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2.1 Définitions
Le séchage est une opération unitaire mettant en jeu un transfert de matière(le liquide imprégnant le
solide passe à l'état de vapeur dans une phase gazeuse) et un transfert thermique (une fourniture de
chaleur permet le changement de phase du liquide). La vaporisation pourra s'effectuer par ébullition
ou par évaporation.
Le séchage est l'opération ayant pour but d'éliminer l'eau d'un corps humide par évaporation de
cette eau. Le corps humide peut être solide ou liquide mais le corps final doit être solide.
Première idée: porter à ébullition l'eau du produit pour qu'elle se vaporise.Ce principe n'est pas le
plus employé, on préfère opérer à température moins élevée en utilisant l'aircomme gaz
d'entrainement.
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b) Point de rosée
Si le mélange initial gaz - vapeur d'eau (exempt de liquide) est refroidi sous une pression totale
constante, la pression partielle en vapeur d'eau est constante mais la tension de vapeur diminue (la
pression de vapeur saturante de l'eau est une fonction croissante de la température). Quand celle-ci
devient égale à la pression partielle, les premières gouttes de liquide apparaissent: on a alors atteint
une température nommée le point de rosée. L'humidité relative est alors égale à 1.
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2.5 Bilans
Bilan matière
On considère un procédé continu par convection où un produit d'humidité XE à l'entrée du sécheur est
séché par un air d'humidité absolue YE à l'entrée du préchauffeur. Le préchauffeur sert à augmenter la
température de l'air avant son entrée dans le sécheur. Il faut remarquer que ce préchauffage ne
modifie pas l'humidité absolue de l'air.
Ceci revient à dire que l'eau enlevée à la matière à sécher a été éliminée par l'air.
D'où pour éliminer 1 kg d'eau, il faut utiliser (1 /YS − YE)kg d'air sec et 1 kg d'air sec permet
l'élimination de YS - YEkg d'eau.
Le bilan thermique
Un cas d'étude intéressant concerne le séchage par convection dans la phasede vitesse constante. Si
on se place dans l'hypothèse d'un processus adiabatique,on admet alors qu'il n'y a pas de pertes
thermiques et que le solide ne subit aucunevariation de température entre l'entrée et la sortie du
sécheur. Dans ce cas, la phasedans le sécheur proprement dit est adiabatique et le seul apport
d'énergie est lapuissance thermique au préchauffeur ϕ qui permet la vaporisation d'un débit
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massique d'eau W. L'air humide "évoluant" sur une isenthalpe pendant ce séchage,on a:
HS = HE'
a) Vitesse de séchage
La diminution progressive du taux d’humidité dans le solide traité metsimultanément en jeu une
évaporation à la surface du solide et un fluxinterne de liquide, par diffusion ou capillarité, de
l’intérieur vers la surface.
Le processus de séchage comporte donc deux étapes fondamentales, àsavoir :
– l’échange thermique, c’est-à-dire la transmission de la chaleur pourl’évaporation du liquide;
– le transfert de masse ou le transfert de liquide dans le solide et sousforme vapeur à partir de la
surface du solide.
La vitesse de séchage spécifique est définie comme le rapport entre la quantitéd’humidité enlevée
du produit à sécher par unité de temps et de surfacede séchage :
avec X le taux d’humidité du produit (en kg eau/kg matière anhydre),Kg le coefficient global de
transfert de matière qui peut être déterminé expérimentalement, ms la masse de solide à sécher et
Δp = ps’ – pv la différence entre la pression des vapeurs saturées dans la couche d’air à la surface
duproduit humide et la pression partielle des vapeurs dans l’air en circulation,en millibars.
Dans la figure 2 sont représentées les courbes qui donnent la variationdans le temps de l’humidité
X (en pourcentage du poids de matièresèche), de la vitesse de séchage ainsi que de la température
de la matière, en considérant constantes la température Ta et l’humidité relative ϕ de l’agent de
séchage.
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Durant la période de vitesse constante, la totalité de la surface utile dusolide est couverte d’un film liquide
soumis à l’évaporation et renouvelépar le flux interne. La période de vitesse décroissante apparaît ensuite,
lorsque la surface couverte d’un film liquide diminue à la suite de l’abaissementgénéral de la teneur en eau
ou parce que le solide, peu poreux, laisse difficilement s’écouler vers sa surface externe le liquide qu’il
retientprisonnier.
La courbe de température est importante pour les produits thermosensiblesdont la qualité dépend de la
température du procédé de séchage; ainsi,on dispose d’une information sur la température de l’agent de
séchagedans la période à vitesse constante.
b) Durée de séchage
Étant donné la forme de la courbe de séchage, le temps de séchage doit être déterminé séparément
pour les deux phases de séchage.
La durée de séchage pendant la phase à vitesse constante (première période) peut être calculée, pour
un sécheur fonctionnant en continu,en effectuant un bilan sur un élément de l’appareil :
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La durée de séchage totale est évidemment égale à la somme des tempsde séchage t1 et t2 (quand la
phase à vitesse constante existe).
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a) Équations de base
Les relations écrites par la suite concernent un sécheur fonctionnant encontinu, quand l’opération a
lieu avec un débit Gh de matière humide :
G h = G s(1 + X)
W = G s (X1 – X2)
La teneur en humidité du produit peut être aussi définie sur la base d’une matière humide :
Avec :
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La force motrice du processus de séchage (première période) peut s’exprimer sous les deux formes
suivantes :
ΔT = Ta – Th
Où la grandeur ΔT s’appelle également le potentiel du séchage;
– en tant que différence entre l’humidité de l’air saturé Ys (couche à la surface) et l’humidité Yc au
centre du courant d’air :
ΔY = Ys – Yc
La force motrice moyenne se détermine avec les expressions :
Dans lesquelles :
ΔY1 = Ys – Y1 et ΔY2 = Ys – Y2
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Ce bilan nous permet de calculer le débit de liquide enlevé à la matière àsécher ainsi que le débit
d’agent de séchage. Il est possible d’écrire,d’après la figure 3 :
éliminée avec le solide, LY0, LY2, les débits massiques d’humidité introduite, respectivement
éliminée avec le gaz.
Figure 6 : Schéma de principe pour le bilan matière et thermique (séchage par convection) : a) chambre de
séchage; b) préchauffeur; c) chauffage d’appoint; d) ventilateur.
Étant donné que l’humidité de l’agent de séchage est le même à l’entrée et à la sortie du
réchauffeur, on a Y1 = Y0. Il s’ensuit que le débit duliquide à éliminer est :
L = W/ (Y2 – Y1)
d) Bilan thermique
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Avec Q, la quantité de chaleur nécessaire pour le chauffage de l’agent de séchage, L0H0, le flux de
chaleur apporté par le gaz à l’entrée dans leréchauffeur.
Puisque l’on considère l’hypothèse d’une installation théorique, L0 = L1 = L2,d’où il résulte que :
H1 = H2 = constante, donc le processus de séchage a lieu avec une enthalpie constante.
2.8 Applications
a) Industrie agroalimentaire
Une grande partie des aliments que nous consommons ont subi une opération de séchage.
Le séchage peut être une étape nécessaire à la production du produit ou un rôle dans la
conservation de l’aliment. Il n’existe pas moins de 200 types de séchoirs industriels dans le
secteur alimentaire. On peut citer par exemple :
- les pâtes alimentaires
- la viande fumée : saucisson, jambon…
- les fromages : séchage dans une ambiance contrôlée
- le sucre cristallisé est obtenu par évaporation
- les légumes (pois,…) et fruits secs (pruneaux, raisins, abricots…)
- certains biscuits apéritifs sont produits par séchage à l'air chaud à partir d'une pâte de maïs
- les jus de fruits sont préparés à partir d'un concentré obtenu par vaporisation
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- le sel (gisement minier) est concassé, dissout, épuré avant d'être essoré et enfin séché jusqu'à
devenir du sel raffiné.
- la conservation de beaucoup de types de grains ou de végétaux est assurée par le séchage : café,
cacao, riz et autres céréales, feuilles de thé, épices…
- Certains produits en poudre : cacao, lait,…
b) Industrie papetière
Le papier est obtenu pas séchage de la pâte à papier sur des rouleaux rotatifs chauffés.
c) Industrie du bois
Le bois qui vient d'être abattu et scié contient un fort degré d'humidité qui interdit son
utilisation immédiate dans les conditions correctes, sinon on s'expose à des changements
de taille et de forme du bois.
d) Bouchons de liège
Afin de garantir le meilleur vieillissement des vins, une attention toute particulière est portée à la
qualité des bouchons de liège. Au cours de leur fabrication l'opération de séchage doit être
parfaitement maîtrisée, au risque de donner un goût de moisi au vin.
e) Matériaux de construction : briques, carrelages,…
f) L'industrie céramique : assiettes, bols, plats…
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Exemples : le séchage industriel des vernis et des peintures, du bois, des papiers, des pellicules
photographiques, des cuirs, des textiles, des pâtes alimentaires; la dessiccation des légumes, des
fruits, …
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b) Protection de l'environnement
L'air rejeté à la sortie doit respecter les normes de rejet en vigueur. Il fautdonc notamment dans le
cas de l'évaporation d'un solvant organique récupérer lesolvant. Les poussières de solide entraînées
avec le gaz ne doivent pas dépasserune certaine concentration: on utilise donc des appareils pour le
dépoussiérage desgaz (cyclones, filtres à manches, colonnes de lavage...).
Lexique*
Infra-rouges : radiation dont les longueurs d'onde se situent entre le visible (0.6micron) et 10 microns selon
le type d’élément infrarouge
Micro-ondes : ondes de fréquence située entre 915 MHz 2450 MHz. Elles permettentde chauffer un produit
uniformément ou de façon sélective, selon les propriétés duproduit, la fréquence de rayonnement et la
puissance du générateur d’ondes.
Siccité : état de ce qui est sec. Plus le pourcentage de siccité d'un produit est élevé, moins celui-ci contient-il
de l'eau.
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