III.1.1. Introduction
Comme nous l’avons vu au chapitre précédent concernant les substances pures (lors de la
conception d’un diagramme T-S), l’eau liquide subit une transformation de changement de
phase en passant de l’état purement liquide à un état purement gazeux (vapeur). En effet, si on
chauffe l’eau (transmission de la chaleur à l’eau), une partie du liquide saturé s’évapore et on
obtient par conséquent un mélange (liquide-vapeur) saturé. Si on continue l’opération
d’échauffement, la totalité du liquide saturé se transforme en vapeur. Si on continue
d’avantage l’échauffement à pression constante, la vapeur se chauffe et elle est dite vapeur
surchauffée.
= = (1)
2
Fig. 2 Diagramme (T-S) de l’eau liquide
= . + (1 − ). (2)
= . + (1 − ). (3)
− = (4)
3
= . + − . (5)
⇒ = .( − )+ (6)
⇒ = . + (7)
On peut également utiliser le diagramme de Mollier (Fig. 3) pour déterminer l’enthalpie dans
la zone du mélange.
= . + (1 − ). (8)
− = (10)
4
En utilisant la formule (8), il vient :
= . + − . (11)
⇒ = .( − )+ (12)
⇒ = . + (13)
= = (14)
Graphiquement, il vient :
= (15)
II.2.1. Introduction
L’air humide contient une quantité plus au moins importante de vapeur d’eau. L’air sec
constitue une composante idéale de l’air humide.
Dans cette partie du cours, on va étudier les propriétés thermodynamiques de l’air humide en
le considérant comme un mélange d’air sec et de vapeur d’eau. D’autre part, il est à noter que
le mélange considéré se comporte comme un gaz parfait.
Également, il est bien établi que l’humidité joue un rôle très important dans de nombreuses
applications industrielles (séchage, corrosion, ………….) ainsi que dans notre vie courante
(confort humain, conditionnement d’air, ……………). De ce fait, l’étude des propriétés
thermodynamiques de l’air humide est d’une grande utilité.
II.2.2. Définitions
À T et P données, il existe plusieurs variétés d’air humide. Toutes les variétés existantes se
situent entre deux variétés extrêmes : l’air sec et l’air saturé.
5
L’air saturé est un air qui contient la quantité maximale de vapeur d’eau.
Dans un air humide, la vapeur d’eau en mélange avec l’air sec se trouve dans un état de
vapeur surchauffée. Par contre, dans un air saturé, la vapeur est sous forme saturante.
Dans un air saturé, la pression partielle de la vapeur d’eau est égale à la pression maximale de
la vapeur à la température donnée.
Avec :
=( ) (18)
.
= = (19)
.
Air sec → = 0 → e = 0.
La quantité x est appelé teneur en vapeur d’eau ou humidité absolue d’un air humide à T et P
fixes. Elle est définie par :
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= (21) (contenues dans un même volume).
Air sec : = 0.
Air saturé : = 1.
Soient :
On sait que:
. = . . (22)
. = . . (23)
.
.
= = . = . (24)
.
D’autre part :
= = = = = 0,622 (25)
Il vient finalement:
= 0,622. (26) ( = + )
.
= 0,622. (27)
.
On obtient :
= 0,622. (28)
.
= = . (29)
.
( )
= .( (30)
. )
7
Rq)
Tout à fait le contraire dans les opérations de séchage. Dans ces situations, la température est
très élevées et par conséquent une différence très notable peut être observée entre et e.
ℎ = ℎ + .ℎ (31) (Kcal/KgAS)
Pour procéder au calcul des enthalpies ha et hv, il faut choisir un état de référence.
Généralement, on choisit l’enthalpie de l’eau à 0°C comme un état de référence.
∫ ( ° )
ℎ =∫ . →ℎ − ℎ (0° ) = . (ℎ (0° ) = 0)
On obtient finalement :
ℎ = . (32)
ℎ = (0° ) + .
( ° )
Avec :
8
(0° ) = 595 /
= 0,46
.°
ℎ = ℎ + .ℎ
ℎ= . + . [595 + 0,46. ]
Soit V=1 m3 le volume d’un air humide. La masse volumique de cet air est définie par :
= + = + (35)
.
= = = (36)
. .
.
= = = (37)
. .
= 461,6 ; = 287,1
.° .°
. .
= + = + = [ . . +( − . )]
. . .
= [ . ( − 1) + ] (38) ( )
.
Une explication détaillée sur l’utilisation du diagramme de Mollier sera donnée aux séances
de TD.
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