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Un photocoupleur, ou optocoupleur, est un

composant électronique capable de transmettre


un signal d'un circuit électrique à un autre, sans
qu'il y ait de contact galvanique entre eux1.
Le terme de photocoupleur est traduit de
l'anglais optocoupler ou optoisolator2.
Composition

Schéma d'un photocoupleur


Émetteur
La diode électroluminescente est une diode
émettant de la lumière infrarouge (émission
spontanée) lorsqu'elle est soumise à une
polarisation directe. Lorsqu'un courant passe
dans la LED, et à partir d'une certaine tension
(en général 1,5 volt), la LED s'allume.
Récepteur
 Le phototransistor est composé de 3 zones :
l'émetteur, la base et le collecteur. Le
phototransistor est une variante du transistor
NPN : le courant passe du collecteur vers
l'émetteur, mais à condition que la base
reçoive, non plus du courant, mais de la
lumière visible ou infrarouge. Dans la
majorité des applications, le phototransistor
fonctionne en commutation. Lorsque la LED
éclaire (traversée par un courant), alors le
courant peut traverser le transistor. On peut
alors considérer le transistor comme un
interrupteur fermé. Sur le schéma de droite,
la diode est représentée entre les broches 1 et
2 tandis que le phototransistor est situé entre
les broches 3 (collecteur) et 4 (émetteur). Le
phototransistor a un ratio de transfert de
courant (CTR3) élevé (de 10 % à plus de
150 % 4), mais une vitesse de commutation
moyenne (0,1ms typique).
 La photodiode est, à l'instar du
phototransistor, un récepteur de lumière.
Comme ce dernier, elle ne laisse passer le
courant que si elle est éclairée. Son avantage
est d'être beaucoup plus rapide que le
phototransistor (0,1 à 1 microseconde
typique). En revanche le courant qu'elle
commute est plus petit, donc son CTR est
plus petit (de 0,1 % à 10 %). De nombreux
phototransistors sont équipés de photodiode
suivis par un transistor (ou une électronique
plus complexe) qui amplifie le courant
fourni par la photodiode, ce qui allie vitesse
de commutation rapide avec CTR élevé.
 Le photo-darlington est composé d'un
phototransistor, suivi d'un transistor normal
qui amplifie le courant. Ce photocoupleur a
un CTR très élevé, mais une vitesse de
commutation moyenne.
Isolation
Il s'agit de la tension de mode commun entre
l'entrée et la sortie de l'optocoupleur. Le
constructeur spécifie en général une tension
maximale continue et/ou alternative pour
laquelle aucun claquage ne se produit. Cette
tension doit pour le test être appliquée durant un
temps minimum (1 seconde ou 1 minute). Pour
obtenir une bonne isolation, les composants
optiques sont séparés par un écran transparent,
voire dans certains optocoupleurs coulés dans la
même résine. Cette tension atteint en général
plusieurs kV.
Modèles particuliers
 Le photo-relais est un photocoupleur dont le
récepteur est composé de plusieurs
photodiodes en série, qui génèrent une
tension lorsqu'elles sont illuminées. Cette
tension est appliquée sur la (les) grille(s)
d'un ou plusieurs transistors à effet de champ
intégrés dans l'optocoupleur. Ce composant
se comporte ainsi comme un relais à semi-
conducteurs. La vitesse de commutation est
lente (comparée aux autres opto-coupleurs),
mais un peu plus rapide comparée au relais
électro-mécaniques. (1ms à 10ms).
 Le photocoupleur analogique est utilisé pour
reproduire un courant précis à travers une
isolation galvanique. Il est composé d'un
émetteur (une DEL) et de deux récepteurs de
caractéristiques aussi identiques que
possible. L'un des récepteurs fournit un
courant qui est comparé au courant de
référence à transmettre. L'autre récepteur se
trouve du côté à isoler.
Évolutions

Photocoupleur double
 Photocoupleur multiple : Regroupement
sous un même boîtier de 2, 4, 8 ou 16 opto-
coupleurs destinés à traiter des transferts
d'informations en parallèle.
 Photocoupleur à fente : Le boîtier est ouvert
par une fente qui permet d'interrompre le
rayon lumineux (dans ce cas là, utilisation de
l'infrarouge pour éviter les perturbations).
L'introduction d'un objet opaque dans la
fente transforme alors le coupleur en
interrupteur.
Bien que passés de mode depuis l’apparition du
photocoupleur, des coupleurs optiques ont existé
et se conçoivent encore aisément, mettant en
œuvre par exemple une lampe à incandescence
et une photorésistance (LDR) ou une diode
électroluminescente et une cellule
photoélectrique, éventuellement à travers un
conduit optique.
En pratique, on applique un courant à l’entrée
(constituée d’une diode électroluminescente) du
photocoupleur. La diode irradie vers un capteur
situé à petite distance, dans le même boîtier. Les
photons incidents y libèrent des électrons
permettant l'apparition d'un courant dans le
circuit de sortie. Il sera représentatif, sous une
forme déterminée, du signal émis.
Il existe de nombreuses variantes de
photocoupleurs, dont certains sont plus adaptés
au numérique, d'autres aux signaux analogiques.
Il en existe à une diode émettrice, mais aussi à
deux diodes montées tête-bêche pour rendre
l'ensemble insensible à la polarité ou à
l'alternance de la tension de commande.
Côté récepteur, on peut trouver une photodiode,
un phototransistor, éventuellement FET, un
photo-Darlington, un photothyristor, voire un
phototriac, avec ou sans détecteur de passage
par zéro. L’un ou l’autre de ces composants peut
également précéder le composant de puissance,
à même la puce : un amplificateur, un trigger de
Schmitt5 (comparateur à hystérésis) ou une porte
logique.
Applications

Exemple de mise en œuvre d'un opto-coupleur


Leurs applications sont innombrables. Celle qui
vient immédiatement à l'esprit est le couplage de
deux circuits qui ont des alimentations
distinctes, sans aucun contact électrique entre
eux, ce qui évite les boucles de masse, mais sert
aussi de protection des circuits à basse tension,
comme les microprocesseurs, ou les humains à
l'égard de tensions dangereuses, comme celle du
secteur de distribution électrique. Ils font alors
office de relais entre le circuit de commande et
les circuits de puissance, mais avec un gain
considérable de place, d'énergie et de vitesse de
transmission possible. Le photocoupleur est
incontournable dans le système MIDI Musical
Instrument Digital Interface des instruments de
musique électronique.

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