Vous êtes sur la page 1sur 21

Cours de THERMODYNAMIQUE APPLIQUÉE

L2 (GE-GC) Sciences Technologiques


Professeur Mack MAVUNI
Assistant Daniel MBURASEK

mack.mavuni@unhorizons.org
Chapitre II:

ASPECT CINÉTIQUE DE LA THERMODYNAMIQUE :


modèle du gaz parfait-Limites de ce modèle.

2
Chap II: Aspect cinétique de la thermodynamique
1) Définition d’un gaz parfait (GP)
a) 1ère Définition:
C’est un ensemble des particules monoatomiques
identiques en état d’agitation totalement désordonné,
dont les chocs sont parfaitement élastiques et l’énergie
potentielle d’interaction est nulle.

Un gaz est dit monoatomique lorsqu’il est constitué d’un


seul type d’atome (par exemple l’hélium He, le néon Ne,
l’argon Ar…)

3
b) Equation d’état :
b.1 Loi de Boyle-Mariotte:
C’est l'une des lois de la thermodynamique constituant la loi
des gaz parfaits. Elle relie la pression et le volume d'un gaz
parfait à température constante.

𝑷𝑽 = 𝒏𝑹𝑻 Appelée équation d’état d’un gaz parfait

𝑷 = 𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 (𝑷𝒂)
𝑽 = 𝒗𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 (𝒎𝟑 )
n= 𝒏𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒍𝒆𝒔
R= 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝒈𝒂𝒛 𝒑𝒂𝒓𝒇𝒂𝒊𝒕 = 𝟖, 𝟑𝟏𝟒 𝑱. 𝑲−𝟏 . 𝒎𝒐𝒍−𝟏
T= 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒆𝒓𝒂𝒕𝒖𝒓𝒆 (𝑲)
4
b.2 Loi d’Avogadro:
Dans les conditions normales de température (°C) et de
pression ( 1 atm), 1 mole de gaz parfait occupe un volume égal à
22,4 L.
Le système thermodynamique est un ensemble matériel
constitué d’un très grand nombre de particules, de l’ordre du
nombre d’Avogadro: 𝑵𝑨 = 𝟔, 𝟎𝟐 𝒙 𝟏𝟎−𝟐𝟑 𝒎𝒐𝒍−𝟏

c) 2ème Définition du GP:

Un gaz parfait est un gaz qui obéit à la loi de Boyle-Mariotte


et dont l’énergie interne n’est fonction que de la
température
𝑼 = 𝑼(𝑻)
5
II. Limites de la validité du modèle d’un gaz parfait 1/3
1) Pression
Considérons un gaz parfait de N particules identiques, de
masse m, de volume V, limité par une paroi rigide de
surface S.
𝜟𝑭
La pression de ce gaz est: 𝑷 =
𝜟𝑺
𝜟𝑭 : Résultantes des forces exercées par les particules sur 𝜟𝑺

2) Diagramme de Clapeyron:
C’est la courbe P=f(v) pour une température et un nbre de
moles donnés
𝑷
𝑻𝟐
6 𝑻𝟏
𝑽
II. Limites de la validité du modèle d’un gaz parfait 2/3
3) Limites de la validité du modèle d’un gaz parfait
un gaz réel diffère du modèle du gaz parfait par:
❖ L’existence d’une énergie potentielle d’interaction.
❖ L’existence d’un volume limite et occupent de l'espace.
❖ L’existence de phénomènes de transition (liquide, solide).
❖ Le respect de la loi des gaz parfaits uniquement à des
températures élevées et à des pressions faibles.

4) Equation de Van Der Waals


➢ Certains gaz réels peuvent être représentés par l’équation
de Van Der waals:
𝟐 𝒂 a et b sont des constantes
𝑷 +𝒏 𝟐 𝑽 − 𝒏𝒃 =nRT positives
7 𝑽
5) Les fluides
Les gaz et les liquides constituent les fluides.
Du point de vue thermodynamique, un fluide à l’équilibre peut être
décrit par les trois variables d’état: la pression P, la température T
et le volume V. Ces paramètres ne sont pas indépendant car ils
sont reliés par l’équation d’état:
𝒇(𝑷, 𝑽, 𝑻) = 𝟎
6) Coefficients thermoélastique
Pour accéder expérimentalement à l’équation d’état d’un fluide, il
est nécessaire de fixer un paramètre d’état et de regarder la
réponse d’un autre à une variation du troisième. Ces coefficients
de réponse ou coefficients thermoélastiques traduisent les
propriétés thermiques et mécaniques des fluides.
Deux seulement suffisent pour obtenir l’équation d’état.
8
6.1 le coefficient de dilatation isobare
Il caractérise la variation du volume du gaz en fonction d’une
modification de sa température à pression constante dans un
domaine restreint d’évolution isobare.
Pour une transformation infinitésimale entre les états (T,V) et
(T+dT, V+dV) à P fixé, il se définit par la relation:
𝟏 𝝏𝑽
𝜶=
𝑽 𝝏𝑻 𝑷
C’est une grandeur intensive exprimée en 𝑲−𝟏 et généralement
positive :
𝝏𝑽
= 𝜶𝑽>𝟎
𝝏𝑻 𝑷

9
6.2 le coefficient de compressibilité isotherme :
Il est associé à la variation du volume du fluide en fonction d’une
modification de sa pression appliquée à température constante.
Pour une transformation infinitésimale entre les états (P,V) et
(P+dP, V+dV) à T fixé, il se définit par la relation:
𝟏 𝝏𝑽
𝝌=−
𝑽 𝝏𝑷 𝑻

C’est une grandeur intensive exprimée en 𝑷𝒂−𝟏 et généralement


positive :
𝝏𝑽
= −χ𝑽>0
𝝏𝑷 𝑻

Une augmentation de la pression s’accompagne d’une


compression, c’est-à-dire d’une diminution du volume du fluide
10
6.3 le coefficient d’augmentation de pression isochore :
Il présente la variation de la pression du fluide en fonction d’une
modification de sa température appliquée à volume constant.
Pour une transformation infinitésimale entre les états (P,T) et
(P+dP, T+dT) à V fixé, il se définit par la relation:

𝟏 𝝏𝑷
𝜷=
𝑷 𝝏𝑻 𝑽
C’est une grandeur intensive exprimée en 𝑲−𝟏 et généralement
positive :
𝝏𝑷
= 𝜷𝑷 > 𝟎
𝝏𝑻 𝑽

11
7. Relation entre les différents coefficients
thermoélastiques
En résumé, nous avons donc:
𝟏 𝝏𝑽
❖ le coefficient de dilatation isobare : 𝜶= (en 𝑲−𝟏 )
𝑽 𝝏𝑻 𝑷

❖ le coefficient d’augmentation 𝟏 𝝏𝑷
de pression isochore : 𝜷= (en 𝑲−𝟏 )
𝑷 𝝏𝑻 𝑽

❖ le coefficient de compressibilité χ= -
𝟏 𝝏𝑽
(en 𝑷𝒂−𝟏 )
isotherme : 𝑽 𝝏𝑷 𝑻

En utilisant l’équation d’état : f(P, V, T)=0, on démontre que :


𝜶 𝝌𝜷 𝟏
𝝏𝑽
.
𝝏𝑻
.
𝝏𝑷
= −𝟏 𝝌= Ou =
𝝏𝑻 𝑷 𝝏𝑷 𝑽 𝝏𝑽 𝑻 𝑷𝜷 𝜶 𝑷
12
En effet:
Le volume, la température et la pression sont reliés par une
fonction d’état : f(P,V,T)=0 tel que:
𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝝏𝒇
𝒅𝒇 = . 𝐝𝐏+ . 𝐝𝐕+ . 𝐝𝐓= 0
𝝏𝑷 𝝏𝑽 𝝏𝑻
En annulant successivement dP, dT et dV, en effectuant des
transformations élémentaires dans lesquelles P ou T ou V est
constant :
𝝏𝒇
𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝒅𝑽 −𝝏𝑻
❖ dP=0 𝝏𝑽
. 𝐝𝐕+ . 𝐝𝐓=
𝝏𝑻
0 = 𝝏𝒇
(1)
𝒅𝑻 𝑷
(P=cte ) 𝝏𝑽

𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝝏𝒇
−𝝏𝑷
❖ V=cte dV=0
𝝏𝑷
. 𝐝𝐏=- . 𝐝𝐓
𝝏𝑻
𝒅𝑻
= 𝝏𝒇 (2)
𝝏𝒇
𝒅𝑷 𝑽
−𝝏𝑽 𝝏𝑻
𝒅𝑷
❖ T=cte dT=0 = 𝝏𝒇 (3)
𝒅𝑽 𝑻
𝝏𝑷
13
En effet:
𝝏𝒇
𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝒅𝑽 −𝝏𝑻
❖ dP=0 𝝏𝑽
. 𝐝𝐕+ . 𝐝𝐓=
𝝏𝑻
0 = 𝝏𝒇
(1)
𝒅𝑻 𝑷
(P=cte ) 𝝏𝑽

𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝝏𝒇
−𝝏𝑷
❖ V=cte dV=0
𝝏𝑷
. 𝐝𝐏=- . 𝐝𝐓
𝝏𝑻
𝒅𝑻
= 𝝏𝒇 (2)
𝝏𝒇
𝒅𝑷 𝑽
− 𝝏𝑻
𝒅𝑷
❖ T=cte dT=0 = 𝝏𝑽
𝝏𝒇 (3)
𝒅𝑽 𝑻
𝝏𝑷

𝒅𝑽 𝒅𝑻 𝒅𝑷
(1)x (2)x(3) =-1
𝒅𝑻 𝑷 𝒅𝑷 𝑽 𝒅𝑽 𝑻
𝟏 −𝟏
= 𝜶V =-1
𝜷𝑷 𝝌𝑽

𝝌𝜷 𝟏
=
𝜶 𝑷
14
Exemple: Dans le cas d’un gaz parfait: 𝑷𝑽 = 𝒏𝑹𝑻
𝟏 𝝏𝑽 𝒏𝑹𝑻
1) 𝜶= 𝑽 𝝏𝑻 = ? V=
𝑷
𝑷
𝒏𝑹 𝟏
D’où 𝜶= 𝑽𝑷 𝜶=
𝑻

𝟏 𝝏𝑷 𝒏𝑹 𝟏 𝟏
2) β= 𝑷 𝝏𝑻 𝑽
= 𝑷𝑽= 𝑻 β=
𝑻

𝟏 𝝏𝑽 𝒏𝑹𝑻 𝟏 𝟏
3) 𝝌= - = 𝟐
𝑽 𝝏𝑷 𝑽 𝑷 𝑽
= 𝝌=
𝑷
𝑷

15
Exemple
Calculer le volume d’une mole d’un gaz parfait à 0°C et à une
pression de 1 atmosphère. Déduire la loi qui est vérifiée.
T=0°C=273,15K
P=1 atm=101 325 Pa
𝒏=1
On sait que:
R=8,314 J𝑲−𝟏 𝒎𝒐𝒍−𝟏
𝒏𝑹𝑻
PV=nRT V=
𝑷

𝟏x 8,314 J𝑲−𝟏𝒎𝒐𝒍−𝟏x 273,15 K


V= = 𝟎, 𝟎𝟐𝟐𝟒𝒎3 = 𝟐𝟐, 𝟒𝐋
101 325 Pa
Par conséquent, à 0°C et à une pression de 1 atmosphère, un gaz parfait
16
occupe 22, 4 Litres . Le résultat précèdent vérifie la loi d’Avogadro.
Exemple
Un gaz d’équation d’état V = V (T; P) a pour coefficient de dilatation
thermique isobare α= R/PV et pour coefficient de compressibilité
isotherme 𝝌 = RT/V𝑷𝟐 où R est la constante des gaz parfaits (constante
de Mayer).
1. Donner l'expression de la différentielle dV du volume du gaz en
fonction de α, 𝝌, dT et dP.
2. Par intégration, en déduire l’équation d’état du gaz sachant que pour
V = 2b on a T = bP/R. On rappelle
les définitions des coefficients α et 𝝌 :
𝟏 𝝏𝑽 𝟏 𝝏𝑽
𝜶= χ= -
𝑽 𝝏𝑻 𝑷 𝑽 𝝏𝑷 𝑻

𝝏𝑽 𝝏𝑽
1) Équation 𝒅𝑽 = . 𝐝𝐓+ . 𝐝𝑷
𝝏𝑻 𝝏𝑷
d’état sera :
𝒅𝑽 = 𝑽𝜶. 𝒅𝑻 − χ𝑽. 𝒅𝑷
17
Exemple
En remplaçant 𝜶 et 𝝌 par leurs
2) On a 𝒅𝑽 = 𝑽. 𝜶. 𝒅𝑻 − χ. 𝑽. 𝒅𝑷
expressions, on obtient
𝑹 𝑹𝑻 𝑹𝑻
𝒅𝑽 = . 𝒅𝑻 − 𝟐 . 𝒅𝑷 = 𝒅
𝑷 𝑷 𝑷
Après intégration:

𝑹𝑻
𝑽=𝑲+ Où K est une constante telle que pour:
𝑷
𝑹 𝒃𝑷
𝑽 = 𝟐𝒃 = 𝑲 + . =𝑲 + 𝒃, 𝑺𝒐𝒊𝒕 𝑲 = 𝒃 On obtient ainsi l’équation
𝑷 𝑹 d’état
𝑹𝑻
𝑷=
𝑽−𝒃
18
Exemple

19
Fin

20
Annexes

21

Vous aimerez peut-être aussi