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Partie 3
THERMODYNAMIQUE
6. GAZ PARFAIT
Q Q Q Q W
m m m m
W
Système isolé
Gaz parfait 36
− dans un système fermé, il n’y a pas d’échange de matière mais il peut y avoir un échange de
chaleur, si les frontières du système ont un volume variable, on peut aussi avoir en plus un
échange de travail ;
− dans un système ouvert, il y a échange de matière et échange de chaleur, mais si en plus, le
système traverse une paroi mobile entre ses frontières, on a aussi un échange de travail appelé
travail technique ;
− dans un système isolé, il n’y a ni échange de matière ni échange d’énergie.
Pour tout problème de thermodynamique, il est nécessaire de bien définir le système considéré.
θ
P V = k 1+ (6.5)
273,15
θ désigne la température exprimée en °C et k une constante qui dépend, pour un gaz donné, de la
masse.
PV=
k
(273,15 + θ) (6.6)
273,15
En prenant une masse unité 1kg, l’expression peut s’écrire
Pv=rT (6.7)
Dans laquelle
T = θ + 273,15 désigne la température absolue exprimée en Kelvin K (cette relation exprime aussi la
conversion de l’unité de température °C en K et vis versa)
k J
r= est la constante relative au gaz considéré, exprimée en
273,15 kg K
3
v : volume massique, exprimé en m /kg ;
P : pression absolue, en Pa
L’équation (6.7) est une équation d’état, un gaz qui obéit à cette équation est dit un gaz parfait.
A pression constante, l’équation (6.6) montre que la variation de V est une fonction linéaire de la
température. En effet, si on exprime par V0 et V les volumes respectivement à 0 °C et θ °C, on a :
Gaz parfait 38
P V0 = k et PV=
k
(273,15 + θ)
273,15
θ
⇒ V = V0 1 + (6.8)
273,15
1
En identifiant à l’équation (6.8), on trouve que α 0θ = = α , est une constante
273,15
1
Ainsi nous avons montré que β = α =
273,15
Si au lieu d’une masse unité, nous considérons une masse m, à la température absolue T et sous la
pression P, l’équation (6.7) devient
V
Pvm=mrT or v= ⇒
m
PV=mrT (6.10)
L’équation (6.10) est aussi l’équation du GP
r est une constante caractéristique du gaz. Par exemple pour l’air rair = 287 J/kg K
Pour un gaz de masse molaire M, la masse m est donnée par
m=nM où n est le nombre de moles de la quantité de gaz considérée.
L’équation (6.10) ⇒ P V = n M r T, en posant
R=Mr (6.11)
on a,
PV=nRT (6.12)
L’équation (6.12) est aussi l’équation l’état du GP, dans laquelle R est la constante universelle des
gaz. Sa valeur est de
J
R = 8314 (6.13)
kmol K
10 −3 8314 273,15
VM = = 22,418 10 −3 m 3
1,013 10 5
Nous retrouvons que dans les conditions normales de pression et de température, une mole de gaz
quelconque occupe un volume de 22,4 l.
Exemples :
Gaz parfait 39
• Quel est le volume occupé par 3 kg d’azote à la pression de 1 bar et à la température de 27 °C.
nR T mR T
PV=nRT ⇒ V= = pour l’N2, MN2 = 28 kg/kmol
P MP
3 . 8314 . ( 27 + 273 )
V= = 2,672
3
5
V = 2,672 m
28 . 10
Chaque point d’un tel diagramme représente un état bien déterminé du gaz considéré. Par exemple,
le point A représente un état défini par une température T2, un volume VA et une pression PA.
Sur le diagramme de Clapeyron, les lignes à pression constante, dites les isobares sont représentées
par des parallèles à l’axe des abscisses, et les lignes à volume constant, dites les isochores par des
parallèles à l’axes des ordonnées.
On peut également utiliser le diagramme PT pour lequel T en abscisses et P en ordonnées ou le
diagramme VT pour lequel T en abscisses et V en ordonnées.
Dans le diagramme PT, les isochores sont des droites passant par l’origine avec V1 < V2 < V3
P V
Isobare Isochore
V1 P1
V2 P2
V3 P3
Isotherme Isotherme
T T
.
Dans le diagramme VT, les isobares sont des droites passant par l’origine avec P1 < P2 < P3
Gaz parfait 40
mg ra
D’où dg = = (6.14)
ma rg
On peut aussi écrire, en désignant par Mg et Ma les masses molaires respectives du gaz et de l’air
mg ma
PV= RT et PV= RT
Mg Ma
mg Mg
D’où dg = = (6.15)
ma Ma
H2
On met les deux ballons en communication : on constate
CO2 que la pression reste inchangée dans chaque ballon P = 1
1 bar 1 bar
CO2 bar.
H2
On ferme la communication et on analyse le contenu de
chaque ballon : on constate que chaque ballon contient
CO2 H2 50 % de C02 et 50 % de H2. Chaque constituant occupe la
1 bar 1 bar totalité du volume et contribue à exercer une partie de la
H2 CO2
pression totale P = 1 bar. On appelle cette partie de
pression la pression partielle.
La pression partielle Pi d’un gaz dans un mélange est égale à la pression qu’exercerait ce gaz s’il
occupait le volume du mélange à la température du mélange.
n= ∑n i (6.14)
∑P V = ∑n R T
i i ⇒ V ∑P =R T ∑n
i i
Par identification,
P= ∑P i (6.15)
La pression totale d’un mélange de GP est égale à la somme des pressions partielles des gaz
constituants, considérés chacun occupant le volume total du mélange à la température de celui-ci.
Cette relation (6.15) constitue la loi de Dalton.
∑P V = ∑n R T
i i ⇒ P ∑ V =R T ∑n
i i
Par identification,
V= ∑V i (6.16)
Le volume total d’un mélange de GP est égal à la somme des volumes partiels des gaz constituants,
considérés chacun sous la pression P du mélange et à la température T de celui-ci. Cette relation
(6.16) constitue la loi d’Amagat.
On a évidemment ∑b i =1
On a évidemment ∑a i =1
On a évidemment ∑ ϕ =1 i
Ainsi, la fraction molaire ϕi d’un constituant se confond avec sa proportion en volume ai.
mi mi 1 mi 1 bi
ϕi =
Mi
=
Mi ∑ mi
=
∑ M
mi i
=
Mi
mi mi 1 mi 1 bi
∑ ∑ ∑ ∑
Mi Mi ∑m i ∑ m i Mi Mi
bi
Mi
ϕi = (6.20)
bi
∑ Mi
Pi = ϕi P (6.21)
Exemple :
Soit un mélange de 3 kg de CO et de 2kg de CO2 sous une pression totale de 1 bar. Quelles sont les
pressions partielles de chaque constituant.
Masse molaire du CO, MCO = 12 + 16 = 28 kg/kmol
Masse molaire du CO2, MC02 = 12 + 2 . 16 = 44 kg/kmol
Ce mélange contient,
m CO 3
n CO = ; n CO = = 0,107 kmol de CO
MCO 28
m CO2 2
n CO2 = ; n CO2 = = 0,046 kmol de CO2
M CO2 44
Fractions molaires
Gaz parfait 43
n CO 0,107
ϕ CO = ; ϕ CO = = 0,701
n CO + n CO2 0,107 + 0,046
n CO 2 0,046
ϕ CO2 = ; ϕ CO2 = = 0,299
n CO + n CO 2 0,107 + 0,046
Pressions partielles
Pour le CO : PCO = ϕCO P ; PCO = 0,701 . 1 = 0,701 PCO = 0,701 bar
Pour le CO2 : PCO2 = ϕCO2 P ; PCO2 = 0,299 . 1 = 0,299 PCO2 = 0,299 bar
La masse molaire apparente d’un mélange est égale à la masse du mélange ∑m i sur le nombre
de moles du mélange ∑n i
Ma =
∑m i
(6.22)
∑n i
Comme m i = ni M i alors M a =
∑n M i i
∑n i
1 ni
Ma = ∑ ∑n i
n i Mi = ∑ ∑n i
Mi = ∑ϕ M i i
Ma = ∑ϕ M i i ou Ma = ∑a i Mi (6.23)
Ma =
∑m i
or n i =
mi b i
=
mi∑
∑n i
Mi Mi
Gaz parfait 44
bi ∑m bi
∑n = ∑ ∑m ∑ M
i
donc i = i
Mi i
Ma =
∑m = 1 i
b b
∑m ∑ M ∑ M i
i
i
i
1
Ma = (6.24)
bi
∑ Mi
(∑ P ) V = (∑ m r )T
i i i ⇒ selon la loi de Dalton P V = (∑ m r )T
i i (6.25)
PV= (∑ m )r i a T (6.26)
∑m r = m
∑ m r = (∑ m )r ∑ m
i i
⇒ ra = i
ri
∑m ∑
i i i a
i i
ra = ∑b r i i (6.27)
Ainsi, un mélange gazeux se comporte au point de vue de l’équation d’état comme un gaz ayant pour
constante ra dite constante apparente.
Connaissant la masse molaire apparente Ma, on peut aussi déterminer la constante apparente ra par
la relation (6.11)
R
ra = (6.28)
Ma
C Pa = ∑b C i Pi (6.29)
C Va =∑b C i Vi (6.30)
Exemple : Trois récipients contiennent respectivement H2, O2 et N2 dans les conditions suivantes :
3
H2 : V1 = 2,25 m P1 = 0,3 bar T1 = 27 °C
3
O2 : V2 = 5,5 m P2 = 0,4 bar T2 = 37 °C
3
N2 : V3 = 1,4 m P3 = 1 bar T3 = 7 °C
3
On mélange ces gaz dans un même récipient de volume 18,5 m à T = 17 °C. On va déterminer :
− la fraction molaire, la fraction massique et la fraction volumique de chaque constituant
− la masse molaire apparente du mélange
− la constante apparente du mélange
− la pression partielle de chaque constituant dans le mélange
Gaz parfait 45
Σm i
Masse molaire apparente Ma du mélange M a =
Σn i
4,470 kg
Ma = −2
= 25,901 M a = 25,901
17,256 10 kmol
R
Constante apparente du mélange ra =
Ma
8314 J
ra = = 320,99 ra = 320,99
25,901 kmol . K
3
Ex. 6.16 : Un réservoir d’air A de 2 m de capacité dans lequel la pression absolue est de 0,1 bar est
3
mis en liaison avec un réservoir B de 30 m rempli d’air sous une pression absolue de 50 bar. On
laisse B se vider lentement dans A jusqu’à ce que la pression dans B soit de 49 bar. La température
reste constante pendant toute la durée de l’expérience.
1/ Déterminer en fonction de T le nombre de moles d’air qui sont passées de B dans A.
2/ Quelle sera la pression finale dans A ?
Ex. 6.17 : On considère un gaz parfait enfermé dans un récipient sur lequel est adapté un tube en U
servant de manomètre. Quelle relation lie ∆P et ∆V lorsqu’on chauffe le gaz ? S section du tube ; h
différence des niveaux de l’eau dans le tube en U.
Quelle est la valeur de h si la température du gaz augmente de 30 °C ? Initialement h = 0 ; S = 30
2 2
cm ; V = 20 l ; T = 27 °C ; P = 1 bar ; g = 9,81 m/s .
Tracer la courbe P = f(V) sur le diagramme de Clapeyron.
Ex. 6.18 : Soient deux réservoirs A et B de volumes respectifs VA = 10 l, VB = 4 l, reliés entre eux par
un tuyau. On enferme initialement de l’azote considéré comme un gaz parfait sous P = 1 bar et T = 27
°C. Le récipient A est maintenu à 27 °C et B est chauffé à 627 °C.
Quelle est la pression qui règne dans les deux récipients à l’état final ?
Ex. 6.19 : Un cylindre vertical fermé aux deux bouts est séparé en deux compartiments égaux par un
piston sans frottement de forme cylindrique homogène dont la masse par unité de surface est de 136
2
g/cm . Les 2 compartiments de 0,50 m de hauteur contiennent un gaz parfait à 27 °C. La pression qui
règne dans le compartiment inférieur est de 100 cm de Hg. On chauffe le système à 127 °C.
Quel est le déplacement du piston ?
Ex. 6.20 : Un mélange de gaz est constitué de 3,360 kg de CO et 1,760 kg de CO2. Il se trouve à la
pression de 1 bar. Calculer la pression partielle de chaque constituant.
Ex. 6.21 : Quelle est la densité par rapport à l’air d’un mélange gazeux renfermant 88 g de CO2 et 14
g de CO ? On donne rair = 287 J/kg K.
Ex. 6.22 : La masse volumique d’un litre d’azote atmosphérique (qui contient de l’argon) à 0 °C et P =
1 bar est de ρ = 1,2567 kg/m3.
Gaz parfait 48
Donner la composition volumique et massique du mélange azote – argon existant dans l’azote
atmosphérique.
Ex. 6.23 : Un biogaz, considéré comme un gaz parfait est accumulé à la pression absolue de 1,1 bar
dans une cloche cylindrique de 3 m2 de section. Cette cloche est immergée dans un bassin rempli
d’eau. Le gaz occupe un volume de 4 m3 à la température de 27 °C. La pression atmosphérique est
de 1 bar. La composition volumique du biogaz est la suivante : H2 : 10 % ; CO : 40 % ; CH4
: 20 % ; NH4 : 10 % CO2 :20 %.
On donne : g = 9,81 m/s2 ; eau = 1000 kg/m3.
Déterminer :
1/ La masse molaire apparente du biogaz.
2/ La constante apparente du mélange
3/ La composition massique de chaque constituant.
4/ Les pressions partielles des constituants.
5/ La masse du gaz contenue dans la cloche.
6/ La masse de la cloche
7/ La différence de niveau entre l’eau à l’intérieur et à l’extérieur de la cloche
3
Ex. 6.24 : Un réservoir de10 m de capacité renferme un mélange de gaz sous une pression de 1,596
bar à 27 °C. Le mélange est composé de 8,12 kg d’azote, 6,4 kg d’oxygène et d’une certaine masse
de dioxyde de carbone CO2.
1/ Déterminer la quantité de CO2 contenue dans le mélange.
2/ Calculer pour chaque constituant, la fraction volumique et massique et la pression partielle.
3/ Calculer pour le mélange, la constante apparente et la masse molaire apparente.
Ex. 6.25 : Un gaz dont la composition volumique est la suivante :
H2 : 20 % ; CO : 40 % ; CH4 : 20 % ; CO2 :20 %
3
est contenu dans un réservoir de 3 m à la pression de 1,1 bar et à la température de 27 °C. On
demande de déterminer :
− la composition du gaz en masse
− la masse molaire apparente
− la masse du gaz contenu dans le réservoir
− les pressions partielles des constituants du gaz
Ex. 6.26 : Le brûleur d’un chalumeau réalise le mélange de 5 volumes d’oxygène avec 1 volume de
butane C3H6. Déterminer avant et après combustion :
− les proportions en volume et en masse du mélange
− la constante du mélange
− la masse volumique du mélange avant combustion à 0 °C sous P = 1 bar et à 1227 °C sous P = 1
bar après combustion.
La vapeur d’eau étant considérée aux hautes températures comme un gaz parfait.