Vous êtes sur la page 1sur 3

Thème 1B : Géologie

Ch 5 : La datation relative

Problématique : Comment obtenir des informations sur l’âge relatif des structures géologiques ?

I – Les relations géométriques entre objets géologiques : des outils de datation


Pb : Comment reconstituer l’histoire géologique d’une région à partir d’objets géologiques observés à
l’affleurement ?

L’étude de la relation géométrique des objets géologiques et de leur éventuelle déformation permet de
reconstituer, de façon relative, la chronologie d’évènements géologiques passés. Cette reconstitution repose sur
des principes de datation relative, selon lesquels :
- Toute strate est plus récente que celle qu’elle recouvre : principe de superposition ;
- Des déformations, comme les plis ou failles, ou encore des intrusions plutoniques, sont postérieures aux
roches qu’elles affectent, c’est le principe de recoupement ;
- Tout objet inclus est antérieur à son contenant, c’est le principe d’inclusion.
-
Ces principes s’appliquent à différentes échelles : de la lame mince à la carte géologique en passant par
l’affleurement.

II – Les fossiles stratigraphiques : des outils de datation


Pb : Comment l’étude des fossiles permet-elle de dater les roches les unes par rapport aux autres ?

En effet, certaines espèces disparues, dont on nomme les restes des « fossiles stratigraphiques » :
- Ont eu une grande extension géographique, cela signifie qu’elles sont retrouvées dans des formations
éloignées géographiquement ;
- Ont eu une courte durée d’existence, à l’échelle des temps géologiques, elles permettent donc de dater
les roches précisément. Ces roches sont synchrones des fossiles qu’elles contiennent.
- Ont été abondantes, elles sont donc quantitativement bien enregistrées dans les roches.

De ce fait, la présence d’un fossile stratigraphique dans deux formations sédimentaires éloignées
géographiquement permet d’établir une corrélation temporelle : on peut affirmer que ces dernières ont le
même âge, c’est-à-dire qu’elles se sont formées en même temps, au moment de l’existence de l’espèce à l’état
de fossile aujourd’hui. Il s’agit là du principe d’identité paléontologique.

Souvent ce sont des associations identiques de fossiles stratigraphiques dans des régions géographiquement
éloignées qui permettent d’établir des corrélations temporelles entre formations.
Par ailleurs, les fossiles stratigraphiques permettent d’appliquer le principe de continuité : une strate a le
même âge sur toute son étendue.
III – Les fossiles, des outils de découpage chronostratigraphique
Pb : Comment l’étude des fossiles a-t-elle permis de découper le temps géologique en intervalles ?

A partir de la fin du 19° siècle, des géologues proposent une division du temps géologique en étages. Un
étage est le plus court intervalle de temps, de l’ordre de quelques millions d’années.
Chaque étage est caractérisé par un assemblage fossilifère particulier.
Depuis 1980, les géologues s’accordent pour identifier des affleurements de référence de limite d’étages, à
valeur internationale.
Dans ces derniers, nommés stratotypes de limite, la première apparition ou la disparition d’une ou plusieurs
espèces fossiles est utilisée pour délimiter deux étages.
La superposition des intervalles de temps, limités par des coupures d’ordre différents, que sont les ères, les
périodes, et les étages, aboutit à l’échelle chronostratigraphique.

Vous aimerez peut-être aussi