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Opérations élémentaires de
traitement de l’air humide
2.1 Généralités
Nous utilisons largement les diagrammes de l’air humide pour illustrer les
opérations élémentaires de traitement de l’air humide, nous examinerons succes-
sivement :
– le mélange adiabatique de deux airs humides de caractéristiques di¤érentes
(§ 2.2) ;
– le refroidissement d’un air humide sans ou avec déshumidi…cation (§ 2.3) ;
– le réchau¤age d’un air humide (§ 2.4) ;
– l’humidi…cation d’un air (§ 2.5) ;
– la déshumidi…cation d’un air (§ 2.6).
On en déduira par la suite la structure générale d’un système de traitement
d’air toutes saisons.
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Fig. 2.1 – Mélange adiabatique de deux airs humides de caractéristiques di¤é-
rentes
qf = Qf =ma = (H) = H1 H2
Fig. 2.5 –Batterie froide pour un refroidissement de l’air humide avec déshumi-
di…cation.
Exemple
Un air humide : T1 = 19 C et Hr1 = 65% ; une quantité de chaleur qf =
4:18 kJ= kg d’air sec lui est enlevée ;
Déterminer M 2:
– Le bilan énergétique :
ma;1 H1 = me He + Qf + ma;2 H2
Qf = ma (H1 H2 ) me He ( kJ)
Cette relation est rigoureuse. Pour connaître qf , il faut connaître, donc les
états 1 et 2 de l’air humide entrant et sortant, ce qui nous donne égale-
ment x1 et x2 donc me =ma , mais il nous faut aussi connaître He , donc la
température Te de l’eau sortante. Celle-ci est comprise entre la tempéra-
ture de la surface froide et la température de bulbe humide de l’air sortant
mais elle n’est pas exactement connue. Notons que cela n’a aucune impor-
tance pratique pour le climaticien. En e¤et, le terme, (x1 x2 ) He ; peut
généralement être négligé vis-à-vis du premier (H1 H2 ):
Remarque
La transformation 1 ! 2 (Fig. 2.7) peut être décomposée en :
Fig. 2.6 –Refroidissement avec déshumidi…cation.
ma;1 H1 = Qc + ma;2 H2
Qc = ma (H1 H2 ) ( kJ)
Humidi…cation adiabatique
Elle se fait au moyen d’un laveur d’air à recirculation d’eau, celle-ci n’étant
ni chau¤ée ni refroidie (Fig. 2.12).
En négligeant la faible énergie consommée par la pompe, on peut considérer que
la saturation s’e¤ectue à enthalpie spéci…que constante (Fig. 2.13) ; on a :
100%.
On appelle rendement de saturation le rapport :
x2 x1 T2 T1
sat =
xS x1 TS T1
Si l’on doit humidi…er et chau¤er un air froid (cas courant en hiver), on doit :
– le préchau¤er dans la batterie chaude de préchau¤age BPC (évolution de
1 à 2; …gure 2.15) ;
– l’humidi…er, par exemple dans le laveur L (évolution de 2 à 3 selon l’isen-
thalpe) ;
– le réchau¤er ensuite dans la batterie chaude BC de 3 à 4.
Fig. 2.16 –Humidi…cation avec de l’eau chau¤ée
Avant d’être injectée dans le laveur, l’eau est réchau¤ée dans l’échangeur E
(Fig. 2.16).
Si le rendement de saturation sat est égal à 1, l’air sort du laveur saturé e à
la température e de l’eau injectée T2 = e :
– Si e > T1 ; l’air est à la fois humidi…é et réchau¤é (évolution de 1 à 2,
…gure 2.17).
– Si Th;1 < e < T1 ; l’air est humidi…é mais refroidi à une température
supérieure à la température de humide de l’air entrant (évolution de 1 à
0
2 , …gure 2.17).
En négligeant la puissance de la pompe, on doit par unité de masse d’air sec
Fig. 2.18 – Humidi…cation de l’air avec de l’eau chau¤ée : chaleur sensible et
chaleur latente mises en oeuvre
– On doit faire passer ensuite l’air dans un réchau¤eur pour élever sa tem-
pérature de T3 à T1 . La quantité de chaleur à fournir est H2 H3 .
marque :
– le local à climatiser (1) ;
– la centrale de traitement d’air (2) comportant généralement le ven-
tilateur de sou- age VS et divers matériels pour le traitement de l’air
non …gurés ici (caisson de mélange, …ltres, batterie froide, batterie chaude,
humidi…cateur, etc.) ;
– la gaine (ou conduit) de sou- age (3) (ou réseau de gaines si l’ins-
tallation couvre plusieurs locaux) ; elle débouche dans le local par une ou
plusieurs bouches de sou- age BS ;
– la gaine (ou conduit) de reprise (4) (ou réseau de gaines de reprise) ;
elle communique avec le local par une ou plusieurs bouches de reprise
BR ;
– le ventilateur de reprise VR (5) ;
– la gaine (ou conduit) d’air recyclé (6) qui permet de renvoyer vers la
centrale une partie plus ou moins grande de l’air repris ;
– la gaine (ou conduit) d’air rejeté (7), communiquant avec l’extérieur
par un ori…ce d’extraction OE ;
– la gaine (ou conduit) d’air neuf (8), communiquant avec l’extérieur
Fig. 2.24 –Installation de conditionnement d’air d’hiver
n’y ait ni air in…ltré ni air perdu ni dégagement d’humidité ( me = 0), ce qui
signi…e que les échanges calori…ques entre le local et l’extérieur ne mettent en
jeu que de la chaleur sensible Qs et pas de chaleur latente. Ici, Qs < 0 car le
local perd de la chaleur vers l’extérieur puisque TR > Te .
La …gure 2.25 représente, dans le diagramme psychrographique, le tracé du cycle
d’évolution de l’air en régime d’hiver.
– De S à R, évolution de l’air dans le local : l’air sou- é se refroidit, à humidité
spéci…que constante puisque me = 0. Ce refroidissement de l’air sou- é
compense les déperditions thermiques (sensibles) du local.
– De R à 1, l’air repris s’échau¤e (légèrement) dans le ventilateur de re-
prise VR.
– De 2 = e (état de l’air extérieur) à 3, échau¤ement de l’air neuf qui traverse
la batterie de préchau¤age BPC ; l’échau¤ement s’e¤ectue à humidité
spéci…que constante.
– Le mélange de l’air recyclé 1 et de l’air neuf échau¤é 3 donne l’air mélangé
4.
– De 4 = 5 à 6, humidi…cation dans le laveur adiabatique HA ; l’air
Fig. 2.26 –Installation de conditionnement d’air d’été.
du local (état R) :
Ts < TR et rs < r R (2.1)