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de
Chimie générale
1
Avant-propos
Le présent fascicule est destiné aux étudiants des filières STU-SVI, il couvre les parties principales du
cours dispensé dans le cadre de module de chimie générale. Toutefois, l’acquisition de ce polycopié ne
dispense nullement les étudiants d’assister au cours magistral.
Ce module a pour but de développer les bases de la chimie en se basant sur les parties suivantes :
J’espère que ce travail puisse constituer un support pédagogique permettant, aux étudiants, de consolider
les connaissances de chimie générale de contribuer aussi à leur réussite, ce qui serait pour moi une grande
satisfaction.
2
Partie I. Chimie en solution
A.Réactions acido-basiques
I. Quelques définitions
1. Solution, solvant et soluté
On appelle solution toute phase contenant une ou plusieurs substances. Elle est constituée par un solvant
(H2O par exemple) et un ou plusieurs composés appelés solutés (NaCl, HCl…).
c. Normalité (N)
La normalité d'une solution est le nombre d'équivalents-grammes par litre de solution
neq.g ( soluté )
N (eq.g / L) = neq.g = p × n( soluté )
V ( solution)
La normalité peut être reliée à la molarité par l’expression suivante : N = p × C
p : le nombre de moles d’équivalents mis en jeu par une mole de soluté
.
Equivalent : lettre p
Un équivalent est une entité chimique susceptible de céder ou d'accepter un ou plusieurs éléments actifs
(H3O+ pour un acide, OH- pour une base et e- pour un oxydant ou un réducteur)
Exemples :
1 mole de HCl cède 1 mole de H3O+ donc contient 1 mole d'équivalent : p=1
1 mole de H2SO4 cède 2 moles de H3O+ donc contient 2 moles d'équivalents : p=2
1 mole de Fe2+cède 1 mole d'e- donc contient 1 mole d'équivalent : p=1
3
d. Masse volumique d’une solution
masse m d' un certain volume V de solution m( solution)
ρ ( solution) = =
volume V de cette solution V ( solution)
Elle s'exprime généralement en g/cm3 ou kg/m3
Exemples :
acide éthanoïque/ion éthanoate CH3COOH/CH3COO-
ion ammonium/ammoniac NH4+/NH3
2. Réaction acido-basique
Dans les conditions de réactions chimiques, le proton H+ n’existe pas à l’état libre. Les réactions (1) et (2)
ne peuvent avoir lieu séparément. Donc, une réaction acido-basique résulte de la combinaison de deux
couples qui échangent un proton.
Acide1 + Base2 Base1 + Acide2 (4)
Réaction acido-basique : Echange de proton entre deux couples différents
3. Constante d’acidité
La constante d’acidité Ka du couple Ha/a- caractérise la force de l’acide Ha, à céder des protons, elle est
donc strictement définie dans le sens de la libération du proton.
Un acide Ha dissous dans l’eau, s’ionise selon la réaction :
4
Ha + H2O a- + H3O+ (Ha/a-)
Ecrivons la loi d’action de masse :
K=
[a ] [H O ]
−
3
+
K [H 2 O ] =
[a ] [H O ]
−
3
+
soit Ka =
[a ] [H O ] = [Base] [H O ]
−
3
+
3
+
Ka =
[a ] [H O ] = [Base] [H O ]
−
3
+
3
+
[Ha] [Acide]
La valeur de Ka est fréquemment remplacée par celle de son cologarithme décimal désigné par le
symbole :
pK a = - logK a et K a = 10 -pKa
Remarque : les acides forts (notés HA) sont totalement dissociés en solution, donc ne possèdent pas de Ka.
4. Constante de basicité
De manière analogue on pourrait définir la force des bases à partir de l’équilibre qui s’établit dans
les solutions aqueuses. La constante d’équilibre correspondante serait une constante de basicité
Kb.
Une base a- dissous dans l’eau, s’ionise selon la réaction :
a- + H2O Ha + OH- (Ha/a-)
soit K b =
[Ha] [OH ] = [Acide] [OH ]
− −
[a ] −
[Base]
Remarques :
- relation entre Ka et Kb : K a K b = H 3O + [ ] [OH ] = K −
e = 10 −14 à 25°C
Remarque :
Suite aux définitions précitées, on peut confirmer que :
- Un acide est d’autant plus fort que son Ka est grand et que son pKa est plus petit.
- Plus l’acide est fort, plus sa base conjuguée est faible
5. Prévision des réactions acido-basiques
Soient deux couples acide/base : A1/B1 ; Ka1 et A2/B2 ; Ka2
Soit la réaction acido-basique suivante :
1
A1 + B2 A2 + B1
2
5
K a1
La réaction se produit dans le sens 1 lorsque K = > 1 ⇒ K a1 > K a 2 ou pK a1 < pK a 2
K a2
Conclusion générale :
Tout acide réagit sur toute base d’un autre coupe de pKa supérieur
Exemple :
CH3COOH/ CH3COO- pKa=4,8
NH4+/ NH3 pKa=9,2
2. Calcul approximatif de pH
1ére approximation
+ −
En milieu acide : [ H 3O ] >> [OH ]
On admet en général, que [a-] est négligeable devant [Ha] si elle est au moins dix fois plus petite qu’elle.
[a − ] × 10 ≤ [ Ha]
6
- Pour un acide faible cette condition se traduit par
[K a ] ≤ 0,01
C
- Pour une base faible la condition de validité de devient
[K b ] ≤ 0,01
C
3. Calcul du pH des solutions acides
a. Acide fort
si C ≥ 10 −6 pH = − log C
si 10 −8 < C < 10 −6 [ H 3 O + ] 2 − C[ H 3 O + ] − K e = 0
si C ≤ 10 −8 pH = 7
b. Acide faible
si
[K a ] ≤ 0,01 pH =
1
( pK a − log C )
C 2
si
[K a ] > 0,01 [ H 3O + ] 2 + K a [ H 3O + ] − K a C = 0
C
si C ≤ 10 −8 pH = 7
b. Base faible
si
[K b ] ≤ 0,01 pOH =
1
( pK b − log C ) soit pH = 7 +
1
( pK a + log C )
C 2 2
si
[K b ] > 0,01 [OH − ]2 + K b [OH − ] − K b C = 0
C
5. Dosages acido-basiques
a. Définition
Un dosage consiste à déterminer le titre d’une solution
à l’aide d’une autre solution de titre connu.
Deux techniques sont utilisées :
- Le dosage pH métrique
- Le dosage volumétrique avec indicateur coloré
7
b. Dosage d’un acide fort par une base forte
Réaction de titrage
Exemple : Dosage de l’acide chlorhydrique (HCl) par l’hydroxyde de sodium (NaOH)
HCl + H2O Cl- + H3O+
Les ions Na+ et Cl- sont des ions indifférents, la réaction de titrage est :
H3O+ + OH- 2H2O
Courbe de titrage
Chaque fois qu’on ajoute des ions OH-, la quantité
de H3O+ du mélange diminue, et par conséquent
le pH augmente.
La courbe de dosage, pH = f(VNaOH) peut se décomposer
en trois parties distinctes :
− 1ère partie : avant l’équivalence
− 2ème partie : à l’équivalence
− 3ème partie : après l’équivalence
Calcul du pH
(1) avant l’équivalence :(nA > nB)
excès défaut
H3O+ + OH- 2H2O
EI nA nB
Tableau récapitulatif
VB de NaOH Nature du mélange
ajouté Espèces présentes pH
VB = 0 Cl-, H3O+ pH = − log C A acide fort
0 < VB < Ve Cl-, H3O+ , Na+ C A VA - C B VB acide fort
pH = − log( )
VA + VB
V B = Ve Cl-, Na+ pH = 7 sel
- + -
Ve < VB Cl , Na , OH C B VB - C A VA base forte en excès
pH = 14 + log( )
VA + VB
9
B. Réactions d’oxydoréduction
I. Notions d’oxydation et de réduction
Une réaction d’oxydoréduction est une réaction d’échange électronique entre un oxydant Ox1 d’un couple
(Ox1/Red1) et un réducteur Red2 d’un autre couple (Ox2/Red2).
Un oxydant : espèce chimique capable de capter un ou plusieurs électrons.
Un réducteur : espèce chimique capable de céder un ou plusieurs électrons.
Réduction
Oxydant + n e- Réducteur
Oxydation
Cu2+ + 2e- Cu
1. Degré d’oxydation
C’est la charge fictive portée par un élément dans un composé chimique. Le degré d’oxydation est lié à
l’électronégativité d’un élément, c’est à dire à la tendance de cet élément à attirer vers lui les électrons de
la liaison chimique.
c. Cas particuliers
− le degré d’oxydation de l’hydrogène combiné est +1 (-1 dans le cas des hydrures : LiH, CaH2…).
− le degré d’oxydation de l’oxygène combiné est -2(-1dans le cas des peroxydes : H2O2… ; +2 quand il est
lié à F : F2O).
2. Equation de Nersnt
Le pouvoir oxydant ou réducteur d’une espèce dépend non seulement de E° mais aussi des
concentrations en solution.
aOx + ne- bRed coupe redox (Ox/Red)
La loi de Nernst permet d’écrire le potentiel en fonction du potentiel standard et des concentrations :
0,06 [Ox]a
à 25°C E ( Ox / Re d ) = E (0Ox / Re d ) + log
n [Re d ]b
avec : n : nombre d’électrons mis en jeu et E0(Ox/Red): potentiel standard en volt
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III. Prévision des réactions d’oxydo-réduction
1. Réaction d’oxydo-réduction
Soit la réaction d’oxydo-réduction suivante : coupe redox 1 (Ox1/ Red1) et coupe redox 2 (Ox2/ Red2)
1
Ox1 + Red2 Red1 + Ox2
2
Pour que cette réaction se réalise dans le sens 1 il faut que : E°(Ox1/ Red1) > E°(Ox2/ Red2)
MnO4− / Mn 2+ E (0MnO− / Mn 2+ ) = 1,51V
4
CO2 / H 2 C 2 O4 E 0
( CO2 / H 2C 2O4 ) = −0,49V
(1) Reconnaître les éléments dont le DO varie au cours de la réaction, indiquer le DO initial, le DO
final; évaluer la variation en tenant compte du nombre d’atomes oxydés ou réduits. Placer les
coefficients convenables exprimant que ces variations se compensent.
(2) La somme des charges doit être la même dans les deux parties de l’équation réactionnelle. A cet
effet ajouter en milieu acide des ions H+, en milieu basique des ions OH-, du côté déficitaire pour
établir l’égalité des charges.
En solution aqueuse, les électrons n’existent pas à l’état libre, il faut que le nombre d’électrons cédé par le
red2 soit égal au nombre d’électron capté par l’Ox1.
Exemple : En milieu acide, l’oxydation des ions ferreux (Fe2+) par des ions chromates (Cr2O72-) donne des
ions ferriques (Fe3+) et des ions chromiques (Cr3+).
CO2 / H 2 C 2 O4 E 0
( CO2 / H 2 C 2O4 ) = −0,49V
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Les équations des demi-réactions et l’équation du dosage sont :
MnO4− + 5e − + 8 H + ⇔ Mn 2+ + 4 H 2 O x2
H 2 C 2 O4 ⇔ 2CO2 + 2e − + 2 H + x5
Remarque :
Les dosages d’oxydoréductions sont similaires à ceux des dosages acido-basiques. On peut calculer au
cours du dosage les concentrations des différentes espèces présentes et de tracer la variation du potentiel.
Zn + 2OH ⇔ Zn(OH ) 2 + 2e −
−
Poudre de zinc
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C. Equilibres de Solubilité
I. Introduction
Lors de l’addition de certains ions dans une solution contenant des cations métalliques, nous constatons
l’apparition d’une phase solide. Cette réaction est dite de précipitation.
Ag+(aq) + Cl-(aq) AgCl(S)
2. Produit de solubilité
L’étude des équilibres dissolution précipitation est une application directe des lois générales des
équilibres. La constante d’équilibre dans ce cas est appelée Produit de solubilité Ks.
Exemple :
AgCl(Solide) Ag+(aq) + Cl-(aq) Ks = [Ag+][Cl-]
Dans le cas général d’un corps de formule AxBy
[Cl-]=[Ag+] = s mol/l
Ks=[Cl-][Ag+] = s2 soit s = 1,26 10-5 mol/l
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la solubilité de AgCl dans une solution NaCl 0,1M
Ks=[Cl-][Ag+]
Soit s’ la solubilité de AgCl dans la solution de NaCl 0,1 M, l’expression de Ks devient :
[Cl-]Total=[Cl-]AgCl + [Cl-]NaCl =s’ + 0,1
D’où Ks=s’(s’+0,1)=1,6 10-10
1ère méthode : On parvient à une équation du second ordre facile à résoudre pour trouver la valeur s’.
2ème méthode : AgCl est très peu soluble dans l’eau et on peut négliger [Cl-]AgCl devant [Cl-]NaCl donc :
Ks=s’.0,1=1,6 10-10 soit s’ = 1,6 10-9 mol/l
AgCl est alors 10000 fois moins soluble que dans l’eau pure.
Conclusion : la solubilité de AgCl a donc diminué par addition d’un ion commun Cl-.
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Partie II : Atomistique et liaisons chimiques
A.Atomistique
I. Structure des atomes
1. Caractéristique de l’atome, l’électron, le proton et le neutron
b. Notion d’ion
Un ion est une entité chargée, on distingue :
Anion = atome ou groupe d’atomes portant une ou plusieurs charge(s) négative(s).
Cation = atome ou groupe d’atomes portant une ou plusieurs charge(s) positive(s).
c. Nombre d’électrons
Il est égal à Z s’il s’agit d’un atome neutre. S’il s’agit d’un ion, il est égal à Z augmenté de la valeur
absolue de la charge si celle-ci est négative (il y a plus d’électrons que de protons) et diminué de cette
valeur si elle est positive (il y a moins d’électrons que de protons).
Exemple
2+
20Ca : le nombre d’électrons dans cet ion est donc 20-2 = 18.
-
9F : le nombre d’électrons dans cet ion est donc 9+1 = 10.
Masse molaire
Si un élément présente plusieurs isotopes, sa masse molaire
∑a M i i
est donnée par : M = i
100
avec Mi et ai : masse molaire et abondance de l’isotope i.
35 37
le chlore qui possède deux isotopes 17 Cl et 17 Cl et dont les proportions (abondances) sont 75% et 25%.
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Théorie quantique : Max Planck en 1900 puis Albert Einstein en 1905 attribuèrent à la lumière une
nature discontinue sous forme de grains de lumière : photons, l’énergie associé à ces photons est donnée
par la relation E=h ν
h: constante de Planck (h = 6,626.10-34j.s) ν: fréquence du rayonnement
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1 1 1
La formule empirique précédente fut généralisée en : = RH ( − 2)
λ n 2
p
Avec n et p entiers, n≥ 1, p≥2
On trouve plusieurs séries de spectre selon l’état ou se trouve l’électron
• Série de Lyman : n=1 et p>1
• Série de Balmer : n=2 et p>2
• Série de Pachen : n=3 et p>3
• Série de Brachet : n = 4 et p> 4
• Série de Pfund : n =5 et p> 5
3. Modèle de Bohr
Niels Bohr (physicien danois, 1885-1962, prix Nobel en 1922)
a. Postulat de Bohr
Pour pallier les insuffisances du modèle de Rutherford, Niels Bohr a proposé un modèle dans lequel
l’électron ne peut se trouver que sur une orbite stationnaire qui a un niveau d’énergie donné sans émettre
de l’énergie et admet que le moment cinétique de l’électron (mvr) ne peut prendre que des valeurs
multiples et entières de h/2π. mvr = n(h/2π)
h: la constante de Planck (h = 6,62 10-34 J.s)
n: un nombre entier non nul appelé nombre quantique principal
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b. Calcul des rayons des orbitales et les énergies de l’électron de l’atome d’hydrogène sur ces orbites
EC = (½)mv2 = (1/8πε0)e2/r (1)
m2v2r2 = n2(h2/4π2) (2)
(2)/(1) ⇒ mr = n (h ε0r/πe2) donc r = n2(h2ε0/πme2) a0n2 = 0,529n2
2 2 2
r = 0,529n 2 (Å ) (3)
a0 est appelé Rayon de Bohr = 0.529 Å
en utilisant (3) ET devient ET = -(1/8πε0)e2/r = -(me4/8ε02h2)1/n2 = hcRH(1/n2) = EH(1/n2) = -13,6(1/n2)
1
E n = −13,6( ) (eV)
n2
EH est l'énergie à fournir à l'électron pour l'amener du niveau fondamental au dernier niveau excité qui
correspond à une valeur infinie de n. Cette énergie est l'énergie d'ionisation de l'atome d'hydrogène, c'est
une grandeur accessible expérimentalement dont la valeur est EH = -13,6 eV.
Un électron ne peut absorber ou libérer de l'énergie c.à.d rayonner qu'en passant d'un niveau (orbite) à un
autre.
La quantité d'énergie absorbée ou émise est égale à la différence d'énergie entre les deux niveaux (relation
de Planck) : ΔE = ET(f) – ET(i)= hν
En tenant compte de l’expression de ET, donnée auparavant,
on obtient : ΔE = EH (1/n2i -1/n2f) Apport d’énergie
Sachant que ν = C/λ (λ étant la longueur d’onde du rayonnement
et C la célérité de la lumière) l’équation précédente donne :
n=2
1 1 1 n=1 n=3
= RH ( − 2 ) avec nf > ni Formule de Ritz noyau
-13,6eV
-3,4eV
-1,51eV
λ 2
ni n f
Absorption
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a. Description des états des électrons
Il existe quatre nombres (n , l , m , s) constituent "les papiers d'identité" des électrons, ils décrivent la
position d'un électron dans un atome: couche (n) / sous-couche (l) / case quantique (m) / spin (s).
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Règle de KLECHKOWSKI
Les électrons occupent les orbitales atomiques par ordre
croissant d’énergie en commençant par les orbitales
atomiques de plus basse énergie.
1. Description
Dans la classification périodique appelé tableau périodique, on distingue essentiellement :
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Des lignes horizontales appelées périodes. Les éléments sont disposés de gauche à droite selon
l'ordre croissant de leur numéro atomique Z. il apparaît 7 lignes, à chaque période correspond une
valeur de n.
Des colonnes verticales qui correspondent à des familles ou des groupes. Les éléments définis
par une colonne possèdent une configuration électronique identique de leur couche externe. Il
apparaît 18 colonnes.
Bloc P : Le bloc p est constitué de six groupes. La couche de valence est de type ns2npx (x = 1 à 6).
[groupe = nombre d’électrons de la CV = 2 + x +10], [période = n]
- les terreux : groupe 13 : CV : ns2np1 (B, Al, Ga…)
- les carbonides : groupe 14 : CV : ns2np2 (C, Si, Ge…)
- les azotides : groupe 15 : CV : ns2np3 (N, P, As…)
- les sulfurides : groupe 16 : CV : ns2np4 (O, S, Se…)
- les halogènes : groupe 17 : CV : ns2np5 (F, Cl, Br…)
- les gaz rares : groupe 18 : CV : ns2np6 (He, Ne, Ar…)
Bloc d : C’est le bloc des éléments de transition, la couche de valence est de type ns2(n-1)dx.
[groupe = nombre d’électrons de la CV = 2 + x], [période = n]
Bloc f : Le bloc f est constitué de deux séries de 14 éléments. Ces éléments possèdent les orbitales f en
cours de remplissage. On distingue :
- les lanthanides (Z de 57 à 71) : Cette famille correspond au remplissage du niveau 4f.
-
- les actinides ( Z de 90 à 103) : Cette famille correspond au remplissage du niveau 5f.
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B.Liaisons chimiques
I. Définitions
1. Molécule
Dans ses différents états, la matière est généralement formée par des molécules suite à l’association des
atomes qui se fait par des liaisons chimiques.
2. Liaison chimique
Elle est définit par la force établie entre des espèces chimiques (atomes, ions ou molécules) pour former
des agrégats (molécules, poly-ion, complexe…). Chaque liaison est assurée par les électrons de valence.
4. Notion de valence
- La valence d’un atome est le nombre de liaisons que fait un atome dans une molécule (aptitude de
chaque atome à se lier).
- Les électrons de valence sont les électrons les plus périphériques (couche de valence) et les
moins liés au noyau, donc ceux qui sont susceptibles d’être impliqués dans des liaisons.
Exemples :
Les alcalins (1) ns1 La valence de tous ces éléments est de 1 : V=1
23
La règle de l’octet peut également être satisfaite par les quatre derniers éléments de la 3ème période (Si,
P, S, Cl). Mais la présence d’orbitales 3d dans la 3ème couche, rend possible le non respect de la règle
de l’octet, en conduisant à un excès d’électrons.
Les trois premiers éléments de la 2ème (Li, Be, B) et de la 3ème (Na, Mg, Al) période, sont toujours
entourés d’un nombre d’électrons inférieur à huit.
109°28' A
CH4, NH4+, SO42-
4 AX4 Tétraédrique X X
X
X
Bipyramide 90°
X
5 AX5 triangulaire (à base A X PCl5, PF5
triangulaire) 120°
X
X
X
X 90° X
6 AX6 Octaédrique 90° A SF6, SeF6
X X
X
Forme des molécules de type AXn
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b. Cas des molécules de types AXnEm (n + m ≤ 6)
Règle 2 : Effet de la paire libre sur l’angle de liaison
Une paire libre ou non liante (E) occupe plus d’espace (plus répulsif) autour de l’atome qu’une paire liante
(X) et fait diminuer l’angle de liaison entre les ligands (X).
A
3 Triangulaire 1 AX2E1 Forme en V SO2, NO2-
X X
A NH3, H3O+
1 AX3E1 Pyramide
trigonale X
X
4 Tétraédrique X
A H2O, NH2-
2 AX2E2 Forme en V
X X
X
Bipyramide
triangulaire X SeF4, TeCl4
1 AX4E1 avec un A
sommet vide X
X
Bipyramide à
5 base
triangulaire X A X
2 AX3E2 Forme en T BrF3, ClF3
X
I3 -
3 AX2E3 Linéaire X A X
X
X X BrF5, IF5
1 AX5E1 Pyramide à A
6 Octaédrique base carrée X X
X X
2 AX4E2 Plan carré A ICl4-
X X
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Règle 4 : Effet de l’électronégativité de l’atome central sur l’angle de liaison
Plus l’atome central est électronégatif, plus les angles de liaisons sont grands.
2. Détermination de la géométrie
Le nombre de paires électroniques (liantes ou libres) est déterminé comme suit :
1- Déterminer le nombre d’électrons de valence de l’atome central
2- Ajouter un électron par liaison σ
3- Retrancher un électron par liaison п
4- Ajouter un électron par charge négative (-)
5- Retrancher un électron par charge positive (+)
6- Dans le cas de liaison dative ou l’atome central est accepteur, il faut compter pour cette liaison les
deux électrons qui sont fournis par le ligand.
Exemple : BeH2 est une molécule linéaire et les deux liaisons Be–H sont identiques et forment entre elles
un angle de 180°.
L’hybridation sp permet d’expliquer la géométrie des molécules dont les angles de liaison sont de 180°
(molécule linéaire)
26
b. Hybridation sp2 (trigonale)
C’est une combinaison d’une OA s et deux OA p (par exemple px et py). On obtiendra donc trois OA
hybrides équivalentes et de même symétrie.
Exemple : BH3 C’est une molécule plane. Les trois liaisons B-H sont identiques sur le même plan et font
un angle de 120° entre elles.
L’hybridation sp2 permet d’interpréter la géométrie des molécules planes dont les angles de liaison sont de
l’ordre de 120°.
Exemple : la molécule CH4 est tétragonale, Les quatre liaisons C-H sont identiques. Elles font un angle de
109°28’.
L’hybridation sp3 permet d’interpréter la géométrie tétraédrique des molécules dont les angles de liaison
sont de l’ordre de 109° 28’.
27
2. Hybridation du carbone, de l’azote et de l’oxygène
a. Hybridation du carbone
sp3 sp2 sp
28
b. Hybridation de l’azote
sp3 sp2 sp
29
c. Hybridation de l’oxygène
sp3 sp2 sp
30
Partie III. Thermochimie
I. Langage thermodynamique
1. Définition
La thermochimie : étude des phénomènes énergétiques qui accompagnent une réaction chimique.
b. Energies échangées
Le système peut échanger avec le milieu extérieur différentes formes
d’énergie : mécanique, électrique, calorifique, de rayonnement…
Dans le cadre de ce cours, nous considérons uniquement l’énergie
calorifique notée Q (Quantité de chaleur) et l’énergie mécanique notée W
(Travail). Cette dernière sera due uniquement aux forces de pression extérieures.
L’unité de l’énergie sera donnée en calories ou en joules. 1 calorie = 4,18 joules
Convention de signe
Une quantité d’énergie reçue par le système est compté positivement : E>0
Une quantité d’énergie fournie par le système est compté négativement : E<0
Un système est dans un état d’équilibre lorsque toutes les grandeurs d’état qui le définissent ne varient pas
au cours du temps.
31
5. Fonctions d’état
C’est une fonction qui ne dépend que de variables qui caractérisent l’état d’équilibre et non des processus
utilisés.
Soit F(P, V, T…) fonction d’état
Etat1 : P1 ; V1, T1… ; Etat2 : P2 ; V2, T2…
ΔF = F2-F1 : est fonction seulement des variables P1 ; V1, T1… et P2 ; V2, T2… des états 1 et 2 et non
des chemins utilisés pour passer de l’état 1 à l’état 2. (∆F est indépendante du chemin suivi)
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Preuve : Soit un piston de surface S qui se déplace sur une distance dl sous l’action de F (Force=Pression
x Surface) : Le travail échangé est donnée par : δW=F.dl=Pext.S.dl=Pext.dV
Si le volume diminue : Compression : dV<0
le système reçoit de l’énergie : W δW>0 d’où δW = -Pext.dV
Si le volume augmente : détente ou dilatation : dV>0
le système perd de l’énergie : W δW< 0 d’où δW = -Pext.dV
3. Quantité de chaleur Q
Quand un système reçoit une quantité de chaleur δQ alors sa température varie de dT :
δ Q = nCdT
NB : On utilise δ car n’est pas une fonction d’état (dépend du chemin suivi) et donc que sa
différentielle n'est pas exacte (non intégrable). δ est appelé différentielle inexacte. = et non
pas ∆
à P= cste à V= cst
T2 T2
Q p = ∫ nC p dT
T1
Qv = ∫ nC dT
T1
v
C (J. K−1.mol−1) (cal. K−1.mol−1) : Capacité calorifique molaire d’une substance : Quantité de chaleur
qu’il faut fournir à 1 mole d’une substance pour élever sa T° de 1 °K.
Q : Quantité de chaleur qu’il faut fournir à n moles d’une substance pour élever sa température de de T1
à T2
4. Enthalpie H
à V = constant :
∆U = Qv
Preuve : U = Q + W ; dU = δQ – PdV ; dV = 0 d’où dU = δQ ce qui donne ΔU = QV
à P constante :
Preuve : U = Q + W ; dU = δQ – PdV ; ΔU = Qp -PΔV ; Qp = ΔU + PΔV
P = cst; PΔV = Δ(PV)P ; Qp = ΔU + Δ(PV)P ; Qp = Δ(U + PV)
La fonction (U + PV), la chaleur produite ou utilisée, est appelée enthalpie du système et symbolisée :
H = U + PV
H [J, kJ ou kJ·mol-1] est une fonction d’état :
∆H = H final − H initial = Q P
∆H 0f (corps simples ) = 0
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6. Enthalpie de réaction ∆H0r ∆H
a. A l’aide des réactions chimiques A R
B
L’enthalpie étant une fonction d’état, on peut la
déterminer en envisageant un autre chemin pour
faire passer le système de l’état initial A à l’état final B.
∆H X
∆H
∆H0R = ∆H01 + ∆H02 1
2
On va appliquer le principe de l’état initial et de l’état final : appelé cycle de Hess pour calculer ∆H0r
de la réaction C2H5COH(l) + 1/2O2(g) → C2H5COOH(l)
Soit la réaction : a1 A1 + a2 A2 + …. + ai Ai b1 B1 + b2 B2 + …. + bj Bj
c. Chaleur de combustion
On appelle chaleur de combustion ΔcombH°298 le ΔrH°298 de la réaction complète d'une mole d'un corps pur
avec le dioxygène (O2).
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7. Chaleur latente de changement d'état : L
Exemple:
H2O(L) H2O(g) T = 373 K
La transformation de H2O (l) en H2O (g)
nécessite une quantité de chaleur
Lv : Chaleur latente de vaporisation à la
température de 373 K.
373 400
et ΔH = ΔH1 + ΔH2 + ΔH3 ∆H = ∫ cp( H 2 O) l dT + Lv +
298
∫ cp( H
373
2 O) v dT
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9. Variation des chaleurs de réaction avec la T : Loi de Kirchoff
C + O2 CO2
ΔH298
(C + O2 )298 (CO2)298
Pr oduits Réactifs
En général :
Soit la réaction : a1 A1 + a2 A2 + …. + ai Ai b1 B1 + b2 B2 + …. + bj Bj
T2
Le deuxième principe étudie les critères qui permettent de prévoir si une réaction chimique peut se
produire spontanément. Ceci nécessite l’introduction d’une nouvelle fonction : l’Entropie.
Entropie : S est la mesure du désordre d’un système (J·K-1, J·K-1·mol-1)
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1. Fonction entropie - Enoncé du 2ème principe de la thermodynamique.
S est une une fonction d’état ; elle ne dépend du chemin suivi.
2
δQ
Si le système passe d’un état 1 à un état 2 : ∆S = S 2 − S1 = ∫
1
T
2. Enthalpie libre G
La variation de l’enthalpie libre est la somme de ΔH qui est le facteur énergétique et de (-TΔS) qui est le
facteur entropique qui mesure le désordre.
Pour étudier la spontanéité des transformations pour les systèmes non isolés, on introduit une nouvelle
fonction d’état G appelée enthalpie libre. Par définition
G = H − TS (JK-1, JK-1mol-1)
ΔGf(C)= ΔGf(O2)=0 car C et O2 sont des corps purs D’où ΔG= ΔGf(CO2)
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Partie IV. Cinétique chimique
- k : constante de vitesse.
- α : ordre partiel par rapport à A
- β : ordre partiel par rapport à B
- α + β : ordre global de la réaction
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Ordre de NO(g)
- Entre la ligne 1 et la ligne 3, la [NO] double, alors que [Cl2] reste constante.
v3 = [NO ]3
α α
9,08 × 10− 5 0,0250
Soit = = ⇒ 4 = 2α ⇒ l’ordre est égal à 2.
v1 = [NO ]α 2,27 × 10 −5
0,0125
- Entre la ligne 1 et la ligne 2, la [NO] reste constante, alors que [Cl2] double.
v2 = [Cl2 ]2
β β
4,55 × 10 −5 0,0510
Soit = = ⇒ 2 = 2α l’ordre est égal à 1.
v1 = [Cl2 ]1
β
2,27 × 10−5 0,0255
2
L2
=( ) mol2
mol mol
Unité de k en fonction de l’ordre global de : × ⇒ unité de k
Ls L L mol 2 s
EN RÉSUMÉ :
Si on double la concentration d’un réactif, la réaction est :
Il est important de noter qu’une loi de vitesse ne peut être déterminée à partir de la stœchiométrie de
la réaction. Seules des mesures expérimentales de vitesse permettent de le faire.
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2. 2ème méthode : pente de droite
On peut également déterminer la loi de vitesse en suivant la variation des concentrations en fonction du
temps et ce, au cours d’une même expérience.
Soit la réaction suivante : aA → produits
a ∆t a ∆t a ∆t
[A]t = −akt + [ A]0 Ln[ A]t = −akt + Ln[ A]0 1
= + akt +
1
[A]t [A]0
EN RÉSUMÉ :
- Si le graphique de [A] en fonction de t donne une droite, la réaction est d’ordre zéro.
- Si le graphique de ln [A] en fonction de t donne une droite, la réaction est d’ordre 1.
- Si le graphique de 1/[A] en fonction de t donne une droite, la réaction est d’ordre 2.
Pour éviter de tracer les courbes précédentes, on calcule toutes simplement deux pentes, et on compare :
∆y ∆y
et
∆x 1 ∆x 2
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