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Géoscience TD

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Corentin Gibert : corentingibert@gmail.com

TD ° 1 CHRONOLOGIE
CHRONOLOGIE RELATIVE ET ABSOLUE
Chronologie relative vs absolue

A B C D E
Chronologie relative vs absolue

D B C E A

 Chronologie relative : remettre les


événements dans l’ordre
Chronologie relative vs absolue

1 mois 2 mois 3 mois 6 mois 9 mois

 Chronologie absolue : dater les


événements
Principes de chronologie relative

Nicolas Sténon Alcide d’Orbigny


(Géologue et évêque Danois) (Paléontologue Français)

38 µm – 1 mm
1er principe énoncé: principe de superposition

Planche de Foraminifères
Principes de chronologie relative
• Principe de continuité :
Sur toute son étendue, un même banc a partout le même âge, c’est-
à-dire qu’il s’est déposé ou formé dans un même intervalle de temps
Principes de chronologie relative
• Principe de continuité :
Sur toute son étendue, un même banc a partout le même âge, c’est-
à-dire qu’il s’est déposé ou formé dans un même intervalle de temps

Marnes beiges
Argiles grises
Grès brun (gastéropodes)
Calcaire oolithique
Principes de chronologie relative

Marnes beiges
Argiles grises
Grès brun (gastéropodes)
Calcaire oolithique

1/ Une couche a le même âge sur toute son étendue.


Pourquoi ? Dépôt simultané sur une grande surface.
Utilité : Relier des roches séparées par de grande distances, mais avec
une même pétrologie (même mécanismes de formation), et un même
contenu fossilifère.
Principes de chronologie relative
• Principe de continuité :
Sur toute son étendue, un même banc a partout le même âge, c’est-
à-dire qu’il s’est déposé ou formé dans un même intervalle de temps

• Principe de superposition :
Quand deux couches sont superposées, la couche inférieure est la
plus ancienne et la couche supérieure est la plus récente
Principes de chronologie relative
• Principe de superposition :
Quand deux couches sont superposées, la couche inférieure est la
plus ancienne et la couche supérieure est la plus récente

Marnes beiges Couche actuelle (la plus récente)

Calcaire oolithique Banc le plus ancien


Principes de chronologie relative
continent
Sédiments

2/ Une couche est plus ancienne que celle qui la recouvre


Pourquoi ? Les sédiments viennent du haut ! Ils tombent sur la couche
précédente.
Utilité: axe du temps.
Principes de chronologie relative

• Principe de recoupement :
Un événement qui recoupe un autre événement (ou objet) est postérieur à
ce dernier
Principes de chronologie relative
• Principe de recoupement :
Un événement qui recoupe un autre événement (ou objet) est postérieur
à ce dernier

Failles actuelles
Principes de chronologie relative
• Principe d’inclusion
Tout objet (morceaux de roche) inclus dans une couche est plus
ancien que celle-ci

Pourquoi ? Ce sont des fragments qui sont « tombés » dans le


sédiment avant sa solidification.
Utilité: Age minimum d’un sédiment…
Principes de chronologie relative
• Les lacunes :
Absence d’une ou plusieurs couches sédimentaires

Absence de la Production
couche rouge. normale,
Probablement mais
causée par une présence
érosion d’un haut-
(couche fond
surélevée par (courants
rapport aux empêchent le
autres). dépôt)

Pourquoi ? Pas de dépôt (production réduite, courants…)


Erosion des dépôts (émersion)
Principes de chronologie relative
• Principe de continuité :
Sur toute son étendue, un même banc a partout le même âge, c’est-
à-dire qu’il s’est déposé ou formé dans un même intervalle de temps

• Principe de superposition :
Quand deux couches sont superposées, la couche inférieure est la
plus ancienne et la couche supérieure est la plus récente

• Principe de recoupement :
Un événement (ou un objet) qui recoupe un autre événement
(ou objet) est postérieur à ce dernier
• Principe d’inclusion
Tout objet (morceaux de roche) inclus dans une couche est plus
ancien que celle-ci
Principes de chronologie relative

Dépôt des marnes beiges


Dépôt des argiles bleues

Erosion

Dépôt de la couche rouge

Faille normale

Dépôt du grès brun


Dépôt du calcaire oolithique
Exercice 1 : Histoire géologique d’un
terrain
Exercice 1. En utilisant ces principes, établissez une chronologie relative
des événements géologiques qui ont abouti à la coupe schématique du
Document 1. Les couches sédimentaires et structures magmatiques sont en
lettres majuscules. Vous déterminerez la nature des contacts "e" et "f", ainsi
que le type de faille "h".
Exercice 1 : Histoire géologique d’un
terrain
Conglomérat L
Calcaire M
Discordance angulaire (f)
Faille normale
Basalte R + Basculement
Argile A
Lacune érosive (e)
Grès N
Calcaire G
Argile D
Grès K
Conglomérat Y
Marne Q
Argile X
Marne B
Exercice 1 : Histoire géologique d’un
terrain
Biostratigraphie et définitions

• Biozone : Une biozone est une unité stratigraphique


définie par le contenu biologique des sédiments
• Elle peut être définie de plusieurs façons : biozones
d’association, d’abondance, d’intervalle…
• Uniquement applicable pour les temps phanérozoïques

Crétacé supérieur
Maastrichtien

• Biochron : Subdivision chronologique basée sur


une biozone
Corrélations biostratigraphiques
Corrélations régionales : Corrélations à grande distance :
- lithostratigraphiques la lithologie change ; on utilise la
- biostratigraphiques. biostratigraphie !
Corrélations biostratigraphiques
Corrélations régionales :
- lithostratigraphiques Corrélations à grande distance :
- biostratigraphiques. la lithologie change ; on utilise la
Echelle biostratigraphique : succession biostratigraphie !
dans le temps des biozones.
Un bon fossile biostratigraphique ?
Un bon fossile biostratigraphique ?

• Une évolution rapide : au plus l’organisme a une évolution


(morphologique) rapide, au plus les niveaux sédimentaires pourront être
décomposés en tranches de temps fines

• Une large répartition géographique : afin de pouvoir faire


des corrélations entre plusieurs endroits

• Un grand nombres d’individus: afin de pouvoir être facilement


reconnu au sein d’une couche sédimentaire.
Un bon fossile biostratigraphique ?
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques

- Observation de deux
échelles biostratigraphiques

- Période :
Valanginien - Hautérivien
(Crétacé inférieur : ~140 Ma)

Carajuan Angles
Angles
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques

1/ Commentez la répartition verticale des espèces sur la coupe d’Angles. Que peut-
on en conclure quant à l’évolution de ces différentes familles d’ammonites ?
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques

Renouvellement rapide, durée Durée d’existence longue,


d’existence brève, grande peu d’espèces,
diversité renouvellement lent
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques

2/ Quelles sont les familles d’ammonites utilisées dans la construction de l’échelle


Biostratigraphique du Valanginien-Hautérivien et pourquoi ?
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques

2/ Neocomitidae et Olcostephanidae
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques
• Les espèces appartenant aux Bochianitidae, Phylloceratidae, Lytocertidae et
Haploceratidae ont le plus souvent une extension verticale importante, ce qui
traduit une évolution morphologique relativement lente au sein de ces familles
(document B).

• Par contre, chez les Neocomitidae et les Olcostephanidae, l'extension verticale


des espèces est généralement plus courte, ce qui témoigne d'une évolution
morphologique relativement rapide au sein de ces familles.

• De plus, les espèces de ces deux groupes ont l'avantage d'être aussi bien
représentées dans le bassin vocontien (coupe d'Angles) que sur la plate- forme
provençale (coupe de Carajuan) (document C).

• Les Neocomitidae et les Olcostephanidae, bien représentés et évoluant


rapidement morphologiquement, constituent donc un matériel de choix pour
l'établissement d'une zonation précise.
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques

Espèce Panchronique
Pân « tout » Chronos « temps »

Peu de changements morphologiques … mais les espèces modernes ne sont pas


identiques à celles découvertes sous formes de fossiles !! (analyse ADN)
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques

3/ Pour chaque biozone indiquez comment sa base et son sommet ont été définis.
Intéressez-vous en particulier aux espèces-indices (qui donnent leur nom à une biozone)
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques

Base: apparition de l’espèce indice Il existe d’autres façon de


Sommet: apparition de l’espèce indice suivante définir des biozones
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques

Angles

Carajuan

4/ Comparez le contenu faunique des deux coupes. Que constatez-vous?


Proposez une explication.
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques

Coupe de Carajuan Coupe d’Angles (référence)

• Sur la coupe de Carajuan, seules 3 familles sur 6 sont présentes. Les


taxons appartenant aux Bochianitidae, Phylloceratidae et
Lytoceratidae sont en effet absents.

• Il est probable que les autres familles n’existent qu’en position distale,
à grande profondeur (>200m).
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques

Angles

Carajuan

5/ Corrélation des deux coupes : replacez sur la coupe de Carajuan les biozones
définies sur la coupe de référence. Que constatez-vous ?
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques

Angles

Carajuan

5/ a – Les zones à Furcillata et à Nicklesi ont disparu


b – La zone à Callidiscus est réduite, mélangée avec la zone à Radiatus
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques

Carajuan

6/ Que signifie la surface durcie perforée?


Et le niveau ferrugineux?
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques

Que signifie la surface durcie


perforée ? Elle correspond à une
quasi-émersion des dépôts (faciès
d’avant-plage, terriers,
Carajuan
perforations dues à coquillages)
Elle est associée à une lacune
sédimentaire (absence de dépôts
Nicklesi/Furcillata).
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques

Que signifie le niveau


ferrugineux ? Il indique un
ralentissement de la
sédimentation. Ceci est confirmé Carajuan
par le mélange entre biozones:
Subheterocostata, Callidiscus et
Radiatus présents dans le même
niveau.
Exercice 2 : corrélations biostratigraphiques
Coupe de Carajuan Coupe d’Angles (référence)

Que pouvez-vous en conclure sur le rythme de sédimentation sur la plateforme


provençale?
- La sédimentation est discontinue: il manque des périodes de temps.
- Le rythme est variable: présence de niveaux condensés (peu séd et bcp temps).
Exercice 3 : Analyse de l’échelle des
temps géologiques
Chronologie à l’échelle globale :
• L'établissement de l'échelle des temps géologiques résulte du
travail des géologues depuis près de deux siècles. La division
de base de cette échelle est l'étage ou l'âge, défini par un
affleurement type qui sert en quelque sorte d'étalon et que l'on
nomme stratotype.
• Le nom de l'étage est le plus souvent dérivé de celui de la
région/localité dans laquelle est situé le stratotype (ex:
Oxfordien, Maastrichtien, Lutétien…). Plusieurs étages/âges
forment une série ou une époque (ex: Lias, Crétacé
supérieur, Eocène…).
• Plusieurs séries/époques forment un système ou période
(ex: Carbonifère, Jurassique, Paléogène…).
• Plusieurs systèmes/périodes forment un érathème ou ère (ex:
Paléozoïque ou Primaire, Cénozoïque ou Tertiaire…).
• L'échelle des temps géologiques est donc tout à la fois une
échelle de chronologie relative (chronostratigraphique),
puisqu'elle est divisée en étages définis sur des stratotypes;
mais également une échelle de chronologie absolue
(géochronologique), puisque les limites entre ces étages sont
datées en millions d'années.
Chronologie à l’échelle globale :
• L'établissement de l'échelle des temps géologiques résulte du
travail des géologues depuis près de deux siècles. La division
de base de cette échelle est l'étage ou l'âge, défini par un
affleurement type qui sert en quelque sorte d'étalon et que l'on
nomme stratotype.
• Le nom de l'étage est le plus souvent dérivé de celui de la
région/localité dans laquelle est situé le stratotype (ex:
Oxfordien, Maastrichtien, Lutétien…). Plusieurs étages/âges
forment une série ou une époque (ex: Lias, Crétacé
supérieur, Eocène…).
• Plusieurs séries/époques forment un système ou période
(ex: Carbonifère, Jurassique, Paléogène…).
• Plusieurs systèmes/périodes forment un érathème ou ère (ex:
Paléozoïque ou Primaire, Cénozoïque ou Tertiaire…).
• L'échelle des temps géologiques est donc tout à la fois une
échelle de chronologie relative (chronostratigraphique),
puisqu'elle est divisée en étages définis sur des stratotypes;
mais également une échelle de chronologie absolue
(géochronologique), puisque les limites entre ces étages sont
datées en millions d'années.
Echelle des temps géologiques

Base définie par : 1ère occurrence de Calpionellites darderi.


Meilleur candidat au stratotype : Montbrun-les-Bains dans la Drôme.
Affleurement de référence, le plus complet connu…
Echelle des temps géologiques

Affleurement de référence, le plus complet connu…


L’unité de base est l’étage: Valanginien par exemple.
Les étages sont regroupés en époques (Crétacé
Inférieur).
Et les époques regroupées en périodes (Crétacé).
Et les époques regroupées en périodes (Crétacé)
Les périodes sont regroupées en ères (Primaire,
Secondaire)
Et les ères en éons (Phanérozoïque)
Exercice 3 : Echelle des temps
géologiques

1/ Que signifient les bandes noires et blanches


à droite de l’échelle?
2/ Comment ont été datées les limites d’étages?
Le champ magnétique terrestre
L'axe du champ géomagnétique
est approximativement aligné avec
l'axe de rotation de la Terre et il a
la forme d'un dipôle, analogue au
champ d'un barreau aimanté avec
ses pôles nord et sud. C'est la
situation actuelle (polarité normale
= bande noire), mais parfois le
champ magnétique inverse sa
polarité, les pôles nord et sud
échangent leur position, et le
champ pointe en direction opposée
(polarité inverse = bande blanche).
On désigne ce phénomène, par
«inversion du champ magnétique».
Des inversions magnétiques
remontant jusqu'au Paléozoïque
ont été documentées (en moyenne
une tous les 700 000 ans environ;
l'intervalle entre deux inversions
n'étant pas constant).
Exercice 3 : Echelle des temps
géologiques

Noir : polarité normale, le champ


magnétique est orienté comme le
champ magnétique actuel
Blanc : polarité inverse, opposée au
champ magnétique actuel

1/ Que signifient les bandes noires et blanches


à droite de l’échelle?
2/ Comment ont été datées les limites d’étages?
Principes généraux de magnétostratigraphie

Les roches terrestres peuvent présenter une aimantation rémanente, c-a-d


conserver une trace de l’orientation du champ magnétique terrestre au moment de
leur formation.

Roche sédimentaires : Au cours du dépôts de grains magnétiques, ceux-ci peuvent


s’orienter selon la direction du champ magnétique terrestre.
Ex : sédiments détritiques continentaux

Roches magmatiques : Les minéraux ferromagnésiens des roches magmatiques


acquièrent une aimantation en se refroidissant. Ils fossilisent alors le champ
magnétique existant.
Ex : basaltes océaniques
Exercice 3 : Echelle des temps
géologiques

- Les inversions sont bien connues à partir du Jurassique, car on


dispose (encore) de fonds océaniques
- Les basaltes en refroidissant acquièrent une aimantation parallèle
au champ ambiant et la conservent dans le temps
Exercice 3 : Echelle des temps
géologiques

Roches volcaniques
interstratifié = datation
absolue possible par
radiochronologie

2/ Comment ont été datées les limites d’étages ?


- En utilisant la radiochronologie, c-a-d en mesurant la
concentration en élément radioactifs (fils) / radiogénique (père)
Exercice 3 : Echelle des temps
géologiques

3/ A partir de ce que vous avez vu sur la chronologie relative à l’échelle


de la coupe et à l’échelle régionale, proposez une explication
synthétique sur la démarche des géologues pour construire cette
échelle globale.
Exercice 3 : Echelle des temps
géologiques
3/ A partir de ce que vous avez vu sur la chronologie relative à l’échelle
de la coupe et à l’échelle régionale, proposez une explication
synthétique sur la démarche des géologues pour construire cette
échelle globale.

ETAPE 1: Succession des évènements sur une coupe.

ETAPE 2: Comparaison, combinaison de différentes coupes pour


obtenir une échelle régionale la plus complète et précise possible.

ETAPE 3: Association d’échelles régionales: échelle continentale.


ETAPE 4: Association d’échelles continentales: échelle globale.

ETAPE 5: Datation absolue, radiochronologie de couches volcaniques.


On construit ainsi une échelle des temps géologiques INTEGREE.
Exercice 3 : Echelle des temps géologiques

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