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CHRONOLOGIE ABSOLUE
Biochronologie Géochronologie
La chronologie relative : principes de stratigraphie
les structures géologiques passées ont été formées par des phénomènes (tectoniques, magmatiques,
sédimentaires ou autres) agissant comme à notre époque.
* Principe de superposition :
Une couche de sédiments est plus récente que celle qu'elle recouvre
(en l'absence de mouvement tectonique postérieur)
La chronologie relative : principes de stratigraphie
* Principe de recoupement :
* Principe d’inclusion : une structure incluse dans une autre lui est antérieure
La chronologie relative : principes de stratigraphie
* Principe de continuité
et d’encadrement :
3 Toit
Deux couches séparées dans
l'espace, mais encadrées par
2
les mêmes couches repères
(base et sommet) sont de
même âge 1 mur
→ en revanche, le faciès (=type de roche, fossiles contenus, …) peut changer spatialement, car le lieu
de dépôt n'était pas le même partout
La chronologie relative : principes de stratigraphie
Exemples :
Cendres volcaniques
Ou
* Principe d’identité paléontologique : deux strates éloignées possédant les mêmes fossiles ont le même âge
La chronologie relative : principes de stratigraphie
Donc taxons plutôt marins, ayant au moins une forme pélagique (= vivant dans la colonne d'eau ;
planctonique ou nectonique) pouvant se déplacer ou être déplacée !
Principaux groupes de
fossiles stratigraphiques
Quelques fossiles du Paléozoïque (Primaire)
Belemnite
Ammonite / Cératire
Notion de biozone : intervalle de temps au cours duquel une espèce ou un groupe d'espèces caractéristique(s) est
repéré dans des roches sédimentaires.
dans l’ordre historique → zone d’association ou d’Oppel, puis zone d’intervalle et zone d’acmé.
Ainsi les unités en différents lieux contenant les mêmes espèces sont de même âge.
Certaines espèces sont particulièrement valables pour ces divisions, de sorte que l'on peut nommer chaque
zone par une espèce particulière : l'espèce index.
-
à des lacunes de sédimentation (par suite d’émersion ou d’érosion) qu’à des apparitions ou
disparitions d’espèces, les séries étudiées étant des séries littorales, riches en macrofossiles
-
ou à une mauvaise fossilisation (on estime que seuls 1 à 3 % des squelettes sont fossilisés)
ou à des changements de conditions environnementales et donc à la migration des taxons (facteur
écologique)
-
ou à un remaniement après fossilisation.
De la biozone à la chronozone :
Chronozone : intervalle de temps au cours duquel a vécu une espèce ou un groupe d'espèces caractéristique(s)
Dès la fin du 18e siècle : établissement d'une échelle stratigraphique pouvant servir de
référence temporelle (pour les cartes en particulier)
→ problème rencontré : pas de corrélation possible à grande distance, car les faciès changent
latéralement (pas les mêmes conditions de dépôt) !
Bilan :
Dans certaines régions, les séries sédimentaires décrites présentaient de telles qualités d’affleurement,
de contenu paléontologique et de faciès qu’elles ont servi à définir des séquences de référence à
l’échelle régionale, nationale voire mondiale en vue de construire une échelle
chronostratigraphique = calendrier géologique.
Une référence est mondiale si autorisée par la Commission internationale de stratigraphie (ICS)
Etablissement de l'échelle stratigraphique
Étage :
•
Défini dans une région de référence, sur une
coupe de référence = le stratotype
Etablissement de l'échelle stratigraphique
→ Ils ont été en général définis à partir de séries sédimentaires de zones littorales car riches
en fossiles. Ces zones sont donc très sensibles aux variations du niveau marin (+/- 150 m) si bien
qu’il s’agit d’enregistrements discontinus du temps : il y a des lacunes ou hiatus à la base (non-
dépôt) et au sommet (non-dépôt et érosion éventuelle)
Stratotype de limite = série au sein de laquelle il est possible de trouver un niveau repère
définissant la limite entre 2 étages successifs
→ Le niveau repère est matérialisé sur l’affleurement par un « clou d’or » (golden point) . Ce
point définit la base de l’étage supérieur. On le nomme aussi PSM : point stratotypique mondial (5
en France à ce jour).
Les deux types de stratotypes
Un GSSP doit répondre à différents critères :
-
Être facilement accessible ;
-
Relever d’une série continue donc marine pélagique ;
-
Présenter des dépôts sans traces de perturbation (bioturbation, érosion..) ;
-
Avoir un bon contenu paléontologique,
-
Ne pas présenter de changement de lithologie (de faciès) ;
-
Se prêter à la magnétostratigraphie et à la chimiostratigraphie (delta 18O et delta 13C..).
Donc définition multi-critères.
Atlantique
Holocène 0,01 climatique : fin du Dryas récent
boréale
magnétique, biologique,
Gelasien 2,59
sédimentologique
magnétique, biologique,
Plaisancien 3,6
sédimentologique
Pliocène
magnétique, biologique,
Zancléen 5,33
sédimentologique
magnétique, biologique,
Tortonien 11,61
Miocène sédimentologique
Crise K/T
Les grandes
coupures
correspondent à des
événements
géologiques et
biologiques majeurs
Demi-vie ou période T :
T = ln 2 / λ
Système riche : quantité initiale d'élément fils (Fo) négligeable devant celle issue de la
désintégration (Ft). Donc système « riche en Ft par rapport à Fo ».
Système pauvre : quantité initiale d'élément fils (Fo) non négligeable, d’où une « dilution » de Ft
(système « pauvre en Ft »)
Expression de la teneur en élément Fils : Ft = P0 - Pt = P0 (1 - e-λt) = Pt (e-λt - 1)
(87Sr / 86
Sr)t = (87Rb / 86
Sr)t . (e-λt - 1) + (87Sr / 86
Sr)0
Hypothèse : on estime que tous les échantillons de la roche étudiée sont cogénétiques, donc ont incorporé
le 87Sr et le 86Sr selon le même rapport, c'est-à-dire que (87Sr / 86Sr)0 = constante quel que soit l'échantillon.
→ cette hypothèse peut être considérée comme valable car le 87Sr et le 8§Sr sont des éléments lourds ayant
des masses atomiques très proches : il n'y a donc pas de fractionnement isotopique lors de leur
incorporation dans un minéral ou une roche (= pas d'isotope incorporé préférentiellement).
Système riche : méthode K/Ar
ΣFt = 40Ar . (1 + 1 / R)
t = 1/ λ . ln[1 + 40
Ar / 40
K . (1 + 1 / R)]
Conclusion :
•
Calendrier en continuel réajustement ; il manque encore de nombreux clous d’or.
Usage de multiples critères, plus simplement paléontologiques.
•
Recherche de nouvelles données radiochronologiques pour préciser le calibrage.
•
Les 4/5e de l’histoire de la terre ne sont pas appréhendables par la biostratigraphie car
pas (peu) de fossiles (procaryotes , eucaryotes unicellulaires ou multicellulaires mais à
corps mou).
* Si on a souvent mis l’accent sur l’aspect « extinction » des crises , on n’a pas toujours
porté assez d’attention aux explosions des formes de vie (Cambrien : faune de Burgess
au Canada –Rocheuses ; diversité des plans d’organisation > diversité actuelle).
•
Prochaine crise d’origine anthropique? Perte de la biodiversité, crise climatique….