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Cours de Climatisation Chapitre 2 : CALCUL DES APPORTS CALORIFIQUES DANS LES LOCAUX

Chapitre 1 : CARACTERISTIQUES DE L’AIR HUMIDE

I- RAPPELS THERMODYNAMIQUES
I-1- Equation d’état des gaz parfaits :
Tout système thermodynamique dans n’importe quel de ses états obéit à une loi de la
forme :
𝐹(𝑃, 𝑉, 𝑇, … ) = 0

C’est l’équation d’état du système. Pour les gaz parfaits, cette loi prend la forme :

𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇 (1)

où P est la pression des n moles de gaz enfermées dans un volume V à la température T.


L’équation (1) est appelée équation d’état des gaz parfaits. C’est l’équation que nous
utiliserons dans toute la suite de ce cours pour la description des gaz qui composent l’air
humide.

I-2- Pressions partielles :


Lorsque le gaz considéré est formé de plusieurs constituants, la relation reste vraie et P est la
pression totale due à toutes les moles du mélange. On définit la pression partielle de chaque
constituant comme la pression qu’il aurait s’il était seul dans le volume V. On écrit alors :

𝑃𝑖 𝑉 = 𝑛𝑖 𝑅𝑇
Loi de Dalton :
Elle indique que la pression totale P est égale à la somme des pressions partielles des
constituants.
𝑃 = ∑𝑖 𝑃𝑖

Application : La pression atmosphérique totale est la somme des pressions partielles de la


vapeur d’eau et de l’air sec.

I-3- Pression de saturation :


Pour une température donnée, c’est la pression pour laquelle le fluide est à l’état
diphasique, par exemple liquide et vapeur. Cette pression est donc fonction de la
température. Une loi analytique (loi d’Antoine) de cette équation est donnée par :

𝐵∗𝑡
𝐿𝑜𝑔[𝑃𝑠 (𝑡)] = 𝐴 +
𝐶+𝑡

Pour l’eau les constantes sont : A= 2,7877 ; B= 7,625 ; C= 241.


Si t est en °C, Ps(t) est obtenue en Pascals.

I-4- Chaleur sensible :


On appelle chaleur sensible celle qui est échangée par un corps avec son environnement
lorsque sa température varie. Le corps absorbe de la chaleur quand sa température
augmente et en cède quand sa température diminue. La quantité de chaleur échangée est :

𝑄 = 𝑚 ∗ 𝑐 ∗ 𝛥𝑇
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La constante c qui caractérise la nature du corps est appelée chaleur spécifique ou chaleur
massique exprimée en cal/g.°C ou dans le SI en kJ/kg.°C.
Le tableau ci-dessous donne les chaleurs spécifiques de quelques corps.

Corps Cp(cal/g.°C)
Air (sec) 0,24
Eau 1
Glace 0,48
Vapeur d’eau 0,46

Tableau 1 : Chaleurs spécifiques de quelques corps.


Remarque :
La chaleur spécifique des gaz diffère selon que les échanges de chaleur ont lieu à pression
constante ou à volume constant. Dans la pratique des calculs de conditionnement d’air, les
échanges ont lieu dans l’atmosphère à pression constante. La chaleur échangée est celle
correspondant à la pression constante.

𝑄 = 𝑚 ∗ 𝑐𝑝 ∗ 𝛥𝑇
I-5- Chaleur latente :
Lorsque de l’eau ou de la glace est chauffée dans l’atmosphère, il y a changement de phase.
La glace fond à température constante 0°C et l’eau s’évapore à température constante
100°C. Pendant toute la phase de changement d’état de la glace en eau ou de l’eau en
vapeur, la chaleur absorbée est appelée chaleur latente (le processus est parfaitement
réversible). La chaleur échangée se calcule par la formule :

𝑄 =𝑚∗𝐿

L est la chaleur latente de changement d’état en cal/g ou en kJ/kg,


m est la masse de glace fondue ou d’eau évaporée.
A pression atmosphérique (760 mm de mercure), les chaleurs latentes de fusion de la glace
et d’évaporation de l’eau sont :
- Lf= 80 cal/g chaleur latente de fusion de la glace,
- Lev= 596 cal/g chaleur latente d’évaporation de l’eau.

I-6- Enthalpie :
L’enthalpie est une propriété des substances qui mesure la quantité de chaleur qu’elles
contiennent (en toute rigueur à pression constante). Elle est particulièrement commode
pour le calcul des quantités de chaleur nécessaires à la réalisation de certains processus
thermiques.
L’enthalpie ne peut être définie qu’à partir d’une valeur de référence. Dans la résolution de
problèmes de conditionnement d’air, on prend :
- h= 0 cal pour l’air sec à 0°C,
- h= 0 cal pour l’eau pure à 0°C.

A partir de cette référence, on calcule l’enthalpie de n’importe quel air humide.

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II- Diagramme et propriétés de l’air humide :


II-1- Diagramme psychrométrique :
Pour faire les calculs de traitement de l’air humide, on utilise en général le diagramme de
l’air humide. Avec le développement des techniques informatiques, cette méthode est de
plus en plus abandonnée au profit de l’utilisation directe des équations et des logiciels.
Plusieurs types de diagrammes sont proposés dans la littérature. Les deux diagrammes les
plus utilisés sont :
- Le diagramme de Mollier (h, x) à axes obliques,
- Le diagramme de Carrier (t, x) qui présente l’humidité absolue de l’air en ordonnée et
la température en abscisse.
C’est ce dernier qui est le plus utilisé dans les calculs de traitement d’air.

II-2- Diagramme de Carrier et définitions :


La figure 1 ci-dessous présente le diagramme de l’air humide de Carrier (t, x) avec
l’enthalpie et l’humidité relative comme autres paramètres.

h (kJ/kgAS)
x (g/kgAS)
e= 100%

C e= 50%
A

t (°C) tr th ts

e
ν (m3/kgAS)
Figure 1 : Diagramme de l’air humide.

Nous donnons ci-dessous la définition de chacun des paramètres les plus utilisés dans les
calculs de traitement d’air.

a- Température de bulbe sec ou température sèche (ts) :


C’est la température mesurée par un thermomètre parfaitement sec placé dans l’air humide.
C’est également la température indiquée en abscisse du diagramme de Carrier. Les courbes
d’égale température sèche sont des droites verticales.

b- Température humide ou température de bulbe humide (t h) :

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C’est la température d’équilibre d’un thermomètre dont l’élément sensible est entouré d’un
bulbe humidifié et autour duquel on provoque une convection forcée. En général, le bulbe
est constitué par un mince tissu de textile imbibé d’eau et placé dans un courant d’air
approprié. Pour que l’erreur commise soit la plus faible possible la vitesse de circulation de
l’air doit être voisine de 2 m/s. Sur le diagramme de l’air humide, les courbes d’égale
humidité relative sont des droites obliques. Dans la pratique, on les confond aux isenthalpes.

c- Point de rosée ou température de rosée :


Si on refroidit un air humide en prenant soin de ne pas lui ôter ni lui ajouter de la vapeur
d’eau, on constate que l’air finit tout de même par être saturé, c'est-à-dire qu’on atteint la
courbe de saturation où e= 100%. Sur le diagramme de l’air humide, une telle évolution est
représentée par un segment de droite horizontale jusqu’à e=100%. Le point de rencontre
ainsi obtenue représente la température de rosée ou point de rosée.

d- Humidité absolue :
Si on désigne par mv, la masse de vapeur d’eau contenue dans un air humide et ma la masse
d’air sec (sans vapeur d’eau) contenu dans le même air humide, alors le rapport :
𝑚
𝑥 = 𝑚𝑣
𝑎

en kg de vapeur d’eau par kg d’air sec (kg/kgAS)


est appelé la teneur en eau de cet air ou humidité absolue ou humidité spécifique.
L’humidité absolue d’un air est donnée soit en kg/kgAS ou en g/kgAs. En général, les valeurs
de x sont comprises entre 5 et 15 g/kgAS.
Les courbes d’égales humidités absolues sont des droites horizontales.

e- Humidité relative de l’air ou degré hygrométrique :


On la définit comme le rapport de la masse de vapeur d’eau contenue dans un air humide à
la masse maximale de vapeur d’eau que peut contenir cet air.

𝑚𝑣
𝑒=
𝑚𝑠
Dans cette relation mv est la masse de vapeur d’eau dans l’air et ms la masse de vapeur d’eau
saturée dans le même air. On démontre facilement à partir de l’équation d’état des gaz
parfaits que :
𝑃𝑣
𝑒=
𝑃𝑠

- Pv est la pression partielle de la vapeur d’eau à la température T,


- Ps est la pression de saturation de l’eau pure à la température T.
Théoriquement les valeurs prises par l’humidité relative varient de 0% à 100%. Au-delà de la
courbe à 100% d’humidité relative appelée courbe de rosée ou courbe de saturation, on a la
zone de brouillard dans laquelle il n’est pas possible d’avoir toute la vapeur d’eau contenue
dans l’air à l’état de vapeur. Une partie de cette eau doit être condensée.
Dans la pratique, on repère le plus souvent l’état de l’air humide par sa température de
bulbe sec et son humidité relative.

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f- Enthalpie de l’air humide :


Elle est définie par la somme des enthalpies du kg d’air sec et de celle de la vapeur d’eau
contenue dans ce kg d’air sec. L’état de référence pour le calcul des enthalpies est :
A t= 0°C,
- h= 0 kcal/kgAS et
- x= 0 g/kgAS.
Dans ces conditions, l’enthalpie de l’unité d’air humide (1 + x) est :

ℎ = 𝑐𝑝𝑎 𝑡 + 𝑥(𝐿𝑣 + 𝑐𝑝𝑣 𝑡)


ℎ = 0,24𝑡 + 𝑥(596 + 0,46𝑡) kcal/kgAS

Ce sont des droites très proches des droites à th= constante, dans la pratique on confond les
isenthalpes avec les droites de température humide constante. C’est une approximation
assez grossière qui peut prendre des proportions élevées dès que la température dépasse
20°C.
Remarque :
La variation d’enthalpie Δh est égale à la chaleur échangée avec le milieu extérieur quand la
pression est maintenue constante.

𝑄𝑝 = 𝛥ℎ

C’est pour cette raison que les isenthalpes sont en même temps les adiabatiques.

g- Masse volumique et volume massique de l’air humide :


La masse volumique de l’air humide est définie par la somme :

𝜌 = 𝜌𝑎 + 𝜌𝑣

- ρa : masse volumique de l’air sec dans le volume considéré,


- ρv : masse volumique de la vapeur d’eau dans le même volume.
A partir de l’équation d’état des gaz parfaits écrite avec les pressions partielles, on aboutit à
la relation suivante :

𝑑(1 + 𝑥)
𝜌= ∗ 𝑃 ∗ 𝑀𝑎
𝑅𝑇(𝑑 + 𝑥)

- d= 0,622 : densité de la vapeur d’eau,


- Ma= 29 g : masse molaire de l’air.
Dans cette formule, P est la pression totale en Pa et T la température en K.
A partir de la masse volumique, on définit le volume massique de l’air par :

1 𝑚3
𝜈= ( ⁄𝑘𝑔)
𝜌

Sur le diagramme de l’air humide, les courbes de volume massique constant ou isochore
sont des droites obliques de pentes supérieures aux isenthalpes. Sur tous les diagrammes de

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Carrier, les volumes massiques sont donnés par unité d’air sec en m3/kgAS. Ils permettent de
calculer très facilement les quantités d’air sec contenues dans l’air humide.

h- Etat de référence et condition standard :


Les diagrammes de Carrier de l’air humide comportent parfois un état de référence de
coordonnées :
- ts= 24°C,
- e= 50%.
Le point de référence permet de trouver l’évolution de l’air humide lorsque le facteur de
chaleur sensible (FCS) est connu.
De la même façon, on définit un état dit standard de coordonnées :
- ts= 20°C,
- e= 50%.
C’est dans l’état standard que l’on calcule les valeurs moyennes de certaines constantes
physiques de l’air telles que la masse volumique et la chaleur spécifique lorsque l’on désire
utiliser des valeurs moyennes dans les calculs.

i- Zone de confort :
Le confort thermique dépend essentiellement de deux paramètres : la température sèche et
l’humidité relative de l’air. D’autres paramètres interviennent tels que la vitesse de l’air,
l’activité des individus, l’habillement, le rayonnement des murs environnants, etc. A partir
des deux paramètres température et humidité, on peut définir une zone moyenne de
confort thermique comme celles indiquées par les figures 2 et 3 dues à Givono et à
l’ASHRAE.

0,03

0,025

100% 80% 50%


0,02
20%

0,015

0,01
Zone de
confort 0,005

0
10 15 20 25 30 35 40 45 50

Figure 2 : Zone de confort

Les limites adoptées pour définir les zones ci-dessus sont naturellement subjectives puisque
dépendant de la culture et de la provenance géographique des individus. Une zone de

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confort ne peut avoir la même étendue ni le même emplacement pour un sahélien et pour
un sibérien par exemple.

Figure 3 : zone de confort, d’après ASHRAE

Les figures 2 et 3 montrent que la notion de confort thermique est subjective et non
objective et dépend des individus.
Outre les conditions de température et d'humidité, la qualité de l'air comprend également
un critère de pureté.

III- Description des évolutions de l’air humide :


1- Chauffage ou refroidissement de l’air :

Traitement de l’air
Air Air
(Chauffage ou
neuf traité
refroidissement)
Ventilateur
de soufflage
Figure 4 : Schéma technique de conditionnement de l’air.
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Le schéma de la figure 4 montre le principe de fonctionnement d’une centrale de traitement


d’air classique. L’air est aspiré de l’extérieur par un ventilateur, il passe dans un caisson où
sont disposées en série une batterie de chauffage et une batterie de refroidissement.
Dans les cas de chauffage l’air passe de l’état B à l’état A et inversement s’il s’agit de
refroidissement. Dans les deux cas, le calcul de la chaleur échangée avec l’air est le même :

𝑄 = 𝑚𝑎 𝛥ℎ

𝑄 = 𝑞𝑣 𝜌𝛥ℎ

𝑞𝑣
𝑄= 𝛥ℎ
𝜈

- ma est le débit massique d’air sec en kg/h,


- ρ est la masse volumique et ν le volume massique,
- Δh est la variation d’enthalpie au cours de l’évolution AB ou BA,
- qv est le débit volumique de l’air.

Remarque :
Dans un refroidisseur d’air par une surface froide, plusieurs cas de figure se présentent.

- La température de surface de la batterie froide est supérieure au point de rosée de


l’air : celui-ci subit une évolution AB.

- La température de surface de la batterie froide est inférieure au point de rosée de


l’air. Dans ce cas, l’air peut être juste refroidi jusqu’à son point de rosée :
transformation AC. Dans ce deuxième cas, la surface de la batterie froide n’est pas
très en dessous du point de rosée.

- La température de surface de la batterie froide est très faible devant le point de


rosée de l’air. Le refroidissement permet d’atteindre la condensation de la vapeur
d’eau. On aboutit à une transformation de la forme ACD. Dans la pratique on
l’assimile à la transformation directe AD. L’air ressort saturé du groupe de
refroidissement avec une teneur en eau et une température plus faibles qu’à
l’entrée. La température TES de la figure 5 (point D) est appelée température
équivalente de surface de la batterie froide. C’est la température minimale que
pourrait atteindre l’air si l’échange de chaleur était parfait. En réalité, l’air ressort
toujours du groupe à un état intermédiaire entre A et D : point E.

Le calcul de la chaleur échangée est le même que celui présenté plus haut.

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C B A
TES D
E

t(°C) tes tsE tr tB tsA

Figure 5 : Evolution de l’air humide sur le diagramme de Carrier.

2- Pulvérisation d’eau dans l’air humide :

Traitement de l’air
Air Air
(Humidificateur)
neuf traité

Ventilateur
de soufflage
Figure 6 : Humidification de l’air.
La pulvérisation de l’eau dans un air humide revêt une importance particulière en matière de
conditionnement d’air. Le résultat d’une pulvérisation d’eau dans un air humide est à la fois
un échange de chaleur et un mélange de matière. Plusieurs cas de figure sont possibles
(figure 7).

S1
S2
h=cte
S3 B1
S4 B2
S5 B3
S6 A
B6 B5
100% B4

tr th ts

Figure 7 : Evolutions de l’air par pulvérisation d’eau. Page 9 sur 21


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- La température de l’eau est supérieure à la température sèche de l’air :


Si l’air après passage sur les pulvérisateurs (appelés laveurs) ressort saturé, il est alors au
point S1. En réalité ce point n’est jamais atteint. En pratique il sera le plus souvent proche de
la saturation sans l’atteindre : point B1. Dans tous les cas, il y a à la fois gain de chaleur et
gain de matière. L’air plus froid que l’eau est réchauffé par celle-ci.

Δt > 0, Δx > 0 et Δh > 0

- La température de l’eau est égale à la température sèche de l’air :


La transformation subie par l’air correspond à la verticale AB2S2. Il y a seulement gain de
chaleur latente.

Δt = 0, Δx > 0 et Δh > 0

- La température de l’eau est comprise entre la température sèche et la température


humide de l’eau :
L’eau pulvérisée est donc relativement froide et on aboutit à un refroidissement de l’air le
long de la transformation AB3S3. Le gain de chaleur latente provoque malgré tout un
accroissement de l’enthalpie.

Δt < 0, Δx > 0 et Δh > 0

- La température de l’eau est égale à la température humide de l’air :


Cette transformation est réalisée lorsque le système est thermiquement isolé de l’extérieur.
La transformation est isenthalpique et adiabatique. L’isenthalpe sans être vraiment égale à
la courbe d’égale humidité relative, lui est proche. On les confond dans la pratique à la
transformation AB4S4.

Δt < 0, Δx > 0 et Δh = 0

- La température de l’eau est comprise entre la température humide et celle de


rosée de l’air :
Comme pour les cas ci-dessus, il y a toujours gain de chaleur latente c'est-à-dire gain de
matière. Il y a à la fois refroidissement de l’air et absorption de vapeur d’eau, c’est la
transformation AB5S5.

Δt < 0, Δx > 0 et Δh < 0

- La température de l’eau est égale à la température de rosée de l’air :


On retrouve le cas précédent du refroidissement par une surface froide avec
déshumidification si la température de l’eau tombe en dessous de la température de rosée
de l’air : transformation AB6S6. L’air ne peut absorber de la vapeur d’eau et la transformation
est à humidité absolue constante.

Δt < 0, Δx = 0 et Δh < 0

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Remarque :
On définit à partir de l’ensemble des points A, B et S de la figure 7 un rendement de
saturation plus ou moins élevé suivant l’efficacité des laveurs.

𝑥𝐵 − 𝑥𝐴 ℎ𝐵 − ℎ𝐴 𝑡𝐵 − 𝑡𝐴
𝜂= = =
𝑥𝑆 − 𝑥𝐴 ℎ𝑆 − ℎ𝐴 𝑡𝑆 − 𝑡𝐴

3- Mélanges d’airs humides :


Deux masses d’air humide de caractéristiques différentes sont mélangées comme indiqué
par la figure 8 ci-dessous.

Air neuf Air de mélange


A M

Air repris
B

x (g/kgAS)

A
e= 100% M
B

t (°C)

Figure 8 : Mélanges d’airs humides.

On se propose de calculer les caractéristiques physiques de l’air résultant au point M. Cette


situation se présente toujours dans les installations de traitement d’air où une partie de l’air

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utilisé est repris et mélangé à l’air neuf pour être traité de nouveau. Les débits d’air sont en
général réglés par les registres.
Les propriétés physiques des masses d’air sont :

- A (xA, hA, tA, maA) ;


- B (xB, hB, tB, maB);
- M (xM, hM, tM, maM).

Où ma est le debit d’air sec contenu dans l’air humide. On peut alors écrire les équations
suivantes :

- Conservation de la masse d’air sec :

𝑚𝑎𝐴 + 𝑚𝑎𝐵 = 𝑚𝑎𝑀

- Conservation de la masse de vapeur d’eau :

𝑥𝐴 𝑚𝑎𝐴 + 𝑥𝐵 𝑚𝑎𝐵 = 𝑥𝑀 𝑚𝑎𝑀

- Conservation de l’énergie :

𝑚𝑎𝐴 ℎ𝐴 + 𝑚𝑎𝐵 ℎ𝐵 = 𝑚𝑎𝑀 ℎ𝑀

En combinant les trois équations, on en déduit la relation générale :

𝑚𝑎𝐴 𝑥𝐵 − 𝑥𝑀 ℎ𝐵 − ℎ𝑀 ̅̅̅̅̅
𝐵𝑀
= = =
𝑚𝑎𝐵 𝑥𝑀 − 𝑥𝐴 ℎ𝑀 − ℎ𝐴 ̅̅̅̅̅
𝑀𝐴

Le point M est le barycentre des points A et B pondérés par les débits d’air sec.

4- Facteur de by-pass FB (bypass factor) :


Le facteur de bypass mesure la capacité des batteries froides et des laveurs d’air à approcher
la saturation pour un air conditionné par ces appareils. Si on considère qu’un laveur d’air
n’est rien d’autre qu’un échangeur à contact direct, le facteur de bypass dépend
essentiellement de l’efficacité de cet échangeur de chaleur. En fait, il mesure le pourcentage
d’air qui passe à travers l’échangeur en ne subissant aucune modification. Les causes d’un
bon facteur de bypass sont :

- l’étendue de la surface d’échange,


- le resserrement des ailettes qui améliore l’échange de chaleur,
- le nombre et la disposition des tubes qui contiennent le liquide froid,
- la vitesse de passage de l’air sur la batterie froide,
- le coefficient de convection (tubes mouillés ou non).

On peut remarquer qu’un bon facteur de bypass aura pour effet l’augmentation de la
température équivalente de surface (TES) de la batterie froide. On exprime habituellement

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l’efficacité des laveurs d’air en particulier par leurs rendements de saturation définis plus
haut.

𝜂 = 1 − 𝐵𝐹

TES est la température équivalente de surface appelée ADP par les anglophones (apparatus
dew point ou point de rosée de l’appareil).
Le facteur de bypass est alors défini par :

𝑡𝐵 − 𝑡𝐸𝑆 𝑥𝐵 − 𝑥𝐸𝑆 ℎ𝐵 − ℎ𝐸𝑆


𝐵𝐹 = = =
𝑡𝐴 − 𝑡𝐸𝑆 𝑥𝐴 − 𝑥𝐸𝑆 ℎ𝐴 − ℎ𝐸𝑆

L’expression 1 – BF est appelée facteur de contact et mesure le rendement de saturation de


la batterie froide. Elle mesure le pourcentage d’air ayant eu un contact avec la batterie
froide pendant le passage sur cette dernière.
On a :

𝑥𝐴 − 𝑥𝐵 ℎ𝐴 − ℎ𝐵 𝑡𝐴 − 𝑡𝐵
1 − 𝐵𝐹 = = =
𝑥𝐴 − 𝑥𝐸𝑆 ℎ𝐴 − ℎ𝐸𝑆 𝑡𝐴 − 𝑡𝐸𝑆

Remarque :
La figure 5 montre comment l’air refroidi par une surface est à une température différente
de cette surface. Ceci signifie que le rendement de saturation des appareils est toujours
inférieur à l’unité.
Les valeurs pratiques de facteurs de bypass sont données par le tableau ci-dessous.

Nombre de FB pour un écartement


des ailettes en mm de Applications
rangs de tubes 2,5 à 3,2 1,8 à 1,95
2 0,4 à 0,6 0,2 à 0,4 Climatisation de type résidentiel (chambres)
3 0,3 à 0,4 0,1 à 0,2 Climatisation du type commercial (bureaux)
4 0,2 à 0,3 0,05 à 0,15 Grandes puissances : magasins, salles de
5 0,12 à 0,24 0,02 à 0,1 spectacle (cinéma, salle de conférence)
6 0,08 à 0,18 0,01 à 0,06 Fonctionnement à 100% d’air neuf (hôpitaux,
8 0,03 à 0,08 0,2 blocs opératoires, usines, cantines)

Tableau 1 : Facteurs de bypass.

Les auteurs proposent une majoration de 33% de ces valeurs pour des tubes mouillés (ou
arrosés) : une meilleure convection améliore le FB.

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Chapitre 2 : CALCUL DES APPORTS CALORIFIQUES DANS LES LOCAUX

Introduction :
C’est le calcul de toutes les chaleurs qui contribuent à l’échauffement de l’air dans un local.
Ce sont :

- la conduction (murs et ouvertures),


- le rayonnement solaire (murs et ouvertures),
- le renouvellement d’air (infiltration ou provoqué),
- le métabolisme,
- l’éclairage,
- les appareils électriques, etc.

I- Gains de chaleur par conduction par les murs :

Q = K ∗ S ∗ (Te − Ti )

- K : coefficient global d’échange des parois en W/m²/°C ou en kcal/h/m²/°C (En


général, K= 3 kcal/h/m²/°C pour les murs et K= 6 kcal/h/m²/°C pour le vitrage simple),
- S : surface des parois,
- Te et Ti : respectivement les températures extérieure et intérieure.

Remarque : Le calcul des gains pour les murs de séparation se fait de la même façon que
celui des murs externes. Pour la détermination de l’écart de température, on conseille en
général une valeur inférieure de 3°C à celle retenue entre extérieur et local. La remarque ne
tient pas quand les locaux contigus sont climatisés. Dans ce dernier cas, les températures
sont fixées et donc connues. Les écarts peuvent être nuls.

II- Gains par les planchers, plafonds, toitures et toits :


Dans le cas d’un plancher au-dessus d’une salle contiguë non climatisée, le calcul se fait
comme dans celui du mur vertical séparant deux locaux contigus. L’écart de température est
inférieur de 3°C à celui entre la salle et l’extérieur. Lorsque le local à climatiser se situe au-
dessus d’une salle non climatisée (magasin, salle très peu utilisée) dont les portes et fenêtres
sont le plus souvent closes, on fait l’approximation du flux de chaleur nul à travers le
plancher (du fait que ΔT= 0).
Dans le cas de locaux directement en contact avec le sol, on fera aussi l’approximation du
flux vers le plancher nul. Parfois le plancher au lieu d’être en contact avec le sol est surélevé
avec un vide sanitaire entre sol et plancher. Si le vide est totalement fermé par des murs
latéraux, on dit que l’espace est non ventilé et le flux à travers le plancher est considéré nul.
Si l’espace est ventilé, sa température est égale à celle du milieu extérieur. La ventilation est
réalisée en pratiquant des orifices dans les murs opposés. Dans le cas de salles contiguës
surchauffées (cuisines, buanderies), il faut évaluer la température moyenne de ces salles afin
de calculer le flux entrant dans le local.

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Cours de Climatisation Chapitre 2 : CALCUL DES APPORTS CALORIFIQUES DANS LES LOCAUX

III- Gains dus aux personnes :


Les personnes physiques présentent dans un local provoquent au même titre que les murs
et les fenêtres un échauffement de ce local. Le tableau ci-dessous donne à titre indicatif la
puissance calorifique moyenne développée par un individu en fonction de son activité.

Activité Métabolisme thermique (W)


Sommeil 75
Assis au repos 110
Assis écrivant 125
Debout relaxé 130
Vendeur debout 210

Tableau 1 : Métabolisme humain.

Les apports calorifiques des individus varient suivant les personnes concernées et suivant
leurs degrés d’activité. Une personne libère à la fois des gains sensibles et des gains latents.
C’est la somme des deux gains qui est appelée métabolisme de l’individu (Voir annexe).

IV- Gains par les conduits et ventilateurs : (Voir cours)

V- Gains dus aux moteurs et équipements électriques :

VI- Gains par les combustibles :

VII- Gains par infiltrations et renouvellement d’air :


Dans un local climatisé, une certaine quantité d’air neuf doit être introduite de façon
régulière lorsque des personnes sont présentes en raison des mauvaises odeurs et de la
stagnation d’air vicié dans la pièce. Le taux de renouvellement d’air doit être augmenté en
présence de fumeurs.
En général, une fraction d’air neuf est mélangée à l’air recyclé avant le conditionnement sur
la batterie froide. Cette fraction d’air neuf dépend du taux de renouvellement désiré. Le taux
de renouvellement dépend en particulier :

- de la présence de fumeurs dans le local,


- du nombre d’occupants,
- de la hauteur sous plafond du local.

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Le tableau ci-dessous donne les débits d’air nécessaires pour différentes salles.

Désignation des locaux Débit min d’air Débit min d’air Nombre de
neuf sans fumeurs neuf avec fumeurs personnes/m²
(m3/h/pers) (m3/h/pers)
Locaux d’enseignement 15 à 18 25 0,67
Dortoirs, chambres collectives 18 25 0,25
Bureaux et locaux assimilés 18 25 0,1
Salles de réunion, spectacles, 18 30 0,31
Boutiques, supermarchés 22 30 0,08
Cafés, bars, restaurants, … 22 30 0,5
Locaux à usage sportif 18 30 0,8

Tableau 2 : Débits de renouvellement d’air nécessaires pour locaux climatisés.

VIII- Gains solaires :


C’est en général le plus important des gains qui constituent les apports calorifiques d’un
local. Les gains solaires varient avec la période de l’année, de la journée et selon les lieux
géographiques. On peut arriver à une détermination précise des apports solaires grâce à un
calcul détaillé. Cependant, pour les cas pratiques et de façon générale pour les calculs de
charges climatiques des bâtiments, des méthodes simples et suffisamment fiables ont été
mises au point.

- 1- Détermination des gains solaires par les murs et toitures :


L’apport de chaleur périodique dû au soleil introduit un régime transitoire dans le calcul des
apports calorifiques. En régime périodique, le moment où l’apport d’énergie est réalisé sur la
face externe d’une paroi diffère du moment où cette chaleur arrive sur la face interne. On
dit qu’il y a déphase. Le déphasage peut être de 1, 2 ou 3h selon la constitution du mur. De
la même façon l’amplitude de la chaleur subit un amortissement dépendant de la nature des
matériaux qui composent le mur.
Pour simplifier les calculs, on introduit un écart de température fictif dû à l’ensoleillement.
Cet écart permet le calcul simple des apports solaires arrivant dans un local à travers une
paroi d’échange. On pose :

𝑄 = 𝐾 ∗ 𝑆 ∗ 𝛥𝑇𝑓𝑐

Dans la formule considérée K et S sont respectivement le coefficient global d’échange et la


surface de la paroi. La formule est applicable aussi bien pour une paroi verticale que pour un
toit ou toute autre paroi ensoleillée.
Le premier tableau permet de calculer ΔTf pour une latitude de 40° Nord ou Sud et pour les
mois de Janvier et Juillet. Le calcul pour tout autre mois et toute autre latitude peut être
effectué en apportant des corrections à ces valeurs. Les tableaux en annexe permettent de
faire les corrections appropriées.
Pour le calcul de ΔTfc, nous passons en revue les différents paramètres à prendre en compte
pour la détermination des gains solaires.

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- 1er paramètre :
La correction de latitude et de mois de l’année est donnée par le 2 éme tableau de l’annexe, le
coefficient de correction F1 permet de corriger l’écart de température présenté par le 1er
tableau.

- 2ème paramètre :
Le 2éme paramètre est la masse par unité de surface du mur, ce paramètre caractérise
l’inertie thermique de l’enveloppe du local. Trois cas de figures sont considérés :

 masse < 75 kg/m² cas des structures légères,


 75 kg/m² < masse < 300 kg/m² cas des structures moyennes,
 masse > 300 kg/m² cas des structures lourdes.

Le 1éme tableau de l’annexe prend en compte cette correction en donnant ΔTf en fonction de
la structure de l’enveloppe.

- 3éme paramètre :
La teinte du mur qui reçoit le rayonnement solaire conditionne la surchauffe du local à cause
de l’absorption plus ou moins grande du rayonnement solaire suivant la couleur des parois.
Les valeurs de ΔTf indiquées par les tableaux précédents ont été obtenues pour des murs de
teinte sombre. Dans tous les autres cas de teinte, une correction doit être apportée aux
valeurs indiquées comme suit :

 F1 = 0,55 pour les parois de teinte claire (gris, bleu, ou vert clair, rose, blanc, ivoire,
métaux polis ou réfléchissant),
 F1 = 0,77 pour les teintes moyennes (bleu, rouge vif, jaune gris, etc.),
 F1 = 0,85 pour les teintes moyennes vieillissantes (revêtements plastiques),
 F1 = 0,9 à 1 teinte foncée et rugueuse (façades en pierres).

- 4éme paramètre :
L’écart de température entre intérieur et extérieur du local a elle aussi une influence sur le
transfert de la chaleur apportée par le soleil. Les écarts de ΔTf indiqués ont été obtenus pour
les conditions suivantes :

 Si Text est la température extérieure maximale journalière,


 text est la température extérieure minimale journalière,
 Tint est la température intérieure du local,

alors (Text – text) doit être de 11°C et (Text – Tint) de 8°C.

Lorsque ces conditions ne sont pas respectées, une correction doit être apportée aux valeurs
de ΔTf. Le 2éme tableau de l’annexe donne les corrections à porter aux ΔTf.

- 2- Détermination des gains solaires par les parois vitrées :


Le calcul des apports de chaleur par les parois vitrées est différent de celui des parois
opaques. On considère que le flux solaire absorbé par le local est fonction de :

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 l’orientation de la vitre (Sud, Est, etc.),


 la teinte de la vitre,
 la latitude du lieu,
 l’heure de la journée.

Les tableaux en annexe donnent pour les latitudes de 0° à 30° et pour chaque mois de
l’année et l’heure de la journée les apports calorifiques d’un simple vitrage sans protection
solaire.

- 1er paramètre de correction des valeurs des tableaux :


Lorsque le cadre des fenêtres est métallique, il faut multiplier les valeurs indiquées par le
facteur 1,17 pour tenir compte de l’apport du cadre très bon conducteur thermique.

- 2éme facteur correctif :


Facteur d’altitude et de nébulosité. Il est en général compris entre 0,9 et 1,2. Pour les
grandes villes africaines moyennement brumeuses ou poussiéreuses, on pourra prendre une
valeur de 1,1.

- 3éme facteur correctif :


Lorsque le point de rosée est différent de 20°C, il faut corriger la valeur du flux de chaleur
indiqué de Δ6% pour chaque tranche d’écart de température de rosée de Δ5°C. La
température de rosée est donnée par la connaissance de deux variables quelconques de l’air
humide, par exemple la température sèche et l’humidité relative.

- 4éme facteur correctif :


Selon la nature de la vitre et sa protection antisolaire, il faut corriger les valeurs du flux
solaire par les valeurs indiquées ci-dessous.

Vitrage Facteur de correction


Vitre peinte en teinte claire 0,3
En teinte moyenne jaune 0,4
En teinte sombre 0,5
Vitre teintée dans la masse ou à la surface
Marron 0,7
Rouge sombre 0,55
Bleu de Prusse 0,6
Vert sombre 0,35
Gris-vert 0,45
Opalescent clair 0,43
Opalescent moyen 0,4

Tableau 3 : Transmissions solaires des vitres.

- 5éme facteur correctif :

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Les apports réels (sous entendu à l’air de la salle) par ensoleillement des vitrages sont
inférieurs aux apports effectifs en raison de l’inertie thermique du bâtiment. Le
raisonnement à la base de cette différence est le même que celui fait dans le cas des apports
calorifiques par l’éclairage. Elle est due au déphasage entre les apports instantanés et la
chaleur réellement absorbée par l’air du milieu ambiant.
Du fait de l’absorption des apports solaires par les murs internes et de leurs restitutions
déphasées, les apports réels doivent être remplacés par les apports effectifs donnés en
annexe. Les gains réels ou gains instantanés à une heure donnée de la journée sont calculés
en tenant compte d’un facteur correctif N.

𝑄 = 𝐹1 ∗ 𝐹2 ∗ 𝐹3 ∗ 𝑁 ∗ 𝑆 ∗ 𝜙𝑚𝑎𝑥

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Chapitre 3 : Calcul des pertes de charge et distribution de l’air.

L’élément moteur pour la distribution de l’air est le ventilateur, la caractéristique du


ventilateur (P, Q) et celle du réseau aéraulique déterminent les quantités d’air distribuées
dans les locaux.

I- Tracé des gaines :


Il faut déterminer le point de départ, le ou les points d’arrivée et tracer un parcours entre
ces différents points en respectant le plus possible la ligne droite.
Le choix du point de départ peut être aisé mais celui des points d’arrivée est plus délicat. Il
est fonction de la diffusion de l’air, de l’architecture des locaux, de la décoration (rechercher
les liaisons aux bouches de soufflage les plus courtes, par rapport à la gaine principale). Le
débit d’air à véhiculer étant connu, la vitesse d’air dépend essentiellement du niveau sonore,
il faut choisir des vitesses faibles pour les appartements, bureaux de grand standing, salles
de conférences, cabinets de médecin, studio d’enregistrement, (prévoir gaine avec matériau
absorbant).
Des vitesses d’air plus importantes peuvent être utilisées pour bureaux, salles d’ordinateurs,
salles de cinéma. Au-delà, nous entrons dans le domaine industriel.

Application Gaine en tôle Gaine en fibre de verre


V (m/s) V (m/s)
Appartement de luxe 3 3,5
Hôpital, salle d’opération 3 3,5
Bureaux privés, de direction 3 3,5
Appartements, bureaux 4 4,5
Bibliothèque, laboratoire 4 4,5
Magasin 4 4,5
Théâtre, cinéma 5 5,5
Restaurant 6 6à7
Banque, lieux publics 6 6à7
Cafétéria 6 6à7
Grands ensembles, magasins 8
Applications industrielles 8 à 10

II- Calcul du réseau aéraulique :


a- Généralités :
La finalité du calcul d’un réseau de gaines consiste à obtenir aux différentes bouches de
soufflage, les débits et vitesses d’air nécessaires.
Rappelons que, dans le cas de plusieurs locaux alimentés par un seul appareil, la répartition
du débit est proportionnelle à la répartition du bilan thermique.
La définition exacte d’un réseau de gaines exige des calculs précis, longs et fastidieux. Ils
peuvent être nécessaires dans le cas de réseaux très importants pour lesquels on est amené
à choisir les caractéristiques exactes de l’ensemble ventilateur-moteur-transmission.
Par contre, pour l’implantation d’un monobloc de conditionnement d’air qui comporte un
système de ventilation dont les performances peuvent être ajustées dans une certaine
plage, le réseau de gaines peut être calculé à partir de méthodes plus simples.

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b- Notions utiles :
Les différents paramètres qui entrent dans le calcul des gaines sont :

- débit,
- pression,
- perte de charge,
- vitesse.

Equilibrage
C’est le fait de calculer un réseau de gaines, en égalisant les pertes de charges des différents
tronçons qui suivent une dérivation.

III- Calcul des pertes de charges :


Il y a deux méthodes de calcul des pertes de charges :

- fixer les vitesses dans les canalisations et on calcule les diamètres et les pertes de
charges,
- fixer les pertes de charges dans les canalisations et on calcule les diamètres à V fixée.

Exemple de calcul des pertes de charges :

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