Baccalauréat professionnel ​technicien du froid

et du conditionnement de l'air (TFCA) S4.1

Climatisation / Le diagramme psychrométrique

Philippe BARDOUIL

1. Préambule

Un air est caractérisé entre autres par les paramètres les plus courants :
● la température
● l'hygrométrie .
En climatisation , cette température est appelée température sèche ( θs en °C ) . Elle est mesurée à
l'aide d'un thermomètre usuel ( à alcool ou électronique ) .
Quant à l'hygrométrie , le terme utilisé est hygrométrie relative ( HR en % ) . Elle représente le
pourcentage d'eau contenu dans l'air par rapport à la quantité maximale que l'on pourrait y
introduire ( 100% ) , que l'on peut voir lorsqu'il y a du brouillard . Lorsque l'air s'échauffe , le volume
augmente , et donc la quantité d'eau que l'on peut ajouter augmente . Comme il y a plus de place ,
l'hygrométrie relative diminue . A l'inverse , lorsque l'air se refroidit , le volume diminue et le
pourcentage d'hygrométrie augmente , comme il y a moins de place . Ce qui provoque parfois les
brumes matinales .
Il existe d'autres paramètres pour mieux définir un air , évaluer l'énergie qu'il faut pour le
chauffer , le refroidir , l'humidifier ou le déshumidifier . Ceux-ci sont définis à l'aide d'un outil
indispensable utilisé en climatisation : le diagramme psychrométrique .Il est donné pour un air pur et
au niveau de la mer .

2. Lecture du diagramme psychrométrique ( vidéo )

La température sèche ( θs en °C )

Elle se lit sur l'axe des abscisses .

L'hygrométrie relative ( HR en % )

Elle se lit sur les courbes . Celle du haut est

appelée courbe de saturation ( 100% ) .

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La température humide ( θh en °C )

Elle représente la température de la vapeur d'eau contenue dans l'air . Sa valeur est relevée sur la
courbe de saturation .

La température de rosée ( θr en °C )

C'est la température à partir de laquelle il y aura

condensation , lorsqu'il passera sur une surface . Si
celle-ci est à une température inférieur a la
température de rosée , il y aura apparition de
gouttelettes d'eau . Elle se lit horizontalement à
partir du point , sur la courbe de saturation .

L'hygrométrie absolue ou teneur en eau ( HA ou x ou r en g/Kg d'as ou Kg/Kg d'as )

C'est le poids d'eau contenu dans un kilogramme

d'air sec .Elle se lit horizontalement , sur l'échelle des
ordonnées .

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Le volume massique ( ν en m3/Kg as ) .

C'est le volume qu'occupe 1 Kg d'air sec . On trouve

aussi parfois sur certain diagramme la masse volumique
( ρ en Kg/m3 ). C'est l'inverse de ν .
La relation est : ρ = 1 / ν .

L'enthalpie ( h en Kj/Kg as ou Kcal/Kgas )

Elle représente l'énergie contenu dans un point . Comme il

s'agit d'énergie , elle sera utilisée pour le calcul de la
puissance . La lecture s'effectue sur des droites parallèles à
la température humide .

3 Evolutions de l’air

Chauffage d'un air

La température augmente , mais la

quantité d'eau ( HA ) ne varie pas .
On n'ajoute ni ne retire de l'eau à
l'air

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Calcul de la puissance ( P en Kw )

La puissance correspond à l'énergie transmise à l'air pendant un temps donné

P = qmDh
qm ( Kg/s ) : débit massique

Dans un caisson de traitement d'air , pour véhiculer de la chaleur , on fait passer un débit d'air . En règle
général , ce débit est donné en débit volumique (qv , en m3/h ).
La relation entre débit massique et débit volumique est : qm = qv / ν
qv doit être en m3/s
On en déduit que :
P = ( qv / ν ) * Dh

Si le débit est en m3/h : P = (( qv / ν ) * Dh ) / 3600

NB : ν doit être pris au niveau où le débit est donné . Si l'information sur le débit n'est pas précisée , on le
prendra au milieu de l'évolution .

Mélange de deux airs ( méthode par le calcul )

On peut être amené , pour des raisons

économiques , à reprendre de l'air dans un
local , et à y ajouter de l'air extérieur ( air neuf )
. La température de l'air mélangée sera
proportionnelle à la quantité d'air neuf et d'air
repris . Il en sera de même pour l'hygrométrie
absolue .

La température de mélange aura la valeur suivante : θm = ( θar*qar + θan*qan ) / (qar + qan )

Les débits peuvent être donné en m3/h , Kg/s , proportion , fraction ,mais tous sont dans la même
unité .

Il en sera de même pour l'hygrométrie absolue : HAm = ( HAar*qar + HAan*qan ) / (qar + qan )

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Refroidissement d'un air

Lorsque l'on refroidit un air , il y a en général

condensation.En effet , la température de surface des
ailettes ( θadp : air dew point ) est inférieure à la
température de rosée de l'air entrant .

Il en résulte une température de l'air en sortie inférieure ,et une baisse de l'hygrométrie absolue ,
appelée aussi teneur en eau .
Le point de sortie se situera sur la droite qe qadp , et sera fonction de l'efficacité de la batterie ( e ) . Par
exemple , si celle-ci est de 80% , on multiplie la distance qe,qadp par 0,8 , et on place le point à partir de
qe . Plus on se rapproche de qadp , et meilleur sera l'échange . L'efficacité est maximale à 100% .

Humidification de l'air .

Il existe principalement deux systèmes d'humidification :

a - l'humidification vapeur : on produit de

lavapeur en chauffant de l'eau . Cette appareil
nécessite en général une alimentation
électrique conséquente pour chauffer l'eau .
Lors de l'évolution , la température sèche ne
varie pas . En effet , seule la vapeur contenue
dans l'air se réchauffe .
Il y a augmentation de la teneur en eau , de la
température humide et de rosée .

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b - l'humidification par pulvérisation : on

produit de la vapeur par pulvérisation d'eau . Il
est simplement nécessaire de disposer d'un
point d'eau sous pression et d'un appareil
permettant de fragmenter en brouillard l'eau .
L'inconvénient de ce système est notamment
que l'on doit munir le caisson d'un bac recevant
le surplus d'eau .
Lors de cette évolution , aucune quantité de
chaleur n'est apportée,donc la différence
d'enthalpie est nul , la température humide ne
varie pas , mais la température de rosée
augmente et la température sèche diminue .

Facteur de chaleur sensible

Lors d'une évolution sur une batterie froide , par exemple , la quantité de chaleur retirée peut se
décomposer en deux parties :
a - la première est utilisée pour refroidir ( chaleur sensible )
b - la deuxième est perdue dans la condensation ( chaleur latente )

En climatisation , l'effet de la condensation n'est pas toujours recherché . Il en résulte que la perte
de chaleur par condensation est un effet parasite .
Pour tenir compte de cette effet , on a définit le SHF ( sensitive heating factor ) .
La puissance sensible est : P = qmCDθ
SHF = Chaleur sensible / Chaleur totale
SHF = qmCDθ /qmDh
SHF = CDθ /Dh

Ajouter BPF et efficacité

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