4 - ESIReims - Cycles - 2021

Froid
industriel
Les cycles frigorifiques
Hélène MACCHI-TEJEDA Jacques GUILPART
helene.tejeda@gmail.com
ESIReims 2020 - 2021
Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 1

Plan de la conférence
1.  Les applications du froid dans le monde
2. Principes généraux de la production du froid
3. Les fluides frigorigènes
4. Les différents cycles frigorifiques

5. Technologie du froid
6. Dimensionnement d’une installation
2
Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021
Choisir une technologie
… en fonction des besoins et des contraintes.
C’est d’abord choisir un cycle adapté aux besoins.

Les cycles mono étagés
1.  Les systèmes mono étagés à détente directe (sèche)
2.  Les systèmes mono étagés alimentés en régime noyé
3.  Les systèmes mono étagés à frigoporteur
Les cycles bi étagés

4. Les cycles de type booster
Plan
5. Les systèmes biétagés à injection partielle et distribution de

liquide HP
6. Les systèmes biétagés à injection partielle (ou totale) et
distribution par pompe (recirculation)
7. Les faux bi-étagés à économiseur
Les cascades

Les systèmes de production de froid
Le plus simple et le moins cher
Monoétagé, Détente Directe

1. Les systèmes mono étagés à détente directe (sèche)
5
Φc
Φ0
3
4
Ln(p)
3 2
* Surchauffe utile : jusqu’en 5
(dans l’évaporateur)
• Surchauffe non utile : de 5 en 1

4 5 1 (dans la conduite d’aspiration)
h

S1
3
4
Bilan à l’évaporateur (système S1) :

Ce qui entre = ce qui sort
. . .
Φ 0 + m h4 = m h1 ⇒ Φ 0 = m(h1 − h4 )
Unités :
h en kJ.kg-1 .
.
m . h en kJ.s-1 , c' est à dire en kW
€ m en kg.s-1€
Bilan du système :
. €
€ Φ 0 +W = Φ k
Il faut comprimer un gaz surchauffé

(éviter les coups de liquide au compresseur)
Conséquences :
1.  Une grande partie de la batterie froide (= évaporateur) sert à

cette surchauffe
La batterie ne fonctionne pas dans des conditions optimales
(elle préfère être « mouillée » par le frigorigène)
2.  La température de refoulement est élevée
⇒ Pour le froid industriel,

on préfère utiliser des cycles plus performants

Les cycles mono étagés Représentation de l’ébullition dans l’évaporateur
≈ 2000 à 4000 W.m-2.K-1
Evaporateur noyé
≈ 100 W.m-2.K-1 Evaporateur à surchauffe
Représentation EPTA, SIFA 2019

Ordres de grandeur à connaître
h (W.m-2.K-1)
Ebullition 2 000 à 4 000 (jusqu’à 10 000)
Condensation 1 000 à 5 000
Liquide
Convection forcée 100 à 1 000 (200)
Convection naturelle 10 à 100
Air
Convection forcée 10 à 100 (30)
Convection naturelle 5 à 10 (8)
EN PRATIQUE
Air (en tunnel de refroidissement) 20 à 40 (25)
Air (lit fluidisé) 40 à 80 (60)
Contact (refroidisseur à plaques) 40 à 100
Immersion (en liquide) 100 à 200

Avantages Inconvénients :
+ investissements - Limites intrinsèques

+ simplicité, compacité (si trop de Δp : taux de compression, et /
ou trop chaud au refoulement 80-90°C,
surchauffe sortie évaporateurs)
Domaines d’application :
Petites puissances (quelques dizaines de kW)
=> Froid domestique et commercial
Petit industriel (50 - 100 kW frigorifique)
Ratio classique : 2-3 kg de fluide par kW frigorifique

(exemple : une machine de 10 kW contient… 20 à 30 kg de frigorigène)

Taux de compression … et température de refoulement
pour un cycle idéal entre 0°C (4,3 bar) et 35°C (13,5 bar), soit τ = 3,1
NH3
132°C
Sc = 10°C

Si en Détente Directe le Δp est trop grand et / ou la température de
refoulement est trop élevée
=> Que peut-on faire de mieux ?


Plan
liquide HP
Les cascades
RAPPEL
Les deux modes d’alimentation des frigorifères* :

1- La détente directe de frigorigène
2- Les systèmes noyés
noyé pompé
noyé gravitaire
*échangeur qui apporte le froid

1- La détente directe (détente sèche) de frigorigène
La détente directe
Pour être sûr de n’aspirer que des vapeurs au compresseur …
… le détendeur ne s’ouvre que pour laisser passer le juste débit

•  Applicable à tous types d’échangeurs (tubes ailettes, calandres, plaques, …)
La détente directe
•  Simple et souple de mise en œuvre
•  Zone de surchauffe défavorable au fonctionnement de l’ échangeur
•  Nécessité d’un bon réglage de la surchauffe
•  Gamme de puissance relativement faible (-> 50 – 80 kW)
Zone diphasique Zone de surchauffe
Bons échanges de chaleur Echanges dégradés

(h ≈ 2 000 W.m-2.K-1) (h ≈ 100 W.m-2.K-1)
3/4 à 4/5 de l’évaporateur 1/4 à 1/5 de l’évaporateur

2- Les systèmes noyés
Noyés ! toute la surface de l’échangeur est « mouillée » par le frigorigène

Les systèmes noyés
⇒  Bonnes performances d’échanges, échangeurs efficaces

⇒  Faibles pincements, COP améliorés
⇒  Systèmes très fréquents en industrie
Dans la quasi-totalité des cas, ce sont des systèmes équipés de bouteilles
Condenseur
(réservoirs, recievers, …)
Compresseur BP Compresseur HP
Evaporateur(s)
Bouteille BP
(souvent 4 à 6 m3)
Pompe à frigorigène
(liquide) Bouteille BP en salle des machines

2. Les systèmes mono étagés alimentés en régime noyé
Retour diphasique
(liquide + vapeur) Compresseur
7 1 2
Condenseur
Evaporateur
Φ0 Φc
4
5 .
6 3
Détendeur
(liquide)
Bouteille séparatrice (basse pression)
=> Tracez le cycle frigorifique

7 1 2
Φ0 Φc
4
5 .
6 3
3 2
6
5 4 7 1

7 1 2
S1
Φ0 Φc
4
5 .
6 . .
m évap 3 m cp
.
1) Calculer le débit
€ m évap
€
. .
Ecrire le bilan enthalpique à l’évapo Φ 0 + m évap h6 = m évap h7
€ . Φ0 Φ0
En déduire le débit circulant à l’évaporateur m évap = =
h7 − h6 h7 − h5
€
.
2) Calculer le débit m cp
. .
Bilan enthalpique évapo + bouteille (système S1)
€ Φ 0 + m cp h4 = m cp h1
. Φ0 Φ0
⇒ m cp
€= =
h1 − h4 h1 − h3
€
€
. Φ0
m évap =
h7 − h5
3 2
.
6 m cp =
Φ0
€ h1 − h3
5 4 7 1
. .
Il n’y a aucun lien entre et :
m évap m cp
€
€ €
.
•  Si la pompe est puissante, est très grand. Et à Φ
m évap 0 constant, le bilan
évaporateur indique que h7 " h5. C’est à dire que le titre en vapeur en sortie
d’évaporateur tend vers 0 : on vaporise une faible fraction du débit.
.
•  A l’inverse, si est faible, x
€
m évap 7 " 1, et à la limite, on tend vers une surchauffe
nulle. Et on aurait : . Φ0
m évap =
h1 − h5
Φ0
€.
m évap h7 − h5 h1 − h5 1
τr = . = = =
Φ0 h7 − h5 x7
m min €
h1 − h5
NH3
132°C Au lieu de 92°C

précédemment en DD
En noyé, on valorise (entre autre) cette

partie de l’échange à l’évaporateur

•  Alimentation par recirculation gravitaire (flood /
thermosiphon)
surtout utilisée pour produire un frigoporteur (EG, MPG)
et machines à glace (Geneglace)
•  Alimentation par recirculation forcée (pompée)

Utilisé lorsque les postes de froid sont éloignés de la sdm,
et pour alimenter un ruisseleur
Grande distance évaporateur – BSBP
+ écoulement diphasique dans la conduite de retour évapo
=> pertes de charge ≈ 0,5 à 1°C (rarement 2K)
=> θBSBP = θ0 évaporateur – Δp

Triple avantage :
•  On aspire une vapeur la plus froide possible
donc on refoule moins chaud.
•  Le volume massique des vapeurs est le plus faible possible

donc les compresseurs véhiculent un débit masse optimal.
•  Les évaporateurs sont « gavés » de liquide (toute la surface interne

est mouillée) donc présentent des performances améliorées.
Toutes choses égales par ailleurs, ces systèmes consomment

8 à 10% de moins que les systèmes à détente sèche.
Inconvénients :
•  la bouteille et son contenu en frigorigène …
•  Le problème de la température de refoulement n’est pas
complètement réglé pour les applications négatives (cas de NH3).

Fortes puissances : 100 kW – 1 MW frigorifique
Froid industriel positif (chambres froides à 0 / +5°C)
Ratio classique : 4-5 kg de fluide par kW frigorifique

(exemple : 1 MW frigorifique nécessite la mise en œuvre de … 4 à 5 tonnes de fluide)
Une bouteille séparatrice BP en

salle des machines


Plan
liquide HP
Les cascades
Refroidissement direct / indirect
RAPPEL
Les deux modes de réfrigération

(! modes de distribution du froid)
1- Le refroidissement direct
2- Le refroidissement indirect

Les modes de distribution de froid
Refroidissement direct / indirect 1- Le refroidissement direct
Direct ! le froid du frigorigène est directement utilisé aux
postes utilisateurs (sans intermédiaire)

Les modes de distribution de froid
Refroidissement direct / indirect
2- Le refroidissement indirect
(ou réfrigération indirecte)
Indirect ! le froid du frigorigène est transféré à

un fluide secondaire qui transporte le froid de la
Sdm (salle des machines) aux postes utilisateurs
= Les systèmes à frigoporteurs

Lieu d’utilisation du froid Lieu de production du froid
Boucle à frigoporteur Fluide frigorigène

Refroidissement direct / indirect Production de Φ0 Transport et
froid distribution du
(frigorigène) Couplage des deux froid (frigoporteur)
circuits au niveau de
Salle des machines jusqu’à l’utilisateur
l’évaporateur
dans des échangeurs
dits « frigorifères »
Φ0
Les Frigoporteurs
Les frigoporteurs monophasiques (eau glacée, eau glycolée,…)
Les frigoporteurs diphasiques (solide – liquide)
Le CO2 (diphasique liquide – vapeur)

32
3. Les systèmes mono étagés à frigoporteur
.
W
Compresseur
Bouteille BP
Condenseur
€
Φc
Détendeur
Φ0
Evaporateurs
Réseau(x) d’eau glacée,
EG, MPG, … (frigoporteur)
(refroidisseurs de liquide)
Evaporateurs à plaques
refroidisseurs d’eau glycolée

3. Les systèmes mono étagés à frigoporteurs
Froid positif de forte puissance : 100 kW – 1 MW frigorifique

Froid industriel positif et grosse climatisation
Ratio classique : 0,1 à 0,8 kg de fluide par kW frigorifique

(exemple : 1 MW frigorifique nécessite la mise en œuvre de … 100 à 800 kg de fluide)
Avantages :
#  Fluide frigorigène confiné en salle des machines
Inconvénients :
#  Performances énergétiques (-10 à -15% par rapport à la réfrigération directe)
#  Coût énergétique du pompage du frigoporteur
#  Coût d’investissement (+10 à +20% par rapport à la réfrigération directe)

Consommation énergétique
Les fluides secondaires induisent des consommations énergétiques
théoriquement supérieures (+2% à chaque degré de θ0 perdu)
Température de l’application : 0°C

Température
Réfrigération directe : Frigoporteur sortie échangeur : θ # -5°C

θ0 = -5°C Echange en chaleur sensible
Frigoporteur entrée échangeur : θ # -10°C
Réfrigération indirecte :
θ0 = -15°C
=> La machine frigorifique consomme 10 à 20% d’énergie en plus

Choix d’un système à frigoporteur
Les critères de choix de la solution frigoporteur plutôt que la réfrigération

directe :
1.  Produits sensibles aux variations d’hygrométrie (et par conséquent de

température) : certaines conditions de conservation des fruits et
légumes, de la viande : murissage, salaisonnerie, fromagerie.
2.  Frigorigènes non compatibles avec l’application (ex. NH3 en ERP)
3.  Contraintes réglementaires : quantité de FF (ICPE), DESP, …
Voir cours entreposage (aspects produits) et cours frigoporteurs

Dessiner le schéma d’une installation monoétagée à détente
sèche et à refroidissement indirect pour 3 postes utilisateurs.
L’installation comportera un condenseur à air.
Positionnez les composants présents dans l’usine, dans la salle
des machines, à l’extérieur.
Usine Salle des machines
.
Cd :
Boucle à frigoporteur W Condenseur
à air de
Lait à refroidir Fluide frigorigène type
batterie
€ ailettée
R :
refroidisseur R’ Φ0 Φc
de lait
pompe

… à refroidissement intermédiaire

Problème :
Température excessive au refoulement
Idée :
Scinder la compression en 2 étapes, en refroidissant le gaz à
l’étage intermédiaire
AVANT
NH3
132°C
IMPOSSIBLE !

Problème :
Température excessive au refoulement
Idée :
Scinder la compression en 2 étapes, en refroidissant le gaz à
l’étage intermédiaire
APRES
NH3
132°C
ACCEPTABLE !


Plan

liquide HP
Les cascades
Les systèmes biétagés à refroidissement intermédiaire
Cas le plus simple
. . . .
m BP
W BP
A
W HP m HP
1 2 3 4
* 7
Evaporateur(s)
Condenseur
€ € € €
Φ0 Φc
.
m inj
* 5
6
Détendeur BP €
Détendeur d’injection
Bouteille liquide HP
(si besoin)
Note : un seul compresseur « compound » peut être utilisé
=> Tracer le cycle frigorifique

. . . .
m BP
W BP
A
W HP m HP
1 2 3 4
* 7
€ € € €
Φ0 Φc
.
m inj
* 5
6
5 4
HP
MP
7 3 2
BP 6 1

. . . .
m BP
W BP
A
W HP m HP
1 2 3 4
* 7
€ € € €
Φ0 Φc
.
m inj
* 5
6
.
m
inj €
Bilan (premier principe) sur l’ensemble du cycle

. .
Φ 0 + W MP + W HP = Φc

€
. . . .
m BP
W BP
A
W HP m HP
1 2 3 4
* 7
€ € € €
Φ0 Φc
.
m inj
* 5
6
.
minj € 3
Etablir la relation entre et h
. . .
Bilan au nœud A m
€ BP + m inj = m HP
. . . .
m BP h2 + m inj h7 = (m BP + m inj )h3
. .
€
m BP (h2 − h3 ) = m inj (h3 − h5 )
€ . . h2 − h3
m inj = m BP .
h3 − h5
€ .
minj
…ça permet de calculer pour avoir un h3 donné
A l’inverse, ça va donner h
. 3
(donc une surchauffe), en fonction du débit injecté.
.
€ € m BP h2 + m inj h5
h3 = . .
m BP + m inj
. . . .
m BP
W BP
A
W HP m HP
1 2 3 4
* 7
€ € € €
Φ0 Φc
.
m inj
* 5
6
€
.
mBP
Comment calculer ?
. Φ0
Bilan enthalpique à l’évaporateur
€ m BP =
h1 − h6
.
mHP
Et ?
. . .
par bilan masse m HP =€
m BP + m inj
€

Machine frigo destinée à couvrir
d’importants besoins de froid à θ0
4. Les cycles de type booster modérément basse, couplés à une
petite puissance frigo à plus basse
température, en faisant usage d’un
Les vapeurs des évapos MP peuvent compresseur auxiliaire.
suffir à refroidir entre les 2 étages.
C’est usuel en froid commercial. HP
.
1 W BP
BP
.
* Compresseur(s) BP
m BP
Φc
€ 2 MP Condenseur
* 3
€
m
.
MP
. 9 A
. *
B
.
m
Echangeurs négatifs
. 4
Echangeurs positifs
inj W HP
Φ0 BT €
Φ0 MT *6
€
€ 5
. Réservoir
*7 *8 *
Compresseur(s) HP m HP liquide HP
€
.
1 W BP
.
*
m BP
Φc
€ 2
* 3
€ .
m MP
. 9 A
.
B
* *8 .
m inj
. 4 W HP
Φ0 BT €
Φ0 MT *6
€
€ 5
.
*7 *8 *
m HP
6 5
8 . . . 2
9 4 3
7 1
.
1 W BP
.
*
m BP
€ 2
3 Φc
*
€ .
m MP
. 9 A
. *
B
.
m inj
. 4 W HP
Φ0 BT
€
Φ0 MT *6
€
€ 5
.
Bilan *7 *8 *
m HP
(premier
principe
sur €
Bilan (premier principe) sur l’ensemble du cycle

. .
Φ 0BT + Φ 0MT + W MP + W HP = Φc

€
. .
1 W BP mBP
Calculer .
.
* . Φ 0 BP
m BP m BP =
€ h1 − h6
€ 2
3 Φc .
* mHP
Et ?
€ .
m MP
. 9 A
. *
B
. .
m inj
. 4 W HP € m BP =
Φ 0 MP
Φ0 BT € h9 − h6
€
Φ0 MT *6
€
€ 5
.
*7 *8 *
m HP
€
. .
. . . . €
Calculer h3
m BP h2 + m MP h9 = (m BP + m MP )h3 m BP h2 + m MP h9
⇒ h3 = . .
m BP + m MP
.
minj
Calculer pour avoir un h recherché
. . . . 4 . . . . .
€
(m BP + m MP )h3 + m inj h6 = (m BP + m MP + m inj )h4 (m BP + m MP )(h3 − h4 ) = (h4 − h6 )m inj
⇒
. . . € ⎛ ⎞
€ détente liquide isenthalpique ⇒ m inj = (m BP + m MP )⎜ h3 − h4⎟
. . . ⎝ h4 − h6 ⎠
Calcul de .
W BP W BP = m BP (h2 − h1 )
€ €
. . . . .
Calcul de .
€ W HPW HP = (m BP + m MP + m inj )(h5 − h4 )
€
€ Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 50
€
Moyenne puissance (quelques dizaines de kW à 150-200 kW)
Froid industriel et commercial (souvent rencontrés en grande distribution )
(plutôt réservé aux fluides à faibles γ)
Avantages :
Possibilité de deux niveaux de température
Bon fonctionnement de la boucle BP
Gains énergétiques notoires (une dizaine de pourcent par rapport à deux cycles
mono étagés)
Inconvénients :
La puissance de la boucle HP doit être supérieure à celle de la boucle BP
Réservé aux sites où les besoins de froid négatif sont plutôt faibles par rapport
aux besoins positifs
La boucle MP doit fonctionner lorsque la boucle BP est en appel.


5. Les systèmes biétagés à injection partielle et distribution
Plan
de liquide HP
Les cascades
5. Les systèmes biétagés à injection partielle et
distribution de liquide HP
Vapeur saturante à l’aspiration

. .
W BP W HP
Compresseur
Compresseur
Haute pression
Basse pression
1 2 € 3 4
€
Evaporateur(s)
Condenseur
Φ0 6 Φc
7 5
A Détendeur HP
9 Bouteille MP
8
Détendeur BP
Liquide saturant à la MP
Bouteille liquide HP
(si besoin)
. .
W BP W HP
1 2 3 4
€ €
Φ0 6 Φc
7 5
A
9
On suppose que l’échangeur immergé dans la bouteille est connu

=> h8 connu
8 5 4
HP
MP 7 6 3
2
BP 9 1
h (kJ/kg)
. .
W BP W HP
1 2 3 4
. .
mBP € mHP
Φ0 € 6 . Φc
7 minj 5
A
9 €
8 €
* Bilan massique au nœud A

. . . €
mBP + minj = mHP (1)
* Bilan enthalpique à la bouteille séparatrice MP

. . . . .
mBP h5 + minj h6 + mBP h2 = mHP h3 + mBP h8 (2)
€
* Bilan énergétique global sur le cycle
. .
Φ 0 + W BP + W HP = Φ c (3)
€
* Equation manquante pour résoudre le système ?
.
Φ 0 = mBP (h1 − h9 ) avec h8 (4)
= h9
€

€
. . .
mBP + minj = mHP (1)
. . . . .
mBP h5. + minj. h6 + mBP h2 = mHP h3 + mBP h8 (2)
Φ 0 + W BP + W HP = Φc (3)
.
€
Φ 0 = m BP (h1 − h8 ) (4)
€
€
Résolution :
8 5
€ 4
Φ0 connu
.
(4) => mBP déterminé 6 3
7
2
Les compresseurs et l’échangeur
sont connus => tous les h connus. 9 1
(1)  & (2) : système de 2 équations
€
à 2 inconnues
. .
=> mHP et minj déterminés
(3) => Φc déterminé

distribution de liquide HP
Froid industriel négatif (-40°C)
100 kW – 1 MW
Equipements nécessitant une alimentation en liquide HP

( ex : freezers à crème glacée, certains surgélateurs)
Avantages :
#  Taux de compression et températures de refoulement raisonnables
#  Excellentes performances énergétiques
#  COP = 1 à 2 selon configurations
Limites :
#  Nécessité d’une bouteille liquide HP (risque technologique)
#  Liquide HP distribué sur le site
#  5 à 7 kg de fluide par kW frigorifique


Plan
de liquide HP
Les cascades
. .
W BP W HP
Condenseur
€ €
Retours diphasiques Φc
(liquide + vapeur) A
Bouteille MP
Evaporateur(s)
Φ0
Bouteille BP
(souvent 4 à 6 m3)
(liquide) Bouteille BP en salle des machines

Fortes puissances : 100 kW – 1 MW
Froid industriel (process) négatif (-40°C), chambres
froides, certains surgélateurs (dont plaques)
Avantages :
#  La totalité de la surface interne de la batterie est « mouillée » par le
frigorigène (meilleurs transferts de chaleur)
#  Excellentes performances énergétiques
#  Pas de bouteille HP (réduction des risques)
Limites :
#  Canalisations liquide et diphasique (fluide circulant dans toute
l’installation)
#  Bouteilles MP et BP
#  5 à 7 kg de fluide par kW frigorifique
6. Les systèmes biétagés à injection totale et
. .
W BP W HP
Bouteille séparatrice MP
4 .
1 2 . 3
Condenseur
mBP 8 mHP
€ Compresseur BP Compresseur HP Φc
€
13 7 5
11 9 6 Détendeur HP
€ 10 Détendeur MP €
Evaporateur(s)
Φ0 Bouteille séparatrice BP
. 12 Pompe à fluide
mevap frigorigène
Sur le terrain, c’est nettement plus courant que les cycles à injection partielle.
€

. .
W BP W HP
1 2 3 4
Condenseur
8
€ . € Φc
mBP .
13 7 5
mHP
11 9 6
10
Evaporateur(s)
Φ0
€
. €
12
mevap
1 et 3 : sur la courbe de
€ 5
vapeur saturante car 4
équilibre L/V dans la
bouteille 12 7 2
6 3 =8
10 9 13 1 =11
13 : retour toujours
DIPHASIQUE des
évaporateurs noyés
. .
W BP W HP
S2 1 2 . 3 4
Condenseur
mBP .
8 mHP
€ Φc
S1 €
13 7 5
11 9 6
€ 10
Evaporateur(s)
Φ0 €
.
mevap12
.
* Φ0 connu => Φ 0 = mevap(h13− h12) avec h12 = h10 (1)
€
. .
* Bilan enthalpique au système S1 Φ 0 + mBP h9 = mBP h1
.
€ Φ 0 = mBP (h1 − h9) avec h9 = h7 (2)
. . .
* Bilan enthalpique au système S2 . Φ 0 + W BP + mHP h6 = mHP h3

.
€
Φ 0 + W BP = mHP (h3 − h6 ) avec h6 = h5 (3)
€ . .
* Bilan énergétique global sur le cycle Φ 0 + W BP + W HP = Φ c (4)
€
€
.
Φ 0 = mevap(h13− h12) avec h12 = h10 (1)
.
Φ 0 = m.BP (h1 −. h9) avec h9 = h7 (2)
Φ 0 + W BP = mHP (h3 − h6 ) avec h (3)
6 = h5
. .
€ Φ 0 + W BP + W HP = Φ c (4)
€
€
Résolution :
€
Φ0 connu
.
(1) => mévap déterminé si h13 connu
.
mévap
(1) => h13 déterminé si connu 5 4
Les compresseurs sont connus
€ => tous les h connus. 12 7 2
6 3 =8
. €
(2) => mBP déterminé 10 9 13 1 =11
.
(3) => mHP déterminé
€ (4) => Φc déterminé

€
6. Les systèmes biétagés en régime noyé et injection totale
Assez usuel .
W HP
4
3 .
.
m HP
W BP €
1 2 €
6
€ .
m BP
11
10
€ 7
8
5
.
9
m .
ev1
m ev2
€ 9’
€ 7’
.
W HP 4
3 .
.
m HP
W BP
€
1 2 €
€ 6
.
m BP
11
10
7
€
8 5
m
.
9 .
ev1
Φ0bp
m ev2
€
9’ 7’
Φ0mp
€
5 4
7’
3
9’ 7 2
6 11
9 8 10 1
.
W HP 4
3
. .
.
Calcul de W W BP
, HP
m
et Φk en fonction de
HP
.
W BP
1
€ Φ0BP et Φ
€
0MP
2 €
€ 6
.
S1 m BP
11
10
€ 7
8 5
m
.
9 .
ev1
m
S1
ev2
Φ0bp
€
9’ 7’
Φ0mp
€
. .
.
Bilan évapo BP + bouteille BP (système S1) m BP h8 + Φ 0BP = m BP h1 ⇒ m BP =
Φ 0 BP
h1 − h8
.
Remarque : = débit vapeur dans le circuit BP, intégrant la vapeur issue du flash : détente
m BP
de 7 à 8 + vapeur issue de Φ0BP. C’est ce débit de vapeur qui transite dans la bouteille et qu’il
€
faut prendre en compte lors du dimensionnement de celle-ci. €
€ . .
D’où W BP = m BP (h2 − h1 )

€ €
.
W HP 4
3
. .
.
Calcul de W W BP
, HP
m
et Φk en fonction de
HP
.
S2 W BP
1
€ Φ0BP et Φ
€
0MP
2 €
€ 6
.
m BP
11
10
€ 7
8 5
m
.
9 .
ev1
m
S1
ev2
Φ0bp
€
9’ 7’
Φ0mp
€
. . .
Bilan évapos BP et MP + bouteille BP et MP (système S2) m HP h6 + Φ 0BP + Φ 0MP +W BP = m HP h3
.
.
⇒ m HP = Φ 0 BP + Φ 0 MP + W BP
h3 − h6
€
€ . .
Et W HP = m HP (h4 − h3 )
€

€ €

Plan

de liquide HP
Les cascades
Cycle à double étage une réaspiration de gaz froid à l’étage intermédiaire par
l’orifice ‘éco’ du compresseur.
Sous
refroidisseur
Cp à vis
•  La suralimentation est utilisable avec tous les frigorigènes.

•  Elle permet une augmentation de la puissance frigo et du coeff de
performance (7 à 15% d’économie d’énergie).
•  Elle peut être utilisée avec des architectures frigorifiques différentes.

Les systèmes à économiseur
Cycle faux bi-étagé (vis suralimentées) (souvent frigoporteur à la PI)
Besoin de deux niveaux de température
Forte puissance (plusieurs centaines de kW)
Froid industriel – souvent NH3
1 3
2 Φcd
BIMP
4
BIMP:
Bouteille intermédiaire
5
moyenne pression
BSBP
Φ0

1. Cycle à détente flash (économiseur à injection totale dans la BI)
1 3
2 Φcd
BIMP
4
5
BBP 9
7 6
Φ0
8
Ln(p)
4 3
5 2
8
7 6 9 1
h
Les systèmes à économiseur
Cycle faux bi-étagé (vis suralimentées) (avec frigoporteur à la PI)
Forte puissance (plusieurs centaines de kW)
Froid industriel – souvent NH3
3
6 Condenseur
BI 4
Vers BSBP 5
évaporateurs 8 7
négatifs
Echangeur à
plaques et
1 frigoporteur
vers échangeurs
positifs
10
compresseurs 2

=> Tracez le cycle frigorifique 3
6
BI 4
BSBP 5
8 7
10
2
Ln(p)
3 2
5 4 6 10
8 7 1
h
Rappel sur l’ECO
Injecter du gaz (froid) en cours de compression pour améliorer les

performances du compresseur
Surtout intéressant à basse température (-20°C et en dessous)
Orifice éco
Gaz aspirés
Gaz refoulés
Gain de COP compresseur de 7 à 15% selon les conditions de cycles et le fluide

(jusqu’à 35% selon certains …)

… ou la version à compresseur à pistons Compound



Plan

de liquide HP
Les cascades
7. Les cascades
Cycle à 2 étages de compression, réalisé avec 2 frigorigènes distincts, chacun
adapté au niveau de température concerné.
Φk (HP)
Frigorigène 1
Frigorigène 1
Frigorigène 2
Les cascades
Frigorigène 2 Evapocondenseur
Φ0 (BP)
Les cascades

:
Les cascades
Cycles cascade 2 étages (avec frigoporteur)
Moyenne / forte puissance (quelques centaines de kW)
Froid industriel et commercial
Différentes variantes :
a)  Froid négatif CO2 frigorigène / froid positif NH3 / Distribution froid positif : EG
Les cascades
b)  Froid négatif CO2 frigoporteur / froid positif NH3 / Distribution froid positif : EG
c)  Froid négatif CO2 frigorigène / EG intermédiaire & distribution du froid positif /
froid positif NH3
d)  Froid négatif HFC frigorigène / EG intermédiaire & distribution du froid positif /
froid positif NH3
EG : eau glycolée (eau + glycol)

:
Cascade NH3 / CO2 frigorigène
Inconvénient : CO2 frigorigène
CO2 frigorigène (0/-30°C) NH3 : -10/+30°C
Distribution du froid positif par EG
Evaporateurs négatifs
Condenseur
Les cascades
Compresseur(s)
Centrale positive
Réservoir
Compresseur(s)
Centrale négative
liquide NH3 BP
Echangeurs positifs
Evaporateurs
froid positif
Circuit de distribution
d’eau glacée
Evapo-condenseur
Froid négatif


Plan
de liquide HP
Les cascades
La climatisation et le contrôle d’ambiance
La climatisation et le contrôle d’ambiance
La climatisation industrielle SdM de climatisation industrielle.
Eau glycolée
Compresseur
centrifuge
évaporateur condenseur
Aspect totalement différent d’une SDM de froid industriel.

La climatisation industrielle
La climatisation et le contrôle d’ambiance étant un peu particuliers …
#  Faibles écarts de température

#  Débits d’air élevés
#  Gestion de l’humidité
#  Fortes puissances (quelques MW)
=> Compresseurs particuliers (centrifuges)

4 - ESIReims - Cycles - 2021

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Froid

Hélène MACCHI-TEJEDA Jacques GUILPART

ESIReims 2020 - 2021

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 1

1. Les applications du froid dans le monde

2. Principes généraux de la production du froid

3. Les fluides frigorigènes

4. Les différents cycles frigorifiques

6. Dimensionnement d’une installation

C’est d’abord choisir un cycle adapté aux besoins.

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 3

Les cycles bi étagés

5. Les systèmes biétagés à injection partielle et distribution de

Les cycles mono étagés

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 5

Le plus simple et le moins cher

Monoétagé, Détente Directe

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 6

• Surchauffe non utile : de 5 en 1

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 7

Bilan à l’évaporateur (système S1) :

Il faut comprimer un gaz surchauffé

1. Une grande partie de la batterie froide (= évaporateur) sert à

2. La température de refoulement est élevée

⇒ Pour le froid industriel,

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 9

≈ 2000 à 4000 W.m-2.K-1

Représentation EPTA, SIFA 2019

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 10

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 11

+ investissements - Limites intrinsèques

Ratio classique : 2-3 kg de fluide par kW frigorifique

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 12

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 13

=> Que peut-on faire de mieux ?

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 14

Les cycles bi étagés

Les deux modes d’alimentation des frigorifères* :

*échangeur qui apporte le froid

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 16

Pour être sûr de n’aspirer que des vapeurs au compresseur …

… le détendeur ne s’ouvre que pour laisser passer le juste débit

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 17

Zone diphasique Zone de surchauffe

Bons échanges de chaleur Echanges dégradés

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 18

Noyés ! toute la surface de l’échangeur est « mouillée » par le frigorigène

⇒ Bonnes performances d’échanges, échangeurs efficaces

Dans la quasi-totalité des cas, ce sont des systèmes équipés de bouteilles

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 19

=> Tracez le cycle frigorifique

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 21

132°C Au lieu de 92°C

En noyé, on valorise (entre autre) cette

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 24

et machines à glace (Geneglace)

• Alimentation par recirculation forcée (pompée)

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 25

• Le volume massique des vapeurs est le plus faible possible

• Les évaporateurs sont « gavés » de liquide (toute la surface interne

Toutes choses égales par ailleurs, ces systèmes consomment

Les cycles frigorifiques - ESIReims 2020 / 2021 26

Ratio classique : 4-5 kg de fluide par kW frigorifique

1.  Les applications du froid dans le monde

• Surchauffe non utile : de 5 en 1

1.  Une grande partie de la batterie froide (= évaporateur) sert à

2.  La température de refoulement est élevée

⇒ Pour le froid industriel,

⇒  Bonnes performances d’échanges, échangeurs efficaces

•  Alimentation par recirculation forcée (pompée)

•  Le volume massique des vapeurs est le plus faible possible

•  Les évaporateurs sont « gavés » de liquide (toute la surface interne

#  Fluide frigorigène confiné en salle des machines

1.  Produits sensibles aux variations d’hygrométrie (et par conséquent de

2.  Frigorigènes non compatibles avec l’application (ex. NH3 en ERP)

3.  Contraintes réglementaires : quantité de FF (ICPE), DESP, …

•  La suralimentation est utilisable avec tous les frigorigènes.