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ANALYSE VECTO-
1 RIELLE
Objectifs
— Connaı̂tre les opérateurs de l’analyse vectorielle (nabla, gradient, diver-
gence, Rotationnel et laplacien) et savoir démontrer leurs propriétés ;
— Connaı̂tre la définition du flux d’un champ de vecteurs à travers une
surface orientée.
— Savoir ce qu’est un champ à flux conservatif.
— Connaı̂tre les théorèmes de Stokes et d’Ostrogradski.
1.2 Vecteurs
Dans la suite, la norme d’un vecteur V~ sera désignée tout simplement par la
lettre V pour ne pas surcharger l’écriture, sauf nécessité.
1
2 CHAPITRE 1. ANALYSE VECTORIELLE
dC = V ~
~ . dl (1.1)
dΦ ~ . dS,
= V ~ (1.4)
dΦ ~ . ~n dS,
= V (1.5)
où ~n est le vecteur unitaire normal à lasurface dS, qu’il convient de bien orienter,
en tenant compte des conventions qui vont être précisées.
Pour le cas du flux à travers une surface ouverte, on considere un contour
(C) sur lequel s’appuie la surface (S). Une fois (C) orienté, le sens du vecteur
1.5. CHAMP SCALAIRE-CHAMP VECTORIEL 3
unitaire ~n est défini par la règle du tirebouchon (sens dans lequel avance le
tirebouchon quand on le tourne dans le sens positif choisi sur (C)). ainsi, on a
donc
Z Z
Φ = ~ . ~n dS.
V (1.6)
S
Si la surface est fermée, on ne peut pas définir le contour (C). Par convention
~n est orienté de l’intérieur vers l’extérieur.
1.6.2 Le gradient
L’opérateur gradient est un opérateur différentiel qui s’applique à un champ
scalaire f (x, y, z) et le transforme en un champ vectoriel. On définit le gradient
de f en coordonnées cartésiennes par
−−→ →
− ∂f ∂f ∂f
gradf = ∇f = ~ex + ~ey + ~ez . (1.9)
∂x ∂y ∂z
−−→ ∂f 1 ∂f 1 ∂f
gradf = ~er + ~eθ + ~eϕ . (1.11)
∂r r ∂θ r sin θ ∂ϕ
Chapitre
2 ELECTROSTATIQUE
L’interaction électrostatique est l’une des quatre interactions (ou forces) fon-
damentales qui régissent le comportement de la matière. Elle s’exerce entre
des particules ou corps chargés électriquement. Parmi les constituants de la
matière, deux particules élémentaires sont naturellement pourvues d’une charge
électrique : il s’agit de l’électron, chargé négativement, et du proton, chargé
positivement. Les charges de ces particules élémentaires sont :
— Pour l’électron, noté e− = −1, 6 × 10−19 C.
— Pour le proton : +1, 6 × 10−19 C.
On peut électriser (ou charger) un objet par divers procédés, par exemple en
frottant une règle en plastique avec un tissu. Cette électrisation correspond
toujours à l’apport ou à l’arrachage d’électrons, qui sont les particules matérielles
les plus mobiles. En chargeant un corps quelconque, deux phénomènes peuvent
se produire selon la nature du matériau :
— Soit les charges électriques restent localisées à l’endroit qui correspond à
l’électrisation ; il s’agit alors d’un matériau isolant.
— Soit les chargent migrent et se répartissent à l’intérieur du matériau ;
celui-ci est alors conducteur.
L’électrostatique est l’étude des interactions entre corps immobiles chargés
électriquement. Dans ce premier chapitre, nous ne considérerons que des objets
supposés ponctuels. Dans ce cas, l’interaction ou force électrostatique peut être
exprimée de manière très simple.
5
6 CHAPITRE 2. ELECTROSTATIQUE
ou E~ = 1 qA
~ 2~
4π0 kABk u est le vecteur champ électrostatique créé par qA en B. De
ce qui precede, l’expression du vecteur champ électrique montre que :
2.1. FORCE ET CHAMP ÉLECTROSTATIQUE 7
N
!
X 1 qi
F~ = q ~ui . (2.4)
~
4π0 kAi Bk2
i=1
Ainsi, le champ électrostatique créé par un ensemble discret de charges est donné
par
N
!
~
X 1 qi
E(M ) = ~ui . (2.5)
i=1
4π0 kA~i Bk2
Dans le cas d’une distribution continue de charges cad lorsque la région oc-
cupée par les charges est constituée d’un ensemble de petits éléments chargés,
la sommation peut alors s’écrire sous la forme d’une intégrale.
dC ~
= E(M ~
).dl. (2.9)
Dans le cas d’un contour fermé (Γ), la circulation du champ électrique devient
I
C = ~
E(M ~
).dl. (2.11)
Γ
~
E(M ~
).dl = −dV, (2.13)
10 CHAPITRE 2. ELECTROSTATIQUE
ou tout simplement
∂V
E(M ) = − . (2.14)
∂l
Ces équations locales traduisent le fait que le champ électrique dérive d’un
potentiel. L’équation générale exprimant la relation entre le champ électrique
~
E(M ) en un point M de l’espace et le potentiel duquel il dérive est :
~ −−→
E(M ) = −grad V (M ). (2.15)
Scanned by TapScanner
dφ = ~
E(M ).d~s. (2.21)
Le flux total du champ électrique au travers d’une surface (S) donnée est défini
par l’intégration de l’ensemble des flux élémentaires du champ sur l’ensemble
des éléments de surface composant (S). Ainsi, on a donc
Z Z
φ = ~
E(M ).d~s. (2.22)
s
Scanned by TapScanner
et le flux
Z Z
~ Q
φ= E(M ).d~s = . (2.24)
s ε0
avec
Z Z Z Z Z
~
E(M ).d~s = ~
div E(M )dV, (2.27)
s V
D’ou
~ ρ
div E(M ) = . (2.28)
ε0
Tenant compte du fait que
~ −−→
E(M ) = −grad V (M ), (2.29)
on en déduit
ρ(M )
∇2 V = − , (2.30)
ε0
−−→
Cette forme représente l’équation de Poisson. La fonction ∇2 V = div[grad V (M )]
représente le laplacien du potentiel V (M ).
Le théorème de Gauss permet de calculer assez facilement et rapidement
le champ électrique créé par des distributions de charges parfois relativement
complexes.
(a) (b)
2.3.5 Condensateurs
On dit que deux conducteurs sont en état d’influence totale lorsque toutes les
lignes de champ électrique issues d’un des conducteurs atteignent systématiquement
la surface du second. Dans ce cas, on a :
QA + QB = 0, (2.42)
qui constitue le théorème de Faraday. Deux conducteurs en influence totale
forment un condensateur. Ces deux conducteurs sont appelés les armatures du
condensateur. Si on pose :
QA = −QB = Q, (2.43)
On a alors
Q = C(VA − VB ), (2.44)
C est la capacité du condensateur en farads (F ). Les différentes associations
types de condensateurs y sont également représentées. Un ensemble de n conden-
sateurs est appelé association en parallèle si les armatures de ces condensateurs
sont toutes reliées à une seule différence de potentiels. Une telle association est
équivalente à un condensateur qui aurait une capacité équivalente Ceq telle que :
n
X
Ceq = C1 + C2 + C3 + ... + Cn = Ci . (2.45)
i
où qi sont les valeurs des charges supposées ponctuelles et Vi correspondent aux
potentiels créés aux points où se situent les qi par les (n−1) autres charges. Cette
énergie s’appelle également énergie de constitution d’une famille de charges. Elle
peut être positive ou négative et s’exprime en joules (J).
Dans le cas d’une distribution de charges continue, On considère une dis-
tribution de charges (linéique, surfacique ou volumique) placée dans l’espace
initialement vide de toute autre charge et de tout champ électrique. Pour une
distribution linéique, l’énergie potentielle de la distribution de charges est définie
par l’intégrale des énergies potentielles de chaque élément λdl soumis au poten-
tiel V créé autour de lui par l’ensemble de la distribution. Ainsi, on a donc :
Z
1
Up = V λdl. (2.50)
2 L
Pour une distribution surfacique de densité σ ou une distribution volumique de
densité ρ , le principe est exactement le même que pour la distribution linéique.
On a donc, pour une distribution surfacique :
Z Z
1
Up = V σdS, (2.51)
2 S
18 CHAPITRE 2. ELECTROSTATIQUE
1 1 1 Q2
Up = V Q = CV 2 = . (2.53)
2 2 2 C
Dans le cas d’un condensateur, c’est-à-dire pour un ensemble formé de deux
conducteurs en influence totale, l’énergie potentielle emmagasinée possède la
même expression :
1 1 1 Q2
Up = (VA − VB )Q = C(VA − VB )2 = , (2.54)
2 2 2 C
où Q est la charge positive présente sur l’armature A du condensateur. Par voie
de conséquence, une charge −Q est donc obligatoirement présente sur l’arma-
ture B. VA et VB représentent les potentiels respectifs des armatures chargées
positivement et négativement. Dans un condensateur, l’énergie potentielle est
localisée dans la région de l’espace où règne le champ électrique. Pour un conduc-
teur isolé, elle est localisée dans l’espace entourant le conducteur (en théorie,
de son voisinage à l’infini). Soit dτ un élément de volume d’une région où une
énergie potentielle est localisée. On définit la densité volumique d’énergie po-
tentielle électrostatique par la quantité d’énergie stockée par unité de volume :
dU
% = . (2.55)
dτ
Soit E le module du champ électrique régnant dans cette région dans l’élément
de volume dτ . On montre que
dU 1
%= = ε0 E 2 . (2.56)
dτ 2