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Les résines composites 1

RESUME
LES RESINES Le nombre de resines composites n’a cesse
d’augmenter depuis leur apparition dans les

COMPOSITES annees 60. Les resines composites se sont


considerablement developpees et ameliorees
au cours de ces dernieres annees. De
nouvelles familles sont apparues, certaines
Encadré par : Dr Khlaifia ont disparu. La demande des patients et, par
la, des praticiens s’est accrue de telle sorte
Présenté par : Dr Arfa que le composite est devenu, dans de
nombreux pays, le materiau dentaire le plus
utilise.
Les résines composites 2

Plan
Introduction.
1- Généralités.
1- 1- Définitions.
1- 2- Composition.

 Phase organique.
 Les charges.
 Agent de couplage.
2- Propriétés des composites.
2- 1- Propriétés biologiques.
2- 2- Propriétés mécaniques.
2- 2- 1-Résistance à la flexion.

2- 2- 2-Résistance à la traction.

2- 2- 3-Module de young.

2- 2- 4-Dureté.

2- 2- 5-Vieillissement et usure.
2- 3- Propriétés physico-chimiques.
2-3-1-Contraction de polymérisation.

2-3-2-Propriétés thermiques.
2-3-3-Absorption hydrique.

2-3-4-Propriétés optiques et radiographiques.

2-3-5-Adhérence.
2- 4- Propriétés esthétiques.
3- Classification.
3- 1- En fonction de la viscosité.

3- 2- En fonction de la taille des charges.

3- 3- En fonction du mode de polymérisation.

3- 4- En fontion de l’indication clinique.


4-Etude des différents types de composites
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5- La Polymérisation.
5- 1- Mécanisme de polymérisation.

5- 2- Modes de polymérisation.

 La chémo-polymérisation.
 La photo-polymérisation.

5- 3- Facteurs influençant la polymérisation.

5- 4- Avantages et inconvénients.
6- Avantages et inconvénients des résines composites.
7- Conclusion.
9- Bibliographie.
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Introduction
Les résines composites ont pris une part prépondérante dans les restaurations coronaires
par technique directe ont été derrière une grande révolution dans le domaine des
biomatériaux dentaires grâce à l’esthétique et l’économie des tissus permettant ainsi
de palier aux défaut d’esthétique et de préparation mutilante des amalgames.
Cependant jusqu’ à quel niveau ils peuvent rivaliser ces derniers?

1- Généralités
1- 1- Définitions
Un composite est un biomatériau constitué d’une matrice organique résineuse et de
charges minérales dont la cohésion est assurée par un agent de couplage, le silane
1- 2- Composition.

1-2-1-Matrice organique résineuse : Phase organique/phase dispersante ou phase


continue.

Représente 24 à 50% du volume du composite ; Elle comprend : résine matricielle-


Diluant- A.Polymerisation Pigments- Inhibiteurs

cette phase organique influencent aussi les propriétés mécaniques des composites.

a-Résine matricielle : Il s’agit du composant chimiquement actif du composite.


Composées de différents monomères

Les monomères couramment employés sont le Bis-GMA (bisphénol A glycidyl méthacrylate) ,


certains de ses dérivés comme le Bis-EMA ou le Bis-PMA et des monomères de
polyuréthanes. La molécule de Bis-GMA se décompose :

 Deux cycles aromatiques qui rigidifient la molécule,

 Un cycle phénol qui diminue la rétraction de prise mais accroît la viscosité,

 Deux radicaux hydroxyles offrant la possibilité d’obtenir des liaisons hydrogènes ce qui
entraîne une viscosité importante de la matrice non polymérisée,

 Deux groupements méthacrylates fonctionnels permettant le développement de la


structure polymère,

 Deux liaisons esters (à l’origine d’une potentielle hydrolyse).

Les polyuréthanes

 Son principal avantage: faible viscosité, permettant l’incorporation d’un plus grand
pourcentage de charges sans ajouter de diluant de faible poids moléculaire.

 Ses principaux défauts sont une rétraction de prise plus élevée (5 à 9 %) que le bis-GMA
et une certaine fragilité.
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Les dérivés du bis-GMA


le Bis-PMA - Bis-MA - Bis-EMA
 L’objectif de ces modifications est, du fait de la substitution de certaines liaisons
chimiques, de renforcer le caractère hydrophobe du matériau, donc de diminuer
l’absorption d’eau et la sensibilité à l’humidité

b-Diluants ( Les contrôleurs de viscosité) ce sont :


Des monomères de faible poids moléculaire
l’EGDMA (éthylène glycol di-méthacrylate),
le DEGDMA (di-éthylène glycol di-méthacrylate)
le TEGDMA (tri-éthylène glycol di- méthacrylate)

 Engendrent une augmentation du taux de


conversion de monomères en polymères majorant ainsi la rétraction de prise du matériau des
réseaux polymères denses,
 Ces résaux polymères sont trés
hétérogènes et ils ont, dès lors, une plus grande aptitude à loger l’eau du fait de l’existence de
micro-porosités existant entre les grappes de polymères , donc provoque une majoration de la
capacité d’absorption du matériau nuisant à ses qualités mécaniques par effet plastifiant.
 La plus petite taille du monomère le
rend également plus aisément extractible du réseau polymère, augmente son potentiel de
solubilité.

c-Inhibiteurs
En l’absence d’oxygène atmosphérique et d’inhibiteurs de prise, les monomères
diméthacryliques peuvent polymériser spontanément dans certaines conditions de
stockage sous l’action de la chaleur ou de la lumière. Un moyen de conservation des
résines composites sans polymérisation spontanée est nécessaire : c’est la raison de
l’adjonction d’inhibiteurs de prise. Les inhibiteurs les plus fréquemment utilisés sont le
butylhydroxytoluène (BHT) et l’hydroquinone monométhylique d’éther (MEHQ).
d-Les agents de polymérisation

Les photons d’une lumière d’une longueur d’onde d’environ 450nm (bleu) vont être
absorbés par un photo-sensibilisateur ; c’est un di-cétone, la camphoroquinone, qui est
le plus souvent utilisé. Ce photo-sensibilisateur, une fois activé par la lumière de la
lampe à photopolymériser, va réagir avec un photo-amorceur, c’est le DMAEMA (2-
(diméthylamino)éthyl méthacrylate) qui est le plus fréquemment employé

1-2-2-Charges

Constituent la phase inorganique des composites. Assurent les qualités mécaniques et


optiques du matériau.
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1-2-2-1- Nature des charges


a-Les charges minérales
Les charges minérales sont formées de : Actuellement, on trouve des charges
« organiques » : des charges à base
 SILICE (SiO2) sous différentes formes : de céramique organiquement
 sous formes cristallines (crystobalite, modifiée
tridymite, quartz) dures et résistantes.
 sous forme non cristalline (le verre : verre
boro silicaté) qualités mécaniques et esthétiques intéressantes.

 VERRES DE METAUX LOURDS qui confèrent au matériau sa radio opacité :


 silicate de verre de baryum ou de strontium,
 verre de dioxyde de zirconium,
 yttrium ou ytterbium trifluorés (YbF3).

b-Les charges organiques


Des charges constituées de résine matricielle polymérisée sont ajoutées au composite
pour diminuer la rétraction de polymérisation de la résine et le coefficient d’expansion
thermique, améliorer les propriétés optiques et augmenter la dureté du matériau.

c-Les charges organo-minérales


Les charges organo-minérales possèdent un noyau minéral (silice vitreuse ou aérosil) et
une matrice résineuse polymérisée qui enrobe le noyau.

1-2-2-2-Caractéristiques des cahrges

Taille
Varie de 0,04 µm à 100 µm, et classée en
Des macro-charges : grosses particules de verre ou de quartz.
Des micro-charges ≈ 0,04 µm (silice, SiO2)
De tailles intermédiaires obtenues par fragmentation des macro-charges.
Des nanocharges de 2 à 70nm, regroupées en nanoclusters.

Morphologie : Suivant le mode de préparation


• anguleuse : obtenue par broyage et attrition,
• arrondie : résultent d'un frittage,
• sphérique : procédé sol-gel (émulsion) ou atomisation.

Taux
La proportion de charges peut être exprimée en fraction massique (% en poids) ou en
fraction volumique (% en volume).
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1-2-2-3-Propriétés
 dureté élevée,
 inertie chimique,
 indice de réfraction proche de celui des matrices résineuses,
 opacité contrôlée par addition de pigments de dioxyde de titane (TiO2).

1-2-3-Agent de couplage
Le silane assure la cohésion et la continuité entre les phases minérales et organiques.
C’est une molécule bi-fonctionnelle qui possède un pôle organophile et un pôle
minéralophile . Les silanes les plus utilisés sont les organo-silanes tels que le
mercaptopropyl-triméthoxysilane ou le triméthoxy-vynil-silane.
S’il n’y a pas de liaison entre la matrice et les charges, les charges deviennent des
concentrateurs de contraintes et il ne peut y avoir de transfert des contraintes dans le
matériau.

La silanisation augmente les propriétés mécaniques du composite et permet de


réduire la perte de particules due à la pénétration d’eau entre résine et charge.

2- Propriétés des composites.


2- 1- Propriétés biologiques.
2-1-1-Biocompatibilité

La biocompatibilité des résines composites reste un problème encore mal défini. Ce


sont surtout les monomères libres, contenus dans la matrice résineuse (Bis-GMA-
TEGDMA), qui seraient susceptibles de causer des dommages cellulaires.

Les matrices époxy semblent être une voie de recherche intéressante comme
alternative, mais compte tenu des études de santé publique relativement faibles,
concernant la biocompatibilité des résines composites, l’utilisation de ces nouveaux
monomères n’a pas trouvé d’argument fort.

2- 2- Propriétés mécaniques.

Les propriétés mécaniques rendent compte du comportement d’un matériau lorsque


celui-ci est soumis à des contraintes extérieures qui influent considérablement sur la
qualité et la durée de vie d’une restauration.

2-2-1- Résistance à la flexion.

Il existe un cadre normatif ISO-4049 pour évaluer la résistance à la flexion. Cette


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dernière revêt une importance clinique majeure. Plus la résistance à la flexion est
importante, plus faibles sont les risques de fracture cohésive de l’obturation et de
fracture des bords.

2-2-2- Résistance à la traction.

Elle est évaluée par un test de traction indirecte encore appelé test de compression
diamétrale en raison du comportement fragile des résines composites. Ce test
renseigne sur la résistance des matériaux aux forces latérales. On peut noter
parallèlement que le test de résistance à la compression est essentiellement utilisé
comme contrôle qualité.

2-2-3- Module de young.

Il caractérise le matériau soumis à des contraintes et détermine sa rigidité en


mesurant les forces à partir desquelles le matériau sera déformé de façon réversible
puis irréversible. Plus le module d’élasticité est élevé, plus le matériau est rigide et
donc moins il se déformera sous la contrainte. Cette caractéristique joue un rôle
majeur dans la prévention des micro-infiltrations marginales.

2-2-4- Dureté.

La résistance qu’un corps oppose à une déformation locale, sous charge. Elle est
révélatrice des difficultés de finition et polissage d’une Restauration et donne une
indication de la résistance du matériau à l’abrasion. La dureté d’un composite est
certe influencée par sa phase organique mais elle est hautement corrélée à son taux
de charges. En effet, plus un matériau est chargé, plus sa dureté est élevée.

2-2-5- Vieillissement et usure.

Les variations de type, de taille et de pourcentage des charges contenues dans les
résines composites influencent le taux d’usure des restaurations, longtemps
considéré comme le point faible de ces matériaux. On sait que l’usure est plus
importante au niveau des secteurs molaires que des secteurs ant et latéraux, elle est
également plus importante dans les restaurations de grande étendue que dans les
petites, dans les zones subissant des contacts occlusaux et ainsi que dans les
premières années après la pose du matériau.
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2- 3- Propriétés physico-chimiques.
2-3-1-Contraction de polymérisation.

Elle reste l'inconvénient majeur des composites; La rétraction permet l'apparition


d'un hiatus périphérique pouvant entrainer des douleurs postopératoires, des
discoloration et des caries secondaires.

La rétraction des composites durant la polymérisation varie de 1.5 à 5% en volume.

Cette rétraction de prise est regie par

 type de résine:

Les monomères de poids moléculaire élevé, comme le bis-GMA ou les uréthanes


diméthacrylates, subissent une plus faible rétraction volumétrique (3 à5 % )durant la
polymérisation que les petites molécules telles que le méthacrylate de méthyle (21%).

Cependant, pour obtenir un pourcentage suffisamment important de réactions de


polymérisation et faciliter la manipulation , il est nécessaire de mélanger les grosses
molécules de type bis-GMA à des monomères diluants (TEGDMA), de taille plus
petites et ayant donc une rétraction de prise inhérente plus élevée.

 charges:

Un pourcentage de charges élevé entraine une diminution de la rétraction finale,


puisque les charges inorganiques et également les polymères ne participent pas à la
rétraction.

 volume de matériau polymérisé:

La rétraction étant proportionnelle au volume initial de matériau, l'hiatus sera plus


étroit si la quantité polymérisée en une seule fois est plus faible.

En conséquence, il est indispensable d'utiliser une technique d'obturation par


apport de petites quantités de composites (technique par stratification).

 la forme de la cavité:

Le C-factor (configuration factor) est un paramètre clinique important qui modifie


l'intensité des contraintes générées par la rétraction de polymérisation.

Il représente le rapport du nombre de surfaces collées par rapport au nombre de


surfaces non collées ou libres dans une cavité. Plus il est élevé, plus rétraction de
polymérisation est élevé.

 mode de polymérisation:

La chémopolymérisation provoque des rétractions de prise de valeur similaires à la


photo polymérisation. Il ya cependant plusieurs différences entre les deux modes de
polymérisation.
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2-3-2-Propriétés thermiques.
Elles interviennent également dans l’intégrité du joint périphérique
 Coefficient d'expansion thermique

 Le CET indique la capacité pour le matériaux de réagir à un stimulus


thermique potentiel.

 le coefficient d'expansion thermique du composite et celui des tissus dentaires,


qui est environ 3 à 4 fois plus petit que celui des composites.

 Des contraintes (percolation) apparaissent au niveau de l’interface


dent/obturation lors des changements thermiques rapides.
La percolation est un phénomène d’aspiration et de refoulement de liquide entre
obturation et dent, lors des variations de températures.
 Conductibilité thermique
C’est l’aptitude d’un matériau à transmettre la chaleur qui lui est fournie.

Les résines composites ont une faible conductibilité thermique (1,09 W.m-1.K-1),
proche de celle de l’émail (0,93 W.m-1.K-1) et de la dentine (0,64 W.m-1.K-1),
contrairement à l’amalgame (83 W.m-1.K-1).

2-3-3-Absorption hydrique.

Ceux sont des caractéristiques des matériaux dentaires que l’on ne peut négliger car
participent pleinement à l’évaluation de l’aptitude clinique du matériau.

La solubilité intervient dans la dégradation des restaurations et dans leur


biocompatibilité du fait de la libération de différentes espèces chimiques.

L’absorption d’eau engendre des variations dimensionnelles et des colorations


internes.

2-3-3-Propriétés optiques et radiographiques.

Afin de réaliser des restaurations d’un niveau esthétique élevé fabricants avaient
multiplié le nombre de teintes .

La dentine et l’émail ont des propriétés optiques différentes : la dentine est


caractérisée par une opacité élevée, une fluorescence marquée et une variabilité
importante de sa saturation liée à l’âge du patient ; à l’inverse l’émail est translucide,
opalescent et très faiblement saturé.

Les différences d’opacité sont obtenues grâce aux différences d’indice de réfraction
entre les charges minérales et la matrice ; les différents niveaux de saturation sont
obtenus grâce à des concentrations variables en oxydes métalliques.
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2-3-4-Adhérence.

Une résine composite n’adhère pas spontanément aux tissus dentaires. Pour qu’il y
ait adhérence aux tissus dentaires, il faut utiliser un système adhésif :

Mordançage de l’émail (micro-rétentions), de la dentine (ouverture des tubuli),

conditionnement ou élimination de la boue dentinaire,

Agent de couplage amélo-dentinaire : les meilleurs résultats sont obtenus avec des
adhésifs chargés et ayant un solvant ne contenant pas d’acétone (volatile, très
opérateur dépendant).
2-3-5-Aptitude au polissage
Dépend principalement de la dimension moyenne des particules minérales qui la
composent

Les systèmes micro-chargés, micro-hybrides et micro-hybrides nanochargés semblent


être les plus aptes au polissage, les microhybrides nanochargés

représentant une avancée réelle en termes de poli final potentiel obtenu.

Quelque soit la nature de l’instrumentation choisie, le polissage répond à quatre


règles fondamentales :

 Travail sous spray,

 Utilisation d’instruments de granulométrie décroissante,

 Plus la granulométrie est importante, moins la vitesse de rotation doit être


importante,

 Travail légèrement circulaire depuis la restauration en direction des tissus


dentaires.
2-4- Propriétés esthétiques.

L’intégration esthétique des restaurations represente l’atout principal des résines


composites, et a toujour été un motif de leur évolution.

En revanche, les changements de teintes au cours du temps sont une difficulté


fréquente. Ils peuvent être attribués à différentes causes : une dégradation chimique,
une oxydation de la double liaison de carbone non réagie, une accumulation de
tâches, une déshydra- tation, des fissures, une faible adhésion, une rugosité de
surface…….
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3- Classification.
3- 1- En fonction de la viscosité.
• Composite à viscosité moyenne

Pendant de nombreuses années n’étaient disponibles sur le marché que des


composites de viscosité moyenne.

Leur composition est étudiée de façon à rendre aisée la manipulation clinique du


matériau.
• Composite Fluide

apparaissent en 1996 pour répondre à des indications cliniques bien spécifiques telles
que notamment le comblement des micro-cavités ou la mise en place d’un substitut
dentinaire.
Propriétés

 Un étalement facile, une bonne adaptation aux parois cavitaires.


× Un retrait de polymérisation plus important,
× Une diminution des propriétés mécaniques.

3-2- En fonction du mode de polymérisation.


• Chémo

Mélange entre 2 composants un contient un amorceur et l’autre un initiateur, pour


déclencher l’amorçage chimique.
• Photo
Ne nécessite pas de mélange, contient un photo-initiateur, e plus couramment utilisé
est la camphoroquinone les photocomposites se présentent sous la
forme d’une seule pâte prête à l’emploi :

Avantages
 Matériau homogène

 Économie des matériaux d’utilisation

 Éventail de teinte vaste

 Meilleures propriétés physico-chimiques


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• Dual

Ces composites sont utilisés pour les procédures de collage des pièces prothétiques
(facettes-inlay-onlay) et des ancrages radiculaires. Contiennent à la fois un mélange
amorceur/initiateur et un photo-initiateur.

3-3- En fonction de la taille des charges.


Même si aucune classification n’est universelle, celle là semble être la plus cohérente, dans la
mesure où la dimension des charges détermine de nombreuses propriétés du matériau.
• Macrochargés
Ils ont été les premiers sur le marché.. Se présentaient sous la forme de deux pâtes à
mélanger.

Il s’agissait d’une association de macroparticules (quartz, céramique, verre)


obtenues parconcassage et d’une résine matricielle.

La taille des charges variait de 1 à 40µm.


• Microchargés

Afin de palier aux déficits des composites macrochargés, on a pu voir apparaître sur
le marché des composites

microchargés, qui,comme leur nom l’indique, étaient composés de microcharges de


silice de 0,04µm en moyenne. Peuvent être Homogène ou hétérogène
• Hybrides

Ils représentent actuellement la plus grande famille de composites. Caractérisé par


un mélange de charges de taille différente et de composition de nature, de forme et
de taille variables. On peut retrouver des micro-charges de silice (0,04µm), des
macro- (10 à 100µm), midi- (1 à 10µm), mini– (0,1 à 1µm) et microcharges (0,01 à
0,1µm) de verre ….Regroupent les composites Hybrides-microhybrides-
nanochargés.

3-4- En fontion de l’indication clinique.


• Les composites pour restaurations coronaires
- Pour restaurations antérieures : De point de vu contrainte; subit des contraintes en
flexion Par contre l’esthétique prend ici toute son importance.
-Pour restaurations postérieures : un composite ayant des propriétés mécaniques
élevées pour résister aux forces de mastication.
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• Les composites pour restaurations corono-radiculaires

le choix devrait être fait en premier sur leur mode depolymérisation, qui compte
tenu de la localisation de la restauration, devrait se porter sur les chémopolyméri-
sables ou les dual. Ils doivent aussi avoir une résistance suffisante pour supporter les
forces imposées à la restauration. Le plus souvent sont des composite hybrides
fluides.

4-Etude des différents types de composites


Dans cette partie l’étude va se faire selon la taille des charges
4-1- Composites macrochargés
 Composition :

Ils ont été les premiers sur le marché. Se présentaient sous la forme de deux pâtes à
mélanger.

Il s’agissait d’une association de macroparticules (quartz, céramique, verre)


obtenues par concassage et d’une résine matricielle.

La taille des charges variait de 1 à 40µm. De viscosité moyenne et


chémopolymérisables.
 Avantages et inconvénients

 Indications et contre-indications
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4-2- Composites microchargés

 Composition

Afin de pallier aux déficits des composites macrochargés, on a pu voir apparaître sur
le marché des composites microchargés, qui comme leur nom l’indique, étaient
composés de microcharges de silice de 0,04µm en moyenne.

► Homogène : constitués uniquement de résine et de microparticules isolées de


silice sont appelés composites microfins (à microparticules) homogènes.

► Hétérogène : comme l’incorporation de microparticules entraîne une


augmentation rapide de la viscosité, rendant le matériau impossible à manipuler,
des charges prépolymérisées (10 à 50μm) sous forme d’amas contenant ces
microcharges ont été inclues dans la matrice.

On trouve également des composites microchargés renforcés. Ces matériaux ont


sans doute été introduits pour concurrencer les microhybrides, puisque tout en ayant
des microcharges, ils ont un taux de charges plus élevé.

 Avantages et inconvénients

 Indications et contre-indications

NB : ils trouvent leur indication dans toutes restaurations ne subissant pas de


contraintes occlusales importantes.
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4-3- Composites hybrides


 Composition

Il s’agit généralement d’une combinaison des deux précédentes générations :


• microparticules de SiO2 ;
• « macro- midi- ou miniparticules » de verre de compositions, de dimensions et de
formes variées.
Ils contiennent un mélange des particules de différentes tailles et de différentes
compositions qui a permis d’augmenter le pourcentage de charges et les propriétés
des matériaux.
Compte tenu de l’importance et de la diversité de cette famille, elle a été
subdivisée en fonction de la taille moyenne des particules de charges et de la
présence de nano charges (2 a 70 nm) obtenues par la ≪ nanotechnologie ≫ : en
MICROHYBRIDES (taille moyenne des charges < 1 μm) et en MICROHYBRIDES
NANOCHARGES (taille moyenne des charges < 0,4 μm). Ils ont des propriétés
mécaniques et physiques identiques aux composites hybrides et un potentiel
esthétique ainsi qu’une aptitude au polissage identique à ceux des micros charges.

 Avantages et inconvénients
La ≪ nanotechnologie ≫ a permis l’incorporation de nouveaux composes, de fabriquer des
Charges de dimension inferieure aux longueurs d’ondes visibles et par conséquent d’améliorer
l’esthétique, l’état de surface et la résistance a l’usure du matériau

 Indications et contre-indications

Ces matériaux sont toujours considérés comme les composites de référence ayant les
indications cliniques les plus nombreuses. Ils sont un bon choix pour tous les types
de restaurations et compris les reconstitution corono-radiculaires.
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5-La Polymérisation.
La polymérisation est un mécanisme aboutissant à la formation d’un Polymère de
plus haut poids moléculaire, à partir de monomères ou de chaînes de Polymères.
5- 1- Mécanisme de polymérisation.
La polymérisation d’un composite dentaire est une réaction de polymérisation en
chaîne. Le point de départ est la décomposition d’un amorceur en radicaux libres (=
état activé). L’activation peut être d’origine thermique (thermopolymérisation),
chimique (chémopolymérisation) ou photochimique (photopolymérisation).
RQ ! Dans les restaurations en technique directe, seules la chémo- et photo
polymérisation sont utilisées.

La polymérisation des résines composites est une polymérisation en chaîne de type «


Radicalaire homogène » qui se fait en trois phases

 Phase d’INITIATION = activation des monomères par les radicaux libres (lent)

 Phase de PROPAGATION = addition, croissance du polymère (rapide),

 Phase de TERMINAISON = arrêt (disparition des radicaux libres) –


(recombinaison).
Fin de la réaction
 combinaison de 2 chaînes en croissance par leur extrémité radicalaire (addition)

 fixation d’un fragment d’amorceur sur l’extrémité radicalaire

 saturation de l’extrémité radicalaire par H+ (dismutation

5- 2- Modes de polymérisation.
• La chémo-polymérisation :
Les principaux amorceurs de la chémopolymérisation sont des peroxydes.

Le peroxyde de benzoyle, initiateur classique, peut être transformé en radicaux libres


sous l'action de la chaleur ou de certains produits chimiques (activateurs,
accélérateurs, catalyseurs).
• La photo-polymérisation
Il est possible de provoquer une réaction de polymérisation par l'exposition à des
radiateurs électromagnétiques tels que celles de la lumière UV ou de la lumière
visible. Ce sont les photons qui servent d'activateurs en agissant sur les photo
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amorceurs ou photoinitiateurs «camphoroquinone » (pic d’absorption 466,5nm) pour

 Préserver la forme donnée au matériau


quasi instantanément. × Les composites sont sensibles même aux lumières
 Maîtrise du temps de travail ambiantes. Ceci pouvant provoquer une
 Reconstitution couche par couche réticulation précoce du composite
 Alternances de teintes × La température de la dent a tendance à
 Retouches, maquillage augmentée
 Combinaison de matériaux de densités × Le coût de la lampe n’est pas à négliger.
différentes

5- 3- Facteurs influençant la polymérisation.


5-3-1-Intensité de la source lumineuse
 distance embout/matériau: l’intensité est inversement proportionnelle
au carré de la distance entre la source et la restauration c.à.d plus la
distance augmente moins la polymérisation est éfficace.

 composantes de la lampe (nature et énergie du rayonnement


photonique émis)

5-3-2-Durée de l’exposition : 20s à 60s (selon le type de la lampe)


5-3-3-Matériau de restauration

- teinte et opacité: plus la teinte est claire plus la profondeur de polymérisation est
grande.

- épaisseur de la couche (maximum de 2mm, audelà le degré de conversion


obtenu est réduit)
5-4-Recommandations cliniques
• Afin d’obtenir une meilleur qualité du joint dent/obturation une polymérisation
progressive doit être privilégiée. Si la lampe ne possède pas de programme
permettant ce type de polymérisation, l’embout de la fibre sera tenu à distance (8 à
9 cm) de la restauration en début de polymérisation puis progressivement l’embout
sera rapproché de la dent .
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• Petites obturations de classe I et II (lésion de site 1, 2 ; stade 1, 2).Pratiquer une


polymérisation progressive. Chaque couche de composite est polymérisée depuis la
face occlusale.
• Obturations de classe I et II de moyennes et grandes étendues (lésion de site 1, 2 ;
stade 3, 4) Pratiquer une polymérisation progressive. Chaque couche de composite
est polymérisée de façon à guider les vecteurs de polymérisation.

6- Avantages et inconvénients des résines composites.

 Esthetique excellente .
× Protocole opératoire très rigoureux.
 Bon polissage .
× La résine de base est hydrophile et absorbe
 Taux d’usure acceptable.
l’eau avec le temps.
 Différents résines pour diverses indications .
× Longévité réduite.
 Relativement peu côuteux.

7- Conclusion.
Actuellement les avancées technologiques n’ont pas encore permis de mettre en
évidence une véritable « nouvelle génération » de matériau de restauration
composite. L’analyse des études in vitro concernant les différentes voies de recherche
permet de mettre en évidence certains progrès, mais peu sont exploités
industriellement.

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