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Chapitre 1.

Équations de Maxwell (3 Semaines)


Rappels sur les opérateurs scalaires et vectoriels, Les équations de Maxwell, Onde électromagnétique, Puissance
électromagnétique (vecteur de Poynting).
Chapitre 2. Propagation des ondes électromagnétiques dans les milieux diélectriques
(4 Semaines)
É quation d’ondes (temporel), Onde plane, progressive, monochromatique, Réflexion/transmission entre deux milieux
LHI (incidence normal et oblique).

1. OPERATEURS SCALAIRES ET VECTORIELS :1


On définit les expressions suivantes des opérateurs en coordonnées cartésiennes dans un
espace à trois dimensions. Ces operateurs peuvent être écrits en fonction de l’opérateur ⃗

nabla.

{

∂x
∇= ∂
∂y

∂z

1.1. Gradient
Soit un champ scalaire f (x , y , z) ,en appliquant l’opérateur nabla nous obtenons le
gradient de ce champ salaire. Le gradient est un champ vectoriel :
∂f ∂f ∂f
⃗grad f =⃗
∇f= e⃗ x + e⃗ y + ⃗e z
∂x ∂y ∂z
Physiquement le gradient représente comment une grandeur physique varie dans
l’espace. Si par exemple H représente la hauteur dans un point M (x,y) du champ plan
(xoy) ;le gradient de H représente un vecteur qui se dirige en M dans le sens du moins
élevé en hauteur au plus élevé. Le gradient est normal à la surface de même niveau.
.
1.2 Divergence d'une fonction vectorielle
• La divergence associe un scalaire à une fonction vectorielle.

{
ax

Soit un champ de vecteur A dont les composantes : ⃗
A= ay
az
On définit un scalaire divergence de ⃗ A noté div ⃗ A
∂ ax ∂ a y ∂ a z
div ⃗ A= + +
∂ x ∂ y ∂z
(on utilise les dérivées partielles car a x , a y , az peuvent dépendre de x,y,z.)
le produit scalaire entre l’operateur nabla et un champ vectoriel ⃗ A donne la divergence de ce
champ. La divergence est un champ scalaire.
∂ ax ∂ ay ∂ az
div ⃗A =⃗∇ .⃗ A= + +
∂x ∂ y ∂z
la divergence d’un champ vecteur ⃗ H représente le flux de ce vecteur sortant d’une unité de
volume, à travers une surface fermée.si par exemple on prend une sphère de volume
infinitésimale dV ,alors la divergence du vecteur H serait le rapport entre le flux dφ et le
volume dV:

¿⃗ H=
dV
1
http://www.geologie.ens.fr/~vigny/cours/chp-gphy-mat.html
1.3. Rotationnel d'une fonction vectorielle
• Le rotationnel associe un vecteur à une fonction vectorielle.
Etant donné le vecteur ⃗A dont les composantes (a x , a y , az ¿ et soit :
Alors le rotationnel de ⃗
A en coordonnées cartésiennes s’écrit :
rot ⃗
⃗ A =∇ ∧ ⃗ A

[]

[]
∂x ax

rot ⃗
⃗ A =∇ ∧ ⃗A= ∧ ¿ a y soit :
∂y
¿ az

∂z

A= (
∂ az ∂ a y
rot ⃗
⃗ −
∂ y ∂z ) (
e⃗ x +
∂ ax ∂ a z

∂z ∂ x
⃗e y + ) (
∂ ay ∂ ax

∂x ∂ y z
⃗e )
Le rotationnel (d’un champ vectoriel) est un champ vectoriel.

Physiquement le gradient représente comment une grandeur physique varie dans l’espace. Si
par exemple H représente la hauteur dans un point M (x,y) du champ plan (xoy) ;le gradient
de H représente un vecteur qui se dirige en M dans le sens du moins élevé en hauteur au
plus élevé. Le gradient est normal à la surface de même niveau.
Restons par exemple sur un plan en 2D et focalisons nous sur un point fixe (x,y). Le gradient indique
dans quelle direction la variation d'une fonction scalaire f(x,y) est la plus importante. Le rotation et la
divergence s'applique à des champs de vecteurs, en chaque point on associera donc une fleche
representant le vecteur F(x,y)={Fx(x,y);Fy(x,y)}. La divergence indique si les fleches converge ou non
vers le point (x,y), cad si ce point est un attracteur pour le champ F. quelque soit la direction avec
laquelle tu regardes le point (x,y) si la divergence est non nulle en ce point, le champ va pointer vers lui
ou le fuir suivant le signe de la divergence. Le rotationnel va t'inquiquer quant à lui si le champ à
tendance à tourner autour de ce point. Ce dernier exprime la tendance qu’a un champ à tourner autour
d’un point ;dans une tornade par exemple le vent tourne autour de l’œil du cyclone et le champ vectoriel
vitesse du vent a un rotationnel non nul autour de l’œil et d’autant plus intense que l’on s’approche de
l’œil.
Laplacien :
 Laplacien scalaire : Le Laplacien scalaire est la divergence du gradient d’un champ
scalaire. On peut dire aussi le Laplacien scalaire est obtenu par l’application au champ
scalaire du carré de l’operateur nabla(par carré on veut dire les dérivées partielles
secondes)
2 2 2
⃗ 2 f =∇
∆ f =∇ ⃗ f )= ∂ f + ∂ f + ∂ f
⃗ .(∇
2 2 2
∂ x ∂ y ∂z
 Laplacien vectoriel : Le Laplacien vectoriel est tout simplement pour chaque
composante le Laplacien scalaire appliqué à chacune des composantes
(ax(x,y,z), ay(x,y,z), et az(x,y,z)) du champ vectoriel ⃗A :

[ ]
2 2 2
∂ a x ∂ a x ∂ ax
2
+ 2
+ 2
∂x ∂y ∂z
2 2 2

∆⃗A =⃗ A= ∂ ay + ∂ a y + ∂ ay
∇2 ⃗
2 2 2
∂x ∂y ∂z
∂2 a z ∂ 2 a z ∂ 2 a z
2
+ 2
+ 2
∂x ∂ y ∂z

Relations fondamentales :
¿ ( grad )= Δ ( Laplacien )
¿⃗( rot ) =0 et Réciproquement, toute fonction dont la divergence est identiquement nulle peut
être exprimée sous la forme d'un rotationnel par exemple si on écrit :
¿⃗ B=0 ⟹ ⃗ B= ⃗rot ⃗A

A )=⃗
rot ⃗
rot (¿ ⃗ grad ( ¿ ⃗
A ) −⃗
Δ⃗A¿

2.les équations de Maxwell :


on note par ρ la densité de charge locale en un point M à l’instant t ;par ⃗j le vecteur densité
de courant ; par ⃗ E le champ électrique, par ⃗ B le champ magnétique toujours pour le même
point M à l’instant t ; par 0 la permittivité diélectrique du vide et par μ0 la perméabilité
ε
magnétique du vide
l’ electromagnétisme se base sur 5 équations dont quatre équations de Maxwell et une
équation donnant l’expression de la force de lorentz.
Les équations de Maxwell relient les champ magnétique ⃗ B et électriques ⃗
E avec leurs
sources densité de charge ρ et densité de courant J .
 Equation de Maxwell Gauss :
ρ
¿⃗E=
ε0
Cette équation trouve son origine sur la loi de Coulomb donnant le champ electrostatique(

E qui ne varie pas avec≤temps ¿ en un point M de l’espace :
⃗ q
E= u⃗ ⃗ r le vecteur unitaire radial.
2 r avec u
4 π ε0 r
les charges electriques sont une source du champ électrique, donc de cette source diverge
le champ E qui dépend de la densité de charge et de la permitivité.

 Equation de Maxwell flux magnétique


¿⃗
B=0
La divergence du champ magnétique ⃗ B est nulle ce qui traduit que le long d’une ligne de
champ son amplitude est constante.
Ceci veut dire qu’il n’existe pas de monopôle magnétique. S’il est possible d’avoir des
particules négatives ou positives électriquement, ce n’est pas possible d’avoir une source
magnétique avec un seul monopole sud ou nord.
(Si l’on brise un aimant, on obtient deux aimants avec chacun son pôle nord et son pôle
sud).
Aussi pour le champ électrique si les lignes de champ qui divegent de la source
s’éloignent , les lignes de champ magnétique sur un aimant sortent d’un côté et rentrent
de l’autre ; les lignes de champ magnétiques sortant d’un des pôles d’un aimant rentrent
dans l’autre pôle ». Cette formulation explique mieux le fait que la somme de toutes les
lignes de champs est égale à zéro .

 Equation de Maxwell Faraday


−d ⃗B
rot ⃗
⃗ E=
dt
la variation du champ magnétique crée un champ électrique, ceci nous rappelle la loi de
Faraday :
−d Φ
e=
dt
Avec Φ le flux dans un circuit électrique et e la force électromotrice induite dans ce
circuit.

 Equation de Maxwell Ampere


d⃗
E
rot ⃗
⃗ B=μ 0 ⃗j+ μ 0 ε 0
dt
L’equation de Maxwell Ampére trouve son origine du théoreme d’Ampere ("la
circulation, le long d'un circuit fermé, du champ magnétique engendré par une
distribution de courant est égale à la somme algébrique des courants qui traversent
la surface définie par le circuit orienté, multipliée par la perméabilité du vide μ0 soit

∮ ⃗B d l⃗ =μ 0 ∑ I ).Ainsi l’équation de Maxwell Ampere exprime la relation entre la


C
circulation du champ magnétique sur un contour fermé et le flux de courant à travers une
surface s’appuyant sur ce contour.

 Force de Lorentz :
Dans unchamp electromagnétique une charge q subit une force donnée par :

F =q ¿ + ⃗v ∧ ⃗
B)

3.0nde electromagnétique :
L’information (signal acoustique ou optiques) sont transformées en signaux électriques par
des transducteurs :le microphone pour les sons et la caméra pour images. dans le cas sensoriel
de l’être humain ce sont l’oreille et les yeux qui permettent la transformations de
l’information en signaux ;le cerveau fait la synthèse de l’information, dans d’autre cas ce sont
des transducteurs qui permettent de restituer l’information d’origine.
Donc il y a une émission de l’information et une réception ;la transmission de cette énergie se
fait au moyen d’ondes electromagnétiques.il y a donc propagation des ondes
électromagnétiques.
La propagation c’est l’acheminement des ondes à travers un support matériel comme un
câble un guide d’ondes couche atmosphérique cependant le rayonnement électromagnétique
est la propagation des ondes électromagnétiques qui est l’émission ou la propagation
d’énergie électromagnétique mais ne nécessitant pas le support ,le rayonnement
électromagnétique est donc une propagation libre qui peut bien se dérouler dans un espace
vide et théoriquement infini.
L’onde électromagnétique contient le champ électrique et le champ magnétique ;pour une
onde sinusoïdale ;ces deux vecteurs sont sinusoïdales et en phase, ils sont perpendiculaires
entre eux et perpendiculaires à la direction de propagation par le vecteur vitesse. Une onde
électromagnétique peut être produite par un courant électrique variable.
Les ondes électromagnétiques transportent de l’énergie, mais pas de matière ; elles sont
responsables de nombreux phénomènes divers comme la lumière, les télécommunications,
l’induction magnétique, la détection radar et certains types de radioactivité
Une onde lumineuse est une onde électromagnétique dont la longueur d'onde correspond au spectre visible, soit
entre les longueurs d'onde 380 et 780 nm, ce qui correspond aux énergies de photon de 1.5 à 3 eV.

Parlant des ondes il existe 3 grandeurs essentielles qui sont la vitesse de propagation v ,la
fréquence f et la longueur d’onde λ
 Vitesse de propagation :
La vitesse de propagation des OEM dépend du milieu considéré ,dans le vide elle est égale à
la vitesse de la lumiere c=3. 108 m/s
 Longueur d’ondes :
C’est la distance parcourue par l’onde pendant une période T :
λ=vT ; et dans≤vide λ=cT
 Frequence ;c’est l’inverse de la periode ;elle est donc liée à la vitesse de propagation et
1 v
la longueur d’onde λ=vT f = =
T λ

Rappel :

Une onde monochromatique, ou onde harmonique, est une onde qui peut être décrite par une
fonction sinusoïdale du temps. Sa densité spectrale d'énergie ne présente qu'une
seule fréquence, qu'une seule longueur d'onde. On parle également d'onde
monoénergétique2 ou simplement d'onde sinusoïdale.

Une vibration harmonique ou sinusoidale c’est la variation sinusoidale d’une grandeur

En notation complexe :

Avec

onde progressive : c’est une perturbation périodique et qui se se déplace dans l’espace, tels
que le son ; les vagues à la surface de l’eau, ou les ondes électromagnétiques.

Les ondes progressives ont, en un point donné de l’espace, une périodicité temporelle T. Les
ondes progressives ont également à un instant donné, une périodicité spatiale. Au point
d’émission la perturbation du milieu se reproduit à l’identique après une durée T. Mais
pendant cette durée, l’onde s’est déplacée à la vitesse v , elle a donc parcouru au terme de
cette durée une distance vT qui est la longueur d’onde λ.
donc de la lumière, v = c)
Soit ψ (0 , t) la pertubation de l’onde EM(parψ (0 , t) peut etre le champ E(0 ,t ) E ou B(0 , t)
au point d’emission x=0.
ψ ( 0 , t )= A .cos ⁡(ωt + φ)

après une durée t l’onde a progressé de la distance x = v.t dans l’espace.

On peut l’exprimer d’une autre façon, équivalente:

x
à la distance x de la source et au temps t, l’onde a la valeur qu’avait la source au temps t−
v
:

(
ψ ( x , t )=ψ 0 , t−
x
v)= A . cos ⁡(ωt−
ωx
v
+φ) or λ=vT

2 πx
ψ ( x , t )= A . cos ⁡(ωt− + φ)
λ


posons k= nombre d ' onde ¿ ) ψ ( x , t )= A . cos ⁡(ωt−k . x +φ)
λ

En effet: à la distance x de la source et au temps t, l’onde a la valeur qu’avait la source au

temps t − t0 , t0 étant le temps mis pour parcourir la distance x c’est à dire que t0 =

donc on retrouve bien t − t0 = t −

Onde stationnaire :On appelle onde stationnaire le phénomène vibratoire résultant de la


propagation simultanée et dans le sens contraire de deux ondes progressives sinusoïdales de
même fréquence. Par exemple la superposition de l’onde incidente et l’onde réfléchie(par un
obstacle) forme une onde stationnaire.

.
Une onde monochromatique, ou onde harmonique1,2 est une onde qui peut être décrite par une fonction sinusoïdale
du temps1. Sa densité spectrale d'énergie ne présente qu'une seule fréquence, qu'une seule longueur d'onde. On parle
également d'onde monoénergétique2 ou simplement d'onde sinusoïdale

Comme toutes les ondes, une onde électromagnétique peut s'analyser en utilisant l'analyse spectrale ; on peut
décomposer l'onde en ondes dites « monochromatiques » (voir aussi Spectre d'ondes planes).

Onde électromagnétique : oscillation couplée du champ électrique et du champ magnétique, modèle du dipôle vibrant (le

trièdre doit être direct)

Une onde électromagnétique monochromatique peut se modéliser par un dipôle électrostatique vibrant, ce modèle
reflétant convenablement, par exemple, les oscillations du nuage électronique d'un atome intervenant dans la diffusion
Rayleigh (modèle de l'électron élastiquement lié).

Les variations des champs électriques et magnétiques sont liées par les équations de Maxwell, on peut donc
représenter l'onde par un seul de ces champs, en général le champ électrique. On peut alors écrire l'équation générale
d'une onde plane monochromatique :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Onde_monochromatique
Considérons désormais le cas général d'un champ électromagnétique obéissant aux équations de Maxwell, sans supposer une
quelconque stationnarité. La force qui s'exerce sur une charge élémentaire animée d'une vitesse par rapport au référentiel du
laboratoire est la force de Lorentz qui vaut

La puissance de cette force vaut quant à elle

puisque la composante magnétique est toujours orthogonale à la trajectoire. Si nous intégrons sur l'espace, avec et

la densité de charges il vient pour la puissance totale déposée sur les charges contenues dans un volume par le champ

soit encore par définition de la densité de courant

Cette formule est particulièrement utile pour étudier par exemple la puissance obtenue par le chauffage par induction en supposant la
forme locale de la loi d'Ohm et en employant le champ de Neumann.
Nous pouvons de plus, à l'inverse du paragraphe précédent, employer l'équation de Maxwell-Ampère avec le courant de déplacement

pour remplacer dans cette équation ; ainsi

En employant la formule d'analyse vectorielle

il vient par substitution

En employant l'équation de Maxwell-Faraday

il apparaît
Si nous introduisons la densité totale d'énergie électromagnétique u somme des contributions électrostatiques et magnéto-statiques
vues dans les paragraphes précédents

ainsi que le vecteur dit de Poynting tel que

Théorème de flux-divergence Ostrogradski


En analyse vectorielle, le théorème de flux-divergence, appelé aussi théorème de Green-
Ostrogradski, affirme l'égalité entre l'intégrale de la divergence d'un champ vectoriel sur un volume
dans et le flux de ce champ à travers lafrontière du volume (qui est une intégrale de surface).
L'égalité est la suivante :

où :

 est le volume,
 est la frontière de ,
 est le vecteur normal à la surface, dirigé vers l'extérieur et de longueur égale à l'élément de
surface qu'il représente.
 est continument dérivable en tout point de

nous remarquons dans l'expression de après application de la formule de Green- Ostrogradski pour transformer le premier terme en
intégrale de surface sur la surface du volume que

ce qui signifie que la puissance électromagnétique déposée dans une distribution de charge est égale à l'opposé de la variation
d'énergie du champ électromagnétique moins le flux du vecteur de Poynting représentant ainsi la puissance sortante du champ.
Remarquons que si le volume considéré est vide de charges alors et le flux du vecteur de Poynting représente la perte
d'énergie du champ électromagnétique contenu dans ce volume.

EQUATIONS D’ONDE DANS LE VIDE


Équation d'onde dans le vide
Pour simplifier, plaçons nous d'abord dans le vide. Les équations de Maxwell deviennent alors en l'absence de charges ou de courants

On voit que les équations de Maxwell-Ampère et de Maxwell-Faraday sont mutuellement liées. Prenons par exemple le rotationnel de
l'équation de Maxwell-Ampère : on obtient

or
car la divergence de est toujours nulle.
Il vient donc

en mélangeant avec l'équation de Maxwell-Faraday

il apparaît

ou encore

Nous allons voir dans le paragraphe suivant que cette équation est une équation d'onde pour le champ électromagnétique.
En attendant, réalisons l'application numérique approximative

avec célérité de la lumière. Nous comprenons mieux la surprise de Maxwell arrivant à ce résultat et expliquant ainsi par l'introduction
du courant de déplacement, permettant le couplage des équations, la nature électromagnétique de la lumière, et prévoyant l'existence
d'ondes électromagnétiques de toute fréquence.
Nous pouvons répéter le raisonnement pour le champ électrique en prenant le rotationnel de l'équation de Maxwell-Faraday

De nouveau

car la divergence de est nulle dans le vide par Maxwell-Gauss.


De même Maxwell-Ampère dans le vide donne

et finalement

soit exactement la même équation que pour le champ magnétique et les mêmes remarques. Nous allons voir que les ondes
électromagnétiques ont simultanément une composante électrique et magnétique.

SOLUTION GENERALE
Solutions générales
Tout d'abord, envisageons en général l'équation aux dérivées partielles dite équation d'onde de d'Alembert (établie historiquement pour
une corde vibrante du type corde de guitare)

où u correspondra par exemple à une des composantes cartésiennes de ou de . Remarquons d'abord que dans cette équation
a bien les dimensions d'une vitesse. Introduisons deux variables et telles que

et

alors réciproquement

et
par conséquent

par la règle des dérivées de fonctions composées exprimées comme usuellement en physique ; la même formule peut être exprimée
pour et il vient

On peut exprimer les mêmes relations pour .


Finalement l'équation d'onde

devient

par conséquent toute fonction de est solution de l'équation d'onde, de même que toute fonction de . Par superposition
nous pouvons donc écrire

Remarquons que la première partie correspond à une propagation sans déformation de la forme de à constant (donc
à croissant pour croissant) donc à la célérité . On fait la différence entre la "célérité" de l'onde (correspondant grosso modo à sa
vitesse de propagation, comme il peut être démontré dans un cours plus avancé) et la vitesse éventuelle d'un élément du milieu : charge
par exemple, ou particules d'air en acoustique.

Figure 1 – Propagation spatio-temporelle des deux types de solution à l'équation d'onde


Réciproquement correspond à une propagation de l'onde vers les décroissants pour croissant ("de droite à gauche" avec les
conventions usuelles).
Si les deux formes et sont identiques on peut avoir superposition et obtenir des "ondes stationnaires" (dans une cavité par
exemple) avec des maxima dont la position est indépendante du temps. Nous y reviendrons.
On peut pour le moment supposer par exemple .

Dans ce cas . On peut envisager un grand nombre de formes pour mais la plus courante correspond à une
décomposition en fréquences spatiales ou temporelles de (série ou transformée de Fourier). Ainsi si nous posons

en notations complexes correspondant à

si est réel on peut vérifier aisément que l'on a une solution.


Réciproquement

correspondrait à la partie de la solution.


Remarquons que si alors

par les formules de Moivre ou d'Euler et dans ce cas on a bien une onde stationnaire qui ne se propage pas : la partie spatiale est
constante.

FREQUENCE ET LONGUEUR D’ONDE


Fréquence et longueur d'onde
Si nous introduisons un paramètre nous constatons que est homogène à l'inverse d'une longueur et que est donc
homogène à l'inverse d'un temps.
En considérant les deux formes de solution que nous avons trouvées précédemment l'onde progressive

ou l'onde stationnaire

dans les deux cas à figé est relié à la période spatiale que nous appellerons longueur d'onde. De même est relié à la période
temporelle et à la fréquence .
Ainsi

et en mélangeant avec nous arrivons à

formule qui est à notre avis la plus simple à retenir.


On peut la vérifier sur les postes de radio gradués en longueur d'onde comme en fréquence ; ainsi France Inter peut-il être trouvé à
1852m ou 162 kHz environ.
De même pour les ondes stationnaires : un four micro-ondes émet des ondes particulièrement bien absorbées par l'eau à 2,45 GHz soit
une longueur d'onde de 12 cm environ ; c'est pour cela que ces fours disposent d'un plateau tournant, sinon la nourriture ne serait pas
chauffée de façon homogène. On peut vérifier cela en disposant de la poudre de cacao sur le plateau arrêté : on voit clairement les
endroits ou l'onde stationnaire est nulle ou maximale.

Structure des ondes EM


Il existe une variété de solutions pour l'équation d'onde électromagnétiques dans le vide. Cependant, au vu du paragraphe précédent, si

nous décomposons chaque composante de ou nous obtenons une équation monodimensionnelle de d'Alembert ; il est donc
tentant d'envisager une solution sinusoïdale pour une des composantes.

Ondes planes nabla


Choisissons par exemple

avec

l'équation d'onde étant

On peut aisément vérifier que les projections de sur et étant nulles l'équation d'onde est satisfaite, et sur on obtient

bien une solution si avec .


Nous avons donc une solution (parmi d'autres possibles, n'oublions pas que comme l'équation est linéaire le principe de superposition
s'applique) à l'équation d'onde.
Calculons dans ce cas, par l'équation de Maxwell-Faraday, le champ magnétique correspondant.
Comme

et

nous obtenons en prenant garde au fait que est suivant mais dépend de et donnera une seule composante non nulle dans le
rotationnel
après intégration temporelle en éliminant les signes et à une constante près

Manifestement ayant la même forme que obéit également à l'équation de propagation. Remarquons cependant que
comme la composante magnétique du champ est bien inférieure (en unités SI...) à la composante électrique ; sauf

dans des dispositifs spécifiques (cadre à grand nombre de tours) on détectera donc plutôt la composante du champ
électromagnétique.

Figure 2 – Cadre permettant de trouver la direction d'un signal radio (radiogoniométrie) en détectant sa composante magnétique

Si nous introduisons le vecteur , remarquons que , , forment un trièdre direct et que est dans le sens de
propagation de l'onde. On l'appellera vecteur d'onde pour l'onde étudiée, caractérisée ici par sa nature plane : en effet à un instant
donné les lieux d'égale perturbation électrique ou magnétique sont des plans dans l'espace, perpendiculaires à la direction de
propagation .
Il est à noter que nous aurions pu orienter différemment les axes mais que le résultat aurait été le même. De façon générale, sans
particulariser le repère cartésien, nous pouvons écrire pour l'onde

avec vecteur position dans un système de coordonnées et un repère arbitraire. Notons bien l'homogénéité vectorielle de cette
formule.

Figure 3 – Structure d'onde plane progressive monochromatique polarisée rectilignement


Par ailleurs, on peut résumer les relations précédentes (Maxwell-Faraday) en remarquant qu'on peut exprimer simplement l'opérateur
nabla dans le cas de l'onde plane progressive vers les croissants par exemple puisque la dérivée spatiale se réduit à une
multiplication par et l'intégration temporelle à une division par :

Ainsi

en tenant compte du signe de la loi de Lenz

et

ce qui résume les résultats obtenus précédemment pour une onde plane indépendamment du système de coordonnées.

Ondes spheriques
Considérons maintenant une autre forme pour la solution.
Si nous supposons une symétrie sphérique du problème l'équation d'onde, par exemple pour le champ électrique

se résume vu l'expression du Laplacien en sphériques à

les autres termes étant supposés nuls (pas de dépendance des angles polaires et ) . Considérons arbitrairement que est de la
forme

(nous verrons plus tard que cette forme correspond à longue distance à l'onde émise par un dipôle oscillant) alors l'expression de

l'équation d'onde en sphériques donne bien après une algèbre un peu longue, en employant deux fois la formule de la dérivée d'un
produit par exemple.
Nous avons donc bien une solution possible à l'équation d'onde dans ce cas.
Si par l'équation de Maxwell-Faraday

nous calculons le champ magnétique correspondant, comme en sphériques l'opérateur rotationnel vaut pour la coordonnée

et sera nul ici pour les autres coordonnées donc

et après intégration temporelle

Remarquons encore une fois que , , forment un trièdre direct si nous prenons suivant la direction de propagation

avec . Localement on peut même définir une forme d'onde plane ; ainsi, la lumière émise par le soleil est-elle à symétrie
sphérique, et s'atténue en carré de la distance comme nous le verrons dans le paragraphe suivant sur l'énergie et le vecteur de
Poynting, mais arrive localement sur Terre sous forme d'une onde plane avec une très bonne approximation.
ENERGIE
Dans ce chapitre, nous allons reprendre les résultats des chapitres précédents du point de vue énergétique, ce qui va nous permettre de
mieux appréhender certains phénomènes, en particulier en ce qui concerne la propagation des ondes électromagnétiques.
Commençons tout d'abord par rappeler quelques résultats du cours d'électrostatique et de magnéto-statique.

Travail d’une distrubution de charge


Trava
tTravail d'établissement d'une distribution de charges
Rappelons que la force de Lorentz qui s'exerce sur une particule de charge plongée dans un champ électrique et magnétique
dépendant de la coordonnée spatiale vaut

où représente la vitesse de la particule dans le référentiel du laboratoire.


Par conséquent, le travail nécessaire pour amener la charge d'un point à un point le long d'un contour vaut l'opposé du
travail reçu par la charge, et donc

comme est toujours parallèle à le produit vectoriel lui est orthogonal, et la composante magnétique de la force de Lorentz ne
travaille pas.

Finalement si nous considérons que dérive d'un potentiel selon le travail devient

il ne dépend donc pas du chemin suivi.


La convention veut que l'énergie d'une distribution de charges soit égale au travail nécessaire à sa constitution, et souvent on prend de
plus un potentiel nul à l'infini ; ainsi si est situé à l'infini

et si nous supposons que le point est situé en et que le potentiel est créé par la loi de Coulomb par un ensemble de

charges situées chacune en

et l'énergie totale d'un ensemble de charges vaut

ou encore

en omettant l'interaction d'une charge avec elle-même dans la somme.


Si comme dans les premiers chapitres nous passons à une distribution de charges continue dans tout
l'espace il vient

ou encore avec le potentiel électrique

or en électrostatique l'équation de Poisson est toujours vérifiée donc

et en substituant il vient
Si nous revenons à en employant une intégration par parties pour chaque coordonnée cartésienne et en
remarquant que le terme tout intégré est nul puisque le champ est supposé nul à l'infini il reste

expression que nous privilégierons par la suite.

Travail d’une distrubution de courants statiques


Nous allons désormais appliquer le même raisonnement que dans le paragraphe précédent au calcul de l'énergie d'une distribution de
courants. Encore une fois, l'énergie de la distribution est prise égale au travail d'établissement, égal à l'opposé du travail reçu par le
circuit. Considérons un circuit isolé constitué d'un fil parcouru par un courant homogène en régime permanent.
On a

en vertu de la loi de Lenz-Faraday, pour un circuit de surface subissant un champ magnétique de flux à travers cette surface.
Notons que ce champ magnétique est créé par le courant lui-même.
Nous en déduisons facilement que

or par définition

Figure 4 : Circuit modèle employé pour le calcul de l'énergie magnétostatique

d'autre part si nous considérons que le fil a une section d'élément de surface l'intensité vaut

avec la densité de courant.


Finalement

Si nous employons le potentiel vecteur tel que une application de la formule de Stokes pour faire disparaître le
rotationnel donne

avec élément de longueur du circuit de contour .


En regroupant les intégrales nous voyons apparaître une intégrale sur le volume du fil, et en intégrant à partir d'un temps où l'énergie est
nulle (au début de l'établissement supposé très lent de la distribution de courant)

formule élégante, similaire à celle obtenue en électrostatique, et que nous généraliserons à une distribution arbitraire de courants dans
tout l'espace en sommant leurs contributions locales par le même raisonnement, et en introduisant comme dans le paragraphe
précédent sur l'électrostatique un facteur 1/2 pour éviter le double comptage des interactions mutuelles entre courants.

Cependant, en magnéto-statique la forme locale du théorème d'Ampère (sans courant de déplacement) vaut

donc l'équation précédente se transforme en

et en intégrant par parties sur chacune des composantes cartésiennes, en se souvenant que et en prenant le champ nul
à l'infini ce qui fait disparaître le terme tout intégré il vient
équation que nous retiendrons pour la suite.

Puissance du champ EM vecteur de POYNTING


Puissance
Puissance du champ électromagnétique ; vecteur de Poynting
Considérons désormais le cas général d'un champ électromagnétique obéissant aux équations de Maxwell, sans supposer une
quelconque stationnarité. La force qui s'exerce sur une charge élémentaire animée d'une vitesse par rapport au référentiel du
laboratoire est la force de Lorentz qui vaut

La puissance de cette force vaut quant à elle

puisque la composante magnétique est toujours orthogonale à la trajectoire. Si nous intégrons sur l'espace, avec et

la densité de charges il vient pour la puissance totale déposée sur les charges contenues dans un volume par le champ

soit encore par définition de la densité de courant

Cette formule est particulièrement utile pour étudier par exemple la puissance obtenue par le chauffage par induction en supposant la
forme locale de la loi d'Ohm et en employant le champ de Neumann.
Nous pouvons de plus, à l'inverse du paragraphe précédent, employer l'équation de Maxwell-Ampère avec le courant de déplacement

pour remplacer dans cette équation ; ainsi

En employant la formule d'analyse vectorielle

il vient par substitution

En employant l'équation de Maxwell-Faraday

il apparaît

Si nous introduisons la densité totale d'énergie électromagnétique u somme des contributions électrostatiques et magnéto-statiques
vues dans les paragraphes précédents

ainsi que le vecteur dit de Poynting tel que

nous remarquons dans l'expression de après application de la formule de Green- Ostrogradski pour transformer le premier terme en
intégrale de surface sur la surface du volume que
ce qui signifie que la puissance électromagnétique déposée dans une distribution de charge est égale à l'opposé de la variation
d'énergie du champ électromagnétique moins le flux du vecteur de Poynting représentant ainsi la puissance sortante du champ.
Remarquons que si le volume considéré est vide de charges alors et le flux du vecteur de Poynting représente la perte
d'énergie du champ électromagnétique contenu dans ce volume

ENERGIE TRANSPORTEE PAR ONDE PLANE

Énergie transportée par une onde plane


Par exemple, dans le cas d'une onde plane nous avions pris

d'où

et

La puissance moyenne dans le temps étant égale par définition à

il vient après linéarisation du cos2

Notons que nous aurions pu obtenir le même résultat en employant la notation complexe ; dans ce cas on peut montrer comme en
électrocinétique que le résultat est fonction du conjugué du second facteur selon

L'énergie se propage donc suivant la direction du vecteur et nous pouvons ainsi faire le lien de façon quantitative entre la
"vibration de Fresnel" notée des opticiens, assimilée à l'amplitude du champ électrique, et l'intensité lumineuse définie comme valeur
moyenne de la puissance transportée par l'onde électromagnétique associée : ceci donne une base satisfaisante à la théorie des
interférences lumineuses et à celle de la diffraction comme vous le verrez au niveau d'un master de physique.

ENERGIE TRANSPORTEE PAR ONDE SPHERIQU


De la même façon, si nous reprenons les ondes sphériques que nous avions considérées arbitrairement de la forme

et

il vient pour la moyenne du vecteur de Poynting

Remarquons encore une fois que ce vecteur est colinéaire au sens de propagation de l'onde ; si nous calculons le flux F du vecteur sur
une sphère de rayon R centrée à l'origine il vient

après intégration triviale

Ce flux total est donc constant par simplification des R2 ; a contrario, ce résultat intuitif de conservation de l'énergie nous explique
pourquoi pour une onde à symétrie sphérique l'intensité locale sur un élément de surface décroît en carré de la distance, ce dont nous
avons l'expérience quotidienne en nous éloignant d'une source ponctuelle.
Exercices

Ex :montrer que

Ex1 :démontrer à partir des equations de Maxwell Ampere que

Utliser pour cela div( rot B )=0

solution
Équation de conservation de la charge

Prenons la divergence de l'équation de Maxwell-Ampère :

On peut écrire en permutant les dérivées spatiales et temporelles, puis en utilisant l'équation de Maxwell-Gauss :

On obtient finalement l'équation locale de conservation de la charge électrique :

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