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Chapitre I : Gaz parfaits

I. Définitions – Propriétés :

I. 1- Définitions :

D’un point de vue microscopique, un gaz est un ensemble d’atomes ou de molécules éloignés
et indépendantes les unes des autres et en mouvement continu. Le volume des atomes (ou des
molécules) à l’état gazeux est négligeable devant celui du récipient occupé par le gaz lui-
même. Les molécules (ou atomes) sont libres, càd absence d’interaction, uniquement des
forces de collision entre molécules ou bien sur les parois du récipient renfermant le gaz.

Toutes ces collisions sont élastiques et donnent naissance à des forces de pressions à
l’intérieur du contenant.

Un gaz parfait est un fluide idéal qui satisfait à l’équation d’état :

P.V= n.RT

P est la pression (Pa), V le volume (m3), T température (K), n est le nombre de moles du gaz
et R est la constante des gaz parfaits,

R = 8,314 J.K-1.mole-1 et 1 mole = 6,023.1023Molécules = Na (nombre d’Avogadro).

Autres définitions :

Un gaz parfait est un gaz qui obéit rigoureusement aux trois lois :

MARIOTTE, GAY .LUSSAC et CHARLES.

 Loi de MARIOTTE :

Enoncé de la loi :

Quand la température est maintenue constante, le volume d’une masse donnée d’un gaz qui
ne subit aucune transformation chimique est inversement proportionnel à la pression à
laquelle le gaz est soumis.

En d’autres termes, le produit PV d’une masse de gaz donnée est une constante :

Par définition, un gaz parfait (G.P) sera un gaz pour lequel :

P.V = Cte : loi de E. MARIOTTE

Soient deux états différents d’une même masse gazeuse à la même température T avec :

• P1 et V1 pression et volume à l’état (1).

• P2 et V2 pression et volume à l’état (2), la loi de MARIOTTE sera alors :

• P1V1 = P2V2

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 Loi de GAY-LUSSAC :

Enoncé de la loi :

A pression constante, le volume d’une masse donnée de gaz varie proportionnellement à la


température absolue.

V/T = Const. Ou V = Const. x T, loi de GAY-LUSSAC.

• Pour 2 états différents : V1 / T1 = V2 / T2

 Loi de CHARLES :

Ennoncé de la loi :

A volume constant, l’augmentation de pression d’un gaz parfait est proportionnelle à


l’élévation de la température, on à la relation suivante :

• P/T = Const. : Loi de Charles.

Si on considère deux états différents d’une même masse gazeuse dans lesquelles cette masse
occupe le même volume V, la pression et la température sont :

P1 et T1 pression et température dans l’état (1) P1/T1 = P2 /T2

P2 et T2 pression et température dans l’état (2)

• Conclusion :

A des pressions suffisamment basses et à des températures suffisamment élevées, l’expérience


a montré que tous les gaz obéissaient à ces trois lois simples, reliant le volume à la pression et
à la température.

• Un gaz qui obéit à ces 3 lois est appelé gaz parfait ou gaz idéal.

Les trois lois citées précédemment se réduisent à une loi générale des gaz parfaits qui
s’applique à tous les changements possibles:

• P1.V1/ T1 = P2.V2/ T2

• I.2 - Propriétés d’un gaz parfait :

L'état d'un gaz parfait est décrit par ses trois variables d'état:

P, V, T. Ces 3 variables sont liées par la relation caractéristique des gaz parfaits.

Pour n moles de gaz parfait occupant un volume V, sous la pression P et la température T,


l’équation d’état s’écrit :

• P.V = nRT, avec R=8.31 J/Mole.K

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• Conditions Normales de Température et de Pression (CNTP) :

1 mole de gaz parfait dans les CNTP occupe le volume molaire :

V = 1.RT/P = (1 mole).(0,08207L.atm.mole-1 K-1)(273,15 K)/(1 atm) = = 22,4L

• Résumé: 1 mole de gaz parfait aux CNTP occupe un volume molaire de 22,4 litres

II - Mélange de gaz parfaits :

II .1 – Définition :

 Le mélange de gaz est l'ensemble de plusieurs gaz différents qui, dans des conditions
données, n'entrent pas en réaction chimique l'un avec l'autre.

 Le mélange de gaz représente un système thermodynamique homogène.

II.2 - Fraction molaire :

 On appelle fraction molaire xi du i-ème gaz, le quotient du nombre de moles de ce gaz


par le nombre total de moles du mélange :

xi = ni /nt = ni /∑ni

II.3 - Pression partielle :

 On appelle pression partielle Pi du i-ème gaz du mélange, la pression qu'exercerait ce


gaz si tous les autres gaz étaient éliminés du mélange, le volume V et la température T
étant les mêmes :

Pi V = niRT = (mi/Mi )RT

où V et T sont le volume et la température du mélange.

II. 4 - Loi de Dalton :

La pression totale d'un mélange de gaz parfaits est la somme de leurs pressions partielles Pi :

Pt = ∑Pi

Il suit de la loi de Dalton que la pression partielle du i-ème gaz est égale au produit de la
pression totale Pt du mélange par la concentration molaire de ce gaz :

Pi = xi.Pt avec : ∑xi = 1

II.5 - Tension de vapeur d’eau :

Si on veut mesurer la pression d’un gaz s’exerçant sur la surface d’un liquide volatil tel que
l’eau, cette pression doit être corrigée de la pression de la vapeur d’eau présente. Un gaz
recueilli au-dessus de l’eau est saturé en vapeur d’eau, qui occupe le volume gazeux total et
exerce une pression partielle.

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La pression partielle de la vapeur d’eau est définie pour chaque température et est
indépendante de la nature et de la pression du gaz. Cette valeur définie est appelée pression de
vapeur ou “tension” de vapeur d’eau (Pe).

Lors de la mesure de la pression d’un gaz saturé en vapeur d’eau et d’après la loi de Dalton,
on peut écrire la relation suivante :

Ptot .= ∑Pi = Pgaz + Pe

III - Transformation et état d’un gaz :

Comment évolue un gaz lors des différentes transformations ?


Définissons d’abord ce qu’est une transformation :
Une transformation est le passage du gaz d’un état initial à un état final.
Le passage d’un état (1) à un état (2) sera représenté par :

État (1)(P1 , T1 , V1) → État (2)(P2 , T2 , V2)

Cette transformation peut être :

a- Isobare, la pression P est constante en tout point du système;


b- Isotherme, la température T est constante en tout point du système ;
c- Isochore, le volume V du système reste constant ;

d- Adiabatique, il n’y a aucun échange de chaleur du système avec le milieu extérieur.

Souvent, on représente l’évolution d’un système dans un diagramme (P,V), appelé diagramme
de Clapeyron, donnant l’évolution de la pression P en fonction du volume V du système.

IV - Unités des variables d’Etats d’un système :

Dans le système SI : Pression (Pa), Température (K), Volume V en m3

 Cas des Volumes :

1m3 = 103 dm3 = 106 cm3 = 103 litres ; 1 litre = 10-3m3 = 1 dm3 = 1000 ml ; 1ml = 10 -3 litres

 Pression P en Pa (Pascal) :

La pression est définie comme étant une force par unité de surface :

P (Pa) = F(N)/S(m2) ; 1bar = 105 Pa, 1atm = 1,013 bar = 1,013.105Pa = 760mmHg = 760Torr.

• Température T en K (Kelvin) :

La température notée T est la température absolue et est toujours ≥ 0. T = 0 représente le zéro


absolu. La température donnée par nos thermomètres se note θ et est mesurée en °C. On a la
relation :

• T = 273 + θ ou θ = T − 273

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SERIE N°1 : GAZ PARFAITS

Exercice N°1 :
Déterminer la valeur de la constante des gaz parfaits (R) dans les conditions CNPT lorsque R
est exprimé en :
1 – L.atm.mol-1 .K-1
2 – J.mol-1 .K-1
3 – Cal. mol-1.K-1
4 – L.mmHg.mol-1.K-1

Exercice N°2 :
On trouve qu’une masse de 0,896 g d’un mélange gazeux ne contenant que du carbone C et de
l’oxygène O occupe un volume de 524 cm3 à la pression de 730mmHg et à la température de
28°C. Quelles est la masse molaire de ce composé ?
Données : M(C) = 12g/mole, M(O) = 16g/mole

Exercice N°3 :
Un mélange de gaz est constitué de 0,2g de H2; 0,21g de N2 et 0,51g de NH3 sous la pression
d’une atmosphère et à une température de 27°C.
Calculer :
1. les fractions molaires des différents constituants du mélange.
2. la pression partielle de chaque gaz.
3. le volume total.
Données : M(H) = 1g.mol-1 et M(N) = 14g.mol-1

Exercice N°4 :
Une seringue contient 18cm3 d’air à la pression atmosphérique normale.
On bouche l’extrémité de la seringue et on pousse le piston de façon à réduire le volume
gazeux à 6cm3. On suppose que la température reste constante. Quelle sera alors en pascal, la
pression du gaz dans la seringue?

Exercice N°5 :
Deux flacons reliés par une vanne, l’un de volume V1= 0.04m3contient l’azote N2 à la pression
P1 = 720mmh, l’autre flacon de volume V2= 0.020 m3 d’oxygène O2 à la pression P2. On
ouvre la vanne de volume négligeable et on obtient un mélange de volume total Vt = 0,06 m3.
On suppose que la température T reste constante entre l’état initial et l’état final.
1 - Sachant que la pression totale est Pt = 732mmHg, quelle a été la pression P2 de l’oxygène
avant le mélange des 2 gaz ?
2 – Déterminer les pressions partielles de chaque gaz dans le mélange.

Exercice N°6 :
Un mélange de gaz supposé parfait est constitué de 50% de O2, 27% de CO et 23% de N2 (%
molaire).
1) Calculer la pression partielle de chaque gaz si le mélange est sous une pression totale P t =
760mmHg.
2) Quelle est la masse molaire moyenne du mélange ?
3) Déterminer la densité du mélange gazeux par rapport à l’air.
Données :M(O2) = 32g/mole ; M(CO) = 28g/mole ; M(N2) = 28g/mole.

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SERIE N°1 (Suite)
Exercice N°7 :
À 18°C et 101,9 kPa, une masse de 2,7 g de gaz occupe un volume de 4,0 L. Considérant qu'il
agit comme un gaz parfait.
1- Calcule sa masse molaire moléculaire.
2- Identifie ce gaz parmi ceux-ci : SO2, NO2, N2, CH4 et NH3

Exercice N°8 :
Dans un récipient, on introduit une masse m1 = 2,8 g
de diazote (N2) et une quantité n2 = 0,30 mol d’argon (Ar).
Le mélange se trouve à la pression Po = 1,0.105 Pa.
Déterminer les fractions molaires en diazote et en argon.
On ajoute au mélange précédent une masse m3 = 4,4 g de
dioxyde de carbone (CO2).
La pression de l’ensemble est maintenue à Po = 1,0.105 Pa.
Quelles sont les nouvelles pressions partielles des différents gaz du mélange?
Données : M(N2)=28g/mole; M(Ar)=40g/mole, M(CO2)=44g/mole

Exercice N°9 :
Une masse m = 12 g d’un gaz diatomique, supposé parfait, occupe un volume V = 9,36 L sous
la pression P1 = 1,013.105 Pa et à la température T1 = 27°C.
1. Déterminer la masse molaire de ce gaz puis l’identifier.
2. Déterminer la masse volumique de ce gaz à la température T2 = 50°C et sous la pression P2
= 1,5.P1.

Exercice N°10 :
À la température ambiante de 20 °C, on relie l’extrémité d’une seringue, contenant V1=50 mL
d’air, à un manomètre qui indique une pression P 1 = 1,0 bar.
1) Quelle sera la pression P2 de l’air enfermé si, en poussant le piston, on ramène son volume
à une valeur de V2=30 mL ?
2) Quel est le volume occupé par l’air enfermé si on ramène la pression à une valeur de P3 =
0,90 bar ? Remarque : L’air est considéré comme un GP.

Exercice N°11 :
Une bouteille de gaz butane, utilisée dans une habitation, contient 13 kg de gaz liquéfié.
Donnée : La masse molaire du butane C4H10 est égale à 58g/mol.
1)- Calculer la quantité de matière du gaz contenu dans la bouteille.
2)- Calculer le volume molaire du butane, à 25 °C sous la pression de 1,0 bar.
3)- Quel volume occupera le gaz, pris à 25 °C, et sous la pression de 1,0 bar ?
Donnée : la constante des gaz parfaits : R = 8,31 S.I.

Exercice N°12 :
On trouve qu’une masse de m=0,896g d’un composé gazeux (NxOy) ne contenant que de
l’azote (N) et de l’oxygène (O) occupe un volume de 524 cm3 à la pression de730 mmHg et à
la température de 28°C.
Quelles sont la masse molaire et la formule chimique de ce composé ?
Données : M(N)=14g/mole et M(O)=16g/mole

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Chapitre 2 : ATOMISTIQUE

I. Définition de la matière:

La matière désigne tous ce qui possède une masse et qui occupe un volume dans l’espace.

La matière peut exister sous trois états physiques différents :

· L’état solide : la matière possède un volume et une forme définie.

· L’état liquide : la matière possède un volume défini mais aucune forme précise, il prend la
forme de son contenant.

· L’état gazeux : le gaz n’a ni volume ni forme définis, il prend le volume et la forme de son
contenant.

II. Classification de la matière :

-Corps simple :

Un corps simple est un corps constitué d’une seule entité chimique (atome, ion ou molécule).

• Exemples : Cu, Fe, H2, O2…

-Corps composé : c’est un corps constitué de plusieurs éléments :

Exemples : H2O, CH4, CO2, …

-Mélange :

Un mélange est un corps constitué de plusieurs sortes d’entités chimiques mélangé ensemble.
Les mélanges sont soit Homogène (l’eau et le sel…) soit Hétérogène (possède deux ou
plusieurs phases distinctes, exemple : l’eau et l’huile…).

III. Notion d’atomes, molécules, mole et nombre d’Avogadro :

L’atome est la plus petite particule d’un élément qui puisse exister. Les atomes s’associent
pour donner des molécules.

a- Mole et masse molaire atomique :

Les masses des atomes sont très faibles (entre 10- 24


et 10- 26
kg) et donc peu pratiques à
utiliser dans le monde macroscopique.

La mole (mol) est l’unité que les chimistes utilisent pour exprimer un grand nombre d’entités
(d’atomes, ions, molécules….).

On définit une mole comme étant le nombre d’atomes qu’il y a dans 12g de carbone 12.

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b-Nombre d’Avogadro Na :

Le nombre d’atomes dans une mole est appelé Nombre d’Avogadro (Na= 6.023.1023).

Le nombre de moles représente le rapport entre la masse du composé et sa masse molaire :

n = m/M (g/mole) (exemple pour le Carbone 12C :12g/mole).

c- Unité de masse atomique (u.m.a) :

Les masses des particules (électron, proton, neutron) ne sont pas du tout à notre échelle, on
utilise donc une unité de masse différente du Kg mais mieux adaptée aux grandeurs mesurées,
c’est l’u.m.a.

1u.m.a = (1/12)m(12C) = (1/12)x(12g)/N = 1g/N

= 1g/6.023.1023 = 1,66×10-24 g = 1,66×10-27 Kg,

Exercice d’application :

Déterminer le nombre d’atomes contenu dans 12g de carbone 12, sachant que la masse d’un
atome de carbone 12 est de 1.9926.10-26Kg ; (cette masse est déterminée expérimentalement).

• Solution :

1 mole de 12C masse de12g N atomes

• masse de 1.9926 10-23g 1 atome

• N = 12g/ 1.9926.10-23g

• N = Na = 6,023.1023 atomes

Na représente le nombre d’Avogadro, càd le nombre d’atomes de 12C qu’il y a dans une mole
d’atomes de carbone 12C.

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IV - STRUCTURE DE L’ATOME

1. Introduction:

La matière est formée à partir de grains élémentaires appelées atomes. Il existe 118 éléments
chimiques.

Tous les éléments chimiques connus (au nombre de 118) sont classés dans un Tableau
périodique qui comprend sept lignes (ou périodes de n=1 à n=7) et dix-huit colonnes (ou
groupes).

Cette classification, due à l'origine au Russe Mendeleïev, repose sur le numéro atomique
(nombre de protons) d’un atome et désigné par son symbole : ZA X

A : nombre de masse, désigne le nombre de Protons ‹‹P›› et de Neutrons ‹‹N›› (A=P+N).

Z : numéro atomique ou nombre de protons (ou nombre d’électrons pour un atome neutre).

Exemple d’Atome :
12
Carbone C : 6 C ; A = 12 = 6 protons + 6 neutrons.

Z = 6 = 6protons = numéro atomique (c’est aussi le nombre d’électrons pour 1 atome


neutre).

Les atomes diffèrent par leurs structures et leurs masses, et sont eux même fragmentés en
petites particules : les Electrons, les Protons et les Neutrons.

En fait, l'atome n'existe pas souvent à l'état libre, il s'associe avec d'autres pour former des
molécules.

Exemples :

Molécules diatomiques : H2, O2, NaCl, ….

Molécules polyatomiques : H2O, H2SO4, H3PO4, ….

2. L’atome et ses constituants :

L'atome est un ensemble électriquement neutre comportant une partie centrale, le noyau
(Protons + Neutrons), où est centrée pratiquement toute sa masse, et autour duquel se trouvent
des électrons (de masse négligeable).

a-Le noyau, composé de deux sortes de particules appelées nucléons :

• Neutrons, particules de charge électrique nulle qN = 0 C(Coulomb), et de masse


égale à : mN = 1,575 ×10-27 kg.

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• Protons, particules de charge électrique positive égale à : qp= +e = 1,602 ×10-19 C;
et de masse égale à : mp = 1,673 ×10-27 kg.

Conclusion : Le noyau est donc chargé positivement et dont la masse est égale à la somme
des masses des Protons et des Neutrons, appelée nombre de masse (A).

b- Electrons :

Autour du noyau gravitent des électrons suivant des trajectoires bien définies, cela constitue le
nuage électronique.

Les électrons possèdent une charge électrique négative égale à : qe = -1,602 ×10-19 C,

Cette charge est identique à celle du proton en valeur absolue.

La masse de l’électron est bien plus faible que celles des nucléons (1836 fois moindre) :

me = 9,11×10-31 kg.

c-Masse atomique :

Un élément chimique du Tableau Périodique de symbole X est caractérisé par son numéro
atomique Z et son nombre de masse A : ZA X

A : nombre de masse de l’atome. Il désigne le nombre de nucléons, soit la somme du nombre


de protons et de neutrons.

A = Σ (protons + neutrons)

Comme Σ protons = Z, on pose Σ neutrons = N ⇒ A = Z + N avec A ∈ N ∗

Z : désigne le nombre de protons et N le nombre de neutrons.

Lorsque, le nombre de proton est égale au nombre d’électrons l’atome est dit neutre.

La masse d'un atome est la somme des masses de ses divers constituants.

• Matome = Z(mproton) + N (mneutron) + Z (mélectron)

Puisque la masse des électrons est très faible par rapport à celle des neutrons ou des protons,
nous pourrons donc la négliger, la masse d’un atome devient :

Matome = Z(mproton) + N(mneutron)

L'atome étant très petit on préfère utiliser la masse molaire atomique qui correspond à la
masse d'une mole d'atomes (Na atomes).

La mole est définie comme étant le nombre d'atomes de carbone 12 (isotope) contenu dans 12
g de carbone 12. Dans la pratique ce nombre Na est appelé nombre d'Avogadro et vaut
environ Na = 6,022.1023.

10
Une mole d'atome correspond à Na = 6,022 1023 atomes.

d-Unité de Masse Atomique (u.m.a) :

Elle est définie comme 1/12 de la masse d'un atome de Carbone 12C (carbone 12),

Une mole de carbone 12C pesant par convention 12g et correspondant à Na atomes de
carbone.

• Na atomes ---→ 12g

• 1 atome --- → X?

Un atome de carbone 12C pèse donc X=12(g)/N et l'unité de masse atomique (u.m.a) vaut
donc :

• 1 u.m.a = (1/12).(12g/N) = (1/Na)(g).

Un atome à une masse de M (u.m.a) signifie que sa masse molaire est de M (g).

• Exemple :

• 1 atome de 12
C a une masse 12u.m.a (6protons + 6neutrons)

• Une mole d’atomes de 12C a une masse de 12g.

• 1 u.m.a = (1/12) x(12g/N ) = (1/Na)(g) = 1/6,022 .1023  1,67.10-24 g  mP  mN.

La masse atomique d’un élément X est la masse en g de Na atomes (ou masse molaire
atomique de l’élément X) :

Na.[(Z+Nn)].(1/Na) = Z+Nn = A, avec Z = nombre de Protons et Nn = nombre de Neutrons.

La masse de l'atome exprimée en (u.m.a) ou sa masse molaire atomique exprimée en g sont


pratiquement égales à son nombre de masse.

3.Isotopes :

Les isotopes sont les éléments d’un même atome qui présentent le même nombre de Protons
et un nombre différent de Neutrons.

Deux atomes sont dits isotopes si leur noyau a un nombre de protons identique mais un
nombre de neutrons différent.

De ceci découle que tous les atomes ayant le même nombre de protons, peu importe leur
nombre de neutrons, présentent les mêmes propriétés chimiques et appartiennent au même
élément.

Exemple des trois isotopes courants de l’atome d’oxygène : 16O, 17O et 18O :

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1) L’isotope 16O : P = 8 protons et 8 électrons ; N = 8 Neutrons
2) L’isotope 17O : P = 8 protons et 8 électrons ; N = 9 Neutrons
3) L’isotope 18O : P = 8protons et 8 électrons ; N = 10 Neutrons

4.Abondance isotopique :

Pour la majorité des atomes, un seul des isotopes existant est présent en quantité appréciable
dans la nature, les autres isotopes étant seulement présents à l'état de traces.

On désigne par abondance naturelle le pourcentage en nombre d'atomes de chacun des


isotopes présents dans le mélange naturel.

La masse molaire atomique d'un élément est déterminée en tenant compte de l'abondance
naturelle des isotopes de cet élément.

C’est une masse molaire moyenne qui tiendra compte de sa composition.

M = ∑ (xi.Mi )/100 ; xi désignant l'abondance naturelle de l'isotope i de masse molaire Mi.

Exemple :

Le Magnésium Mg (Z=12) existe sous forme de trois isotopes de nombre de masse 24, 25 et
26. Les fractions molaires dans le magnésium naturel sont respectivement :

78,6% pour 24Mg, 10,1% pour 25Mg et 11,3% pour 26Mg.

Déterminer une valeur approchée de la masse molaire atomique du Magnésium naturel.

On sait que Mmoy. (Mg) = ∑(xi . Mi )/100 =

= ([%(24Mg)xM(24Mg)] + [%(25Mg)xM(25Mg)] + [%(26Mg)xM(26Mg)])/100

Calcul de Mmoy. (Mg):

Mmoy. = (11,3x26 + 10,1x25 + 78,6x24)/100

Mmoy.(Mg) = 24,33 g.mol-1.

CONCLUSION :

L'atome est donc constitué d'un noyau chargé positivement et qui contient la majorité de la
masse de l'atome et d'électrons qui tournent autour tels les planètes autour du Soleil.

5. Couches électroniques :

Les électrons gravitent autour du noyau en se répartissant en un certain nombre de couches


électroniques. Au total il 7 couches : couche K (n=1) ; couche L(n=2); M(n=3) ; … ; n = 7.

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V - Classification périodique des éléments chimiques :

A- Classification de Mendeleïev (1869) :

La classification périodique telle que nous la connaissons est essentiellement due à


MENDELEIEV qui en 1869 publia une table dans laquelle les éléments étaient sensiblement
classés par ordre de masse atomique croissante, la classification moderne est basée sur le
classement des éléments par numéro atomique Z croissant, donc s’appuie sur la structure
électronique des atomes.

Le tableau périodique est constitué de 7 lignes appelées "périodes" et de 18 colonnes


appelées "familles".

Le numéro atomique croît de gauche à droite dans une période (ou ligne) et de haut en bas
dans une colonne (groupe).

Les éléments d'une même période ont la même valeur du nombre quantique principal
maximal n.

Les éléments appartenant à une même colonne ont généralement la même configuration
électronique externe (couche de valence), donc ont souvent des propriétés chimiques ou
physiques voisines (ne pas généraliser !).

La classification périodique est divisée en 4 blocs en fonction de la structure électronique


externe des éléments.

Ces blocs, dénommés s, p, d et f, comportent des éléments dont les électrons de valence
appartiennent aux sous-couches correspondantes :

• Bloc s : Structure électronique externe : ns1 ou ns2 : Colonnes 1 et 2.

• Bloc p : Structure électronique externe : ns2, npx (avec : 1 ≤x ≤ 6) : Colonnes 13 à 18.

• Bloc d : Structure électronique externe : (n-1)dx, nsy (avec : 1 ≤ x ≤ 10 et 0 ≤ y ≤


2) : Colonnes 3 à 12 : "métaux de transition".

• Bloc f : Structure électronique externe : (n-2)fx, (n-1)dy, ns2 (avec n = 6 ou 7, 0 ≤ x ≤


14 ; y = 0 ou 1).

• Les éléments pour lesquels :

• n = 6 sont appelés "Lanthanides"

n= 7 sont appelés "Actinides" (ces derniers sont tous des éléments radioactifs).

B- Classement et propriétés physiques des éléments :

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Les éléments du tableau périodiques sont classés en trois catégories :

 Les métaux :

Ils sont situés à gauche et au centre de la classification périodique : blocs s, d, f et une


moitié du bloc p (en violet ou gris-clair, sur la figure du tableau périodique : exemple : Al, Sn,
Pb ...).

– Ils sont tous solides à température ambiante (25°C), excepté le mercure ( 80Hg)
qui est liquide.

– Ils sont bons conducteurs de la chaleur et de l'électricité.

 Les non-métaux :

Ils sont situés à droite dans la classification périodique : seconde moitié du bloc p (en bleu-
vert ou grisé foncé, sur la figure du tableau périodique : ex. F, O, P ...). Ils sont solides ou
gazeux à 25°C, exceptionnellement liquide (le di brome, Br 2). Ils sont mauvais conducteurs de
la chaleur et ce sont des isolants électriques. (sauf le carbone qui est isolant (diamant) ou
conducteur (graphite)).

Remarque :

L'hydrogène est un cas à part : c'est un gaz moléculaire (H2) à 25°C. Il peut donner un ion
positif (H+), mais aussi l'ion hydrure (H−).

3-Les familles (colonnes) :

Colonne 1 : les alcalins :

La structure électronique externe est : ns1, ils donnent des cations monovalents: Na+, K+…

Colonne 2 : les alcalino-terreux :

• La structure électronique externe est : ns2

• Ils donnent des cations bivalents: Mg2+, Ca2+…

• Ils donnent des oxydes basiques: 2CaO + H2O →2Ca(OH)2

Colonnes 3 à12 : les métaux de transition :

Leur structure électronique externe est :

(n-1)dx, ns2 (ns1 ou ns0) avec : 1 ≤ x ≤ 10

Ils donnent des cations à valences multiples: Fe2+, Fe3+, Cu+, Cu2+...

• Colonne 13 : la famille du bore

14
• La structure électronique externe de ces éléments est : ns2, np1

• Colonne 14 : la famille du carbone

• La structure électronique externe est : ns2, np2

• Ils forment principalement des liaisons de covalence.

• Colonnes 3 à12 : les métaux de transition :

• Leur structure électronique externe est :

• (n-1)dx, ns2 (ns1 ou ns0) avec : 1 ≤ x ≤ 10

• Ils donnent des cations à valences multiples: Fe2+, Fe3+, Cu+, Cu2+...

• Colonne 13 : la famille du bore

• La structure électronique externe de ces éléments est : ns2, np1

• Colonne 14 : la famille du carbone

• La structure électronique externe est : ns2, np2

• Ils forment principalement des liaisons de covalence.

• Colonne 15 : la famille de l’azote (N)

• La structure électronique externe est : ns2, np3

• Ils donnent principalement des liaisons de covalence

• Ils donnent des oxydes acides (N2O3, N2O5, P2O5 , ...) :

• N2O5+ H2O →2 HNO3 .

• Colonne 16 : la famille de l’oxygène ou chalcogènes :

• Leur structure électronique externe est : ns2, np4

• Ils donnent des anions bivalents: O2-, S2- ...

• Ils donnent des oxydes acides (SO2, SO3...) : SO3+ H2O →H2SO4

• Colonne 17 : les Halogènes

• Leur structure électronique externe est : ns2, np5, ils donnent des anions monovalents:
F-, Cl-, Br-, I-, …

• Colonne 18 : les gaz rares (gaz nobles) :

• La structure électronique externe est : ns2, np6, sauf pour He (1s2)

15
• La configuration de gaz rare correspond à la saturation de la couche électronique
externe :

• Ils présentent une grande inertie chimique, mais leur réactivité augmente avec Z, ainsi
le Xénon (54Xe) donne des composés stables lorsqu'il se combine avec des atomes
très électronégatifs comme F et O (XeF2, XeF4, XeOF4, XeO3).

C - Propriétés chimiques des éléments du Tableau Périodique :

1 - Rayon atomique ra :

On peut définir le rayon atomique comme étant la moitié de la distance entre les centres des
deux atomes liés par une liaison simple.

Sur une période : si Z augmente alors ra diminue, car l’attraction Noyau – électron
augmente,

Sur une colonne : si Z augmente lors ra augmente, car le nombre de couche augmente et par
conséquent l’attraction Noyau – électron diminue.

2 - Potentiel d’ionisation :

• Le potentiel (ou énergie) d’ionisation EI est l’énergie nécessaire pour arracher un


électron à un atome :

• 1ère ionisation : A (g)  A+(g) + e- ; EI (eV) > 0.

• 2ème ionisation : A+  A2+ + e- ; EI’ (eV) > 0.

3 - Affinité électronique :

L’affinité électronique est l’énergie qui se dégage lorsqu’un électron est gagné par un
atome (A < 0).

4 – Electronégativité :

Définition :

L’électronégativité est définie comme étant la capacité d’un atome, engagé dans une
molécule, d’attirer vers lui les électrons de la liaison. C’est une propriété caractérisant un
atome par rapport à un autre et qui dépend en général de l’environnement électronique de
l’atome dans la molécule (Le Fluor F : χ = 4, l’atome le plus électronégatif).

Dans une ligne du tableau périodique, l’électronégativité des éléments croit de gauche à
droite. Dans une colonne elle croit de bas en haut.

16
VI – Théorie électromagnétique de Maxwell :
1. Introduction :

D’après Maxwell, tout rayonnement dont la lumière, consiste en la programmation d’un


champ électromagnétique dont la valeur varie périodiquement au cours du temps.

Le rayonnement électromagnétique est une forme d’énergie que l’on peut caractériser comme
un phénomène vibratoire.
Il est représenté par :
- sa vitesse c, en m/s
- sa fréquence, en Hz (ou /s)
- sa longueur d’onde, en mètre, tel que :

•  = c/

2. Interaction rayonnement /matière :

Ce type de rayonnement est observé expérimentalement depuis la matière, sous deux formes:
- Emission.
- Absorption.
Expérimentalement, les atomes émettent un spectre discontinu (de raies), lors de leur
excitation. ex : chauffage.
A chaque atome ou élément chimique, correspond un spectre de raies à des longueurs d’onde
bien définies. Les sels de sodium chauffés produisent une lumière jaune, le potassium émet
dans le violet et le baryum dans le vert clair.
• Pourquoi ?...

3.Notion de quanta :

La théorie des quanta : l’échange d’énergie entre la matière et un rayonnement


électromagnétique ne peut avoir lieu que via des quantités définies.

Ces quantités sont des multiples d’une quantité d’énergie minimale, appelée « QUANTUM »
ou grain d’énergie.

L’énergie est discontinue :


• L’énergie et la matière sont donc discontinues.
• Un rayonnement peut alors être caractérisé par un flux de particules ayant des énergies
quantifiées, les « PHOTONS ».
L’Energie d’un photon ou d’un quanta: E = h; h : constante de Planck : 6,626.10-34 J.s

Si un atome absorbe une énergie par un rayonnement de fréquence, son énergie augmente de
E (absorbée) = h. Mais les atomes absorbent de l’énergie selon des valeurs bien définies,
quantifiées.

17
3 .Notion de dualité onde / corpuscule :
A toute particule corpusculaire de masse m et de vitesse v, peut être associée une onde de
longueur d’onde , telle que :
•  = h/mv
•  est la longueur d' onde de de Broglie.
Les électrons peuvent être définis comme des ondes !

4 .L’atome quantique :
Dans l’atome, le ou les électrons sont définis par des fonctions d’ondes  et leur énergie (E)
est donnée par la résolution de l’équation de Schrödinger :
• H. = E.
Résolution de cette équation :
4 nombres permettent la description du système électronique dans un atome: (n, l, m, s).
Les niveaux d’énergie sont quantifiés E(n, l, m, s). Les valeurs d’énergie dans l’atome sont
négatives.

VII - Modèle de Bohr : Niels Bohr (1885 -1962) :

1 - Introduction :

Afin de rendre compte de cette stabilité atomique, Niels Bohr crée en 1913 un nouveau
modèle d'atome :
Les orbites des électrons ne sont pas quelconques mais "quantifiées"; seules certaines orbites
particulières sont permises pour l'électron. Ce n'est que lorsque celui-ci saute d'une orbite à
l'autre qu'il peut émettre (ou absorber) de la lumière.

2- Postulats de Bohr :

Pour l’atome d’hydrogène Bohr présente 3 postulats:

• Postulat N°1: L’électron occupe des orbites circulaires bien déterminées,

• Postulat N°2: Toute variation d’énergie atomique est le résultat d’une transition
électronique (absorption ou émission),

• Postulat N°3: La différence d’énergie entre 2 niveaux correspond à l’énergie


d’émission ou d’absorption.

3 - Application à l’atome d’hydrogène :

L’hydrogène est le plus léger de tous les éléments du Tableau Périodique. Il est constitué d’un
proton et d’un électron.

L’absence des répulsions électroniques font de lui l’élément le plus simple. On fera toujours
appel à cet élément pour introduire les différentes théories.

18
Ensuite on procédera par analogie aux résultats et au modèle de l’atome d’hydrogène pour
l’étude de tout autre élément.

4 - Energie dans un état stationnaire :

L’électron décrit une orbite circulaire de rayon r centrée sur le noyau immobile.

 L’électron est aussi soumis à la force de répulsion F2 (Force Centrifuge) :

Energie de l’électron : L’énergie totale du système est égale à la somme de l’énergie cinétique
Ec et l’énergie potentiel Ep :

ET = Ec + Ep

19
5-Hypothèse de Bohr :

a) L’électron ne peut se situer que sur certaines orbites bien précises ou permises, de telle
sorte que son énergie reste constante.

b) Lorsque l’électron absorbe ou émet de l’énergie, il change d’orbite ou de niveau d’énergie.

Orbites permises <=> orbites stationnaires (couches K, L, M, … : n = 1, 2, 3...).

c) Quantification du moment cinétique :

mvr = nh/2

En remplaçant la vitesse V par sa valeur dans l’équation suivante :

On détermine le rayon des orbites stationnaires :

Pour r1 = 0,53Å = a0 (n=1)

r1 est le 1er rayon de Bohr pour l'atome d'hydrogène qu’on note a0.

Pour n = 2, 2ième orbite de Bohr : r2 = 4× a0 ;

Pour n = 3, 3ième orbite de Bohr : r3 = 9× a0 ;

Pour n = 4, 4ième orbite de Bohr : r4 = 16× a0

En général le rayon de l’orbite n est : rn = n2.a0

On constate que l’électron ne peut se trouver que sur une suite discontinue caractérisée par le
nombre quantique n dont le rayon r est : a0, 4a0, 9a0, 16a0,…

20
6- Expression de l’énergie de l’électron ET :

Remplaçons r par sa valeur dans l’expression de E :

L’énergie correspondante est :

K = 2,18.10-18J, soit en eV : K = 13,6 eV (1eV = 1,6.10-19J).

• Energie de l’état fondamentale pour n=1 :

C’est l’énergie de l’état fondamental de l’atome d’hydrogène.

Donc l’énergie sera exprimée de la façon suivante :

21
Les différents états quantifiés de l’énergie sont :

7 - Insuffisance du modèle de Bohr :

• Bien que le modèle décrit les spectres d’émission de l’atome d’hydrogène et des
hydrogénoïdes, le modèle de Bohr est inapplicable aux atomes poly-électroniques.

• En plus les concepts de la mécanique classique (vitesse et position) ne sont pas


applicables à l’échelle microscopique d’où la nécessité de trouver une nouvelle
mécanique :

D’où la naissance de la mécanique quantique ou ondulatoire.

VIII - Description quantique de l’atome d’hydrogène :

1- Nombres quantiques :

Dans la description quantique de l’atome, l’état d’un électron c’est-à-dire :

Son énergie, ses mouvements autour du noyau et la forme de l’orbitale, est défini par 4
paramètres appelés nombres quantiques : n, l, m et s avec : n = 1, 2, 3, …n € N*; 0 ℓ (n-1) ;

- ℓ m +ℓ et s =  ½.

a-Nombre quantique principale n : n € N* ; n = 1, 2, …. ∞

• Permet de :

• Quantifier l’énergie En de l’électron.

• Définir une couche électronique ou un niveau d’énergie :

• n = 1 ⇒couche K.

• n = 2 ⇒couche L.

• n = 3 ⇒couche M. etc...

b-Nombre quantique secondaire ou azimutal ℓ : ℓ € N (0 ≤ l ≤ n-1) :

• La lettre ℓ caractérise la "forme" de l’orbitale; il définit une sous-couche électronique.

• ℓ = 0 ⇒ sous-couche s,

22
• ℓ = 1 ⇒ sous-couche p,

• ℓ = 2 ⇒ sous-couche d,

• ℓ = 3 ⇒ sous-couche f, etc …

c-Nombre quantique magnétique m : -ℓ ≤ m ≤+ℓ

• m définit l’orientation de l’orbitale atomique :

• ℓ = 0 ⇒ m= 0 ⇒ 1 seule orientation ⇒ 1 orbitale atomique s (orbitale sphérique).

• ℓ = 1 ⇒ m = -1; 0 ; 1 ⇒ 3 orientations ⇒ 3 orbitales atomiques p de même énergie (px,


py et pz) (selon les 3 directions x, y et z).

• ℓ= 2 ⇒ m= -2 ;-1; 0 ; 1 ; 2 ⇒ 5 orientations ⇒ 5 orbitales atomiques d de même


énergie (dégénérées) (dxy, dyz, dxz, d(x² - y²) et dz²).

• ℓ=3 ⇒ m = -3,-2 ;-1; 0 ; 1;2,3 ⇒ 7orientations ⇒ 7 orbitales atomiques f.

d- Nombre quantique de spin :

• Le nombre quantique de spin S défini le sens de la rotation de l’électron sur lui-même.

• Deux orientations sont possibles :

• s= +(1/2 )(↑) et s = - (1/2) (↓)

2 - Orbitale atomique (O.A) :

Une OA définit le niveau d’énergie et la région de l’espace dans laquelle la probabilité de


trouver l’électron est grande.

a - Représentation des orbitales atomiques :

- Orbitales atomiques «ns » :

• L’orbitale atomique s est définie lorsque ℓ = 0, ce qui implique m = 0 (-ℓ ≤ m ≤ +ℓ).

• L’orbitale s est de rayon r, elle a une forme sphérique.

23
- Orbitales atomiques «np »

• L’orbitale p est définie lorsque ℓ = 1 ce qui implique :

• m = -1, 0, 1.


b - Structure électronique des atomes :

- Diagramme d’énergie :

L’énergie pour l’hydrogène et les hydrogénoïdes ne dépend que de n :


Il y a dégénérescence d'énergie pour les sous couches s, p, d et f d'une même couche
électronique.

Pour les atomes poly-électroniques l’énergie E dépend de n et de ℓ : il y a levée de


dégénérescence des sous-couches s, p, d et f d’une même couche électronique.

24

c - Répartition des électrons ou configuration électronique :

La configuration électronique d'un atome est la répartition de Z électrons de l'atome dans


un état fondamental sur les orbitales atomiques, le remplissage de ces derniers doit
impérativement respecter les règles suivantes :

d- Principe d’exclusion de Pauli :

• L’état d’un électron est déterminé par les quatre nombres quantiques : n, l, ml et s.

Deux électrons d'un même atome ne peuvent pas avoir leurs quatre nombres quantiques
identiques ; ils diffèrent au moins par leur nombre quantique de spin:

s = +1/2 (↑) ou s = –1/2 (↓)

e- Principe de stabilité :

• Enoncée :

• ‹ A l'état fondamental, les électrons dans un atome occupent d’abord les O.A. les
plus stables, c’est à dire celles de plus basse énergie ›.

Le remplissage des orbitales atomique se fait suivant l’ordre :

1s < 2s < 2p < 3s < 3p < 4s < 3d < 4p ….

Cet ordre peut être retrouvé facilement par la règle de KLECHKOWSKY.

. Règle de Klechkowski :

Le remplissage des niveaux d’énergie par les électrons doit se faire, à l’état fondamentale,
dans l’ordre croissant des valeurs de (n+ℓ) ; dans le cas où la somme (n+ℓ) est la même
pour deux niveaux différents le remplissage se fera dans l’ordre croissant de n.

25
Exemples:

• 5B, Z = 5 : 1s2 2s22p1

6C, Z = 6 : 1s2 2s22p2

Exceptions à la règle de Klechkowski :

La règle citée précédemment n'est pas toujours respectée, tout particulièrement pour les
orbitales atomiques d et f, les configurations avec orbitales atomiques totalement ou demi
rempli sont plus stables.

Exemples :

Pour le chrome Cr : Z = 24 : (24Cr) :

1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s13d5 au lieu de : …… 4s23d4

Pour le cuivre Cu : Z = 29 (29Cu) :

1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s13d10 au lieu de : ……4s23d9

f - Règle de Hund :

Lorsque des électrons sont dans des orbitales dégénérées (de même énergie) la configuration
la plus stable est celle pour laquelle le nombre quantique magnétique total de spin Ms est
maximal ; avec

• Ms = ∑ms, autrement dit à spin parallèle.

• 8O : 1s2 2s22p4 , Ms = 2 ×1/2 = 1 :

26
• 7N : 1s22s22p3 , Ms = 3 ×1/2 = 3/2

3 -Règles de construction des configurations :

-Principe d’édification :

• Chaque électron est caractérisé par 4 nombres quantiques n,l,m,s.

• Le principe de PAULI précise que 2 électrons d’une configuration


se distinguent par au moins 1 nombre quantique.

• 2 électrons peuvent donc partager la même case, s’ils diffèrent par leur spin.

• La règle de HUND précise que si plusieurs cases ont la même énergie (même s-
couche) les électrons se placent avec le spin maximal.

Résumé :

• Écriture de la configuration électronique (Règle de Klechowvski ):

On cherche à placer Z électrons (atome neutre) sur les différents niveaux :

- Une couche n contient 2n2 électrons à placer.

- Un niveau n contient n2 case quantique.

- Une sous couche ℓ contient (2ℓ+1) cases quantiques.

- Une case quantique correspond à une valeur de m.

- Une case quantique ne peut contenir au maximum que 2 électrons.

IX -Atomes polyélectroniques :

1-Règles de Slater (John Slater (1930 ; Physicien américain)

Considérons un électron ei dans un atome poly-électronique.

Il est en interaction avec le noyau et tous les autres électrons ej.

L’attraction de ei par la charge Zeff du noyau est atténuée par la répulsion des autres électrons
ej.

Ces électrons ej jouent le rôle d’effet écran à l’attraction du noyau sur l’électron ei.

Tout se passe alors comme si une charge plus faible Zeff agissait sur ei, où Zeff est un numéro
atomique effectif inférieur à Z :

• Z*(eff.) = Z - ∑σi , avec : σi : constante d’écran de l’électron ei.

Selon la proposition de Slater les coefficients d’écran σij sont déterminés de la manière
suivante :

27
Les orbitales atomiques sont séparés en plusieurs groupes appelés groupes de Slater :

1s; 2s2p; 3s3p; 3d; 4s4p;4d; 4f; 5s5p; etc …….

Le coefficient d’écran σi relatif à l’électron ei est égale à la somme des coefficients σij dus à
tous les électrons ej autres que ei.

2 - Application dans le calcul de Z*:

-Atome de Bérylium (Be) :

a)Etablir la configuration électronique du Bérylium :

• Be(Z=4) : 1s2 ; 2s2

b)En utilisant les règles de Slater, calculer la charge nucléaire Z* effective ressentie par un
électron de la couche (2s) d'un atome de bérylium.

• Z*(2s) = 4 – 1x(0,35) – 2x(0,85) = 1,952

• En déduire l'énergie orbitalaire d'un électron de la couche (2s) du Bérylium :

• E(2s) = -13,6 x 1,952/(2)2 = -12,93 eV

c)En utilisant les règles de Slater, calculer la charge nucléaire Z* effective ressentie par un
électron de la couche (1s) d'un atome de Bérylium :

• Z*(1s) = 4 – 1x(0,30) = 3,70

d)En déduire l'énergie orbitalaire d'un électron 1s du Bérylium.

E(1s) = -13,6x3,70/ (1)2 = -186,18 eV

28
Chapitre 3 : LIAISON CHIMIQUE

1-INTRODUCTION

Le modèle de l’atome que nous avons étudié représente l’atome isolé.

Or, à part les gaz rares, très peu de corps sont formés d’atomes isolés.

Dans la plupart des corps qui nous entourent, les atomes sont liés les uns aux autres pour
former des molécules dont l’énergie est plus faible que celle des atomes qui les constituent.

La molécule est le résultat d’un assemblage d’atomes (2 ou plusieurs), liés entre eux par des
liaisons chimiques.

Les électrons de cœur, très liés au noyau, ne participent pas à la formation des liaisons
chimiques : nous ne considérerons, dans la suite, que les seuls électrons de valence des
atomes, seuls responsables de la réactivité de l’atome et seuls mis en jeu dans l’édifice
polyatomique qu’est l’entité chimique.

• Paire d’électrons ?

1/ Electrons formant une liaison chimique simple, double ou triple = 1 LIAISON : électrons
liants.

2/ Electrons dans les doublets non liants. Exemple : O : Z=8 : 1s² 2s²2p4 :

Dans la couche de valence de l’atome d’oxygène O on a 2 doublets non liants et deux


électrons libres qui vont faire deux liaisons.

2 - LIAISON COVALENTE : MODÈLE DE LEWIS

Une liaison covalente entre deux atomes A et B se forme lorsque l’approche mutuelle des
deux atomes permet le recouvrement des nuages électroniques respectifs des électrons de
valence et l’appariement des spins.

D’une façon générale, toute liaison qui s’obtient par mise en commun d’électrons est une
liaison covalente. Selon Lewis, on peut ignorer les électrons appartenant aux couches
profondes de l’atome (électron de cœur), seuls les électrons périphériques (électrons de
valence) d'un atome peuvent être impliqués dans la formation des liaisons.

• Représentation de Lewis des atomes :

Lewis fut le premier à proposer en 1916 qu’une liaison covalente résulte d’un partage
d’électrons : deux, si la liaison est simple ; quatre ou six, respectivement, s’il s’agit d’une
double ou d’une triple liaison.

Les schémas de Lewis servent à représenter la formation des liaisons, ou à visualiser la


répartition des électrons de valence des atomes au sein des molécules neutres ou des ions.

29
Le plus souvent, les doublets (ou paires) d’électrons sont représentés par des tirets et les
électrons célibataires par des points. On distingue les « doublets (ou paires) liants », et les «
doublets (ou paires) non liants » aussi qualifiés de « libres ».

La représentation de Lewis schématise la structure électronique externe, ou couche de


valence.

On représente par :

• Des tirets — les électrons appariés ou doublet libre.

• Des points • les électrons célibataires.

• Case quantique vide par un rectangle.

Définition : Règle de l’Octet

Dans de nombreux cas, mais toujours, les liaisons s’établissent de telle sorte que les atomes
(sauf H) s’entourent de quatre doublets, soit huit électrons, acquérant ainsi la configuration
électronique ns2 np6 d’un gaz noble et la stabilité en résultant (règle de l’octet=8e)

. Valence d’un atome :

Le nombre d’électrons célibataires donne la valence de l’atome, c.à.d le nombre de liaison


que peut former un atome.

• L’hydrogène possède 1 électron célibataire : il est monovalent:

• L’oxygène possède 2 électrons célibataires : il est divalent :

• L’azote possède 3 électrons célibataires : il est trivalent :

• L’atome de carbone possède 4 électrons célibataires : il est tétravalent :

3 - Représentation des molécules selon Lewis :

a - Liaison covalente simple :

Chaque atome fourni un e- de sa couche externe pour former la liaison :

30
Exemples :

b - Liaison covalente multiple :

Le modèle de LEWIS prévoit également la formation de liaisons doubles ou triples.

Exemple :

c-Liaison de coordinance ou liaison covalente dative :

L’un des deux atomes (le donneur : A) fournit un doublet de sa couche externe. L’autre
(l’accepteur : B) reçoit ce doublet dans sa case vide de sa couche externe, la liaison dative est
identique à la liaison covalente, cependant, elle est représentée par une flèche du donneur à
l’accepteur :

A⁚ + B A ⁚B

Le schéma de Lewis représente l’ensemble des paires liantes et non liantes d’une molécule
(également e− célibataires) mais ne donne aucune indication sur la géométrie spatiale de la
molécule.

31

La détermination du schéma de Lewis n’est pas toujours facile ; ainsi, pour le diazote, N2, il y
a trois possibilités :

4 - Quel est le bon schéma de Lewis ?

-Règle de l’octet :

Dans une molécule, les atomes (2ème et 3ème ligne de la classification périodique) (n=2) et
(n=3) s'associent de façon à ce que chacun d'entre eux soit entouré d'un octet d'électrons (8e-)
(quatre doublets, liants ou non liants) au maximum.

Remarque :

« A partir de la deuxième période de la classification périodique, les atomes tendent à


s’entourer de quatre paires d’électrons de façon à acquérir la configuration électronique stable
en ns2 np6 du gaz rare le plus proche dans la classification périodique.

• Cette règle présente de nombreuses exceptions :

• Il existe des molécules stables dans lesquelles des atomes s’entourent de moins ou plus
de quatre paires d’électrons (8 électrons).

32
- Extension de la règle de l’octet :

- A partir de la troisième période du Tableau Périodique (n=3), on observe 5 et 6 liaisons


autour d'un atome.

- La présence d'orbitales atomiques 3d permet à ces atomes d'avoir plus de 8 électrons sur la
couche de valence.

- La règle de l'octet n'est plus satisfaite (composés hypervalents).

- Charges formelles :

Au cours de la formation d’une liaison, il peut y avoir mise en commun d’un e- par chaque
atome, ou bien un des deux atomes "apporte" les 2e- de la liaison.


Dans le second cas, on fait apparaître des charges formelles pour indiquer qu’il y a eu "perte"
d’un e- pour A et "gain" d’un électron pour B.

La somme des charges formelles est égale à la charge réelle portée par la molécule.


-Exemples de détermination des charges formelles (CF) :

33
- Démarche simple pour la construction du schéma de Lewis :

1- Écrire la structure électronique de chaque atome.

2-Trouver le nombre Ne d’électrons externes de chaque atome. (Électrons de valence).

3- Trouver le nombre Nl de liaisons covalentes que doit établir l’atome pour acquérir une
structure en octet Nl = (8 – Ne). (Exception pour H, Nl =2-1).

4- Calculer le nombre Nnl de doublets non liants de chaque atome :

Nnl = (Ne – Nl)/2

On peut alors dessiner la représentation de Lewis :

 Placer le(s) doublet(s) liant(s) entre les atomes de la molécule (liaisons covalentes).

 Placer le(s) doublet(s) non liant(s) autour des atomes qui en possèdent.

 Vérifier que chacun des atomes de la molécule satisfait à la règle de l’octet en étant
entouré de 4 doublets.

- Mésomérie :

Lorsque plusieurs formules de Lewis peuvent être écrites pour une espèce chimique et que
celles-ci ne diffèrent que par la répartition des électrons, alors l’espèce chimique n’est pas
représentée correctement par une seule formule de Lewis.

34
La mésomérie consiste alors à décrire l’espèce chimique par l’ensemble de ces formules de
Lewis. Ces formules s’appellent formes mésomères ou formes limites et n’ont pas d’existence
physique.

• On dit qu’il y a résonance entre ces formes limites.

5– Moment dipolaire des molécules : polarité des molécules :


Un dipôle électrostatique est constitué de charges de signe opposé +q et -q séparées d’une
distance d. On appelle moment dipolaire le vecteur dont la norme est égale au produit de la
charge q par la distance d qui sépare les deux charges.

Le moment dipolaire est une grandeur vectorielle :

2 charges +q et -q distantes de d forment un dipôle. Le moment dipolaire µ est un vecteur


orienté du "-" vers le "+" et sa norme vaut : µ = q.d (q>0).

Si plusieurs liaisons sont polarisées dans une molécule, le moment dipolaire total est la
somme vectorielle de ces moments dipolaires.

Pour cette raison, les molécules CO2, CCl4 ou encore SO3, qui possèdent des liaisons
polarisées, ont un moment dipolaire total nul (∑=0).

Exemple de molécule HCl :

La différence d’électronégativité entre les atomes H et Cl qui sont engagés dans une
liaison entraîne une dissymétrie de la densité électronique entre les deux atomes.
L’atome le plus électronégatif (Cl) va attirer à lui le doublet de la liaison dans son
voisinage, la densité électronique est donc accrue: cet atome devient porteur d’une charge
négative, notée - q.
A l’inverse, sur l’autre atome H, l’appauvrissement de la densité électronique va se traduire
par l’apparition d’une charge partielle positive, notée +q.
Les deux atomes, distants de d (longueur de la liaison) constituent un dipôle : la molécule
HCI est dite polaire. La liaison H-Cl est polarisée.
Plus la différence d’électronégativité est grande entre les deux atomes, plus la liaison est
polarisée. Cette liaison a un caractère ionique de plus en plus marqué.
Ainsi, pour HCℓ, on a mesuré expérimentalement : µ = 1,08 D et d = 127 pm (=10-12m).

35
Autres exemples de molécules : Série des halogénures d’hydrogène

A-B µ(D) d(pm) e = µ /d (C) %I


H-F 1,82 92 6,59.10-20 41
H-Cl 1,08 127 2,83.10-20 18
H-Br 0,79 142 1,85.10-20 12
H-I 0,38 161 7,86.10-20 5

N.B : On donne 1D = 3,33.10-30 C.m


36
Série N°2 (Atomistique)
Exercice N°1

On considère les 4 isotopes du Fer (Fe):


54
26Fe ; 5626Fe ; 5726Fe et 5826Fe

- Donner sous forme de tableau pour chaque isotope :

*le numéro atomique Z

*le nombre de masse A

* le nombre de protons et de neutrons que comporte le noyau du fer.

Exercice N°2

Le néon (10Ne) se trouve à l’état naturel sous la forme d’un mélange de 2 isotopes majoritaires
: 1020Ne et 1022Ne.

La masse atomique de 1020Ne est 19.9924g et de 1022Ne est 21.9914g.

On donne la masse atomique moyenne du Néon est 20.1707g.

Calculer l’abondance relative (pourcentage) des 2 isotopes du Néon à l’état naturel.

Exercice N°3 :

Calculer en (u.m.a.) la masse d’un proton, d’un électron et d’un neutron.

Données : mp = 1.673.10-27Kg; mn = 1.675.10-27 Kg ; me = 9.109.10-31Kg et NA= 6.023.1023.

Rappel : 1u.m.a. = (1/12) mc = (1/12)x12g/N = 1/Ɲa = 1.660.10-27Kg.

Exercice N°4

Quelle est la masse en Kg d’un atome de carbone 13 (136C) pesant 13.00335 u.m.a ?

Exercice 5 :

Un atome d'hydrogène initialement à l'état fondamental absorbe une quantité d'énergie de 10,2
eV. A quel niveau se trouve l’électron ?

L’électron d’un atome d'hydrogène initialement au niveau n=3 émet une radiation de longueur
d'onde = 1027Å. A quel niveau se retrouve l’électron ?

37
SERIE N°2 (Suite)

Exercice N°6 :

Calculer les longueurs d’onde limites (1ère et dernière raie) des 2 premières séries (Lyman,
Balmer) du spectre d’absorption de l’atome d’hydrogène. Données : RH = 1.1x107 m-1.

Exercice N°7 :

L’élément naturel fer est constitué de quatre isotopes :


54
Fe (6,04 %), A = 53,953 ; 57Fe (2,11 %), A = 56,960
56
Fe (91,57 %), A = 55,948 ; 58Fe, 0,28 %), A = 57,959
Quelle masse atomique peut-on prévoir pour le fer naturel ?

Exercice N°8 :

On considère un atome dont le noyau contient 30 neutrons, son noyau a une charge égale
4x10-18Coulomb.

- Quel est le numéro atomique Z de cet atome ?

- Quel est son nombre de masse A ?

- Quel est le nombre d’électrons de cet atome ?

Exercice N°9 :

1. Donnez la configuration électronique des espèces chimiques indiquées ci-dessous, en


précisant à chaque fois la couche de valence et le nombre d’électrons célibataires :

O (Z = 8) ; Al (Z = 13).
2. Donnez la configuration électronique de l’espèce chimique Cl–.

Exercice N°10 :

Le numéro atomique de l’élément sodium est Z = 11.


1. Donnez sa configuration électronique à l’état fondamental. Placez les électrons de la
couche de valence dans des cases quantiques.
2. Précisez la place de l’élément sodium dans la classification périodique. À quelle
famille chimique appartient-il ? Quel ion donne-t-il facilement ? Justifiez.
3. L’énergie de première ionisation de cet élément vaut 5,14 eV. Une radiation de
longueur d’onde λ = 201,9 nm permet-elle la première ionisation de cet atome pris
dans son état fondamental ? Si oui calculez l’énergie cinétique de l’électron éjecté.

Exercice N°11 :

1. Donnez la configuration électronique de l’atome de potassium (Z = 19) ; justifiez le


fait que le dernier électron a pour nombre quantiques (n = 4 ; l = 0 ; m = 0 ; s =1/2).
2. Cet atome possède 20 neutrons ; donnez son symbole.

38
Exercice N°12 :

En utilisant la règle de Cletchcowski, donner la configuration des éléments suivants :

X1 (Z=35) ; X2 (Z=38) ; X3 (Z=42) et des ions suivants : X1+ ; X2 3+ et X3 2+

Préciser la couche de valence en la représentant à l’aide des cases quantiques.

A quels blocs appartiennent les différents éléments?

Quelles sont les coordonnées de ces éléments (période; sous-groupe)?

Exercice N°13:

Soit l’atome de Béryllium Be (Z=4).

- Donner la configuration électronique de Be.

- Calculer la charge réelle de son noyau.

On considère l’état excité n = 2, de l’ hydrogénoïde Be3+.

- Calculer le rayon de l’orbite pour n=2.

- Calculer l’énergie de l’électron dans cet état en déduire l’énergie d’ionisation en eV et


en joule.

- Déterminer la longueur d’onde correspondante.

- Données : e = 1.6x10-19C, 1eV = 1.6x10-19Joule ; h = 6.66x10-34 J.s

Exercice N°14 :

Donner la définition de l’énergie d’ionisation d’un atome X.

Déterminer l’énergie électronique de l’atome d’azote N (Z=7) et celle de son ion N+, en
déduire l’énergie de la première d’ionisation de l’Azote N(g).

39
Chapitre 4 : - Concept d’hybridation d’orbitales atomiques
I - Introduction:

L’hybridation correspond à la combinaison d’orbitales atomiques de valence d’un atome, et la


formation de nouvelles orbitales atomiques de même énergie (orbitales dégénérées).

Le nombre d’orbitales atomiques hybrides formées est le même que celui des orbitales
atomiques pures combinées.

La répartition des électrons de valence sur les orbitales hybrides se fait conformément à la
règle de Hund et au principe d’exclusion de Pauli.

• Hybridation des orbitales atomiques (OA):

- OA : fonctions mathématiques

- mélange des OA = hybridation

Dans une molécule :

Atomes identiques = liaisons identiques = OM identiques.

Les OA se mélangent pour former des OA équivalentes.

Objectif : rester fidèle à la symétrie de la molécule.

• Exemple Molécule de CH4 :

Les 4 liaisons C - H doivent être identiques.

II - Hybridation sp – Cas de la molécule BeH2 :

• La configuration électronique de 4Be (1s2 2s2) pris à l’état fondamental ne permet pas
d’expliquer la formation de deux liaisons comme par exemple dans le cas de la
molécule BeH2.

• L’état hybridé des OA de valence de Be permet bien d’expliquer la formation de deux


liaisons identiques.

Les positions relatives des niveaux énergétiques des électrons de valence de l’atome Be, pris
dans les états : fondamental, excité et hybridé sont comme suit :

40
• L’état hybridé de l’atome Be se caractérise par la présence de 2 électrons célibataires
de même énergie.

• Chacun des électrons occupe une orbitale atomique hybride sp, qui résulte de la
combinaison de l’orbitale atomique 2s et d’une orbitale atomique de la sous-couche 2p
(2px par exemple), comme le montre la représentation ci-dessous.

• Le recouvrement de chacune des 2 orbitales hybrides sp de l’atome Be avec l’orbitale


atomique 1s de l’atome d’hydrogène donne lieu à une liaison covalente Be-H, comme
le montre le schéma suivant :

• La géométrie de la molécule BeH2 est linéaire :


41
III - Hybridation sp2 - Cas de molécule BH3 :

• La configuration électronique de l’atome de Bore 5B (1s2, 2s22p1) à l’état


fondamental ne permet pas de prévoir l’établissement de trois liaisons, comme dans le
cas de BH3.

• L’établissement d’autant de liaisons autour de B s’explique bien en considérant l’état


hybridé :

Les positions relatives des énergies des électrons de valence de B, pris dans l’état
fondamental, excité et hybridé, sont montrées dans la figure suivante :

Par comparaison avec l’état fondamental, l’état hybridé de B se caractérise par la présence de
trois électrons célibataires de même énergie. Chacun de ces électrons occupe une orbitale
hydride sp2.

Les trois orbitales hybrides (sp2) de l’atome B sont formées par la combinaison des orbitales
atomiques 2s, 2px et 2py (2pz reste inchangée) et se schématisent ainsi :

42
• Le recouvrement des 3 orbitales hybrides sp2 avec les 3 orbitales 1s des atomes
d’hydrogène dans la molécule de BH3 se fait de la manière suivante :


• Il s’ensuit la formation de trois liaisons identiques placées de la manière suivante :

• La molécule BH3 présente une géométrie trigonale ou triangulaire:

43
IV - Hybridation sp3 – Cas de molécule CH4 :

• La structure électronique du C (Z=6) (1s22s22p2), pris à l’état fondamental, ne permet


pas de prévoir la formation de la molécule CH4.

• La formation d’un tel édifice chimique est expliquée par l’état hybridé de C.


• Les positions relatives des niveaux énergétiques des électrons de valence de l’atome
du carbone pris à l’état fondamental, excité et hybridé sont comme suit :

A l’état hybridé, l’atome C dispose de 4 électrons à spins parallèles, placé chacun sur une
orbitale hybride sp3.

Les 4 orbitales hybrides sp3 sont le résultat de la combinaison de l’orbitale atomique 2s avec
les 3 OA de la sous-couche 2p, et sont disposées dans l’espace formant ainsi un Tétraèdre
Régulier :

44
Le recouvrement des 4 orbitales hybrides sp3 de l’atome du C avec les 4 orbitales atomiques
1s de l’hydrogène est comme suit :

Il en résulte la formation de quatre liaisons C-H identiques dirigées vers le sommet d’un
tétraèdre régulier avec un angle 𝔞 = 109°28’ comme le montre la figure ci-dessous :

La géométrie de la molécule est tétraédrique :

V - Théorie des orbitales moléculaires

A) Méthode "LCAO": combinaison linéaire des orbitales atomiques (OA) :

Comme dans le cas de l’atome, chaque électron de la molécule peut être décrit par une
fonction d’onde, Φ, solution de l’équation de Schrôdinger.

Par ailleurs, étant donné que la molécule est obtenue par l’association d’électrons provenant
de deux ou de plusieurs atomes et que l’électron de chaque atome (i) est décrit par une
fonction ψi (orbitale atomique), l’orbitale moléculaire (Φ) peut être considérée comme étant la
combinaison linéaire des fonctions ψi :

Ci est un coefficient de pondération de ψi (ou coefficient de normalisation).

En général, la combinaison des orbitales atomiques obéit aux critères suivants:

- Seules les orbitales atomiques de symétries comparables et dont les énergies sont
voisines peuvent se combiner.
45
- Le nombre d’orbitales moléculaires formées est le même que celui des orbitales
atomiques combinées.

- chaque orbitale moléculaire se caractérise par une énergie bien définie.

B) Molécule de dihydrogène (H2) :

On désigne par A et B les atomes d’hydrogène; les orbitales atomiques 1s A et 1sB


correspondantes sont ψA et ψB. Selon la méthode LCAO, l’orbitale moléculaire ψAB est une
combinaison linéaire de ces deux orbitales atomiques :

- Φ = C(ψ1s (A) + ψ1s (B) ) (Orbitale moléculaire liante σ1s)

- Φ* = C(ψ1s (A) - ψ1s (B) ) (Orbitale moléculaire antiliante σ*1s)

Les expressions mathématiques des fonctions Φ et Φ* définissent les régions de l’espace où


peuvent se trouver les électrons de valence des deux atomes A et B. La fonction Φ est dite
liante car elle correspond à un renforcement de la probabilité de présence de l’électron entre
les atomes A et B.

Par contre, la fonction Φ* est appelée antiliante car elle correspond à une diminution de la
probabilité de présence des électrons entre les atomes A et B. Elle présente un plan nodal,
perpendiculaire à l’axe des deux noyaux, dans lequel la probabilité de trouver un électron est
nulle.

Le diagramme des orbitales moléculaire de H2 est représenté ci-dessous:

46
C) Combinaison des orbitales px, py et pz

• 1)Recouvrement axial de deux orbitales pz appartenant à 2 atomes A et B

• - Recouvrement axial liante :

- + - - -

Pz (A) + Pz (B) σz: recouvrement axial


liant

- Recouvrement axial antiliant :

- + -- + - + - +

Pz (A) - Pz (B) σ*z: recouvrement axial antiliant

2) Recouvrement latéral de deux orbitales p x ou orbitales py appartenant à 2 atomes A et


B:

• - Recouvrement latéral liant :


x ou y
+ +

+
- -

px ou py (A) + px ou py (B) πx ou πy : recouvrement latéral (π) liant

x ou y x ou y

47
- Recouvrement latéral antiliant :

+ -

- +

px ou py (A) - px ou py (B) → π*x ou π*y : recouvrement latéral

D) Diagramme énergétique des orbitales moléculaires (molécule diatomique homo-


nucléaire) :

1) Diagramme énergétique des O.M. sans interaction s-p (cas de O2) :

Dans ce cas, la différence entre les niveaux d’énergie 2s et 2p, est grande. Le niveau
d’énergie de l’O.M. σz (σp) se trouve plus bas que celui des deux O.M πx et πy.

Seules les O.A. de valence interviennent dans la formation de la liaison chimique :

2s2 2p2x 2p1y 2p1z

Ce diagramme énergétique est valable pour les molécules de type A2 dont ZA> 7 (cas de O2).
A partir des 8 O.A (4 O.A pour chaque atome), on construit 8 O.M :

- 4 O.M liantes et 4 O.M antiliantes.

Comme les atomes, la structure électronique des molécules est écrite dans l’ordre énergétique
croissant. Le remplissage des O.M se fait en respectant les règles de stabilité, de Hund et de
Pauli : Diagramme énergétique des O.M. sans interaction s-p (cas de O2) :

48

OM
OA z* OA

x*  y*

p p

x y

z

*

s s

2)Diagramme énergétique des O.M. avec interaction s-p (N2) :

Dans ce cas la différence entre les niveaux d’énergie 2s et 2p, est faible, on assiste à un
mélange de ces orbitales connues sous le nom d’interaction s-p.

Le niveau d’énergie des deux O.M πx et πy se trouve plus bas (plus stable) que celui de l’O.M.
σz.

- Seules les O.A. de valence interviennent dans la formation de la liaison chimique :

2s2 2p1x 2p1y 2p1z

Ce diagramme énergétique est valable pour les molécules de type A2 dont ZA ≤ 7 (cas de N2).
A partir de 8 O.A, on construit 8 O.M : 4 O.M liantes et 4 O.M antiliantes.

49
O.M

O.A z
O.A

x y

p p

z

x y

s*

s s

 s

Diagramme énergétique des O.M. avec interaction s-p (cas de N2)

- Indice de liaison :

L’indice de liaison (ordre ou nombre) O.L, est le rapport :

• O.L = (n-n*)/2

n et n* correspondent respectivement aux nombres d’électrons occupant les OM liantes et


antiliantes. L’indice de liaison renseigne sur la force de la liaison: plus O.L est grand, plus la

50
liaison est forte et sa longueur est courte. Si l’ordre de liaison est nul (OL=0), aucune liaison
ne peut être assurée et la molécule ne peut pas exister.

- Propriétés magnétiques des molécules :

Les propriétés magnétiques de la molécule sont liées à son moment magnétique global.

Si les électrons de la molécule sont appariés (en paires) le moment magnétique global est nul
et la molécule est dite diamagnétique. Dans le cas où il y aurait présence d’électrons
célibataires, le moment magnétique global est non nul. La molécule est alors
paramagnétique.


La théorie LCAO-OM combine les O.A 1s des 2H pour obtenir 2 O.M σ1s et σ*1s .

- Configuration électronique de H2: (σs )2 (σ*)0

- Indice de liaison: O.L =1; type de liaison : σ

- Propriétés magnétiques : molécule diamagnétique (tous les électrons sont appariés).

51
Diagramme énergétique de la molécule O2

52
Série N°3 : Liaison chimique et hybridation

Exercice 1 :
Construire les schémas de Lewis des entités chimiques suivantes :
1 – Molécule SnO2
2 – Ion hydrogénocarbonate : HCO3-
2 – La molécule de dichlorométhane CH2Cl2
– Ion cyanate : CNO-

Exercice 2

Connaissant l’électronégativité des atomes H(2,2), F(4,0), Cl(3,1), K(0,8), prévoir le caractère
principal (ionique, polaire, covalent) des liaisons dans les molécules suivantes :

K-F ; H-F ; K-Cl ; H-Cl et H-H.

Exercice 3

1. Donner le diagramme énergétique des orbitales moléculaires (OM) de la molécule de


N2 et CN.

2. En déduire les propriétés magnétiques de N2 et CN.

3. Comparer la stabilité des espèces chimiques suivantes en justifiant vos réponses :

N2 ; N2+ ; CN et CN-

Exercice 4

1. Donner le diagramme énergétique des orbitales moléculaires (OM) des


molécules hétéro-nucléaire de : CO ; CO+ et CO-.

2. En déduire leur configuration électronique et leur indice de liaison.

3. Laquelle, parmi ces espèces, celle qui a la plus courte liaison ?

4. Indiquer leur propriété magnétique.

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