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Relations de Gibbs-Helmholtz
Considérons les équations (4.18) et (4.19), on peut écrire :
f (4.24)
s = −
T v
g (4.25)
s = −
T P
f (4.26)
u= f −T
T v
Sachant que :
(f / T ) f 1 f (f / T ) f
=− 2 + − T2 = f −T
T T T T T T
(f / T ) (4.27)
u = −T 2
T v
(g / T ) (4.28)
h = −T 2
T P
4. Equation de Clapeyron
Les relations de Maxwell sont souvent utilisées pour dériver des relations thermodynamiques utiles.
L’équation de Clapeyron est l’une de ces relations qui permet de déterminer la variation de
l’enthalpie liée au changement de phase à partir de la connaissance de la pression, le volume
massique et la température.
s P
= (4.29)
V T T v
Thermodynamique 2 69
représente la pente de la courbe de saturation dans le diagramme P-T à un état de saturation
donné. Cette pente est indépendante du volume massique et peut donc être considérée comme
constante lors de l’intégration de l’équation (4.29) entre deux états de saturation à la même
température. Par exemple, lors d’un changement de phase liquide-vapeur isotherme, l’intégration
donne :
dP
sg − sf = (vg − vf ) (4.30)
dT sat
Ou bien
dP sfg
= (4.31)
dT sat vfg
Figure 4.1 : La pente de la courbe de saturation dans le diagramme P-T est constante pour une
température et pression constantes.
Durant ce processus de changement de phase, la pression demeure aussi constante (𝑑𝑃=0). Par
conséquent, à partir de l’équation (4.13), on peut écrire :
g g
dh = Tds → dh = Tds
f f
→ hfg = Tsfg (4.32)
dP hfg
= (4.33)
dT sat Tvfg
Thermodynamique 2 70
une température donnée en mesurant simplement la pente de la courbe de saturation sur le
diagramme P-T et le volume massique de liquide saturé et de vapeur saturée.
L’équation de Clapeyron est applicable à tous les processus de changement de phase qui se
produisent à température et pression constantes. Elle peut s’exprimer de façon générale par :
dP h12
= (4.34)
dT sat Tv12
Pour des basses pressions, 𝑣𝑔 ≫ 𝑣𝑓 et donc 𝑣𝑓𝑔 ≅ 𝑣𝑔 . En traitant la vapeur comme un gaz parfait,
on a 𝑣𝑔 = 𝑅𝑇/𝑀𝑃 (où M est la masse molaire). En substituant cette approximation dans l’équation
de Clapeyron, on obtient :
dP MP hfg
= (4.35)
dT sat RT 2
Ou encore
dP M hfg dT
= (4.36)
P sat R T 2 sat
Pour un intervalle de variation de température restreint, l’enthalpie de vaporisation ℎ𝑓𝑔 peut être
considérée comme constante à une certaine valeur moyenne. Cette expression peut être intégrée
entre deux états de saturation (de l’état initial 1 à l’état final 2) comme suit :
P M hfg 1 1
ln 2 − (4.37)
P1 sat R T1 T2 sat
Thermodynamique 2 71
Dans cette section, des relations générales pour la variation d’énergie interne, d’enthalpie et
d’entropie seront développées en fonction de la pression, la température, du volume massique et
de la chaleur massique.
u u
du = dT + dv (4.38)
T v v T
u
du = cv dT + dv (4.39)
v T
s s
ds = dT + dv (4.40)
T v v T
s s
du = T dT + T − P dv (4.41)
T v v T
s cv
= (4.42a)
T v T
u s
=T −P (4.42b)
v T v T
u P
=T −P (4.43)
v T T v
Thermodynamique 2 72
P
du = cv dT + T − P dv (4.44)
T v
La variation d’énergie interne lors d’une évolution de l’état (𝑇1 , 𝑣1 ) à l’état (𝑇2 , 𝑣2 ) est
déterminé par intégration de l’équation (4.44) :
T2 v2
P
u2 − u1 = cv dT + T − P dv (4.45)
T1 v1
T v
h h
dh = dT + dP (4.46)
T P P T
h
dh = c p dT + dP (4.47)
P T
s s
ds = dT + dP (4.48)
T P P T
s s
dh = T dT + v + T dP (4.49)
T P P T
s cp
= (4.50)
T P T
h s
= v+T (4.51)
P T P T
Thermodynamique 2 73
h v
= v −T (4.52)
P T T P
La substitution de cette relation dans l’équation (4.47) permet d’obtenir la relation désirée
suivante :
v
dh = c p dT + v − T dP (4.53)
T P
La variation d’enthalpie lors d’une évolution de l’état (𝑇1 , 𝑃1 ) à l’état (𝑇2 , 𝑃2 ) est déterminée par
intégration de l’équation (4.53) :
T2 P2
v
h2 − h1 = c p dT + v − T dP (4.54)
T1 P1 T P
Dans la pratique, il suffit de déterminer soit la variation d’énergie interne, soit la variation
d’enthalpie, puis utiliser la définition d’enthalpie ℎ = 𝑢 + 𝑃𝑣 :
h2 − h1 = u2 − u1 + (P2v2 − Pv
1 1) (4.55)
cv P
ds = dT + dv (4.56)
T T v
L’intégration donne :
T2 v
cv P
2
s2 − s1 = dT + dv (4.57)
T1
T v1
T v
cp v
ds = dT − dP (4.58)
T T P
Thermodynamique 2 74
L’intégration de cette équation permet d’écrire :
T2 P2
cp v
s2 − s1 = dT − dP (4.59)
T1
T P1
T P
Á des basses pressions, les gaz ont un comportement similaire à celui d’un gaz parfait. Dans
ce cas, les chaleurs massiques dépendent principalement de température seule. Ces chaleurs
massiques sont appelées chaleurs massiques à pression nulle ou des gaz parfaits. On les note par
les symboles 𝑐𝑣0 et 𝑐𝑝0 . On peut donc calculer les chaleurs massiques à des pressions plus élevés
(ou à des volumes massiques plus petits) à partir de la connaissance de 𝑐𝑣0 ou 𝑐𝑝0 et du
comportement P-v-T de la substance. L’application de l’équation (4.5) aux équations (4.56) et
(4.58) donne :
cv 2P
= T 2 (4.60)
v T T v
c p 2v
= −T 2 (4.61)
P T T P
Par exemple, l’écart entre 𝑐𝑝 et 𝑐𝑝0 , résultant de l’augmentation de la pression, peut être
déterminé en intégrant l’équation (4.61) de la pression nulle à n’importe quelle pression P le long
d’un chemin isotherme :
P
2v
(c p − c p 0 )T = −T 2 dP
T P
(4.62)
0
Une deuxième relation très importante est celle qui relie les chaleurs massiques 𝑐𝑝 et 𝑐𝑣 . Une telle
relation permet de déterminer l’une des chaleurs massiques une fois l’autre est connue. On
commence le développement de cette relation par égaler les expressions (4.56) et (4.58). En
isolant 𝑑𝑇, on obtient :
Thermodynamique 2 75
T ( P T )v T ( v T )P
dT = dv + dP (4.63)
c p − cv c p − cv
T T
dT = dv + dP
v P P v
v P
c p − cv = T (4.64)
T P T v
Une forme alternative de cette expression peut être obtenue en considérant la relation cyclique
suivante :
P T v P v P
= −1 = − (4.65)
T v v P P T T v T P v T
2
v P
c p − cv = −T (4.66)
T P v T
1 v 1 v
= et = − (4.67)
v T P v P T
vT 2
c p − cv = (4.68)
Cette relation est connue sous le nom de relation de Mayer en l’honneur du physicien allemand
Julius Robert Mayer (1814-1878).
Thermodynamique 2 76