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Cours thermodynamique 2eme année ST

Une substance pure est une substance dont la composition chimique est homogène et
stable, exemple l'eau, l'azote, l'hélium et le gaz carbonique sont des substances pures.

Différentes espèces chimique peuvent former une substance pure du moment que leurs
mélange reste homogène et stable exemple l'air qui est un mélange d'oxygène et d'azote
est considéré comme une substance pure, par contre le mélange eau-huile n'est pas une
substance pure.

II-1 Diagrammes d'état:


Les équations d'état permettent de calculer l'ensemble des propriétés d'un fluide pur dans
de très larges domaines de températures et pressions : état de la matière (liquide, vapeur,
ou mélange de liquide et de vapeur), mais aussi les grandeurs énergétiques.

On les utilise donc pour établir les diagrammes thermodynamiques de corps purs, qui
servent au calcul des machines thermiques (turbines, compresseurs, cycles de
réfrigération...).

Trois types de diagrammes sont couramment utilisés, qui représentent sous des formes
différentes les mêmes informations :

 Diagramme température-entropie (T-S)

 Diagramme pression-enthalpie (P-H)

 Diagramme enthalpie-entropie (H-S) dit aussi diagramme de Mollier (Physicien allemand).

Mais on va d'abord voir le digramme de Clapeyron, c’est un diagramme dans lequel on porte
le volume en abscisse et la pression en ordonnée (fig1).
Le diagramme de Clapeyron est commode à utiliser pour des considérations et études
théoriques.
Pour lire des valeurs numériques et faire des calculs Il vaut mieux utiliser les autres
diagrammes.

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P
isochore

isobare

Figure 1

Les isothermes sont représentées par des courbes d’équation P.V = C te ou P = C te /V.
Ce sont des hyperboles équilatères. Les adiabatiques sont représentées par des courbes
d’équation P . V γ = cte

II-1-a Diagramme entropie-température (T-S):


C’est un diagramme dans lequel on porte l'entropie en abscisse et la température en
ordonnée (fig2).

Figure 2.

Puisque on a:
𝑑𝑄 2
𝑑𝑆 = ⟹ 𝑑𝑄 = 𝑇. 𝑑𝑆 Alors 𝑄 = ∫1 𝑇. 𝑑𝑆 alors on obtient le graphe suivant:
𝑇

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2
T2

T1 1

Figure 3.

II-1-b Diagramme pression-enthalpie (P-H):


Le diagramme enthalpie-pression permet de suivre l'évolution de la pression, de la
température, de l'enthalpie, de l'entropie, du volume massique, du mélange liquide - vapeur
d'un fluide frigorigène dans un système frigorifique. Il existe un diagramme enthalpie-
pression pour chaque fluide frigorigène.
Sur le diagramme enthalpique, on peut suivre les différents changements d'état du fluide. Le
diagramme est délimité en abscisse par l'échelle des enthalpies et en ordonnée par l'échelle
des pressions. Les courbes de saturation se rejoignent au point critique et divisent le
diagramme en trois parties ( Fig 4) :
 Zone de liquide sous-refroidi
 Zone de mélange liquide +vapeur
 Zone de vapeur surchauffée
Ces trois zones correspondent aux différents états du fluide frigorigène dans un système
frigorifique. Au dessus, du point critique un changement d'état n'est plus possible.

Figure 4.

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II-1-c Diagramme entropie-enthalpie (H-S):


Dans le cas d’un mélange liquide – vapeur (diagramme de MOLLIER), on utilise ce diagramme
pour l’étude des machines thermiques, en particulier les machines frigorifiques. A l’intérieur
de la courbe de saturation, les isobares confondues avec les isothermes sont des droites
inclinées. On peut également porter les pressions en ordonnée et l’enthalpie en abscisse
pour représenter l’état d’un fluide. Un tel diagramme est surtout utilisé pour l’étude des
machines frigorifiques.

Figure 5.

II-2.Tables thermodynamiques.
La vapeur d'eau est l'intermédiaire le plus utilisé pour transporter la chaleur au sein d'un
complexe industriel et pour convertir l'énergie thermique en énergie mécanique ou
électrique.
La connaissance précise des propriétés thermodynamiques de la vapeur d'eau est d'une
grande utilité pour prédire le comportement des systèmes qui la produise ou l'utilise. Les
valeurs de ces propriétés doivent être connues et admises par tous les intervenants.
Par exemple les turbines à vapeur utilisent la détente de la vapeur pour produire de l'énergie
mécanique. Au cours de la détente la vapeur cède une partie de son enthalpie, et sa
température baisse.

II-2-a. Vapeur saturée et vapeur surchauffée


Lorsque on chauffe de l'eau, dans un premier temps, l’eau reçoit de l’énergie sous forme de
« chaleur sensible », et ce jusqu’à son point d’ébullition.

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Lorsque le point d’ébullition est atteint, la température de l’eau arrête d’augmenter et reste
constante tant que l’eau n’est pas toute vaporisée. L’eau passe alors de l’état liquide à l’état
vapeur et reçoit de l’énergie sous forme de « chaleur latente de vaporisation », la
température de la vapeur reste la même que celle du liquide. On qualifie alors la vapeur
de vapeur saturée.
Lorsque toute l’eau est évaporée, l’ajout de la chaleur fait augmenter la température de la
vapeur et celle-ci est alors qualifiée de vapeur surchauffée.
Les industries utilisent normalement la vapeur saturée dans les systèmes de chauffage, les
procédés de cuisson, de séchage ou autre. La vapeur surchauffée est utilisée presque
exclusivement dans les turbines. Les deux types de vapeur ont des capacités d’échange
d’énergie différentes , c’est ce qui justifie leurs différentes utilisations.
Exemple de calcul:
À 16 bar et 600 °C, quel volume occupent 2 kg d’eau et combien d’énergie cette eau perd-
elle lorsqu’elle évolue depuis 600 °C et 16 bar jusqu’à 400 °C et 6 bar (ici la loi des gaz parfait
n'est plus valable)
D'après la table de la vapeur saturée, on remarque que la température (201,37°C) est
supérieure à la température de saturation, l’eau sera donc à l’état de vapeur sèche.
La pression est de 1,6 MPa. d'après les tables, pour cette pression et à 600 °C, on peut lire
son volume spécifique v = 0,25 m3/kg. Le volume total sera donc :
V = m.v = 0,25 m3 = 0.5 m3
D'après la table, à 1,6 MPa et 600 °C, on lit U1 = 3 293,3 KJ/kg.
Pour une pression de 0,6 MPa à 20 °C, on lit U2 = 2962.1 KJ/kg.
donc la variation d’énergie sera: ΔU = m(U2 - U1) =- 662.4 KJ.
L'énergie perdue est donc de 662.4 KJ

II-2-b. Système ouvert et système fermé:


Un système thermodynamique est défini comme une quantité de matière ou une région de
l'espace faisant l'objet d'une étude.
Un système est dit fermé si aucune masse ou aucun écoulement ne traverse ces frontières
(moteurs automobiles, généralement toutes les machines à pistons-cylindres.) si par contre

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il y'a échange de masse avec l'extérieur ou un écoulement qui traverse le système alors il

est dit système ouvert. (Turbine, pompe, tuyère )


Remarque
 Si le système est fermé on a: 𝑊 + 𝑄 = ∆𝑈
 Si le système est ouvert on a: 𝑊 + 𝑄 = ∆𝑈 + ∆𝑃𝑉 + ∆𝐸𝑚
 Dans le cas où il n'y a pas de variation d'énergie mécanique alors: 𝑊 + 𝑄 = ∆𝐻

II-3.Equation de Van der Waals:


Nous avons vu auparavant l'équation des gaz parfait, qui nous permet d'approximer les
phénomènes thermodynamique dans certains cas (basses pressions) , malheureusement
cette relation a ces limites. Van der Waals (physicien néerlandais 1837-1923) a proposé une
relation qui va représenter le mieux possible les états d'un gaz réel.
Pour cela l'approche est la suivante:
puisque un gaz est composée de molécules éloignées les une des autres, quand il y'a une
compression c'est le volume compris entre les molécules qui varie, alors le volume réel sera:
𝑣 =𝑉−𝑏 (1)
𝑉 : le volume du récipient, 𝑣 : le volume du vide
𝑏 : covolume (constant) , volume minimum que peut occuper un gaz sous une pression
infinie. Rappel:
Une mole contient 6.02252 1023
L'équation de Van der Waals s'écrira: atomes ou molécules

𝑛² 𝑎
(𝑃 + ) (𝑉 − 𝑛 𝑏) = 𝑛 𝑅 𝑇 (2)
𝑉²
ou explicitement en pression:
𝑛 𝑅𝑇 𝑛² 𝑎
𝑃=( − (3)
𝑉−𝑛 𝑏 ) 𝑉²

𝑎 : terme de cohésion constant .


Puisque un mélange liquide vapeur ne peut être considérer comme gaz parfait, alors on ne
peut pas utiliser les équations des gaz parfaits, l'équation de Van der Waals nous donne une
bonne approximation pour les gaz réels, mais dans le cas du mélange liquide-vapeur on
utilise souvent les abaques et les tableaux pour déterminer les différentes caractéristiques.

II-4. Liquide comprimé et vapeur sèche.


En chauffant une quantité fixe d’eau liquide et en maintenant sa pression constante, pour
chaque température nous mesurons v, U, H et S. L’expérience est ensuite reconduite pour

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une pression différente, l'ensemble des mesures est représenté sur un abaque dont des
extraits sont donnés dans les tables (voir annexe).

II-5.Points de saturation:
Pour quantifier les propriétés de l’eau lorsqu’elle change de phase, nous utilisons des
abaques. Les propriétés de l’eau sous forme de liquide saturé (indice L) et de vapeur saturée
(indice V ) y sont tabulées pour chaque température. Des extraits de ces abaques sont
présentés dans les tables les données sont triées par pression (à chaque pression correspond
une seule température de saturation) ou par température.
Exemple: quelle est la température d'ébullition de l’eau à une pression de 3 bar
L’eau bout, elle est donc à saturation (mélange liquide-vapeur). D'après la table 3. Pour 0,3
MPa, la température de saturation est de 133.55 °C.

Le mélange liquide-vapeur.
Pour quantifier les propriétés de l’eau entre les points de saturation, c’est-à-dire lorsqu’elle
n’est que partiellement liquide, on définit le titre x qui est la proportion massique de la
vapeur saturée contenue dans un mélange liquide-vapeur.
Par exemple, une masse de 1 kg d’eau contenant 0,8 kg de liquide saturé et 0,2 kg de
vapeur saturée a un titre x=0.2, toutefois ces 0,2 kg occupent la majorité du volume
disponible.
Le concept de titre ne s’applique qu’aux mélanges de phase, ainsi on a toujours 0 ≤ 𝑥 ≤ 1
Nous pouvons maintenant exprimer les propriétés U, V, et v en fonction du titre :
L’enthalpie H d’un mélange liquide-vapeur est égale à la somme de l’enthalpie du liquide et
de celle du gaz:
𝐻 = (1 − 𝑥 )𝐻𝐿 + 𝑥𝐻𝑉 ⇒ 𝐻 = 𝐻𝐿 + 𝑥𝐻𝐿𝑉
De même L'énergie interne sera égale :

𝑈 = (1 − 𝑥 )𝑈𝐿 + 𝑥𝑈𝑉 ⇒ 𝑈 = 𝑈𝐿 + 𝑥𝑈𝐿𝑉


Et le volume spécifique sera égale:

𝑣 = (1 − 𝑥 )𝑣𝐿 + 𝑥𝑣𝑉
Puisque 𝑣𝐿 ≪ 𝑣𝑉 on peut écrire
𝑣 ≅ 𝑥𝑣𝑉

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Dans les chapitres précédents nous avons appris à quantifier l’énergie dans des fluides en
fonction de leurs propriétés. Nous allons désormais utiliser ces fluides dans des machines
pour transformer la chaleur en travail et le travail en chaleur. Dans ce chapitre, nous allons
nous intéresser aux cycles moteurs. Les cycles moteurs sont divisés en deux grandes
catégories, les cycles à Gaz (moteurs à combustion interne et les turbines à gaz) et les cycles
à vapeur (turbine à vapeur).

III-1 Cycles à gaz:

Les moteurs à combustion interne et les turbines à gaz sont des machines qui produisent du
travail en utilisant un fluide qui demeure toujours à l'état gazeux. On définit alors le
rendement thermique de ces machines noté 𝜂𝑡ℎ comme suit:

𝑊𝑛𝑒𝑡
𝜂𝑡ℎ = (1)
𝑄𝑖𝑛

𝑊𝑛𝑒𝑡 : 𝑇𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝑛𝑒𝑡

𝑄𝑒𝑛𝑡 : 𝑐ℎ𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑒 𝑎𝑢 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 (𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒)

𝑄𝑠𝑜𝑟 : 𝑐ℎ𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑é𝑔𝑎𝑔é𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 (𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒)

Les cycles à gaz les plus connues sont le cycle de Carnot, d'Otto et le cycle Diesel,
commençons d'abord par le cycle de Carnot.
T
𝑄𝑒𝑛𝑡
III-1-a Cycle de Carnot: 1 2
isentropique

isentropique

𝑇2

Le cycle de Carnot est un cycle théorique il se


compose de quatre évolutions réversibles: 𝑇1 4 3
𝑄𝑠𝑜𝑟𝑡
une addition de chaleur isotherme, une détente
isentropique, une évacuation de chaleur isotherme Figure.1 Cycle de Carnot S

et enfin une compression isentropique. le cycle de


Carnot est représenté sur la figure 1 dans un
diagramme T-S, il est considéré comme le cycle le plus

efficace exécuté par une machine entre deux source de chaleur à températures respectives

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𝑇2 et 𝑇1 son rendement est:


𝑊𝑛𝑒𝑡 𝑄𝑠𝑜𝑟
𝜂𝑡ℎ = Avec 𝑊𝑛𝑒𝑡 = 𝑄𝑒𝑛𝑡 − 𝑄𝑠𝑜𝑟 alors 𝜂𝑡ℎ = 1 −
𝑄𝑒𝑛𝑡 𝑄𝑒𝑛𝑡

𝑄𝑒𝑛𝑡 = 𝑇2 ( 𝑆2 − 𝑆1 ) et 𝑄𝑠𝑜𝑟 = 𝑇3 (𝑆3 − 𝑆4 ) alors on a:


𝑇1 (𝑆3−𝑆4 )
𝜂𝑡ℎ = 1 − et puisque 𝑇3 (𝑆3 − 𝑆4 ) = 𝑇3 (𝑆2 − 𝑆1 ) alors on obtient
𝑇2 (𝑆2−𝑆1 )
finalement:
𝑇1
𝜂𝑡ℎ = 1 − (2)
𝑇4

III-1-b. Cycle Otto:


le moteur fonctionnant suivant le cycle d'Otto a été proposé en 1862 par le français Beau de
Rocha et a été construit en 1876 par l'allemand Nikolaus Otto, il décrit un cycle
thermodynamique en quatre temps, ou en deux temps.

Le cycle Otto théorique comprend les évolutions réversibles suivantes:

1____2 compression isentropique


2____3 apport de chaleur isochore
3____4 Détente isentropique
4____1 évacuation de chaleur isochore
Le cycle est représenté sur le diagramme T-S de la figure.2
Ce cycle est exécuté dans un système fermé, alors le bilan d'énergie sera:
T
3

(𝑊𝑒𝑛𝑡 − 𝑊𝑠𝑜𝑟 ) + (𝑄𝑒𝑛𝑡 − 𝑄𝑠𝑜𝑟 ) = ∆𝑈 Avec 𝑄𝑒𝑛𝑡 3

𝑄𝑒𝑛𝑡 = 𝑈3 − 𝑈2 = 𝑐𝑉 (𝑇3 − 𝑇2 ) isochore 4

2
Et 𝑇2
𝑄𝑠𝑜𝑟 = 𝑈4 − 𝑈1 = 𝑐𝑉 (𝑇4 − 𝑇1 ) 𝑄𝑠𝑜𝑟
𝑇1
( 𝑇4 −𝑇1 )
1 isochore
𝑊𝑛𝑒𝑡 𝑄𝑒𝑛𝑡 −𝑄𝑠𝑜𝑟 𝑄𝑠𝑜𝑟
Alors 𝜂𝑡ℎ = = = 1− = 1−(
𝑄𝑒𝑛𝑡 𝑄𝑒𝑛𝑡 𝑄𝑒𝑛𝑡 𝑇3 −𝑇2 )
S
Puisque la transformation 1__2 est isentropique et 𝑉3 = 𝑉2 Figure.2 Cycle de Otto théorique

et 𝑉1 = 𝑉4 alors:

𝑇1 𝑉2 𝛾−1 𝑉3 𝛾−1 𝑇4 𝑇3 𝑇4
=( ) =( ) = ⇔ =
𝑇2 𝑉1 𝑉4 𝑇3 𝑇2 𝑇1
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𝑇
𝑇1 (𝑇4−1)
1
𝜂𝑡ℎ = 1 − 𝑇3 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠:
𝑇2 (𝑇 −1)
2

𝑇1 𝑉 𝛾−1 1
𝜂𝑡ℎ = 1 − = 1 − ( 2) =1− 𝑉 𝛾−1
Alors on obtient:
𝑇2 𝑉1 (𝑉1 )
2

1
𝜂𝑡ℎ = 1 − ( (3)
𝑟𝑐 ) 𝛾−1
𝑉1 𝑣1 𝑉𝑚𝑎𝑥
où 𝑟𝑐 = = = est appelé taux de compression
𝑉2 𝑣2 𝑉𝑚𝑖𝑛

III-1-c. Cycle Diesel:


Dans les années 1890 l'ingénieur allemand Rudolph Diesel a conçu un moteur qui ne dispose
d'aucun dispositif d'allumage, l'air seul est comprimé jusqu'à atteindre une température
supérieure à celle d'inflammation alors le carburant est injecté dans la chambre de
combustion et il s'enflamme.
Le cycle théorique diesel est représenté sur la figure 3, il suit les évolutions suivantes:
1____2 Compression isentropique T
2____3 Apport de chaleur isobare 𝑄𝑒𝑛𝑡 3
3
3____4 Détente isentropique isobare
2
4____1 Evacuation de chaleur isochore 4

Alors pour 2___3 on a: 𝑇2


𝑄𝑠𝑜𝑟
(𝑄𝑒𝑛𝑡 − 𝑊𝑠𝑜𝑟 ) = ∆𝑈 = 𝑈3 − 𝑈2 on obtient:
𝑇1 1 isochore
𝑄𝑒𝑛𝑡 = 𝑊𝑠𝑜𝑟 + (𝑈3 − 𝑈2 ) = 𝑃2 (𝑉3 − 𝑉2 ) + ( 𝑈3 − 𝑈2 )

Figure.3 Cycle Diesel théorique S

𝑄𝑒𝑛𝑡 = 𝑃2 𝑉3 − 𝑃2 𝑉2 + (𝑈3 − 𝑈2 ) = 𝑃3 𝑉3 + 𝑈3 − (𝑃2 𝑉2 + 𝑈2 )

𝑄𝑒𝑛𝑡 = 𝐻3 − 𝐻2 = 𝑐𝑃 (𝑇3 − 𝑇2 )

et pour 4____1 qui est isochore 𝑊𝑒𝑛𝑡 = 0 , alors

𝑄𝑠𝑜𝑟 = ∆𝑈 = 𝑈4 − 𝑈1 = 𝑐𝑉 (𝑇4 − 𝑇1 ) alors le rendement du moteur diesel sera:


𝑊𝑛𝑒𝑡 𝑄𝑒𝑛𝑡 −𝑄𝑠𝑜𝑟 𝑄𝑠𝑜𝑟 𝑐𝑉 (𝑇4 −𝑇1 ) (𝑇4 −𝑇1)
𝜂𝑡ℎ = = =1− = 1− = 1−
𝑄𝑒𝑛𝑡 𝑄𝑒𝑛𝑡 𝑄𝑒𝑛𝑡 𝑐𝑃 (𝑇3 −𝑇2 ) 𝛾(𝑇3 −𝑇2 )

enfin on obtient:

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𝑇
𝑇1 (𝑇4−1)
1
𝜂𝑡ℎ = 1 − 𝑇
𝛾.𝑇2 (𝑇3−1)
2

𝑉3
en posant: 𝑟𝑐 = et en suivant le même raisonnement que pour le cycle d’Otto on trouve
𝑉2

finalement l'expression du rendement du cycle Diesel sous la forme:


1 𝑟𝑐 𝛾 −1
𝜂𝑡ℎ = 1 − 𝛾−1
[ ] (4)
𝑟 𝛾 (𝑟𝑐 −1 )

III-1-d. Cycle de Brayton:


Dans les années 1870 l'ingénieur mécanicien américain a breveté un moteur à combustion
interne à pression constante.
Le cycle de Brayton représenté sur la figure 4, comprend quatre évolutions réversibles
suivantes:
T
1____2 compression isentropique 3
𝑄𝑒𝑛𝑡 3
2____3 apport de chaleur isobare
3____4 Détente isentropique isobare 4

4____1 évacuation de chaleur isobare 2


𝑇2
Le bilan d'énergie pour l'ensemble du cycle sachant 𝑄𝑠𝑜𝑟
𝑇1
que la variation de l'énergie cinétique et potentielle 1 isobare

est nulle est donné par:


(𝑄𝑒𝑛𝑡 − 𝑄𝑠𝑜𝑟 ) + (𝑊𝑒𝑛𝑡 − 𝑊𝑠𝑜𝑟 ) = ∆𝐻 = 𝐻𝑠𝑜𝑟 − 𝐻𝑒𝑛𝑡 S
Figure.4 Cycle de Brayton

or on a :

𝑄𝑒𝑛𝑡 = 𝐻3 − 𝐻2 = 𝑐𝑃 (𝑇3 − 𝑇2 )

et

𝑄𝑠𝑜𝑟 = 𝐻4 − 𝐻1 = 𝑐𝑃 (𝑇4 − 𝑇1 )

alors le rendement du cycle Brayton sera:


𝑇
𝑊𝑛𝑒𝑡 𝑄𝑒𝑛𝑡 −𝑄𝑠𝑜𝑟 𝑄𝑠𝑜𝑟 𝑐𝑝(𝑇4 −𝑇1 ) 𝑇1 (𝑇4−1)
1
𝜂𝑡ℎ = = =1− = 1− =1− 𝑇
𝑄𝑒𝑛𝑡 𝑄𝑒𝑛𝑡 𝑄𝑒𝑛𝑡 𝑐𝑃 (𝑇3 −𝑇2 ) 𝑇2 ( 3−1)
𝑇2

et puisque on a :

𝑃2 = 𝑃3 𝑒𝑡 𝑃4 = 𝑃1 et sachant que les évolutions 1___2 et 3___4 sont isentropique alors


:

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𝛾−1 𝛾−1
𝑇2 𝑃2 𝛾 𝑃3 𝛾 𝑇3
=( ) =( ) =
𝑇1 𝑃1 𝑃4 𝑇4
𝑃2
En posant: 𝑟𝑃 = et en substituant les expressions ci-dessus dans l'expression du
𝑃1

rendement on trouve finalement l'expression suivante:


1
𝜂𝑡ℎ = 1 − 𝛾−1 (5)
𝑟𝑃 𝛾

On remarque que le rendement du cycle Brayton ne dépond que du rapport de pression et


du rapport des chaleurs massiques du fluide moteur.
III-2 Cycles à vapeur:
Dans les cycles à vapeur le fluide moteur est évaporé et condensé, la plupart des centrales
thermiques et nucléaires à travers le monde utilise la vapeur d'eau vu qu'elle est bon
marché, disponible et sa chaleur latente est élevée, parmi les cycles qui uti lise la vapeur
d'eau on trouve celui dit de Rankine.
III-2-a. Cycle de Rankine idéal:
Les quatre évolutions composant ce cycle sont:
1____2 Compression isentropique dans la pompe
2____3 Apport de chaleur isobare dans la chaudière
3____4 Détente isentropique dans la turbine
4____1 Evacuation de chaleur isobare dans le condenseur

𝑄𝑒𝑛𝑡

Chaudière
3 𝑊𝑡𝑢𝑟𝑏(𝑠𝑜𝑟)
2
𝑊𝑒𝑛𝑡
Turbin
e
Pompe
4
Condenseur 𝑄𝑠𝑜𝑟
1

Figure.5 Cycle de Rankine idéal

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Le bilan d'énergie pour l'ensemble du cycle, en supposant que la variation de l'énergie


cinétique et potentielle est nulle, est donné par:
Pour la pompe on a 𝑄 = 0 alors:

𝑊𝑝𝑜𝑚𝑝𝑒(𝑒𝑛𝑡) = 𝐻2 − 𝐻1 = 𝑣2 𝑃2 − 𝑣1 𝑃1 = 𝑣 (𝑃2 − 𝑃1 )

et pour la chaudière on a 𝑊 = 0 alors:

𝑄𝑒𝑛𝑡 = 𝐻3 − 𝐻2

De même pour la turbine on a 𝑄 = 0 alors:

𝑊𝑡𝑢𝑟𝑏 (𝑠𝑜𝑟) = 𝐻3 − 𝐻4

Et enfin pour le condenseur on a 𝑊 = 0 alors:

𝑄𝑠𝑜𝑟 = 𝐻4 − 𝐻1

Toutes les valeurs des enthalpies 𝐻 et des volumes spécifiques 𝑣 peuvent être déduites des
tables à partir des données du problème, et le rendement thermique sera alors:

𝑊𝑛𝑒𝑡 𝑄𝑠𝑜𝑟
𝜂𝑡ℎ = =1−
𝑄𝑒𝑛𝑡 𝑄𝑒𝑛𝑡

Avec 𝑊𝑛𝑒𝑡 = 𝑄𝑒𝑛𝑡 − 𝑄𝑠𝑜𝑟 = 𝑊𝑡𝑢𝑟𝑏 (𝑠𝑜𝑟) − 𝑊𝑝𝑜𝑚𝑝𝑒(𝑒𝑛𝑡) (6)

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