la somme de toutes les
différences de potentiel correspondantes aux branches parcourues le long de
cette maille est nulle.
N

∑ ∆V i =0 (2)
i =1

III. Manipulation
Le circuit est composée de douze résistances Ri avec 1 ≤ i ≤ 12 , d’un générateur de
force électromotrice E g et de résistance interne négligeable. Pour les mesures de
tensions, on utilise un voltmètre de classe 1,5 et pour les mesures de courants on
utilise un ampèremètre de classe 2.
On rappelle que les erreurs industrielles des appareils de mesures sont données
par :
classe × calibre classe × calibre
∆I ind = et ∆Vind = (3)
100 100

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1) Donner les valeurs des douze résistances Ri ainsi que leurs incertitudes ∆Ri
en utilisant le code des couleurs.

R1 = (...... ± ......)Ω R2 = (...... ± ......)Ω R3 = (...... ± ......)Ω

R4 = (...... ± ......)Ω R5 = (...... ± ......)Ω R6 = (...... ± ......)Ω

R7 = (...... ± ......)Ω R8 = (...... ± ......)Ω R9 = (...... ± ......)Ω

R10 = (...... ± ......)Ω R11 = (...... ± ......)Ω R12 = (...... ± ......)Ω

2) Réaliser le montage ci-dessous

J
R1 R2
A B C

R3 R4 R5
R6 R7
E F E

-
D g

+
R8 R9 R10
R11 R12
G I
H
K

3) Régler la tension de sortie du générateur à 8V. Ecrire la tension sous la


forme ( E g ± ∆E g )V .
4) On prend le point E comme référence des potentiels ( VE = 0V ), mesurer les
différents potentiels de tous les autres points.

V A = (..... ± .....)V VB = (..... ± .....)V VC = (..... ± .....)V


VD = (..... ± .....)V VE = 0V VF = (..... ± .....)V
VG = (..... ± .....)V VH = (..... ± .....)V VI = (..... ± .....)V

5) Classer les potentiels sur un axe par ordre croissant des potentiels.
On prendra comme échelle 1V ↔ 1cm .

E (VE = 0 ) Axes des potentiels

Quel est le point qui a le plus petit potentiel et pourquoi ?


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6) Mesurer les courants I 4 , I 6 , I 7 et I 9 . Donner leurs incertitudes absolues


respectives ∆I 4 , ∆I 6 , ∆I 7 et ∆I 9 .

Courant Calibre ( mA )
I 4 = (...... ± ......)mA
I 6 = (...... ± ......)mA
I 7 = (...... ± ......)mA
I 9 = (...... ± ......)mA

7) Donner leurs sens sur un schéma clair (indiquer le sens avec des flèches).
8) La loi des nœuds (première loi de Kirchhoff) est elle vérifiée (Tenir compte
des erreurs expérimentales) ?
9) Vérifier la loi des mailles en prenant la maille BJKHB.

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TP 03 : Mesure de Résistances : Pont de Wheatstone

I. But de la manipulation
Le pont de Wheatstone est utilisé pour des mesures précises de résistances allant
de 1Ω à 10kΩ (résistances moyennes).

II. Manipulation
Le pont de Wheatstone est formé de
B
quatre résistances dont l’une R x est i1-I
inconnue (Fig.1). R2 R1
Le principe de la méthode est de mettre le i1
pont en équilibre pour déduire la valeur de A
A
C
i
la résistance inconnue : en fixant le i2

rapport des résistances R1 / R2 et en R3 Rx


faisant aussi varier la résistance R3
i2+I
jusqu'à ce que le courant qui passe par D
l’ampèremètre soit nul I = 0 .
Rh
1) A l’aide du code des couleurs donner E
les valeurs des résistances R x1 et
i
+ -
R x 2 ainsi que leurs incertitudes ∆R x1
Fig1.
et ∆R x 2 sous la forme ( R x ± ∆R x ) .
2) Trouver les résistances RS et RP quand les résistances R x1 et R x 2 sont
branchées respectivement en série et en parallèle. Calculer ∆RS et ∆RP .
3) Lorsque le courant qui passe par le galvanomètre I = 0 , le pont de
Wheatstone est en équilibre. En utilisant la loi de Kirchhoff dite ″loi des
R
mailles″ montrer que : R x = R3 1 .
R2
4) Réaliser le montage de le Fig.1.
Connaissant les valeurs des résistances R1 , R2 et R3 on peut donc calculer la
valeur inconnue de R x .
Prenez donc dans une première partie R1 = R2 et faites varier la résistance R3 .
Lorsque le courant s'annule, la valeur de R3 sera égal à R x . Calculer ∆R x en
fonction de ∆R1 , ∆R2 et ∆R3 .
R1
En change ensuite le rapport des résistances entre R1 et R2 ( = 10 ) et en
R2
refait les mêmes mesures.

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5) Compléter le tableau suivant :

Valeur de Précision
Erreur Absolu ΔR x
Rx ΔR x /R x

Lecture
Code
Mesure PW

R x1 R 1= R 2

R 1 /R 2 =1
0

Lecture
Code
Mesure PW

Rx2 R 1= R 2

R 1 /R 2 =1
0

Lecture
Rs = Rx1 + Rx2

Code
Mesure PW

R 1= R 2

R 1 /R 2 =1
0

Lecture
Rx1+ Rx2
Rx1 Rx2

Code
Mesure PW

R 1= R 2
Rp =

R 1 /R 2 =1
0

6) Que peut-on conclure de cette expérience ?

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TP 04 : Mesure de Resistances : Montage amont et montage aval

I. But de la manipulation
Le but est de déterminer la valeur d’une résistance R inconnue. On effectue le
rapport de la tension v existant à ses bornes au courant I qui la traverse : R=V/I.
L’ampèremètre étant branché en série sur le circuit, il existe deux façons de
placer le voltmètre : soit avant l’ampèremètre, soit après l’ampèremètre.

II. Etude théorique


 Montage amont Imes
R
Sur le montage de la figure 1, la tension U mes A
mesurée aux bornes de la résistance R et Umes
l’ampèremètre est différente de la tension U V
mesurée aux bornes de la résistance
seulement ; tandis que le courant I mes qui
traverse les deux (résistance et R E
ampèremètre) est le même que celui de la + -
résistance.
Fig1. Montage amont
Ra est la résistance interne de l’ampèremètre.
Montrer que la résistance mesurée Rmes est donnée est par :
U mes
Rmes = = R + Ra (1)
I mes

 Montage aval : Imes


R
Dans ce montage le courant qui traverse la
A
résistance R est différent du courant I mes Umes
mesuré aux bornes de l’ampèremètre ; alors V
que la tension mesurée aux bornes de la
résistance est égale à la tension mesurée U mes .
Rv est la résistance interne du voltmètre. R E
Démontrer que dans ce cas la résistance + -
mesurée Rmes est donnée par la relation :
Fig2. Montage aval
U mes R (2)
Rmes = =
I mes R
1+
Rv
III. Manipulation
En utilise dans cette expérience de types de résistances ; une de grande valeur et
une de petite valeur.
Pour la première étape réaliser le montage amont avec une petite résistance de
60 Ω, ensuite faites une première mesure approximative de la résistance Rmes en
relevant les valeurs du courant I mes et de la tension U mes mesurées sur
l’ampèremètre et le voltmètre respectivement.
Relever les valeurs des calibres utilisés.

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Pour une seconde étape, changer la résistance par celle de grande valeur R = 10 kΩ .
Faites les même mesures en calculant la résistance mesurée Rmes et en relevant les
valeurs des calibres utilisés.
On passe maintenant au montage aval, en reprenant les mêmes étapes avec une
résistance de petite et de grande valeur déterminer la résistance mesurée puis
remplir le tableau suivant :

R = 60Ω
I mes (mA) C a (mA) U mes (V ) C v (V ) Rmes (Ω )

Montage amant

I mes (mA) C a (mA) U mes (V ) C v (V ) Rmes (Ω )

Montage aval

R = 10 kΩ
I mes (mA) C a (mA) U mes (V ) C v (V ) Rmes (Ω )

Montage amant

I mes (mA) C a (mA) U mes (V ) C v (V ) Rmes (Ω )

Montage aval

1) Donner les valeurs des résistances utilisées sous la forme ( R ± ∆R) .


2) Trouver la valeur de la résistance mesurée ( Rmes ± ∆Rmes ) pour chaque
montage.
3) Quel est le meilleur montage qui convient pour les petites résistances ?
4) Donner la correction nécessaire pour la résistance R lorsqu’elle est
branchée dans le montage qui ne lui correspond pas, sachant que :
Rmes 200 mV 38 kΩ
R = Rmes - Ra et R= tel que : Ra = et Rv = C v
R Ca 3V
1 - mes
Rv
5) Que peut-on conclure de cette expérience ?

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TP 05 : Charge et Décharge d’un condensateur

I. But de la manipulation
L’expérience consiste à étudier l’évolution de la charge électrique stockée dans un
condensateur et sa décharge à travers une résistance et de déduire la constante
du temps τ.

II. Etude théorique


(2) R
 Charge d’un condensateur :

On considère que le condensateur n’est pas
chargé, à l’instant t =0 on ferme
i(t) ++++
l’interrupteur à la position (1) ; le uC(t)
condensateur commence à se charger on aura : E
t=0
- - - -
C
E = Ri(t) + uC (t) (1)
Sachant que : •
(1) K
dq( t ) Fig1.
q(t) = CuC (t) et i(t) = (2)
dt
du ( t )
On aura : E = RC C + uC ( t ) (3)
dt
C’est une équation différentielle du premier ordre avec second membre. La solution
est sous la forme : uC (t) = E [1 - exp(-t/τ )] avec τ = RC (4)
dq( t ) E
Le courant est ainsi donné par : i(t) = = exp(-t/τ ) (5)
dt R
uC(t) i(t)

E
E/R

0 t 0 t
On peut dire que pour un temps t = 5τ le condensateur est complètement chargé
(99%) : uC (5τ ) = E(1 - e-5 ) ≈ 0,99E .

 Décharge d’un condensateur : (2) R i(t)


Le condensateur étant complètement chargé •
tel que uC (t = 0) ≈ E , on ferme l’interrupteur à
la position (2). Le condensateur commence ++++
uC(t)
ainsi à se décharger, on aura : E - - - -
C
Ri(t) + uC (t) = 0 (6)
dq(t)
Puisque q(t) = CuC (t) et i(t) = - (7) K
dt
Fig2.
On aura : uC (t) = Eexp(-t/τ ) avec τ = RC (8)
E
Le courant est donnée par : i(t) = exp(-t/τ ) (9)
R
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UC(t) i(t)

E E/R

0 t 0 t

III. Manipulation

 Charge d’un condensateur à travers une résistance :


Effectuer le montage de la Fig.1 et fixer le générateur à 6V.
Avant de commencer l’expérience vider complètement le condensateur de sa
charge initial c’est-à-dire faire un court circuit et, à l’instant t = 0 fermer
l’interrupteur et mesurer chaque 15 secondes pendent 4 minutes la valeur de U C (t )
indiquée sur le voltmètre.

 Décharge d’un condensateur :


Avec le montage de la Fig.2, le condensateur est complètement chargé ; à l’instant
t = 0 fermer l’interrupteur et mesurer une autre fois la valeur U C (t ) sur le
voltmètre chaque 15 secondes pendant 4 minutes.
1) Compéter le tableau suivant :

Charge d’un condensateur


t (s ) 15 30 45 60 75 90 105 120 135 150 165 180 195 210 225 240

U C (t )

Décharge d’un condensateur


t (s ) 15 30 45 60 75 90 105 120 135 150 165 180 195 210 225 240

U C (t )

2) Tracer le graphe U C (t ) en fonction du temps dans le cas de la charge et la


décharge du condensateur.
3) Déduire la valeur de τ = RC à partir du graphe U C (t ) par deux méthodes :
 De la pente à t = 0 .
 U C ( τ ) = 0,63E dans le cas de la charge du condensateur et U C ( τ ) = 0,37E lors de
sa décharge.
4) Déduire la valeur de la résistance R sachant que la capacité est égale à
C = 2200 µF .
5) Tracer le graphe du courant i (t ) qui circule dans le circuit dans les deux
cas : charge et décharge du condensateur.
6) Conclusion.

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