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Thème 1 CLIMATISATION
Chapitre 1 Physique et chimie de l’air
I/- Définition :
L’air n’est rien d’autre qu’un mélange de divers gaz. L’air dans l’atmosphère se compose d’azote,
d’oxygène, qui est une substance indispensable à la survie des animaux et des hommes, de dioxyde
de carbone, de vapeur d’eau et de petites quantités d’autres éléments (argon, néon, etc.), Plus haut
dans l’atmosphère, l’air contient aussi de l’ozone, de l’hélium et de l’hydrogène..
La quantité d’eau dans l’air varie énormément. Lorsqu’une grande quantité d’eau est présente dans
l’air, les autres éléments sont présents en moindre quantité. La quantité d’eau dans l’air peut atteindre
jusqu’à 4%. Le plus faible pourcentage d’eau dans l’air est de 0,5 %.
Quand la quantité d’eau dans l’air est très faible, l’air est dit "sec". Le poids de 22,4 dm3 d’air sec
est de 28,96 grammes (1.29285 g/l= 1.29285 Kg/m3) dans des conditions normales.
Lorsque l’air contient des quantités d’eau relativement importantes, il est dit humide. L’air sec est
plus léger que l’air humide.
Dans un bâtiment, cette quantité de vapeur est variable suivant les pièces et leur occupation.
On peut d’ailleurs la caractériser de diverses manières :
- Soit par la teneur en eau de l’air (Humidité absolue).
- Soit par le degré hygrométrique de l’air (Humidité relative).
- Soit par la pression partielle de la vapeur contenu dans l’air d’un local. (PV)
C’est la température indiqué par un thermomètre ordinaire à l’abri du rayonnement solaire (quelques
fois appelée température du bulbe sec). Elle est notée (θs).
Instrument de mesure : On la mesure avec un thermomètre à mercure ou à alcool.
Principe utilisé : Dilatation du corps en fonction de θ.
C’est la température indiquée par un thermomètre dont le bulbe est entouré d’une gaze mouillée,
balayé par de l’air en mouvement et protégée du rayonnement. A la surface du thermomètre à bulbe
humide, l’eau se vaporise. La température humide dépend de la température sèche de l’air et de
l’humidité comprise dans cet air. L’ensemble thermomètre sec plus thermomètre humide est appelé
psychomètre.
On définit la température de rosée (θ r), la température à partir de laquelle, la vapeur d’eau, contenue
dans un air humide que l’on refroidit à pression constante, commence à se condenser (apparition de
gouttelettes d’eau).
Exemple : Condensation à la surface d’une vitre.
Si la température de surface de la vitre est inférieure à la température de rosée de l’air (humide) θr,
alors il y a condensation de la vapeur d’eau, présente dans l’air humide, sur la vitre.
Notons que cette température de rosée (θr) dépend uniquement de la teneur en eau de l’air du
local considéré.
A chaque température (sèche) correspond un état où l’air (humide), ne peut plus absorber de vapeur
d’eau ; on dit qu’il est saturé. Dans ce cas, l’excédent d’eau ne peut plus se vaporiser, il reste en
suspension dans l’air sous forme de brouillard ; on dit qu’il est sursaturé.
On peut écrire que, d’après la loi de DALTON (pour les gaz parfaits) : Patm = P + Pv
Notons que ces pressions sont liées à la teneur en eau de l’air considéré d’une part et à la température
de cet air d’autre part.
Exemple :
L’enthalpie contenue dans l’air peut également être lue sur le diagramme de l’air humide
θs =25 °C
Avec : ρ : masse volumique de l’air humide (kg d’air humide / m3 d’air humide)
Chaque point du diagramme représente un état de l’air humide considéré dont les 7 grandeurs
caractéristiques sont :
Grandeur Symbole Unité
Température seche θs °C
Humidité spécifique (absolue) s Kg eau/ kg air sec
r
Humidité relative (HR) HR, ζ ou ψ %
Enthalpie spécifique Hs kJ / kg air sec
Température de rosée θr °C
Température humide θh °C
Volume spécifique Vs 3
m / kg air sec
Remarque : il suffit de connaitre 2 de ces grandeurs pour retrouver les 5 autres grâce au diagramme
de l’air humide.
Exercice 3 : Même question avec hs= 62,7 kJ/kgas , Vs = 0,86 m3 / kg air sec
1)- Bilans :
- Bilan massique
D’après le principe de conservation de la masse, on peut écrire : mas mel= mas1+mas2 [kgas]
On peut aussi écrire le bilan en débit massique : q mas mel = q mas 1 +q mas 2 [kgas/s]
- Bilan énergétique
L’enthalpie totale du mélange est la somme des enthalpies totales apportées par chaque air :
hmel = h1 + h2
En effet la quantité de chaleur (ou énergie en joule) du mélange = somme des énergies de chaque air.
" 1 ×ℎ 1+ " 2 ×ℎ 2
ℎ !=
" 1+ " 2
- Bilan en humidité
De la même façon, la masse d’humidité du mélange est la somme des masses d’humidité apportées
par chaque air. Ainsi, l’humidité absolue du mélange est donnée par la relation suivante :
" 1 ×% 1+ " 2 ×% 2
% !=
" 1+ " 2
2)- Détermination graphique des caractéristiques du mélange :
C’est le centre de gravité des points A et B affectés respectivement des masses mas1 et mas2.
&' &*
On a alors la relation : mas1 x CA = mas2 x CB ou encore ()
= ()+
3)- EXEMPLE :
EXEMPLE1 :
,- = -. ; ,. = -. (C au milieu de AB).
+ +
EXEMPLE 2 :
4)- EXERCICES :
I- Conception générale :
La figure 2-1 représente schématiquement les éléments d’un ensemble de climatisation centralisé.
Parmi ses éléments il y a des clapets qui dosent les différents airs suivant les besoins de la
ventilation et d’après les charges thermiques de chaque local.
Charge thermique = apport ou déperdition de chaleurs et d’humidité qui affecte le local considéré.
1) Remarques : En climatisation nous utiliserons les débits massiques d’air sec 2345 en (Kg
as/s ou Kgas/h) car 2345 reste constant dans toute les évolutions de l’air au cours de sa
distribution (échauffement et refroidissement…).
En particulier s’il y a mélange de deux airs les 2345 s’ajoutent facilement. Après, connaissant le
2345 dans chaque tronçon, il est tres simple de calculer le débit volumique d’air conditionné ou
climatisé 26 avec la relation suivante :
26 = 6 × 2345
/
26 78 39 /5 6 ; / <=" 2345 78 <=" /
v étant le volume spécifique de l’air climatisé, il peut se calculer en se lire sur le diagramme de l’air
humide.
On écrit que l’enthalpie apportée au local H1 (par l’air soufflé et les apports calorifique
intérieurs) est égale à l’enthalpie perdue par ce local H2 (air extrait, repris ou perdu)
1= 2
H0 Air extrait
Avec H1 = 2345 ×h1+ H0 H1
> %F = > "
Air soufflé
H2 = 2345 ×h2 E2 , ℎ2, %2 H2 E2 , ℎ2, %2
> " , E1 , ℎ1, %1
Remarques
Enseignant : Mr. RHIMI Jalel AU : 2020/2021
Equipements des bâtiments et sécurité d’incendie UAS
• > " (air soufflé) doit être égale a > " (air extrait) si non risque de surpression ou
dépression, ce qui n’est pas souhaitable.
• > " doit être supérieur à zéro de sorte que :
- Si 0 > 0 on a obligatoirement ℎ2 > ℎ1 ce que signifie que l’air doit être soufflé à une
température inférieure à celle de l’ambiance intérieure (condition de soufflage d’été).
- Si 0 < 0 on a obligatoirement ℎ2 < ℎ1 ce que signifie que l’air doit être soufflé à une
température supérieure à celle de l’ambiance intérieure (condition de soufflage d’hiver).
?@
- Dans la relation > " = on connait H0 qui représente les apports calorifiques ou les
AB CA
déperditions du local et on connait h2 qui est l’enthalpie de l’air extrait égale à celle de l’air
ambiant du local (si on fixe les conditions intérieures du local.
• Pour pouvoir calculer le débit de soufflage > " , il suffit donc de fixer h1
On écrit que l’humidité apportée au local >ℎ1 (par l’air soufflé et les apports d’humidité intérieurs)
est égale à l’humidité perdue >ℎ2 (sous forme de condensation ou d’extraction d’air humide «ainsi
I reste constante »). 2JK = 2JL [Kg d’humidité par seconde]
g@
On peut donc écrire : > () × %1 + M0 = > () × %2 ==> > () =
+C
/
Le débit volumique de soufflage est donné par la relation : >h = > () × i en /
H0 et M0 étant connus pour déterminer > () , il suffit de fixer (h2 – h1) ou (r2 – r1)
En climatisation r ne dépassent pratiquement jamais des valeurs de 0.015 Kgeau/Kgas on peut par
conséquent négliger 1.96r devant 1, d’où : ℎ = E + 2490%
Et ℎ+ − ℎ = E+ − E + 2490 %+ − %
E+ − E ∶ écart de t° au soufflage.
Lorsque les dégagements d’humidité sont négligeables ce qui est souvent le cas des logements, on a :
0
%+ = % p ℎ+ − ℎ = E+ − E p > " =
E+ − E
1) Définition :
Dans la plupart des installations l’air neuf est de l’air extérieur simplement filtré.
Le débit d’air neuf pour chaque local est fixé par les impératifs de la ventilation (confort
aéraulique), il dépend du volume du local, de la fonction de ce local et du nombre
d’occupants.
Il est donc possible en cumulant les débits d’air neuf de chaque local, de connaitre le débit
total d’air neuf à l’introduire dans chaque zone (ensemble de locaux) ou dans l’ensemble de
l’installation.
F % !′ ; w! v ! y" z.
1) Définition
Le débit d’air total nécessaire pour climatiser les locaux étant souvent nettement supérieur au débit
total d’air neuf dont on a besoin (sauf cas particulier ou présence humaine est importante), on fait
donc appel à une opération dit repris à l’intérieur des locaux avec l’air neuf comme le montre le
schéma suivant :
Le bilan massique des différents airs d’une installation de climatisation s’établit ainsi :
-x% ; = "x% % } pé
> € => ()
> (q => •
D’après ce bilan d’air recyclé est donné par : > ~ = > () − > (q
Si on fixe les caractéristiques de l’air à l’intérieur et à l’extérieur des locaux, il est alors possible de
représenter graphiquement sur le diagramme de l’air humide les évolutions des différents airs de
l’installation :
C : le point représentatif de l’air résultant du mélange du débit minimal d’air neuf > "; et la
quantité d’air recyclé (> %y .
C’ : le point représentatif de l’air de mélange après traitement (air soufflé) pour l’écart de soufflage
∆E max autorisé.
s (q
D’où ,. = s ()
-.
Soit ,. = r(q × -.
3) Droite de soufflage
0
> () =
ℎ2 − ℎ1
Le confort est assuré pour ∆E = E − Ex, donc il suffit que le point représentatif de l’air soufflé
(appelé point de soufflage) soit sur le segment BC4 (appelé droite de soufflage).
V- Traitement de l’air
1) Chauffage de l’air
A B
E•• E •
Le chauffage est représenté sur le diagramme psychométrique par une horizontale entre les points
A et B.
Š‡ − Š‰
‹‡ˆ = × KŒŒ [%]
Š‹‹ − Š‰
2) Refroidissement de l’air
Il s'agit donc d'une transformation inverse du chauffage. On remarque que lorsque la température
sèche diminue :
A B
-
E•• E •
Le refroidissement est représenté sur le diagramme psychométrique par une horizontale entre les
points A et B.
3) Humidification d’air
3-1- humidification à vapeur
h = h ; + h !"p
Eh : p Fé%"p % v i"F % °,
Efficacité de l’humidificateur
Š‰CŠ‡ •‰C•‡
‹œ = × KŒŒ = × KŒŒ [%]
Š‰CŠJ •‰C•J