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THERMODYNAMIQUE
1A CP
L.NIBOU
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CHAPITRE II : Température, chaleur et travail
II- 1- Température :
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Si l’on désigne par t, t0 et t100 les valeurs thermométriques, respectivement aux
températures t, 0 et 100, la relation (1) s’écrit : 0 = ax0 + b
On en déduit : a = 100/(x100 – x0) et b = 100 (– x0)/(x100 – x0)
Dans la relation (1), il vient que :
(1)’
II.2- La chaleur Q
La chaleur est une forme spéciale de l'énergie :
- C’est une énergie exprimée en joule [J] ou [kcal].
- A l'échelle microscopique, c'est une énergie échangée sous forme désordonnée
par agitation moléculaire (c.à.d par chocs entre les molécules en mouvement).
- Elle s'écoule toujours d'une source chaude vers une source froide.
- La chaleur n'est pas une fonction d'état.
On distingue deux types de chaleur :
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Figure 1. Expériences mettant en évidence la notion de quantité de chaleur[2].
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Tableau 2. Chaleurs spécifiques massiques de quelques solides et liquides
caractéristiques.
a- Variation de la chaleur massique
Les chaleurs massiques ne sont pas constantes, elles varient en fonction du mode
d'échauffement (isobare ou isochore), en fonction de la température et en fonction de la
structure du corps (corps pur, cristal . . .).
Les deux types d'échauffement, isobare et isochore, conduisent à la définition de
deux chaleurs massiques :
cP pour d'échauffement à pression constante (isobare),
cV pour d'échauffement à volume constant (isochore).
Les solides et liquides sont généralement chaudes à pression constante, on utilise cP ou
plus simplement c.
b- Nature et structure du corps :
Le changement de chaleur massique dû à la structure du corps peut être illustré par
la différence entre la structure cristalline du carbone graphite et du diamant. On trouve sur
les tables : cP = 0,160 cal/g.° C) pour le carbone graphite et cP = 0,113 cal/(g.°C) pour le
diamant.
Lorsqu'un corps passe de l'état solide à l'état liquide, sa chaleur massique
augmente. Si on prend l'exemple de l'eau : cP = 0,5 cal/(g.°C) pour la glace, cP =
1 cal/(g.°C) pour l'eau liquide et cP = 9R/2M = 0,497 cal/(g.°C) ou 2078 J/(kg.°C) pour
l'eau à l'état de vapeur sous l'hypothèse du gaz parfait.
c- Evolution en fonction de la température :
La relation donnant l'énergie thermique est valable pour une variation élémentaire
de température dT. Soit pour n moles :
dQ = nCdT (11)
L'énergie thermique nécessaire pour que le corps passe de la température Ti à Tf
est donnée par l'intégrale : (12)
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Sur l'intervalle [Ti; Tf], on peut définir la valeur moyenne de la capacité thermique
C par : (13)
On peut calculer alors Q : Q = nC(Tf -Ti). Cette relation est d'autant plus vraie que
la fonction C(T) s'approche d'une relation linéaire dans l'intervalle [Ti; Tf].
- Pour les solides ou liquides, on a : Cp ~ Cv = C
- Mais pour les gaz : Cp ≠ Cv et Cp/Cv = γ (gamma)
II.2.2-Chaleur latente
Dans l'expérience présentée sur la figure 2, la chaleur reçue par la glace a servi à
créer un changement de phase solide (glace) / liquide (eau) et non à augmenter la
température de la glace : cette chaleur est appelée chaleur latente. On appelle chaleur
latente tout transfert thermique qui se fait sans variation de température. C'est une chaleur
que doit perdre ou gagner le corps pour changer de phase et non pour augmenter sa
température.
Un changement de phase s'effectue toujours à température constante (Fig.2) et
pression constante aussi d'ailleurs.
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Tableau 3. Valeurs des chaleurs latentes de fusion Lf et de vaporisation Lv de
quelques substances typiques.
Qam + Qbm = Qp où, Qp sont les pertes de chaleur du système non adiabate.
maca(Tm-Ta) + mbcb(Tm-Tb) = 0
Tm m acaT a m bcbT b
m ac a m bc b
II-4 Expression des formes différentielles : Q (coefficients
calorimétriques)
Soit un fluide dont l’état d’équilibre est décrit par les trois variables P, V, T tel que
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(T,P) Q = cpdT+ hdP (2)
Cv Q / T v et Cp Q / T p
a- Calcul de et .
On a dT T / P v dP T / V p dV
D’autre part Q = cvdT + ldV
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On a Q = dP + dV Cv T / P v et Cp T / V p
Transformation adiabatique Q = 0
Q = Cv(T/P)VdP + CP(T/V)pdV = 0
Cv(V/R)dP + CP (P/R)dV = 0
PV = Cste
PV = Cste
1- PV = RT P = (RT/V) V = Cste
TV -1 = Cste
T.P1 - = Cste/R
T.P1 - = Cste
II.5- Le travail
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où W est le travail élémentaire, A une variable intensive (force généralisée) et a la
variable (déplacement généralisé) associée.
P = F/S
Pour calculer le travail total entre l'état 1 et l'état 2, il faut intégrer la relation (1), d'où :
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Figure 4 : P(V)
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* Calcul du travail technique Wt : il s'effectue par intégration de la relation (2) selon les
mêmes règles que pour le travail volumétrique :
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de parcours du cycle dans le diagramme de Clapeyron correspond au signe
du travail massique reçu par le système :
si le parcours est effectué dans le sens horaire, le travail reçu est négatif : le cycle
est moteur ;
si le parcours est anti-horaire, le travail reçu est positif : le cycle est récepteur.
En particulier, l'aire du cycle correspond au travail (massique) reçu (au signe près) au
cours d'un cycle.
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