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Soit un solide humide constitué d’une masse de matière sèche ms et d’une masse d’eau
me
me. la concentration de l’eau s’exprime le plus souvent en fraction massique W =
me +ms
me
(base humide), soit en rapport massique X = (base sèche), cette dernière définition
ms
qui rapporte les concentrations à une base sèche (invariant) est recommandée dans les
calculs de séchoir, elle permet d’effectuer directement des opérations d’addition et de
soustraction. Les flux de d’eaux sont alors exprimés à l’aide du produit du débit de
matière sèche par le rapport massique X. Compte tenu de ces définitions ; on en déduit
W X
ces relations : X = . w= .
1−w 1+ x
Selon que l’équilibre est atteint par adsorption (humidification) ou par désorption
(séchage), la courbe n’est pas tout à fait la même (phénomène d’hystérésis). La quantité
fixée à l’équilibre en faisant décroitre l’humidité relative de l’air est supérieure à la
quantité fixée en opérant en mode inverse.
L’eau non liée, appelée parfois eau superficielle parce qu’il occupe les macropores du
produit ou surface extérieure (produit granuleux). Cette eau exerce une pression de
vapeur P égale à la pression de vapeur saturante Ps à la température considérée.
L’eau liée qui correspond à l’eau adsorbée à la surface interne du matériau poreux, en
une ou plusieurs couches (phénomène de physisorption) et à l’eau contenue par
capillarités dans les pores les plus fins du matériau. Cette eau qui correspond à la
fraction la plus difficile à éliminer, exerce une pression de vapeur inférieure à la
pression de vapeur saturante Ps à la température considérée. L’ordonnée du point qui
sépare les deux domaines (eau non liée et liée) définit la limite hygroscopique X hy du
matériau. Pour les produits cellulaires comme les produits biologiques (bois,
légumes…etc.) elle correspond à l’état où les cavités entre cellules sont vidées de
liquide alors que les parois et l’intérieur de celles-ci sont encore saturés. Pour une
température donnée, cette eau n’est fonction que de la nature du matériau.
V- Enthalpie de sorption
Essayant de comparer l’enthalpie de l’eau à l’état adsorbée dans les pores du produit avec
l’enthalpie à l’état libre :
Dans le domaine hygroscopique, pour évaporer l’eau liée au solide, il faut fournir une
quantité de chaleur ΔHs égale à la somme de la chaleur latente de vaporisation ΔHv et de
la chaleur différentielle de sorption ΔHad (en valeur absolue).
d (ln Psat ) −∆ H v
= [ 2]
d ( )
T
1 R
R : CGP (8.314 J/mol K) ; ΔHv : (J/mol).
d ( lnP ) −∆ H s
= [3 ]
d ( )1
T
R
P
d (ln )
p sat
→ ∆ H ad=−R
1
d( )
T
d (ln a w )
∆ H ad=−R
Ou encore
d ( T1 )
ΔHad est encore appelée chaleur de mouillage ( ou de liaison).
Exprimée sous forme intégrale, cette dernière relation donne.
x2
1
∆ H ad= ∫ ∆ H ad dx
x2 −x1 x1
Application ;
- Déterminer la chaleur d’adsorption ΔHad, quand on passe de 20°C à 60°C pour une
humidité du produit égale à 6%. Sachant que l’humidité relative à 20°C et 40°C sont
respectivement 29% et 40%.