Vous êtes sur la page 1sur 58

I.

GÉNÉRALITÉS
I Généralités
L’air ambiant d’un local contient une certaine quantité d’eau sous forme de vapeur
On a par conséquent un mélange binaire

Air humide = Air Sec + Vapeur d’eau


Dans une pièce, la quantité de vapeur peut varier de diverses manières:

Soit par teneur en eau de l’air (humidité spécifique ou absolue )

Soit par degrés hygrométrique (humidité relative)

Pression partielle de la vapeur


II. GRANDEURS RELATIVES À L’AIR HUMIDE
II.1 Caractéristiques de l’air sec
- Masse volumique
𝑃𝑎𝑠 . 𝑀 𝑃𝑎𝑠
𝜌𝑎𝑠 = 𝜌𝑎𝑠 =
𝑅. 𝑇 287. 𝑇
Avec M= 29 kg ; R= 8314 J/kmol.K
- Volume massique
1 287. 𝑇
𝑉𝑎𝑠 = 𝑉𝑎𝑠 =
𝜌𝑎𝑠 𝑃𝑎𝑠
- Pression Partielle
287. 𝑚𝑎𝑠 . 𝑇
𝑃𝑎𝑠 =
𝑉
- Enthalpie H et Enthalpie massique h
𝐻𝑎𝑠 = 𝑚𝑎𝑠 . 𝑐𝑎𝑠 . 𝜃 𝑒𝑛 𝑘𝐽
Avec la chaleur massique de l’air sec,
ℎ𝑎𝑠 = 𝑐𝑎𝑠 . 𝜃 𝑒𝑛 𝑘 𝐽Τ𝑘 𝑔 cas = 1,006 kJ/kg.K
II.2 Caractéristiques de la vapeur d’eau
- Masse volumique
𝑃𝑣 . 𝑀 𝑃𝑣
𝜌𝑣 = 𝜌𝑣 =
𝑅. 𝑇 462. 𝑇
Avec M= 18 kg ; R= 8314 J/kmol.K
- Volume massique
1 462. 𝑇
𝑉𝑣 = 𝑉𝑣 =
𝜌𝑣 𝑃𝑣
- Pression Partielle
462. 𝑚𝑣 . 𝑇
𝑃𝑎𝑠 =
𝑉
- Enthalpie H et Enthalpie massique h
𝐻𝑣 = 𝑚𝑣 . (𝐿𝑣 + 𝑐𝑣 . 𝜃) 𝑒𝑛 𝑘𝐽 Avec la chaleur massique de la vapeur d’eau,
ℎ𝑣 = 𝐿𝑣 + 𝑐𝑣 . 𝜃 𝑒𝑛 𝑘 𝐽Τ𝑘 𝑔 cv = 1,83 kJ/kg.K
II.3 Caractéristiques de l’air humide
II.3.1) Température et humidité
Représentons dans un diagramme (p, T) le point 1 représentatif de la vapeur d’eau de
pression partielle pv contenue dans de l’air de température T et de pression totale p :.

La vapeur d’eau se présente dans l’air sous forme de vapeur si pv ≤ ps(T)


A une température donnée, si on augmente la quantité de vapeur (mv), la pression
partielle de vapeur d’eau augmente Jusqu’à une valeur maximal appelée
« pression ou tension de vapeur saturante » (pvs).

Toute addition supplémentaire de vapeur d’eau entraine la condensation instantanée


de cette vapeur.

𝑝𝑣𝑠 = 10^[2,7877 + (7,625. 𝜃 )Τ( 241,6 + 𝜃)] θ≥0

𝑝𝑣𝑠 = 10^[2,7877 + (9,756. 𝜃)/(272,7 + 𝜃)] 𝜃<0


II.3.2) Degré hygrométrique ou humidité relative

𝑚𝑣 𝑃𝑣
e= =
𝑚𝑣𝑠 𝑃𝑣𝑠
Pvs: pression de vapeur saturée

On compare en fait la teneur en eau d’un air ambiant à la teneur en eau qu’il aurait s’il était
saturé c’est-à-dire s’il ne peut plus contenir d’eau sous forme de vapeur à la température
saturée
e= 0 pour un air sec
mv= mvs pour un air saturée c’est-à-dire e=1

0≤e≤1
0 ≤ e ≤ 100%
II.3.3) Teneur en eau

La teneur en eau de l’air d’un local est également appelée humidité spécifique ou humidité
absolue de l’air de ce local

𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑣𝑎𝑝𝑒𝑢𝑟 𝑑′𝑒𝑎𝑢 𝑚𝑣


𝑥= ′
=
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑 𝑎𝑖𝑟 𝑠𝑒𝑐 𝑚𝑎

𝑃𝑣 . 𝑉 𝑃𝑎𝑠 . 𝑉 0,622. 𝑃𝑣
𝑚𝑣 = 𝑚𝑎𝑠 = 𝑥=
462. 𝑇 287. 𝑇 𝑃 − 𝑃𝑣

Son unité est kgv/gas


II.3.4) Enthalpie Spécifique
C’est la chaleur totale contenue dans une masse (1+x) d’air humide, l’origine des enthalpies
correspondant à de l’air sec et à de l’eau liquide à 0°C.
L’enthalpie spécifique i s’écrit donc :
II.3.5 Les température caractéristique de l’air humide

a) Température de bulbe Sèche

C’est la température indiquée par un thermomètre ordinaire mais protégé de l’humidité


et du rayonnement solaire
b) Température humide

C’est la température indiquée par un thermomètre dont le bulbe est entouré d’un gaz
mouillé, balayer par de l’air en mouvement et protégé du rayonnement solaire
La différence (T – Th) est représentative de l’humidité relative HR de
l’air car :
- Elle est nulle si l’air est saturé en vapeur d’eau soit si HR = 100% : pas
d’évaporation possible.
- Elle augmente avec la différence [ps(T) – pv] qui est le terme moteur du
transfert de masse donc elle diminue quand Hr augmente.
c) Température de rosée

On définit la température de rosée, la température à partir de la quelle la vapeur d’eau


contenue dans l’air humide que l’on refroidit à pression constante commence à se
condenser. Cette température dépend uniquement de la teneur en eau de l’air du local
II.3.5) Masse Volumique
Considérons une masse (1+x) kg d’air humide d’humidité absolue x, de température T et de
pression partielle de vapeur d’eau pv, la pression totale étant p et le volume occupé V.
La masse volumique de cet air s’écrit :

En appliquant la loi des gaz parfaits à l’air sec et à la vapeur d’eau on obtient :
II.3.6) Volumique spécifique

Le volume spécifique est défini comme étant le rapport du volume sur la masse d’air sec

𝑉 287. 𝑇
𝑣= 𝑒𝑛 𝑚3 Τ𝑘 𝑔𝑎𝑠 𝑣=
𝑚𝑎𝑠 𝑃𝑎𝑠
Exemple:
Soit un air humide à la pression atmosphérique normale de 101325 Pa, dont la
température sèche est de 20°C et l’humidité relative de 50%. Calculer l’humidité
absolue, le volume spécifique et l’enthalpie spécifique
III PRESENTATION DU DIAGRAMME DE L’AIR HUMIDE
IV CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
La centrale de traitement d’air (CTA) est un équipement destiné à :

 Ventiler par l’introduction d’air neuf et l’extraction d’air vicié,


 Filtrer l’air,
 Chauffer par soufflage d’air chaud,
 Rafraîchir par soufflage d’air froid,

 Échanger les calories entre 2 flux d’air,

 Déshumidifier par condensation de la vapeur d’eau,

 Humidifier par vaporisation d’eau,


Purifier à l’aide de lampe UV

L’air traité sera ensuite diffusé dans les locaux desservis grâce à des réseaux de conduits, de matière,
formes et section adaptées, avec des diffuseurs choisis en fonction des critères de confort recherchés
(bouches à induction, à déplacement, gaines textiles, etc.)
IV.1. COMPOSITION D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
Une Centrale de traitement d’air est composé:

1. Caisson de mélange
Le caisson de mélange à pour fonction de mélanger l’air neuf (AN) et l’air recyclé (AR), les
proportions étant fixées par les registres d’air eux-mêmes actionnés par servomoteur commandé par le
régulateur.
Les caractéristiques de l’air obtenu en sortie du caisson dépendent des caractéristiques des airs neuf et
repris.

2. Filtre
Le filtre à pour fonction de retenir les particules en suspension dans l’air. Il ne modifie pas les
caractéristiques thermodynamique de l’air.
3. Batterie froide
La batterie froide à pour fonction de refroidir ou de déshumidifier l’air. La batterie froide agit sur la
température de l’air et sur l’humidité spécifique (généralement). La régulation se fait généralement par
vanne 3 voie ( en fonction du débit).

4. Batterie chaude
La batterie chaude à pour fonction de réchauffer l’air. Seule la température de l’air est modifiée. La
régulation se fait par généralement par vanne 3 voie (en fonction du débit).

5. Batterie électrique
La batterie électrique à pour fonction réchauffer l’air. La régulation se fait généralement en cascade avec
éventuellement variation de puissance sur le dernier étage de puissance.
6. Humidificateur
L’humidificateur à pour fonction d’augmenter la quantité d’eau (vapeur) contenue dans l’air (à traiter).
Suivant le type de technologie (à vapeur ou adiabatique). La température reste quasiment constante ou
diminue. Dans tous les cas l’humidité spécifique augmente.

7. Pompe
La pompe à pour fonction de distribuer l’air dans les réseaux. La pompe ne modifie quasiment pas les
caractéristiques de l’air soufflé.
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.1. Dimensionnement du caisson de mélange
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.1. Dimensionnement du caisson de mélange
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.1. Dimensionnement du caisson de mélange
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.1. Dimensionnement du caisson de mélange

Exemple 1
On mélange 3000 m3/h d’air à θ= 20 °C et = 50%
avec 1000 m3/h d’air à θ= 10°C et = 80%.
Déterminer les caractéristiques du point de mélange.
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.2. Dimensionnement de la batterie froide
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.2. Dimensionnement de la batterie froide
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.2. Dimensionnement de la batterie froide
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.2. Dimensionnement de la batterie froide
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.2. Dimensionnement de la batterie froide

Soit un débit d’air de 2kg/s dans les


conditions 1 ( θ= 32°C ; = 40 %) à refroidir dans
les conditions 2 (θ= 20°C) par passage sur une
batterie froide de température de surface θb= 5
°C.
Déterminer les caractéristiques des points 2 et b,
la puissance et l’efficacité de la batterie froide
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.3. Dimensionnement de la batterie chaude
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.3. Dimensionnement de la batterie chaude
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.3. Dimensionnement de la batterie chaude
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.3. Dimensionnement de la batterie chaude
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.3. Dimensionnement de la batterie chaude

Exemple
On chauffe 1kg d’air par seconde de l’état 1 (θ=
5°C ; = 60%) à l’état 2 (θ= 30°C)
Déterminer les caractéristiques du point 2 et la
puissance de la batterie chaude
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.4. Dimensionnement l’humidificateur
a) humidificateur à vapeur
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.4. Dimensionnement l’humidificateur
a) humidificateur à vapeur
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.4. Dimensionnement l’humidificateur
a) humidificateur à vapeur
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.4. Dimensionnement l’humidificateur
a) humidificateur à vapeur
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.4. Dimensionnement l’humidificateur
b) humidificateur adiabatique
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.4. Dimensionnement l’humidificateur
b) humidificateur adiabatique
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.4. Dimensionnement l’humidificateur
b) humidificateur adiabatique
IV.2. DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE DE TRAITEMENT D’AIR
IV.2.4. Dimensionnement l’humidificateur
b) humidificateur adiabatique
V L'écart de températures au soufflage
L'écart de températures au soufflage représente la différence algébrique entre la température
de soufflage et la température de l'ambiance (du local) : Δθ = θL– θS en [K] ou [°C]
Cet écart de températures :
 peut être positif ( l'air au soufflage est plus froid que l'air du local)
 peut être négatif ( l'air au soufflage est plus chaud que l'air du local )
 dépend de la capacité des dispositifs de diffusion à diffuser l'air sans gêne pour les
occupants et de leur position dans le local.

On peut, en première approximation, prendre comme valeurs :


Soufflage froid : Δθ de + 5 à + 12 K ( valeur courante + 10 K )
Soufflage chaud : Δθ de – 5 à – 20 K ( valeur courante – 20 K )
Le signe de cet écart n'est souvent pas renseigné ou donné en valeur absolue. Il faudra donc
être attentif lors des calculs et du positionnement du point de soufflage sur le diagramme.
V L'écart de températures au soufflage
V.1 Position du point de soufflage par rapport à celui du local

La position du point de soufflage par rapport au point du local dépend du signe des
charges sensibles et latentes.
Pour le local, on a : θL , rL Pour le soufflage, on a : θS , rS
Les charges sensibles peuvent être nulles ( = 0) , négatives (< 0) ou positives ( > 0).
Les charges latentes peuvent être de la même manière nulles ( = 0) , négatives (< 0) ou
positives ( > 0).
Suivant les valeurs des charges, on peut considérer 9 positions significatives du point
de soufflage par rapport au point du local :
ΦT= qmas. ( hL – hS)
M = qmas. ( rL – rS )
VI Définition du taux de brassage
Le taux de brassage représente le nombre de volume d'air traité renouvelé dans le local pendant
une heure :
τ= qv /V ou qv= τ.V
τ : taux de brassage en [vol.h-1 ]
V : Volume du local en [ m3]
qv : débit volumique de soufflage en [m3/h]

Ce taux dépend évidemment du type de bouche de soufflage utilisé comme pour l'écart de
soufflage puisqu'il exprime indirectement l'écart de soufflage.

Il ne dépasse pas 15 en climatisation de confort


VII. Détermination des conditions de soufflages
Déterminer les conditions de soufflage de l'air dans le local c'est déterminer :
• Le débit massique d’air sec au soufflage qmas
• Le taux de brassage
• L’écart de température entre le soufflage et le local

 Les coordonnées du point de soufflage : deux paramètres suffisent à positionner le


point sur le diagramme ( enthalpie hs, température sèche θs , humidité absolue rs ... ).
EXEMPLE 1
Soit à chauffer en hiver un local de 6 m de long par 5 m de large et de hauteur
sous plafond est de 2,5 m ou l’on souhaite obtenir (20 °C Hr 50%).
Les déperditions calorifiques du local sont de 160kW
Les apports thermiques de chaleur totale par les occupants sont de 17 kW
Les apports thermiques de chaleur totale par les appareils sont de 23 kW
L’apport total d’humidité est de 50kg/h
L’ecart de soufflage est de -20°C
Déterminer la température de soufflage
Déterminer le débit de soufflage
Déterminer l’humidité absolue au soufflage
EXEMPLE 2
Soit à refroidir en été un local de 6 m de long par 5 m de large et de hauteur
sous plafond est de 2,5 m ou l’on souhaite obtenir (20 °C Hr 50%).
La puissance totale est de 15kW
L’apport total d’humidité est de 10kg/h
L’ecart de soufflage est de 6°C
Déterminer la température de soufflage
Déterminer l’humidité absolue au soufflage
Placer le point de soufflage et tracer la droite de soufflage
Déterminer le volume spécifique au soufflage
Déterminer le débit volumique et le taux de brassage

Vous aimerez peut-être aussi