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OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES
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mais aussi sur les conditions de vie à la restes ou vestiges d'origine végétale ou
surface du globe, c'est-à-dire l'évolution du animale, sont plus ou bien conservés entre
monde vivant. les strates des roches. On distingue les
macrofossiles c'est à dire des fossiles
III. Intérêt de la géologie visibles à l'œil nu (ou macroscopiques) à
On distingue la géologie l'exemple des ammonites et les
fondamentale et la géologie appliquée. La microfossiles c'est-à-dire des fossiles non
géologie fondamentale, qui, se rapporte à visibles à l'œil nu (ou microscopiques) tel
la recherche pure, pose les jalons de la que les radiolaires. Le paléontologue à
géologie appliquée. Cette dernière est au pour but de
service de l'homme. Elle se rapporte à la Etudier la morphologie, la
recherche et à la mise en valeur de structure, la composition
substances utiles (gisements de pétrole, minéralogique et chimique des
minerais de manganèse, d'uranium, suivi fossiles ;
minier, recherche des nappes d'eau Tenter de les classer et de déceler
souterraines, construction des routes et leur origine et leurs affinités
ouvrages d'art; etc…). Au Gabon, les systématiques ;
sociétés et compagnies comme Total, Essayer de préciser leur
Shell, COMILOG, SEEG mettent en signification paléogéographique,
évidence l'application de la géologie au leur valeur stratigraphique et leur
service des hommes. intérêt paléobiologique.
La paléontologie comprend un
IV. Les disciplines de la Géologie certains nombres de disciplines parmi
La géologie comprend plusieurs lesquelles on distingue :
disciplines, ayant des approches L'Ichnologie : C'est la description et
différentes, mais complémentaires. En l'interprétation des traces laissées dans les
effet, elles concourent toutes à la meilleure sédiments par l'activité animale.
connaissance de notre planète. La Paléobiologie : Etude de la constitution
des fossiles
IV.1. L'hydrogéologie La Paléobotanique : C'est la
C'est la partie de la géologie qui paléontologie végétale (Etude des végétaux
s'occupe de la circulation des eaux dans le anciens)
sous sol (recherche des nappes, évaluation La Paléoécologie : Etude de l'habitat des
des réservoirs, etc…). fossiles
La Paléontologie descriptive : Elle
IV.2. La minéralogie concerne la description des fossiles
La minéralogie est la discipline de La Paléontologie systématique : Elle
la géologie qui a pour objet l'étude des permet de classer les fossiles
minéraux (matériaux élémentaires de la La Paléozoologie : C'est la paléontologie
croûte terrestre). Le minéralogiste étudie animale (Etude des animaux anciens)
les formes cristallines et la composition
chimique des minéraux à l'aide de divers IV.4. La pétrographie ou pétrologie
outils tel le microscope polarisant, le La pétrographie est l'étude des
microscope électronique à balayage roches. Elle s'appuie sur la minéralogie et
(MEB), les rayons X. la cristallographie. La pétrographie
s'intéresse à la description, la classification
IV.3. La paléontologie et à la formation des roches. Pour cela, le
La paléontologie est la science qui pétrographe qui part de l'observation des
étudie les organismes anciens appelés roches sur le terrain, fait des analyses
fossiles. Ces derniers, connus par leurs chimiques, microscopiques et spectrales au
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laboratoire, s'appuie sur la composition l'échantillon) et la macrotectonique (étude
chimique des roches, leur répartition en des structures observables à l'échelle de
groupes, leur distribution dans l'espace, l'affleurement).
leur succession dans le temps.
On distingue trois grandes familles V. Relations de la géologie avec les
de roches : roches sédimentaires (ex : autres sciences
calcaires à nummulites), les roches L'épanouissement tardif de la
métamorphiques (ex : gneiss rubané) et les géologie (au XIXe siècle) révèle du fait
roches magmatiques (ex : basalte à qu'elle repose sur plusieurs sciences ayant
olivines). comme champ d'application des objets de
La pétrographie comprend un notre Univers. Autrement dit la géologie
certain nombre de disciplines dont voici est étroitement liée à d'autres sciences.
quelques-unes :
La géochimie : Elle étudie la répartition V.1. La chimie.
des éléments et les lois de leur La géochimie, qui étudie les
comportement chimique. phénomènes chimiques du globe terrestre
La pédologie : C'est la science qui étudie est une discipline à cheval entre la géologie
les sols tout en s'intéressant à la partie la et la chimie. L'analyse chimique trouve de
plus superficielle de la croûte terrestre. nombreuses applications en minéralogie et
La sédimentologie : Elle étudie la façon en pétrographie. Les lois chimiques
dont se déposent les sédiments, et dont se contribuent à expliquer la formation et
sont constituées les roches sédimentaires. l'évolution des roches. A noter que le globe
terrestre fournit à la chimie un laboratoire
IV.5. La stratigraphie ou géologie de choix et un matériel immense. De tous
historique les constituants de l'écorce terrestre, le
La stratigraphie est la science qui silicium est le plus abondant; 95% des
étudie la succession des dépôts minéraux renferment de la silice.
sédimentaires, généralement arrangés en La géochimie isotopique a permis,
couches. Ceci dans le but d'établir une grâce à l'étude des isotopes stables du 13C
chronologie qui puisse servir de calendrier et 18O, de reconstruire certains
pour les autres événements géologiques et environnements du passé. De plus elle a
afin de mieux retracer l'histoire de notre révolutionné les méthodes de datation en
planète Terre. Pour suivre cette évolution, géologie en permettant les datations
le géologue dispose de deux méthodes : absolues.
La désintégration de certains
éléments radioactifs tels que U/Th, V.2. Biologie, botanique, zoologie
U/Pb, c'est la La connaissance des êtres actuels,
chronostratographie de leurs formes et de leur biologie, est une
L'évolution biologique dont les condition indispensable pour l'étude des
fossiles sont les témoins, c'est la formes fossiles. Inversement, la
biostratigraphie. paléontologie apporte une documentation
sur les formes disparues et complète de
IV.6. La tectonique ou géologie façon essentielle notre connaissance du
structurale monde vivant. La faune et la flore actuelle
C'est l'étude des déformations ayant ne représentent qu'une séquence dans un
affectées des terrains géologiques film qui se déroule depuis plus de 2500
postérieurement à leur formation (failles, millions d'années et que la paléontologie
plis, schistosité, boudin, etc…). On étudie dans son déroulement total.
distingue la microtectonique (étude des
structures observables à l'échelle de V.3. La géographie
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Les formes d'un paysage volcaniques d'âge connu, est également
s'expliquent par des causes géologiques. mesuré. Les observations ainsi faites ont
L'analyse de ces formes, objet de la permis de suivre le déplacement des pôles
géomorphologie, est nécessaire au au cours des temps géologiques. Elles ont
géologue désireux de reconnaître la apporté des arguments complémentaires à
structure d'une région : géologie et la théorie de la dérive des continents.
géographie s'éclairent mutuellement.
VI. Le métier de géologue, méthodes de
V.4. Les mathématiques et travail et interprétation des faits
l'informatique géologique Le géologue a pour mission
Les mathématiques, notamment les d'étudier la Terre c'est-à-dire la décrire,
statistiques, interviennent dans l'analyse de faire connaître son histoire, expliquer le
nombreux phénomènes tectoniques, sens et les causes des phénomènes ou
paléontologiques, sédimentologiques modifications qui s'y produisent, de
(dénombrements, mesures, modèles rechercher les substances utiles au
mathématiques). En effet, l'usage des développement de l'Homme.
mathématiques en géologie a permis par
exemple de mieux caractériser les espèces VI.1. Méthodes d'exploration géologique
en paléontologie, particulièrement au La recherche géologique exige du
niveau du groupe des ammonites, grâce à géologue, ayant acquis au préalable une
la morphométrie, de mesurer les paléo culture scientifique étendue et solide, un
contraintes en tectonique. Avec travail méthodique d'exploration et
l'informatique et par l'utilisation des d'investigation, ainsi que l'application
programmes et des logiciels spécifiques, raisonnée de certains principes.
des simulations, à l'instar de celle de la
future forme de la terre, ont pu être faites. VI.1.1. L'exploration systématique du
Des arbres phylogénétiques (arbres terrain
généalogiques) ont été aussi construits. La prospection géologique d'une
région de la terre se fait en plusieurs
V.5. La physique étapes.
Physique et géologie sont liées de
telle sorte qu'ils ont donné naissance à la A. Les études préliminaires
géophysique. La physique du globe utilise Elles consistent avant toute
les lois de la pesanteur (mesure des démarche, à réunir la documentation
variations de l'intensité de la pesanteur), les pouvant déjà exister sur la région : cartes
propriétés du champ magnétique terrestre topographiques, cartes géologiques,
(mesure des variations de la déclinaison travaux publiés.
magnétique), les courants électriques, la
propagation des ondes sismiques… pour B. Levers sur le terrain
étudier la constitution de l'écorce terrestre. Le géologue recherche les
Les études géophysiques ont notamment affleurements, lève les coupes, note la
permis de préciser la structure interne du nature des couches, leur disposition. Il
globe et la forme de la Terre. recueille les fossiles en place et prélève les
La radioactivité permet de échantillons de roches à étudier au
déterminer l'âge des couches géologiques laboratoire. On reporte toutes les
renfermant des éléments radioactifs tels K, informations sur une carte.
Th, Rb et de fixer l'origine du globe
terrestre à 4,5 milliards d'années. C. Examens au laboratoire
Le paléomagnétisme ou Les échantillons recueillis sont
magnétisme rémanent des roches préparés, analysés par voie chimique,
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étudiés à la loupe, au microscope cataclysmes de Cuvier. Les bases de cette
électronique à balayage, en lames minces théorie reposent sur :
au microscope polarisant, parfois aux RX - l'uniformité des lois naturelles
ou à l'aide d'autres techniques. Les fossiles dans le temps et dans l'espace : affirmation
sont triés et déterminés. à poser a priori pour analyser les
Ces travaux permettent de préciser phénomènes naturels.
et de confirmer les levers sur le terrain. - l'uniformité des processus au
cours du temps. Les processus qui
VI.1.2. La prospection géophysique et modèlent actuellement la face de la Terre
les sondages peuvent être invoqués pour expliquer les
Les prospections en géophysique événements du passé.
sont diverses et variées. On distingue : - l'uniformité de rythme ou
- la prospection gravimétrique (mesure de gradualisme. Les transformations
l'accélération de la pesanteur à l'aide des géologiques sont lentes, progressives et
gravimètres, anomalies); continuelles non cataclysmiques ou
- la prospection magnétique (mesure des extrêmes. Cela n'exclut pas l'existence de
variations du champ magnétique à l'aide phénomènes brutaux et spectaculaires
des magnétomètres); (inondations, séismes, éruptions
- la prospection électrique (mesure de la volcaniques….), mais ces cataclysmes sont
résistivité du sous-sol par des géologiquement très localisés.
potentiomètres); En somme dans le principe
- la prospection sismique (analyse de la d'actualité, on admet que les événements
propagation des ondes,); ou phénomènes géologiques se sont
- les forages. toujours faits de la même manière et avec
la même intensité et que les mêmes causes
VI.2. Les résultats de l'exploration engendrent les mêmes effets.
géologique
Elles sont de deux types : Quelques limites de ce principe
- les résultats pratiques : Le principe d'actualité qui place le
découvertes de substances utiles présent au centre de toute reconstitution
- les résultats scientifiques et leur d'un paysage ancien a des limites.
présentation : coupes géologiques, cartes - De nombreuses roches,
géologiques, cartes structurales. abondantes dans les séries géologiques, ne
semblent plus se former actuellement, ou
VI.3. L'interprétation des faits dans des proportions très différentes (cas
géologiques - le principe d'actualité ou des niveaux à silex).
principe d'uniformitarisme (le présent - Est-ce que le présent est
est la clé du passé, causes actuelles-causes représentatif des temps anciens?
anciennes) - Il n'est possible de reconnaître
dans l'ancien que les milieux actuels ou des
Le présent est la clé du passé est un mécanismes physico-chimiques identifiés.
principe qui a été proposé par Lyell, en - La comparaison entre actuel et
1830, d'abord en réaction contre les ancien ne peut se faire que sur ce qui est
théories "catastrophistes" ou des conservé dans l'ancien.
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FINCHAPITRE 2. QUELQUES NOTIONS DE GÉOLOGIE
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES
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distingue la déformation discontinue ou
cassante et la déformation continue ou
souple.
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A. Quelques types de failles montre, Fig. 2.4 ) ou senestre (lorsqu'il est
A.1. Selon le pendage : Le dans le sens contraire des aiguilles d'une
mouvement peut être oblique (failles montre, Fig. 2.4).
obliques, (failles obliques, Fig. 2.2a),
vertical (failles verticales, Fig. 2.2b),
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Fig. 2.6 : Structure en graben et horst
Fig. 2.9 : Bloc diagramme montrant des surfaces
I.1.2. Quelques indicateurs cinématiques et pics stylolitiques.
A. Les rebroussements en crochon
(Fig. 2.7) : Ils résultent soit d'un simple I.2. La déformation continue ou souple
frottement mécanique, soit de l'étirement La déformation continue ou souple
puis de la rupture d'une flexure. se traduit toujours par un raccourcissement
de l'espace disponible. Elle s'exprime par
la formation des plis. Les plis sont des
déformations continues formées par
d'ondulations plus ou moins serrées. Tout
pli est caractérisé par :
Sur la vue en coupe on a (Fig.
2.10a) :
- le point de crête (point de la surface
plissée qui occupe la position la plus
Fig. 2.7 : Crochons produits par une faille élevée par rapport à une ligne horizontale
normale (gauche) et par une faille inverse
(droite). de référence) ;
- le point de creux (point de la surface
B. Les fentes sigmoïdes (Fig. 2.8) : plissée qui occupe la position la plus basse
Elles sont liées au cisaillement engendré par rapport à une ligne horizontale de
par le glissement de couche sur couche. référence) ;
- le point de courbure maximale (point
de la surface plissée où la courbure atteint
une valeur maximale) ;
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- la ligne d'inflexion (ligne qui joint les
points d'inflexion successifs pour une
surface donnée) ;
- les flancs (côtés de la surface courbée
de part et d'autre de la charnière.
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Fig. 2.10 : Les éléments géométriques d'une surface plissée. (a) vue en coupe, (b) vue en perspective
(Ramsay in Landry et Mercier, 1992).
I.2.1. Quelques types de plis pli étiré ou laminé pouvant passer à un pli-
A. Selon la polarité des courbures faille ou même à un pli chevauchant.
(Fig. 2.11)
Un pli élémentaire se compose
d'une partie convexe vers le haut ou
antiforme et d'une partie concave ou
synforme.
-Pli anticlinal : pli antiforme dont
le cœur est occupé par les couches les plus
anciennes ;
- Pli synforme : pli synforme dont
le cœur est occupé par les couches les plus
jeunes ;
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géologiques, géographiques ou
topographiques et paléontologiques de II.1.2. Les arguments géologiques
territoires séparés. Cette théorie ne fut Ils résultent de la présence des
malheureusement acceptée que dépôts de houille (charbon) dans le nord
tardivement grâce aux données physiques est de l'Amérique du Nord, le nord est de
essentiellement liées au magnétisme qui l'Asie et en Europe du Nord d'une part et
ajouta un autre argument qu'est le celle des dépôts glaciaires en Afrique du
paléomagnétisme. Sud, en Australie, en Inde et en
Antarctique au cours du Carbonifère.
II.1.1. Les arguments paléontologiques
Ils sont fondés sur le fait que la II.1.3. Les arguments géographiques ou
flore et la faune du Paléozoïque montrent topographiques
de grandes similitudes d'un continent à un Ils reposent sur la morphologie des
autre. De ce fait les continents formaient continents à l'exemple des côtes de
pendant une bonne partie de cette ère un l'Afrique et de l'Amérique du Sud qui
ensemble unique : la Pangée (Fig. 2.13). s'emboîtent aisément (Fig. 2.13).
1
Fig. 2.14 : L'hypothèse de Hess. La nouvelle croûte crée au niveau des rides se déplaçant solidairement
avec le manteau. Les continents se déplacent passivement.
Notons que la majeure partie de l'énergie interne du globe se dissipe au niveau des
limites entre les plaques soit sous forme mécanique (séismes) soit sous forme thermique
(magmatisme et hydrothermalisme).
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Fig.2.15 : Coupe méridienne de la Terre
(Pomerol et Renard, 1989).
Fig. 2.16 : Principale plaques délimitée par des zones de sismiques actives que sont les dorsales, les fosses
et les failles transformantes (Landry et Mercier, 1992).
1
A. Les chaînes de subduction (Fig. 2.17a et b)
Ce type de chaînes de montagnes résulte d'une orogenèse qui se produit dans le
contexte d'une zone de subduction active. C'est le cas de la cordillère des Andes
Fig. 2.17 : Les chaînes de subduction et leur évolution (Mattauer, 1985). (a) subduction péricontinentale,
(b) formation d'une chaîne de subduction, (c) formation de chaîne de collision, (d) formation de chaîne
intracontinentale.
C. Les chaînes de collision (Fig. 2.17c)
Leur formation résulte d'un processus orogénique qui se produit dans le contexte d'une
zone de subduction parvenue à maturité. C'est le cas de la chaîne de montagne Himalaya-
Tibet formée de la collision de la plaque Inde avec la plaque Eurasie.
1
Fig. 2.18 : Les chaînes d'obduction et leur évolution (Mattauer, 1985). (a) Subduction intraocéanique avec
formation d'une arc insulaire, (b) formation d'une chaîne d'obduction par blocage de la subduction, (c)
formation d'une chaîne de collision avec fermeture de l'océan arrière arc, (d) Stade d'hypercollision.
III. La pétrologie
III.1. Les minéraux
Un minéral est un solide naturel homogène, limité par des surfaces habituellement
planes faisant entre elles des angles bien définis (cristal), ce qui suppose une structure
atomique ordonnée périodique et une composition chimique définie.
On classe les minéraux suivant leurs caractères chimiques et cristallographiques. On
distingue deux grands groupes de minéraux : les minéraux silicatés (SiO 4), de loin les plus
abondants, et les minéraux non silicatés.
Les principaux minéraux constitutifs de l'écorce terrestre sont les silicates (SiO4) et les
carbonates (CO3).
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fondamental est un prisme oblique à base
parallélogramme.
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produits d'altération). Les particules dissociées subissent un transport par les différents
agents et enfin une sédimentation.
1
sédiment, des tris granulométriques
peuvent s'opérer tant verticalement que
latéralement. Le granoclassement est
positif quand on note une diminution de la
taille des éléments de la base vers le
sommet; il est dit inverse dans le cas
contraire. (Fig. 2.22)
IV.3. Le métamorphisme
IV.4. Le magmatisme
C'est l'ensemble des phénomènes
liés à la formation, à la cristallisation et
aux déplacements des magmas. Un magma
est un bain silicaté à haute température (au
moins 600°C)
qui donne des roches par solidification. On parle de roches plutoniques quand le
refroidissement du magma s'opère en profondeur (refroidissement lent) et de roches
volcaniques quand le refroidissement a lieu en surface (refroidissement rapide des laves).
Selon le chimisme, on distingue : des magmas granitiques, acides car riches en SiO 2 et des
magmas basaltiques, basiques, pauvres en SiO2.
V. Eléments de stratigraphie
V.1. Notion de faciès
Le faciès est l'ensemble des caractères pétrographiques (composition chimique,
structure, texture), paléontologiques (dans le sens des associations) d'une roche. Les fossiles
de faciès fournissent de précieuses indications sur le milieu. Notons que l'interprétation des
faciès repose sur le principe de l'uniformitarisme.
2
Fig. 2.23 : Comparaison des séries dauphinoises et briançonnaise des Alpes occidentales au Jurassique et
Crétacé (Auboin et al., 1978).
2
Fig. 2.24 : Schéma d'une trangression (Auboin et al., 1978). (a) sans discordance, (b) avec discordance
(Auboin et al., 1978)..
B. Série régressive
Une série régressive désigne l'ensemble des couches qui se déposent au cours une
régression. Les dépôts régressifs se caractérisent par une faible extension ainsi que par une
évolution de faciès qui deviennent davantage moins profonds.
2
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES
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I.1.1. Les terrasses fluviatiles Les fossiles qui ont gardé, dans la
On distingue les terrasses étagées couche qui les contient, leur position de
(Fig. 3.2) et les terrasses emboîtées (Fig. vie, constituent d'excellents critères de
3.2). Les terrasses fluviatiles s'étagent de polarité puisqu'ils permettent de
telle manière que les plus récentes soient reconnaître le haut et le bas d'une couche
les plus basses. Cette remarque est absolue (Fig. 3.5).
pour les terrasses étagées et est relative L'orientation suppose évidemment
pour les terrasses emboîtées dont les une bonne connaissance morphologique et
parties basses répondent au principe de écologique des individus. Ce critère de
superposition. polarité est d'ordre paléoécologique.
La stratification
I.1.3. Les terrains renversés (Fig. 3.4)
entrecroisée
S'agissant des terrains renversés, il
Les bancs de grès montrent parfois
est nécessaire de reconstituer l'ordre de
des séries de laminations sécantes ; il s'agit
succession des couches en recherchant les
d'une stratification entrecroisée. Toute
critères de polarité.
lamination qui en recoupe une autre lui est
postérieure. La recherche de ces
intersections permet de déterminer le haut
et le bas d'une couche (Fig. 2.21).
La stratification entrecroisée est
également un critère de polarité d'ordre
Fig. 3.4 : Pli couché (Auboin et al., 1978). sédimentologique.
2
Ce sont aussi des critères de principe de continuité n'est plus applicable
polarité d'ordre sédimentologique (Figs. avec certitude.
3.6, 3.7).
I.3. Le principe d'identité
paléontologique
2
vie. C'est le cas des coraux, des Fig. 3.11 : Quelques ammonites du Jurassiques
échinodermes qui sont des organismes (Théobald et Gama, 1969). (A) Harpoceras
serpentium, (B) Stephanoceras blagdeni, (C)
marins sténohalins et sténothermes. Perisphinctes martelli.
2
isotope père (P ou N) se désintègre en
Fig. 3.13. Selon le principe d'inclusion B est donnant un isotope fils (F) non radioactif
postérieur à A.
dit radiogénique avec production soit de
II. Chronologie absolue ou particule α (noyaux d’hélium 42He2+), β
géochronologie (électrons), soit d’énergie (photons γ).
La géochronologie, du grec, Géo = L’équation de désintégration est la suivante
la Terre, Khronos = temps, Logos = : N → F + α ou β ou γ
sciences permet de préciser l'échelle des Ce processus de désintégration
temps géologiques en fixant les repères dépend uniquement du temps : c’est-à-dire
numériques et en rendant possible des que la proportion d’atomes radioactifs qui
corrélations impensables par la datation de se désintègre par unité de temps est une
façon absolue des phénomènes constante immuable, elle est indépendante
géologiques. des facteurs externes : température,
Parmi les méthodes utilisées pour pression, environnement chimique. Chaque
atteindre cet objectif, on peut citer : la élément radioactif est caractérisé par sa
radiochronologie ou radiométrie, le constante de désintégration λ telle que :
dénombrement de couches dues à une
sédimentation saisonnière (varves), la λ = Nombre d’atomes désintégrés par unité
croissance d'organismes (coraux, arbres, de temps/ Nombre d’atomes présents
lichens), la téphrochronologie, les traces de
fission, la magnétostratigraphie,… Ce phénomène étant continu,
irréversible, et se déroulant à vitesse
II.1. La radiochronologie ou chronologie constante, on dispose d'un chronomètre
isotopique géologique. Pour dater les âges anciens, on
La radiochronologie ou chronologie utilise des isotopes radioactifs primitifs,
isotopique, qui présente le plus large existant depuis la formation de la Terre ou
champ d'application dans le temps et dans certains de leurs descendants radioactifs et
l'espace, est fondée sur l'existence pour les âges récents des isotopes
d'isotopes radioactifs. On appelle isotopes radiogéniques (le carbone 14,) engendrés
des atomes ayant le même nombre de d'une façon permanente dans la haute
protons (donc d'électrons) mais un nombre atmosphère par le rayonnement cosmique.
de neutrons différents. Ils ont donc les
mêmes propriétés (même nombre II.1.2. Expression mathématique de la
d'électrons) mais des masses atomiques désintégration ou loi de décroissance
(protons plus neutrons) différentes. radioactive
L'immense mérite de la Le taux de transformation d'un
radiochronologie est d'assigner aux nuclide radioactif par unité de temps est
formations ou phénomènes géologiques proportionnel au nombre d’atomes de
une durée et un âge, même approximatif. nuclide père présents. Ceci s’exprime par :
La détermination d'âges radiométriques
revêt une particulière importance pour les dN/dt = - λN (1)
terrains précambriens, où la rareté des
fossiles rend difficilement applicable la où N est le nombre d’atomes du nuclide
biostratigraphie. radioactif, dN/dt le taux instantané de
transformation et λ la constante
II.1.1. Principe de la méthode radioactive. Celle-ci, dont la dimension est
inverse du temps, est caractéristique de
Les minéraux naturels contiennent chaque nuclide radioactif. Le signe négatif
des éléments radioactifs qui se désintègrent exprime la décroissance du nombre
spontanément : un isotope radioactif ou d’atomes radioactifs.
2
En utilisant les expressions (4) et
(1) peut être transformée par intégration en (5), on peut calculer l'âge d'un minéral en
: fonction de Nt, N0 et T :
2
II.2. Dénombrement des couches méthodes radioactives (datations des
II.2.1. Croissance des invertébrés marins minéraux, des roches volcaniques).
Plusieurs groupes d'invertébrés Le magnétisme est une propriété
marins (Mollusques, Echinodermes, commune à tous les corps qui, placés dans
Coelentérés) ainsi que les Stromatolites, un champ magnétique, acquièrent une
Algues bleues calcaires particulièrement aimantation ; celle-ci est :
bien développées au Précambrien, - permanente dans le cas des corps
présentent des stries de croissance (Fig. ferromagnétiques (métaux : fer, nickel,
3.15) cobalt, gadolinium ; magnétite, Fe3O4 ;) ; le
ferromagnétisme ne disparaît qu'au-dessus
du point de Curie.
- temporaire dans le cas des corps
paramagnétiques et diamagnétiques.
2
Fig. 3.16 : Echelle paléomagnétique du
Jurassique à l'actuel
CHAPITRE 4 : ECHELLE STRATIGRAPHIQUE
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES
3
Fig. 4.1 : Echelle des temps phanérozoïques
3
1.2. Les unités biostratigraphiques
3
La biostratigraphie est une sous Les noms des étages sont formés en
discipline de la stratigraphie. Elle est ajoutant le suffixe ien au nom
fondée sur le contenu en fossiles des géographique du stratotype. Exemples :
couches (ou strates) sédimentaires. Givétien (Givet), Turonien (Tours),
L'analyse du contenu paléontologique des Oxfordien (Oxford).
couches permet de dater et d'établir des Notons que l'équivalent
corrélations entre régions ayant une géochronologique de l'étage est l'âge dont
sédimentation différente. Au cours du la durée, en moyenne, est de 5-6 millions
temps, les êtres vivants subissent une d'années.
évolution irréversible et, de ce fait, ils
fournissent, pour les temps I.3.2. La série, sous-système ou époque
phanérozoïques, une horloge qui est encore La série ou sous-système
aujourd'hui la plus précise de toutes celles correspond à un ensemble d'étages déposés
qu'on utilise pour dater les événements des au cours d'une époque. L'équivalent
ères Paléozoïque Mésozoïque et géochronologique de la série ou sous-
Cénozoïque. système est l'époque.
La répartition des espèces dans le Exemples : Lias (Jurassique
temps a permis de mettre en évidence la inférieur), Malm (Jurassique supérieur).
notion de biozone. La biozone (ou zone)
est l'unité fondamentale de la I.3.3. Le système ou période
biostratigraphie. Elle est définie comme Un système est l'ensemble des
correspondant au volume de roches séries déposées au cours d'une période. Il
sédimentaires contenant l'ensemble des est limité par des discontinuités
individus d'une espèce ou d'une association importantes correspondant souvent à des
d'espèces (taxons) considéré. régressions de plus grande ampleur. Un
système est défini par un cycle
I.3. Les unités chronostratigraphiques sédimentaire de grande ampleur.
Exemples : Cambrien, Crétacé,
Les unités chronostratigraphiques Paléogène.
sont caractérisées par des ensembles de
couches auxquelles on fait correspondre I.3.4. Les érathèmes ou ères
des intervalles de temps (qui sont des Une ère, coupure stratigraphique
unités géochronologiques). L'échelle majeure, est l'ensemble des systèmes d'une
stratigraphique comprend un ensemble période donnée. La définition des ères
d'importance variable : ère > système > s'appuie sur des critères paléontologiques
série > étage (Fig. 4.1) et stratigraphiques. Les ères sont séparées
par des changements majeurs intervenus
I.3.1. L'étage ou âge dans l'histoire de la Terre et en particulier
L'étage, unité chronostratigraphique dans l'histoire du monde vivant.
de base, est défini par un ensemble de
couches concordantes ayant le même II. Quelques grandes étapes de la vie
contenu paléontologique. Les étages sont II.1. Au Précambrien
nommés généralement à partir d'un lieu de Les terrains précambriens (environ
référence : le stratotype. On appelle 4000 Ma) sont souvent azoïques, c'est-à-
stratotype la coupe étalon pour la référence dire ne renfermant pas de fossiles. On
mondiale. Ces coupes de référence connaît toutefois des stromatolites (algues
contiennent des roches marines avec une bleues à structure concentrique, Fig. 4.2)
faune riche et variée. Les descriptions des dont les plus anciennes connues datent de
couches sont extrêmement fines et très 2800 Ma, la faune d'Ediacara (Australie du
détaillées. Sud), d'extension mondiale, et d'autres
3
formes représentant le début du monde L'ère Paléozoïque ou Primaire
vivant. Le gisement d'Ediacara (680 à 700 (environ 330 Ma) révèle un monde vivant
Ma) a livré une faune composée très diversifié mais archaïque. Sa base
d'invertébrés au corps mou (Coelentérés, correspond avec l'apparition des
Méduses et Pennatulides, divers types organismes à coquille (gastéropodes,
d'Annélides, un ancêtre des Trilobites) et brachiopodes) et la grande diversification
dont la taille moyenne pouvait atteindre des Trilobites. Son sommet s'exprime avec
jusqu'à un mètre. Ce sont les premiers la disparition de plusieurs groupes dont les
animaux pluricellulaires. plus caractéristiques sont les Trilobites
(arthropodes) et les fusilines (foraminifères
benthiques, Fig. 4.4). Le Paléozoïque est
encore appelé l'ère des trilobites.
3
intermédiaires (entre archaïsme et
modernisme) du monde vivant. Sa base
correspond au sommet de l'ère de
Paléozoïque et son sommet avec la
disparition des dinosaures (Fig. 4.9) et des
Fig. 4.6 : Crossoptérygien (Théobald et Gama, ammonites. Ces deux groupes atteignent
1969). leur apogée au cours du Mésozoïque. On
dit souvent que le Mésozoïque est l'ère des
ammonites et de dinosaures.
3
plantes. Elle aussi est caractérisée par
l'apparition des foraminifères de grandes
tailles tels que les Nummulites (Fig. 4.10).
Le Cénozoïque est dit ère des mammifères.
Sa base correspond au sommet de l'ère
Secondaire et son sommet n'est pas bien
défini.
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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