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2017/2018
Sommaire
Chapitre I : Régime continu et théorèmes fondamentaux
1. Définitions
2. Tensions et courants continus
3. Relation tension – courant
4. Théorème fondamentaux
4.1 Diviseur de tension
4.2 Diviseur de courant
4.3 Théorème de superposition
4.4 Théorème de Thévenin
4.5 Théorème de Norton
4.6 Théorème d’équivalence Thévenin-Norton
4.7 Théorème de Millman
4.8 Théorème de Kennelly
4.9 Théorème du transfert maximal de puissance
Exercices corrigés
1. Définition
2. Matrices représentatives des Quadripôles
3. Association des quadripôles
4. Grandeurs fondamentales des quadripôles
5. Fonction de transfert (Transmittance)
6. Diagramme de Bode
Exercices corrigés
1. Définitions :
Un circuit ou réseau électrique est un ensemble de conducteurs reliés entre eux
et contenant en général des générateurs, des récepteurs et des résistances.
Un dipôle est un élément électrique capable ou non de fournir de l’énergie,
communiquant avec l’extérieur seulement par deux bornes. La résistance ou la
source de tension entre B et M de la figure constituent deux exemples de
dipôles.
Un nœud est un point du réseau où sont connectés plus de deux conducteurs.
Une branche est une portion de réseaux située entre deux nœuds.
Une maille est un ensemble de branche formant un circuit fermé, qui ne passe
qu’une fois par un nœud donné.
1
Chapitre I : Régime continu et théorèmes fondamentaux
Eg
Ig Rg
3. Relation tension-courant :
a) Cas d’une Résistance
La résistance est définie par la relation qui s’établit entre la tension à ses bornes et le
courant qui la traverse, appelée loi d’ohm :
U(t)= R i(t)
2
Chapitre I : Régime continu et théorèmes fondamentaux
i(t)=c
montre que si u(t) = cste on a bien : i(t) = 0. du(t)/dt
Donc en régime continu, aucun courant ne traverser un condensateur, et le
condensateur se comporte comme circuit- ouvert.
En régime continu, une bobine présentera toujours une différence de potentiel nulle à
ses bornes, et la bobine se comporte comme court-circuit.
4. Théorèmes fondamentaux :
4.1. Diviseur de tension :
Lorsqu’on a une association série de résistances, on peut exprimer la tension aux
bornes de l’une d’elles, connaissant la tension au bornes de l’ensemble.
3
Chapitre I : Régime continu et théorèmes fondamentaux
Exemple :
Calculer le courant dans la résistance de 23Ω en utilisant le principe de superposition,
dans le circuit suivant :
4Ω
I
27Ω 47Ω
Ig=20A 23Ω
E=200V
Solution :
Etape 1 : En supposant que seule la source de 200V est active, la source de courant de
20A est passivée.
Etape 1 : E 0 et Ig = 0 :
Le schéma devient :
4Ω I1 IT
27 47 47Ω Req1
23Ω
E E
Etape2 : E = 0 et Ig 0 :
4
Chapitre I : Régime continu et théorèmes fondamentaux
4Ω
I2 I2
27Ω 47Ω 20A Req2 20A
23Ω 23Ω
= + . / = 21.15 Ω
En utilisant le diviseur de courant:
= . . /( . + ) = 9.58A
Etape3: Le courant I dans la résistance 23Ω est la somme algébrique des courants I1
et I2 :
= + = 11.23
A
Réseau
linéaire
B
Exemple :
Dans le circuit suivant déterminer les éléments du générateur équivalent de Thévenin.
I A
4Ω 6Ω
VAB
E1 =10V E2 =8V
B
5
Chapitre I : Régime continu et théorèmes fondamentaux
Solution :
Etape 1 : calcul de Eth à vide.
=V = 6I + 8
Etape 2 calcul de la résistance Rth lorsque tous les générateurs sont passivés, on
obtient :
A
4Ω 6Ω
B
4.6
= 4Ω //6Ω = = 2.4Ω
4+6
4.5. Théorème de Norton :
Tout circuit électrique linéaire peut être remplacé par un dipôle équivalent vis-à-vis
des points A et B, c’est-à-dire vu d’un élément placé entre A et B par un générateur
de Norton équivalent de courant IN et de résistance interne RN.
La valeur IN du générateur de courant équivalent est égale à l’intensité mesurée
entre A et B dans un court-circuit (charge court-circuitée).
La résistance interne RN correspond à la valeur de la résistance vue entre A et
B lorsque les sources indépendantes sont passivées.
A
Réseau
linéaire
B
Exemple :
Dans le circuit suivant déterminer les éléments du générateur équivalent de Norton.
A
4Ω 6Ω
E1 =10V E2 =8V
B
6
Chapitre I : Régime continu et théorèmes fondamentaux
Solution :
4Ω 6Ω 1
2 IN
I1 I2
E1 =10V E2 =8V
B
B
4.6. Equivalence Thévenin-Norton
Un générateur de tension de thévenin, de force électromotrice Eth et de résistance
interne Rth est équivalent à un générateur de Norton, de courant IN =Eth /Rth et de
même résistance interne RN.
7
Chapitre I : Régime continu et théorèmes fondamentaux
− − −
⇒ + + ⋯+ =0
∑
=
∑
Exemple :
Dans le montage suivant, déterminer le potentiel au point A par utilisation du
théorème de Millman :
R1=10Ω A R2=5Ω
E1=10V
R3=20Ω E2=5V
Solution :
Appliquons le théorème de Millman au point A:
0
+ +
=
1 1 1
+ +
AN : 10 5
+
= 10 5 = 5.7
1 1 1
10 + 5 + 20
8
Chapitre I : Régime continu et théorèmes fondamentaux
A
IA A IA
RA
IB IC B RB RC
C IB IC C
B
+ +
=
1 1 1
+ +
− 1
= = [( + ) − − ] (1)
+ +
− 1
= = [− +( + ) − ] (2)
+ +
− 1
= = [− − +( + ) ] (3)
+ +
− − 1 1 1 1
= + = + − − (4)
− − 1 1 1 1
= + = − + + − (5)
− − 1 1 1 1
= + = − − + + (6)
Les deux schémas doivent être équivalents quelles que soient VA, VB, Vc, donc :
de (2) et (5) on a :
+ + + +
= =
9
Chapitre I : Régime continu et théorèmes fondamentaux
de (1) et (4) on a :
+ +
=
On peut également exprimer les résistances RA, RB, Rc en fonction des résistances R1,
R2, R3. On obtient alors les relations :
= =
+ + + +
=
+ +
Exemple :
Par application du théorème de Kennelly, déterminer RAB :
Solution :
10
Chapitre I : Régime continu et théorèmes fondamentaux
11
Chapitre I : Régime continu et théorèmes fondamentaux
La puissance transmise est maximale (en mathématiques, nous disons que la courbe
passe par un extremum) lorsque cette dérivée s’annule, c’est à dire pour RU = Rg.
Elle vaut alors :
12
Chapitre I : Régime continu et théorèmes fondamentaux
Exercices du chapitre I
Exercice 1 :
Figure 1
Exercice 2 :
R1=15Ω R2=40Ω
E1=10V E2=12V
U R3=20Ω
R4=5Ω R5=20Ω
Figure 2
Exercice 3 :
I
R2=47Ω
R1=27Ω
R3=27Ω
E1=200V
Figure 3 E2=50V
13
Chapitre II : Les quadripôles passifs
Chapitre II : Quadripôles passifs
1. Définition :
Un quadripôle est un réseau qui peut être représenté par une boite munie de quatre
bornes de liaison avec les circuits extérieurs (deux bornes d’entrée et deux bornes de
sortie).
Zg
ZC
Le courant I
Grandeurs de sortie :
La tension V
Z1 Z3
Z2
= = +
15
Chapitre II : Quadripôles passifs
= =
Z1 Z3
Z2
= =
= = +
Z1 Z3
Z2
= + . (I1 + I2 ) = ( + ) +
= + . (I1 + I2 ) = +( + )
On exprime les courants en fonction des tensions. Les éléments de la matrice ont la
dimension d’admittances.
16
Chapitre II : Quadripôles passifs
Exemple :
Déterminer les paramètres Y du quadripôle en :
Z2
Z1 Z3
= + . (V − V ) = ( + ) −
= + . (V − V ) = − +( + )
Exemple :
Trouver les matrices de transfert de deux Q :
I1 I2 I1 Z I2
V1 V2 V1 V2
Z
Q Q
Solution :
Pour le quadripôle Q :
17
Chapitre II : Quadripôles passifs
1 = 1
= donc
0 1 − 0 1
Pour le quadripôle Q :
=
= −
1 0
= donc = 1 0
1 − 1/ 1
18
Chapitre II : Quadripôles passifs
En notation matricielles, on a :
D’autre part :
19
Chapitre II : Quadripôles passifs
4.3.Gain en tension :
C’est le quotient de la tension de sortie par la tension d’entrée.
=
20
Chapitre II : Quadripôles passifs
=
+
4.4. Gain en courant :
Ve Q VS
= cos( + )⇒ = avec =
= cos( + )⇒ = avec =
( )= ( )
= =
H : Module de la fonction de transfert.
Φ : Argument de la fonction de transfert.
| |
| ( )| =
√2
21
Chapitre II : Quadripôles passifs
| ( )|
Ou | ( )| = 20
√
= −3
H
H0
H0/√2
6. Filtres électriques :
6.1. Définition :
Un filtre est un Q ou succession de quadripôle conçu à transmettre de manière
sélective une bande de fréquence. Un filtre possède une ou plusieurs bandes passantes
où le signal le transmet sans atténuation et une ou plusieurs bandes atténuées dans
lesquelles les signaux sont étouffés.
22
Chapitre II : Quadripôles passifs
Un filtre passe bas : laisse passer les pulsations inférieures à une pulsation
ωc.
Un filtre passe haut : laisse passer les pulsations supérieures à une pulsation
ωc.
Un filtre passe bande : laisse passer les pulsations comprises entre ωc1 et ωc2.
Un filtre coupe bande (rejet) : laisse passer les pulsations inférieures à ωc1 et
supérieures à ωc2.
7. Fonctions élémentaires :
Gain : GdB=20.log| | =
>0 | |>1 ⇒
<0 | |<1 ⇒ é
Phase : ∅ = ( ) =0 >0
= ±180 <0
Par convention on prend (-π = -180).
Fonction2 : H(jω) =
Gain : GdB = 20log| ( )| = 20.
Sur une échelle semi-logarithmique est une droite passant par (ω0 ,0). La pente est
définie de la manière suivante :
23
Chapitre II : Quadripôles passifs
pour ω= ω0 ⇒ = 20 . log 1 = 0 .
pour ω=2 ω0⇒ = 20 . log 2 = 6 .
pour ω=10ω0 (1 é )⇒ = 20 . log 10 = 20 .
Phase : ∅ =
Fonction3 : H(jω) = /
Gain : GdB = 20log| ( )| = 20 = −20. log
/
Phase : ∅ = −
La fonction 3 s’obtient en inversant la fonction 2 qui se traduit simplement par un
changement de signe du gain et de la phase.
= 20 log : 20 / é .
Pour ≫
=
Fonction 5: H(jω) =
24
Chapitre II : Quadripôles passifs
Pour
= −20 log : − 20 / é .
≫
=−
- Fonction de transfert :
= . = .
/
Ve VS
1
⇒ ( )= = .
1+ 1+ /
avec : = / .
Donc H(jω) c’est le produit de la fonction 2 et la fonction 5.
- Gain en dB :
GdB = 20.log | ( )| = 20. log − 20. 1+( ) = +
- Pour
= −20 log : − 20 / é .
≫
=−
= −3
Point particulier (pulsation de coupure): =
= /4
25
Chapitre II : Quadripôles passifs
Aux très hautes fréquences, le gain est confondu avec l’axe ox. Aux très basses
fréquences, GdB est une droite de pente +20dB/décade.
La phase admet pour asymptote /2 rd en basse fréquence et φ = 0 rd en hautes
fréquences.
GdB
26
Chapitre II : Quadripôles passifs
Exercices du chapitre II
Exercice 1 :
I1 I2
330Ω
V1 150Ω 680Ω V2
Figure 1
Exercice 2 :
r C R2
e(t) R1
Figure 2
Exercice 3 :
Soit le circuit de la figure 3. Montrer que la fonction de transfert H(jω) peut se mettre
sous la forme :
1 + jω/ω
H(jω) =
1 + jω/ω
Déterminer ω1 et ω2 et tracer le diagramme de Bode dans le cas où R = 9kΩ,
r = 1kΩ, C = 100nF.
R
r
Ve Vs
Figure 3
27
Chapitre III : Diodes
28
Chapitre III : Diodes
b) Bande interdite :
Ou il n’y a aucun e-. La largeur de la bande interdite appelée le Gap, joue un
rôle dans les propriétés électriques des matériaux.
c) Bande de conduction :
Qui est susceptible d’être occupé par des e- qui ont une énergie suffisante
pour s’arracher à l’attraction du noyau.
- Si cette bande est vide on dit que le matériau est un isolant, sa largeur de BI
est quelques ev.
- Si la bande de conduction est partiellement occupée, le matériau est appelé
semi conducteur, son GAP est faible.
- Si le gap est très faible, le matériau est un conducteur.
2. Semi conducteurs :
2.1. Semi conducteur intrinsèque :
Un semi conducteur est un corps dont la résistivité ρ :
29
Chapitre III : Diodes
Les atomes sont reliés entre eux par des liaisons covalentes qui assurent la cohésion
de l’ensemble. Ce Corp. est appelé s.c intrinséque.
A température ambiante, certain liaisons covalentes peuvent se casser du fait de
l’agitation thermique. Quelque e brisent alors leurs lien et se déplacent aléatoirement
à travers le cristal rendent possible la conduction. L’e- qui a quitté sa place laisse
derrière lui un vide appelé « trou ». Dans un s.c intrinsèque : le nombre d’e n est
égale au nombre de trous p de telle manière que : n = p = ni (ni concentration
intrinsèque).
2.2. Semi conducteur extrinsèque :
Un s.c extrinsèque (impur) est obtenu en ajoutant certains éléments étrangers dans le
s.c pur, pour augmenter de façon importante le nombre de porteurs de charge mobile,
cette opération est appelée « dopage ».
a) S.C de type N
On dope le cristal intrinsèque avec des éléments ayant un e- de valence de plus : on
peut doper du Si (4e-) avec le phosphore (P), l’arsenic (As) qui possède 5 e- (atomes
donneurs). 4 e- vont faire des liaisons covalentes avec les atomes de Si environnants,
et les 5 e-sera un e- libre, tous ces e- libres seront les porteurs majoritaires. Il existera
encore quelques trous, mais en très faible quantité.
30
Chapitre III : Diodes
b) S.C de type P :
On dope le cristal intrinsèque avec un élément possédant un nombre inférieur
d'électrons de valence : on peut doper du silicium (4 électrons de valence) avec du
Bore, de l'indium, du Gallium ou de l'Aluminium qui possèdent 3 électrons de valence
(atome accepteur).
Ces atomes vont prendre la place d'atomes de silicium dans le cristal. Comme ils
possèdent 1 électron de valence en moins, il va se créer des trous dans le semi-
conducteur. Les trous deviennent porteurs de charges mobiles majoritaires : le semi
conducteur est de type P. Il subsistera quelques électrons libres dans le cristal
(porteurs minoritaires).
3. La jonction PN :
3.1. Constitution :
La jonction PN st obtenue par l’association d’un semi conducteur dopé N et d’un S.C
dopé P.
Les trous du S.C de type P diffusent vers le SC de type N et réciproquement pour les
e- du S.C de type N. Il y a de nombreuses recombinaisons ce qui provoque la
disparition des porteurs mobiles dans la zone centrale. Il ne reste que les ions fixes.
C’est la zone de charge d’espace (ZCE).
31
Chapitre III : Diodes
Les ions fixes de part et d’autre créent alors un champ électrique interne Ei qui
s’oppose à la cause qui lui a donnée naissance c'est-à-dire la diffusion des porteurs
majoritaires (force électrostatique en sens inverse) ce qui conduit à un état d’équilibre.
Le champ interne crée une ddp entre la région N et La région P appelée barrière de
potentiel.
Le champ électrique externe crée par la tension U renforce l’action du champ interne
Eint. De ce fait les e- et les trous ne peuvent diffuser d’une région à l’autre. Il y aura
blocage de la jonction PN.
4. Caractéristique d’une diode réelle à base de Silicium :
Cette caractéristique décrit l’évolution du courant traversant la diode en fonction de la
tension à ses bornes en courant continu.
32
Chapitre III : Diodes
Id
Id
Vd
Vd
V0
Pour Vd > 0.7V le courant augmente rapidement avec une variation à peu prés
linéaire.
L'intensité Id du courant traversant la diode, est donnée par l'expression suivante:
= −
η
=
= ; : = . . /
IS : courant de saturation.
Vd
E RL
33
Chapitre III : Diodes
Parfaite
34
Chapitre III : Diodes
La valeur moyenne : = ∫ =
La valeur efficace : = ∫ =
35
Chapitre III : Diodes
La valeur efficace : = ∫ =
√
< :
⎧
⎪
⎪ = 0; ( )= ( )
e(t) > 0 : > :
⎨
⎪
⎪ = ; ( )=
⎩
36
Chapitre III : Diodes
i v
E2/R E1
e -E2 e
-E2 E1 E1
-E2
37
Chapitre III : Diodes
7. Diodes spéciales :
Avoir une tension régulée de 5V sur RL avec une tension d’entrée mini de 12V.
Calcul de iL :
Nous avons : 10 < < ∞ avec RL impédance de charge. La maille 2 donne
= × soit = / nous avons = 0.5 .
38
Chapitre III : Diodes
Calcul de i :
Calcul de R
.
La maille 1 donne = × + soit = = = . Ω
.
Calcul de Umini :
Calcul de Umaxi:
= + soit = . + . = .
Calcul de la puissance de R :
= × nous avons = × . =20.5 W
Nous prendrons une résistance de 10Ω capable de dissipée 25W.
Conclusion :
Nous venons de réaliser une alimentation stabilisée en tension (5.1V) capable de
fournir un courant maxi de 0.5A avec une tension U d’entrée comprise entre 12.5 et
19.4V.
39
Chapitre III : Diodes
Si on insère une telle diode dans un circuit oscillant, on peut régler la fréquence de
résonance du circuit en agissant sur la tension de commande de la diode au lieu d’agir
mécaniquement sur un condensateur variable
40
Chapitre III : Diodes
En pratique les zones P et N sont séparées par une couche non dopée I dans laquelle
un champ électrique E est établi à l'aide de la polarisation inverse.
La caractéristique de la photodiode est donc donnée par:
41
Chapitre III : Diodes
Dans le circuit suivant, déterminer l’état passant ou bloqué de la diode. Dans le cas où
la diode est passante, déterminer le courant I qui la traverse. On supposera que la
diode est parfaite et possède une tension de seuil égale à 0.7 V.
R1=100Ω R3=200Ω
E=10V
R2=200Ω R4=80Ω
Figure 1
Exercice 2 :
Dans le circuit de la figure (2) la diode est supposée parfaite (V0 = 0.7V, rd = 0Ω, Ri =
), calculer VR2dans les cas suivants : E =5V et E= -5V.
R1=1KΩ D1 D2
E R2=1KΩ
Figure 2
Exercice 3 :
R D1
Soit le circuit suivant où les diodes sont idéales.
Figure 3
42
Chapitre VI : LES TRANSISTORS BIPOLAIRES
43
Chapitre VI : Transistors bipolaires
1. Transistors bipolaires :
Un transistor bipolaire est constitué d’un monocristal de semi-conducteur
(principalement le silicium) dopé pour obtenir deux jonctions, disposées en série et de
sens opposé. Il existe donc deux types fondamentaux de transistors bipolaires, dits
complémentaires:
• les transistors NPN dans lesquels une mince couche de type P est comprise entre
deux zones de type N : figure 1(a).
• les transistors PNP dans lesquels une mince couche de type N est comprise entre
deux zones de type N : figure 1(b).
Figure 1
La couche intermédiaire est appelée base. Cette couche est très mince et est
légèrement dopée. Les porteurs majoritaires sont donc en quantité assez faible.
L’une des deux autres zones est appelée émetteur. Il s’agit de la zone la plus
dopée du transistor. Son rôle consiste à injecter des porteurs (électrons dans le cas
d’un transistor NPN) dans la base.
La dernière zone qui est de même type que l’émetteur est appelée collecteur.
Son dopage est plus faible que celui de l’émetteur et sa géométrie est différente.
Le rôle principal du collecteur est de recueillir les porteurs.
Le transistor est donc un composant à trois bornes (tripôle) reliées respectivement
à l’émetteur, à la base et au collecteur. Sa représentation schématique, ainsi que
les symboles normalisés sont donnés à la figure 1 pour les deux types.
2. L’effet transistor
Parmi les différentes façons de polariser un transistor de type NPN, une seulement
présente un intérêt primordial. Si nous polarisons la jonction émetteur-base en direct
et la jonction collecteur-base en inverse, nous obtenons la configuration suivante
(figure 2).
44
Chapitre VI : Transistors bipolaires
Figure 2
En premier lieu, supposons que seule la jonction BC soit polarisée et qu’elle le soit
en inverse. Elle est traversée par un courant très faible dû aux porteurs minoritaires
appelé ICB0.
Polarisons maintenant la jonction base-émetteur en direct. Les électrons qui sont
majoritaires dans la région de l’émetteur (type N) diffusent en grande quantité à
travers la jonction émetteur-base, polarisée en direct, créant ainsi un courant émetteur
IE. Les électrons de l’émetteur traversent en majorité la base et arrivent jusqu’au
collecteur. Ainsi l’émetteur « injecte » ou « émet » des porteurs majoritaires et le
collecteur les collecte.
3. Mode de fonctionnement :
a- Fonctionnement linéaire :
Les courants iC et iB sont proportionnels : iC = βiB. β est le coefficient d’amplification
du transistor. La tension vBE est pratiquement constante et vaut environ 0,7 V pour
un transistor au silicium.
Une loi des noeuds donne la relation iE = (β+ 1)iB.
b- Fonctionnement non linéaire :
Le courant iB est soit nul, donc iC l’est aussi ; on dit alors que le transistor est bloqué
(état logique 0) et équivalent à un interrupteur ouvert. Si iB est tel que iC prend une
valeur maximale notée iCsat, on se trouve alors dans l’état saturé (état logique 1) où le
transistor est équivalent à un interrupeteur fermé. Les Figure 3 et Figure 4 indiquent
les éléments essentiels de ce fonctionnement.
Figure 3 Figure 4
45
Chapitre VI : Transistors bipolaires
Figure 5
5. polarisations :
La polarisation consiste à définir le point de fonctionnement statique (point de repos)
du transistor caractérisé par les valeurs VBEo, IBo, ICo et VCEo.
Il existe différents procédés de polarisation :
Figure 6
46
Chapitre VI : Transistors bipolaires
6. Droites de charge :
a) Droite d’attaque statique
L’examen du circuit d’entrée permet d’écrire l’équation de maille :
VBB = RBIB + VBE
C’est l’équation d’une droite que l’on appellera la droite d’attaque. Cette droite est
représentée sur la caractéristique de base du transistor. Les valeurs de VBE et de IB
devant vérifier à la fois l’équation de fonctionnement du transistor et celle du réseau
d’entrée, elles seront déterminées par l’intersection entre la droite d’attaque statique et
la caractéristique de base du transistor comme le montre la figure 7.
Il est évident que si le point P est tel que VBE0 < 0, 6V, alors le transistor sera bloqué
et IBE0 = 0.
b) Droite de charge statique
L’équation de maille du circuit de sortie nous donne : VCC = VCE + RCIC. La droite
représentative de cette équation est appelée droite de charge statique. L’intersection
de cette droite avec la caractéristique de collecteur du transistor donne les valeurs de
VCE et de IC comme le montre la figure 8. La caractéristique de collecteur choisie
correspondra au courant de base IB0 déterminé par la droite d’attaque statique.
Figure 7
Figure 8
avec: ℎ = 2 1+ 2 et ℎ= 1// 2
47
Chapitre VI : Transistors bipolaires
Figure 9
Gain en tension.
Le gain en tension peut être défini de deux manières :
- le gain à vide, c'est à dire sans charge connectée en sortie du montage.
- le gain en charge, avec la charge connectée.
On va d'abord procéder à quelques simplifications dans le schéma :
- Rp = R // R .
b1 b2
- On va négliger h22.
- on supprime la charge R (hypothèse de calcul).
u
48
Chapitre VI : Transistors bipolaires
= = =ℎ (5)
Impédance d'entrée :
49
Chapitre VI : Transistors bipolaires
Figure 13
Figure 14
Gain en tension :
Si on applique la loi des nœuds au niveau de l’emetteur (figure 14), on voit que le
courant circulant dans R est égal à (β+1) i et va de l'émetteur vers le collecteur. On peut
E b
alors poser les équations suivantes :
= +( + ) (10)
=( + ) (11)
On déduit le gain à vide des équations (10) et (11) :
( + )
= = ( )
+( + )
Impédance d'entrée.
Le courant i est égal à i augmenté du courant circulant dans R .
e b p
L'impédance d'entrée va donc être égale à R //(v /i ). On peut tirer cette dernière valeur de
p e b
l'équation (10) :
= +( + ) (13)
On en déduit la valeur de l'impédance d'entrée :
= +( + ) (14)
Impédance de sortie.
Le calcul va être plus compliqué que pour l'émetteur commun. On remarquera qu'ici la
sortie n'est pas séparée de l'entrée, ce qui fait que tout le circuit d'entrée va influer sur
50
Chapitre VI : Transistors bipolaires
= ( // ) (17)
Si on pose :
= (18)
Figure 15
51
Chapitre VI : Transistors bipolaires
Figure 16
Gain en tension.
Du schéma Figure16, on tire les équations suivantes :
=− (22)
=− (23)
D'où l'expression du gain en tension à vide :
= = (24)
Impédance d'entrée.
Du circuit d'entrée, on tire l'équation suivante :
= −( + ) (25)
Si on tire i de l'équation (23) et qu'on le remplace par sa valeur dans (25), on obtient :
b
= +( + ) (26)
On en tire l’impédance d’entrée :
= = // (27)
Impédance de sortie.
Pour éviter de longs calculs inutiles, on ne tiendra pas compte de la résistance du
générateur d'attaque Rg.
C'est l'équation du générateur de Thévenin de sortie : on en déduit que
Z = Rc (28)
s
52
53
Solution des exercices
R R R R
A B A B
Req1
UAM 2R 2R 2R
E
E UAM 2R
UBM Req1
M M M M
en parallèle
.
Avec = = =R
Donc on peut utiliser e diviseur de tension :
= = =
+ 2 2
2) Calculer la résistance équivalente vue des points A et M pour le réseau
suivant :
R R
A B
E UAM 2R Req1
UBM
Req2
M M
( ).
Avec : = =
R
Le circuit devient : A
E UAM Req2
= = =
+ 2 2
54
Solution des exercices
Donc :
/2
= = =
2 2 4
Exercice 2 :
Calcul de U en utilisant le théorème de superposition :
R1=15Ω R2=40Ω
E1=10V E2=12V
U R3=20Ω
R4=5Ω R5=20Ω
R4=5Ω R5=20Ω
.
avec : R = = 15Ω
Donc en utilisant le diviseur de tension :
= = 4.28
+
R25=60 Ω E2=12V
R4=5Ω R5=20Ω
55
Solution des exercices
.
avec R = = 10Ω
10.12
= = = 3.42
+ 10 + 25
donc : = + = 7.7
Exercice 3 :
Etape 1
Pour appliquer le théorème de Thévenin, on décompose le réseau en cherchant
d’abord le modèle équivalent vu des bornes A et B :
on détermine VAB lorsque la charge R3 est débranchée :
= + +
Donc
=− + −
donc : = = 23.1V
I A
R2=47Ω
R1=27Ω
VAB
E1=200V
B
E2=50V
Etape 2 :calcul de la résistance Rth lorsque tous les générateurs sont passivés, on
obtient :
A
47.27
= 27Ω //47Ω = = 17.14Ω
47 + 27 27Ω 47Ω
B
56
Solution des exercices
23.1
= = = 0.52
+ 17.14 + 27
B
Chapitre II : Les quadripôles passifs
Exercice 1 :
I1 I2=0
Déterminer les paramètres Z du réseau suivant :
On a les équations du quadripôle : 330Ω
V1 150Ω 680Ω V2
= . + .
= . + .
=
On utilise le diviseur de tension
680 680
= =
330 + 680 330 + 680
donc = =
. .
= 87.9Ω Z21 = 87.9Ω
Maintenant, pour calculer les deux autres paramètres il faut ouvrir les bornes
d’entrée
I1=0 (entrée en circuit ouvert) : I1=0 I2
= = 330Ω
V1 150Ω 680Ω V2
Z 1= (150 + 330) ∥ 680 = 281.37Ω
57
Solution des exercices
=
150 150
= =
330 + 150 330 + 150
.
donc = = = 87.9Ω Z12 = 87.9Ω
Exercice 2 :
C’est l’impédance = = vue à la sortie quand l’entrée est fermée par une
impédance Zg qui est l’impédance du générateur. (Ce qui revient à court- circuiter la
source de tension).
= −
+
r C R2
e(t) R1
On doit calculer La matrice [Z] du quadripôle en T :
I1 I2
C R2 Figure 2
V1 R1 V2
Figure 2
1
= + ( + )
= + ( + )
+ 1/
donc la matrice [Z]:
+
( + )(1 + ( + ) )−
=
1+ ( + )
58
Solution des exercices
Exercice 3 :
R
La fonction de transfert H(jω) : r
Ve Vs
On applique le diviseur de tension on trouve : C
1
(r + jcω)V Figure 3
V =
r + R + 1/jcω
Diagramme de Bode :
Gain en dB et Phase :
Etude de G1 et φ1 :
Asymptotes :
=0
Pour ≪
=0
= 20 log : 20 / é .
Pour ≫
=
Etude de G2 et φ2 :
=0
Pour ≪
=0
Pour
= −20 log : − 20 / é .
≫
=−
59
Solution des exercices
Tracé du D.B :
GdB Φ(rd)
φ1
20dB G1 /2
ω2 ω ω2 ω
ω1 ω1 φ
G
-20dB -/2
φ2
G2
R1=100Ω R3=200Ω
C A
E=10V
R2=200Ω R4=80Ω
Figure 1
. .
et = = = 6.66
La diode présenterait donc une différence de potentiel à ses bornes de -3.81V, ce qui
est vrais. La diode est donc bien bloquée.
60
Solution des exercices
Exercice 2 :
R1=1KΩ D1 D2
E R2=1KΩ
Figure 2
Exercice 3 :
R D1
D2 est passante dans ce cas le potentiel au point
61
Bibliographie
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