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COURS DE GEOLOGIE GENERALE Année-Scolaire : 2015 - 2016

CHAPITRE 0 :
INTRODUCTION GENERALE
I. DEFINITIONS ET OBJECTIFS
1. DEFINITIONS
Le terme Géologie est composé de deux mots grecs :
➢ Géo : provient du mot grec « gê » signifie « terre » ;
➢ Logie : vient du mot grec « logos » signifie discours, savoir, connaissance ;

Nous pouvons donc dire étymologiquement que la géologie est la science de la terre. C’est une science qui
est consacré à l’étude ou la connaissance de la terre.
La géologie est donc l’étude de la planète terre, dans sa composition, sa structure, son histoire dans l’évolution
de ses couches internes et externes et des processus qui la façonnent. En effet, elle est une science qui a pour
objet d’étudier les parties de la terre directement accessibles à l’observation et l’élaboration des hypothèses qui
permettent de reconstituer leur histoire et d’expliquer leur agencement. L’observation des phénomènes
géologiques remonte des structures cristallines (10-10 m) au diamètre de la terre (12.742 Km). On parle aussi de
géologie d’une région pour désigner l’ensemble des caractéristiques géologiques de cette région. Les
phénomènes géologiques partent de l’instantané (cas des tremblements de terre) jusqu’à des l’instantané (cas
des tremblements de terre) jusqu’à des durées plus longues (formation des chaînes de montagnes qui
mettent plusieurs centaines de millions d’années).
On appelle géologue en générale, celui qui étudie la terre. Il essaie de comprendre les processus qui se déroulent
sur et dans la terre et aussi de documenter son histoire complexe et longue. Il peut étudier directement les endroits
qui sont accessibles comme par exemple la surface terrestre, les bassins océaniques et l’atmosphère. Il essaie
également de comprendre ce qui se déroule à l’intérieur de la terre, ce qui exige soit des forages profonds, soit
l’utilisation d’observations indirectes comme les produits fournis par les volcans, les maux créés par les
tremblements de terre, soit l’utilisation de méthodes indirectes comme la géophysique.

2. OBJECTIFS
La géologie est l’une des sciences parmi les plus anciennes. Il y a, en effet, de nombreux millénaires que nos
ancêtres lointains utilisaient des pierres taillées comme outils, pour la chasse. Plus tard, l’homme a appris à
fondre des métaux les plus répandus : les âges du bronze et du fer. Ces jalons de la civilisation humaine sont au
fond les premières étapes de l’assimilation pratique des connaissances géologiques.
La géologie moderne est une vaste branche de connaissances sur notre planète, sa structure interne et les
particularités de son évolution, sur la formation et les répartitions des minéraux utiles sur la Terre. Elle se
consacre à l’étude des phénomènes géologiques statiques et des processus géologiques dynamiques d’un passé
très reculé et de ceux dont la Terre subit de nos jours.
Parmi les objets auxquels elle s’intéresse, il y a les enveloppes extérieures de notre planète. Il s’agit de
l’atmosphère, l’hydrosphère, la lithosphère, la biosphère.
La géologie a pour objet immédiat l’exploration des minéraux, des roches, des débris organiques fossiles et les
processus géologiques modernes. Un rôle particulièrement important pour la géologie revient donc aux
processus géologiques actuels. Les éruptions volcaniques, les tremblements de terre, les lents affaissements de
la surface terrestre dans certaines régions et ses exhaussements dans d’autres, l’accumulation des sédiments
actuels des fleuves, lacs, et mers sont également d’un grand intérêt pour elle.

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II. DIVERSITES DES SCIENCES DE LA TERRE ET RELATION AVEC
D’AUTRES DISCIPLINES
La géologie est donc la science de la Terre. Pourtant l’abondance des objets d’études et leurs complexités
déterminant la ramification de la géologie en plusieurs branches, dont certaines de nos jours ont une valeur
pratique à elles. La géologie possède donc de nombreuses attaches avec d’autres disciplines, ce qui a permis
l’émergence de plusieurs disciplines géologiques qui forment les sciences de la terre ou les géosciences.
Ainsi, l’exploration de la composition chimique et minéralogique de notre planète a abouti à la création de la
géochimie et la minéralogie ; la structure interne des minéraux cristallins est envisagée par la cristallographie ;
les roches sont analysées par la pétrographie et les débris organiques fossiles par la paléontologie. Les formes
du relief terrestre sont étudiées par la géomorphologie, les eaux souterraines, par l’hydrologie, la succession des
gisements des roches par la stratigraphie, la structure de l’écorce terrestre par la tectonique, etc. Les processus
géologiques actuels font l’objet de la géologie dynamique ou géodynamique et les lois générales de la formation
de la lithosphère sont étudiées par la géologie historique.

PHYSIQUES CHIMIE

Géophysique Minéralogie
MATHS Tectoniques Pétrographie
Cristallographie BIOLOGIE

Paléontologie
Géodésie Sédimentologie
Géostatistique

GEOLOGIE

On a par exemple :
➢ La pétrographie : étudie les différents types de roches. La pétrographie est différente de la pétrologie qui
quant-à elle, étudie la nature des roches et aussi les mécanismes qui président à la genèse et à la transformation
de ses roches, c’est-à-dire, leur mode de formation.
➢ La géochimie : étudie la distribution des éléments chimiques dans les roches, les sols, l’hydrosphère et
l’atmosphère. C’est donc l’étude du cycle des éléments chimiques à l’intérieur de l’écorce terrestre.
➢ La minéralogie : étudie la nature, la composition et les propriétés physiques des minéraux qui composent
les roches. C’est donc une étude descriptive des propriétés physiques et chimiques des minéraux.
➢ La géologie structurale : étudie les déformations des roches et les mécanismes présidant à la déformation
de ces roches à toutes les échelles. Lorsque cette échelle devient grande, on parle de la tectonique. La tectonique
est donc l’étude des déformations de l’écorce terrestre, les séismes et les formations des chaînes de montagnes,
les cassures et les plissements.
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➢ La géotechnique : travaille sur la mécanique des roches et des sols en amont du génie civil.
➢ La géophysique : étudie tous les phénomènes physiques se déroulant dans l’écorce terrestre : les séismes,
les tremblements de terre, le champ magnétique terrestre, la gravité.
➢ La paléontologie : étudie les vestiges d’animaux et de végétaux enfouis dans les roches.
➢ La géodynamique : étudie les phénomènes géologiques actuels de surfaces ou affectant la croute terrestre
en profondeur.
Les domaines d’application de la géologie sont diversifiés. Nous pouvons citer entre autre :
➢ Les travaux d’art et de génie civil ;
➢ La prospection minière
➢ La recherche pétrolière ;
➢ La recherche des eaux souterraines ;
➢ Etc.
La prospection du sous-sol de notre planète présente de grandes difficultés. Les méthodes utilisées à cet effet
sont directes ou indirectes :
➢ On rapporte aux méthodes directes celles qui admettent l’exploration directe (immédiate) de la matière
(roche, minéraux utiles). A ce groupe de méthodes appartiennent l’étude de la structure du relief terrestre dans
les affleurements naturels (falaises des rivières, ravins, versants des montagnes) et les excavations artificielles
(les canaux peu profonds, les fouilles, les carrières, les mines, les trous de forage). Toutes ces formes de
taille permettent d’extraire la matière du sous-sol (y compris les minéraux utiles) pour leur étude et exploitation.
Ce sont les sondages qui permettent de tirer des échantillons de la plus grande profondeur.
➢ La profondeur à laquelle pénètrent les méthodes indirectes (géophysique) est bien plus grande. A la
différence des méthodes directes, les méthodes géophysiques n’étudient que les propriétés physiques des
profondeurs terrestres : la vitesse de propagation des ondes élastiques, la conductivité électriques, la
susceptibilité magnétique, etc.
Le rôle de la Géologie est aussi grand dans d’autres branches de l’économie nationale, que se soit, entre autres,
le génie civil, l’agriculture ou la santé publique. Aucun chantier de quelque importance ne peut être inauguré
sans l’étude géologique préalable qui doit confirmer que dans les conditions géologiques données la construction
est possible. Le développement de l’agriculture est impensable sans résoudre l’ensemble des problèmes relatifs
à l’alimentation en eau, l’amélioration, l’approvisionnement en engrais minéraux, la protection des terres
arables contre l’érosion, etc.

III. METHODES DE DATATION EN GEOLOGIE


En géologie, on distingue deux modes de datation que sont la datation ou la chronologie relative et la datation
ou la chronologie absolue.

1. CHRONOLOGIE OU DATATION RELATIVE


Elle consiste en la comparaison chronologique des phénomènes les uns par rapport aux autres. Par exemple, on
dira que le phénomène B se produit après le phénomène A et avant le phénomène C (âge du phénomène A
> âge du phénomène B > âge du phénomène C).
Le principe de superposition des couches dans une série normale stipule que toute couche superposée à une autre
couche est plus récente que la première. On distinguera, par conséquent, plusieurs cas que sont :

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a. Série normale

C
Dans cette série les couches sont
B arrivées dans l’ordre suivant :

Age G > âge A > âge B > âge C


A

b. Série anormale

A
Série anormale
B
Dans cette série les couches sont
C arrivées dans l’ordre suivant :

Age G > âge A > âge B > âge C


B
Série normale
A

c. Série avec une déformation ou un plissement

Déformation ⟹ plissement
B

A
Dans cette série les couches sont arrivées dans l’ordre suivant :

Age A > âge B > âge C > Déformation > âge D

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d. Métamorphisme de contact

D Dans cette série les couches sont arrivées dans


l’ordre suivant :

C Age A > âge B > âge C >âge D > âge γ > âge E

Granite (γ)
B
Métamorphisme de contact

e. Autres phénomènes

C
Surface d’érosion

Faille
B

Dans cette série les couches sont


B
A arrivées dans l’ordre suivant :

Age γ > âge A > âge B > Faille


> Erosion > âge C

Granite (γ)
A

Granite (γ)

2. CHROLNOLOGIE OU DATATION ABSOLUE


Ce type de datation permet de classer les évènements géologiques en fonction de leurs âges en millions d’années
grâce au principe de la désintégration des éléments radioactifs.
Elle permet de définir l’échelle des temps géologiques. Cette échelle est subdivisée en deux grands domaines
(voir échelle des temps géologiques) que sont :
➢ L’Azoïque ou le Précambrien (- 4550 Ma à – 542 Ma) : sans vie
➢ Le Phanérozoïque (- 542 Ma à aujourd’hui) : apparition de la vie

Ces deux grands domaines sont subdivisés en EONS, ERES, PERIODES, EPOQUES et AGES (EEPEA).

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TABLEAU 1 : ECHELLE DES TEMPS GEOLOGIQUES


D’après G. S. ODIN, CR Acad. Sc., Paris, t. 318, p. 59-71

Millions
d’années Eres Géologiques Systèmes Géologiques
(Ma)
0
Quaternaire
CENOZOÏQUE 1,7 Ma
Néogène
(Tertiaire et Quaternaire) 23 Ma
Paléogène
65
Crétacé
MESOZOÏQUE 135 Ma
Jurassique
(Secondaire) 203 Ma
Trias
250
Permien
295 Ma
Carbonifère
355 Ma
PALEOZOÏQUE Dévonien
408 Ma
(Primaire) Silurien
435 Ma
Ordovicien
500 Ma
Cambrien
540
Protérozoïque
PRECAMBRIEN 2500 Ma
Archéen
4550

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CHAPITRE I
ORGANISATION DU SYSTEME SOLAIRE
I. GENERALITES
Les observations instrumentales avec les lunettes astronomiques et les télescopes, les observations spatiales avec
les sondes spatiales robotisées et les explorations humaines continuent d’être menées afin de découvrir l’univers.
Les données astronomiques ont permis de découvrir, de nos jours que l’univers est formé de plusieurs galaxies
(exemples : la voie lactée, l’Andromède).
Le système solaire se situe dans un bras de notre galaxie qui est la voie lactée.

II. STRUCTURE DU SYSTEME SOLAIRE


Le système solaire est composé, selon la décision du 24 Août 2006, du soleil et des corps célestes qui gravitent
autours de lui. De façon schématique, le système solaire est composé du soleil, de quatre (4) planètes
telluriques, d’une (1) ceinture d’astéroïdes, de quatre (4) planètes géantes, d’une (1) autre ceinture appelé
ceinture de Kuiper et d’un nuage de comètes (morceaux de roches et glaces) appelé le nuage d’Oort.
𝑆𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 𝑆𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 = 𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 + 4𝑃𝑙𝑎𝑛è𝑡𝑒𝑠 𝑇𝑒𝑙𝑙𝑢𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 + 1𝐶𝑒𝑛𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑑 ′ 𝐴𝑠𝑡é𝑟𝑜ï𝑑𝑒𝑠 + 4𝑃𝑙𝑎𝑛è𝑡𝑒𝑠 𝐺é𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠 +
1𝐶𝑒𝑖𝑛𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝐾𝑢𝑖𝑝𝑒𝑟 + 1𝑁𝑢𝑎𝑔𝑒 𝑑 ′ 𝑂𝑜𝑟𝑡.
Le système solaire peut également être subdivisé en deux parties qui sont :
➢ Le système solaire interne composé des quatre (4) planètes telluriques et de la ceinture d’astéroïdes ;
➢ Le système solaire externe composé des quatre (4) planètes géantes, de la ceinture de Kuiper et du nuage
d’Oort.

1. DEFINITIONS
L'Union Astronomique Internationale (UAI) lors de sa 26e assemblée générale qui s'est tenue à Prague du 14 mai
au 25 août 2006 a redéfini les objets célestes du système solaire comme suit :
a. Planètes
Selon la définition officielle du 24 Août 2006, une planète est un corps céleste qui est en orbite autour du soleil,
qui est suffisamment massif et qui a nettoyé son voisinage immédiat de tous les objets plus petits. Selon cette
définition, le système solaire contient huit (8) planètes qui sont, de la plus proche à la plus éloignée du soleil :
Mercure – Venus – Terre – Mars – Jupiter – Saturne – Uranus – Neptune.
(Mon Violon Tombe, Mais Je Sauve Une Note)
Remarque : La ceinture d’astéroïdes se situe après la planète Mars (entre Mars et Jupiter) alors que la ceinture
de Kuiper se trouve après Neptune.

b. Planètes naines
Selon la définition officielle du 24 Août 2006, une planète naine est un corps en orbite autour du soleil, qui, s’il
est suffisamment massif, n’a pas nettoyé son voisinage immédiat de tous les objets plus petits. Comme exemple,
nous avons Pluton dans la ceinture de Kuiper, Cérès dans la ceinture d’astéroïdes et ERIS dans le nuage d’Oort.
c. Petits Corps
Les petits corps sont les autres objets en orbite autour du soleil. Comme exemple, nous avons les astéroïdes, les
comètes, les objets glacés, les météroïdes.

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d. Satellites naturels
Les satellites naturels sont les objets en orbites autour des planètes et des planètes naines plutôt que directement
autour du soleil.

2. LE SOLEIL
Le soleil est le principal corps céleste du système solaire. Il contient 99,86% de toute la masse connue du
système solaire. Son diamètre est de 1391000 Km, soit 109 fois celui de la terre. Son volume et sa masse valent
respectivement 1301200 fois et 333400 fois le volume et la masse de la Terre ; sa densité n’est que la quart de
celle de la Terre. Il contient essentiellement de l’Hydrogène (73%) et de l’Hélium (25%) avec de petites
quantités d’autres éléments chimiques. Exemple : Oxygène, Carbone, Azote, Fer, Néon, Soufre, etc.
Des réactions en continue se déroulent à l’intérieur du soleil, ce qui produit d’énormes quantités d’énergie.
La majeure partie de cette énergie est rayonnée dans l’espace sous forme d’ondes électromagnétiques comme
la lumière visible (voir schéma ci-dessous).
Plus Violet-Bleu-Vert- Moins
énergétique Jaune-Orange-Rouge énergétique
Visible Rayon γ Rayon X Ultra Violet Lumière visible Infrarouge Micro-ondes

Remarque : Bleu + Vert + Rouge = Blanc ;


Magenta + Vert = Blanc car Magenta = Bleu + Rouge ;
Bleu + Jaune = Blanc car Jaune = Vert + Rouge ;
Cyan + rouge = Blanc car Cyan = Bleu + Vert.

3. LE SYSTEME SOLAIRE INTERNE


a. Les Planètes internes ou telluriques
Ce sont des planètes qui sont semblables à la terre. Les quatre planètes telluriques sont Mercure, Venus, Terre
et Mars. Elles sont caractérisées par leur petite taille, leur densité élevée (car composées de roches). Elles
possèdent peu ou pas de satellites naturels [Mercure et Venus n’en possèdent aucun (0), Terre possède un
(1) et Mars deux(2)]. Elles n’ont pas de systèmes d’anneaux. Elles sont composées, en grande partie de
minéraux à point de fusion élevé tels que les silicates (un silicate est un minéral qui a dans sa formule SiO4) et
aussi les comme métaux comme le Fer et le Nickel.

b. La Ceinture d’Astéroïdes
Les Astéroïdes sont des petits corps du système solaire composés également de roches et de métaux. Cette
ceinture se situe entre les planètes Mars et Jupiter. On en a découvert des centaines (Pallas, Junon, Vesta, …).
On appelle météroïdes les fragments d’astéroïdes qui entrent dans l’atmosphère terrestre. Les grands météroïdes
qui tombent sur la surface terrestre sont appelés météorites. L’étude de ses météorites a permis de les classer en
trois (3) groupes en fonction de leur abondance relative en métaux et silicates. Ce sont :
➢ Les météorites pierreuses : riches en silicates ;
➢ Les météorites ferro-pierreuses : riches en Fer et en silicates ;
➢ Les météorites métalliques : riches en fer et nickel.
Contrairement aux astéroïdes, les comètes sont des petits corps du système solaire composés essentiellement de
glaces. Lorsqu’une comète entre dans le système solaire interne, la proximité du soleil provoque une sublimation
(le passage de l’état solide à l’état gazeux sans passer par l’état liquide) et une ionisation de sa surface, créant
une queue qui est une longue trainée de gaz et de poussière.

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4. LE SYSTEMME SOLAIRE EXTERNE
a. Les Planètes géantes ou externes ou joviennes
Les quatre planètes externes sont Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Elles sont caractérisées par leur taille
volumineuse, leur faible densité (car formées d’Hydrogène et d’Hélium). Elles possèdent toutes des systèmes
d’anneaux et ont plus de satellites naturels que les planètes internes [Jupiter en a seize (16), Saturne et Uranus
vingt (20) et Neptune huit (8)].
b. La Ceinture de Kuiper
C’est un grand anneau de débris similaire à la ceinture d’astéroïdes, mais composé principalement de glaces
et d’objets glacés. Pluton, la planète naine, est le plus grand objet connu dans cette ceinture.
c. Le nuage d’Oort
Cette zone contient des objets épars (ce sont des objets qui ne sont pas trop sous la dépendance du soleil)
qui s’étendent bien au delà de la ceinture de Kuiper. ERIS est le plus gros objet épars situé dans cette région. Il
possède un satellite naturel ou une lune appelée Dysnomie.

III. MILIEU INTER PLANETAIRE


En plus de la lumière, le soleil rayonne un flux de particules chargées, composées de protons et d’électrons
appelé vent solaire ou héliosphère. Le point où ce vent solaire rencontre un milieu interstellaire qui est le vent
solaire d’autres étoiles est appelé héliopause (voir schéma ci-dessous)
Vent solaire
Vent solaire du d’une étoile
soleil Héliopause

Soleil

Etoile

IV. FORMATION ET EVOLUTION DU SYSTEME SOLAIRE


1. FORMATION
a. La Nébuleuse Primitive
Le système solaire s’est formé à partir d’une Nébuleuse primitive issue de l’explosion d’étoiles plus anciennes :
Super Nova. Dans la Nébuleuse primitive, on trouve déjà tous les éléments qui composent actuellement notre
système solaire actuel. Les principaux d’entre eux sont le Carbone, l’Azote, l’Oxygène et divers Minéraux.
Mais il y a surtout de l’Hydrogène et l’Hélium qui sont les deux composantes nécessaires à la création d’une
étoile, ici, c’est le Soleil. Cette Nébuleuse est en fait formée de nuages de poussières, qui, sous l’effet de la
gravitation, commencent à se concentrer autour d’un centre et à former un disque.
b. La création du soleil
Cette Spirale, se formant ainsi autour du centre de la Nébuleuse, prouve que ce centre attire une quantité toujours
plus importante de matières. Ce rassemblement, très dense, se caractérise par la rencontre extrêmement violente
entre la matière, créant ainsi de l’énergie partiellement dissipée sous forme de chaleur. Comme la masse de ce
nouvel astre augmente, son attraction fait de même. Il en résulte que le phénomène précédemment expliqué
s’amplifie de plus en plus jusqu’à former une boule de feu énorme : c’est la formation du proto-soleil.

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Puisque le disque qui entoure le proto-soleil s’échauffe dès le moment de sa naissance, dont la taille peut
atteindre les 200 UA (Unité Astronomique : 1 UA = 150.000.000 Km), celui-ci commence à se solidifier, les
atomes se collent les uns aux autres pour former des grains de matière. A ce moment, se met en place le
phénomène d’accrétion.
En effet, deux (2) processus physiques interviennent au cours de la formation du Système solaire. Il s’agit de
l’effondrement et des collisions. Le premier, très rapide, semble prépondérant dans la formation du Soleil et
des planètes géantes tandis que les planètes internes se formaient plutôt par agglomération, lors des collisions,
de petits corps de moins de 20 Km de diamètre : les Planétoïdes.
c. La création des planètes
Lorsque les grains ne vont pas trop vite et se percutent, ils forment des planétoïdes. Ce sont en fait des petits
astres qui tournent sur orbite autour d’une étoile, dans notre cas l’étoile est le soleil. Puis, ils s’assemblent entre
eux et forment une planète. Pour qu’une planète naisse, il faut compter entre 50 et 100 Ma (Millions d’années).
A cette période, le système solaire est pratiquement terminé. En effet, le proto-soleil est devenu soleil à part
entière puisqu’il a atteint la température qui lui permet de mettre en place son mécanisme nucléaire. Les
planètes sur leur orbite attirent les derniers planétoïdes ou poussières et les plus éloignées du soleil captent les
gaz les plus légers tels que l’Hydrogène ou l’Hélium et deviennent des planètes gazeuses (Planètes externes).
Au contraire, les plus proches du soleil ont plus de difficultés à garder leur atmosphère car le soleil attire les
éléments légers. Elles ont alors un noyau dur et peu ou pas d’atmosphère (Planètes telluriques). Enfin, il reste
le cas de Pluton qui est probablement un ancien satellite de Neptune.
Par ailleurs, on remarque que le nombre de satellites naturels que possède chaque planète varie avec la
distance au soleil. Ainsi, plus la planète est loin du soleil et de son attraction, plus elle a de la chance de
posséder de satellites. De ce fait, on remarque que Venus n’a aucun satellite, la terre n’en a qu’un seul (la
lune), Mars en a deux et à l’opposé, Jupiter en possède vingt. C’est ainsi qu’est apparu notre système solaire
actuel.

2. EVOLUTION
La chaleur dégagée par le soleil augmente au fil du temps. On peut extrapoler qu’à très long terme (plusieurs
centaines de millions d’années), elle atteindra un niveau tel que la vie sera impossible sur terre. Dans plus de
cinq milliards d’années (5.000.000.000), le soleil aura épuisé ses réserves d’Hydrogène, qui seront transformées
en Hélium et changera de structure. Son noyau se contractera mais l’étoile entière deviendra beaucoup plus
volumineuse. Il devrait se transformer en géante rouge, cent (100) fois plus grande qu’à l’heure actuelle. Les
planètes les plus proches, Mercure et Venus, devraient être détruites.
Il entamera alors un nouveau cycle de fusion avec l’Hélium fusionnant en Carbone et Oxygène dans son cœur et
l’Hydrogène fusionnant en Hélium dans une couche périphérique du cœur. Dans cette configuration, il aura
soufflé son enveloppe externe, devenant une sous-géante, environ dix (10) fois plus grande qu’actuellement. Il
va ensuite brûler son Hélium assez rapidement, à la fin de ce cycle il regonflera de manière encore plus
importante, grillant complètement la terre au passage. Une fois ses réserves d’énergie nucléaire complètement
consommées, le soleil va s’effondrer sur lui-même et se transformer en naine blanche très dense et peu
lumineuse. Il refroidira petit à petit et finira par ne plus rayonner.

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CHAPITRE II
LA PLANETE TERRE
I. HISTOIRE ET SITUATION DU GLOBE TERRESTRE
1. GENERALITE SUR LA PLANETE TERRE
La planète Terre, tout comme les autres planètes du système solaire tournent autour du soleil (révolution) en
365,25 jours. Elle tourne également sur elle-même (rotation) en 24 heures (une journée). Il y a aussi la
variation de son axe de rotation (axe des pôles). Cette évolution de l’axe des pôles justifie l’existence des
différentes saisons car cela agit sur la répartition géographique de l’énergie solaire. La terre éclairée par le
soleil projette dans l’espace une longue ombre conique. En tout point de l’espace situé dans ce cône, la lumière
du soleil est complètement cachée. Ainsi, quand la lune est alignée avec la terre et le soleil et qu’elle entre dans
l’obscurité projetée par la terre, elle disparaît au fur et à mesure : c’est l’éclipse lunaire. Il se produit
également une éclipse solaire lorsque l’ombre de la lune atteint la terre.

Solei Solei
Eclipse Lunaire Eclipse Solaire
l l
Terr Lun
e e
Lun Terre
e
T
Avec une orbite elliptique, la terre se trouve à une
distance moyenne de 149,60 millions de Km du soleil.
Sa distance au soleil varie au cours de sa rotation. Périhélie S Aphélie
Ainsi, le point le proche du soleil de l’orbite de la terre
s’appelle Périhélie et le point le plus éloigné s’appelle
Aphélie (Voir schéma ci-contre).

La planète Terre peut être considérée comme étant un solide (Globe Terrestre) entourée d’une enveloppe
gazeuse appelée atmosphère et d’une autre enveloppe liquide discontinue appelée Hydrosphère. Cette
planète possède donc trois géosphères externes que sont le Globe Terrestre (Solide), l’Atmosphère (Gazeuse)
et l’Hydrosphère (Liquide).

2. HISTOIRE DE LA TERRE
L’Univers est né il y a environ 15 Milliards d’années, à la suite d’une immense explosion appelée ‘Big Bang’.
Durant les premières secondes, l’univers était constitué d’un mélange de cinq (5) particules élémentaires
(protons, neutrons, électrons, photons et neutrons) animées, du fait des températures extrêmes, d’agitations
intenses.
Grace à un phénomène thermonucléaire, sont apparus d’abord, l’Hydrogène, puis l’Hélium et enfin, la plupart
des éléments chimiques connus.
Une diminution de la température va permettre l’émergence d’un nouveau phénomène, la gravité, pour continuer
l’évolution de l’univers. Elle favorise des agrégations et des masses matières, lesquelles vont se condenser pour
donner naissance aux galaxies. Les Galaxies sont des systèmes liés (par des forces gravitationnelles) qui

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échappent à l’expansion et au refroidissement universel (exple : la voie lactée). En leur sein, de nouvelles
condensations de la matière gazeuse vont se produire en donnant naissance aux étoiles. Les étoiles sont des
gigantesques réacteurs nucléaires produisant l’énergie nécessaire à leur activité lumineuse (exple : le soleil).
Leur évolution se termine par une gigantesque explosion appelée ‘Stade de Supernova’ qui évacue une masse
stellaire dans l’espace. Le reste de cette explosion est appelé ‘résidu stellaire ou pulsar’.
Les planètes sont des structures liées gravitationnellement à une étoile qui apporte par son rayonnement, une
partie de l’Energie nécessaire à une température correcte. Le reste de l’énergie provient de la chaleur initiale de
la planète qui est due aux réactions nucléaires et au bombardement météoritique. De plus, si sa masse est
suffisante, la planète retient le gaz et une atmosphère se constitue : c’est le cas de la planète Terre.

3. SITUATION DE LA TERRE
La situation de la terre dans l’Univers a été possible grâce aux données astronomiques (observation des astres).
Troisième planète du Système solaire, en partant du soleil, la formation de la terre remonte à 4,6 milliard
d’années. Sa masse est de 6.1021 T pour un volume et une densité moyenne respectivement de 11.1012 Km et
de 5,5. La Terre gravite à environ 1,5.108 Km du soleil et ne possède qu’un seul satellite : la Lune.
Le Système Solaire appartient lui-même à la voie lactée, une galaxie parmi des milliards d’autres qui peuplerait
l’Univers. Il est une communauté ordonnée qui comprend Neuf (9) planètes, quarante quatre (44) satellites
et des myriades d’astéroïdes, de comètes et autres corps.

II. GEOSPHERES EXTERNES


1. HYDROSPHERE
L’Hydrosphère est la partie de la planète terre occupée par les eaux sous toutes leurs formes.
Exple : Océans, Mers, Fleuves, Rivières, Lagunes, Lac, Glaciers, …
➢ Océan # mer : L’océan est plus étendu que la mer. En plus, les substratums géologiques (la roche sur
laquelle repose l’eau) ne sont les mêmes [océan (substratum basique) et mer (substratum acide)].
➢ Fleuve # rivière : L’océan est plus étendu que la mer. La rivière est une branche du fleuve.
➢ Lagune : une partie de la mer abandonnée.
➢ Lac : étendue d’eau entouré de terre. Il ne peut pas se déplacer.
L’Hydrosphère est une sphère qui s’étend depuis environ 8 Km d’altitude sur les cimes des chaînes de
montagnes, jusqu’à près de 11 Km de profondeur au niveau des fosses océaniques.

2. ATMOSPHERE
L’Atmosphère terrestre correspond à une couche d’air dont l’épaisseur est difficile à préciser, car le nombre
de molécules de gaz par m3 diminue progressivement avec l’altitude, sans jamais totalement s’annuler.
Cependant, la limite externe de l’atmosphère terrestre est définie comme la distance supposée, où les molécules
de gaz atmosphériques cessent plus ou moins de subir l’attraction terrestre et les interactions de son champ
magnétique. Ces conditions se vérifient à une altitude qui dépend de la latitude (environ 60.000 Km au dessus
de l’équateur et de 30.000 Km au dessus des pôles). On estime toutefois que 99% de la masse d’air
atmosphérique se situe entre le niveau du sol et une altitude de 30 Km environ.
a. Composition chimique de l’atmosphère
L’atmosphère terrestre est constituée en majorité de 78,084% d’Azote (N), de 20,946% d’Oxygène (O2), de
0,934% d’Argon et de composants mineurs qui sont par exemple le Dioxyde de Carbone (CO2), l’Ozone (O3),
l’Hydrogène (H), l’Hélium (He), le Néon, le Méthane, … qui ne représentent que 0,0376%. L’atmosphère
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joue plusieurs rôles. Elle nous fournit d’abord l’air que nous respirons. Les constituants retiennent certains
rayonnements qui sont nocifs à l’être vivant (UV ⟹ Ozone). Elle sert également de réservoir pour les émissions
qui découlent de l’activité humaine. C’est le lieu de tous les phénomènes météorologiques (exple : les nuages,
la pluie : rencontre entre deux types de nuages : clairs et sombres).
b. Les différentes couches de l’atmosphère
L’Atmosphère peut être subdivisée en cinq (5) couches qui sont, du bas vers le haut, la Troposphère, la
Stratosphère, la Mésosphère, la Thermosphère et l’Exosphère.
L’Atmosphère peut être aussi subdivisée en quatre (4) couches qui sont, du bas vers le haut, la Troposphère,
la Stratosphère, la Mésosphère et la Thermosphère (Ionosphère + Exosphère).
➢ La Troposphère : C’est la couche la plus basse de l’Atmosphère. Elle s’élève entre 8 Km au dessus des
pôles et 16 Km au dessus de l’équateur. Sa limite supérieure qui la sépare de la Stratosphère nommée
Tropopause se situe en moyenne à 10 Km d’altitude. Au niveau de cette couche, la température décroît avec
l’altitude à cause de la rareté de l’air et de l’éloignement progressif du sol.
La Troposphère est aussi la couche la plus dense car elle contient
entre 80% et 90% de la masse totale de l’air. Presque toute la vapeur Stratosphère
d’eau se trouve dans cette couche. C’est également au niveau de
Tropopause
cette couche que se produisent les phénomènes météorologiques tels _
que les nuages, la pluie, … Cette couche récupère les gaz issus de Troposphère
l’activité humaine. Exple : CO2, Méthane, Oxyde nitreux, Sulfates + T° (°C)
(SO4), Oxyde d’Azote (NO2).
➢ La Stratosphère : Cette couche se situe en moyenne entre 10 Km et 50 Km d’altitude. La limite supérieure
la séparant de la Mésosphère s’appelle Stratopause. Dans cette couche, la température s’élève avec l’altitude.
Cette élévation de température est provoquée par l’absorption des rayons UV du soleil par la mince couche
d’Ozone appelée Ozonosphère.
➢ La Mésosphère : Elle occupe la région de l’atmosphère de 50 Km à 80 Km au dessus de la surface
terrestre. La limite supérieure la séparant de la Thermosphère est la Mésopause. Les températures, dans cette
couche, chutent avec l’augmentation de l’altitude jusqu’à environ – 90°C. L’air devient de plus en plus rare au
fur et à mesure que l’on s’éloigne du sol.
➢ La Thermosphère : Elle commence à une altitude d’environ 80 Km et va jusqu’à 700 Km d’altitude
environ. Sa limite supérieure avec l’Exosphère est appelée Thermopause. Dans une région de la Thermosphère
située environ entre 100 Km et 150 Km d’altitude appelée Ionosphère, le Dioxygène moléculaire absorbe les
rayons UV solaires. Il en résulte donc une élévation de la température avec l’altitude.
➢ L’Exosphère : Elle se définit comme étant la région de l’atmosphère où les collisions entre les particules
sont rares et considérées comme négligeables. Les atomes s’y comportent librement. Certains s’échappent même
dans l’espace ; l’Hélium et l’Hydrogène y sont les éléments chimiques prépondérants. La température y
décroît avec l’altitude. Manteau
c. Le Globe Terrestre
➢ Structure interne simplifiée de la terre : La Terre comprend
trois (3) couches ou géosphères internes de compositions et
d’épaisseurs différentes. Ce sont la Croûte ou l’Ecorce Terrestre
Noyau Croûte
(0,60%), le Manteau (83,20%) et le Noyau (16,20%).

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✓ La Croûte Terrestre : On distingue deux (2) types de Croûtes qui la Croûte Continentale (30%) et la
Croûte Océanique (70%).
❖ La Croûte Continentale a une composition chimique moyenne acide car elle est composée de
roches Granitiques (acides), Dioritiques (neutres), Gneissiques (neutres).
❖ La croûte Océanique est formée de roches basiques telles que les Basaltes et les Gabbros. Elle
est beaucoup plus mince que la croûte Continentale.
✓ Le Manteau : Séparé de la Croûte par la discontinuité de MOHO (discontinuité sismique de
Mohorovicic : c’est le nom du géophysicien qui a découvert cette discontinuité ou cette limite au début du
XXe siècle) et du Noyau par celle de Gutenberg qui marquent des contrastes de densité. Il est formé de
roches basiques et ultrabasiques.
✓ Le Noyau : C’est la couche la plus dense composée essentiellement de Fer et de Nickel.
➢ La Composition Chimique : Les analyses chimiques ont montré que les huit (8) éléments les plus
importants dans la Croûte sont : l’Oxygène (46,60%), le Silicium (27,72%), l’Aluminium (8,13%), le Fer
(5%), le Calcium (3,63%), le Sodium (2,83%), le Potassium (2,59%), le Magnésium (2,09%), ce qui donne
FASSOM PC. Ils représentent en masse à eux seuls plus de 98% du total des éléments. Parmi ces huit (8)
éléments importants, l’Oxygène et le Silicium sont les plus abondants. Ces deux (2) éléments vont donc se
combiner pour former l’anion silicate encore appelé le Tétraèdre de Silice noté (SiO4)4- qui est le motif
élémentaire des minéraux silicatés ou silicates.
A cause de l’abondance du Silicium et de l’Aluminium dans les roches de la Croûte Continentale, SUESS
proposa de la désigner par le nom de SIAL (Silicium-Aluminium). Le nom de SIMA (Silicium-Magnésium)
a été retenu pour désigner la Croûte Océanique ou le Manteau et celui de NIFE (Nickel-Fer) pour le Noyau.
GOLDSMIDT (1954) a montré également que l’on pouvait regrouper les éléments chimiques en quatre (4)
grandes familles géologiques qui sont :
✓ Les Eléments Atmophiles et Hydrophiles : Ce sont les éléments qu’on retrouve en abondance dans
l’Atmosphère et l’Hydrosphère. Exple : l’Azote, l’Oxygène, l’Hydrogène et les gaz rares tels que
l’Hélium, le Néon, …
✓ Les Eléments Lithophiles : Ce sont les éléments qui sont localisés dans les roches de la Croûte et
du Manteau Supérieur. Exple : le Silicium, l’Aluminium, le Calcium, le Sodium, le Potassium, le
Magnésium, … et aussi quelques éléments mineurs comme le Césium, le Strontium, …
✓ Les Eléments Calcophiles : Ce sont les éléments qu’on trouve en abondance dans le Manteau
Inférieur et qui se lient facilement au Soufre pour donner des Gisements Métallifères sulfurés. On a par
exemple le Cuivre, le Plomb, le Zinc, l’Or, … qui se lient au Soufre.
✓ Les Eléments Sidérophiles : Ce sont les éléments qui sont préférentiellement associés au Fer et qui
composent le Noyau. Exple : le Nickel, le Cobalt, …

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CHAPITRE III
STRUCTURE INTERNE DE LA TERRE
(GEOSPHERE INTERNE)
I. METHODES D’INVESTIGATION
Les connaissances actuelles sur la Structure Interne de la Terre ont diverses sources. On peut citer par exemple
les investigations directes comme les explorations humaines, les forages profonds et l’étude des météorites.
On peut également noter méthodes indirectes telles que les méthodes géophysiques.

1. INVESTIGATIONS DIRECTES
a. Les forages profonds
De nombreux forages ont été réalisés tant sur le continent qu’en milieu marin. Sur le continent, l’objectif de ses
forages était de mieux connaître la croûte et d’atteindre la zone de transition entre celle-ci et le manteau : Cette
zone de transition est appelé la Discontinuité de MOHO.
Exemple de forages : Programme KTB (Allemagne) : 9800 m de profondeur.
Russie : 13 Km de profondeur
En milieu marin, plusieurs projets de forages ont été réalisés.
Exemple de forages : Programme1 MOHOLE et Programme2 JOIDES (USA).
Programmes internationaux : programme1 IPOD et Programme2 DSDP.
Malgré la minceur de la Croûte Océanique par rapport à la Croûte Continentale, aucun navire n’a encore
réussi à forer jusqu’à la Discontinuité de MOHO. Cependant, ces forages ont permis de confirmer la Structure
de la Croûte et également sa Composition Chimique. On a aussi pu mesurer la température des roches de la
surface vers la profondeur (Gradient Géothermique). Ainsi, le Gradient Géothermique moyen est de 30° C
par Km.
b. Etude des Météorites
Pour comprendre comment les couches successives de la Terre se sont progressivement différenciées, des études
ont été effectuées sur les météorites. On trouve les éléments comme le Fer, le Nickel, les Silicates, … dans les
météorites. Celles-ci montrent dans leurs couches supérieures des Silicates légers et des Métaux lourds dans
leurs centres.

A ses méthodes dites méthodes directes, il faut ajouter les explorations humaines faites sur des zones
accessibles, comme par exemple la surface terrestre, les fonds océaniques, et dans les Mines Souterraines.
2. INVESTIGATIONS INDIRECTES
Parmi les méthodes d’investigations indirectes, on peut citer l’étude des produits rejetés par les volcans, les
mouvements créés par les tremblements de terre et également les méthodes géophysiques. Parmi ses
méthodes d’investigations indirectes, la méthode géophysique appelée sismologie a fourni plus
d’investigations (informations) sur la structure interne de la Terre.

II. SISMOLOGIE
1. DEFINITIONS ET ENREGISTREMENT DES SEISMES
La Sismologie encore appelée Séismologie est la Science qui étudie la propagation des ondes générées par les
séismes ou tremblements de terre.

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Un Séisme ou Tremblement de terre est une secousse ou une succession de secousses plus ou moins violentes
dues au relâchement brutal des contraintes dans la Croûte Terrestre. Cela provoque le glissement de deux (2)
compartiments le long d’une faille (cassure qui déplace un terrain ; c’est donc une fracture suivie d’un
déplacement de terrain), avec la libération instantanée (brusque) de toute l’énergie accumulée. Lorsqu’un
Séisme se produit, il y a émission d’ondes dans toutes les directions.
Epicentre Surface
terrestre

Front
d’ondes

Foyer / Hypocentre

➢ Le Foyer ou l’Hypocentre est le lieu en profondeur où se produit réellement le Séisme. C’est


précisément le point où débute le mouvement initial et où se libère l’énergie.
➢ L’Epicentre est le point situé à la surface terrestre verticalement au dessus du foyer.
➢ L’effort d’un Séisme double : d’une part, les vibrations (ondes) atteignent la surface terrestre et
déplacent tous les constituants provoquant des modifications topographiques. D’autre part, les vibrations se
propagent à l’intérieur de la terre et peuvent atteindre la surface terrestre, très loin de l’épicentre, après avoir subi
les phénomènes de réflexions et de réfractions.
Les appareils qui enregistrent les ondes sismiques sont des sismographes, des séismographes, des sismomètres
et des séismomètres. Les enregistrements obtenus par les sismographes sont appelés sismogrammes.
2. CLSSIFICATION DES SEISMES
Les Séismes peuvent être classés soit en fonction de la profondeur du foyer, soit en fonction de leur origine,
c’est-à-dire l’endroit où se produit le Séisme.
En fonction de la profondeur du foyer, on distingue trois (3) types de Séismes qui sont :
➢ Les Séismes superficiels : le foyer a une profondeur inférieure à 100 Km ;
➢ Les Séismes intermédiaires : le foyer a une profondeur comprise entre 100 Km et 300 Km ;
➢ Les Séismes profonds : le foyer a une profondeur comprise entre 300 Km et 700 Km.
En fonction de leur origine, on distingue également trois (3) catégories de séismes qui sont :
➢ Les Séismes d’origine tectonique : Ce sont les plus fréquents et les plus dangereux. Ses Séismes sont
liés aux mouvements des masses continentales, c’est-à-dire, à la tectonique des plaques. Ils se limitent aux limites
des plaques. Ainsi, on distingue les Séismes associés aux zones de subduction (entrer en subduction c’est
plonger sous l’autre couche à cause de sa densité), aux dorsales médio-océaniques, aux zones de collision,
aux failles transformantes et aux rifts (les rifts évoluent pour donner les mers qui évoluent leurs tours
pour donner les océans).

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✓ Les Séismes associés aux zones de subduction représentent presque la moitié des séismes
destructeurs de la Terre et dissipent près de 75% de l’énergie sismique de la planète. Ces Séismes sont
concentrés le long de la ceinture de feu qui est une zone qui coïncide avec les marges de l’océan pacifique.

Amériqu Afriq
e du ue
Sud

Dérive atlantique
Océan atlantique
✓ Les Séismes associés aux
dorsales médio-océaniques, lieu de
l’expansion (agrandissement) des
fonds océaniques, sont d’intensités
plus modérées. Ses Séismes ne
représentent que 5% environ de
l’énergie sismique de la planète.

✓ Les Séismes associés aux zones de collision dissipent environ 15% de l’énergie sismique de la
planète. On les rencontre généralement dans une zone qui part de la mer méditerranée l’Himalaya.
✓ On trouve également des Séismes au niveau des failles transformantes et au niveau des rifts.

➢ Les Séismes d’origine


volcanique : Ils présentent surtout
l’intérêt d’annoncer des éruptions
volcaniques. Ces Séismes se manifestent
lorsque le magma s’accumule dans la
chambre magmatique d’un volcan.

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➢ Les Séismes artificiels sont provoqués par les hommes en raison de certaines activités telles que le
pompage des fluides profonds, l’extraction minière souterraine, les explosions souterraines de bombe
atomique.

3. CONSEQUENCES DES SEISMES


Les Séismes sèment la mort en détruisant les habitations, les ponts, les barrages et aussi les édifices publics.
Les Séismes provoquent aussi la liquéfaction (perte de la cohésion) des sols. Certains sols, notamment les
sables, gorgés d’eau, peuvent perdre leur cohésion aussi. Ainsi, certains bâtiments, fondés sur ces types de sols,
peuvent subir des tassements et des basculements importants. Les Séismes peuvent provoqués des glissements
de terrains et aussi des coulées de boue.
Lorsqu’un Séisme se trouve en milieu marin ou à proximité de la côte, cela peut provoquer un Raz de Marée
ou un Tsunami. Pour ce type de séisme, l’eau gagne du terrain sur la terre.

4. PREVISIONS ET PROTECTION CONTRE LES SEISMES


En ce qui concerne la prévision, on peut citer par exemple, la cartographie des failles actives, l’utilisation des
satellites, la détection par géophone, les grondements qui se produisent dans les profondeurs de la terre. Il
faut également surveiller les comportements des animaux.
Concernant la protection contre les séismes, il faut éviter de construire des quartiers sommaires. Il faut aussi
bâtir des constructions paraséismiques. Il faut faire une étude des séismes antérieurs. Il faut éviter de
construire sur les zones de failles et aussi à cheval sur deux sortes de terrains différents.

5. QUANTIFICATION OU MESSURES DES SEISMES


La quantification des séismes se fait selon deux (2) types d’échelles qui tiennent compte de deux (2) notions
très distinctes qui sont d’une part l’intensité et d’autre part la magnitude.
L’intensité indique les effets d’un séisme à un endroit donné. C’est l’ampleur des dégâts associés au séisme
qui est appréciée. C’est aussi la perception qu’a eu la population du séisme. L’intensité est indiquée en chiffres
romains avec une limite supérieure subjective. Pour apprécier l’intensité, on utilise les échelles suivantes :
ROSSI et FOREL ; MERCALLI ; MSK ; EMS-98.
La magnitude d’un séisme mesure l’énergie libérée lors du séisme. La magnitude, dite de Richter est basée
sur la mesure de l’amplitude maximale des ondes sismiques sur un sismogramme. La magnitude est donc
définie comme étant le logarithme décimal de l’amplitude. Cette échelle logarithmique simple est de la
forme : 𝐌𝐋 = 𝐋𝐨𝐠 (𝐀) − 𝐋𝐨𝐠 (𝐀 𝟎 ) + 𝐂. 𝐋𝐨𝐠 (𝐞)
Avec ML : magnitude locale A0 : amplitude de référence dans une région donnée
A : amplitude maximale enregistrée C : constante de calibration
e : distance épicentrale (m), c’est la distance entre l’épicentre et le sismographe qui a mesuré la magnitude.
Pour la magnitude, on utilise l’échelle de Richter. Cette échelle est objective. Elle est numérotée en chiffres
arabes de 1 à 12.

III. ONDES SISMIQUES


1. CARACTERISTIQUES
Les ondes provoquées par les séismes se repartissent en deux (2) grandes parties qui sont d’une part les ondes
de fond ou de volume et d’autre part les ondes de surface.

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a. Ondes de fond ou de volume
On en distingue deux (2) types : les ondes P et les ondes S. Ce sont celles qui se propagent à l’intérieur de la
terre et qui peuvent être enregistrées en plusieurs points du globe terrestre, très loin de l’épicentre, après avoir
subi les phénomènes de réflexion et de réfraction.
Les ondes P ou ondes Primaires encore appelées ondes de compression ou ondes longitudinales se déplacent
en créant au niveau des matériaux, dans leur direction de propagation, successivement, des zones de
compression et de dilatation. Elles se propagent dans tous les milieux solides, liquides et gazeux.
Les ondes S ou ondes secondaires encore appelées ondes transversales ou ondes de cisaillement sont moins
rapides que les ondes P (environ 1,7 fois moins rapides). A leur passage, ses ondes déplacent les matériaux
perpendiculairement à leur sens de propagation. Elles ne sont détectables que dans les milieux solides.
Conclusion : Les ondes P sont des ondes de compression assimilables aux ondes sonores et qui se propagent
dans tous les états de la matière. Les particules se déplacent selon un mouvement avant-arrière dans la
direction de la propagation de l'onde. Les ondes S sont des ondes de cisaillement qui ne se propagent
que dans les solides car il est impossible de déplacer un liquide par cisaillement. Les particules oscillent
dans un plan vertical, à angle droit par rapport à la direction de propagation de l'onde.

b. Ondes de surfaces
Ce sont celles qui se propagent dans la croûte terrestre et qui causent tous les dommages associés aux séismes.
Ce sont des ondes dites longues (L) car moins rapides que les ondes de fond. On les subdivise en deux (2) types
qui sont les ondes de Love (l) et les ondes de Rayleigh (r). Les ondes de Love ont été découvertes en 1911 par
l’anglais Augustin Edward Love. Ce sont des ondes de cisaillement comme les ondes S.
Les ondes de Rayleigh ont été découvertes en 1885 par John William Rayleigh. Leur mouvement est assez
complexe. A leur passage, les particules se déplacent selon une ellipse à grand axe vertical et à petit axe dans la
direction de déplacement de l’onde, ce qui constitue à la fois un mouvement vertical et horizontal.
Conclusion : Les ondes de Love ou ondes L sont des ondes de cisaillement, comme les ondes S, mais qui
oscillent dans un plan horizontal. Elles impriment au sol un mouvement de vibration latéral. Les ondes
de Rayleigh sont assimilables à une vague; les particules du sol se déplacent selon une ellipse, créant
une véritable vague qui affecte le sol lors des grands tremblements de terre.

2. MODELISATION DE LA STRUCTURE INTERNE DE LA TERRE


La lecture des sismogrammes a permis aux géophysiciens de proposer un modèle de la structure interne de la
Terre. La complexité de ses sismogrammes a mené ceux-ci à désigner toutes les ondes par des lettres différentes
selon le milieu traversé.
Croûte terrestre Manteau

Ondes P Ondes S
P
Manteau P S

Noyau externe K -

Noyau interne I J

Noyau Interne Noyau Externe

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Nomenclature des ondes:
Les lettres peuvent se combiner pour suivre la trajectoire effectuée par l’onde après réflexion (l’onde est renvoyée
vers sa source) et réfraction. P et S correspondent au type d'onde. On y ajoute des modifications en fonction des
zones explorées par ces ondes :
➢ Les majuscules indiquent une réfraction alors que les minuscules une réflexion,
➢ Les lettres spécifient la nature de l'interface rencontrée : K = réfraction sur le noyau externe, I et J =
réfraction sur le noyau interne pour les ondes P et S respectivement.
Par exemple :
➢ Une onde PKP est une onde P qui s'est propagée d'abord dans le manteau, qui a été ensuite réfractée
dans le noyau externe, puis qui s'est de nouveau propagée dans le manteau.
➢ Une onde PKIKP est une onde P qui est née dans le manteau, qui a été renvoyée dans le noyau
externe et réfractée dans le noyau interne, qui a été ensuite réfléchie dans le noyau externe et réfractée dans le
manteau pour apparaître à la surface.
En tenant compte également du comportement des ondes sismiques vis-à-vis des couches traversées les
géophysiciens ont proposé la succession des couches internes suivantes de la Terre. En effet, la vitesse des ondes
de fond est fonction de la densité des matériaux traversés et aussi de leur rigidité. Les ondes de fond sont plus
rapides dans les matériaux plus rigides.

a. Géosphère interne
La première géosphère interne est la Croûte Terrestre. Elle est constituée de deux (2) types de Croûtes qui
sont : la Croûte Continentale et la Croûte Océanique :
➢ La Croûte Continentale : elle est subdivisée en deux (2) parties qui sont : la Croûte Continentale
Supérieure et la Croûte Continentale Inférieure séparées par la Discontinuité de Conrad qui marque un
contraste de densité. Elle a une épaisseur comprise entre 15 Km et 80 Km avec en moyenne 30 Km.
✓ La Croûte Continentale Supérieure a une composition moyenne de roches acides et neutres
telles que les Granites et les Gneiss (roches acides) et les Diorites (roches neutres) d’où ses différents
noms de Couche Granitique, Couche Granito-Gneissique ou encore Sialique. Sa densité est de 2,7 et la
Vitesse de Propagation des Ondes P (Vp) dans cette couche varie de 5,6 à 6 Km/s.
✓ La Croûte Continentale Inférieure est constituée de Intrusion de roches basiques
roches métamorphiques (Gneiss et Migmatite) et aussi d’intrusion
de roches basiques (Basaltes). Sa densité varie de 2,8 à 2,9 et la
Vitesse de Propagation des Ondes P (Vp) dans cette couche est
d’environ 7 Km/s. Roches métamorphiques

➢ La Croûte Océanique : cette couche est solide et rigide. Elle est plus mince que la Croûte Continentale.
Elle ne contient ni roches acides, ni roches neutres comme la croûte continentale, mais plutôt des roches basiques
comme par exemple les Basaltes et le Gabbros et aussi des roches Ultrabasiques comme les Péridotites. La
Couche Océanique est subdivisée de deux (2) manières différentes :
✓ Première manière : elle est subdivisée en deux (2) parties qui sont d’une part la Croûte
Océanique Supérieure formée de Sédiments consolidés et de roches basiques (Basaltes) et d’autre
part la Croûte Océanique Inférieure constituée également de roches basiques (Gabbros) et de roches
Ultrabasiques (Péridotites) : voir schéma de la page suivante.

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Sédiments venant du
continent par les fleuves

Mer
Croûte Océanique
Sédiments consolidés
Supérieure
Croûte Océanique Inférieure

✓ Deuxième manière : la Croûte Océanique peut être aussi subdivisée en trois (3) couches qui
sont du haut vers le bas :
❖ La Couche C1 composée de sédiments consolidés d’épaisseur variant de 0 Km près des
dorsales à près de 3 Km près des continents. Dorsales
Amérique
Afrique
du Sud
Mer

❖ La Couche C2, appelée également


socle ou couche basaltique, est composée de
Basaltes en coussins (les Pillow Lavas). Elle a une
épaisseur moyenne de 2 Km. Dorsales

❖ La Couche C3 ou Couche Océanique composée de roches basiques (Gabbros) et


ultrabasiques (Péridotites). Son épaisseur moyenne est de 5 Km.

La deuxième géosphère interne est le manteau. Il est séparé de la croûte terrestre sus-jacente par la
Discontinuité de MOHO qui marque un contraste de densité entre les deux couches. On le subdivise du haut
vers le bas en un manteau supérieur et un manteau inférieur.
➢ Le Manteau Supérieur comprend quatre (4) couches nommées CMS1, CMS2, CMS3 et CMS4 (CMSN
= Couche du Manteau Supérieur numéro n).
✓ La Couche CMS1 est rigide et épaisse (60 Km à 100 Km) ; d = 3,4 et Vp = 8 Km/s.
✓ La Couche CMS2 est solide et ductile. Sa limite inférieure se situe autour de 200 Km de
profondeur ; d = 3,4 et Vp = 7,8 Km/s. c’est la couche de moindre vitesse de propagation des ondes P.
✓ La Couche CMS3 est également ductile. Sa limite inférieure varie entre 200 Km et 400 Km de
profondeur. ; d = 3,5 et Vp = 8,5 Km/s.
✓ La Couche CMS4 est aussi ductile comme les deux précédentes et se situe entre 400 Km et 700
Km de profondeur. ; d = 3,5 et Vp = 8,5 Km/s.
Le Manteau Supérieur peut être aussi subdivisé en deux (2) parties séparées par une Discontinuité mineure
Low Velocity Zone (LVZ). La LVZ marque un changement de comportement physique des couches. On a la
partie supérieure faite de la couche CMS1 qui est rigide et qui s’associe avec la Croûte Terrestre pour donner
la Lithosphère et la deuxième partie composée des couches CMS2, CMS3 et CMS4, ductile qui forme
l’Asthénosphère.

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➢ Le manteau inférieur ou Mésosphère Terrestre est solide et rigide. Il s’étend de 700 Km à 2900 Km.
Sa densité varie de 4,5 à 6 et la Vitesse de Propagation des Ondes P (Vp) dans cette couche varie de 11 Km/s
à 14 Km/s.

La troisième géosphère interne est le Noyau externe ou simplement noyau. Il est composé de Fer (86%), de
Soufre (12%) et de Nickel (2%). Bien que solide, il a un comportement pseudo-liquide. Il est séparé du
manteau sus-jacent à 2900 Km par la discontinuité de Gutenberg. Sa limite inférieure se situe à environ 5100
Km de profondeur. Sa densité varie entre 10 et 11,8 et la Vitesse de Propagation des Ondes P (Vp), dans cette
couche, varie de 8 Km/s à 10,5 Km/s.

La quatrième géosphère interne est le Noyau interne encore appelé graine. Il est solide et rigide et est composé
essentiellement de Fer à 80% et de Nickel à 20%. Il est séparé du noyau externe à 5100 Km par la discontinuité
de Lehmann. Sa limite inférieure se situe à environ 6371 Km de profondeur (centre de la Terre). Sa densité
varie de 12 et 13,5 et la Vitesse de Propagation des Ondes P (Vp), dans cette couche, varie entre 10,5 Km/s et
11,3 Km/s.

b. Synthèse
L’intérieur de la Terre est constitué d’un certain nombre de couches superposées (Géosphères internes) qui se
distinguent par leur état solide (rigide ou ductile) ainsi que par leur densité. Cette connaissance a été possible à
partir du comportement des ondes sismiques lors des séismes. La Vitesse de Propagation des Ondes sismiques
est fonction de l’état et de la densité des matériaux. Les vitesses croissent des matériaux les moins rigides et
moins denses aux matériaux les plus rigides et plus denses.
Ses différentes enveloppes terrestres sont séparées des Discontinuités qui provoquent des réflexions et des
réfractions. On a trois (3) Discontinuités majeures qui sont :
➢ La Discontinuité de MOHO qui se situe entre la Croûte Terrestre et le Manteau. Nous sommes en
présence ici d’un contraste de densité.
➢ La Discontinuité de Gutenberg qui se situe à environ 2900 Km de profondeur entre le Manteau
inférieur et le Noyau externe. Nous sommes en présence ici d’un contraste de densité et de propriétés
physiques. En effet, l’on passe d’un domaine rigide (Manteau inférieur) à un domaine pseudo-liquide
(Noyau externe).

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➢ La Discontinuité de Lehmann qui se situe à environ 5100 Km de profondeur entre le Noyau externe
et le Noyau interne. Nous sommes en présence ici d’un contraste de densité d’un milieu pseudo-liquide
(Noyau externe) à un milieu rigide (Noyau interne).
On a aussi une Discontinuité mineure Low Velocity Zone (LVZ) qui marque un contraste de propriétés
physiques car on quitte un milieu rigide (Lithosphère) à un milieu ductile (Asthénosphère).

IV. EXERCICES

4
3

5
C

7
B D
A 6

0 30 700 2900 5100 6371


Km 1 Km Km Km Km Km

1. Nommez les numéros suivants : 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 et 7.


2. Nommez les lettres suivantes : A ; B ; C et D.
3. Calculer le pourcentage volumétriques des Géosphères suivantes : 1 ; 4 ; 5 et 6.

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CHAPITRE IV
GEODYNAMIQUE INTERNE / PROCESSUS INTERNES
I. GENERALITES
Si les méthodes sismiques ont permis de mieux connaître la structure interne de la Terre, l’existence des
phénomènes tels que les séismes, le volcanisme, la formation des chaînes de montagnes, l’océanisation, etc.,
dans des régions spécifiques du Globe, devrait trouver des explications plausibles. L’on peut répartir en quatre
(4) étapes les tentatives d’explication de l’existence de ces phénomènes :
➢ La première tentative est celle des géophysiciens qui considèrent une Terre fixe, sans mouvement,
mais en contradiction, ce qui engendrerait des zones surélevées (chaînes de montagnes) et aussi des zones
d’effondrement (bassins océaniques).
➢ La deuxième tentative est celle de Wegener avec sa théorie de la dérive des continents.
➢ La troisième tentative est la théorie de l’expansion des fonds océaniques grâce aux travaux effectués
sur les fonds des océans.
➢ La dernière tentative est la théorie unificatrice adoptée par tous : la tectonique des plaques qui est le
cadre dans lequel l’on explique l’existence des phénomènes naturels.
La tectonique des plaques étudie donc l’évolution de l’enveloppe superficielle du Globe Terrestre, ou
lithosphère qui est formée de plaques relativement rigides, épaisses d’une centaine de kilomètres et flottant sur
l’asthénosphère, relativement plastique. Selon la théorie de la tectonique des plaques, la lithosphère évolue
et se déforme sous l’effet des forces internes de la Terre. Ces déformations résultantes se traduisent par le
découpage de la lithosphère en un certain nombre de plaques rigides, dont six (6) plaques majeures : Pacifique,
Amérique, Eurasie, Afrique, Indienne ou Australie et Antarctique. Ces plaques sont mobiles les unes par
rapport aux autres en glissant sur l’asthénosphère. C’est le long des frontières les séparant que les phénomènes
tectoniques sont les plus importants.
La limite inférieure des plaques correspond à un changement mécanique. En effet la lithosphère se présente
comme un ensemble rigide et par conséquent fragile : la température augmentant avec la profondeur, modifie ce
comportement, qui devient de plus en plus ductile, c’est-à-dire, capable de fluer comme du fer chauffé à blanc.
Ce passage du domaine cassant au domaine ductile marque la limite lithosphère-asthénosphère qui se situe
entre 150 Km et 200 Km sous les continents. Il existe trois (3) types de limites qui sont :
➢ Les zones d’expansion océanique, dans lesquelles naît la croûte océanique.
➢ Les zones de subduction, dans lesquelles disparaît du matériel cristal.
➢ Les zones transformantes, le long desquelles coulissent des plaques ou des fragments de plaques sans
création ni résorption de croûte.

II. THEORIE DE LA DERIVE DES CONTINENTS DE WEGENER


1. HYPOTHESE DE WEGENER
C’est au 17 siècle que des observateurs comme Francis BACON en 1620, ont été étonnés par la ressemblance
ème

des tracés entre les côtes africaines et des côtes sud-américaines. Au 19ème siècle, on découvrit des similitudes
géologiques entre ces deux (2) continents. C’est à la fin du siècle et au début du 20ème siècle que l’on émit les
premières hypothèses. Mais il fallut attendre 1912 que Alfred WEGENER, frappé par la ressemblance des
contours côtiers entre l’Afrique et l’Amérique du Sud, expose son hypothèse de travail qui stipule ceci : « la
fragmentation d’une masse continentale unique ‘la Pangée’ entourée d’un océan ‘la Panthalassa’ mise en

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place vers 245 milliards d’années (la fin de l’ère primaire = le Permien) en différents blocs ayant des
déplacements relatifs ». Wegener venait de s’opposer ainsi au vieux model d’une Terre fixe en contradiction.
Pour convaincre, il va fournir une série impressionnante d’arguments.

2. ARGUMENTS
a. Arguments topographiques ou géographiques
Le premier argument de Wegener est la similitude des formes existant entre les côtes d’Afrique et d’Amérique
du Sud qui permet un argument quasi-parfait des deux (2) continents.
b. Arguments géologiques
Pour compléter les arguments topographiques, Wegener apporte aussi des arguments géologiques tels que :
➢ Le vieux plateau de Gneiss ouest-africain qui offre une grande ressemblance avec celui du Brésil.
➢ La chaîne plissée du Cap en Afrique du Sud semble se prolonger au niveau de l’Argentine en Amérique
du Sud.
➢ Il existe des similitudes entre les couches qui datent du début du Mésozoïque de part et d’autre de
l’Atlantique Sud.
➢ Au niveau de l’Atlantique Nord, les roches des orogénèses (processus de formation de chaîne de
montagne) Hercynienne et Calédonienne de l’Europe se prolongent au Canada et aux Etats-Unis.
c. Arguments paléontologiques
Les faunes et les flores continentales de certaines régions du monde aujourd’hui éloignées présentent de grandes
similitudes jusqu’au début de l’ère secondaire (Trias) puis se sont diversifiées par la suite. Les similitudes
s’observent entre : ➢ L’Amérique du Sud et l’Afrique de l’Ouest ;
➢ L’Amérique du Nord et l’Europe ;
➢ L’Australie et l’Afrique du Sud.
Pour Wegener, tout ceci ne peut s’expliquer que par la présence à la fin de l’ère primaire (le Permien) d’un
continent unique (la Pangée) qui s’est fragmenté d’abord au début de l’ère secondaire (le Trias) en deux (2)
ensembles : la partie nord encore appelée la Laurasie et la partie sud appelée le Gondwana. Ces deux (2)
parties se sont, par la suite fragmentées en de nombreux ensembles vers la fin de l’ère secondaire (Crétacé)
pour donner les continents actuels.
d. Arguments paléoclimatiques
La répartition de certains sédiments tels que les Moraines (sédiments glaciaires), le charbon et les évaporites
(sel qu’on ne peut retrouver que dans les régions désertiques) permettent à Wegener de déterminer d’importants
changements dans la disposition des continents par rapport aux pôles et à l’équateur. Ainsi, vers la fin de l’ère
primaire, précisément au carbonifère (l’époque à laquelle s’est formé le charbon en Europe), on connaît des
sédiments glaciaires en Australie et en Amérique du Sud. A la même époque, des terrains ouillés sont connus
dans l’Est de l’Amérique du Nord et dans le Nord-est de l’Asie. Ces sédiments ouillés contiennent une flore
qui traduit un climat de type équatorial.
Par rapport à la position actuelle des continents, la répartition des ces deux (2) types de sédiments (les sédiments
glaciaires et les sédiments ouillés) est difficilement explicable (Normalement, le charbon ne doit pas se trouver
dans une région polaire). Par contre, cette répartition trouve toute sa logique dans le schéma de Wegener. Selon
lui, les sédiments glaciaires entouraient le pôle sud au carbonifère. De même, les sédiments ouillés se
répartissaient dans une bande parallèle à l’Equateur. Ainsi, entre le carbonifère et l’époque actuelle, l’Europe

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serait passée d’un climat équatorial à un climat tempéré. L’Afrique du Sud serait passée d’un climat polaire
à un climat subtropical.

3. REJET DE L’HYPOTHESE DE WEGENER


La dérive des continents de Wegener, bien que novatrice par rapport aux idées d’une Terre fixe et malgré les
nombreux arguments regroupés ne convient pas, faute d’un mécanisme explicatif suffisant. La théorie de
Wegener à l’époque avait essentiellement trois (3) points faibles :
➢ Wegener pensait que la Croûte Continentale se déplaçait sur la Croûte Océanique.
➢ Personne n’arrivait à expliquer les forces capables de mouvoir les continents.
➢ Avec les méthodes géodésiques de l’époque, il était impossible de mettre en évidence la dérive de deux
(2), l’un par rapport à l’autre et les caractéristiques physiques des géosphères internes étaient mal connues.

III. TRAVAUX SUR LES FONDS OCEANIQUES ET HYPOTHESE DE


L’EXPANSION DES FONDS OCEANIQUES
Les travaux effectués sur les fonds océaniques ont donné des résultats satisfaisants.
Par exemple, les méthodes sismiques ont permis de connaître la topographie des fonds océaniques.
On a pu remarquer également que les dorsales sont situées à mi-distances des continents.
Les travaux ont montré également qu’au niveau de la dorsale médio-océanique (Atlantique), le flux de
chaleur est de deux (2) à huit (8) fois plus élevé qu’ailleurs et également qu’au niveau des fosses océaniques
(zones de subduction), le flux de chaleur est dix (10) fois moins élevé que la normale.
Les travaux ont aussi montré que la chaleur radioactive accumulée à l’intérieur de la Terre réchaufferait le
manteau et créerait des courants de convections ascendants au niveau des dorsales et aussi des courants de
convections descendants au niveau des fosses océaniques. En effet, le gradient thermique entre le centre de
la Terre et la surface provoque un mouvement de matière qui se déplace des zones chaudes vers les zones froides.
Cette remontée de matière chaude, en se refroidissant, devient plus dense et finit par redescendre. Des
mouvements de convection se mettent en place avec les cellules de convection. Ce gradient thermique et le
flux de matière induit sont les moteurs de la tectonique des plaques.
Le moteur du déplacement horizontal des plaques est donc les courants ou les cellules de convection qui sont
dans l’asthénosphère. Ces cellules de convections sont générées par la chaleur interne de la Terre. Cette
chaleur interne a deux origines :
➢ Une première origine thermique héritée à l’époque de la formation de la Terre ;
➢ Une deuxième origine radioactive provenant de la désintégration des isotopes U238, H252 et K40.

Schéma des cellules


de convection

La datation des sédiments océaniques et des roches basaltiques a montré que ceux-ci sont de plus en plus
jeunes lorsqu’on s’approche du rift de la dorsale.
Les travaux ont montré que lorsque les laves basaltiques se refroidissent, les particules magnétiques se figent
dans la direction et l’inclinaison du champ magnétique terrestre. Ainsi, les anomalies magnétiques mesurées sur
certains des ces laves ont montré que celles-ci se disposent symétriquement par rapport au rift des dorsales.

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Tous ses travaux ont permis d’émettre la théorie de l’expansion des fonds océaniques qui stipule ceci :
« chaque fois qu’une bande de basaltes se met en place au niveau des dorsales à partir des courants de
convection a de convection ascendants, cela va provoquer l’écartement du fond océanique et la fente de façon
longitudinale de la bande basaltique et les deux parties vont s’éloigner à des vitesses variables ».

IV. THEORIE DE LA TECTONIQUE DES PLAQUES


Cette théorie unificatrice est le nouveau cadre conceptuel dans lequel s’inscrivent la plupart des phénomènes
géologiques naturels : séismes volcaniques, séismes océaniques, orogénèses.
1. FONDEMENTS DE BASES DE LA TECTONIQUE DES PLAQUES
Les fondements de la tectonique des plaques sont les suivants:
➢ Une plaque tectonique par définition est un morceau de lithosphère épais d’environ 100 Km et capable de
se mouvoir sur l’asthénosphère.
➢ La distinction sismique de deux enveloppes terrestres qui sont d’une part la lithosphère, rigide et constituée
d’un certain nombre de plaques mobiles les unes par rapport aux autres et dont les frontières sont des zones
sismiques et d’autre part l’asthénosphère, ductile.
➢ Les plaques prennent naissance au niveau des dorsales et disparaissent au niveau des zones de subduction.
➢ Les plaques sont animées de mouvements horizontaux suite à des phénomènes de convection qui affectent
l’asthénosphère et aussi de mouvements verticaux par réajustement isostatique (érosion intense en surface des
reliefs nouvellement formés qui est compensée par une remontée de matériaux profonds).
2. FRONTIERES OU LIMITES ENTRE LES PLAQUES
On distingue trois (3) types de limites en fonction du mouvement d’une plaque par rapport à une autre.
a. Les zones de subduction et de collision
Ce sont des zones compressives et destructives où disparaît du matériel lithosphérique. Au niveau de ses zones,
la lithosphère océanique plus dense s’enfonce sous la lithosphère continentale.

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b. Les dorsales et les rifts
Ce sont des zones constructives et qui s'éloignent. Le mouvement des cellules de convection est divergent. Un
rift est le début d’une océanisation : voir le schéma explicatif de la mise en place d’une zone d’expansion.

Explication schématique du fonctionnement des dorsales

c. Les failles transformantes


Ce sont des limites conservatrices où il n’y a ni création, ni destruction du matériel lithosphérique. Il y a
simplement un mouvement de coulissement entre les deux plaques. Les failles transformantes sont des failles
qui traversent les dorsales en les décalant. Le mouvement relatif est inverse au décalage apparent des dorsales.
3. REPARTITION DES PHENOMENES TECTONIQUES A LA SURFACE DU GLOBE
On distingue seize (16) plaques qui sont par ordre de grandeur décroissante :
1. le Pacifique ; 5. l’Inde ; 9. la Nazca ; 13. le Caraïbe ;
2. l’Eurasie ; 6. l’Australie ; 10. la Philippine ; 14. la Scotia ;
3. l’Afrique ; 7. l’Amérique du Nord ; 11. l’Arabie ; 15. le Juan de Fuca ;
4. l’Antarctique ; 8. l’Amérique du Sud ; 12. la Cocos ; 16. la Somalie.

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CHAPITRE V
GEODYNAMIQUE EXTERNE / PROCESSUS EXOGENES
La Géodynamique externe regroupe l’ensemble des phénomènes géologiques qui se déroulent à la surface de
la Terre. Elle s’intéresse donc à l’étude des phénomènes exogènes tels que l’altération, l’érosion des roches,
le transport des éléments qui en résultent, le dépôt de ces éléments, les premières transformations de ces
sédiments après leur dépôt à l’exclusion des transformations métamorphiques.
Les facteurs responsables de ces phénomènes sont : l’eau, l’altération et les êtres vivants.

I. L’ALTERATION
1. DEFINITIONS
L’altération constitue l’ensemble des mécanismes chimiques qui libèrent les particules des roches et soustrait
des éléments dissous à la surface du globe sous l’effet dominant des eaux d’infiltration avant l’intervention des
processus d’érosion, de transport et de dépôt.
La topographie, le climat et la végétation jouent un rôle important au cours de ce processus dont le résultat
dépend de la nature de la roche et de l’agressivité de l’eau d’infiltration (liée à sa température, à son pH et
à sa composition), de la nature et de la composition chimique ou minéralogique de la roche mère.
Les produits d’altération sont composés essentiellement de produits en solution issus de l’hydrolyse des
minéraux de la roche mère et de produits solides qui sont des minéraux résistants soient à l’altération soient
à la néoformation.
L’altération est plus avancée dans les couches ou horizons proches de la surface qu’à proximité de la roche mère.
On observe en général plusieurs horizons qui sont les suivants à partir de la surface :

1. La terre végétale de couleur sombre

2. L’horizon de latérite (oxyde de fer en petites bulles)

3. Horizon des argiles latéritiques (argiles de néoformation)

4. L’horizon de roches décomposées (Exemple : arène granitique)

5. Roche mère intacte

Profil d’altération en zone intertropicale

2. MECANISMES DE L’ALTERATION
➢ L’Hydratation : exemple de l’hydratation de l’anhydride (CaSO4) en gypse (CaSO4, 2H2O) avec
augmentation du volume : CaSO4 + 2H2O ⇄ (CaSO4, 2H2O) ; l’effet dans les mines ou les TP est désastreux.
➢ L’action biochimique dans les sols : la matière organique tend à s’oxyder dans les milieux aérobies et
à libérer les ions CO32-, PO43-, SO42- agressifs vis-à-vis de la roche saine.
➢ L’hydrolyse : mécanisme fondamental de l’altération des silicates par la mise en solution des ions
alcalins (Na++, K+) et alcalino-terreux (Ca++, Mg++). Les ions Ca++ et Mg++, au cours de leur écoulement
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donneront respectivement des carbonates (CaSO4) et des dolomites (MgSO4). Le Silicium (Si4+), le Fer (Fe3+)
et l’Aluminium (Al3+) sont difficilement mobilisables à cause de leur charge ionique élevée. Le plus
caractéristique et le plus important est le Fer dont sa libération donne la couleur rouge caractéristique des sols
tropicaux. Si l’arène est débarrassée des ions bivalents et des reliquats de plagioclases grâce à un drainage très
bon (milieu acide), on voit apparaître la Kaolinite qui si les valeurs du pH sont suffisamment élevées dans le
milieu, peut se dissoudre et donner la gibbsite, minéral des croûtes latéritiques dans les pays tropicaux qui peut
conduire à la formation de la bauxite : Al4Si4O10(OH)8 (kaolinite) ⇄ Al(OH)3 (gibbsite) + Si(OH)4 (solution)
3. EXEMPLE DE PROCESSUS D’ALTERATION DES MINERAUX
CONSTITUTIFS DU GRANITE
Le Quartz reste ferme et inaltérable, sous la forme de quartz et deviendra grain de sable sous nos climats.
Les Feldspaths, par hydrolyse, perdent leurs ions Ca++, Na+ et K+. Ils subissent une altération en une variété de
micas très petits appelée la séricite donnant lieu à leur tour à une argile, l’Illite qui est la base des minéraux
argileux des arènes : feldspath → séricite → illite→ ion alcalin et alcalino-terreux.
Les micas blancs encore appelés muscovites s’altèrent pour fournir un minéral argileux, l’illite et des ions K+
qui passent en solution : Si3AlO10(OH)2Al2K (muscovite) ⇄ (Si3,5AlO,5O10)(OH)2K0,5Al2 (illite) + 0,5K+
Les micas noirs encore appelés biotites et des autres ferromagnésiens tels que les amphiboles ont leur
hydrolyse qui conduit à la formation d’autres types d’argile, qui sont les chlorites et à la libération des ions
alcalins et alcalino-terreux et d’oxydes de fer et de magnésium.

II. L’EROSION
1. DEFINITION
C’est l’ensemble des phénomènes d’enlèvement et de désagrégations des matériaux constitutifs de la roche sous
l’action de la pluie, des contraintes thermiques, des vagues, du transport et des activités humaines.
2. MECANISMES DE L’EROSION
➢ L’alternance gel-dégel encore appelée la cryoclastie ou la gélifraction est la pénétration de l’eau dans
les fissures des roches. Cette eau provoque en gelant l’éclatement des roches. Ce phénomène est fréquent dans
les pays de haute montagne et de haute altitude.
➢ L’alternance humidité-dessiccation due aux variations de température entre les jours et les nuits
donnent naissance à des contraintes thermiques qui désagrègent les roches. C’est le cas du Sahara actuel.
➢ La dilatation thermique différentielle, exploitation de l’hétérogénéité des coefficients de dilatation
dans les différentes directions de l’espace pour les cristaux constituant les roches. Les effets de dilatation et de
contraction thermique différents suivant les cristaux constituant les roches contribuent à dissocier les roches. Par
exemple, un minéral hydraté comme la montmorillonite (une argile) ne se comportera pas de la même
manière qu’un minéral anhydre comme le pyroxène (MgSiO3).
➢ L’action des vagues de mer chargées de sable sur les roches d’une côte va produire un travail
d’abrasion et d’usure de ces roches.
➢ La cristallisation des sels à partir des solutions saturées. L’exemple le plus banal est la désagrégation
accélérée des granites en bordure de mer sous l’effet des embruns chargés de sel.

III. LE TRANSPORT ET LE DEPOT


Une fois dissous par l’altération et/ou démantelés par l’érosion, les éléments des roches ou produits des
phénomènes d’altération et/ou d’érosion vont être transportés sous plusieurs formes :
➢ A l’air, sous l’effet de la gravité le long des pentes ;
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➢ A l’air en suspension sous la force du vent. Exemple, les sables du Sahara apportés par l’harmattan ;
➢ Dans l’eau qui est le principal agent de transport :
✓ En solution sous forme d’ions K+, Na+, Ca++, Mg++,… ;
✓ Sous la forme de solutions colloïdales ou en suspension, c’est le cas des oxydes de fer et de la
silice. C’est aussi le cas des particules fines ;
✓ Sous la forme de grains, par transport mécanique. C’est-à-dire par saltation (particules
moyennes) ou par roulement (particules grossières).
Surface de l’eau (solution)
Suspension

Saltation

Différentes formes de transport


Pendant le transport, les phénomènes d’altération et d’érosion ont toujours lieu. Les particules les plus
résistantes pourront franchir des distances plus grandes que les particules friables.
Le dépôt de ces particules s’effectue lorsque les conditions propices au transport cessent. Les particules les
plus denses se déposeront plus rapidement que les particules légères. On observe alors un classement
granulométrique : c’est le granoclassement.
Le dépôt des particules en suspension se fait par gravité tandis que celui des particules en solution est
conditionné par la composition chimique du milieu. Dans ce dernier cas, le rassemblement en grumeaux des
éléments en solution (c’est la floculation) est nécessaire pour permettre la sédimentation.
Selon la vitesse d’un cours d’eau contenant des particules de diverses formes, les phénomènes d’érosion, de
transport et de dépôt sont illustrés par le diagramme de HJÜLSTROM. La figure définit en fonction de la taille
des particules d’un sol meuble, les effets d’un courant de vitesse variable (Erosion, transport, sédimentation).
Vitesse en mm/s

Zone d’érosion
104 Zone de saltation

Erosion + Transport
103
B

102

Transport
10 A C
Sédimentation Dimension des
1 particules
1 µm 10 µm 0,1 mm 1 mm 1 cm

DIAGRAMME EXPERIMENTAL DE HJÜLSTROM :


EROSION, TRANSPORT ET SEDIMENTATION

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IV. LA DIAGENESE
La Diagenèse recouvre l’ensemble des transformations physiques et chimiques qui affectent les sédiments
après leurs dépôts dans des conditions de pression et de température faibles. Si la pression et la température
dépassent un certain seuil, on rentre dans le domaine de métamorphisme. La diagenèse comprend quatre (4)
processus principaux que sont la compaction des sédiments sous l’effet de la pression lithostatique, la
cimentation des éléments, la recristallisation de certains minéraux et la métasomatose.
1. LA COMPACTION
La compaction correspond à la consolidation des sédiments. Ceux-ci sont écrasés par le poids des couches qui
se déposent au dessus d’eux. L’eau interstitielle est chassée et la porosité diminue.
2. LA CIMENTATION
Les éléments dissous dans l’eau interstitielle qui imprègnent les sédiments précipitent ou s’organisent en
minéraux de néoformation qui vont cimenter les grains entre eux. Comme exemple, nous pouvons citer le cas
des grès siliceux qui sont d’anciens sables cimentés par la silice secondaire.
3. LA RECRISTALLISATION
La recristallisation est le résultat d’une série d’échanges entre les sédiments et la solution qui les imprègne.
Certains minéraux seront dissous et contribueront à la croissance d’autres minéraux. D’autres minéraux, par
contre, instables se transformeront en minéraux stables. C’est le cas de l’aragonite (CaCO3) qui forme les
coquilles des mollusques et qui se transforme en calcite (CaCO3) de forme cristalline plus stable.
4. LA METASOMATOSE
Dans ce cas, la solution interstitielle apporte aux sédiments des éléments qui n’y étaient pas contenus au départ.
Par exemple une eau magnésienne imprégnant des boues calcaires les transformera en dolomies suivant la
réaction suivante : 2CaCO3 + Mg2+ (en solution) ⟶ CaMg(CO3)2 + Ca2+ (passe en solution)

CONCLUSION AUX PROCESSUS ENDOGENES ET EXOGENES


Ces processus, encore appelés phénomènes géodynamiques internes et externes forment un cycle qui déroule
depuis l’origine de la Terre.
EROSION

TRANSPORT
ALTERATION

DEPOT
OROGENESE

DIAGENESE VOLCANISME

METAMORPHISME MAGMATISME

CYCLE DES PHENOMENES GEODYNAMIQUES

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CHAPITRE VI
LES ROCHES
INTRODUCTION
Les roches (du latin populaire Rocca) sont des matériaux naturels généralement solides et formés,
essentiellement ou en totalité, par un assemblage de minéraux, comportant parfois des fossiles (notamment
dans les roches sédimentaires), du verre résultant du refroidissement rapide d'un liquide (volcanisme,
friction) ou des agrégats d'autres roches. Les roches peuvent être formées d'une seule espèce minérale (roches
monominérales) ou de plusieurs espèces minérales (roches polyminérales). La classification des roches est
complexe car elle est basée sur un grand nombre de critères. La roche présente une grande diversité d'aspects.
Elle peut être souvent :
➢ Dure et cohérente : elle est dénommée pierre (marbre, granite), caillou, galet… ;
➢ Friable ou inconsistante à l'image de la craie et du talc pressés sous les doigts ;
➢ Plastique comme l'argile humidifiée ou à la limite liquide (huile) ou gazeuse ;
➢ Meuble à l'exemple du sable qui coule dans le sablier ;
➢ Perméable comme le calcaire ou imperméable comme l'argile.
La pétrographie (du grec Petra, « pierre », et graphê, « description ») est la science de la description et de
l'analyse des roches, alors que la pétrologie (du grec Petra et logos, « étude ») est la science qui étudie les
mécanismes de formation et de transformation des roches. La discipline scientifique associée à l'étude des
mouvements et déformations des roches s'appelle la mécanique des roches.
Ainsi une roche est une matière solide constituée d’un assemblage de minéraux qui se forment soit à partir
du refroidissement et de la solidification d’un magma (roche magmatique), soit à partir du dépôt des
éléments provenant de la destruction (altération et/ou érosion) d’une roche préexistante (roche
sédimentaire), ou encore soit à partir de la transformation partielle ou totale d’une roche magmatique ou
d’une roche sédimentaire sous l’effet de la température et/ou de la pression (roche métamorphique).
Selon l’origine, nous distinguons deux grandes familles de roches. Il s’agit :
➢ Des roches endogènes composées des roches magmatiques et des roches métamorphiques ;
➢ Des roches exogènes composées des roches sédimentaires et des roches résiduelles.

I. LE VOLCANISME
Les volcans sont situés à la limite des plaques tectoniques. On distingue trois types de volcanismes :
➢ Dans les zones de subduction (magma andésitique) ou les zones d’explosion (magma Acide) ;
➢ Dans les points chauds des dorsales océaniques et des rifts (magma basaltique (basique)) ;
➢ Dans les zones d‘accrétion (milieu des plaques). Ce sont des zones de collision (métamorphisme,
magmatisme, granitique).
Les plaques se déplacent de 8 cm à 10 cm par an. Les magmas se situent entre 700° C et 1200° C, soit en phase
liquide de 10% à 70%, soit en phase solide et gazeuse riche en gaz dissout au moment de l’éruption.
La lave solidifiée est la roche magmatique. Le magma est chargé en silice :
➢ %Si < 52% : Le magma est basique, fluide et chaud (+ 1000°). La coulée de lave est de type effusif ;
➢ %Si > 52% : Le magma est acide, visqueux et froid (+ 700°). Il y a formation d’une colonne grise de type
éruptif.
Au cours d’une éruption un volcan peut présenter plusieurs types successifs de dynamismes. Il s’agit des
dynamismes Hawaïen, Strombolien, Vulcanien, Plinien et Péléen.

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II. LES ROCHES MAGMATIQUES
1. GENERALITES
Les roches magmatiques font partie de la famille des roches endogènes, c’est-à-dire qui se forment à
l’intérieur du globe. Elles sont issues du refroidissement et de la solidification du magma volcanique avec ou
sans cristallisation complète des minéraux le composant. Elles sont aussi qualifiées de roches ignées ou
éruptives. Elles diffèrent de leur texture, des modes de gisement et des modalités de mise en place très
différentes. C’est pour quoi, nous en distinguons trois grandes familles qui sont :
➢ Les roches plutonique encore appelées roches intrusives se forment par le refroidissement lent et la
cristallisation du magma en profondeur de l’écorce terrestre et sans dégazage dans la chambre magmatique.
Les éléments sont donc visibles à l’œil nu.
➢ Les roches volcaniques encore appelées roches effusives ou roches extrusives se forment par le
refroidissement rapide du magma à la surface de la croûte après une éruption volcanique. Ici les éléments
ne sont visibles qu’au microscope.
➢ Les roches hypovolcaniques ou périplutoniques encore appelées roches intermédiaires ou roches
filoniennes ou encore roches hypoabyssales se forment par le refroidissement relativement lent ou rapide
du magma à mi-profondeur de l’écorce terrestre et ayant subi un dégazage partiel. Comme leur nom
l’indique, elles sont intermédiaires aux deux autres.
Les roches magmatiques les plus courantes sont le granite et le basalte : la famille des granites représente 95%
des roches plutoniques et celle des basaltes représentent 90% des roches volcaniques. De façon générale, les
roches magmatiques constituent la majeure partie des roches continentales et océaniques. Les magmas à
l'origine de ces différentes roches peuvent provenir du manteau terrestre, de la croûte ou même d'une roche
déjà existante refondue. Ces origines variées de fusion partielle, ainsi que les différents processus affectant la
vie du magma et les modalités de mise en place, sont à l'origine de la richesse des roches magmatiques, ce qui
complique leur classification.
2. LES DIFFERENTS TYPES DE ROCHES MAGMATIQUES
a. Les roches plutoniques
Si pour une raison quelconque, un magma se trouve piégé dans les profondeurs de l’écorce terrestre, dans les
chambres magmatiques au cours de son ascension vers la surface, il va alors se refroidir lentement et
cristallisé sur place pour former des roches plutoniques. Celles-ci apparaîtront à la surface du globe à la
faveur des mouvements tectoniques, isostatiques et de l’érosion. Elles présentent de nombreux
phénocristaux dans une pâte microlithique (matrice) plus ou moins importante, avec une texture grenue.
Certaines de ces roches sont entièrement cristallisées (roches « holocristallines »). Comme exemples de roches
plutoniques, nous pouvons citer les granites, les gabbros, les diorites, les péridotites, …
b. Les roches périplutoniques ou hypovolcaniques
Toute une gamme de roches intermédiaires existe entre ces deux pôles classiques. Ces roches de semi-
profondeur se forment par refroidissement plus ou moins lent du magma piégé dans le réservoir proche de la
surface. On parle de roches périplutoniques ou hypovolcaniques. Ce sont des roches de semi-profondeur à
texture microgrenue, typiquement des intrusions filoniennes, d’où leur nom de roches filoniennes. Comme
exemple, nous avons les microgranites, les microgabbros, …
c. Les roches volcaniques
Si pour une raison quelconque, le magma n’a pas pu être piégé dans les profondeurs ou semi-profondeur de
l’écorce terrestre, dans les chambres magmatiques au cours de son ascension vers la surface, il va alors se
refroidir rapidement au contact de l'air ou de l'eau (phénomène de trempe donnant une roche « hyaline »)

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sans avoir le temps de cristalliser sur place pour former des roches volcaniques. Nous en distinguons deux (2)
catégories. Il s’agit des roches effusives qui sont des laves refroidies et des roches pyroclastiques qui sont
des fragments de roches volcaniques qui suivent l’explosion. Elles sont donc hémicristallines. Ces roches ne
développent en général pas de phénocristaux et présentent des textures microlithiques variées, avec plus ou
moins de verre volcanique. Comme exemple de roches volcaniques, nous pouvons citer les basaltes, les
andésites, les trachytes, les dacites, les rhyolites, …
Roches
sans
Roches à feldspath feldspaths
avec
Les roches magmatiques
péridots
Feldspaths alcalins Feldspaths
présents plagioclases seuls
Couleur claire Couleur foncée
Avec Sans Plagioclas Plagioclas
Origine et gisements Structure
quartz quartz e acide e basique
Diorite
Pegmatite
Diorite
Solidification Grenue Granite Syénite Gabbro
Plutoniques quartzifèr
profonde et lente Granulite Péridotite
ou e
Cristallisation s
hypovolcanique
complète
s Microgrenu Micro Micro Micro Micro
Massifs et filons
e granulite syénite diorite gabbro

Cristallisation en Rhyolite Trachyt


Andésite
deux temps Microlitiqu Porphyre e
Porphyrit Basalte
Filons, dômes, e quartzifèr Phonolit
e
coulées e e
Volcaniques
Pas de
Rétinite et obsidienne : aspect du verre, cassure brillante.
cristallisation
Vitreuse Pierre ponce, scories : structure poreuse, plus légère que
Coulées et
l’eau.
projections
Ces différents types de roches mobilisent les mêmes éléments majeurs et présentent des minéraux similaires.
Pour une composition minéralogique et chimique très proche, la roche plutonique grenue, la roche intermédiaire
microgrenue et la roche volcanique correspondante sont désignées par des noms différents qui dénotent le
contexte de mise en place de la roche magmatique. Ainsi, le granite (roche plutonique) est à relier au microgranite
(roche intermédiaire) et à la rhyolite (roche volcanique).
3. CLASSIFICATION DE STRECKEISEN (1974)
Elle s'applique pour les roches magmatiques contenant moins de 90 % de minéraux ferromagnésiens, c'est-à-dire
plus de 10 % de minéraux incolores (achromatiques). Elle concerne donc toutes les roches magmatiques à
l'exception des ultramafiques. Elle repose sur le fait que feldspathoïdes et quartz sont incompatibles, ce qui
permet de séparer la classification en deux champs à trois composants chacun, le côté [AP] étant commun : d'un
côté les roches à quartz, de l'autre les feldspathoïdes. Par ailleurs, elle reprend la distinction
plutonique/volcanique et s'organise donc en quatre diagrammes ternaires, plus celui des ultramafiques.
Le pôle Q est le quartz Le pôle P les plagioclases
Le pôle A les feldspaths alcalins Le pôle F les feldspathoïdes.

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ROCHES PLUTONIQUES ROCHES VOLCANIQUES


III. LES ROCHES SEDIMENTAIRES

1. FORMATION DES ROCHES SEDIMENTAIRES

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2. LES DIFFERENTES CATEGORIES DES ROCHES SEDIMENTAIRES


a. Les roches détritiques

b. Les roches d’origines chimiques et biochimiques

c. Les roches argileuses

d. Les roches résiduelles

IV. LES ROCHES METAMORPHIQUES


1. INTRODUCTION-DEFINITION

2. LES DIFFERENTS FACTEURS DU METAMORPHISME

3. NOMENCLATURE DES ROCHES METAMORPHIQUES COURANTES

4. LES PRINCIPAUX TYPES DE METAMORPHISME

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Formation des roches :


1- Érosion, transport, diagénèse ; 2- Fusion ;
3- Pression, température ; 4- Refroidissement.

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