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PARTIE II : STRATIGRAPHIE

CHAPITRE I : DEFINITION ET FONDEMENT DE LA


STRATIGRAPHIE
I-DEFINITION
II-METHODES D’ETUDES STRATIGRAPHIQUES
III-PRINCIPES (chronologie des événements)
1 - Principe de superposition
2 - Principe de l'uniformitarisme ou actualisme
3 - Principe de l'horizontalité originelle
4 - Principe de continuité (latérale)
5 - Principe d’identité et de corrélations paléontologiques
6 - Principe de recoupement
7 - Principe d’inclusion
IV-LES CRITÈRES DE POLARITÉ DES COUCHES

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DEFINITION
La stratigraphie c'est la discipline géologique qui étudie :
la forme, la disposition, la distribution géographique, la succession
chronologique, la classification et surtout la corrélation entre les
couches (et autres corps associés) en position normale.

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OBJECTIFS
1-La localisation des corps géologiques dans un système à 4 dimensions :
les trois dimensions de l’espace et la dimension du temps.

2-L'établissement des rapports existants, entre ensembles et


phénomènes géologiques identifiés en des lieux distincts (corrélations
lithologiques, paléontologiques, événementielles et autres de valeur locale,
régionale ou globale). Ces corrélations peuvent donc être synchrones ou
hétérochrones.
3-Reconstitution de l’histoire géologique de la terre par une stratigraphie
fine, associée aux approches complémentaires de la géophysique, de la
géochimie, de la tectonique…
• Faire abstraction des transformations ultérieures
• Remonter à travers le temps pour retrouver l’état initial et les événements
enregistrés
• Replacer cet « état initial » dans un cadre spatio-temporel.

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METHODES D’ETUDES STRATIGRAPHIQUES
➢ Pour pouvoir pratiquer correctement la stratigraphie , il y a :
•Nécessité de savoir utiliser les ressources et les propriétés du globe ;
•Utilisation du principe d’actualisme :

Principe des causes actuelles


(figures sédimentaires (rides
=ripples) dans l’actuel (A) et
dans le passé(B))

ACTUEL FOSSIL

Principe des causes actuelles


(figures sédimentaires fentes
de dessiccation=
desiccation cracks ) dans
l’actuel (A) et dans le passé(B))

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➢ Besoin de repérage dans le temps. Pour cela on utilise :

• Les méthodes relatives : classement des phénomènes dans


l’ordre de leur déroulement, basées sur différents principes et
des lois stratigraphiques (principe de superposition, principe
d’identité paléontologique…etc), la lithostratigraphie, la
biostratigraphie, la chronostratigraphie.
• Les méthodes absolues : exprimées par des durées, chiffres
en Million d’années (Ma), basées sur la radiochronologie et la
magnétostratigraphie.
• 1Ga = ) = 1 000 000 000 années (109) ;
• 1Ma = 1 million d'années = 1 000 000 (106) années
• 1 ka = 1 000 (103) d’années

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Principe de superposition
Une strate est définie par sa limite supérieure (toit), sa limite inférieure
(mur) et son épaisseur.

«Les couches les plus jeunes sont superposées aux plus anciennes»
Dans leur disposition originelle, les strates sont généralement
horizontales, et superposées dans l’ordre chronologique de leur dépôt. On
dit qu’elles sont en superposition normale (concordantes)

Principe de
Toit
superposition.
La couche B s'est
déposée après la
couche A.
la couche I est la
dernière déposée.

Mur

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Quelques exceptions au principe de la superposition

Les terrasses alluviales étagés

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Les strates sont verticales ou 1
inversées par des mouvements
tectoniques

Le massif éruptif intrusif

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Principe de l'uniformitarisme ou actualisme

• Le principe peut être synthétisé par la citation de Archibald


Geikie : «The present is the key to the past » (Le présent
est la clé du passé). Ce principe est applicable aux aspects
biologiques, lithologiques et mécaniques du phénomène
abordé.
• L’application de ce principe comporte toutefois des limites
liées essentiellement au caractère changeant la
distribution des continents et des océans, du climat, du
milieu et de la biosphère.

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Principe de l'horizontalité originelle (Niels Stensen, 1669)

«Les couches sédimentaires


se déposent horizontalement
et/ou parallèlement à la surface
terrestre »

Quelques exceptions au principe de l’horizontalité bioherme

-Cas des régions plissées.

-Epaisseur des couches sédimentaires


varie dans deux cas :
2-Les formations récifales fossiles :
1- Stratifications entrecroisées lentille, bioherme, biostrome
de vagues dans un grès (formations construites par des
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organismes).
Principe de continuité (latérale) (Niels Stensen, 1669)

«Une strate continue est de même âge sur toute son étendue,
quel que soit le faciès»
•Ce principe, à caractère géométrique, est applicable uniquement dans le cas ou les
limites inférieure et supérieure d'une unité seraient des lignes isochrones (lignes
temps).
• Il est à usage essentiellement local ou régional et non global.
Principe d’identité et de corrélations paléontologiques (William Smith, 1790)

« Deux strates contenant les mêmes fossiles sont de même âge»

•Ce principe se base sur l'existence de fossile


stratigraphique. Il permet de corréler des séries
sédimentaires des régions éloignées.

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Principe de recoupement

1,2,3 sont superposés les niveaux intrusifs 4,5 et 6


recoupent 1,2 et 3, ils sont donc plus récents, 5
Principe de recoupement. recoupe le dyke 4 qui est donc plus ancien, enfin
La faille est plus récente que la couche 6 qu'elle l’intrusif 6 qui recoupe 5 est donc le plus récent.
recoupe.

« Un objet géologique qui recoupe un autre lui est postérieur »


•Il peut s'agir d'une intrusion de roches plutoniques ou éruptives qui recoupe des
couches précédemment déposées dans un bassin sédimentaire.
Ex : une faille est postérieure à la plus jeune des formations qu'elle recoupe

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Principe d’inclusion (Charles Lyell ,1830)

Enclave du socle granitique dans


les inclusions du granite sont plus anciennes que la une coulée de basalte
couche qui les contient

«Des blocs de roche inclus dans une autre couche sont plus anciens que cette
dernière»
Les critères de polarité des couches
Pour déterminer si une série de couches est en superposition normale ou
inverse :
• on compare l’âge de ces couches d’après les fossiles
stratigraphiques qu’elles contiennent.

• Si ces derniers n'existent pas (couches azoïques), on utilise des


critères sédimentaires de polarité des couches

• Il s’agit d’un ensemble de figures sédimentaires permettant de distinguer


le sommet (haut = partie la plus récente) de la base (bas=partie la plus
ancienne) d’une strate ou d’une série de couches. Ces critères de
polarité sont nombreux et de différentes natures dont voici quelques
exemples :

Structures géopétales 14
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