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- Introduction
La notion de froid est établie par rapport à nos sensations. Celles-ci sont très subjectives.
Prenons trois bacs contenant respectivement de l'eau froide, tiède et chaude. On plonge une main
dans chaque récipient extrême (froid et chaud), et on les regroupe rapidement dans le bac tiède.
La main froide éprouvera une impression de chaleur, la chaude éprouvera une sensation de fraîcheur,
alors que la température réelle du récipient tiède sera la même pour les deux mains.
Ces notions de chaud et de froid sont liées à nos sens, elles sont donc subjectives, imprécises et
peuvent nous induire en erreur.
Sommaire
Un ralentissement de l'agitation moléculaire permet de faire du froid, à l'inverse, le chaud conduit à une agitation
excessive jusqu'a l'explosion de la matière.
Vapeur
-----
Y/
Vapeur d'eau bouillante
100°C
Température
37°C = 100°F
L'eau boue à 373°K
100°C = 373°K
1
. /
LES FLUIDES
L' espace entre le FROID et le CHAUD de référence a été gradué en 100 parties égales.
Ainsi l'échelle CELSIUS est plus connue sous l'appellation Centigrade. Elle est utilisée particulière-
. - - ont opté pour l'échelle FAH -*
ment dans les pays utilisant le système métrique. Les pays anglo-saxons
FARENHEIT.
DEPLACEMENT DE LA CHALEUR
La réfrigération est l'étude de la chaleur. Comme disait Monsieur LAVOISIER "rien ne se perd....tout
se transforme"
~ ~
2
LES FLUIDES
Exemple:
Deux objets de même nature et de masse identique sont en contact à des températures différentes:
CONDUCTION
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LES FLUIDES
QUANTITE DE CHALEUR
On mesure avec un thermomètre une élévation ou une diminution de la température
LA CALORIE
Définition: La calorie est la quantité de chaleur nécessaire pour
élever un gramme d'eau d'un degré.
La kilocalorie est la chaleur nécessaire pour élever d'un degré la température d'un kilogramme d'eau.
La quantité de chaleur ajoutée ou retirée à un corps est proportionnelle au poids du corps et à ses
-
propriétés d'absorption (chaleur massique Kcal/Kg/"C).
LE JOULE
Définition : 1 calorie = 4,18 joules
CHANGEMENT D'ETAT
La chaleur apportée permet, dans un premier temps, de remonter la température à 0°C (température
de fusion) à raison de 0,5 Kcal /Kg et par degré (chaleur sensible.)
- Dans un deuxième temps, la glace fond à une température restant fixe à 0°C (chaleur latente.)
Le mélange eau glace se maintient à cette température tant qu'il reste de la glace.
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LES FLUIDES
Une fois la glace transformée en eau,le thermomètre indique une élévation de température dûe à l'apport d'une certaine
quantité de chaleur prélevée sur l'ambiance qu'on appelle CHALEUR SENSIBLE.
Cette quantité de chaleur est particulière selon le corps considéré, on la dit spécifique.Elle représente
la chaleur fournie à 1 Kg de ce corps pour élever sa température de 1 °C et ce, sans changement d'état (eau : 1 Kc/Kg/°C).
Exemple: LA GLACIERE
Un bloc de glace à 0°C mélangé à un litre d'eau chaude à 80°C nous donnera DEUX litres d'eau à 0°C .
1Kg
Il faut donc 80 Kilocalories au bloc de glace à 0°C pour passer de l'état solide à l'état liquide. Ces 80 Kcal seront
cédées par le litre d'eau chaude.
Les deux récipients ayant la même capacité calorifique (1 Kcal/Kg/°C), l'équilibre s'effectue pour aboutir à une
température moyenne de 40°C.
A TEMPERATURE
OOC) IDENTIQUE, LA GLACE EST UN MEILLEUR AGENT DE REFROIDISSEMENT QUE L'EAU
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LES FLUIDES
Chauffons notre litre d'eau jusqu'à ébullition ...notre thermomètre indique 100°C
Cette situation va durer tant qu‘il y aura de l’eau à évaporer. Nous assistons à un deuxième palier de changement
d’état dû à la CHALEUR LATENTE DE VAPORISATION nécessitant un apport de 537 Kcal/Kg.
A l’inverse, si l’on prélève à la vapeur 537 Kcal/Kg nous avons un retour qu’on appelle CHALEUR LATENTE DE
CONDENSATION.
T°C
; Solidification ; Condensation
;*
l
I
1
1
; +
1
l
l Fusion
100°C
l
l
l I
I 1
l
l 537 Kcal/Kg
l
l
l I
1
l I
I I
I
I
I I
I I
I 1
l I
I I
l I
Phase I I Phase
solide 80
0°C
l I
; 0°C l
I
I
I
I I I Calories
I 1 I
I l 1
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LES FLUIDES
- 1 œ - - - œ œ œ œ œ - 1 1 œ œ *
I
I
I 1 - - - - - - - - + GAZEUX ---------1
I 1 I
I I GAZEUX I
I I I
I 1 I
I I I
I I I
I I I
I
I f
I 1
I I
I I
I
I
I
I
Solidification
I ou Congélation
I
I
1
l
I
I
1
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LES FLUIDES
OO'C.
Apportons des calories à l'eau de cette casserole
I l
et portons la à ébullition
L' augmentation de la pression exercée sur un fluide produit une augmentation de la température d'ébullition !
Un fluide qui bout en dessous de la température de son environnement peut délivrer les calories qu'il contient et
inversement.
Il absorbe ou restitue sa CHALEUR LATENTE de VAPORISATION. (soit 537 Kcal/Kg pour l'eau)
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LES FLUIDES
OU EN MM HG ENPASCAL PA
mbar
35 46,655 4 655 30
18 23,994 2 394 21
10 13,33 1.330 12
= 733P0
= 1 mm Hg (mercure)
= 1000 microns
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LES FLUIDES
Pressions et unités .*
En consultant le tableau précédent on constate différentes unités
Ces unités vont être utilisées avec deux zéros de références possibles.
* La première c'est le VIDE ABSOLU: l'espace. Au delà de l'atmosphère, il n'existe plus aucune pression.
On appelle PRESSION ABSOLUE la pression exprimée par rapport au vide absolu. Elle est toujours POSITIVE.
* La deuxième référence consiste à ne plus prendre en compte la pression atmosphérique mais la pression
environnante (niveau de la mer = 0). On appelle PRESSION RELATIVE ou EFFECTIVE la pression exprimée
par rapport à cette référence. Elle peut être NEGATIVE.
ATMOSPH~RIQUE
P ABSOLUE = P RELATIVE + P ATMOSPHERIQUE
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LES FLUIDES
L'étude du froid c'est l'étude de la chaleur, chaleur sensible, mais surtout chaleur latente de
transformations de fluides spécifiques.
Il faudra toujours intégrer dans vos raisonnements autour du froid ces trois composantes
essentielles que sont
LA PRESSION
LA TEMPERATURE
LA CHALEUR
Le principe de production de froid repose sur la transformation d'un fluide de l'état liqui-
de à l'état gazeux . En froid ménager, il est nécessaire de faire bouillir ce fluide à des
Chaque fluide de part sa composition a un besoin calorifique différent pour changer d'état.
Compte tenu que 80% de la chaleur échangée est destinée à la transformation du fluide,
c'est à dire à la phase de CHALEUR LATENTE, il est possible de comparer les fluides par
rapport à ce paramètre
CHALEUR
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LES FLUIDES
-
1 Températures internes d'un circuit hermétique
Voici à titre d’exemple des valeurs qui peuvent être relevées sur tous types d’appareils
II
rcI
L L
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LES FLUIDES
Lors de la condensation d'un fluide, on peut distinguer trois phases de températures correspondant aux trois états
de celui-ci. De 90°C à 45°C s'effectue la première étape de dé surchauffe. Le gaz surchauffé par la compression
atteint rapidement sa température de changement d'état.
Pratiquement 80% de l'échange est consacré à la transformation proprement dite à température fixe de 45°C.
Une dernière phase de sous refroidissement termine l'échange.
P = constante # 10 kg / cm2
“C
A L
95
45
42
i Kcal / Kg (R12)
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LES FLUIDES
Ces températures de changement d’état sont liées aux pressions dans le circuit.
AlTENTION:
pressions dépendent de deux paramètres:
- LA COMPRESSION bien sur et,
- LA TEMPERATURE EXTERNE AU CIRCUIT.
Circuit au R134
CONDENSEUR
+ 40°C 9,1
r CONDENSEUR
A-
L
EVAPORATEUR EVAPORATEUR
-0,16
- 30°C -0,16 kg/cm2 - 28°C -0,05 kghm2
Pour les réfrigérateurs sans compartiment 3 ou 4 étoiles (simple froid dégivrage semi-auto automatique)
la température d’évaporation est plus haute: -25°C variable suivant les conditions de fonctionnement.
2 - L'échange en calories
Les fluides n'ont pas tous la même capacité à conduire la chaleur, mais pour un même appareil et quelque
soit le fluide frigorigène utilisé, l'échange calorifique reste sensiblement le même.
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LES FLUIDES
b
.
* Si tous les atomes d'hydrogène ont été remplacés, le fluide est totalement HALOGENE
Ex: Les C.F.C. R11, R12.
* S'il reste des atomes d'hydrogène mélangés à un C.F.C, l'appellation H.C.F.C. est utilisée.
Ex: H.C.F.C. R22.
*Si le produit ne contient pas de chlore mais de l'hydrogène et du fluor, il est appelé H.F.C.
Ex: H.F.C. R134a
C.F.C ( ChloroFluoroCarbone)
Le R11 est un agent à haut pouvoir solvant, il était utilisé pour le rinçage des circuits fonctionnant au R12.
Depuis son interdiction il est remplacé par un H.C.F.C le R141b
La pureté, la stabilité et les températures d'ébullition ont fait du R12 le fluide de référence du froid dans
beaucoup d'applications. Il est aujourd'hui remplacé par le R134a.
Le R502 est un "ténor" du froid. Il est utilisé dans les gros systèmes. Il est remplacé soit par le R22,
soit par un substitut H.F.C.
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LES FLUIDES
H.C.F.C (HydroChIoroFIuoroCarbone)
Le HCFC est une sous famille du CFC. Les fluides la composant ont aussi une influence sur l'effet de
serre et la couche d'ozone mais dans des proportions bien moindres c'est pourquoi ils sont encore
fabriqués. Les accords internationaux ont permis d'établir une date de fin de production au O1 Janvier 2005
Le R22 CH CL F2 MONOCHLORODIFLUOROMETHANE
Le R22 est le maître du froid industriel et commercial et ne fait pas encore l'objet de remplacements..
Il est à la base d'un grand nombre de substituts tel que le R502 ou le 141b.
H.F.C. (HydroFluoroCarbone)
Famille de réfrigérants en plein essor, on y trouve la plupart des substituts aux C.F.C.
Ayant des caractéristiques très proches du R12, le R134a est le fluide de remplacement par excellence.
H.C . ( Hydrocarbure)
Ayant une durée de vie très courte dans l'atmosphère ( moins d'un an ), ils n'ont pas de caractères polluants. Ce
sont des gaz propres et d'excellents conducteurs de chaleur, par contre, ils sont inflammables, voire explosifs.
Le R290: C3 H8 PROPANE
C'est le substitut du substitut. D'abord développé en Allemagne, ce fluide a rapidement remplacé le 134a dans
ce pays. Il doit faire l'objet de précautions particulières, compte-tenu de sa nature inflammable
-Jan
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LES FLUIDES
LEGISLATION
LA CONVENTION DE VIENNE
En 1985, 22 pays signent la convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone.
LE PROTOCOLE DE MONTREAL
Dans le cadre de la convention de Vienne, le protocole de Montréal, adopté le 16 septembre 1987 et
ratifié par 31 pays dont la France, réglemente la production, la vente, les échanges de C.F.C. et des
produits en contenant.
ARTICLE 2
Interdiction de dégazer à l’atmosphère, sauf cas de force majeure (sécurité des hommes, ou sûreté
du fonctionnement), ~
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LES FLUIDES
Pour caractériser le degré de pollution des différents fluides, il a été créé deux indices prenant pour
référence le R11, l’un caractérisant l’incidence sur la couche d’ozone:
O.D.P. G.W.P.
R11 1 1
R134a O 0.3
R600a O O
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LES FLUIDES
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LES FLUIDES
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LES FLUIDES
LES LUBRIFIANTS
Les critères à retenir
La miscibilité : C’est la capacité du réfrigérant et de l’huile à se mélanger (facteur important pour
le retour de l’huile vers le compresseur)
Le choix
Pour le R I2 l’huile utilisée est une huile minérale non miscible avec le R I34a. Seules les huiles poly-
olester et le R134a sont miscibles.
Bien que n’étant pas aussi hygroscopiques que les P.A.G (glycols poly alkylènes) retenues aupara-
vant, les huiles polyolester sont 100 fois plus hygroscopiques que les huiles minérales.
Les huiles polyolester sont compatibles avec les huiles minérales mais elles ne devront pas ê t r e s
mélangées aveuglément dans un système fonctionnant avec le R134a. Ceci pourrait affecter la Capa-
cité de l’huile a retourner au compresseur et / ou réduire la capacité d’échange thermique de l'évaporateur
Les inconvénients
Elle craint très fortement le chlore. On ne devra donc pas utiliser de fluide chloré tel que le R11 ou R12
RI
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LES FLUIDES
LE COMPRESSEUR
II est conçu pour le R134a en tenant compte de la compatibilité entre l’huile, le réfrigérant et les matériaux.
Suivant les marques, une information située soit sur une étiquette, soit sur la cloche indique qu’i estl
conçu pour le R134a.
LES THERMOSTATS
Les trains thermostatiques étaient jusqu’alors chargés au R12, ils sont maintenant chargés au propane R290
Bien que souvent identiques, les évaporateurs et condenseurs utilisés pour les appareils au R134a
sont différents dans leur process de fabrication (pas de CFC pour la détection de fuite).
Utiliser en SAV des pièces spécifiques au R134a, exemptes de traces de chlore ou d’huile.
LE DESHYDRATEUR
Humidité
Le R134a est plus hygroscopique que le R I 2 et aura ainsi plus tendance à piéger l’humidité présente
dans l'atmosphère au cours du transfert boureille vers l'installation. De plus, nous avons vu que l'huile Ester est
100 fois plus hygroscopique que l’huile minérale.
Pour ces raisons, on utilisera des déshydrateurs ayant une plus grande capacité d'absorption. Ceux ci sont caractérisés par
leur poids en matière déshydratante ( différents grammages ) et absorbent en eau entre 15 et 20% de leur poids.
On utilisera donc des déshydrateurs d'eau moins 10 grs en R134a.
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LES FLUIDES
~~ ~
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LES FLUIDES
Substitut R413A
Depuis l e r Octobre 2000, il est interdit de s'approvisionner en C.F.C.
Depuis le 31 Décembre 2000, il est interdit d'utiliser des C.F.C. même pour la maintenance
d'installation anciennes.
- Composition chimique
Le R413A est un mélange zéotropique de trois fluides dont deux sont déjà utilisés en ménager:
du R134a (88%)
du R600a (3%)
du R218 (9%)
- Utilisation de ce fluide
* Méthode de charge
Comme tous les fluides composés, il est indispensable de CHARGER EN PHASE LIQUIDE.
* Quantité de fluide
Le R413A est un conducteur de chaleur un peu plus performant que le R12. A ce titre, on devra
diminuer la quantité de fluide de 10% par rapport à la charge initiale indiquée sur la plaque
signalétique des appareils.
Malgré la présence d'hydrocarbure (3% de R600a), le R413A est classé 'produit ininflammable' et n'est
pas classé comme produit dangereux. II nécessite les mêmes précautions d'emploi que le R12.
P Le déshydrateur
Les déshydrateurs R I 2 ne conviennent plus. L'utilisation d'un filtre destiné aux circuits R I 34A
(souvent appelé déshydrateur universel) est nécessaire.
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LES FLUIDES
Si l'on compare la chaleur latente du R600a par rapport à celle du R12, on constate des différences
RR600ademande pour sa transformation GAZ - LIQUIDE, LIQUIDE - GAZ une
assez considérables. Le R600
quantité de chaleur plus de 2,5 fois supérieure à celle du R12.
CONCLUSION L'isobutane est un très fort conducteur de chaleur. On en mettra d'autant moins dans
le circuit.
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LES FLUIDES
-
1 Compression du fluide gazeux
2 - Refroidissement et condensation
-
3 Détente
-
4 Réchauffement et vaporisation
* COMPRESSION
Cette phase est réalisée par le compresseur. Elle s'accompagne d'un dégagement de chaleur du fluide
qui va rechercher un nouvel équilibre en température dans la mesure où l'on a modifié sa pression.
Le fluide, au refoulement du compresseur se trouve à une température relativement élevée et une
pression de l'ordre de 1O Bars pour du R I 2 ou du RI 34 a et d'environ 6 Bars pour le R600a.
* REFROIDISSEMENT ET CONDENSATION
Pour condenser un gaz, il faut les actions conjuguées d'une remontée en pression (compression) et
d'un refroidissement. Cette étape se réalise dans le condenseur, où se refroidit le fluide chaud et
comprimé et où se produit sa liquéfaction.
* DÉTENTE
Après avoir transformé le gaz en liquide il faut faire chuter la pression pour aller vers une nouvelle
étape: l'évaporation. Pour cela on utilise un détendeur appelé capillaire permettant de ramener la
pression à une valeur beaucoup plus faible que dans le condenseur.
* L'ÉVAPORATION
Arrivé à une basse pression, le fluide va chercher un nouvel équilibre et va bouillir en absorbant les
calories qui l'entourent, c'est à dire la chaleur existante dans l'élément à réfrigérer.
Cette absorption de chaleur provoque une chute de température de l'évaporateur et de son
environnement.
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