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COURS DE PHYSIQUE DU

BATIMENT

Emmanuel ELAT
Introduction

La physique du bâtiment est une notion très importante qui devrait être bien
connue par des étudiants en génie civil, en architecture et en urbanisme en génie
climatique.
Cependant cette notion doit être impérativement bien adaptée pour chaque
spécialité car chaque domaine d’expertise nécessite une connaissance bien précise et
bien ciblée afin que la formation soit satisfaisante et complète.

Un bâtiment n’est pas seulement une façade pour décorer notre environnement
mais un microclimat intérieur très important pour le bien être des occupants.
Objectifs du cours

Les objectifs du cours peuvent être cités comme suit :

Connaitre la notion de la thermique du bâtiment en introduisant des notions de


base en transfert de chaleur, en thermodynamique dans le bâtiment.

De manière spécifique il sera question de:

• Connaitre la base de l’hydraulique, hydrostatique et l’hydrodynamique.


• Définir les principales propriétés des fluides gazeux et liquides,
conceptuellement et physiquement par un cours de mécanique des fluides.
• Introduire des notions de base dans le domaine de l’acoustique;
Chapitre 1 : THERMIQUE
1.1. Les grandeurs Importantes
1.2. Diagramme de l’air humide ou diagramme psychrométrique
1.3. Chaleur et température
1.3.1 La température
1.3.2 La chaleur
1.4. Transfert de chaleur
1. 4.1. La conduction
1.4.2 La convection
1.4.3 Le Rayonnement
1.5. Les échanges dus aux changements d’état d’un élément : l’eau
1.5.1. Évaporation
1.5.2. Condensation
Chapitre 1 : THERMIQUE
1. Les grandeurs Importantes
Le flux de chaleur traversant une surface représente la quantité de chaleur qui s’écoule
pendant l’unité de temps. Noté () avec l’unité de mesure [Watt] ou
bien [kcal/h].
Les facteurs climatiques influant sur la sensation thermique des occupants sont :
Chapitre 1 : THERMIQUE

1.1 L’humidité absolue de l’air : qui indique la quantité de vapeur d’eau existant dans
l’air et s’exprime par une des trois notions suivantes:

a) Humidité absolue : quantité de vapeur d’eau comptée en gramme existant dans 1m3
d’air. Elle est notée f avec l’unité de mesure [g/m3].
b) Teneur en vapeur d’eau : quantité de vapeur d’eau comptée en gramme existant dans
1 kilogramme d’air sec. Elle est notée d avec l’unité de mesure [g/kg.a.s].
c) Tension de vapeur d’eau : sachant que l’air est un mélange des composantes
suivantes : O2, N2, gaz rares et vapeur d’eau. La pression atmosphérique est donc la
somme des pressions partielles de ces composantes.
Chapitre 1 : THERMIQUE

L’humidité relative de l’air :

L’humidité relative de l’air : la notion humidité absolue nous permet d’avoir seulement
la quantité absolue de vapeur d’eau existant dans l’air mais ne permet pas de savoir à
quel degré cet air est humide. Pour ce faire, la notion humidité relative est utilisée dans
ce cas. L’humidité relative de l’air est le pourcentage entre la quantité de vapeur d’eau
existant réellement dans l’air et la capacité maximale avec laquelle cet air pourrait la
contenir, elle est notée HR avec l’unité de mesure [%].
Chapitre 1 : THERMIQUE

Température sèche et température humide de l’air :

La température sèche de l’air notée Ts est indiquée par le thermomètre à bulbe sec.
La température humide (mouillée) de l’air notée Tm est indiquée par le thermomètre à
bulbe qui est revêtu par un bout de linge mouillé d’eau distillée.
Chapitre 1 : THERMIQUE

Point de rosée de l’air : si la température de l’air diminue en gardant constante sa


teneur en vapeur d, on arrivera à une température définie, où l’air commence à être
saturé. Cette température s’appelle point de rosée notée Tr .

Teneur en chaleur de l’air : c’est la quantité de chaleur comptée en kilocalories


contenue dans un air humide dont la masse de partie sèche est de 1kilogramme, à la
température T=0°C la quantité de chaleur contenue dans la partie sèche de l’air égale à
zéro, et la quantité de chaleur contenue dans la vapeur d’eau est égale à la quantité de
chaleur transmettant de l’eau en vapeur. Elle est notée I (enthalpie) avec l’unité
kilocalorie par kilogramme d’air sec [kcal/kg.a.s].
Chapitre 1 : THERMIQUE

2. ETUDE DU DIAGRAMME DE L’AIR HUMIDE OU DIAGRAMME PSYCHROMETRIQUE

Imaginer une volume d’air Il contient forcément une quantité plus ou moins élevée
à pression atmosphérique de vapeur d’eau.
comme par exemple l’air On peut entièrement caractériser les propriétés
contenu dans une pièce. physiques de cette masse d’air humide grâce à deux
grandeurs mesurables facilement

Sa température Son humidité relative

C’est un pourcentage
qui n’exprime pas la
pourcentage d’eau dans
l’air, mais le niveau de
saturation
Chapitre 1 : THERMIQUE

ETUDE DU DIAGRAMME DE L’AIR HUMIDE OU DIAGRAMME PSYCHROMETRIQUE

Ce diagramme est un support


graphique qui permet de représenter
l’état de cette masse d’air, de lire
rapidement ses caractéristiques
physiques comme son enthalpie ou
sa masse volumique, et de calculer
rapidement les propriétés des
transformations et des mélanges de
plusieurs masses d’air

La température se lit sur l’axe des


abscisses

Température
Chapitre 1 : THERMIQUE

ETUDE DU DIAGRAMME DE L’AIR HUMIDE OU DIAGRAMME PSYCHROMETRIQUE

L’humidité relative sur les courbes paraboliques

La courbe de 100% de HR est


appelée
courbe de saturation
Chapitre 1 : THERMIQUE

ETUDE DU DIAGRAMME DE L’AIR HUMIDE OU DIAGRAMME PSYCHROMETRIQUE

L’axe des ordonnées à droite est la


teneur en eau massique en kg
d’eau / kg d’air sec
Il s’agit d’une mesure absolue de
la quantité d’eau dans l’air qu’il
ne faut pas confondre à l’HR
Chapitre 1 : THERMIQUE

ETUDE DU DIAGRAMME DE L’AIR HUMIDE OU DIAGRAMME PSYCHROMETRIQUE

Chaque point sur le graphe


représente un état d’air humide

Si on connait la température et
l’HR, on connait la position du
volume d’air sur le graphique

Connaissant cette position on peut


donc lire les autres propriétés
physiques
Chapitre 1 : THERMIQUE

ETUDE DU DIAGRAMME DE L’AIR HUMIDE OU DIAGRAMME PSYCHROMETRIQUE

La teneur en eau à droite

Il s’agit de la masse d’eau


comprise par kg d’air sec
Chapitre 1 : THERMIQUE

ETUDE DU DIAGRAMME DE L’AIR HUMIDE OU DIAGRAMME PSYCHROMETRIQUE

L’enthalpie est en haut à gauche

Elle représente l’énergie interne du mélange


gazeux (eau/air)

Le volume spécifique qui se lit sur les droites


obliques

Il s’agit de l’inverse de la masse volumique,


c’est-à-dire quel volume est occupé par 1kg
d’air sec

Voila donc les 5 grandeurs qu’on peut lire


directement sur le diagramme

Toutes les grandeurs en vert sont exprimées en unité de masse d’air sec et non en unité de volume
Chapitre 1 : THERMIQUE

Il existe deux autres grandeurs qui peuvent être lu


directement sur le graphique:

1; Température de rosée Tr

C’est la température jusqu’à laquelle


on peut refroidir le volume d’air.
C’est-à-dire pour une teneur en eau
fixée, c’est la température à laquelle
j’atteint l’HR de 100%
Elle est très importante par
exemple pour prédire les risque
des condensation dans une
bâtiment
Chapitre 1 : THERMIQUE

2. Température d’air humide Th

C’est la température d’un air


saturée en humidité qui aurait
la même enthalpie que mon
volume d’air initial.

récap
Chapitre 1 : THERMIQUE

Exemple n°1 : Si la température de l'air


est de 20 °C et son hygrométrie φ de 50
%, alors sa teneur en humidité est de 7,2
g/kgas environ: Point A
Si la température de l'air est de 35 °C et
son hygrométrie φ de 30 %, alors sa
teneur en humidité est de 10,5 g/kgas
environ: Point B
L’air saturé (100%) à 12°C, contient
environ 8,9 g/kgas : Point C
Si la température de l’air est de 39°C
avec une teneur en humidité de 23
g/kgas alors l’hygrométrie φ est de 50% :
Point D
Chapitre 1 : THERMIQUE

Exemple n°2 :
En utilisant le diagramme ci-dessous, comparer les teneurs en
vapeur de saturation pour de l'air
à 0 °C, 10 °C , 20 °C et 30°C
Chapitre 1 : THERMIQUE
4- CHALEUR ET TEMPERATURE
Question: quelle est la différence entre la chaleur et la température?
Les termes chaleur et température sont souvent confondus. À tort, on s'exclame qu'il fait
chaud lorsque la température est élevée, mais il s'agit de deux concepts bien distincts.
Toutefois, ils sont tout deux reliés à l'énergie thermique. En effet, l'énergie thermique
dépend, entre autre, de la température qu'il fait, alors que la chaleur représente un
transfert d'énergie thermique entre deux milieux. Il importe donc de bien distinguer ces
deux notions.
4.1 Notion de température
La température mesure le degré d'agitation des particules (atomes ou molécules): plus
les molécules d'un objet sont agitées, plus la température de cet objet est élevée alors que
moins elles bougent, plus la température de cet objet est basse.
Le degré Celsius, le degré Kelvin et le degré
Quels sont les unités de la température?
Fahrenheit
Chapitre 1 : THERMIQUE

Exercice 01 :
La température d’un corps est 20 °C. Quelle est sa température en °K et en °F ?

Quelques températures

Noyau du Soleil = 14 millions C


Foudre = 29 727 C
Surface du Soleil = 5 800C
Noyau de la Terre = 4 000 K
inflammation du bois = 250 C
Vaporisation de l'eau = 100 C
Plus haute température sur Terre = 58 C
corps humain = 37C solidification de l'eau = 0C
plus basse température sur Terre = -89C
Pluton = -230C
zero absolu = -273.15C. A cette température les atomes ne bougent plus. Il
n'est, théoriquement, pas possible de descendre en dessous.
Chapitre 1 : THERMIQUE

4.2 Notion de chaleur

Si nous mettons en contact un objet froid et un objet chaud, les molécules de l'objet
chaud sont plus agitées que les molécules de l’objet froid. Alors, les molécules de
l’objet chaud vont entrer en collision avec les molécules de l’objet froid. Les
molécules de l'objet froid commencent donc à bouger plus rapidement, alors que les
molécules de l'objet chaud sont ralenties. On dira que l'objet chaud donne de la
chaleur à l’objet froid.
La chaleur, c'est le transfert de l'agitation thermique. Il y a un transfert d'énergie
thermique entre les deux objets, ce qui mène à un changement de température des
deux objets. L’objet initialement chaud devient plus froid et l’objet initialement froid
devient plus chaud.
Chapitre 1 : THERMIQUE

5- TRANSFERT DE CHALEUR

Le transfert de chaleur appelé aussi « transfert thermique », est un transfert d'énergie


microscopique désordonnée. Cela correspond en réalité à un transfert d'agitation
thermique entre particules, au gré des chocs aléatoires qui se produisent à l'échelle
microscopique.
L'exemple le plus courant de situation mettant en jeu un transfert thermique est le
système constitué de deux corps en contact et ayant des températures différentes. Le
corps le plus chaud cède de l'énergie sous forme de chaleur au corps le plus froid. Il y
a transfert thermique entre les deux corps.

Le transfert de chaleur se fait selon 3 modes : la conduction, la convection et le rayonnement


Chapitre 1 : THERMIQUE

1. 2- TRANSFERT DE CHALEUR
1. 2.1. La conduction

La conduction est le moyen par lequel la chaleur circule de proche en proche dans un
matériau par simple interaction moléculaire. Les molécules du secteur le plus chaud se
heurtent vivement entre elles et transmettent leur énergie de vibration aux molécules
voisines. Le flux de chaleur va toujours des zones chaudes vers les zones froides (Fig.1).

Figure 1 : illustration du flux de chaleur

La vitesse de progression du flux de chaleur à travers un corps dépend de l'aptitude de


ses molécules et de ses électrons à recevoir et à transmettre la chaleur « la conductivité
thermique ».
Chapitre 1 : THERMIQUE

2- TRANSFERT DE CHALEUR
2.1. La conduction
Exemple:
À la même température, un métal paraîtra plus froid au toucher qu'un morceau de bois.
Cela tient au fait que le métal a une conductibilité plus élevée et que la chaleur s'écoule de
la surface vers l'intérieur plus rapidement que dans le bois. La sensation de froid est
d'autant plus intense que la chaleur retirée de la main vers le métal par conduction est plus
importante.
Les gaz sont généralement de mauvais conducteurs.
Le transfert par conduction est un échange d'énergie avec contact quand il existe un gradient
de température (variation progressive de la température) au sein d'un système.
Chapitre 1 : THERMIQUE

Loi de Fourier

Le transfert de chaleur par conduction s'appuie sur la loi de Fourier qui relie la densité de
puissance (unité W/m2) et le gradient local de température. λ est la conductivité thermique
du matériau considéré (unité W/m.K).
ϕ = −λgradT
D'une manière simple, le flux de chaleur qui passe dans un solide de manière
monodirectionnel s'exprime de la manière suivante :


Q. : flux de chaleur (se lit « Q point ») et
s'exprime en watt (W);
λ : conductivité thermique du matériau
déterminée expérimentalement (en W/m .K) ;
Snx = Surface perpendiculaire au flux de chaleur
(normal à l'axe x considéré) ;
T : température (en Kelvin) ;
x : axe considéré.
Chapitre 1 : THERMIQUE

Exemple de calcul
Un mur d’une usine industrielle est construit de brique ayant une épaisseur de 0,5 m et une
conductivité thermique de 1,7 W/m.K. Ce mur est soumis à une température extérieure de
283 K et une température intérieure de 297 K. Calculez
1) la densité du flux de chaleur.
2) le flux de chaleur traversant le mur de brique sachant que la hauteur du mur est de 3 m et
la largeur est de 4 m?

Solution
Chapitre 1 : THERMIQUE

1. 2.2. La convection
On définit la convection comme
1. l'échange de chaleur entre une surface et un fluide mobile à son contact,
2. le déplacement de chaleur au sein d'un fluide par le mouvement d'ensemble de ses
molécules d'un point à un autre.
Dans le processus de convection, la chaleur se déplace comme toujours des zones chaudes
vers les zones froides.
La quantité de chaleur ainsi transmise est proportionnelle à la différence de température
entre paroi et fluide.
Chapitre 1 : THERMIQUE

2.2. La convection
On distingue deux types de convections:
A) Convection naturelle (ou libre) : l'échange de chaleur est responsable du
mouvement. Le transfert thermique provoque le mouvement.
B) Convection forcée : un dispositif mécanique entraine les molécules vers le dispositif
chauffant. Le mouvement favorise le transfert thermique

Exemples de transfert par convection : échange de chaleur dans des radiateurs à circulation
d'eau ou d'air (convection forcée), refroidissement d'une tasse de liquide chaud en soufflant
dessus (convection forcée), diffusion de l'air chaud au-dessus d'un radiateur électrique
(convection naturelle s'il n'y a pas de soufflerie dans le radiateur).
Chapitre 1 : THERMIQUE

2.2. La convection

Dans le cas d'un transfert entre un solide et un fluide, la puissance transférée par convection
est donnée par la relation :

Où Tp est la température de la paroi du solide, Tf la température du fluide loin de la paroi


et h le coefficient d'échange de surface.

Exemple de calcul

Une conduite de vapeur traverse une chambre où la température de l’air est de 25°C. le
diamètre de cette conduite est de 70 mm et sa température de surface est de 200°C. Si le
coefficient d’échange surfacique par convection est de 15 W/m2.K et la longueur de la
conduite est de 3m. calculez
1) le transfert de chaleur par convection
2) 2) la densité du flux de chaleur ?
Chapitre 1 : THERMIQUE

2.2. La convection

Solution

Le transfert de chaleur par convection est :

Le flux de chaleur linéaire est :


Chapitre 1 : THERMIQUE

2.3 Le Rayonnement

Le rayonnement est un transfert de chaleur entre deux corps, séparés par du vide ou un
milieu transparent, par l'intermédiaire d'ondes électromagnétiques. Le transfert de chaleur
par rayonnement se fait par rayonnement électromagnétique (par exemple : infrarouge).
Le transfert peut se réaliser dans le vide sans la présence de matière. L'exemple
caractéristique de ce type de transfert est le rayonnement du soleil dans l'espace.

Le verre, qui laisse pratiquement traverser l'ensemble du rayonnement solaire l'atteignant,


absorbe par contre presque tout le rayonnement thermique qu'il intercepte, infrarouge
proche ou lointain. Cette propriété du verre est une véritable aubaine pour le captage de
l'énergie solaire. Une fois que la lumière naturelle a traversé le vitrage et se trouve
absorbée par les matériaux intérieurs, le rayonnement thermique émis en retour par ces
matériaux se trouve comme emprisonné par le verre.
Chapitre 1 : THERMIQUE

2.3 Le Rayonnement

Ce phénomène qui permet de piéger la chaleur est appelé communément "effet de


serre". Pour montrer l'efficacité de cet effet, on peut citer un exemple classique: la
chaleur accumulée dans une automobile parquée pendant quelques heures au soleil.

La puissance échangée entre deux corps (respectivement de surface S1, température T1 et


de surface S2, température T2) se met sous la forme:
Chapitre 1 : THERMIQUE

2.3 Le Rayonnement

Dans cette formule, F12 est un nombre sans dimension appelé facteur de forme qui
fait intervenir la géométrie considérée et les émissivités des deux corps. Dans le cas
qui nous intéressera par la suite (corps placé à l'intérieur d'une enceinte dont les
dimensions sont grandes par rapport à celles du corps) cette relation devient
simplement:

En physique, un corps noir est un objet idéal qui absorbe parfaitement toute l'énergie
électromagnétique (toute la lumière quelle que soit sa longueur d'onde) qu'il reçoit.
Chapitre 1 : THERMIQUE

1.2.3 Le Rayonnement

Exemple de calcul
Une conduite de vapeur traverse une chambre où la température de l’air est de 25 oC. le
diamètre de cette conduite est de 70 mm et sa température de surface est de 200 oC. Si
le coefficient d’échange surfacique par convection est de 15 W/m2.K et la longueur de la
conduite est de 3m.
Calculez le transfert de chaleur par rayonnement sachant que l’émissivité de la
conduite est 0,8.
Solution
Chapitre 1 : THERMIQUE
2.4 Combinaison des modes de transfert

Le transfert d'énergie par chaleur se réalise généralement par une combinaison de plusieurs
modes.
Par exemple, le système chauffage central, combine la convection (en général forcée) pour
chauffer le fluide dans la chaudière, la conduction pour chauffer les parois du radiateur et la
convection (en général naturelle) pour chauffer l'air autour du radiateur. Dans le cas du
chauffage d'un solide par radiation, la transmission de chaleur sera une combinaison de
radiation et de conduction.
Parfois le transfert thermique s'accompagne d'un transfert de matière. Par exemple, dans le
cas de l'ébullition d'un liquide, une partie du liquide subit un changement d'état physique et
le gaz ainsi créé se sépare du liquide.
Chapitre 1 : THERMIQUE

Quelques grandeurs physiques et leurs unités


Chapitre 1 : THERMIQUE

Quelques grandeurs physiques et leurs unités


Chapitre 1 : THERMIQUE

Quelques grandeurs physiques et leurs unités


Chapitre 1 : THERMIQUE

Conservation de la masse d’air sec et


conservation de la vapeur d’eau
Chapitre 1 : THERMIQUE
Le mélange est une masse d’air
Quelques grandeurs physiques et leurs unités située sur la droite
Appelée droite de mélange
Précisement c’est le barycentre
des deux premiers, ponderé
par les deux masse d’air sec
Chapitre 1 : THERMIQUE

RECAPITULATIF
CHAPITRE II : LES TRANSFERTS THERMIQUES

1. ETUDE D’UN MUR SIMPLE Analogie électrique : La dernière relation peut être
considérée analogue à la loi d’Ohm en électricité qui
définit l’intensité du courant électrique comme le
rapport de la différence de potentiel électrique sur la
résistance électrique.

Le flux de chaleur est donc analogue au courant


électrique, la température à un potentiel thermique et
Figure 1 : Mur simple
le terme (e/λS) apparaît comme la résistance
Le flux de chaleur qui traverse le mur s’écrit thermique d’un mur plan d’épaisseur ‘e’, de
à partir de la relation de Fourier :
conductivité thermique ‘λ’ et de surface latérale ‘S’. On
se ramène donc au schéma équivalent représenté sur
la figure ci-dessous. R est la résistance thermique
Ce flux de chaleur peut se mettre sous la forme :

Conduction
CHAPITRE II : LES TRANSFERTS THERMIQUES

1. ETUDE D’UN MUR SIMPLE


CHAPITRE II : LES TRANSFERTS THERMIQUES

EXERCICE
CHAPITRE II : LES TRANSFERTS THERMIQUES

CONVECTION

CONVECTION
CHAPITRE II : LES TRANSFERTS THERMIQUES

2. ETUDE D’UN MUR MULTICOUCHES


Le flux de chaleur s’écrit par:
C’est le cas des murs réels constitués de
plusieurs couches de matériaux
différents et où on ne connaît que les
températures Tf1 et Tf2 des fluides en
contact avec les deux faces du mur. Le
flux de chaleur s’écrit par: Ce flux de chaleur est sous la forme :

Le schéma électrique équivalent est


représenté ci-dessous :
CHAPITRE II : LES TRANSFERTS THERMIQUES

2. ETUDE D’UN MUR MULTICOUCHES


CHAPITRE II : LES TRANSFERTS THERMIQUES

3. ETUDE D’UN MUR MULTICOUCHES


C’est le cas le plus réel où les parois ne
sont pas homogènes. Le flux de chaleur
traversant le mur composite s’écrit : Mur composite et circuit électrique équivalent

En utilisant les lois d’association des résistances en série et en


parallèle, on obtient la relation:
CHAPITRE II : LES TRANSFERTS THERMIQUES
EXERCICE 1

Soit un vitrage simple d’épaisseur 5 mm, de coefficient de conductibilité λ = 1.5


W/(m.K). La température de surface du vitrage intérieure est 22°C, la température
de surface du vitrage extérieure 10°C.
1. Calculer la résistance thermique du vitrage
2. Déterminer le flux thermique dissipé à travers ce vitrage pour une surface de
10m2
Exercice 2
La déperdition thermique d’un mur en béton de 30 m2 de surface est 690W.
Sachant que le mur a une épaisseur de 10 cm, et que la température de sa face
intérieure est 25°C, calculer la température de la face extérieure. On donne :
λbéton = 1.75 W/(m.K).
CHAPITRE III :LA THERMODYNAMIQUE
(PRINCIPE D’ÉQUIVALENCE TRAVAIL-CHALEUR)
I. Introduction
La thermodynamique est un domaine de la physique qui étudie les transformations de
la matière et de l’énergie des systèmes macroscopiques. Les concepts de la
thermodynamique sont d’une importance fondamentale en physique, en chimie et dans
l’industrie et dans le génie civil.
II. Un système macroscopique

Un système macroscopique est une petite portion de l'univers qui demeure à


l’échelle humaine (par opposition à l’échelle microscopique) et qui délimite un
volume fini.
On peut décrire l’état d’un système macroscopique par des grandeurs physiques
mesurables :
• la température,
• la pression
• le volume,
CHAPITRE III :LA THERMODYNAMIQUE (PRINCIPE D’ÉQUIVALENCE TRAVAIL-CHALEUR)

III. Les principes de la thermodynamique

Il existe quatre principes fondamentaux de la thermodynamique qui permettent de prévoir


les caractéristiques macroscopiques d’un système, ainsi que ses états d’équilibre. :
• le principe zéro
• le premier principe
• le deuxième principe
• le troisième principe
CHAPITRE III :LA THERMODYNAMIQUE (PRINCIPE D’ÉQUIVALENCE TRAVAIL-CHALEUR)
III.1 le principe zéro (notion de la température)
On considère trois corps A, B et C isolés du monde extérieur. Au début :
• on place entre A et C une paroi diathermane, ainsi qu'entre B et C
• on isole A de B avec une paroi adiabatique

Une fois l'équilibre thermodynamique atteint, on échange les parois adiabatique et


diathermane (Qui transmet les radiations calorifiques). On s'aperçoit alors qu'il ne se passe... rien.
Les corps étaient déjà en équilibre thermodynamique entre eux : c'est le principe zéro de
la thermodynamique.
CHAPITRE III :LA THERMODYNAMIQUE (PRINCIPE D’ÉQUIVALENCE TRAVAIL-CHALEUR)

III. 2 Le premier principe (Enthalpie=notion de la chaleur)

La variation d’énergie ΔU d’un système est égale à la somme des quantités de chaleur Q et
de travail W que ce système a échangées avec le milieu extérieur.
Pour des variations élémentaires de l’énergie du système, de la chaleur et du travail
échangés durant un temps dt, on peut donc écrire :
CHAPITRE III :LA THERMODYNAMIQUE (PRINCIPE D’ÉQUIVALENCE TRAVAIL-CHALEUR)

III.3 Deuxième principe (Entropie = désordre moléculaire)

Appelé aussi principe de Carnot, ce deuxième principe de la thermodynamique fait


intervenir une grandeur d’état :
L’entropie S, qui mesure le désordre du système à l’échelle moléculaire.
C’est la Dégradation de l'énergie.
Le deuxième principe énonce que l’entropie d’un système isolé ne peut que croître.

En conséquence:
Lorsqu’un système a atteint son état d’équilibre, son entropie est maximale.
La nature semble donc "préférer" le désordre à l’ordre.
CHAPITRE III :LA THERMODYNAMIQUE (PRINCIPE D’ÉQUIVALENCE TRAVAIL-CHALEUR)

III. 4 Troisième principe (le zéro absolu)

Le principe zéro permet de définir une échelle relative de température.


Le deuxième principe démontre l’existence d’une échelle absolue de température,
qui possède par conséquent un zéro absolu.
Le troisième principe stipule que:
CHAPITRE III :LA THERMODYNAMIQUE (PRINCIPE D’ÉQUIVALENCE TRAVAIL-CHALEUR)

IV LES GAZ PARFAITS


Un gaz parfait se traduit par la relation suivante :

Avec :
n : quantité de matière [mol]
R : constante des gaz parfaits ≈ 8,31434 ± 0,00035 J.K-1.mol-1= 8,32J.K-1.mol-1
P la pression V le volume T la température
Rappel : 1 mole de gaz contient ≈ 6,022 52 ± 0,000 09.1023 molécules de gaz.

Dans la pratique on utilise souvent la masse d'un gaz au lieu de sa quantité de matière.
Dans ce cas, l'équation du gaz (puisqu'elle dépend alors de la nature du gaz étudié)
s'écrit:
CHAPITRE III :LA THERMODYNAMIQUE (PRINCIPE D’ÉQUIVALENCE TRAVAIL-CHALEUR)

IV LES GAZ PARFAITS


Un gaz parfait se traduit par la relation suivante :

Avec :
n : quantité de matière [mol]
R : constante des gaz parfaits ≈ 8,31434 ± 0,00035 J.K-1.mol-1= 8,32J.K-1.mol-1
P la pression V le volume T la température
Rappel : 1 mole de gaz contient ≈ 6,022 52 ± 0,000 09.1023 molécules de gaz.

Dans la pratique on utilise souvent la masse d'un gaz au lieu de sa quantité de matière.
Dans ce cas, l'équation du gaz (puisqu'elle dépend alors de la nature du gaz étudié)
s'écrit:
CHAPITRE III :LA THERMODYNAMIQUE (PRINCIPE D’ÉQUIVALENCE TRAVAIL-CHALEUR)

V. RÉGIME PERMANENT

En physique, un régime permanent (ou stationnaire) est un régime dans lequel toutes les
grandeurs physiques sont indépendantes du temps.
Dans les études physiques, il fait souvent suite à un régime transitoire.

L'exemple le plus souvent utilisé est celui du fil électrique. En effet, lors de la mise sous
tension soudaine de celui-ci, il chauffe très fort d'un coup pour ensuite se stabiliser et
atteindre un régime permanent. Ainsi, tout le long du fil, l'intensité et la résistance ne
varieront plus au cours du temps.

En mécanique des fluides, le régime permanent correspond à un écoulement


stationnaire
CHAPITRE III :LA THERMODYNAMIQUE (PRINCIPE D’ÉQUIVALENCE TRAVAIL-CHALEUR)

VI. RÉGIME VARIABLE

En physique, un régime transitoire ou variable est le régime d'évolution d'un


système qui n'a pas encore atteint un état stable ou un régime établi
(permanent ou périodique). Un régime transitoire peut apparaître lors d'une
modification d'un système.
CHAPITRE III :LA THERMODYNAMIQUE (PRINCIPE D’ÉQUIVALENCE TRAVAIL-CHALEUR)

V.II. LES ÉCHANGES DUS AUX CHANGEMENTS D’ÉTAT

En thermodynamique, un changement d'état est une transition de phase lors du passage


d'un état de la matière à un autre. Les trois principaux états de la matière sont : solide,
liquide et gaz.
CHAPITRE III : INTRODUCTION A L’ACOUSTIQUE
I. ACOUSTIQUE PHYSIQUE

1-2) Pression acoustique. En un point donné de l'onde acoustique, la pression


de l'air oscille autour de la pression atmosphérique, on appelle pression
acoustique la différence :
Pacoustique = P(t) - Patm (en Pa)

1-3) Le niveau sonore (en dB). L'oreille est sensible à des pressions allant de 0,00002
Pa à 20 Pa, soit un rapport de 1 à 1.000.000. Donc pour ramener cette échelle de
pression, exprimée en Pascals, a une échelle plus réduite et donc plus pratique
d'utilisation, on a adopté la notation logarithmique et créé le décibel ou dB.
On définit ainsi le niveau sonore L, exprimé en dB :
CHAPITRE IV : INTRODUCTION A L’ACOUSTIQUE

I. ACOUSTIQUE PHYSIQUE
Exemple
Calculez les niveaux acoustiques en dB pour des pressions efficaces acoustiques en Pa de:
20, 2, 0.2, 0.02, 0.002, 0.0002, 0.00002.

• Plus la pression est faible, plus la sensibilité


de l’oreille est élevée.
• Plus la pression est élevée, plus la sensibilité
de l’oreille est faible.
Donc la sensation auditive est proportionnelle
au logarithme (décimal : à base 10) de
l’excitation.
CHAPITRE IV : INTRODUCTION A L’ACOUSTIQUE

I. ACOUSTIQUE PHYSIQUE
1. 4) Traitement des bruits.
Lorsque deux sources de bruits émettent simultanément on doit additionner leurs
niveaux afin d'obtenir le niveau global de ce nouveau bruit. Du fait de l'échelle
logarithmique, on ne peut pas ajouter arithmétiquement deux bruits simultanés.
Exemple 2

A. Dans une conversation normale, le niveau acoustique atteint 50 dB lorsqu'une


seule personne est en train de parler. Quel niveau est atteint :
a) lorsque 2 personnes parlent simultanément ?
b) lorsque 10 personnes parlent simultanément ?

B- Quel sera le niveau acoustique global donné par l'existence simultanée de deux
sources sonores, l’une de 80 dB et l’autre de 60 dB
CHAPITRE IV : INTRODUCTION A L’ACOUSTIQUE

I. ACOUSTIQUE PHYSIQUE

1.5) Le bruit. C'est un mélange de sons différents, ayant chacun sa fréquence et


son niveau sonore. Pour l'analyser, il faut évaluer le niveau sonore à chacune des
fréquences qui composent ce bruit.
CHAPITRE IV : INTRODUCTION A L’ACOUSTIQUE

II. ACOUSTIQUE DU BATIMENT

L’acoustique du bâtiment n’est pas une préoccupation récente. Depuis l’antiquité l’homme a
pris en compte l’acoustique dans les constructions, notamment pour les théâtres.

La réussite de l’acoustique d’un bâtiment dépend non seulement de sa conception


architecturale et technique mais également de son exécution.

Le traitement acoustique d’un local, de la conception à la mise en œuvre, doit intégrer


toutes les sources possibles de propagation des bruits.
CHAPITRE IV : INTRODUCTION A L’ACOUSTIQUE

II. ACOUSTIQUE DU BATIMENT


Compte tenu de l’échelle logarithmique du décibel, le niveau d’exigence de qualité
d’exécution varie de manière exponentielle avec les performances. En effet, si on
considère qu’un l’isolement entre logements est adapté au niveau de bruit de la voix
humaine (environ 60 dB(A)), adapter cet isolement à de la musique « dansante » d’un
niveau de 100 dB(A) revient à diviser par 10.000 l’énergie acoustique transmise.
CHAPITRE III : INTRODUCTIO A L’ACOUSTIQUE

II. ACOUSTIQUE DU BATIMENT


III : INTRODUCTION AL’ACOUSTIQUE
CHAPITRE IV L’ACOUSTIQUE

II. ACOUSTIQUE DU BATIMENT


1) Les bruits dans le bâtiment.
1-1) Les types de bruits.
On distingue dans le bâtiment quatre types de bruits :
- les bruits aériens intérieurs qui sont émis dans un local
et qui se propagent dans l'air (chaîne hi-fi,
conversation,..)
- les bruits aériens extérieurs qui sont émis à l'extérieur
de l'immeuble et qui se propagent dans l'air
(circulation, trains, avions,..)
- les bruits d'impacts qui sont émis par une paroi mise
en vibration (pas, chutes ou déplacement d'objet,..)
- les bruits d'équipement qui sont émis par des
appareils et installations situés soit dans le logement
récepteur (chauffe-eau, machine à laver,..), soit en
dehors (ascenseurs, ventilations,..)
CHAPITRE IV : INTRODUCTION A L’ACOUSTIQUE

II. ACOUSTIQUE DU BATIMENT


1) Les bruits dans le bâtiment.
1-2) Les bruits normalisés.

Pour permettre la comparaison directe entre toutes les mesures, les pouvoirs publics (par le
biais d’une réglementation) ont défini des spectres de bruits d'émission standards :
CHAPITRE IV : INTRODUCTION A L’ACOUSTIQUE

II. ACOUSTIQUE DU BATIMENT

Une onde sonore sinusoïdale a pour fréquence 𝑓=980 𝐻𝑧. Sa célérité est 𝑣=340 𝑚·𝑠−1.
Calculer sa longueur d’onde.

La relation qui lie les trois grandeurs est


CHAPITRE IV : INTRODUCTION A L’ACOUSTIQUE

II. ACOUSTIQUE DU BATIMENT


CHAPITRE IV : INTRODUCTION A L’ACOUSTIQUE

II. ACOUSTIQUE DU BATIMENT

Acoustique du bâtiment : problèmes à l’intérieur d’un même bâtiment, problèmes


liés au voisinage d’activités bruyantes (industries, domestiques)
Mots-clés :
▪ Isolation phonique
▪ Transmissions directes, latérales
▪ Bruits aériens
▪ Bruits de choc
▪ Sols flottants
▪ Ponts phoniques
▪ Isolement brut, normalisé et
▪ Standardisé
▪ Bruit des équipements
▪ Facteur de transmission
▪ Indice affaiblissement

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