Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
FRIGORIFIQUES A COMPRESSION
Ayadi. M 35
I- Principe
Source chaude TC
QC
Machine W
thermiqu Milieu
e extérieur
QF
Source froide TF
W = - (QC + QF)
L’effet utile de la machine est QF désigné également sous le nom d’effet frigorifique. On
appelle coefficient de performance d’effet frigorifique par unité de travail :
Contrairement aux rendements, toujours inférieurs à l’unité, le COP d’effet frigorifique est
supérieur à l’unité dans la plupart des cas. Il est fonction des températures extrêmes entre
lesquelles évolue le cycle.
Ayadi. M 36
2- Cas d’une pompe à chaleur
L’effet utile d’une pompe à chaleur est la quantité QC fournie à la source chaude utilisé en
générale pour la chauffer. Dans ce cas le COP de la machine est défini par :
1- Propriétés thermodynamiques
On recherche des fluides qui auront une bonne efficacité, d’où des fluides qui ont une
chaleur de vaporisation élevée et qui absorbent un travail W plus réduit.
2- Propriétés physiques
- Il faut essayer d’avoir une chaleur de vaporisation au m 3 de volume aspiré qui doit être
la plus grande possible pour limiter les dimensions de l’installation.
- L’intervalle entre la pression du condenseur et la pression de l’évaporateur doit être
adaptée au compresseur utilisé.
- La pression de l’évaporateur ne doit pas être inférieure à la pression atmosphérique
pour éviter des rentrées d’air humide dans l’évaporateur.
Ce facteur est devenu primordial au cours des dernières années. Le fluide frigorigène ne doit
pas avoir une influence destructrice sur la couche d’ozone qui entoure le globe.
a- Les fréons
Il s’agit du nom d’une marque commerciale utilisé dans la pratique pour désigner les fluides
obtenus par substitution d’atomes de chlore, de fluor ou du brome sur des hydrocarbures
(méthane, éthane…etc.).
Ces fluides frigorigènes, désignés par une formule chimique, sont répertoriés, d’après les
normes par la lettre R (réfrigérant) suivi de 2 ou 3 chiffres.
Avantages :
- la chaleur de vaporisation est importante.
- Les pressions d’évaporation et de condensation aux températures usuelles sont
compatibles avec le taux de compression admissible par les compresseurs.
Inconvénients :
- Les fréons diffusent très facilement, dissolvent le caoutchouc naturel et les huiles de
graissage.
- Ils attaquent les métaux en présence d’humidité ce qui nécessite l’utilisation de
déshydratant dans le circuit.
Ayadi. M 37
- Ils se décomposent en présence de flamme en donnant surtout le phosgène (COCl 2)
qui est très dangereux.
b- L’ammoniac (NH3)
Il est préféré aux fréons dans les installations de grande puissance vu que la production
frigorifique au m3 aspiré est plus grande.
L’humidité peut être tolérée et la détection des fuites est facile.
Inconvénients :
- Il est moins stable que les fréons, d’où la nécessité de purger les gaz incondensables.
- Il attaque le cuivre et ses alliages, ce qui est désavantageux pour les petites
installations où il est économique d’utiliser des échangeurs en cuivre.
- L’odeur de l’ammoniac est toxique.
1- Généralités
2- Description
V = cst
liquide
Liq + Vap
Vapeur
Titre x = cst surchauffée
Ayadi. M h 38
V- Cycle théorique des machines frigorifiques à compression
Nous avons donc deux pressions bien distinctes dans un circuit frigorifique :
P
S = cst
C C’ B’ B
P1
P2 A
D
B’
h
Ce cycle comporte les phases suivantes :
- AB : compression isentropique (de P2 à P1) : c’est une évolution à entropie constante
(S = cst). En B, la vapeur est surchauffée à la température de fin de compression notée T B à la
pression P1 du condenseur.
Ayadi. M 39
- BC : refroidissement (BB’) de la vapeur surchauffée, admise dans le condenseur en B,
de TC à T1 qui est la température de condensation à P1 , puis condensation à température et à
pression constantes sur le palier B’C’, en C’ le fluide est à l’état de liquide saturé et en fin le
sous refroidissement C’C est bénéfique, il améliore l’efficacité du cycle. Le sou
refroidissement est obtenu par une surface d’échange importante du condenseur, ou le fluide
de refroidissement du condenseur (air ou eau) est suffisamment froid, ou encore certaines
installations comportent un sous refroidisseur en série avec le condenseur. La chaleur totale
cédée par le fluide frigorigène à pression constante est égale à la différence d’enthalpie :
QC = hC - hB
- CD: détente isenthalpe (h = cst et P1 tend vers P2), le détendeur est un simple capillaire
ou une petite vanne créant une perte de charge suffisante pour faire passer la pression de P 1 à
P2. Le travail récupéré et la chaleur échangée au niveau de cette machine sont négligeables,
donc on a une détente isenthalpe :
ΔhCD = 0 → hC = hD.
Pf = QF = hA – hD.
COP = QF / W
Avec QF = hA – hD.
W + QF + QC = 0
Par suite:
Puisque hC = hD , on aura:
Ayadi. M 40
W = hB – hA.
2- Production frigorifique
3- Emploi de la surchauffe
Dans la pratique et pour garantir une sécurité totale contre le « coup de liquide », on
favorise une légère surchauffe (5 à 7°C) de la vapeur venant de l’évaporateur avant son
admission dans le compresseur. Cette surchauffe AA’ se fait à la pression de l’évaporateur P2.
C C’ B’ B
P1
P2
D A A’
Ayadi. M 41
VI- Cycle réel d’une machine à compression
Elles ne sont pas prises en compte dans le calcul du cycle, elles se manifestent par des pertes
de charge et une légère diminution de la pression dans les paliers d’évaporation et de
condensation, introduisant des écarts de température.
La masse volumique des fréons est supérieure à celle de l’air, par conséquent les pertes dans
les clapets augmentent dans les compresseurs frigorifiques par rapport au compresseur à air.
Si le compresseur n’est pas refroidi ni calorifugé, l’ambiance extérieur à tendance à fournir de
la chaleur au cylindre, on aura donc une mauvaise compression qui s’éloigne de
l’isentropicité.
P
S = cst
P1
B’ B
C C’
P2
D
A A’
h
VII- Coefficient d’effet frigorifique réel
Avec: W est le travail sur l’arbre et la production frigorifique réelle = 860. COP (frigorie /
kWh sur l’arbre).
Les machines industrielles de forte puissance ont une production qui peut atteindre les 4000
frigories / kWh. Les petites et moyennes machines ont une production frigorifique qui peut
varier entre 1500 et 2500 frigories / kWh.
Ayadi. M 42
Application 1
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
Ayadi. M 43
Ayadi. M 44
Algorithme des pannes frigorifiques
NON NON
La BP est faible La HP est faible
OUI OUI
NON
La surchauffe est grande COMPRESSEUR TROP PETIT
OUI
NON
Le sou refroidissement est bon
OUI
Y’a-t-il un Δθ sur la ligne OUI
liquide ? NON
Le sou refroidissement est bon
NON
OUI
DETENDEUR TROP PETIT NON
Test des incondensables positif
OUI
PRE DETENTE LIGNE LIQUIDE
INCONDENSABLES
Ayadi. M 45
Valeurs indicatives de divers paramètres de fonctionnement normal
Evaporateur
total évaporateur = T air entrée évaporateur – T évaporation
air = T entrée air– T sortie air
surchauffe= T sortie évaporateur- T évaporation
Condenseur
total condenseur = T condensation - T air entrée condenseur
air = T sortie air – T entrée air
sous refroidissement = T condensation - T sortie condenseur
Ayadi. M 46
Application 2
Soit un climatiseur fonctionnant normalement, la température d’évaporation =7 °C et la
température de condensation =35°C.
Après un certain temps de fonctionnement des incidents sont apparues. A partir de ces
descriptifs essayez de diagnostiquer la (ou les) panne (s) possibles :
1/-Si la température du local à refroidir est supérieure à la température du consigne:
Condenseur sale.
Evaporateur sale.
Manque de fluide frigorigène.
2/- Si la température d’aspiration =21°C et la température sortie condenseur =30°C :
Détendeur trop petit.
Compresseur mal dimensionné.
Manque de fluide frigorigène.
3/-Si la température d’aspiration =14°C et la température sortie condenseur =32°C:
Condenseur trop petit.
Evaporateur trop petit.
Pré-détente sur la ligne liquide.
4/- Si la température sortie condenseur = 30°C, la température d’évaporation =8 °C et la
température de condensation =36°C.
Pré-détente sur la ligne liquide.
Excès du fluide frigorigène.
Condenseur sale.
5/- Si la température d’évaporation =5°C.
Condenseur encrassé.
Présence des incondensables.
Excès du fluide frigorigène.
Ayadi. M 47